Dans son dernier chapitre, Todorov parle de l`islam et des moyens

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Histoire : OC
Todorov : chapitre 4
Valentine Claude
Lorine Tâche
Elise Mullener
Chapitre 4 – Naviguer entre les écueils
Introduction :
Dans ce chapitre, Todorov explique que, dans nos relations avec les autres cultures, on ne doit
pas aller dans les extrêmes, mais trouver un juste milieu : en effet, il ne faut pas fermer les
yeux sur toutes les choses qui peuvent être dérangeantes, mais il faut veiller tout de même à
ne pas tout rejeter en combattant trop violemment. Son propos est illustré par trois conflits
(« choc ») entre les sociétés occidentales et musulmanes que Todorov analyse par la suite. Il
termine son chapitre en s’interrogeant sur l’évolution de l’islam et des réactions que ce
dernier suscite.
Résumé du chapitre :
Meurtre à Amsterdam :
Theo van Gogh est assassiné le 2 novembre 2004 sous prétexte qu’il a réalisé le film
“Soumission”, qui présentait les violences physiques dont sont victimes les femmes au sein de
la population islamique. Le film était en réalité un projet d’Ayaan Hirsi Ali, éduquée selon
l’islam traditionnel. Elle a fui aux Pays-Bas et est devenue très critique envers la société
musulmane. Suite aux attaques du 11 septembre 2001, elle s’est déclarée athée et a décidé de
montrer aux Occidentaux le caractère nocif de l’islam ; la religion est pour elle à la base des
attaques.
Selon Todorov, le problème d’Hirsi Ali ne se trouve pas dans son but, mais dans les moyens
qu’elle se donne pour y parvenir. Il soulève quatre points problématiques :
a. Sans avoir eu le temps de se pencher sur le cas, elle déclare que la cause unique des
attentats est l’islam ; elle rejette tout ce qui contredit son opinion et demande à ce
qu’on la croie, puisque elle-même a vécu au sein de ladite société. Ce n’est pas parce
qu’elle était musulmane que ce qu’elle prend comme cause unique des attentats est
correcte.
b. Selon Todorov, il faut replacer le Coran dans un contexte, et non le prendre comme
“une révélation divine à caractère éternel”
c. Ayaan Hirsi Ali ne tient pas compte des conséquences de ce qu’elle proclame. Elle en
appel ainsi à l’éradication de l’islam, ce qui est totalement irréaliste.
d. Attaque frontale de l’islam : Avoir recours à la provocation, qui suscite des réactions
hostiles, ne fait que conforter Hirsi Ali dans ses convictions. Todorov conseille donc
de défendre la séparation entre le politique et le religieux, de différencier l’islam et
l’islamisme, et enfin d’engager le débat, lequel nécéssite un cadre de références
commun.
Hirsi Ali met l’accent sur trois points lors de ses interventions : la question des menaces
(avoir une opinion déplaisante sur un sujet ne doit pas être une raison pour se faire menacer
de mort), celle du statut des femmes et des violences subies, et l’explication d’événement tels
que les attentats du 11 septembre.
Todorov termine en mentionnant les trois objectifs d’Hirsi Ali, qui sont premièrement
sensibiliser les néerlandais aux souffrances des femmes musulmanes (pas encore atteint, mais
efficace), deuxièmement inciter la communauté musulmane à débattre sur la réforme de
l’islam (échec), et finalement encourager les femmes à dénoncer leurs souffrances (mitigé).
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Les caricatures danoises
L’affaire Van Gogh étant encore présente dans les esprits, les dessinateurs hésitent à
caricaturer le prophète. Un journal danois les incite à surmonter leur peur et à défendre la
liberté d’expression. Certains dessinateurs répondent alors à l’appel et le quotidien danois
Jyllands-Posten publie le 30 septembre 2005 douze caricatures du prophète Mohammed. La
publication de ces dessins provoque de violentes protestations dans certains pays musulmans.
Un conflit entre la civilisation occidentale et la civilisation islamique commence. Todorov
essaie alors de comprendre la nature de ces caricatures et l’utilisation de la liberté de la
presse, les sentiments des musulmans et leurs réactions.
La liberté d’expression suppose le comportement responsable de ceux qui en usent. C’est
pourquoi elle est limitée soit légalement soit moralement, même dans les pays occidentaux.
Dans certains pays, le respect de la liberté d’expression ne permet pas, en principe, la
représentation insultante et haineuse des religions. Il est vrai que les pays du monde
musulman sont loin d’être des démocraties et bénéficient d’une liberté de la presse très
théorique.
Toutefois dans cette affaire, le rédacteur du journal danois réduit la liberté d’expression à un
droit à la dérision et à la moquerie. Ce qui est pour Todorov inconvenant et insuffisant à la
justification de cette publication. Pour lui le but du journal était de provoquer la haine sous
couvert de la liberté d’expression
Tzvetan Todorov se demande alors pourquoi ce journal danois a choisi cet exemple de
caricatures parmi toutes les autres. Il nous explique que ces caricatures sous-entendent
l’identité réductrice selon laquelle tout musulman serait par nature terroriste et intolérant. Ces
caricatures ont alors été prises par les musulmans pour ce qu’elles étaient réellement : une
provocation. La réaction prévisible des musulmans est néanmoins manipulée : sollicitation
d’ambassadeurs étrangers et ministres de pays étrangers pour qu’ils interviennent dans les
affaires intérieures danoises (cf. p.244). La réaction violente musulmane est paradoxale parce
qu’elle est censée démentir la violence islamique suggérée par les dessins.
La publication de ces caricatures a poussé à la confrontation, à la violence et à la peur des
populations : plus on poussera à démontrer que les musulmans sont intolérants ; plus les
musulmans réagiront à cette attaque. Et c’est pourquoi la peur, l’intolérance de l’autre et les
conflits s’intensifieront.
Le discours du Pape :
Benoît XVI a prononcé, dans une université allemande le 12 septembre 2006, un discours
intitulé “foi, raison et université”. Quelques passages concernent la connexions entre l’islam
et la violence. Selon le Pape, la religion chrétienne est une unité entre la foi et la raison, cette
dernière héritée des Grecs, et donc qu’elle est l’exemple à suivre pour toute pratique
religieuse. Il se crée donc deux adversaires, ceux qui défendent la pure raison et ceux qui
défendent la pure religion, en utilisant la guerre pour l’étendre. C’est dans ce deuxième cas
qu’il parle de l’islam. Benoît XVI soutient deux thèses : seul le christianisme a partie liée
avec la raison, et l’identité de l’Europe est née de la rencontre entre la tradition grecque et
chrétienne. Il est obligé de jouer sur le sens des termes “raison” et “identité collective”.
Pour condamner la violence, le Pape rappelle la violence musulmane. Todorov explique qu’il
aurait mieux fait de mentionner en premier la violence des chrétiens, puisqu’ils ont eux aussi
eu recours aux armes. En effet, présenter la violence des autres ne les amène pas à diminuer
leur violence.
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L’évolution de l’islam
Dans son dernier chapitre, Todorov parle de l’islam et des moyens pour parvenir à une
meilleure intégration de celui-ci. Il commence par dire que pour améliorer les relations entre
les musulmans et les non musulmans il faut accepter deux postulats. Un premier postulat qui
est juridique : nous sommes tous égaux devant la loi, nous ne devons pas nous faire justice
soi-même et enfin il faut séparer ce qui est politique et religieux. Dans le second postulat qui
cette fois est anthropologique, il faut accepter la diversité des cultures et des sociétés, car nous
sommes tous humains et vivons tous sur la même planète, et il faut accepter que chacun
possède ses coutumes (transformation des mentalités).
Dans un second temps, Todorov essaie de faire une séparation entre la politique et la religion
dans les pays musulmans. Il dit clairement que le coran n’est pas un livre de lois, par
conséquent il n’a pas d’impacte sur la vie politique de ces pays. De plus comment pourrait-il
être un livre de loi puisque tout le monde n’a pas la même interprétation de celui-ci. Il faut
savoir qu’il y a deux courants qui s’affrontent dans l’islam, le courant des fondamentalistes et
le courant libéral. Les fondamentalistes veulent que ce qui est dit dans le coran soit appliqué
sans changements. Ils adhèrent à la pratique militaire de l’enseignement de Mohammed. Il ne
faut pas confondre les fondamentalistes avec les islamistes qui eux ont un programme
politique. Le courant libéral essaie d’adapter les textes du coran au contexte dans lequel ils
vivent. Todorov dit aussi que souvent la religion est une façade d’un régime politique, car la
plupart du temps, les hommes politiques n’appliquent pas ce qui est dit dans le coran.
L’auteur nous donne aussi des solutions pour que les pays musulmans puissent se modifier et
mieux se faire voir par nous occidentaux. Seuls les musulmans peuvent faire évoluer leur
religion. Il faudrait que l’islam évolue vers un islam libéral et pour ceci, il propose que :Les
élites intellectuelles musulmanes à personnalité occidentale défende une lecture non
dogmatique du coran dans les pays musulmans. Todorov propose aussi que les personnes au
pouvoir utilisent les richesses procurer par les ressources naturelles pour promouvoir
l’éducation. Il faut aussi que ces pays sortent du ressentiment envers les pays occidentaux et
qu’ils s’occupent des problèmes qu’ils ont à l’intérieur de leur pays (problèmes où ils ont
prise), ex : supprimer l’inégalités sociales, autoriser la liberté d’expression, arrêter les
hommes d’état qui volent leur gouvernement et stopper les régimes policiers violents. Plutôt
que d’essayer de s’attaquer aux problèmes qu’ils ont avec les autres pays (problèmes où ils
n’ont pas une totale prise).
Conclusion :
Todorov répond à ses objectifs, mais ne mentionne pas d’exemple qui illustre une trop grande
tolérance envers les autres cultures, ce qui, selon nous, aurait pu être intéressant et manque
peut-être à son chapitre puisqu’il en parle au début.
Nous arrivons à trois conclusions : tout d’abord, les exemples mentionnés nous montrent que
si l’on attaque l’autre par attaque frontale, on risque de renforcer le comportement que l’on
veut combattre ; ensuite, se sentir respecté dans son identité collective nous conduit à nous
ouvrir aux autres ; et finalement, il faudrait encourager le changement mais tout en prenant en
compte également les minorités comme égales et introduire quelques-unes de leurs coutumes.
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