UE8-Camuset-Infections virales du voyageur et viroses emergentes

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UE8 – De l’agent infectieux à l’hôte
Dr Camuset
Date : 02/05/16
Promo : P2 2015-2016
Ronéistes : Jure Romane
Galaor Alexandre
Plage horaire : 14h – 15h
Enseignant : Dr Camuset
Infection virales du voyageur et viroses émergentes
I. Définitions
1. Maladies virales émergentes
2. Prévention grâce à l’immunisation avant l’exposition : les vaccins
3. Maladies virales émergentes (pas traité)
II. Arboviroses
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Chikungunya (pas traité)
Dengue
Fièvre jaune (amaril)
West Nile
Encéphalite japonaise (pas à retenir)
Arboviroses transmises par les tiques (pas à retenir)
III. Fièvre hémorragique virales
1.
2.
3.
4.
Flavivirus : Dengue, Fièvre jaune (pas à retenir)
Arenavirus : Virus Lassa (Junin, machupo) (pas traité)
Filovirus : Marburg et Ebola (pas traité)
Zoonoses à potentiel hémorragique (pas à retenir)
IV. Autres infections virales des voyageurs
1.
2.
3.
4.
Rage
Les Hépatites virales
Le VIH
Le Zika
1
Introduction : On va parler des infections tropicales et surtout des infections qu’on peut contracter
pendant les voyages. Un grand nombre de virus sont transmis aux voyageurs par des moustiques vecteurs,
mais aussi un parasite : le paludisme. C’est un parasite qui va vivre dans les hématies.
Ces virus sont appelés les arboviroses (arthopod born virus).
Paludisme (pas de questions dessus) : parasites unicellulaires transmis par des moustiques qui piquent la
nuit qu’on appelle les Anophèles (c’est important de préciser que c’est la nuit qu’ils piquent, c’est pour cela
qu’il faut se protéger à la tombée du soleil). Il peut donner des formes graves, le neuro-palu qui entrainer le
coma ou des crises d’épilepsie. Ça peut être une maladie mortelle si elle n’est pas traitée.
I. Définitions
1. Protection mécanique
 Lutter contre les piqures de moustiques (protection mécanique) : Aedes et Culex : piqure diurne
(pendant la journée), transmission des arboviroses (Dengue, Chikungunya, Zika)
 Anophèle : prédominance nocturne : transmission du paludisme
 Vêtements manches longues
 Moustiquaire
 Répulsifs (puissants)
Photo d’Anophèles à gauche et d’Aedes à droite :
Il y a des Aede Albopictus (le plus important à la Réunion, c’est lui qui transmet le Chik, la Dengue et le
Zika) et Aedes Aegypti.
2. Prévention grâce à l’immunisation avant l’exposition : les vaccins
Une autre façon de se protéger c’est l’immunisation, c.à.d. la vaccination qui permet de créer artificiellement
l’immunité qui va vous protéger contre certains virus qu’on rencontre en régions tropicales.
Exemples de virus pour lesquels il existe un vaccin :
 La fièvre jaune (vaccin vivant atténué) : Maladie qui sévit en Afrique centrale (Sahara jusqu’au
Kenya).
 La rage
 Les Hépatites A et B
 Vaccins à venir : la dengue : il commence à être commercialisé (96 millions de personnes ont la
dengue, c’est la maladie la plus fréquente à l’heure actuelle), vaccin difficile à mettre au point car il
y a 4 types de dengue.
2
3. Maladies virales émergentes (pas traité)
L’émergence d’une infection virale peut survenir dans plusieurs circonstances différentes :
1) Une maladie totalement nouvelle associée à un nouveau germe (SIDA)
2) Une maladie connue associée à un nouveau germe (SRAS : Syndrome respiratoire aigüe, exemple :
pneumonie foudroyante)
3) Une maladie non reconnue jusqu’alors mais qui le devient à la suite de modification quantitative ou
qualitative (la dengue) ou suite à ré-émergence (la fièvre jaune)
4) Une maladie qui apparait dans une région nouvelle (Chikungunya à la Réunion)
5) Une maladie qui existait jusqu’alors chez l’animal qui est passée à l’homme (grippe aviaire)
SIDA : exemple de virus émergent causé par le VIH venu du singe non connu jusqu’à présent, n’ayant pas
fait de cas humain depuis 1980.
SRAS : syndrome respiratoire aigüe qui causait une pneumonie sévère foudroyante non connu avant, mais
l’analyse des liquide pulmonaire a permis l’identification du Coronavirus. Virus proche de celui qu’on
entend en Arabie Saoudite dans les actualités en ce moment, le Mers-Coronavirus
La dengue peut redonner une épidémie dans une région où il était déjà présent
La grippe aviaire (H5N1) était une maladie connue, strictement animal mais des mutations a permis de
s’adapter et d’émerger chez l’homme.
Une maladie virale émergente est une infection virale qui survient dans une population qui n’a jamais été en
contact avec cette maladie et donc non immunisé, et qui peut se répandre sous la forme d’une épidémie.
Exemple : Les premiers cas du SIDA en 1980 aux Etats-unis chez les patients homosexuels : malades
asthéniques présentant des adénopathies : l’étude des ganglions à permet de découvrir le VIH (virus de
l’immunodéficience humaine).
SIDA
1er cas
1981
Virus isolé
1983
Test diagnostic
1986
Exemple de maladies émergentes qui n’était pas connues.
SRAS
Novembre 2002
Avril 2003
Année 2003
4. Mode de transmission, vecteur, réservoir
Mode de transmission : c’est la façon dont le virus se transmet soit :
- Animal à un animal (zoonoses, épizootie)
- Homme à homme (transmission inter-humaine)
- Animal à homme (anthropozoonose : la fièvre jaune, grippe aviaire)
Zoo : « animal » et nosos : « maladie » maladie
Epizootie représente une épidémie chez les animaux.
Exemple de transmission : gouttelette : la grippe, Hépatite A : alimentation, voie sexuelle : VIH. On peut
aussi avoir une transmission médiée par un vecteur.
Le vecteur est le « moyen de transport » du virus, par exemple les moustiques pour le chikungunya.
Le chikungunya ne se transmet pas par la salive, ni par rapport sexuel, c’est un moustique qui va faire
l’intermédiaire entre deux personnes. La personne est malade et fait une virémie (présence de virus dans le
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sang). Le moustique pique le malade, prend du sang, s’infecte lui-même et repique une autre personne et le
contamine.
Qu’est-ce qu’un vecteur ? Le vecteur peut être un moustique, des puces ou des tiques.
Le réservoir est un vertébré dans lequel le virus est capable de se maintenir avant d’être transmis à
l’homme (ex : le singe pour la FJ). Le réservoir sert parfois d’hôte amplificateur.
Ce sont des animaux qui hébergent le virus sans être malade/mourir.
5. Zoonose (pas traité)
Il était une fois en Afrique, dans un village rural. Certains hommes travaillaient dans une plantation de
banane, et d’autres ne travaillaient pas (les anciens) et allaient dans la forêt. Que se passe-t-il dans la forêt ?
Dans cette forêt vit aussi des singe et des moustiques, mais par n’importe quel moustique, l’Aedes africanus
(de la même famille qu’Aedes albopictus). La fièvre jaune était d’abord une zoonose, le virus était capable
de se répliquer sans infecter les humains et avait un cycle singe-moustique. Mais lorsqu’un homme se
promène dans la forêt et se fait piquer par un moustique, il sera malade et meurt presqu’à tous les coups (je
dirai plutôt à tous les piqûres…) contrairement au singe qui n’est pas tellement malade et qui vit avec le
virus, jouant le rôle de réservoir. Lorsque l’homme piqué rentre au village, 3 à 4 jours plus tard les signes
cliniques apparaissent : fièvre, virémie... Malheureusement, un autre Aedes aegypti pique le malade, se
balade dans le village et pique quelqu’un d’autre !
Voici comment un cycle qui était uniquement selvatique (se passant dans la forêt) se localise dans un village
et touche les hommes. Le réservoir est le singe car il permet au virus de la fièvre jaune persister.
Moralité de l’histoire : « Rest’ out case et travaille agent infectieux si ou veut pas tombe malade ! ».
La période d’incubation est la période entre J0 (le malade s’est fait piqué) et l’apparition des premiers
symptômes. C’est la période asymptomatique où le virus se multiplie pour faire apparaitre les symptômes.
Exemple de la fièvre jaune : le réservoir et le vecteur
Le virus de la fièvre jaune est présent en Afrique et en Amérique du Sud, et non présent en Asie.
II. Arboviroses
Arboviroses : Arthropod Borne virus, virus transmis par des arthropodes (petit insecte à pattes qui se nourrit
de sang).
Un vecteur est un arthropode hématophage assurant chez qui, il se multiplie, avant la transmission
biologique active d’un agent pathogène d’un vertébré à un autre vertébré. En général, ça se fait d’animal à
homme (anthropo-zoonose) ou d’homme à homme.
Exemple : moustiques, tiques, puces, phlébotomes
Il n’y a pas que les virus qui ont besoin de vecteurs (maladie de Lyme).
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Le chikungunya ne se transmet pas par la salive, ni par rapport sexuel, c’est un moustique qui va faire
l’intermédiaire entre deux personnes. La personne est malade et fait une virémie (présence de virus dans le
sang). Le moustique pique le malade, prend du sang, s’infecte lui-même et repique une autre personne et le
contamine.
La majorité des Rickettsioses sont transmises par les tiques (fièvre du bassin méditerranéen, fièvre
boutonneuse) mais par contre le typhus murin est transmis par les puces.
1. Chikungunya (pas traité)
Chikungunya à la Réunion : épidémie d’une intensité exceptionnelle liée à l’introduction d’un virus nouveau
pour les populations locales.
Près de 240 000 cas (1/3 de la population de l’île) dont 230 décès.
L’épidémie a évolué en deux phases :
- Introduction du virus et amplification lente (2005)
- Epidémie explosive due à une adaptation du virus au vecteur Aedes albopictus suite à une mutation
ponctuelle dans l’enveloppe du virus (2006).
Le Chikungunya existait déjà en Afrique de l’Est où il y a eu des épidémies dans les années 60. On pense
que l’épidémie qu’il y a eu lieu à la Réunion vient de là. Plus les îles et les pays ont des échanges entre eux,
plus il y a risque de transmission.
Le virus arrive s’adapte très rapidement lié au fait qu’il a un petit génome.
Le virus pouvait-il se maintenir ?
- En faveur : 70% de la population non immune, présence d’Aedes albopictus, virus bien adapté au
vecteur
- En défaveur : - lutte intensive (LAV : lutte anti-vectorielle)
- Absence de cycle selvatique en raison de l’absence de colonie de singe
Le risque de réintroduction demeure.
Vecteur : Aedes albopictus
Seule la femelle est hématophage, il existe une transmission verticales : les œufs peuvent contenir le virus.
Il ne pond que dans l’eau douce (et non pas dans l’eau de mer), stagnante, non croupie et à l’ombre (pneu
usagé).
Clinique :
- Fièvre élevée 39° - 40°
- Douleurs articulaires (parfois de longue durée) et musculaires
- Eruption érythémateuse
- Rarement : myocardite, encéphalite
- Transmission materno-fœtale (comme chez le moustique : transmission verticale)
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2. Dengue : famille des Flavivirus
Arbovirose cosmopolite, épidémies urbaines, transmission vectorielle inter-humaine.
Présent à la réunion mais en faible importance pour l’instant.
Transmise par un vecteur : les moustiques surtout Aedes albopictus mais aussi Aede Aegypti
La dengue c’est d’actualité parce qu’il y a des cas à la Réunion, ce n’est plus une épidémie mais on est à 100
cas dans le Sud et dans l’Ouest. Le virus est présent à la Réunion et dans toutes les zones tropicales. Dès
qu’il y a des moustiques il y en a. Ça donne des symptômes qui durent en général une petite semaine et avec
surtout de la fièvre et des céphalées.
Il y a un vaccin mais il n’est pas très efficace car il y a 4 types de dengue différents. Le vaccin protège mais
pas à 100%.
Implantation récente en métropole :
- Alpes-de-Haute-Provence
- Alpes-Maritimes
- Bouches-du-Rhône
- Corse-du-Sud
- Haute-Corse
- Var
- Dernièrement il y a eu un cas de dengue à Montpellier
Éléments cliniques :
 La période d’incubation est habituellement de 4 à 7 jours (extrêmes 2-15 jours) (période d’incubation
= période entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes)
 Symptômes : ils associent pendant 2 à 7 jours :
- Une fièvre élevée (le plus souvent supérieure à 39°C, pouvant atteindre 40°C – 41°C) de début brutal puis
ça s’arrête
 Des symptômes non spécifiques tels que :
- Des maux de têtes frontaux
- Des douleurs rétro-orbitaires assez typique de la dengue
- Des douleurs musculo-articulaires
- Une sensation de fatigue (asthénie)
- Une éruption
- Des signes digestifs (vomissements, diarrhée)
- Des manifestations hémorragiques limitées (pétéchies, purpura, saignements des gencives, du nez ou
digestifs). Les formes les plus graves sont hémorragiques. Presque pas à la Réunion.
- Signe de gravité de la dengue : les chutes de tension, les gens vont avoir moins de volume sanguin et plus
d’œdème et des épanchements.
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Zone de distribution de la Dengue
Q/R (2014) : Dans le cas de la dengue hémorragique : une réaction immunologique va détruire les
plaquettes : la thrombopénie engendrée dans la dengue cause un saignement diffus dans le tube digestif en
général lié à une muqueuse fragile. On peut aussi avoir des hémorragies cérébrales ou des vomissements de
sang.
Q/R (2015) : Quand quelqu’un a la dengue quels sont les traitements ? Cela consiste plutôt en un traitement
symptomatique à base de paracétamol, on hydrate un peu et on surveille l’apparition de signes
hémorragiques et la tension mais dans 95% des cas, la dengue ce n’est pas grave.
Q/R (2015) : dans le vaccin il y aura les 4 souches ? Oui
Parfois confondu avec les signes du Chikungunya
3. Fièvre Jaune (amaril)
Le virus de la fièvre jaune appartient au Flavivirus. C’est un arbovirus qui normalement n’a pas besoin de
l’homme pour se développer. Le cycle se fait dans des galeries forestières ou il y a de l’eau donc des
moustiques et des vertébrés qui sont les singes. C’est l’animal hôte et réservoir voir hôte amplicateur. En
effet le virus se muliplie dans le singe et il n’est pas malade. Le singe est le réservoir (animal qui n’est pas
symptomatique de la maladie mais qui permet au virus de se multiplier et de s’amplifier).
Les moustiques s’infectent pendant qu’ils prennent leur repas sanguin. Autour des arbres il y a le cycle
normal de la fièvre jaune qui se fait entre le singe et le moustique en forêt. Il ne fait pas intervenir l’homme
donc l’homme n’est pas malade. Mais s’il rentre en forêt et se fait piquer par un moustique chargé de virus,
il devient malade. Quand il rentre virémique au village, il peut s’instaurer un cycle urbain, les hommes vont
prendre le rôle des singes, d’être amplificateur. Mais les hommes sont très malade avec la fièvre jaune, on en
meurt dans un cas sur deux.
La fièvre jaune donne un tableau de dengue avec une forte fièvre, des maux des têtes ainsi qu’une
insuffisance rénale, une hémorragie et le foie qui se bloque c’est pourquoi que les patients sont jaunes.
Elle est presque éradiquée de la surface de la Terre grâce au vaccin.
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Le singe est :
- Un hôte amplificateur
- Virémie de courte durée puis immunité
- Moustiques s’infectent pendant qu’ils prennent leur repas sanguin.
Les cas de fièvre jaune il y en a quasiment plus car il y a un vaccin qui est obligatoire quand on va dans des
zones ou on détecte encore le virus mais elle est quasiment éradiquée de la Terre. La fièvre jaune est
mortelle dans 1 cas sur 2.
Localisation de la fièvre jaune : Afrique tropicale (centrale) et principalement les zones forestières
(Amérique du Sud).
Zone marqué en orange = obligation de vaccin
Symptôme : incubation courte (3 à 6 jours).
Débutent par un état grippal puis phase rouge, congestive avec injection oculaire, amélioration transitoire
puis hépatite et insuffisance rénale mortelle.
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Q/R : Congestive : terme inapproprié utilisé par les médecins coloniaux qui décrivait les malades qui étaient
tout rouge parce qu’ils avaient de la fièvre. Ce qui cause la mort c’est vraiment l’atteinte hépatique et
rénale : hépatite et insuffisance rénale aigue.

Vaccin Fièvre Jaune
®
Stamaril
Obligatoire pour aller dans certains pays
Vaccin à virus vivant atténué donc contre indiqué chez des sujets immunodéprimés (contre indiqué chez la
femme enceinte, chez les patients sous corticoïde, chez les personnes âgées…). Ce sont quasiment les seuls
qui sont capable de nous donner une immunité à vie, sans avoir besoin de rappels. Vaccins les plus
puissants.
Aujourd’hui un vaccin tous les 10 ans mais bientôt un seul vaccin suffira !
4. West Nile Virus (pas à retenir)
Découvert en Afrique de l’Est de la famille des flavivirus comme : les virus de la FJ et de l’encéphalite
japonaise
Arboviroses transmise par des moustiques du genre Culex.
C’est d’abord une zoonose, maladies touchant les animaux et principalement les chevaux et ayant comme
réservoir les oiseaux.
Épidémies humaine (au contact des chevaux) : Camargue 1963, New York 1999, Delta du Danube… Ce
sont des zones de repos des oiseaux migrateurs porteurs du virus. Le moustique Culex peuvent transmettre à
partir des oiseaux, le virus aux chevaux qui meurent d’encéphalite : épizootie. Il y a eu des transmissions
jusqu’aux USA dû aux oiseaux mais on ne sait pas encore comme c’est arrivé.
 Méningo-encéphalite potentiellement mortelle.
Répartition géographique du West Nile Virus
Ceci est un moustique du genre Culex
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Dissémination aux USA
5. Encéphalite japonaise : (famille des flavirus) (pas à retenir)
C’est aussi une arbovirose mais transmise par les Culex et aussi par les Aedes.
Le réservoir est toujours oiseaux et également le porc (hôte amplificateur)
Localisation de la maladie : zone rurales et humides d’Asie du Sud-Est (rizières)
C’est un virus proche du West Nile virus donnant des tableaux neurologiques : méningo-encéphalites, crise
épilepsie.
Il existe un vaccin contre l’encéphalite japonaise qui se fait chez les voyageurs se rendent dans les zones très
humides d’Asie en période de mousson propice à la prolifération de moustiques.
Inde, Japon, Vietnam, Thaïlande, Malaisie
6. Arboviroses transmises par les tiques (pas à retenir)
Tick born encephalitis (fait partie des flavivirus, groupe TBE (Omsk, Kyasanur)) présente en France,
Allemagne, Suisse, Europe centrale et de l’Est.
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C’est une maladie à tropisme neuro-méningé (c’est-à-dire qui se développe plus dans la partie neurocérébrale) transmise par les tiques.
Tique : s’accroche plusieurs heures avant de se remplir de sang (12h à 24h), dans les zones chaudes.
 Atteinte méningo-encéphalite
C’est exactement le même cycle qu’avec les
moustiques mais ici avec les tiques.
III. Fièvre hémorragique virales (vu pour la culture générale)
Elles sont définies par des manifestations hémorragiques dans leurs formes graves et une mortalité élevée.
On va voir 3 types de fièvres hémorragiques virales : les Flavivirus, les Arenavirus et les Filovirus.
1. Flavovirus : Dengue et Fièvre jaune
On va passer très vite sur la dengue et la fièvre jaune (Flavivirus) qui ont déjà été présentées. L’hémorragie
n’est pas leur principale caractéristique mais elles peuvent la présenter. Dans le cas de la dengue, il n’y a
que 2 à 5% des cas qui sont hémorragiques (via la thrombopénie). C’est à peu près pareil pour la fièvre
jaune.
La dengue, c’est 100 millions de cas par an au total pour 20 000 morts.
Comme il y a énormément de cas de dengues (le virus a débarqué dans toutes les zones tropicales : au
Brésil, en Afrique qui sont des régions très peuplées), même avec 2% de formes hémorragiques graves ça
cause 20000 morts par an.
Il y a 4 sérotypes différents de dengue, donc on peut l’avoir plusieurs fois. C’est la théorie des « Anticorps
facilitants » : une première infection favorise la réplication virale lors d’une seconde infection qui sera donc
plus grave. La 3e le serait encore plus et la 4e serait la pire.
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A la Réunion les cas sont rares grâce à la démoustication mais on observe tout de même une vingtaine de
cas par an.
2. Arenavirus : Lassa ou fièvre de Lassa (pas traité)
Le virus Lassa (Lassa est une ville Africaine) est le plus connu des arenavirus. On compte 2000 cas par an
pour 3 à 5 000 cas mortels.
Le réservoir est un rongeur (souris, loir) qui excrète le virus dans les urines.
La transmission se fait par aérosols (inhalation de virus à partir des urines infectés) ou en marchant dans
une flaque contaminée (avec une plaie sur le pied). Mais la transmission peut aussi être interhumaine via les
sécrétions (selles, urines, vomissements). Il faut prendre des mesures d’isolement pour le personnel médical
: nosocomiale.
C’est le même mode de transmission que la leptospirose qui est pourtant bactérienne. Une maladie
bactérienne peut avoir le même mode de transmission qu’une maladie virale.
Clinique : incubation +/- 10 jrs, pseudo-grippe puis pharyngite ulcéreuse, douleurs abdominales puis
hémorragies.
Ce qu’il faut retenir de la clinique, c’est que ça donne surtout des hémorragies digestives.

-
Fièvre de lassa
Traitement : Ribavirine
Précautions avec les malades et les prélèvements
Formes secondaires (nosocomiales) plus graves
Virus Junin : réservoir = rongeur, FH d’Argentine
Virus de Machupo : réservoir = rongeur, FH de Bolivie
Ce n’est pas à retenir, il faut juste comprendre qu’on a des virus très proches qui peuvent sévir dans des
zones géographiques différentes.
Le Lassa sévit en Afrique de l’Ouest.
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3. Filovirus : Marburg et Ebola (pas à retenir)
On pense que le réservoir serait la chauve-souris.
L’incubation est de 3 jours à 3 semaines.
La transmission se fait par contact avec le réservoir puis transmission interhumaine par le sang et les fluides
corporels (vomissements et diarrhées) : cause d’épidémies hospitalières.
On peut même se contaminer avec le cadavre d’un malade. Le problème est qu’on ne prend pas les mesures
d’isolement quand on ne sait pas ce que c’est.
Q/R : on se contamine via les vomissements et diarrhée, pas par les gouttelettes respiratoires ou la sueur.
On observe à la clinique : asthénie, fièvre (comme tous les virus), une pharyngite au départ (comme Lassa),
douleurs abdominales et diarrhées sanglantes qui arrivent rapidement, hémorragies digestives (méléna).
Dans les cas graves, les hémorragies sont plus marquées. Ceux qui en guérissent mettent plusieurs semaines
à récupérer complètement, mais c’est une guérison spontanée : il n’existe pas de traitement (comme pour le
chik, la dengue et la fièvre jaune). On en guérit seul, ou on en meurt (60% de mortalité). La prise en charge
est symptomatique (réhydratation, transfusion).
Q/R : il n’y a pas de portage sain comme dans l’herpès. Si on est contaminé, on est malade.
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Cette carte montre les dernières épidémies d’Ebola. Il y a eu des cas récemment dans des zones très reculées
de Guinée, en zone forestière. Les malades ont été transportés dans la capitale Conakry où il y a eu des cas
secondaires parmi les soignants avant qu’on comprenne qu’il s’agissait du virus Ebola.
Dans les mesures d’isolement, les soignants sont habillés en cosmonautes pour éviter de se contaminer par
des projections, et ne soignent que ces patients atteints d’Ebola.
Il y a des épidémies tous les 10/20 ans, et même aujourd’hui jusqu’en Afrique de l’Ouest.
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IV. Autres infections virales des voyageurs
1. La Rage
La rage est très connue. Elle est mondialement répartie. En rouge sont les pays où on observe encore des
cas de rage : toute l’Afrique, l’Asie, une bonne partie de l’Europe (Centrale et de l’Est) et l’Amérique du
Sud. Les zones principales sont l’Inde, le Tibet, la Mongolie et l’Afrique sub-Saharienne. Les pays à risque
sont l’Inde, le Népal, éventuellement les provinces de la Russie un peu isolés
 Méningo-encéphalite évoluant vers la paralysie ou la spasticité. Constamment mortelle.
 Transmission : morsure animaux sauvage-animaux domestiques-hommes
 Réservoir : renard, loup, raton (Europe et USA), chauve-souris (Amérique du Sud), chien (Afrique et
Asie et Inde ++)
 Vaccination (pré et post exposition)
C’est un virus surtout présent chez les chiens ce n’est pas une arbovirose (pas transmis par les moustiques).
Le réservoir comprend donc le renard, le loup, le raton, la chauve-souris et surtout le chien. Il faut surtout
retenir les chiens, les renards et la chauve-souris. Les chiens enragés bavent et mordent les gens pour un
rien.
La transmission se fait par morsure (surtout la salive) d’animaux sauvages, d’animaux domestiques et aussi
d’hommes ! C’est pratiquement le seul à se transmettre ainsi. Le virus contenu dans la salive est donc
directement transmis par inoculation par la morsure d’un animal enragé.
Ayant un tropisme pour le SN (neurotrope) où il se multiplie (le virus remonte le long des nerfs
périphériques : plus la morsure est proche du cerveau – visage, cou – plus l’incubation sera courte et plus
l’infection sera grave), une fois localisé dans l’encéphale il donne une méningo-encéphalite avec des signes
cliniques comme des troubles psychiatriques et un dégout de l’eau puis évolue vers la paralysie ou la
spasticité.
C’est constamment mortel (100% de décès si on ne fait rien). L’incubation est tout de même relativement
longue : au moins 30 jours (en moyenne 3 à 4 mois) le temps que le virus monte jusqu'au SNC et pendant
ces 30 jours on a le temps de vacciner les gens (vaccination post exposition) permet de créer une immunité
avant que la maladie ne se propage. Le traitement c’est le vaccin ! Les pays ayant la rage ont également le
vaccin. Donc si on se fait mordre dans ces pays il faut juste aller se faire vacciner dans un dispensaire
(protocole de 5 injections).
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On a eu un patient l’an dernier qui s’est fait mordre par un chien errant dans un village au Tibet, trois jours
avant de rentrer de vacances. On le voit en consultation 1 semaine après cette morsure. On a donc pu le
vacciner et faire en sorte qu’il ait ses Ac antirabiques dans les 30 jours. Le vaccin suit un schéma très
précis : 5 doses ont été réparties en 3 semaines.
Donc si vous allez vous faire vacciner rapidement après avoir été mordu, tout va bien. Sinon c’est la mort à
tous les coups. Normalement on doit avoir fait la vaccination pré-exposition, mais dans le cas contraire on
doit vite aller se faire vacciner.
Avant de se lancer dans un tour du monde, il vaut mieux se faire vacciner.
On ne vaccine que les trappeurs solitaires qui voyagent à la roots (séjour prolongé à pied ou à vélo) 3
injections.
Dans le protocole post morsure. Il faut capturer le chien, le tuer et envoyer sa tête à l’institut pasteur. (En
pratique ce n’est jamais fait).
On peut vacciner les chiens aussi maintenant. En France, on vacciner les renards avec des vaccins oraux.
Q/R (2014) : Si on se fait mordre au visage, il faut se dépêcher un peu plus. Tant que le malade ne
développe pas de symptômes, on est dans les temps (s’ils apparaissent, c’est déjà trop tard). Ces symptômes
sont neurologiques : dans un premier temps on a une confusion, puis des troubles psychiatriques où le
patient peut être agressif, et ce qui est typique c’est d’avoir soit un besoin impératif de boire en permanence,
soit un dégoût de l’eau (les centres régulateurs de la soif sont perturbés). On a également une forte fièvre qui
va se développer et le patient tombera dans le coma avant de mourir.
Q/R (2014) : La diffusion du virus ne se fait que par voie nerveuse (comme le virus de l’Herpès).
Q/R (2016) : Si on est mordu sur une partie haute il faut faire plus vite ?
Donc plus on est mordu près de l’encéphale plus le virus va aller vite mais en générale il ne peut pas mettre
moins de 30j. Le minimum qu’on connaisse c’est 25 à 30j car il faut quand même qu’il se multiplie.
Généralement quand le chien t’inocule la rage il ne t’inocule que quelques particules du virus.
Q/R (2016) : signe de rage après que le virus soit arrivé à l’encéphale. Avant l’agressivité, on a la potomanie
(besoin de boire beaucoup d’eau), puis une inversion du rythme jour/nuit.
2. Les Hépatites virales
Les vaccins contre les hépatites c’est important car il existe des moyens faciles de les prévenir. L’hépatite B
c’est la star des hépatites car elles se transmettent de plusieurs façon (sexuelle, sanguin, salive, rasoir et aussi
par voie materno-fœtale) extrêmement transmissible mais pas par les moustiques ni l’air. Il existe un vaccin
qui protège à 100%. L’HB chronique peut aboutir à une cirrhose du foie et éventuellement un cancer du foie.
C’est un virus cancérigène comme le HPV.
Ce sont également des viroses du voyageur. On connaît 5 hépatites : A, B, C, E et delta (qui, elle, va
toujours avec la B). Leur mode de transmission varie selon les hépatites :
 Hépatites A et E : transmission oro-fécale par voie orale est la plus répandue (selles et aliments). Le
réservoir c’est les hommes. Souvent asymptomatique dans l’enfance avec quelques diarrhées.
L’adulte se contamine en nettoyant l’enfant et après en se lavant mal les mains. Pas de vaccin
contre l’hépatite E. Pas de vaccin pour l’hépatite E. Hépatite A communne à Madagascar dans les
pays à faible taux d’hygiène
 Hépatite B (Hépatite la plus facile à transmettre) : sexuelle (mode de contamination le plus
important), sanguine, salive, materno-fœtale (risque de 30% par transmission materno-fœtale). On
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peut donner un vaccin à un nouveau-né (J0) dont la mère était porteuse de l’hépatite B (exemple de
vaccination post exposition) avec 3 doses très rapprochées car la période d’incubation est de 3 mois.
Grand pourvoyeur de cancer du foie.
 Hépatite C : sang (l’hépatite des toxicomanes). Pas de vaccin contre l’hépatite C. Transmis chez les
toxicomanes. La transmission se fait par voie sanguine. Peut aussi se transmettre à la naissance ou
par transfusion.
Ils sont tous hépatotropes et les hépatites B et C peuvent évoluer vers la chronicité et donner des cancers.
Sachez qu’il y a beaucoup plus de porteurs de l’Hépatite B que du VIH : 30 millions contre 300 millions :
10 fois plus.
 Vaccin
Hépatite A : 2 doses à 6 mois d’intervalle HAVRIX®, TYAVAX®, TWINRIX® (Hépatite A et B)
Hépatite B : 3 doses à M0, M1, M6 (M = mois) ENGERIX®, GENHEVAC®
L’HB c’est encore assez important car dans les pays en gris plus de 8% de la population est porteuse d’une
HB chronique Plus de 8%. En Afrique notamment et en Chine plus de 8% de la population porteuse d’une
HB. Aussi dans la zone de l’Amérique du nord, le Canada et du Groenland. Ça se diffuse très facilement
dans les populations Inuits. Grosse transmission de l’HB chez les esquimaux. Ce virus est très transmissible.
3. Le VIH
C’est une pandémie, présente sur les cinq continents dont la transmission se fait par voie sexuelle, sanguine
(toxicomanie) et materno-fœtale que pour les mères non traitées car si elles sont bien traitées avec une
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charge virale à 0 il n’y a pas de transmission à l’enfant. Il n’y a pas de vaccins. Par contre il ne se transmet
pas par le moustique : il est très fragile et ne survit pas hors d’un corps humain. Il faut penser au préservatif
comme protection.
4. Le ZIKA
Arbovirose :
Pas très grave en soit qui donne une fièvre, une éruption cutanée et éventuellement une conjonctivite. C’est
un virus ancien et qui est ré-émergent. Il est ressorti en Polynésie française (2012-2013) avec des enfants qui
ont eu une malformation neurologique lors de l’embryogenèse (microcéphalie). Très grosse épidémie au
Brésil l’année dernière (près de 100 000 cas). Chez les femmes enceintes ayant le Zika, il y avait plus de
microcéphalie. C’est inquiétant (2 cas de personne revenues avec le Zika de la Martinique à la Réunion. On
confine les patients atteints pour qu’il ne se fasse pas piquer par les moustiques et pour casser la chaîne de
transmission). On veut vraiment éviter que les femmes enceinte ne l’attrape.
Retenir :
Ce qu’est une arbovirose
Ce qu’est un vecteur et un réservoir
Maladies pour lesquels on a des vaccins
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