Pfizer AG Schärenmoosstrasse 99 Postfach, 8052 Zürich Telefon043 495 71 11 Telefax043 495 72 80 www.pfizer.ch P.P. 8052 Zürich A-Priority « Personenanrede » « Titel/Vorname/Name » « Adresse » « PLZ Ort » Zurich, décembre 2010 Vfend® (voriconazole) • risque possible de survenue de tumeurs cutanées malignes lors d’un traitement au long cours • effets indésirables oculaires possibles Docteur, Par la présente et en accord avec Swissmedic, nous tenons à vous faire parvenir d’importantes informations concernant Vfend® (voriconazole): Résumé Vfend® est indiqué pour le traitement des infections suivantes provoquées par les organismes sensibles: aspergillose invasive, candidémie chez des patients non neutropéniques, infections à Candida (y compris infections à C. krusei) invasives, sévères et résistantes au fluconazole ainsi qu’infections fongiques graves dues à Scedosporium spp. et Fusarium spp. En raison de connaissances nouvelles, l’information professionnelle concernant le Vfend® doit être actualisée sur les points suivants: • Lors d’un traitement au long cours par le voriconazole (> 6 mois), 52 cas de carcinome épidermoïde de la peau (y compris 2 cas chez des enfants de < 12 ans) ont été rapportés dans le cadre de la surveillance post-commercialisation ou dans la littérature. Dans certains de ces cas, des métastases locales ou à distance étaient présentes et 4 de ces cas ont eu une issue fatale. Ceux-ci sont essentiellement survenus chez des patients présentant simultanément d’autres facteurs de risque (immunosuppression par ex.) ainsi que des antécédents de réactions de phototoxicité. Des cas isolés de survenue de mélanomes malins ont également été rapportés lors de traitements au long cours par le voriconazole. Les patients doivent donc être informés de la nécessité d’éviter toute exposition solaire directe intense ou prolongée pendant le traitement par le voriconazole et de prendre des mesures protectrices appropriées telles que le port de vêtements ou l’utilisation d’écrans solaires. Les patients suivant un traitement au long cours devraient en outre faire l’objet d’une surveillance dermatologique, notamment en présence d’autres facteurs de risque ou dès les premiers signes de phototoxicité. Lors de l’instauration d’un traitement par le voriconazole, une anamnèse de tumeurs cutanées malignes ainsi que la présence de lésions précancéreuses doivent être prises en considération lors de l’évaluation du rapport bénéfice-risque. Les données actuellement disponibles ne permettent ni d’établir ni d’exclure un rapport de causalité entre ces tumeurs cutanées et l’utilisation de voriconazole. • Il convient également d’attirer l’attention sur le fait que, à côté des fréquents troubles visuels le plus souvent spontanément résolutifs en l’espace de 60 minutes, des effets indésirables oculaires persistants, tels que névrite optique et œdème papillaire, ont aussi été observés au cours du traitement par le voriconazole. Le voriconazole ne doit être prescrit que dans les indications citées dans l’information professionnelle. La durée de traitement dépend de la réponse clinique et mycologique du patient. La durée de traitement devrait être aussi courte que possible; elle ne doit pas dépasser 6 mois pour la forme galénique intraveineuse. Le rapport bénéfice-risque doit également être réévalué à intervalles réguliers lors d’un traitement au long cours par voie orale. Les informations actualisées présentées ici ont été incluses dans les rubriques « Mises en garde et précautions » et « Effets indésirables » de l’information professionnelle. Vous trouverez en pièce jointe un extrait des rubriques concernées de l’information professionnelle actualisée de Vfend®. Les nouveaux passages sont mis en évidence. Il a également été tenu compte de ces informations complémentaires dans l’information destinée aux patients. Nous prions de bien vouloir tenir compte de ces nouvelles connaissances lors de vos décisions thérapeutiques. Les médecins doivent soupeser les bénéfices et les risques du traitement chez chaque patient. Pour de plus amples informations Si vous avez des questions ou si vous avez besoin d’informations supplémentaires, veuillez-vous adresser au service d’informations médicales de Pfizer AG, Zurich (tél.: 043 495 71 11, E-Mail: [email protected]). Annonce d’effets indésirables suspectés Veuillez adresser les annonces d’effets indésirables au centre régional de pharmacovigilance correspondant à l’aide du formulaire d’annonce. Ce formulaire est disponible sur la page Internet de Swissmedic (www.swissmedic.ch Accès direct à Annonce d’effets indésirables Pharmacovigilance) et dans l’annexe du Compendium Suisse des Médicaments et il peut également être commandé auprès de Swissmedic (tél.: 031 322 02 23). Avec nos meilleures salutations Pfizer AG Dr méd. Rahel Troxler Saxer Medical Director Dr Patricia Oblozinsky Head Regulatory Affairs Annexe Extrait de l’information professionnelle actualisée de Vfend®, comprimés pelliculés, poudre pour suspension orale, poudre pour solution pour perfusion (mise à jour de l’information: novembre 2010): Ajout de texte mentionné en gras: Suppression de texte mentionnée en texte barré: “ Mises en garde et précautions … Réactions cutanées : dans de rares cas, des patients ont développé des réactions cutanées exfoliatives (tel que le syndrome de Stevens-Johnson) lors d’un traitement par Vfend. En cas d’éruption cutanée, les patients doivent être étroitement surveillés et si les lésions progressent, le traitement par Vfend doit être interrompu. Vfend a également été associé à des réactions cutanées de photosensibilité, en particulier lors de traitements au long cours. Les patients doivent être avertis d’éviter toute exposition au soleil au cours du traitement. Peau: Lors des études cliniques, des réactions cutanées ont fréquemment été observées, et dans de rares cas, des réactions cutanées ou muqueuses sévères telles que syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique ou érythème polymorphe ont également été constatées. Les patients chez qui des modifications cutanées apparaissent, doivent faire l’objet d’une surveillance étroite et le traitement par le voriconazole doit être arrêté en cas de formation de vésicules ou de progression des modifications cutanées. En outre, des cas de photosensibilité ou de phototoxicité ainsi que des cas de pseudo-porphyrie ont été rapportés sous traitement par voriconazole. Les patients doivent donc être informés de la nécessité d’éviter toute exposition directe intense ou prolongée aux UV pendant le traitement par le voriconazole et de prendre des mesures protectrices appropriées telles que le port de vêtements ou l’utilisation d’écrans solaires. En cas d’apparition de réactions de phototoxicité, le rapport bénéfice-risque devrait être réévalué. Par ailleurs, pour des durées de traitement >6 mois, des cas de carcinomes épidermoïdes cutanés ont été observés, dont 2 cas chez des enfants de moins de 12 ans. En général, ces tumeurs sont survenues chez des patients présentant simultanément d’autres facteurs de risque (par ex. immunosuppression) ainsi que des antécédents de réactions de phototoxicité ou des kératoses actiniques. Une partie de ces patients présentaient des carcinomes épidermoïdes multiples ou une croissance agressive des tumeurs avec infiltration locale et/ou métastases à distance, dont l’issue a été fatale dans de rares cas. Des cas isolés de mélanome malin ont également été rapportés. D’après certains rapports, les modifications précancéreuses (telles que les kératoses actiniques) étaient réversibles à l’arrêt du voriconazole. C’est la raison pour laquelle les patients suivant un traitement au long cours doivent faire l’objet d’une surveillance dermatologique, notamment en présence d’autres facteurs de risque ou dès les premiers signes de phototoxicité. Lorsqu’un patient développe des lésions cutanées faisant suspecter un carcinome épidermoïde ou un mélanome, il convient d’envisager l’arrêt du voriconazole. Lors de l’instauration du traitement par le voriconazole, une anamnèse de tumeurs cutanées malignes ainsi que la présence de lésions précancéreuses doivent être prises en considération lors de l’évaluation du rapport bénéfice-risque. … Yeux: Des effets indésirables oculaires ont été rapportés tant lors des études cliniques qu’après la mise sur le marché (cf. rubrique Propriétés/Effets). Au cours des études cliniques, jusqu’à 30% des patients ont signalé des effets passagers tels que vision floue, modification de la perception des couleurs, photophobie ou perception visuelle modifiée/renforcée. Ces troubles ont été dans la majorité des cas spontanément et complètement réversibles en l’espace de 60 minutes. Ils pourraient être liés à des concentrations plasmatiques augmentées ou à des doses élevées. Certains indices suggèrent que leur fréquence diminue en cas d’utilisation répétée de voriconazole. Par ailleurs, des effets indésirables oculaires persistants, tels que névrite optique et œdème papillaire ont été rapportés. Le mécanisme en cause n’est pas élucidé. En cas de survenue de troubles visuels persistants sous voriconazole, un bilan ophtalmologique devrait être entrepris. …” “ Effets indésirables … Les effets indésirables les plus graves observés en relation avec l’utilisation de voriconazole sont décrits dans la rubrique « Mises en garde et précautions » (cf. cette rubrique). Effets indésirables rapportés chez des sujets traités par le voriconazole … Yeux Très fréquent … Occasionnel Blépharite, névrite optique, oedème papillaire, sclérite, diplopie Rare … … Peau … … Rare Lupus érythémateux discoïde, érythème polymorphe, nécrolyse épidermique toxique, pseudo-porphyrie … Troubles visuels Les troubles visuels liés au traitement par le voriconazole sont fréquents. Dans les études cliniques, environ 30 % des sujets ont présenté une perception visuelle soit altérée soit renforcée, une vision trouble, des changements de la perception des couleurs ou une photophobie. Ces troubles visuels étaient transitoires et totalement réversibles, la majorité d’entre eux ayant disparu spontanément en 60 minutes. Il semble que la fréquence de survenue de ces effets diminue en cas d’administration répétée de voriconazole. Le trouble visuel est généralement léger ; il n’entraîne que rarement un arrêt du traitement et n’a pas été associé à des séquelles à long terme. Les troubles visuels pourraient être en relation avec des concentrations plasmatiques et/ou à des doses plus élevées. Le mode de survenue est inconnu, bien que le site d’action se trouve vraisemblablement au niveau de la rétine. Au cours d’une étude évaluant l’effet du voriconazole sur la fonction rétinienne de volontaires sains, le voriconazole a entraîné une diminution de l’amplitude de l’onde de l’électrorétinogramme (ERG). L’ERG mesure les courants électriques dans la rétine. Les modifications de l’ERG n’ont pas progressé pendant les 29 jours de traitement et ont été complètement réversibles à l’arrêt du voriconazole. L’influence du voriconazole sur la fonction visuelle a été examinée dans le cadre d’un traitement à long terme (médiane 169 jours, intervalle 5-353 jours) auprès de personnes avec paracoccidioïdomycose. Le voriconazole n’a eu aucun effet cliniquement significatif sur la fonction visuelle lors d’études sur l’acuité visuelle, le champ visuel, la vision des couleurs et la sensibilité aux contrastes. En particulier, aucun signe de toxicité rétinienne n’a été mis en évidence. Des effets indésirables visuels ont été observés parmi 17 des 35 personnes traitées par le voriconazole. Ces effets indésirables étaient généralement légers, sont apparus durant la première semaine de traitement, ont disparu avec la poursuite du traitement par voriconazole et n’ont pas nécessité une interruption du traitement. Réactions cutanées Les réactions cutanées ont été fréquentes chez les patients traités par voriconazole dans les essais cliniques. Toutefois, ces patients souffraient d’affections sous-jacentes graves et recevaient de nombreux médicaments simultanément. La plupart de ces éruptions était d’intensité légère à modérée. Dans de rares cas, des réactions cutanées graves ont été observées sous Vfend, y compris le syndrome de Stevens-Johnson, la nécrolyse épidermique toxique (maladie de Lyell) et l’érythème polymorphe. Les patients qui développent une éruption cutanée doivent être étroitement surveillés et le traitement par Vfend doit être interrompu si les lésions progressent. Des réactions de photosensibilité ont été signalées, en particulier lors des traitements à long terme (voir aussi rubrique Mises en garde et précautions). … Pédiatrie La sécurité du voriconazole a été étudiée chez 245 enfants âgés de 2 ans à moins de 12 ans traités par voriconazole dans le cadre d’études de pharmacocinétique (87 enfants) et de programmes compassionnels (158 enfants). Le profil d’effets secondaires chez ces 245 patients pédiatriques s’est avéré similaire à celui des patients adultes, bien que des rapports post-commercialisation suggèrent que la fréquence des réactions cutanées est plus élevée dans la population pédiatrique. Chez les 22 patients âgés de moins de 2 ans recevant du voriconazole dans le cadre d’un programme compassionnel, les effets secondaires suivants, pour lesquels un lien avec le voriconazole n’a pas pu être exclu, ont été observés: sensibilité accrue de la peau à la lumière (1), arythmies (1), pancréatite (1), augmentation du taux sanguin de bilirubine (1), augmentation des enzymes hépatiques (1), éruption cutanée (1) et œdème papillaire (1). Surveillance post marketing … Peau : carcinomes épidermoïdes. …“ Pour de plus amples informations veuillez consulter l’information professionnelle sur Vfend®, actualisée en novembre 2010, dans le Compendium Suisse des Médicaments.