Les marges continentales passives

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Les marges continentales passives
Synthèse
Pourquoi les étudier?
ETOPO 1
Isabelle Thinon
Points abordés
>
>
Qu’est-ce qu’une marge continentale
Structure et architecture sédimentaire
•
Marges continentales passives divergentes
–
–
•
•
>
>
>
non-volcanique
Volcanique
Marges continentales transformantes
Marges continentales obliques à hyper-obliques
Sédimentation sur les marges continentales
Pourquoi étudier les marges
Exemples de méthodes d’investigations
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
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Qu’est-ce qu’une marge continentale?
9 Une bordure de continent
9 Une zone de transition entre un continent, constitué de croûte continentale et une plaque
océanique, constituée de croûte océanique.
ƒ Les marges continentales recouvrent 11%
de la surface de la Terre.
ƒ 12 plaques lithosphériques*
ETOPO 1
Frontière divergente
Extension au niveau de la dorsale
ƒ 3 frontières de plaque
Æ Marges continentales passives divergentes
Frontière transcurrente
Glissement entre plaque le long d’un
décrochement ou d’une faille transformante
Frontière convergente
zone de subduction
Æ Marges continentales transformantes
Æ Marges continentales actives
* Plaque lithosphérique: Ensemble rigide formé de la croûte et de la partie superficielle du manteau supérieur comprise entre la surface et 70-150 km de profondeur.
Les plaques reposent sur l’asthénosphère, un milieu solide, ductile. Elles sont délimitées par des zones actives ou limites de plaques. Actuellement, il y en a 12.
Séminaire OSUC
05/11/2013
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Marge continentale passive
Où sont-elles ?
Golfe du Lion.
Source (Ifremer, SHOM)
MNT (BRGM)
-
Océan atlantique
Océan Arctique
Océan Indien occidental
Australie
Antarctique
Méditerranée occidentale : Corse, Sardaigne, Provence (golfe du Lion)
Séminaire OSUC
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Marge continentale passive divergente
Golfe du Lion.
Source (Ifremer, SHOM)
MNT (BRGM)
Séminaire OSUC
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Marge continentale passive divergente
Définitions et généralités
Marge continentale passive (ou stable):
- Zone de transition entre une masse continentale et la croûte
océanique, qui se crée au sein de la même plaque lithosphérique.
- Pas d’activité sismique et volcanique.
- Lieu où la croûte continentale s’amincie (30 -> 0 km)
Golfe du Lion.
Source (Ifremer, SHOM)
MNT (BRGM)
- Induite par des contraintes de distension « lointaines »
(~perpendiculaire à l’axe du rift)
- Issue d’une phase de rifting qui a aboutit à la rupture lithosphérique
et à l’accrétion océanique
Æ formation de 2 marges continentales passives conjuguées.
Tirés des cours de Barriers
Séminaire OSUC
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Marge continentale passive divergente
Définitions et généralités
Morphologie
- Plateau continental
Bathymétrie (0 – 200 m)
Pente très faible (~0.1°)
Largeur (5 à 1500 km)
Epaisseur crustale (~30-35 km)
- Pente continentale (talus)
Bathymétrie (200 – 4000 m)
Pente importante (1-5°) et largeur variable (10 – 100 km)
Entaillée de canyons sous-marins
Lieu de l’amincissement crustal (30 à qq km)
Golfe du Lion.
Source (Ifremer, SHOM)
MNT (BRGM)
Carte bathymétrique
- Glacis continental
Bathymétrie (2500–5000 m)
Accumulation de sédiments au pied de la pente
- Plaine abyssale
Bathymétrie (2500- 5000m)
Lieu de la Transition Océan/Contient (TOC)
Socle: croûte océanique; TOC (croûte transitionnelle);
possible C.C.amincie
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Marge continentale passive divergente
Définitions et généralités
2 types de marges continentales passives en fonction de la quantité de sédiments déposés
-
Marges maigres (ex: Marge armoricaine du Golfe de Gascogne)
-
Marges nourries (ex: Marge du Golfe du Lion, Marge du Gabon)
Marge armoricaine d’après Montadert et al. (1979)
SO africaine d’après Séranne et Anka (2005)
2 types de marges continentales passives en fonction de la largeur de l’amincissement crustal
-
Marge étroite (< 50km): ex: Marge de Provence
-
Marge large (> 100km) : ex: Golfe du Lion
D’après Gueguen(1990)
Séminaire OSUC
05/11/2013
Reconstruction cinématique (Gueguen, 1990)
Fermeture du bassin liguro-provençal
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Marge continentale passive divergente
2 types de marges continentales passives en fonction de la structure
Marges continentales passives non-volcaniques
Marges continentales passives volcaniques
Gernigon et al. (2005)
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Marge continentale passive divergente
non-volcanique
Gernigon et al. (2005)
Séminaire OSUC
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Structure - connaissance avant le 21ème siècle
Marge continentale passive divergente:
Partie distale
Partie proximale
- C.C. amincie, caractérisée par une
succession de blocs basculés bordés par des
failles normales à pendage vers l’océan.
- C.O. issue d'une accrétion lente à l'axe d'une
dorsale.
- Transition Océan-Continent (TOC) abrupte
Rebord de plateau
CM16 (Montadert et De Charpal, 1979)
Thinon, 1999
Thinon, 1999
Séminaire OSUC
Coupe perpendiculaire à la marge des Entrées de la Manche (Golfe de Gascogne)
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Structure - connaissance début 21ème siècle
Exemple: marges conjuguées Ibérie/Terre-Neuve (Atl. N)
Terre-Neuve
Ibérie
Études géophysiques
Sismique réflexion
20 km
D’après Manatschal, 2010
Séminaire OSUC
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Structure - connaissance en ce début de 21ème siècle
Exemple: marges conjuguées Ibérie/Terre-Neuve (Atl. N)
Terre-Neuve
Ibérie
Études géophysiques
Sismique réflexion
Magnétisme
C.O.
Zones avec
anomalies
magnétiques
20 km
TOC
C.C.
Zone magnétiquement calme
D’après Manatschal, 2010
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Structure - connaissance en ce début de 21ème siècle
Terre-Neuve
Ibérie
Études géophysiques
Sismique réflexion
Magnétisme
Sismique réfraction
20 km
Sismique réfraction
Vitesse anormale: 7.3 – 7.6 km/s
D’après Manatschal, 2010
Séminaire OSUC
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Structure - connaissance en ce début de 21ème siècle
Terre-Neuve
Ibérie
Études géophysiques
Sismique réflexion
Sismique réfraction
Contrainte terrain
20 km
Forages ODP
Sismique réfraction
D’après Manatschal, 2010
Séminaire OSUC
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Structure - connaissance en ce début de 21ème siècle
Terre-Neuve
Ibérie
Études géophysiques
Sismique réflexion
Magnétisme
Sismique réfraction
Contrainte terrain
Peron-Pinvidic_2006
Forages ODP
TOC
Sismique réfraction
D’après Manatschal, 2010
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Structure - connaissance en ce début de 21ème siècle
Qu’est ce que la Transition Océan-Continent (TOC)?
3 hypothèses émises pour définir la TOC d’une marge
continentale passive non-volcanique
- une croûte océanique accrétée au niveau d’une dorsale lente
à très lente (Sawyer, 1994; Whitmarsh and Sawyer, 1996),
- une croûte continentale étirée, amincie, découpée et intrudée
par des matériaux ignés (Whitmarsh et al., 1990a; Whitmarsh and
Miles, 1995; Whitmarsh and Sawyer, 1996)
- un domaine d’exposition de manteau suite au fonctionnement
d’une ou plusieurs structures d’extension (Beslier et al., 1996;
Krawczyk et al., 1996; Pickup et al., 1996; Discovery 215 Working Group,
1998; Chian et al., 1999; Dean et al., 2000).
Æ A l’heure actuelle, du point de vue géologique,
les caractéristiques de la TOC se résument à « la
présence d'une zone de manteau subcontinental exhumé
à composition variable, recouvert localement par des
allochtones d'origine continentale et par des brèches
tectono-sédimentaires » D’après Peron-pinvidic- 2006
Peron-pinvidic- 2006
Séminaire OSUC
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Architecture sédimentaire
zone proximale
La séquence sédimentaire est généralement subdivisée
en trois catégories (nomenclature classique Prosser (1993)):
-
Les sédiments prérifts (antérift): dépôt avant toute
déformation liée au rifting. Tout comme la C.C., ils sont
faillés et basculés durant la phase de rifting.
-
Les sédiments synrifts : dépôt au cours du rifting (s.s.),
pendant l’activité tectonique d’extension. Forment des
éventails sédimentaires au pied de la faille bordière.
-
Les sédiments postrifts : premiers sédiments à se déposer
sur la C.O. Ils recouvrent la marge, en lissant la topographie.
Ils sont sub-horizontaux sans aucun épaississement ou
convergence de réflecteurs.
!
D’après Peron-pinvidic- 2006
Discordance sédimentaire du « breakup »ou post-rift =
Séparation entre les sédiments pré- et synrift et les sédiments
post-rift
Æ Définition initiale: surface de non dépôt ou d’érosion dont le
hiatus sédimentaire est significatif. Elle sépare des sédiments
plus anciens de sédiments plus jeunes (Falvey, 1974; Driscoll et
al., 1995),
Æ Considérer comme limite temporelle et spatiale de la rupture
lithosphérique (indicateur de la fin du rifting)
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05/11/2013
Exemple d’image sismique (Marge ouest-ibérique)
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Architecture sédimentaire
zone distale et TOC
Nouvelles observations Æ mise en cause des
concepts basés sur l’architecture sédimentaire
Intervalles sédimentaires syn- et post-rifts :
9 Les « structures en éventail », interprétées comme séquence
« synrift », non limitées au domaine continental, mais également
observées dans la TOC et sur la croûte océanique.
Æ terme utilisé = sédiments syn-tectoniques
Pour une meilleure caractérisation des différentes phases de rifting,
Æ distinguer les sédiments "syn-formation de la marge proximale",
"syn-formation de la marge distale", "syn-basculement des blocs
continentaux", syn-exhumation mantellique"… (Peron-Pinvidic, 2006)
Discordance sédimentaire de breakup ou post-rift
Æ « La rupture continentale n’est pas une frontière géographique
donnée, mais coïncide avec la mise en place d’une large zone
transitionnelle (> 160 km). » Peron-Pinvidic (2006)
Æ « La discordance sédimentaire de breakup n’est pas une limite
temporelle mais graduelle (marge ibérique ~ 20 Ma) » Peron-Pinvidic
Peron-pinvidic- 2006
(2006)
Séminaire OSUC
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Structure - connaissance géologique en ce début de 21ème siècle
Synthèse: Leurs caractéristiques
Manteau
océanique
Manteau enrichi
Marge Iberie-Terre Neuve d’après VanAvendonk et al. (2009); Péron-Pinvidic and Manatschal (2009); Manatschal and Müntener (2009)
Manteau
sub-continental
(hérité)
9
Peu ou pas de magmatisme.
9
Croûte océanique anormalement fine.
9
Croûte continentale amincie caractérisée par des blocs de socle, bordés de failles normales (à regard vers l’océan).
9
Partie distale caractérisée par une croûte continentale fortement amincie et une TOC
9
TOC de dimension non négligeable : à caractère ni océanique ni continental. Croûte transitionnelle avec des
vitesses sismiques de propagation anormales (6.5 - 7.7 km/s). Présence de manteau serpentinisé.
9
Système sédimentaire complexe (pre-, syn- et post-rift; dépôt de type SAG)
9
Marges distales conjuguées asymétriques et complexes
9
Evolution tectonique et magmatique polyphasées ;
9
Evolution isostasique et thermique complexes
Æ Nouvelles observations impliquent des changements importants dans les modèles de formation.
Séminaire OSUC
05/11/2013
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Quelques exemples
Marge continentale passive non-volcanique française
ex: Golfe du Lion / Marge de Sardaigne
Coupe schématique des marges conjuguées (Résultats de la campagne Sardinia)
Coupe de vitesse de propagation [Gailler et al. (2009)]
Séminaire OSUC
05/11/2013
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Quelques exemples
Marge continentale passive non-volcanique française
ex: Marge armoricaine (Golfe de Gascogne)
Profil de sismique réflexion interprété
Séminaire OSUC
05/11/2013
Thinon, 1999; Thinon et al., 2003
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Marge continentale passive divergente non-volcanique
Quelques exemples
Faille de forts
pendages
Quand et où?
Exhumation du manteau
Failles de détachement
au toit du socle
Relations avec les processus
magmatiques?
Quand et comment se
forment-elles?
Marge fossile (Alpes)
Observation des structures du rifting et leurs relations avec les sédiments
D’après Manatschal, 2010
Séminaire OSUC
05/11/2013
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Marge continentale passive divergente
volcanique
Gernigon et al. (2005)
Séminaire OSUC
05/11/2013
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Marge continentale passive divergente volcanique
Où les trouver?
Germigon (2005)
Marges continentales passives volcaniques font partie des grandes provinces ignées, qui se caractérisent par des
emplacements massive de roches extrusives mafiques et des roches intrusives sur des périodes de temps très courtes
(White & McKenzie, 1989; Menzies et al., 2002).
Séminaire OSUC
05/11/2013
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Marge continentale passive divergente volcanique
Leur structure
Coupe schématique type d’une marge volcanique
Geoffroy, 2005
ƒ Lors de sa formation, activité volcanique importante dominée
principalement par des magmas tholéïtiques
• Croûte océanique épaisse
• Grand volume de magma mis en place à la TOC
durant les premiers stades d'accrétion.
Æ SDR (seaward-dipping reflector) = réflecteurs
sismiques inclinés vers le large (SDR océanique,
externe, interne)
White, 1992
Linedrawing (interprétation de profil sismique)
• Traps pre-breakup
• Présence de nombreux sill/dyke intrudant le bassin
sédimentaire pre-breakup
Séminaire OSUC
05/11/2013
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Marge continentale passive divergente volcanique
Leur structure
Coupe schématique type d’une marge volcanique
Geoffroy, 2005
ƒ C.C. amincie caractérisée par des blocs basculés le long de faille à
regard vers le continent.
• Les failles qui accommodent l'extension sont en partie synmagmatiques et sont associées au développement
d’anticlinaux en roll-over, d’échelle crustale.
ƒ Présence d’une croûte inférieure ayant des vitesses sismiques de
propagation anormales (7.1-7.8 km/s), appelée LCB [lower crustal
bodies] (Planke et al., 1991; Eldholm et al., 2000).
• LCB souvent localisé le long de la TOC mais peut s’étendre
sous la croûte continentale.
Modèle de vitesse le long d’un profil perpendiculaire à la marge
ƒ Absence de forte subsidence durant et après la Breakup
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
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Marge continentale passive divergente volcanique
Leur structure. Ex: marge de Norvège et du Groenland
Groenland
20 km
Profil de sismique réflexion, Hopper et al. (2003)
9 SDR
9 Présence d’un corps sous-plaqué de
vitesse anormale (7.1-7.4 km/s)
9 Zone d’amincissement crustal étroite
50 km
modèle de vitesse sismique de propagation Hopper et al. (2003)
Séminaire OSUC
05/11/2013
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Marge continentale passive divergente volcanique
Leur structure. Ex: marge de Norvège et du Groenland
Vôring - Norvège
Plateau de Rockall
Plateau de Vöring
9 SDR
9 Présence d’un corps sous-plaqué de
vitesse anormale (7.1-7.4 km/s)
9 Faille normale à regard vers le continent.
9 Sill magmatique dans le bassin
sédimentaire pré-breakup
9 Zone d’amincissement crustal est large
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
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Marge continentale passive divergente volcanique
Leur structure. Ex: marge de Norvège et du Groenland
Groenland
Vôring - Norvège
Plateau de Rockall
Modèle de vitesse sismique des marges conjuguées (groenland/rockall).
9 SDR
9 Présence d’un corps sous-plaqué de vitesse anormale (7.1-7.4 km/s)
9 Failles normales à regard vers le continent
9 Marge continentale passive volcanique est asymétrique et complexe
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
30
Marge continentale passive
Leur formation
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
31
Marge continentale passive
Leur formation
Stade initial
Cause de l’amincissement lithosphérique initial = le rifting
formation de rifts (fossés d’effondrement)
Stade « rift »:
rift actif ou passif
Naissance des marges conjuguées = le drifting
accrétion océanique
Jeune
Stade Marge
passive
Mature
D’après M. Seranne – cours MasterI Montpellier
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
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Marge continentale passive
Leur formation : stade rift
Mode d’amincissement
Deux phénomènes peuvent être à l’origine de l’amincissement initial : Rifting actif ou passif
(Sengor and Burke, 1978)
Rifting actif : phénomène thermo-
Rifting passif : phénomène dynamique mettant en
mécanique mettant en jeu l’apparition d’une
anomalie thermique (ex: plume mantellique ).
Il est dirigé par la convection du manteau
asthénosphérique chaud qui remonte sous la
base de la lithosphère continentale induisant :
jeu des contraintes surtout horizontales au sein de
la lithosphère qui trouvent leur origine aux limites de
plaque.
Æ amincissement de la plaque lithosphérique
Æ Bombement régional de la plaque
lithosphérique
Æ extension de la croûte et du manteau lithosphérique
Æ amincissement important au niveau de la remontée
du manteau asthénosphérique.
Note : l’asthénosphère remonte de manière passive en
réponse à l’amincissement de la lithosphère.
D’après L. Barrier (2009) et Peron-pinvidic (2006)
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
33
Marge continentale passive divergente non-volcanique
Leur formation : du rift aux marges – anciens modèles
Mode d’amincissement
La réponse mécanique de la lithosphère aux contraintes d’extension est variable.
Principalement 2 mécanismes proposés pour expliquer l’accommodation de
l’extension par la lithosphère : cisaillement pur et cisaillement simple.
Lieu d’amincissement max
¾ Amincissement symétrique et homogène dans
toute la lithosphère
Æ marges continentales passives conjuguées
identiques
Phase de subsidence initiale ~ simultanée de l’étirement
¾ Amincissement asymétrique dans toute la
lithosphère
La remontée max. du manteau lithosphérique n’est pas à
l’aplomb de la zone d’amincissement max. de la croûte.
Æ marges continentales passives conjuguées
asymétriques
¾ Amincissement asymétrique dans la croûte et
symétrique dans le manteau supérieur.
La CC inférieure et le manteau se déforment ductilement.
Modifié d’après Ziegler, 1994 et Barriers
Æ marges continentales passives conjuguées
asymétriques
I. Thinon – BRGM
Marge continentale passive divergente non-volcanique
Leur formation : du rift aux marges – nouveaux modèles
Accrétion
océanique
Amincissement
étirement
VanAvendonk et al. (2009); Péron-Pinvidic and Manatschal (2009); Manatschal and Müntener (2009)
Modélisations numériques et analogiques
Séminaire OSUC
05/11/2013
Kusznir & Manatschal, 2010?
I. Thinon – BRGM
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Marge continentale passive divergente volcanique
Leur formation : du rift aux marges – modèles
Mode actif
Stade de rift
Volcanisme +
Trap
Rupture et
accrétion
océanique
Geoffroy, 2005
Les concepts de rifting actif sont appliqués à la formation des marges continentales passives volcaniques
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
36
Marge continentale transformante
Marge continentale oblique à hyper-oblique
Golfe du Lion.
Source (Ifremer, SHOM)
MNT (BRGM)
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
37
Marge continentale transformante/oblique
Généralités
Mercier de Lépinay al., 2013
•
25 à 30% des marges passives sont des marges passives transformantes/obliques
•
Ont été très peu étudié par rapport aux marges divergentes
(Loncke, 2011 d’après Patriat)
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
38
Marge continentale transformante/oblique
Généralités
Mercier de Lépinay al., 2013
•
25 à 30% des marges passives sont des marges passives transformantes/obliques
•
Ont été très peu étudié par rapport aux marges divergentes
•(Loncke,
Regain
d’intérêt
2011 d’après
Patriat)ces années Æ cibles importantes pour la prospection pétrolière
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
39
Marge continentale transformante
Définitions
- Zone de transition entre une masse continentale et la croûte
océanique, qui se crée au sein de la même plaque lithosphérique
- Lieu où la croûte continentale s’amincie (30 -> 0 km)
- Induit par des contraintes de distension obliques à parallèles à la
limite séparant les deux masses continentales
- Localisées dans le prolongement d’anciennes zones de fractures
océaniques : les failles transformantes.
- Liées aux spécificités et évolution des systèmes transformants et
obliques
Loncke (Modified from Sage et al., 1997 & 2000)
Faille transformante:
- une partie active (faille transformante océanique)
- une partie passive (plus de mouvement
décrochant)
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
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Marge continentale transformante
Formation
Marge divergente
Marge transformante
Marge transformante
C.C.
C.C. amincie
C.O.
Syn-rift
Discordance
post-rift
Post-rift
M. transformante intracontinentale
M. transformante intracontinentale
M. transformante active
M. transformante intracontinentale
M. transformante intracontinentale
M. transformante intracontinentale
Discordance
post-transform
M. transformante passive
M. transformante active
Discordance
post-transform
M. transformante passive
Æ Activité tectonique décalée
(Loncke, 2011 d’après Patriat)
Æ polyphasée et diachrone
Scrutton (1979); Mascle et Blarez (1987)
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
41
Marge continentale transformante
Caractéristiques
9 Pente continentale: 200 – 4000 m
• Pente linéaire, étroite et raide
(Marge de Ghana > 10°, peut atteindre 20 ou 30°)
• Pente érosive
Carte des pentes : Ex. Côte d’Ivoire –Ghana (Mercier De Lépinay)
• Nombreuses instabilités gravitaires
• Nombreuses sorties de fluides
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
42
Marge continentale transformante
Caractéristiques
- Ride marginale ou structure analogue => bordure qui piège les sédiments
- Basculement tardif de la marge vers le large
Moulin et al., 2010; 2012.
Exemple Côte d’Ivoire -Ghana
Mascle et Basile, 1998
Basile, 1990
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
43
Marge continentale transformante
Caractéristiques
9 TOC abrupte ; dénivelé important du Moho (10-12 km sur une distance de 10km)
9 Contrastes importantes entre 2 lithosphères différentes (nature, âge, épaisseur, rhéologie, Thermicité)
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
44
Marge continentale oblique
Marges obliques
Zone de relais
oblique
Segments transformants au sein d’un système oblique
Segmentation
de la marge
Zone de relais
oblique
Notion de rift oblique
Obliquité avec la direction du rift
Structures en échelon
ε // u
Séminaire OSUC
Obliquité avec les structures de la marge
Sans partitionnement
ε // u
05/11/2013
Bot, Geoffroy et al., 2013
Avec partitionnement
ε1≠ u
I. Thinon – BRGM
45
Marge continentale oblique
Ex: Golfe d’Aden
Pik et al.; Bellahsen et al., Autin et al. 2013 – tectonophysics N°607
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
46
Marge continentale oblique
Ex: Golfe de Californie
Marge jeune
Drake, 2005
-Accrétion océanique
(à partir de ~3.6 Ma (Sud))
propagation vers le nord en
bassins en pull-apart
délimités par des failles
transformantes de grande
dimension
- Sur la marge
Failles normales à fort
pendage (N90E à N130E);
Fonctionnement des failles
de Tosco-Abreojos
Michaud et al, 2004
Bot, Geoffroy et al., 2013
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
47
Sédimentation des marges continentales
Une marge continentale est le lieu où les sédiments transitent du continent à la plaine abyssale
(d’après Kendall, 2001)
Références bibliographiques:
Cours de Barrier
Guillocheau et al. (2003)
Vail et al., 1977
Guillocheau, 1994
Nalpas, 2002
Homewood et al., 2000
Eléments de sédimentologie et de Pétrologie sédimentaire » univ. de liège http://www2.ulg.ac.be/geolsed/sedim/sedimentologie.htm
Peron-pinvidic- 2006
I. Thinon – BRGM
Sédimentation des marges continentales
La sédimentation des marges est en grande partie influencée par des
facteurs externes tels que le climat, l’érosion ou la circulation océanique.
Elle est également directement sous la dépendance de la subsidence de
la lithosphère et des structures tectoniques actives ou héritées.
Transfert de matière et processus agissants sur une marge
http://www.geosciences.univ-ennes1.fr/spip.php?article441
I. Thinon – BRGM
Sédimentation des marges continentales
Nature des dépôts
2 types de sédimentation: détritique / carbonatée
Erosion
Transfert
Dépôts
Sédimentation détritique
Sédimentation carbonatée
Issu principalement de l’érosion des continents (terrigène)
et de squelettes d’organismes vivants (biodétritique).
Issu de la production biologique de l'océan
(plancton).
Taux de sédimentation ~ 30 cm/Ka
Taux de production très élevé: 1m/Ka
sauf delta du Mississipi ~ 4 m/Ka)
Diversité des plates-formes
Diversité des plates-formes
• variation des facteurs de l'environnement : la morphologie,
l'hydrodynamisme, les apports, le climat, ...
• variation des facteurs de l'environnement : la
morphologie, l'hydrodynamisme, le chimisme
(salinité, oxygénation), la pénétration de la
lumière.
• Mais surtout de l’accommodation d’une marge.
I. Thinon – BRGM
Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts carbonatées
Sédimentation carbonatée sur le plateau continental
On distingue:
1. Plateau continental calcaire et plateforme insulaire calcaire : Vastes
zones d’accumulation de débris/squelettes calcaires d'organismes (plancton).
Bahamas (Y. Arthus-Bertrand)
2. Les récifs coralliens se retrouvent sur les
"Grand Trou Bleu" dans l'atoll de Belize
plateaux continentaux calcaires ou les platesformes insulaires en zone tropicale.
- Barrière récifale sur le rebord du plateau
- Récifs insulaires ou des atolls
Sédimentation au niveau de la plaine abyssale
Loin du continent, particules détritiques fines et éléments planctoniques
• Eléments planctoniques : débris carbonatés et siliceux.
• Particules terrigènes : argiles d'origine continentale apportées en suspension par les
courants océaniques et poussières transportées par les vents. Dans les hautes latitudes
s'ajoutent les matériaux glaciaires apportés par les glaces flottantes et les vents
« Eléments de sédimentologie et de Pétrologie sédimentaire » univ.
de liège. http://www2.ulg.ac.be/geolsed/sedim/sedimentologie.htm
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
51
Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts détritiques
Plateau continental interne (Faible bathymétrie - bordure littorale)
9 La distribution et l’architecture des sédiments meubles sont fonctions
ƒ des courants, vagues et marées
ƒ du volume d’apport des sédiments.
Hydrodynamisme du milieu
-> Formes sédimentaires
Zonation bathymétrique du plateau
Rides de vagues
Rides de courant
500 m
15 m
9 Zonation fonction de l’action de la marée
Dunes (mégarides)
• zone supratidale, au-dessus du niveau moyen de la marée haute
• zone intertidale = zone de balancement des marées
• zone infratidale, en-dessous du niveau des basses mers.
Plans parallèles
Antidunes
9 Zonation fonction de l’action de la houle
9 Zonation fonction de l’action du courant
Séminaire OSUC
05/11/2013
« Eléments de sédimentologie et de Pétrologie sédimentaire »
univ. de liège.
http://www2.ulg.ac.be/geolsed/sedim/sedimentologie.htm
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52
Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts détritiques
Plateau continental interne (Faible bathymétrie - bordure littorale)
Stratifications obliques dans un grès du Paléozoïque inférieur, Kalbarri, Australie
stratifications obliques, crées par des courants
de direction constante
Formes sédimentaires -> Hydrodynamisme du milieu
« Eléments de sédimentologie et de Pétrologie sédimentaire » univ. de
liège. http://www2.ulg.ac.be/geolsed/sedim/sedimentologie.htm
Séminaire OSUC
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53
Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts détritiques
Plateau continental interne (Faible bathymétrie - bordure littorale)
La sédimentation littorale à l’approche des embouchures
Proust et al. 2013 – geosciences N°17
Dynamique des côtes sableuses ….
Idier et Thiébot, 2013 (Géosciences N°17)
Séminaire OSUC
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54
Sédimentation des marges continentales
Erosion/incision
Erosion et incision sur le plateau continental
Présence de réseaux de vallées incisées sur le plateau au large de fleuves actuels (ex: paléo-Loire).
Ces paléo-vallées sont généralement comblées par des sédiments récents.
Æ Marqueurs des baisses du niveau marins successifs associés aux variations glacio-eustatiques du Quaternaire
Thinon et al. 2008
Proust et al., 2010
Séminaire OSUC
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55
Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts détritiques
Sédimentation détritique : pente continentale/glacis/plaine abyssale
Dépôts turbiditiques
1. Glissement de terrain mobilise une grande masse de sédiment: Structures de slumps (sédiment peu déstructuré)
2. Debris flow: écoulement plastique où les particules sont supportées par une matrice.
•
Débris de toute taille. Mal classés.
3. Ecoulement mixte: des sédiments érodés sont incorporés à la masse glissée. La densité et la vitesse augmentent;
4. Courant de turbidité se développe (fluide où les particules sont maintenues en suspension par la turbulence seule).
Ils ont un grand pouvoir de déplacement (vitesse de 25 à 100 km/h f(pente); une grande extension des dépôts (>
200.000 km2); et un grand pouvoir de transport (> 200 km3 sédiment).
Æ Dépôt de turbidites: dépôts dont le mode de transport est un courant de turbidité.
• Sédiments plutôt fins.
• Granoclassées.
• Epaisseur variant de quelques cm à 1 mètre;
Séminaire OSUC
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« Eléments de sédimentologie et de
Pétrologie sédimentaire » univ. de liège.
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Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts détritiques
Sédimentation détritique : pente continentale/glacis/plaine abyssale
Dépôts turbiditiques
Classes de turbidites = f(granulométrie et éloignement par rapport à la
source des sédiments)
selon Shanmugam, 1997
« Eléments de sédimentologie et de
Pétrologie sédimentaire » univ. de liège.
séquence idéale de turbidite de moyenne densité ("séq. de Bouma").
Terme A (le + grossier) = chenaux de turbidites;
Termes B-D = lobe proximal,
Terme E =le lobe distal.
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Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts détritiques sur le plateau continental
Diversité des plates-formes :
• variation des facteurs de l'environnement : la morphologie, l'hydrodynamisme, les apports, le climat, ...
• Mais surtout de l’accommodation d’une marge.
Duvail (2008)
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58
Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts sur le plateau continental
L’accommodation (A) = volume disponible entre le niveau marin et le fond du bassin.
Il dépend de 3 facteurs.
ƒ Le flux sédimentaire (S) : quantité de sédiments déposés en fonction du temps.
ƒ Le niveau eustatique ou niveau moyen des mers. Oscillations traduisent des interactions entre des
phénomènes tectoniques et/ou climatiques (périodes glaciaires et interglaciaires).
ƒ La subsidence, enfoncement progressif de la marge
Ces trois facteurs agissent ensemble, mais c’est le facteur le plus variable (souvent le niveau eustatique) qui
contrôle l’accommodation d’une marge continentale
F(t)
F(x,t)
Plus le niveau eustatique est élevé,
plus l’accommodation augmente
Plus le flux est élevé, plus
l’accommodation diminue
F(x,t)
Plus la vitesse d’enfoncement est
élevée, plus l’accommodation
augmente
Guillocheau et al. (2003)
Cours de Barrier
Séminaire OSUC
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59
Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts détritiques sur le plateau continental
Architecture stratigraphique
9 Fonction de l’espace disponible pour l’accumulation des sédiments et du volume de ces sédiments (flux sédimentaire).
9 Il faut comparer le rapport A/S
A>S
Accumulation de dépôts de plus en
plus près du continent;
Ligne de rivage recule
A=S
L’espace disponible est aussitôt
rempli par les sédiments.
Ligne de rivage ne varie pas
A<S
Accumulation de dépôts en
progression vers le large
Ligne de rivage avance vers le bassin
A=0
Le bassin se comble petit à petit.
Ligne de rivage avance vers le bassin
S > l’espace disponible
Ligne de rivage avance vers le bassin
Erosion
Homewood et al. (1999)
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Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts détritiques sur le plateau continental
La notion d’accommodation est un apport majeur des concepts de
9 La stratigraphie séquentielle
• Méthode pour accéder aux relations géométriques et chronologiques à l’intérieur d’ensemble sédimentaire
• Développée à partir des méthodes de stratigraphie sismique et des concepts du modèle d’Exon (Vail et al. 1977)
Principe: Les séries sédimentaires s’organisent en une succession logique de séquences de dépôt essentiellement contrôlées par les
fluctuations du niveau relatif marin (eustatisme + tectonique). Les séquences de dépôt sont basées sur les discordances
(diachrones) liées à la chute du niveau marin (disc. régressives). Entre 2 discontinuités, la sédimentation est supposée continue.
• Stratigraphie génétique (Galloway, 1989, Homewood et al., 1992):
Notion de séquence stratigraphique génétique définie entre 2 surfaces de transgression maximum. Les séquences de dépôt caractérisent
des cycles d’avancée et de recul de la ligne de rivage. Se rapprochent des lignes temps.
Séquences sismiques (Vail et al., 1977)
Schématisation de concepts
de la stratigraphie séquentielle
http://www2.ulg.ac.be/geolsed/
sedim/compl_sedim.htm#STR
ATIGRAPHIE
SEQUENTIELLE
Æ Le cycle de variation du niveau marin relatif peut être reconstitué par l’analyse des géométries des séquences sismiques.
I. Thinon – BRGM
Sédimentation des marges continentales
Architecture des dépôts sur le plateau continental
Stratigraphie séquentielle
Æ Reconstitution de l’évolution des paysages passés (4D)
Exemple de séquences sismiques (Brésil)
Pino-Moréna, 1998
I. Thinon – BRGM
Pourquoi étudier les marges continentales ?
I. Thinon – BRGM
Pourquoi étudier les marges ?
Répondre aux besoins sociétaux
Quelques exemples ….
Granulats marins
Zone protégée
Les plateaux continentaux (domaine côtier/littoral)
9 Aménagement du littoral
9 Développement des infrastructures : tunnel sous la Manche,
ponts, ports, …
Géothermie
9 Ressources minérales: granulats, …
Eolien
9 Energies renouvelables (éoliennes/hydroliennes/…,stockage
énergétique, géothermie, ..)
9 milieu fragile
• Impacts environnementaux (pollution),
• zones submersibles (tsunamis, houles, tempêtes),
Tunnel sous la Manche
• érosion du littoral
• évolution du climat (élévation du niveau marin 50cm à 1m
pour 2100)
Les pentes continentales
Pont
Port
Tsunamis
9 Risques (avalanches, tsunamis)
Les marges (plateau Æ domaines profonds)
9 Ressources minérales et énergétiques: Pétrole, Gaz méthane,
Hydrates de gaz; nodules polymétalliques (Mg, Ni, Cu, Co),
encroutement cobaltifères, ..)
Plateforme pétrolière
Séminaire OSUC
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I. Thinon – BRGM
64
Pourquoi étudier les marges ?
Répondre aux besoins sociétaux
Les ressources énergétiques fossiles
Comprendre la formation des gisements de pétrole et de gaz, leur piège
Comment repère t-on un gisement pétrolier potentiel ?
Æ http://www.planete-energies.com/fr/les-sources-d-energie/le-petrole-et-le-gaz-3.html
Plateforme pétrolière
• Recherche de nouveaux sites, pièges,…
• Amélioration des outils d’exploration, d’extraction, de transport, …
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65
Pourquoi étudier les marges ?
Répondre aux besoins sociétaux
Les granulats marins (Augris et Simplet, 2013 Geosciences N°17)
Les ressources minérales
matière première pour industrie de la construction
Exploration
Drague aspirante
Titres miniers en cours et demandés
Granulats marins = sables siliceux et calcaires, et algues calcaires (maërl).
• Les granulats siliceux Æ secteur du bâtiment et travaux publics (BTP).
Exploitation (régie par le code minier)
Impact temporaire ou permanent sur le milieu marin
• Les granulats calcaires Æ agriculture (amendement des sols) et traitement des eaux.
• Les réserves exploitables se limitent à ~2% du volume inventorié des ressources
Quelques chiffres
• Consommation de granulats (379 Mt en 2011)
• Décroissance des granulats alluvionnaires (31% 2011) remplacée par les granulats concassés et recyclés.
• Intérêt croissant porté aux ressources en granulats marins Æ représente 2% de la production (30milliards m3 disponibles entre 10 et 50m)
• Quantité annuelle de matériaux autorisée à l’exploitation (arrêté préfectoral) en 2013 Æ 10,5 millions m3
Séminaire OSUC
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66
Pourquoi étudier les marges ?
Répondre aux besoins sociétaux
Les ressources minérales
Subduction océanique:
le type de subduction
Æ détermine la nature du magma
Æ typologie des gisements associés
A grandes échelles, les zones à faible pendage de
la plaque plongeante sous les Andes
correspondent aux zones aurifères les plus
fertiles.
Rifting: Apport thermique et failles favorisent les
minéralisations.
Le rifting (Tanzanie) associé à des éruptions de laves
carbonatitiques, pauvres en silice et riches en terres
rares, phosphore, niobium, uranium, thorium, etc.
Position et fertilité des districts aurifères en
fonction de l’angle de la plaque en subduction
(plan de Benioff). Billa et al. (2004).
Sédimentation (géodynamique non impliquée)
Roches sédimentaires d’origine chimique
Ex: Formations de fer rubanées formées lors du passage du fer ferreux
(soluble) à l’état ferrique (insoluble), liée à l’oxydation progressive des
océans. (principaux gisements de fer d’Afrique ).
Genèse et environnement de dépôt des formations de fer rubanées (BIF)
Guillou-Frottier et al. -2012– Géodynamique et ressources minérales. Géosciences n°15 – Ressources minérales
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05/11/2013
PDF téléchargeable sur le site BRGM
I. Thinon – BRGM
67
Pourquoi étudier les marges ?
Répondre aux besoins sociétaux
Les énergies marines renouvelables
Les énergies marines renouvelables - EMR (De Roeck, 2013 Geosciences N°17)
Diversité
Exploration
• Les marées
o Installation dans estuaire (ex: usine
marémotrice de la Rance)
o PB: Forte anthropisation du milieu marin
Exploitation,
Installation et désinstallation
Ex: parcs offshore d’éolienne
• Energie hydrocinétique
o Hydroliennes (hélices et turbines) dans les
zones de forts courants de marée
o Ex: Raz blanchard, …
• La houle, les vagues (stade peu avancé)
Haute technologie
• L’éolien (seule exploitée de façon industrielle)
o Parc éolien (100 éoliennes; 2GW + 1GW)
o Fondation gravitaire ou fixée au sol
o Très offshore: éoliennes flottantes
Bonne connaissance
géologique
- Captage d’énergie
- Transport
- stockage
• L’énergie thermique (ETM)
o Pompage de l’eau de mer à grandes
profondeurs (électricité ou climatisation) et
en surface (chauffage urbain)
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
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Pourquoi étudier les marges ?
Extension du plateau continental juridique français
Le domaine maritime sous juridiction française (11 M km2) constituent la Zone Economique Exclusive (ZEE) et le
plateau continental de la France
Article 76 de la Convention des Nations Unies sur le droit
de la mer (Montego Bay, 1982) fixe les critères qui
permettent à un état côtier de revendiquer un plateau
continental et d’en fixer les limites.
Ces critères sont basés sur la morphologie, la
bathymétrie et la géologie.
Critères de sélection
• à 60 milles du pied de pente ;
• à une distance de 100 milles de l'isobathe 2500 m.
• Epaisseur de la couverture sédimentaire (= au
centième au moins de la distance entre le point considéré
et le pied de pente) ;
• à une distance de 350 milles des lignes de base à
partir desquelles la largeur de la mer territoriale est
mesurée
Projet EXTRAPLAC : http://www.extraplac.fr/
Ce programme a réalisé et déposé les dossiers auprès des Nations Unies avant le 13 Mai 2009 pour être examinés
par la Commission des Limites du Plateau Continental.
Il devrait permettre à la France d’augmenter son domaine maritime de plus de 1.5 Million de km2
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
69
Méthodes d’investigations
• Prélèvements (nature et datation)
• Carottages (roches et sédiments)
• Forages
•Moyens géophysiques (géométrie, propriété physique du milieu,…)
• Gravimétrie/Magnétisme
• Imagerie acoustique
• Sismique réflexion
• Sismique réfraction
• Observation à terre (marges fossiles …)
C. Jackson – Virtual Seismic Atlas
http://see-atlas.leeds.ac.uk:8080/homePages/generic.jsp?resourceId=090000648000f239
I. Thinon – BRGM
Méthodes d’investigations
Acquisition de données
Pourquoi-Pas? (Ifremer/SHOM) 107m
Marion Dusfresne II (IPEV) - 120m
9 Navires hauturiers, côtiers
TETHYSII (INSU) 25m
Haliotis (Ifremer)- 10m
9 Positionnement plus précis : DGPS, GPS
9 Forte évolution des technologies d’acquisition et dans leur traitement
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Méthodes d’investigations
Données de base : bathymétrie (Topographie et morphologie du fond marin)
Sondes hydrographiques ou Levé monofaisceau
Levé multifaisceaux SMF (grand/petit-fond)
+ imagerie acoustique
Sondes (SHOM)
Guennoc et al. 2008
Bathymétrie MNT 50M
Sources: sondes hydrographiques (SHOM)
Séminaire OSUC
05/11/2013
Guennoc et al. 2008
Bathymétrie MNT 5M
Sources: SMF petit fond
Mosaïque Imagerie acoustique
Sources: SMF petit fond
Guennoc et al. 2008
I. Thinon – BRGM
72
Méthodes d’investigations
Données de base : bathymétrie (Topographie et morphologie du fond marin)
Quelques exemples
Séminaire OSUC
05/11/2013
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73
Méthodes d’investigations
Données de base : bathymétrie (Topographie et morphologie du fond marin)
Quelques exemples
http://www.dorsetwildlifetrust.org.uk/doris_map
Séminaire OSUC
05/11/2013
I. Thinon – BRGM
74
Méthodes d’investigations
Données de base : bathymétrie (Topographie et morphologie du fond marin)
Laser aéroporté (LIDAR) : Altimétrie continue terre-mer
Æ Fournir un modèle altimétrique précis, continu terre-mer pour toutes les applications littorales
Emprise du référentiel
• terre : altitude 10 m et au moins 2 km à
partir du trait de côte
• mer : isobathe 10 m (étendu à 20 / 30 m
dans certaines zones)
Sur terre / Levé LIDAR topographique
• précision verticale meilleure que
20 cm (95%)
• résolution métrique
• filtré du sursol
Litto 3D (SHOM): Golfe du Morbihan
Bathymétrie MNT 50M
Sources: sondes hydrographiques (SHOM)
Séminaire OSUC
05/11/2013
www.shom.fr/litto3d.htm
Bathymétrie
MNT 5M
www.ign.fr
Sources:
SMF petit fond
En mer/ Levé LIDAR bathymétrique
• précision verticale meilleure que
50 cm (95%)
• résolution 5 m
I. Thinon – BRGM
75
Méthodes d’investigations
Approche géophysique : imagerie acoustique
Levé de sonar latéral :
Æ Fournir des cartes de réflectivité acoustique du fond-marin
Æ Cartographie des sédiments (structures sédimentaires, signature acoustique (faciès), zone de roches)
Æ Montre parfois la structuration des zones rocheuses.
Epaves et blocs rocheux (Pluquet, 2005)
(Pluquet, 2005)
Séminaire OSUC
05/11/2013
Structure sédimentaire + herbier
(Pluquet, 2005)
Structuration des micaschistes
(Thinon, 2010)
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76
Méthodes d’investigations
Approche géophysique: propriété physique du sous-sol
Gravimétrie
Magnétisme
Æ Mesure le champ de pesanteur qui permet de
déterminer des anomalies de densité dans le sous sol.
Æ Mesure le champ magnétique ambiant = champ
magnétique terrestre + champ magnétique généré par
les roches du sous-sol (fonction susceptibilité).
Æ Fournir des cartes d’anomalie gravimétrique (anomalie
de Bouguer)
Æ Fournir des cartes d’anomalie magnétique
Thinon et al., 2010
Gailler et al., 2013
Séminaire OSUC
05/11/2013
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77
Méthodes d’investigations
Approche géophysique: Géométrie des formations du sous-sol
Sismique réflexion
Source
Géométrie du sous-sol (2D à 3D)
Flûte sismique multitrace
Exemple de profil sismique réflexion haute résolution (BRGM)
2D
flûte sismique multitrace (6 – 96 -…traces)
Séminaire OSUC
05/11/2013
Flûte sismique monotraces
3D
I. Thinon – BRGM
78
Méthodes d’investigations
Approche géophysique: Géométrie des formations du sous-sol
Sismique réflexion
Puissance de la source utilisée est fonction de l’objet géologique à visualiser
Profondeur
Puissance
Résolution
Canon à air
80 à 210 bars
Seul ou en batterie
(ex: Matériel Ifremer)
Compresseur (ex: matériel INSU)
Boomer
Seistec
Sparker
(étinceleur)
(50 – 1000 J ;
30 – 200 brins
Séminaire OSUC
05/11/2013
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79
Méthodes d’investigations
Approche géophysique: Géométrie des formations du sous-sol
Imagerie de basse à très haute résolution des objets géologiques
Exemple de différentes résolutions sismique
Ex: Marge du Golfe du Lion
2250 m
750 m
75 m
ECORS
Sismique pétrolière
Baie du Mont St-Michel
Sismique Haute résolution
BRGM-Univ. Montpellier (2008)
7.5 m
Séminaire OSUC
Sismique Très Haute résolution
Univ. Caen – Tessier B.
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80
Méthodes d’investigations
Approche géophysique: Géométrie des formations du sous-sol
Traitement
Profil de sismique réflexion Boomer traité (BRGM, I. Thinon)
Adaptation filtre de Houle sousSU (Mary & Chaumillon, 2004)
~7m
Séminaire OSUC
05/11/2013
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Méthodes d’investigations
Approche géophysique: Géométrie des formations du sous-sol
Interprétation
Duvail (2008)
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Méthodes d’investigations
Approche géophysique: sismique réfraction
Loi de vitesse de propagation sismique
Modèle de vitesse sismique le long d’un profil
Séminaire OSUC
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Méthodes d’investigations
Approche géologique: contrôle terrain
Photos-vidéos
Prélèvements bennes
Carottier à sédiments (INSU)
~ 3-5 m
Carottier à roche
Photo I. Thinon BRGM
Séminaire OSUC
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Méthodes d’investigations
Approche géologique: contrôle terrain
Sous-marins ou engins ROV
Forages (IODP, DSDP, ODP, pétroliers)
Photo Ifremer
Carottier géant à sédiment
< 60 m de long ; z < 5000m
Le Calypso (Marion Dufresne II, IPEV)
Photo I. Thinon BRGM
Séminaire OSUC
05/11/2013
Photo WEB
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85
Merci pour votre attention
[email protected]
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