Fleurissement et développement durable Alain Rollet, ingénieur territorial principal en aménagements paysagers chef du service paysage, espaces verts, milieux naturels et agriculture à Pays de Montbéliard Agglomération Contact: [email protected] Avertissement liminaire • Pas d’exposé magistral; un partage d’expérience et d’interrogations • Pas de vérité absolue; une mutation de la société et des cultures-métier, attention aux affrontements des cultures (cf. genets) • Voir dossier « espaces verts » - environnement magazine Plan d’intervention • Le fleurissement dans l’espace public: l’évolution du regard sur les espaces verts – – – – – – – • Un facteur nouveau : la prise en compte de la biodiversité • • • • • • • D’où vient cette notion ? Qu’est-ce que la biodiversité ? Une biodiversité immuable? L’érosion de la biodiversité La nature remarquable et la nature ordinaire L’incidence du fleurissement sur la biodiversité Des techniques de fleurissement adaptées au développement durable • • • • • • • • • • A l’origine la notion de développement durable L’attente des habitants en termes d’usage - notion de sociotope Une évolution des besoins Les grands types d’espaces verts La gestion différenciée Les fonctions du fleurissement Un fleurissement différencié La protection des sols Les zones humides, bords de ruisseau, génie végétal,… La gestion alternative des eaux pluviales Les prairies, Les alternatives au désherbage (entretien des allées, paillages, tours d’arbres,…) Des plantations autochtones, Gestion des invasives, Fleurissement alternatif… Des pistes d’économie? Pour aller plus loin L’évolution du regard sur les espaces verts A l’origine la notion de développement durable L’attente des habitants en termes d’usage - notion de sociotope La gestion différenciée Les fonctions du fleurissement Un fleurissement différencié A l’origine, le concept de développement durable Un concept qui progresse depuis la fin du XXème: une conception de l'intérêt public appliquée à la croissance économique: Se développer en pouvant à la fois réduire les inégalités sociales et réduire la pression sur l'environnement Concrètement, en matière d’espaces verts Le concept de développement durable Des espaces verts… Qui ne dégradent pas la nature Qui compensent la perte de biodiversité Adaptés aux attentes des utilisateurs, de tous les utilisateurs Qui ne nuisent pas à la santé des jardiniers A un prix que la société est prête à y mettre, localement, aujourd’hui L’attente de la population A quoi servent les espaces verts Le service au public: les évolutions des besoins de la population Qualité de vie, des habitants mais aussi des personnes qui vivent dans la cité (étudiants, travailleurs…): harmonie des paysages, décor, cycle des saisons, climatisation, ombrage… Impact social de l’espace public: renforcement des liens sociaux Attractivité, notion d’image, vecteur de développement économique, valorisation de l’habitant Tourisme, même à petite échelle Impact environnemental: gestion de l’eau, de la pollution de l’air, biodiversité On commence à en parler: la valeur économique du paysage Le service au public: les évolutions des besoins de la population Des perception culturelles différentes Suivant l’âge Suivant la catégorie socioprofessionnelle Suivant le lieu de vie, ville ou campagne Le service au public: les évolutions des besoins de la population La demande sociale à grands traits Les jeunes: vie et liberté, nature « naturelle »(aussi les adultes urbains), idéalisée, lointaine Les adultes: nature proche, jardin voire potager, parc paysager Les agriculteurs: nature anthropisée, cultivée, marquée par l’homme Cf « la demande sociale de paysage » Y. Luginbühl Le service au public: les évolutions des besoins de la population Les paysages ruraux plébiscités: Prairies naturelles 68% Paysage naturel non travaillé (landes, garrigues, maquis) 59,4% Vergers ou vignes 57,3% Champs de grandes cultures (blé, maïs, tournesol) 46% Paysage naturel travaillé (gazon. arbustes taillés) 36,1% Jardins potagers 21,2% Une nouvelle approche: les sociotopes La densité urbaine induit un habitat en immeuble ou des jardins plus petits ( c’est moins cher pour les ménages et la collectivité) Des lors, la proximité de nature devient une qualité urbaine; elle est même valorisée économiquement. Aussi la densification doit s’accompagner d’un cadre de vie vert et d’espaces de liberté. Une nouvelle approche: les sociotopes Le sociotope peut être décrit comme étant à la fois la vie sociale, l'usage et la signification d'un lieu (en grec : "topos"), dans une culture ou un groupe humain spécifique (en latin : "socio"). Un sociotope désigne un espace déterminé qui présente des caractéristiques homogènes au regard de ses valeurs d'usage et ses significations sociales. On peut cartographier comment les espaces ouverts du territoire sont utilisés et vécus par les habitants Une nouvelle approche: les sociotopes Plusieurs facteurs influencent « l’efficacité » d’un sociotope: Sa taille Sa proximité, en distance mais aussi en facilité d’accès Sa qualité en fonction des valeurs d’usage (voir extrait ci-contre) Quels sont les grands types d’espaces verts gérés par les collectivités? La gestion différenciée Définition Méthode (plan de gestion) Techniques La gestion différenciée • Définition: – On entretien de façon différente les divers espaces sur la base de priorités – Les priorités sont fondées sur des valeurs: • Une adaptation à la demande sociale, aux usages de tous • Une prise en compte de l’environnement, particulièrement de la biodiversité • Un souci d’économie permettant de ne pas restreindre les surfaces La gestion différenciée • Cette préoccupation n’est pas nouvelle dans les services espaces verts: colloque européen à Strasbourg en 1994 • La différenciation peut s’effectuer à différentes échelles: à l’échelle de la ville, à l’échelle d’un parc ou d’une coulée verte Préserver par la gestion • Comment? – En établissant un plan de gestion – En classant les espaces par type d’usage (ne pas dépasser 10 classes) – En définissant une nomenclature d’entretiens différenciés en fonction de l’usage (de la gestion horticole à l’entretien extensif); parfois appelée « code qualité » – En ayant un suivi analytique (avec des indicateurs de gestion) et un souci d’amélioration permanente – Plus le travail est collégial, plus il est riche et pérenne (usagers+sociologue,élus, jardiniers, écologue) Les fonctions du fleurissement Les fonctions du fleurissement • Concrètement: – – – – Une mise en valeur du village, un décor attractif Une image identitaire (non standardisée) Une participation des habitants Une prise en compte de la biodiversité et de l’environnement – Un souci d’efficacité Un fleurissement différencié Pour viser juste: 1.Etablir un plan du village et des fonctions 2.Caractériser le paysage du village et les objectifs de mise en valeur, en particulier l’identité 3.Définir les emplacements pour • Mettre en valeur un secteur, • Masquer un point noir paysager ou en détourner le regard • Guider une vue, l’encadrer 4.Choisir le parti de fleurissement (thème, période, couleurs…) 5.Définir la palette végétale Un fleurissement différencié • La palette à notre disposition: • • • • • • • • • Les annuelles Les vivaces Les bulbes Les plantes grimpantes Les arbustes Les arbres Les prairies fleuries La flore indigène Les vues sur nos beaux paysages • Et les mélanges peuvent être opportuns; par exemple un écran d’arbustes pour masquer un mur disgracieux avec un ourlet de prairie fleurie en premier plan, ou encore un massif de vivaces avec bulbes complété ponctuellement d’annuelles. Un fleurissement différencié • Quelques exemples: Un fleurissement différencié • Quelques exemples: Un fleurissement différencié • Quelques exemples: La notion de biodiversité Qu’est-ce que la biodiversité La notion de biodiversité • Concept: prise en compte de la diversité des formes de vie (contraction de diversité biologique) et leurs relations aux milieux • Passé dans le langage courant depuis le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 La notion de biodiversité • Précision - la diversité s’exprime en matière: • D’écosystèmes,(= de milieux naturels; notion d’interdépendance) • D’espèces,(par exemple, une centaine d’espèces d’abeilles sauvage en France) • De gènes. La notion de biodiversité • On distingue: • Les especes patrimoniales (celles qui sont tres menaçées et protégées) et les habitats rares (ex: tourbières sommitales, forets alluviales, pelouse sèche à orchidées…). Un statut de protection caractérise généralement les milieux concernés. • La biodiversité ordinaire Les services de la biodiversité • Quels services la biodiversité apporte-telle à l’homme? La notion de biodiversité • La biodiversité apporte des services à l’homme: • Fourniture de produits alimentaires, matière premières, médicaments, matériaux de construction… Base de toute production agricole Dégradation des polluants (ex: les eaux usées) Régulation des grands équilibres de la biosphère (oxygène, carbone) Perspectives de valorisation dans les biotechnologies (recherche médicale, pharmacie, traitement eau potable…) • • • • La notion de biodiversité La biodiversité, c'est-à-dire l'extraordinaire variété d'écosystèmes, d'espèces et de gènes qui nous entourent, est notre assurance-vie; elle nous prodigue nourriture, eau fraîche et air pur, abri et médicaments, elle tempère les catastrophes naturelles, les parasites et les maladies et contribue à réguler le climat. La biodiversité est également notre capital naturel, source de services écosystémiques qui sous-tendent notre économie. Sa détérioration et sa perte menace ces services: nous perdons des espèces et des habitats ainsi que la richesse et l'emploi qui nous viennent de la nature; au bout du compte, c'est notre bien-être qui est menacé. La perte de biodiversité est donc, avec le changement climatique, la plus grave menace environnementale au niveau mondial, les deux phénomènes étant inextricablement liés. Si la biodiversité apporte une contribution essentielle à l'atténuation du changement climatique et à l'adaptation à celui-ci, il est tout aussi primordial, pour éviter la perte de biodiversité, d'atteindre l'objectif de «deux degrés», combiné à des mesures d'adaptation adéquates pour réduire les effets inéluctables du changement climatique. Extrait de la stratégie européenne pour la biodiversité La notion de biodiversité • La nature des relations entre l’homme et la nature fait partie du concept de biodiversité • L’incidence de l’environnement sur la santé humaine, l’économie, la justice sociale et même la sécurité fait partie de la réflexion sur la biodiversité Le réseau écologique Exemples de fonctionnement écologiques de certains milieux Le fonctionnement des écosystèmes La notion de biodiversité pie grièche écorcheur Torcol fourmilier Hirondelle de rivage Busard Saint Martin La notion de biodiversité Canard chipeau Héron bihoreau Fuligule milouin Faucon hobereau Grèbe castagneux Calopteryx eclatant La notion de biodiversité Orthrétum bleuissant Conocephale gracieux Cuivré des marais Limoselle aquatique La notion de biodiversité Butome Criquet vert échine La biodiversité peut sembler discrète, mais elle existe La biodiversité n’et pas immuable • La biodiversité s’érode: • Déclin des espèces (en nombre ou en extension géographique) • Tendance à la standardisation des gammes d’espèces (accroissement des échanges mondiaux) • 1 espèce végétale sur 8 menacée d’extinction, 30% des espèces péchées en cours de disparition… Les causes : 1- Perte d'habitat et fragmentation Menace principale (70 %) pour les espèces en danger La fragmentation de l'habitat mène à l'extinction si les populations fragmentées n'atteignent pas le minimum vital 2- Dégradation de l'habitat Certaines espèces se sont éteintes à cause d'une réduction de la qualité de leur habitat (pollution, changement climatique…) Les espèces situées en haut de la chaîne sont particulièrement vulnérable (bioaccumulation ex DDT et faucon pelerin) 3- Les Surexploitations 40 % de toutes les espèces de vertébrés en danger, menacées ou vulnérables le sont à cause de la surexploitation Ex: animaux à fourrure, éléphants, poissons Les causes : 4- La chasse, le braconnage Plusieurs espèces sont menacées car considérées comme indésirables Ex: Loup, Ours, tigre de Sibérie 5- Les introductions d'espèces Les espèces introduites sont une menace (20%) pour les espèces vulnérables ou en danger Ex : surtout sur les îles, comme la mangouste ou le renard Rem : les espèces invasives Lire « invasions d’espèces : cause ou conséquence de la perturbation des écosystèmes ? » Teyssèdre A. et Barbault R. 2009 Pour la science n°376 (fev 09) 22-25 Les causes : 6- La banalisation des habitats Les populations d’oiseaux communs (65 espèces) en France Les populations d’oiseaux communs s’affaiblissent de puis 1989 Tendance générale -18 % Espèces de milieux agricoles: -28% Espèces des milieux bâtis: -27% Espèces des milieux forestiers : -18% Espèces généralistes : +10% Mêmes tendances en Europe.. Une protection nécessaire La nature remarquable et la nature ordinaire La nature remarquable n’est rien d’autre que la nature ordinaire en voie d’extinction; protéger la nature ordinaire, c’est en étant pessimiste protéger la nature remarquable de demain En protégeant la nature ordinaire, on permet le maintien des habitats éventuellement colonisables par la nature remarquable L’incidence du fleurissement sur la biodiversité • Le fleurissement peut nuire à la biodiversité, en apportant des invasives, en remplaçant des essences indigènes à grande échelle, en polluant les eaux et sols, en empoisonnant les animaux… • Le fleurissement peut participer au maintien, voire à l’enrichissement de la biodiversité (essences indigènes, prairies naturelles, mise en valeur des paysages, sensibilisation…) Sensibiliser à la biodiversité • Pour faire comprendre les modifications des pratiques, • Pour montrer une dimension de notre travail encore méconnue • Pour inciter au respect des aménagements • Pour former les plus jeunes à leur environnement • Montrer l’exemple aux jardiniers amateurs • Recréer un lien avec la nature, même en ville… Sensibiliser à la biodiversité Sensibiliser à la biodiversité Sensibiliser à la biodiversité • • • La sensibilisation peut aussi être menée à l’occasion du fleurissement, par exemple en évoquant les haies avec les habitants. Celles-ci participent beaucoup au paysage vu depuis les espaces publics Elles peuvent concourir à façonner un paysage standard ou au contraire mettre en valeur l’identité d’un village. La biodiversité, notre assurance-vie? Des techniques de fleurissement adaptées au développement durable Les périodes d’intervention (préservation de la reproduction des espèces animales, dates de fauches…) La gestion des dépendances routières La lutte contre les invasives (mesures pour éviter la propagation, comment les éradiquer d’un lieu,…) Le recours à une palette végétale autochtone, voire à des végétaux locaux Les périodes d’intervention afin de préserver la reproduction des espèces • • • • Fauche des prairies: prairies classiques après 1er juillet Prairies humides après 1er août Prairies sèches: soit février- mi mars (pour éviter enfrichement tout en n’agressant pas les orchis) ou en octobre • Foret: interventions hivernales; si chauve-souris: octobre- novembre pour qu’elles trouvent un gite de remplacement avant grands froids • Eau: lit mineur rivière interdit du 31/10 au 1/03 (à cause de la reproduction des poissons) Si frayères: interventions en été après le départ des alevins Mares et fossés humides; pas de curage de printemps pour préserver les batraciens, pas de curage profond du fait des libellules, faire en plusieurs fois sur plusieurs années. • • La gestion des dépendances routières • • Les dépendances routières représentent une surface équivalente à celle des routes D’où la nécessité de: – Recours à des essences locales plantées à des distances évitant la taille; par exception recours à des lamiers à scies et non à des épareuses – gestion extensive: peu de fauchage, pour favoriser, dans les zones qui s’y prêtent, la recolonisation naturelle. (exception dans les virages qui nécessitent la préservation de la visibilité) – entretien des talus limité à un fauchage annuel, le plus tardif possible ; le débroussaillement mécanique plutôt que chimique. – absence de recours aux phytosanitaires – Lutte ponctuelle contre les invasives et nettoyage des outils pour éviter la dissémination – Absence de curage des fossés (rôle de filtre et de dépollution de la végétation), augmenter si possible leur contenance en façonnant des talus à 2:1; en cas d’absolue nécessité, ne curer que le tiers inférieur, pour éviter l’érosion, limiter la vitesse de drainage, et permettre la recolonisation. La lutte contre les invasives • • Définition: Espèces introduites qui envahissent un territoire et causent des nuisances • Le cout actuel en Europe de lutte contre les invasives: 12,7 milliard d’euros /an Exemple de fiche écologique d’invasive Face aux invasives: exemple de la renouée • Les précautions préalables (ex: éviter de déplacer des déblais pollués par des invasives, ne pas réaliser du bouturage par inadvertance) • L’ enlèvement (extraction, 2ans de coupe 6x/an pour épuiser, puis arrachage manuel 3x/an les années suivantes) • Les interventions dites “d’entretien régulier” (arrachage et tonte; traiter d’abord les nouveaux foyers) • La régulation indirecte par des aménagements et du génie écologique (planter des concurrents indigènes) • Le nettoyage des engins (ne pas multiplier) • Le devenir des déchets (séchage et incinération) • La restauration du milieu: le retour du cortège originel Le recours à une palette végétale autochtone, voire à des végétaux locaux • Pourquoi faudrait-il avoir recours à des végétaux indigène lorsqu’on plante ou qu’on sème? La palette végétale Discussion sur le recours à une palette végétale indigène en ville: – Avantages: » Lutte contre la standardisation » Maintien des corridors écologiques en ville, favorise la biodiversité et notamment les concurrents des parasites » Image de nature, au moins de campagne » Évite les invasives – Inconvénients: » Parfois, exigence du 100% indigène » La population attend dans certains espaces verts autre chose qu’une parcelle de campagne en ville; des décors, des fleurs… » Le jardin est le lieu de la nature magnifiée » Et la découverte des exogènes? le plaisir de la collection? – Un équilibre est peut-être à trouver, la palette est à adapter au paysage environnant, en réservant une part de végétaux indigènes (1/3?) même en ville… >>voir guide autochtones La palette végétale Au-delà du recours aux essence indigènes, il est également intéressant de privilégier les essence locales pour maintenir un réservoir génétique de semences locales (une essence indigène peut être multipliée en grand nombre à partir d’un seul individu). Deux solutions: recourir aux essences présentes sur le site (transplantation, semis…) ou avoir recours à des pépinières certifiant l’origine de leur production. Les opportunités de la gestion alternative des eaux pluviales • Un constat: les surfaces imperméabilisées sont croissantes en milieu urbain • Le but de la gestion alternative: – diminuer les ondes de crues – Dépolluer – voire améliorer le rendement des STEP en cas de réseau unitaire Les opportunités de la gestion alternative des eaux pluviales • Des solutions en lien avec les espaces verts: – Les noues végétalisées – Les parcs qui intègrent la fonction de bassin d’orage – Les parkings perméables Les opportunités de la gestion alternative des eaux pluviales Revêtements perméables et noues engazonnées pour un parking Les opportunités de la gestion alternative des eaux pluviales Un parc de 7ha construit autour de la gestion des eaux pluviales >>voir présentation parc jonchets L’entretien des aménagements pour la gestion alternative des eaux pluviales Pour les noues: A l’image des fossés, ne pas curer sauf exception (rôle de filtre et de dépollution de la végétation), arracher les éventuelles invasives (type typha) et les arbustes indésirables et réguler la végétation en cas de pousse trop importante par arrachage diffus ou recepage pour les arbustes. Pour les grandes dépressions: On peut entretenir comme un gazon, par temps sec, ou faucher tardivement à l’image d’une prairie humide. Pour les mares: voir plus loin la gestion des mares Gestion des mares • Rappel: toutes les zones humides sont protégées et à conserver • Eviter l’envasement – Limiter l’ombrage (exemple: extension de saulaie blanche) – Si curage, le réaliser sur cinq ans et à une fréquence minimale de 20 ans • Limiter l’envahissement par les lentilles ou les massettes en les ramassant (à 80%) ou les arrachant • Maintenir des bandes enherbées pour limiter les pollutions par les intrants agricoles Alternatives au désherbage chimique • Ne peut-on pas planter, semer, pailler pour éviter les adventices? • Ne peut-on pas supporter les « mauvaises »herbes? • Ne peut-on pas désherber manuellement? • Ne peut-on pas herser? • Ne peut-on pas passer la balayeuse? Alternative aux désherbages et arrosages: les paillages et couvre-sols • Avoir recours au paillage au pied des arbres et arbustes pour: – limiter les pertes hydriques – Limiter les adventices – apporter éventuellement de la matière organique • Solutions: • • • Écorces de résineux ou broyats de bois (15cm) Paillette de chanvre (4cm) Nappes de paillage biodégradables/photodégradables Collerettes de paillage biodégradables/photodégradables Semis de légumineuses type trèfle blanc Semis de graminées couvre-sol à faible développement • • • Fleurissement alternatif • Planifier le fleurissement à l’échelle de la ville entière: – Quels objectifs (Recherche de cohérence ? Mise en valeur de spots? Participation du public?...) – A quels moments? (moments forts?) – Avec quels moyens (estimer aussi la gestion) – Cartographier le projet – Viser l’amélioration efficace du cadre de vie, en prenant du recul (éviter par exemple d’attirer l’œil sur des horreurs, gérer le regard des passants) En matière de fleurissement • • • • La participation peut être favorisée (fleurissement en pied de mur,…) Certains espaces peuvent être colonisés sans grand entretien (pieds d’arbres par exemple) Certains secteurs peuvent être fleuris de façon pérenne (arbustes, vivaces demandant peu d’entretien) D’autres peuvent recevoir une prairie adaptée limitant l’entretien (terre-plein, périmètre de protection… En matière de fleurissement • Enfin s’agissant des annuelles, on peut viser celles qui demandent peu de chaleur pour leur production, celles qui sont très résistantes, et surtout très décoratives, • On peut avoir recours à des substrats avec rétenteur d’eau pour limiter les arrosages et pailler avec des paillettes de chanvre • On peut également réaliser son substrat sans tourbe, en ayant recours à son propre compost, • Outre les godets et terrines réutilisables, il existe aussi des godets • sans tourbe, Préserver par la gestion • La gestion différenciée, c’est aussi: – Limiter les intrants (engrais minéraux, désherbants) et supprimer les pesticides – Limiter les arrosages et la consommation d’eau (adaptation des végétaux, paillage, peu d’aspersion…) – Limiter l’usage des engins à moteur – Lutter contre le bruit des engins – Avoir recours à des fournitures et consommables respectueux de l’environnement (tuteurs, huile de chaîne,… ) Préserver par la gestion • La gestion différenciée, c’est aussi: – Gérer les déchets verts en les limitant, en les réutilisant, voire en les compostant – Avoir recours aux auxiliaires en alternative aux insecticides, en favorisant leur présence (mise en place de nichoirs pour oiseaux et chauve-souris – Transformer certaines pelouses, du gazon soigné aux prairies – Avoir recours à la flore indigène – Prendre en compte les oiseaux et insectes pour les dates d’intervention – Limiter le salage des voiries Des pistes d’économies Le fleurissement est-il beau et inutile, donc trop cher? • Pour en juger, il faut connaître le coût et pouvoir le comparer Le fleurissement est-il cher? • Autre mode d’estimation du coût: Au m2: • • Fourniture: entre 0,35 et 0,50€/u Base: 20u/m2 ; 2 décors/an • Soit entre 14 et 20€/m2.an de seule fourniture • Plantation et entretien: 40€/m2.an (2h/m2.an) • Soit au total: entre 54 et 60 €/m2.an Le fleurissement est-il cher? • Combien coûtent les autres espaces verts? • En investissement, entre 30 et 60€/m2 • En fonctionnement, en moyenne 0,60€/m2.an • (mais 0,06€/m2.an pour une prairie fauchée 1x) • Soit au total, si on amorti l’espace vert sur 20ans, 9€/m2.an au maximum. Pour aller plus loin Bilan de l’intervention