Les structures d’information, d’accompagnement (incubateurs, par exemple) et de financement spécifiques à l’économie sociale et solidaire se multiplient. Où se renseigner ? L’avise, créée en 2002, est une agence d’information, d’expertise et de formation. L’avise édite plusieurs portails d’information sur l’ESS dont celui sur l’insertion par l’activité économique, et celui du programme de sensibilisation de jeunes Jeun’ESS. Elle recense les dispositifs d’aide et de financement au niveau national et en régions. www.avise.org Le Mouves est le mouvement des entrepreneurs sociaux, à la fois organisme de représentation et d’information. Créé fin 2010, il compte un peu plus de 400 entrepreneurs sociaux. Le Mouves organise un Tour de France des solutions pour promouvoir l’entrepreneuriat social, en sept étapes régionales. Le coup d’envoi sera donné le 27 mai à la Saline royale d’Arc-et-Senans. www.mouves.org Coop FR représente les 23.000 entreprises coopératives de France. www.entreprises.coop Le portail associations du gouvernement renseigne sur les modalités de fonctionnement du statut associatif et des formulaires en ligne. www.associations.gouv.fr Les CRESS (Chambres régionales de l’économie sociale et solidaire), préfiguration de ce qui pourrait devenir à terme les chambres consulaires de l’économie sociale et solidaire, disposent toutes de sites internet dédiés et plus axés sur les dispositifs locaux. En Ile-de-France, la région est à l’initiative d’un portail d’information et d’un observatoire de l’ESS du nom de l’Atelier. www.atelier-idf.org Par qui se faire aider ? Les fabriques à initiatives ont pour mission d’accompagner les porteurs de projets, en partenariat notamment avec le réseau Entreprendre et France Active. Elles sont aujourd’hui au nombre de huit en Aquitaine, Corse, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Paca, Picardie, Rhône-Alpes et en Seine-et-Marne. www.fabriqueainitiatives.org Les incubateurs : Antropia, créé au sein de l’Essec qui est aussi un fonds d’amorçage ; Social Good Lab, initiative commune de la ville de Paris et du Comptoir de l’innovation ; Darwin, lieu de promotion d’une économie responsable à Bordeaux et qui propose une pépinière d’entreprises ; la Ruche, initiative privée à Paris mais qui doit essaimer à Bordeaux et Strasbourg, est un lieu de co-working et d’émulation pour entrepreneurs. Les formations : Coeptis à Montpellier est une école coopérative de management ; 3A, à Lyon, forme au développement responsable et international ; Convergences, think tank de réflexion propose un espace complet sur les formations et organise en septembre prochain un Forum mondial à Paris ; Enactus sensibilise à l’ESS les étudiants en universités et grandes écoles et organise un challenges de projets et des Trophées ; Master en management de l’insertion par l’économie sociale et solidaire à l’université Paris-est Marne-la-vallée qui dispose d’un laboratoire de recherche et d’une chaire sur le sujet. Qui peut financer ? A l’amorçage : les structures de financement dès la création pour quelques dizaines de milliers d’euros sont très nombreuses. Citons parmi les plus connues l’Adie, Initiative France, les Cigales, France Active, Garrigue ou encore Ashoka. Un accompagnement est souvent proposé avec ces financements. Le financement participatif est également friand de projets sociaux et solidaires. Parmi toutes les plate-formes existantes, l’une a adopté le modèle coopératif, il s’agit de Spear. Bpifrance proposera cette année un fonds (accessible en avances remboursables) dédié à l’innovation sociale, un autre réservé aux coopératives. La banque garantira aussi des prêts bancaires réservés à l’ESS. www.bpifrance.fr Les fonds d’investissement : ceux dédiés à l’économie sociale et solidaire avec limitation de la rémunération du capital sont très peu nombreux. La plupart des fonds sont plutôt dans l’investissement responsable. Mentionnons toutefois Le Comptoir de l’innovation, Phitrust, Amundi, Grameen Crédit Agricole, Solid, etc. Les entreprises agréées « solidaire » peuvent prétendre à entrer dans un fonds solidaire d’épargne salariale. L’association finansol fournit plus d’informations sur l’épargne solidaire. www.finansol.org Les entreprises : à travers les fondations ou des programmes spécifiques dédiés à l’ESS. Le plus connu en France est sans doute Danone communities dont le projet majeur est la création d’une entreprise de yaourt au Bangladesh, en 2005, avec la Grameen bank. Les marchés financiers : la loi ESS rend plus facile le recours au marché à travers les titres coopératif, mutualiste et associatif, sorte d’emprunt obligataire. La bourse n’attire pour l’instant pas les entreprises de l’ESS en France. Toutefois, il existe des marchés spécialisés : le Social stock exchange de Londres et l’impact investment exchange à Singapour. Yves Vilagines Source : http://www.lesechos.fr/thema/0203481408906-l-ecosysteme-de-l-entrepreneuriat-social-s-enrichit-669315.php