Projets GBM8320 – Dispositifs médicaux intelligents (DMI 2015) Mohamad Sawan, professeur Mohamed Zgaren, chargé de laboratoire Département de génie électrique Polytechnique Montréal Présentation des projets Local M2204 Pavillon Lassonde Décembre 2015 GBM8320, Projets (suite) Session Automne 2015 GBM8320-Dispositifs Médicaux intélligents (DMI’15) Présentation de projets Mardi 10 décembre 2015, 12h45-18h00 P# Heure Auteur Page 2 3 Titre du projet Programme Formulaire d’évaluation 13h40 Début 1 12h45 2 13h10 3 13h35 4 14h00 Belzil, A. Conception d’un micro stimulateur pour tissu cardiaque à étages de sorties multiples Boubée de Gramont, F. Biocapteur CMOS pour la détection et la mesure de la concentration de neurotransmetteurs Campbell, P. Convertisseur AC/DC de faible puissance pour l’interface d’un lien inductif Diouf, Y. Filtre passe-bande en technologie CMOS pour l’acquisition de signaux biologiques 14h25 Pause Break 5 14h45 Hashemi N., F. 6 15h10 Honarparvar, M. 8 16h00 Laurent, É. 7 15h35 Najarpour F., A. 9 16h25 Trigui, A. 10 16h50 Yabi, N. A Low Voltage CMOS Bandgap Voltage Reference for Biomedical Application Semi-time Mode Analog Front-end Compatible with Time Domain Incremental TDC Conception d’un ampli d’instrumentation pour mesurer l’ECG de rongeurs A 60-dB CMOS Signal Amplifier for Wireless Extracellular Neural Recording System Quadrature Carrier Width Modulation FrontEnd Demodulator for Micro-Implants Un filtre préliminaire passe-bande 0.4-60Hz réalisé avec une configuration OTA-C 1.8V, CMOS 180nm 4 8 12 16 20 24 32 28 36 40 17h15 Fin Page 2 de 43 Conception d’un micro stimulateur pour tissu cardiaque à étages de sorties multiples Par Antoine Belzil Abstract - Cet article décrit la conception d’un stimulateur pour un tissu afin de lui permettre de différencier ses cellules souches pluripotentes en cellules cardiaque automatique dans le but ultime de trouver une alternative aux pacemakers électriques. La stimulation active produite par le système est créée par l’alternance de phase de l’ordre des nanosecondes afin de n’utiliser un condensateur de petite taille, mais d’obtenir un courant traversant le tissu en continu. Deux modèles de tissu ont permis la validation du circuit, un linéaire et l’autre segmentaire, ce dernier permettant une analyse électrique à l’intérieur du tissu. Les résultats obtenus démontrent un potentiel aux bornes du tissu de 8.35V/cm à 16.58V/cm, quoique ces résultats puissent être réduits en jouant sur le courant imposé dans le circuit. I. Introduction Les bradyarythmies correspondent aux conditions de rythmes cardiaques faibles ou inappropriés. Dans la plupart des cas, ces conditions peuvent être réglées par l’implantation d’un pacemaker électronique. Ces derniers ne sont pas toutefois exempts de leur lot de complications. Il serait alors possible de contourner ces complications et les limitations des pacemakers électroniques si un regain du fonctionnement normal du nœud sinusal ou l’automatisation de façon biologique était possible. Dans l’objectif de développer la seconde option à-travers le développement de patchs biologiquement ingéniés à partir de cellules pluripotentes, l’optimisation d’un système de stimuli électrique miniature est requis. Le présent ouvrage traite la conception d’un tel système permettant la stimulation d’un tissu cardiaque (myocarde) simulée grâce à une stimulation en alternance de phase au travers multiples étages de sorties et un système de protection du tissu grâce à un condensateur de taille minimale. Plus précisément, l’objectif était de permette une stimulation d’au moins 5V/cm, ce qui est caractéristique du myocarde natif [1], grâce à trois étages de sorties au travers un tissu simulé par un réseau de résistance et condensateur représentant un tissu cardiaque. Le circuit conçu devrait être de taille assez petite pour son addition à une lamelle de microscope où le tissu cardiaque réel sera développé. II. Méthodologie La première partie consistait à la réalisation d’un tissu cardiaque formé de condensateurs et résistances, la seconde, à la conception d’un étage pour générer les phases de stimulations requises, et la suivante, à la réalisation d’un étage de sortie permettant la génération d’un voltage continu aux bornes de sortie en alternance avec une phase de relaxation. La complexité de cette dernière provient du fait qu’un condensateur permettant la protection du tissu pour une telle stimulation en continu est très élevée et prend donc beaucoup de place sur un circuit. La dernière partie consistait en la mise en commun des trois premières parties, avec une alimentation de 1.8V que l’optique du projet ne considérait pas et qui a donc été traité comme idéal et déjà présente sur la lamelle. Plusieurs étages de sortie seront utilisés comme dans les travaux de Soulier et al [2]. Dans ce projet, deux représentations du myocarde ont été réalisées. La première est sa représentation par une résistance de 100K ohms. Cette valeur provient du choix d’un tissu représenté simplement comme la combinaison de 10 cellules d’impédance interne infinie distancées également de 100µm avec une résistance entre elle de 100 ohms-cm [3]. Le tissu fut simplement représenté ainsi pour ne se concentrer que sur le circuit de stimulation et pour simplifier la propagation des potentiels d’action le long des fibres musculaires. La seconde est une couche 2D divisée en segments de 100µm x 100µm. Dans cette couche, les sarcolemmes et l’espace intracellulaire sont représentés de manière similaire aux travaux de Spach et Heidlage [4]. Figure 1 : Schéma du modèle segmentaire du myocarde Chaque circuit résistance (Rm) et condensateur (Cm) représente les faces supérieures et inférieures du segment de la couche de tissu. Le tissu sera considéré isotrope afin d’éviter les complications reliées aux chemins préférentiels de propagation. La représentation 2D sera donc homogène avec des résistances de couplages (Ri et Ri’) égales (figure 1). Cette représentation permet un réalisme plus élevé et la possibilité de faire des analyses plus détaillées sur la propagation du courant à l’intérieur du tissu. Le tableau 1 liste les valeurs des composantes utilisées pour la réalisation des modèles 2D. Les valeurs sont basées sur les travaux de Joyner et Spach [3] [4]. Table 1 : Composants électriques du tissu cardiaque Composantes Modèle linéaire Rm Cm Ri ∞ 0 100 Ω·cm Modèle segmentaire 1000 Ω·cm2 1µF/ cm2 100 Ω·cm Le générateur de phase fut conçu de façon à permettre des phases 1 et 2 alternant à la fréquence donnée par l’entrée 1 pour une durée déterminée par l’entrée 2. Ces phases produisent une sortie à voltage de 0 lorsqu’actives permettant dans l’étage de sortie l’ouverture et la fermeture des switchs. De plus, durant la phase active de l’entrée 2 où les phases 1 et 2 sont actives, la phase 3 est générée en continu à un voltage égal à Vdd. Le générateur a été conçu pour prendre en entrée des ondes carrées. Comme la fréquence d’alternance de la phase 1 et 2 est très élevée, les portes logiques composant le circuit furent réalisées à partir de transistors seulement afin de réduire le temps d’élévation et de chute du courant et de rendre la sortie la plus carrée possible. Également, des expériences sur Cadence ont démontré que l’utilisation en série de deux inverseurs permet une génération d’onde encore plus carrée. La figure 2 présente la schématique réalisée pour le générateur de phase ainsi que ses portes logiques. Figure 2 : a) Porte logique NAND, b) porte logique NOT et c) circuit du générateur de phase utilisant portes logiques a) et b) L’étage de sortie fut réalisé à l’aide de transistors nmos et pmos, et d’un condensateur. Dans un système de stimulation, un condensateur peut être mis en série avec les électrodes afin de rendre la stimulation sécuritaire. Dans la période de stimulation, le condensateur accumule des charges. Dans la phase de repos ou décharge, le courant anodique neutralise les charges accumulées. Dans le cas d’un bris des semiconducteurs, grâce à au condensateur il n’y aura pas d’exposition prolongée du tissu au courant DC une fois saturée. Cependant, comme une stimulation est d’une durée de l’ordre des millisecondes, les capacités requises sont de plusieurs µF [5]. Le volume des condensateurs étant dans les alentours de 5mm3/µF [5] pour un système comportant plusieurs étages de sorties les condensateurs prendrait autant sinon plus d’espace que le reste des composantes du système. Selon l’équation 1 décrivant la relation capacité-courant, il est possible de voir l’impact du temps de stimulation sur la capacité pour une différence de potentiel donnée. La capacité utilisée pour les simulations fut de 50nF, soit plus de 100 fois plus petite que celles normalement utilisées pour des circuits de stimulation. 𝐼𝑠 = 𝐶 𝑑𝑉 𝑑𝑡 (1) Le principe du circuit de sortie repose sur l’alternance rapide (MHz ou GHz) entre les phases 1 et 2 durant la stimulation afin de permettre l’utilisation de capacités très faibles. Comme ces deux phases permettent chacune la stimulation avec la même amplitude durant la même période de temps en alternance, si le courant passe au travers de la résistance ou tissu dans le même sens, le résultat final est équivalent à une stimulation en continu. Afin de permettre ce trajet au courant et un courant au sens alternant dans le condensateur, un pont de diode a été utilisé. Ces diodes furent dans un premier temps idéales et par la suite réalisées à l’aide d’un seul transistor monté en diode, soit pour un nmos, la Gate connectée à la Source. Pour trouver les paramètres de chacune des diodes, une analyse paramétrique fut réalisée grâce au logiciel Cadence. Comme pour l’étage de génération de phase, les switchs ont été réalisés avec des transistors seulement afin de permettre une transition quasi-parfaite entre chacune. Les transistors de la technologie 0.18 que nous utilisons pour le présent ouvrage fonctionnent très bien aux fréquences désirées. Ces switchs agissent comme des portes logiques « NOT » en plus d’ouvrir et fermer. C’est pourquoi le générateur de phase produit une tension nulle pour permettre aux switchs d’ouvrir. Les valeurs des transistors contrairement à celles des transistors des portes logiques du générateur ont été optimisées afin de permettre une plus grande tension aux bornes de sortie. Dans le cas des switchs, les transistors pmos utilisés auraient pu être remplacés par des résistances. Leurs valeurs permettent une grande impédance, soient W=500nm et L=10µm. Les transistors nmos permettent le changement entre les deux différences de potentiel, et pour les optimiser, leur impédance fut minimisée. Leur dimension sont ainsi W=8µm et L=180nm. Ces valeurs optimales ont été trouvées à l’aide d’analyses paramétriques sur le logiciel Cadence. Figure 3 : Schéma de l’étage de sortie Le circuit final de l’étage de sortie est présenté à la figure 3. La source de courant Istim est idéale dans le circuit. L’objectif du projet ne nécessitant pas une faible consommation de courant, la source fut, pour les simulations finales, fixée à 800µA. Le courant peut être ajusté lorsqu’une résistance beaucoup plus faible que 100k ohms est utilisée, soit lorsqu’un tissu plus petit est utilisé. Pour obtenir le même courant de stimulation avec une plus faible source de courant, il serait possible d’utiliser un miroir de courant à l’entrée du système. Le circuit complet permettant dans un premier temps la stimulation de la résistance de 100k ohms et dans un second celui du tissu (figure 4) fut réalisé en combinant le générateur de phase, trois étages de sortie et la résistance ou tissu. La différence de potentiel fut relevée aux bornes de la résistance et aux bornes centrales du tissu. Pour le tissu, deux analyses furent réalisées, soient une stimulation à un étage de sortie au centre du tissu et une autre avec les trois étages répartis également aux extrémités du tissu. Figure 4: Circuit final du projet III. Résultats Le générateur de phase permet la production des trois phases désirées, soient l’alternance des phases un et deux de 1.8V à 0V durant la stimulation et la mise à 0V de la phase trois durant la relaxation ou stimulation passive. Cependant, malgré l’utilisation de transistor permettant une variation de phase rapide, un décalage de 4 ns peut être observable entre les phases un et deux. Les entrées du générateur alternèrent de 1.8V à 0V, l’entrée un (haut) pour 500ns sur 1µs et la seconde (bas) pour 10µs sur 20µs. À des fins de présentation des résultats, la stimulation sur Cadence ne fut que de 10µs, mais en réalité elle pourrait être plus grande sans que les résultats varient pour autant. La figure 5 montre la différence de potentiel aux bornes de la résistance de 100k ohms. La différence de potentiel aux bornes atteint 16.58V pour la stimulation active et 0 lors de la période de repos. Le décalage des phases produit pour un bref instant une baisse dans le courant passant au travers la résistance ou tissu. Ceci produit alors des pics ressemblant à des fonctions de Dirac à tous les changements de phases. Leur amplitude ne représentant que le tiers de l’amplitude totale pour une durée moindre de 5 ns, leur effet est négligeable sur la durée de stimulation. De cette différence de potentiel, un courant de stimulation égale à 166µA dans la résistance est trouvable. Figure 5 : Différence de potentiel aux bornes de la résistance de 100k ohm durant la stimulation La figure 6 présente la différence de potentiel aux bornes du tissu lors de la stimulation au centre seulement (6a) et lors d’une stimulation à trois sorties également réparties (6b). La différence de potentiel dans les deux cas varie de façon similaire à la résistance de 100k ohms, avec des amplitudes de 8.35V pour un étage de sortie et 14.27V et 14.55V pour trois étages de sortie, où l’amplitude la plus élevée est relevée aux extrémités du tissu. qui démontre l’importance d’utiliser plusieurs étages de sortie pour un tissu plus large, tandis que la différence entre les endroits de lecture permet de déduire l’importance de la répartition des sondes dans le tissu pour obtenir une stimulation homogène. V. Figure 6: a) Voltage aux bornes du tissu avec un étage de sortie. b) Voltages aux bornes du tissu avec trois étages de sortie IV. Discussion L’analyse du circuit permet de confirmer le sens du courant désiré lors des trois phases de la stimulation. Lors de la phase 1, le courant se propage comme suit : Vdd Istim S1 D3 résistance D2 C S4 gnd. Lors de la phase 2 il va selon ce trajet : Vdd S2 C D1 résistance D4 S3 gnd. Selon la phase 3, il boucle entre la résistance et S5, permettant une stimulation passive et le temps de relaxation nécessaire pour une bonne stimulation. Le condensateur est donc bien traversé par le courant dans les deux sens lui permettant de se charger et décharger tout en protégeant le tissu et le tissu est bien traversé dans le même sens par les deux phases de stimulation active. Ceci permet également de confirmer les résultats obtenus plus haut. Selon la fréquence d’alternance du générateur de phase, il serait possible de réduire encore plus la capacité protectrice. Présentement, celle utilisée de 50 nF représente un volume total de 0.25mm3. À cette grosseur, son intégration sur une lamelle n’utilisera pas trop d’espace. Le circuit permet la génération d’un voltage supérieur à 5V/cm pour les deux représentations de myocarde, puisque chacun correspond à une longueur d’au plus 1cm. Pour son intégration à la lamelle, un travail doit être fait pour approximer la résistance réelle du tissu cardiaque, suivit de l’optimisation du courant de stimulation afin d’éviter l’excitation exagérée du tissu et son endommagement. De plus, comme le circuit ne présente que des transistors et un condensateur, sa fabrication est réaliste. Du modèle segmentaire il est possible de mesurer la différence de potentiel dans le tissu, y voir les courants internes et observer l’impact de plusieurs étages de sortie. L’amplitude observée pour trois étages par rapport à un seul est pratiquement 70% plus élevée, ce Conclusion Le présent ouvrage présente un système de stimulation de myocarde simulé par deux modèles électriques, ses composantes, ainsi que l’explication de ses paramètres. Le générateur de phase permet l’alternance entre trois phases de stimulation permettant une stimulation quasi continue du tissu suivi d’une période de relaxation, chacune de la durée voulue soit 10µs. L’étage de sortie permet la génération d’un voltage plus élevé que 5V/cm selon le courant de stimulation imposé pour les phases produites par le générateur de phases. Les modèles de myocardes permettent la validation du circuit et l’analyse plus détaillée de la propagation du courant dans le tissu. Les pistes futures pour continuer le travail seraient son intégration à la lamelle de développement du myocarde automatisé, après son optimisation pour ce cas spécifique. VI. Références [1]M. Radisic, H. Park, H. Shing, T. Consi, F. Schoen, R. Langer, L. Freed and G. Vunjak-Novakovic, 'Functional assembly of engineered myocardium by electrical stimulation of cardiac myocytes cultured on scaffolds', Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 101, no. 52, pp. 18129-18134, 2004. [2]F. Soulier, S. Bernard, G. Cathebras and D. Guiraud, 'Advances in implanted functional electrical stimulation', 2011 6th International Conference on Design & Technology of Integrated Systems in Nanoscale Era (DTIS), 2011. [3]R. Joyner, F. Ramon and J. Morre, 'Simulation of action potential propagation in an inhomogeneous sheet of coupled excitable cells', Circulation Research, vol. 36, no. 5, pp. 654-661, 1975. [4]M. Spach and J. Heidlage, 'The Stochastic Nature of Cardiac Propagation at a Microscopic Level: Electrical Description of Myocardial Architecture and Its Application to Conduction', Circulation Research, vol. 76, no. 3, pp. 366-380, 1995. [5]X. Liu, A. Demosthenous and N. Donaldson, 'A Fully Integrated Fail-safe Stimulator Output Stage Dedicated to FES Stimulation', 2007 IEEE International Symposium on Circuits and Systems, 2007. Biocapteur CMOS pour la détection et la mesure de la concentration de neurotransmetteurs Fanny Boubée de Gramont Département de génie biomédical Ecole Polytechnique de Montréal, Montréal, Canada Abstract—Cet article présente un design d’amplificateur opérationnel à transconductance (OTA) utilisable dans le cadre de la détection de neurotransmetteurs à l’aide d’un biocapteur ampérométrique. Ce design utilise la technologie CMOS 0.18 et a été simulé à l’aide du logiciel Cadence. Le gain obtenu lors des simulations peut atteindre 107dB et la bande-passante 269 kHz. Ces deux grandeurs peuvent de plus aisément être ajustées en modifiant certains paramètres comme le courant alimentant l’étage en cascode de l’amplificateur présenté dans cet article. Dans ce travail, nous présentons en particulier les différentes étapes de la conception de l’OTA réalisé ainsi que les performances de celui-ci. Mots clefs — biocapteur ampérométrique ; CMOS ; potentiostat ; neurotransmetteurs ; laboratoire sur puce ; OTA I. Figure 1 : Design proposé par Massicotte et Sawan en 2013 pour un biocapteur de neurotransmetteurs [1] Dans [2], un design avait déjà été proposé pour ces OTAs en utilisant un design folded-cascode Miller (figure 2) ainsi qu’un circuit de polarisation pour assurer que l’ensemble des transistors hors transistors d’entrée (M1 et M2) fonctionnent en saturation. INTRODUCTION La médecine moderne a permis de soigner de nombreuses maladies autrefois responsables de nombreux décès et handicaps. Cependant, les progrès dans le domaine des maladies cérébrales apparaissent plus lents que dans les autres domaines, comme le rappelle la persistance de nombreuses maladies, dont fait partie la maladie d'Alzheimer. Plusieurs études ont cependant déterminé que cette maladie pourrait avoir un lien avec une neurotransmission anormale. Ainsi, pouvoir détecter la présence de neurotransmetteurs et mesurer leur concentration à l'aide de biocapteurs de façon précise pourrait permettre des avancées dans ce domaine. Un tel biocapteur présenterait donc un réel intérêt tant pour la recherche que pour une éventuelle application clinique sur le long terme, une fois les mécanismes de la neurotransmission dans la maladie d’Alzheimer mieux compris par les chercheurs. Du fait de l’importance que pourrait prendre la détection de neurotransmetteurs dans les prochaines années, de nombreux designs ont été proposés pour cela dans la littérature au cours de ces dernières années, en particulier dans [1], en 2013. Dans cet article, nous nous sommes basés sur le design général du biocapteur ampérométrique de neurotransmetteurs présenté dans [1] et [2] afin pouvoir proposer un autre design pour les amplificateurs opérationnels à tranconductance (OTAs) présentés dans le circuit général (figure 1), en utilisant le logiciel Cadence pour l’ensemble des modélisations effectuées au cours de ce travail. Figure 2 : OTA utilisant un design folded-cascode Miller utilisé dans [2] Le design d’OTA proposé ici s’inspire de ce travail ainsi que des travaux présentés en [3] et [4] pour le design de l’OTA à proprement parler. Enfin, un étage supplémentaire, basé sur les travaux présentés en [2] et [5] a été intégré au circuit afin de tenter d’en améliorer les performances. TABLE I. II. DESIGN DE L’AMPLIFICATEUR A. OTA à deux étages simple Un premier design inspiré directement de [3] est présenté à la figure 3. Dans ce design, l’entrée est composée de deux transistors P-MOS (M2 et M5 ici). Cela permet de réduire le bruit parasite en entrée, en particulier aux fréquences les plus faibles. L’ensemble du premier étage est composé des transistors d’entrée (M2 et M3), du miroir de courant N-MOS (M6 et M8) ainsi que du transistor P-MOS M0 qui fait office de source de courant d’extrémité. Le deuxième étage quant à lui est composé par les transistors P-MOS M4 et M1 ainsi que les transistors N-MOS M7 et M5. Ce dernier transistor permet, avec la source de tension V3, de réaliser une source de courant. Avec ce design, les résistances d’entrée peuvent être approximées comme étant infinies, que ce soit pour l’entrée du dispositif ou pour l’entrée du deuxième étage, ces entrées s’effectuant au niveau de la grille des transistors dans les deux cas. DIMENSIONS DES TRANSISTORS DU CIRCUIT Transistors W/L (en µm) M0 20/1 M1 10/1 M2 25/1 M3 25/1 M4 30/1 M5 0.5/0.18 M6 10/1 M7 10/1 M8 10/1 Figure 4 : dimensions des transistors. B. Ajout d’un étage cascode Afin d’améliorer les performances en matière de gain et de bande-passante, deux étages supplémentaires sont ajoutés en se basant sur des travaux précédents [1, 2, 5]. Le design correspondant est présenté à la figure 5 tandis que les valeurs propres au design sont présentées à la figure 6. Figure 3 : schéma de l’OTA à 2 étages utilisé, réalisé avec le logiciel Cadence. V0 correspond à l’entrée – et V1 correspond à l’entrée +. Le gain en tension Av1 du premier étage peut être donné par l’équation (1), où gm2 est la transconductance de M2, r3 la résistance interne du transistor M3 et Rs6 la résistance de sortie de M6, selon les notations présentées sur le circuit électrique de la figure 3 [3]. Av1 = gm2 (r3 || Rs6) (1) De la même façon, le gain en tension Av2 du deuxième étage est donné par l’équation (2), où gm7 est la transconductance du transistor M7 et r7 sa résistance interne, tandis que r1 est la résistance interne du transistor 1. Av2 = gm7 (r7 || r1) (2) Combiner (1) et (2) permet d’obtenir le gain en tension global du circuit présenté à la figure 3, qui est donné par l’équation (3). AvTot = Av1 Av2 = gm2 (r3 || Rs6) gm7 (r7 || r1) (3) Les dimensions des différents composants sont présentées à la figure 4. Figure 5 : schéma de l’OTA complet utilisé, réalisé avec le logiciel Cadence. TABLE II. DIMENSIONS DES TRANSISTORS DU CIRCUIT (AJOUT A LA TABLE I.) Composants W/L (en µm) M9 à M12 1/1 M13 et M14 1/1 M17 et M18 20/1 C0 1 pF C1 10 fF C2 10 pF R 1 kΩ Figure 6 : dimensions des transistors et autres composants. Ces étages supplémentaires permettent d’améliorer les performances en matière de vitesse de l’amplificateur, de gain et de bande-passante pour le circuit. Il est de plus possible d’adapter plus facilement les performances du circuit en fonction des résultats souhaités, en modifiant par exemple l’intensité icascode qui offre un certain contrôle à la fois sur le gain et sur la bande passante. B. OTA à deux étages simple Le gain de l’OTA à deux étages a dans un premier temps été testé seul, sans le test-bench, en utilisant directement le montage présenté à la figure 3. Cela a permis d’obtenir un gain légèrement inférieur à 50 dB (figure 9), qui est peu satisfaisant dans le cadre d’une utilisation pour la détection de neurotransmetteurs. Ce dernier étage en cascode est particulièrement important en ce qui concerne l’amélioration du gain et de la bandepassante, et ses paramètres doivent donc être ajustés avec beaucoup d’attention pour tout ce qui a trait à l’optimisation de cet OTA une fois celui-ci intégré à un circuit complet. Il offre de plus un bon compromis en matière de puissance mais aussi de surface physique utilisée en restant relativement peu coûteux dans ces deux domaines. Pour améliorer les performances, une solution possible est l’intégration au test-bench (figure 10), ce qui donne un gain de 82.47 dB, une fréquence de gain unitaire de 66MHz, une bande passante de 9.82 kHz environ, et une marge de phase de 290°. Pour améliorer davantage encore les performances, l’utilisation d’un circuit plus complexe est nécessaire, comme c’est le cas pour le deuxième circuit proposé dans la section II. III. RÉSULTATS Les résultats ont été obtenus en utilisant un testbench identique dans les deux cas. Celui-ci est présenté à la première sous-section, avec les valeurs pertinentes le concernant. A. Testbench utilisé Les testbench utilisé pour effectuer les tests des amplificateurs présentés à la section précédente est un simple montage en inverseur, comme présenté à la figure 7. Figure 9 : gain (en vert) et phase (en rouge) de l’OTA à deux étages sans testbench. Figure 10 : gain (en vert) et phase (en rouge) de l’OTA à deux étages avec le testbench. Figure 7 : schéma du testbench utilisé. Les valeurs correspondant aux grandeurs indiquées sur le schéma de la figure 7 sont détaillées dans le tableau présenté à la figure 8. TABLE III. DIMENSIONS DES COMPOSANTS DU TESTBENCH Composants Dimensions R1 1 kΩ R2 10 MΩ Cl 100 pF Figure 8 : dimensions des composants du testbench. C. Design complet L’OTA complet présenté à la figure 5 a été testé directement à l’intérieur du testbench proposé à la figure 7, afin d’obtenir le diagramme de Bode présenté à la figure 11 montrant le gain et la phase. en fonction du courant d’alimentation de l’étage en cascode icascode. Figure 11 : gain (en vert) et phase (en rouge) de l’OTA complet incluant l’étage de cascode, testé avec le testbench. La figure 11 montre que le gain obtenu est de 107.5 dB sur une plage de fréquence allant jusqu’à 269 kHz environ. La fréquence de gain unitaire est quant à elle obtenue pour une valeur de 27.41 GHz, ce qui permet d’obtenir une marge de phase de 314°. IV. DISCUSSION Les amplificateurs présentés dans ce travail ont été testés avec le même testbench de façon à pouvoir vérifier que le design était convenablement amélioré par l’ajout d’étages supplémentaires au cours de la deuxième partie. Les résultats présentés au cours de la section précédente indiquent que les performances en matière de gain, mais aussi celles en matière de bande passante, sont bien meilleures avec le deuxième design. Ces résultats sont de plus similaires à ce qui a été obtenu dans [2]. Une grandeur apparaît comme particulièrement importante dans le cadre de l’optimisation entre le gain, la largeur de la bande-passante, et la puissance consommée par le circuit, cette dernière devant rester faible. Il s’agit de la valeur du courant de l’alimentation de l’étage en cascode rajouté dans le design complet, ou icascode. La figure 12 illustre cela pour différentes valeurs du paramètre icascode, obtenus par simulation sur le logiciel Cadence. Cette figure illustre bien la facilité de modification du gain et de la bande passante en fonction de paramètres simples. Il est par exemple possible d’augmenter le gain jusqu’à 130 dB en perdant en bande-passante (en se ramenant à quelques centaines de Hertz) en choisissant comme valeur de courant 170µA. Dans notre cas, nous avons préféré conserver un bon compromis entre les deux, avec une valeur de 1mA. Par ailleurs, les performances obtenues avec une telle valeur de courant restaient très similaires à celles obtenues avec une valeur de courant plus élevée, autour de 10 mA. Ce choix permet donc de réduire la puissance consommée par le circuit, mais il serait intéressant de chercher à limiter davantage encore la puissance consommée par le design complet. V. CONCLUSION Dans ce travail, nous avons présenté un design possible d’amplificateur opérationnel à transconductance (OTA) qui pourrait être utilisé pour la détection de neurotransmetteurs dans un système de laboratoire sur puce. De bonnes performances en matière de gain et de bande passante ont été obtenues (respectivement 107dB et 269kHz). Une poursuite possible de ce travail consisterait à essayer de limiter davantage la consommation de puissance réalisée par l’ensemble du circuit, quitte à perdre légèrement en matière de gain ou de bande-passante, afin de rendre le design plus léger en terme de consommation de puissance. Une piste possible à ce sujet concerne l’optimisation réalisée autour du choix de icascode, et donc le design de l’étage en cascode présent à la sortie du design complet de l’OTA. REFERENCES [1] [2] [3] [4] [5] Figure 12 : simulations paramétrique du gain de l’OTA complet incluant l’étage de cascode, testé avec le testbench, Massicotte, G., & Sawan, M. (2013, May). An efficient time-based CMOS potentiostat for neurotransmitters sensing. In Medical Measurements and Applications Proceedings (MeMeA), 2013 IEEE International Symposium on (pp. 274-277). IEEE. Massicotte, G. (2013). Biocapteur ampérométrique intégré pour une unité de détection dédiée aux neurotransmetteurs (Doctoral dissertation, École Polytechnique de Montréal). Hitesh Modi, Nilesh D. Patel (2013, February). Design and simulation of two stage OTA using 0.18µm and 0.35µm technology. In International Journal of Engineering and Advanced Technology (IJEAT), volume 2, issue 3. Saravanakumar, O. M., Kaleeswari, N., & Rajendran, K. (2014, April). Design and analysis of two-stage operational transconductance amplifier (OTA) using Cadence tool. In International Journal of Engineering and Advanced Technology (IJEAT), volume 4, issue 4. Sharma, S., Kaur, P., & Singh, T. (2013). Design and analysis of gain boosted recycling folded cascode OTA. International Journal of Computer Applications, 76(7), 8-13. Convertisseur AC/DC de faible puissance pour l’interface d’un lien inductif Pierre Campbell Département de génie électrique École Polytechniqued de Montréal Montréal, Canada [email protected] Résumé—Un lien inductif pour la transmission de puissance permet d’alimenter un disposif médical implantable. La tension alternative fournie par la boucle d’induction doit être transformée en tension constante nécessaire pour la polarisation des transistors et l’accomplissement des autres fonctions du dispositifs. Cet article discute des prinsipaux facteurs à considérer lors de la conception du module de conversion de courant placé à la suite de la boucle de couplage du dispositif implanté. On y expose les principales catégories de redresseurs et différentes techniques qui permettent d’améliorer leur performance. Les résultats de la simulation de deux exemples de redresseurs sont présentés. Mots clefs— Convertisseur AC/DC, redresseur. I. I NTRODUCTION Les implants médicaux intelligents réalisent des fonctions de stimulation ou de télémétrie. Pour assurer l’alimentation électrique des composants électroniques effectuant ces tâches, il faut disposer d’une source d’énergie qui comblera les besoins du système implanté [1]. A. Conversion AC/DC La figure 1 représente un schéma simplifié d’un ensemble typique de circuits formant la partie interne d’une chaîne de conversion de puissance pour l’alimentation par lien inductif d’un implant. Figure 2. Transfert de puissance active vers la charge R. absorbée par la boucle dépend de la qualité des conditions de couplage. Lorsque le couplage s’affaibli, le gain en tension du lien inductif diminue. Le gain en tension étant défini par le rapport entre la tension à la sortie de la seconde boucle et celle appliquée à la première boucle. Pour augmenter le gain, il faut rapprocher les boucles ou améliorer leur alignement. Autrement, il faut augmenter la puissance transmise et donc les effets négatifs comme une plus grande absorption d’énergie par les tissus environnants [2]. Un filtre plus performant peut fournir une tension DC donnée à partir d’une plus petite amplitude de Vin qu’un autre redresseur moins performant. B. Transfert de puissance active Figure 1. Schéma de base pour la conversion AC/DC. Le bloc d’interface correspond à la boucle d’induction secondaire qui assure le couplage au champ magnétique d’induction créé par la partie externe du lien inductif. Le redresseur prend l’onde sinusoïdale pour la transformer en une tension idéalement constante. La qualité du lien inductif étant variable, la tension de sortie du redresseur peut varier et le régulateur tente de compenser les fluctuations pour fournir une tension plus stable. La nature de la charge dépend de la fonction du dispositif. Par exemple, un stimulateur La boucle d’induction secondaire capte une partie de l’énergie émise par la boucle primaire externe; elle fournit une tension Vin à l’entrée du redresseur. La fraction d’énergie La puissance active, mesurée en Watt, correspond à la puissance qui est transférée vers la partie résistive de la charge, représentée par la résistance R du circuit RC à la sortie du redresseur (dans cet article, on omet la présence du régulateur). L’objectif du redresseur est de fournir une tension constante à la résistance, et donc de fournir un courant IR constant. La figure 2 montre la provenance du courant pour différent intervalles de temps pendant un cycle de charge d’un convertisseur. La boucle d’induction et le redresseur ne fournissent de la puissance que pendant une partie du cycle de charge; pendant cette intervalle de temps, le redresseur fournie le courant à la résistance et fait la recharge du condensateur. La période pendant laquelle le redresseur fourni de la puissance à sa sortie dépend, entre autre, de l’intensité de la tension que peut produire la boucle d’induction à l’entrée du redresseur. Mais un autre facteur important à considérer, est la tension minimale nécessaire pour que le transfert de puissance s’effectue. C’est-à-dire que pour un même niveau de tension à l’entrée, différents circuits de redresseurs permettront le transfert de puissance sur une plus grande fraction du cycle de charge. C. Différentes topologies de redresseurs Beaucoup de topologies de redresseurs reflètent la structure du pont de diodes classique (fig. 3(a)). Dans cette dernière structure, durant un cycle de la tension VAC chacune des paires de diodes (D1 , D4 ) et (D3 , D3 ), laisse passer le courant en alternance, en fonction de la polarité du signal d’entrée. Le redresseur est à onde pleine parce que les parties positive et négative de Vin servent à former Vout . Les redresseurs demionde n’utilisent que la moitié du cycle de l’onde pour le transert de puissance. Le redresseur pleine-onde, comparativement à celui à demi-onde, donne des ondulations moindres en sortie, une meilleure efficacité et une tension de claquage plus élevée [3]. (a) (b) Figure 3. Redresseur: a) pont de diodes; b) pont de transistors NMOS connectés en diode (source: [4]). Les procédés CMOS ne donnent pas des implémentations efficaces des diodes; elles sont donc rarement utilisées. Selon les éléments de remplacement, deux grandes classes de redresseurs existent: 1) les redresseurs passifs vont, par exemple, utiliser des transistors connectés en diode; 2) les redresseurs actifs substituent aux diodes des commutateurs MOS ou des comparateurs. 1) Redresseurs passifs: La figure 3(b) donne le schéma d’un pont redresseur pleineonde utilisant des transistors NMOS connectés en diode. Le principe de fonctionnement est le même que le pont de diode. Pendant le demi cycle où Vin+ est positif, le transistor M1 est mis en polarisation directe et lorsque la tension d’activation Vth est atteinte, c’est-à-dire quand Vin+ Vout + Vth , le transistor entre en région active et le courant passe. La chute de tension lorsque le courant passe par un transistor connecté en diode, dépend de la tension de seuil Vth et de la tension effective Vef f . L’utilisation de transistors connecté en diode impose une chute de tension d’au moins Vth aux bornes du transistor. Ce facteur est important parce qu’il contribue à augmenter la différence de tension nécessaire, entre l’entrée et la sortie du redresseur, pour qu’il y ait conduction. L’écart de tension plus grand nous contraint, soit une diminution de Figure 4. Redresseur avec transistors à grilles partiellement croisées couplées (source: [4]) l’efficacité du transfert de puissance puisqu’une plus petite partie du cycle de l’onde est disponible; ou encore à une diminution de la tension qu’on peut maintenir à la sortie du redresseur. La figure 4 montre un redresseur passif à grilles partiellement croisées couplées. On y retrouve une paire de transistors connectés en diode et une paire de commutateurs NMOS à grilles croisées qui participent à une rétroaction positive sur l’entrée du dispositif. La rétroaction permet d’ouvrir de façon cyclique les commutateurs pour s’assurer que le pôle de Vin de la valeur la moins élevée, soit toujours relié à la masse. Du côté des transistors à grilles croisées, il est possible d’obtenir une chute de tension inférieure à Vth , puisque la différence de tension pour le commutateur est de l’ordre de Vef f . En particulier, en plaçant le transistor du commutateur en région triode, la valeur de Vef f devient petite, ce qui améliore la performance. Par contre, les transistors croisés couplés vont subir des pertes dues à la commutation qui cause des déplacements de charges entre les capacités parasites; ces pertes augmentent avec la fréquence. Il existe une variante de redresseur à grilles croisées couplées dont les deux paires de transistors de transmission sont croisées. Bien que cette topologie élimine la contrainte de la chute de tension de Vth , les courants de fuites et les pertes dues à la commutation contribuent grandement à diminuer les performances de ce type de redresseurs, surtout aux fréquences plus élevées [3]. 2) Redresseurs actifs: La figure 5 représente un bloc qui peut remplacer une paire de diodes pour le contrôle de la distribution du courant dans un redresseur actif. Un bloc de ce type relie VOU T à chacun des pôles de l’entrée. Ainsi, les commutateurs MOS sont activés en fonction du signe de (VIN + -VOU T ) et de (VIN -VOU T ). Donc, le noeud VOU T ne reçoit que la partie positive de la tension d’entrée. Les avantages de ce type de configuration s’amenuise lorsque la fréquence augmente parce la quantité de courant devant traverser le commutateur augmente et de ce fait la taille du transistor doit être augmentée, ce qui accroît les capacités parasites qui absorbent de l’énergie. Le reste de l’article décrit deux méthodes pour améliorer la performance d’un redresseur. Les redresseurs sont modélisés sur Cadence et les résultats sont présentés. Figure 5. Redresseur actif (source: [3]). II. M ÉTHODE Des techniques implémentées à l’aide de configuration de circuits particulières, permettent d’améliorer les performances d’un redresseur. Ces techniques tentent de diminuer la tension de seuil effective et les courants de fuite. Figure 6. Redresseur à commande différentielle (source: [5]). A. Mesure de la performance Deux mesures importantes pour l’évaluation des performances d’un circuit de redressement sont l’efficacité de conversion de puisssance (PCE, power conversion efficiency) et le rapport de conversion de tension (VCR, voltage conversion ratio). Le PCE représente le rapport de la puissance moyenne de sortie sur la puissance RF d’entrée. Le VCR correspond au rapport de la tension moyenne continue de sortie à l’amplitude crête de l’entrée (c.-à-d. amplitude crête de la tension à la sortie de la boucle d’induction secondaire). D’autres mesures à considérer sont la tension d’entrée minimale, la tension et le courant moyen à la sortie. B. Redresseur à commande différentielle [5] Le PCE dépend principalement de la résistance des commutateurs à l’état ouvert, Ron , et du courant de fuite inverse lorsque les commutateurs sont fermés [5]. La résistance Ron , diminue lorsque la tension de seuil effective diminue. Cette dernière peut être abaissée en connectant un condensateur entre la grille et le drain d’un transistor de conduction. Ce condensateur accumule de l’énergie pendant la phase inactive du noeud auquel il est relié; lorsque la tension du noeud monte, la tension du condensateur crée un décalage positif et donc le Vth est atteint plus rapidement. Un désavantage d’une tension de seuil effective plus petite est l’accroissement des courants inverses; ces courants circulent de la charge vers la source quand le transistor de transmission est supposé inactif. Pour éviter d’avoir à faire le compromis entre Vth faible ou courant inverse faible, la technique de commande différentielle de la polarisation fait varier dynamiquement la valeur du Vth effectif pour que sa valeur soit plus élevée lorsque le transistor est bloqué, et plus faible quand il est actif. Le circuit de la figure 6 représente le schéma d’un redresseur à commande différentielle. Figure 7. Redresseur à condensateur d’amorçage et circuit de polarisation dynamique du substrat (source: [3]). C. Redresseur à condensateur d’amorçage [3] de transmission. La figure 7 représente un tel circuit. Les condensateurs d’amorçage sont les condensateurs CB1 et CB2 . Les transistors M1 à M4 effectuent la transmission de puissance. Un circuit de contournement est associé aux transistors M3 et M4 ; pour M3 , le contournement se fait par M5 et M7 . Lorsque Vin Vout est supérieure à la tension d’activation du transistor connecté en diode M5 , le condensateur CB1 se charge et il permet d’abaisser la tension minimale pour la conduction de M3 . Les sources de M5 et M6 étant directement reliées aux bornes de la source d’alimentation (VAC ), elles subissent des variations importantes de tension. De ce fait, elles peuvent générer des courants de fuite importants et provoquer le phénomène de latch-up. Pour prévenir ce comportement catastrophique, un circuit de polarisation dynamique du substrat est relié aux substrat de M5 et M6 . Ce circuit détermine la tension maximale entre Vin ou Vout et l’applique au substrat auquel il est relié. Ainsi le substrat des PMOS demeure lié à la plus grande tension disponible malgré la variation importante de Vin . III. R ÉSULTATS Ce type de redresseur détourne une partie de la puissance incidente pour chargé un condensateur connecté à un transistor Le redresseur à commande différentielle et celui avec condensateurs d’amorçage ont été modélisés sur Cadence et des Figure 8. Analyse transitoire: entrées vin +, vin redresseur. et sortie vout du Figure 9. Efficacité de conversion de puissance du redresseur à commande différentielle. Figure 10. Rapport de conversion de tension du redresseur à commande différentielle. analyses transitoires ont effectuées pour obtenir une mesure de la performance des redresseurs. La charge à la sortie comprenait un condensateur de 200 pF et une résistance de 2 K⌦. La tension maximale à l’entrée était de 1.8 V . La figure 8 présente un exemple du redressement de la tension à l’entrée du redresseur. Elle consiste en une partie de l’analyse transitoire qui montre la courbe de tension à l’entrée et la courbe de tension à la sortie. Les figures 9 et 11 représentent l’efficacité de conversion de puissance des redresseur à commande différentielle et à condensateurs d’amorçage respectivement. Les figures 10 et 12 représentent le rapport de conversion de tension des redresseur à commande différentielle et à condensateurs d’amorçage respectivement. IV. D ISCUSSION Le redresseur à commande différentielle donne un PCE supérieur à 75% pour un interval de l’amplitude de la tension Figure 11. amorçage. Efficacité de conversion de puissance du redressseur avec Figure 12. Rapport de conversion de tension du redressseur avec amorçage. à l’entrée allant de .9 à 1.6 V et atteint un maximum supérieur à 90% autour de 1.2 V. Le rapport de conversion de tension est supérieur à 80% lorsque Vin est supérieur à .7 V. Le redresseur avec amorçage nous donne de meilleures performances pour les faibles et grandes amplitudes de Vin ; pour les amplitudes moyennes, autour de 1 V à 1.4 V, le redresseur à commande différentielle est plus performant. Le transfert de puissance vers un implant à l’aide d’un lien inductif nécessite le redressement de l’onde que fournie la boucle d’induction. Une façon d’améliorer la performance consiste à diminuer le Vth des transistors de transmission. Un autre aspect à considérer est la prévention des courants de fuite. R ÉFÉRENCES [1] H.-M. Lee and M. Ghovanloo, “Chapter 5 - energy management integrated circuits for wireless power transmission,” in Implantable Biomedical Microsystems, S. Bhunia, S. J. Majerus, and M. Sawan, Eds. Oxford : William Andrew Publishing, 2015, pp. 87 – 111. [2] X. Li, C. ying Tsui, and W.-H. Ki, “Power management analysis of inductively-powered implants with 1x/2x reconfigurable rectifier,” Circuits and Systems I : Regular Papers, IEEE Transactions on, vol. 62, no. 3, pp. 617–624, March 2015. [3] S. Hashemi, M. Sawan, and Y. Savaria, “A high-efficiency low-voltage CMOS rectifier for harvesting energy in implantable devices,” Biomedical Circuits and Systems, IEEE Transactions on, vol. 6, no. 4, pp. 326–335, Aug 2012. [4] ——, “A novel low-drop CMOS active rectifier for RF-powered devices : Experimental results,” Microelectronics Journal, vol. 40, no. 11, pp. 1547 – 1554, 2009, international Conference on MicroelectronicsDigital and Mixed-Signal Circuits and Systems. [5] K. Kotani, A. Sasaki, and T. Ito, “High-efficiency differential-drive CMOS rectifier for UHF RFIDs,” Solid-State Circuits, IEEE Journal of, vol. 44, no. 11, pp. 3011–3018, Nov 2009. 1 Filtre passe-bande en technologie CMOS pour l’acquisition de signaux biologiques Yandé DIOUF Abstract— Ce document présente le modèle d’un filtre passebande à contre-réaction multiple dans une configuration utilisant la technologie CMOS, qui sera intégré dans un circuit pour l’acquisition et le traitement de signaux biologiques. On part d’un circuit conçu pour des applications à résonance magnétique nucléaire comme l’IRM, dont la configuration nous paraîssait intéressante au vu des résultats satisfaisants qu’elle offrait, qu’on va donc construire et adapter à notre situation. Une des principales caractéristiques de ce modèle est qu’il va permettre de régler séparément le coefficient de qualité, le gain et la bande passante sans qu’aucun de ces paramètres ne soit affecté. Le filtre devrait fonctionner dans une plage de fréquences allant de 0.1 Hz à 10 KHz. Toute l’architecture, les simulations et les mesures ont été réalisées en technologie CMOS 0.18µm avec une puissance de consommation de 0.478mW pour une tension d’alimentation de 1.5V. Mots-clés : Filtre passe-bande, transconductance, CMOS amplificateur à I. INTRODUCTION Les filtres analogiques constituent des blocs importants dans un schéma électronique tel qu’un circuit d’interface d’acquisition programmable pour une application en instrumentation médicale. Plusieurs techniques sont à ce jour mises en place pour configurer un tel circuit dont la structure de Deliyannis qui représente un filtre passe-bande à contre-réaction multiple qu’on a pris comme modèle et qu’on a choisi d’implémenter avec un amplificateur opérationnel à transconductance (OTA). Pour notre application, on a besoin d'un filtre qui puisse pallier le problème du bruit qui provient de l'environnement, ou des signaux qui vont être recueillis et qui peut causer des interférences. Il faudra aussi qu'il puisse réduire la tension d'offset pour éviter d'éventuelles saturations. Nous avons donc dirigé nos travaux de recherche afin de déterminer les spécifications du filtre en fonction de son application dans le domaine biomédical. C’est ainsi qu’on a été amené à choisir une architecture utilisant une technologie CMOS, qui comparée à la technologie bipolaire, présente les avantages suivants : Une faible consommation d’énergie du circuit et pas de consommation statique non plus. Une basse tension de fonctionnement avec possibilité de réduire la tension d’alimentation. La conception est plus facile et moins chère. Cette technologie offre une grande fiabilité et un haut rapport signal-sur-bruit. Elle offre aussi une bonne plage dynamique, ce qui permet d’avoir une bonne résolution pour n’importe quel type de donnée à convertir. Elle donne les caractéristiques de transfert de tensions symétriques, ce qui donne une bonne linéarité. Cette caractéristique permet d’avoir une bonne réponse monolithique, ce qui est très important pour n’importe quel convertisseur de données. Dans la deuxième partie, on va donner une description du circuit de l’OTA, ses spécifications, puis présenter les résultats de simulation sur Cadence. Dans la troisième partie, l’architecture du filtre passe-bande à contre-réaction multiple est décrite, suivie d’une analyse et de discussions. II. ARCHITECTURE DE L’OTA L’amplificateur représente le bloc de base de tout système analogique. Cependant sa conception correspond à la tâche la plus délicate dans une chaine de traitement de signaux analogiques de petites amplitudes tels que les signaux biologiques. En effet, cet étage d’amplification doit pouvoir fournir un certain gain tout en maintenant un faible niveau de bruit et tout en ayant une basse consommation de puissance. Notre choix s’est donc porté sur l’amplificateur opérationnel à transconductance (OTA) qui a pour fonction de transformer une tension d’entrée en courant de sortie. Il est évidemment possible d’amplifier aussi bien une tension qu’un courant en utilisant un OTA dont on trouve l’utilité dans les systèmes électroniques tels que les filtres, les oscillateurs, les convertisseurs analogiques/numériques etc. C’est donc un élément essentiel dans un circuit analogique. Dans un OTA, les impédances d’entrée et de sortie doivent être très grandes, ce qui est nécessaire pour obtenir le transfert maximum de la tension d’entrée et du courant de sortie à la charge. La configuration Miller de l’OTA présentée à la Fig. 2 [2] est un amplificateur à deux étages dont le premier est un amplificateur différentiel qui va amplifier la différence des tensions d’entrée, et le deuxième un étage de source commune qui va permettre d’obtenir un grand gain en tension .La présence de deux pôles dus au gain et aux étages d’entrée va affecter la stabilité du système. Une capacité de compensation est donc placée entre la sortie du premier étage et l’entrée du second, ce qui va garder les deux pôles éloignés l’un de l’autre et par conséquent, rendre le système stable. C’est la technique dite « pole splitting » ou de compensation dirigée. L’utilisation d’un miroir de courant pour l’étage d’amplification différentielle est préférée car le courant obtenu en sortie du miroir va aider à maintenir les transistors en saturation. Le miroir de courant joue également un rôle important dans la consommation de la puissance car il existe une certaine proportionnalité entre 2 celle-ci et les valeurs des paramètres du miroir de courant. Le type choisi pour cet OTA est le montage en « cascode » car il fournit une meilleure stabilité et linéarité en courant, elle a une petite résistance d’entrée et une grande résistance de sortie, ce qui constitue un point important car pour faire fonctionner l’étage de sortie, il est nécessaire d’avoir une grande quantité de courant. Le schéma de l’OTA dans toute sa configuration est présenté en Fig. 1, ses spécifications et le dimensionnement de ses transistors sont donnés dans les Tableaux 1-2. Fig. 2. Courbe de gain et de phase de l'OTA Fig .1 Architecture de l'OTA Tableau 1. Spécifications de l'OTA Paramètres Gain Fréquence de gain unitaire Marge de phase CMRR Puissance consommée Fig. 3. Bruit d'entrée équivalent Valeurs ≥ 60 dB ≥ 1 KHz ≥ 50° ≥ 40 dB ≤ 75 mW Tableau 2. Dimensionnement des transistors Mosfet M0, M1, M2, M3, M6, M7 M4, M5 M11, M12 M8, M10 M9 W/L (µm) 0.9/0.18 30/0.18 50/0.18 20/0.18 5/0.18 En utilisant l’outil de simulation Cadence, on détermine les différentes caractéristiques telles que : gain, marge de phase, taux de réjection du mode commun, bruit équivalent référé à l’entré. La capacité de compensation a une valeur de 110fF Les résultats d’analyse de l’OTA sont donnés en Fig. 2-3 et dans le Tableau 3. Tableau 3. Résultats de simulation de l'OTA Paramètres Gain Fréquence de gain unitaire Marge de phase CMRR Puissance consommée Valeurs 61.34 dB 21.69 MHz 65° 84.3 dB 0.384 mW La simulation a été effectuée avec un signal d’entrée sinusoïdal de 100 µV. On obtient une réponse fréquentielle de 61.34 dB avec une bande passante au gain unitaire de 21.69 MHz. Grâce à la courbe de phase, on arrive à relever une marge de phase de 65°. Le taux de réjection du mode commun (ou CMRR, pour Common Mode Rejection Ratio en anglais) permet de situer la capacité d’un amplificateur opérationnel à rejeter la tension commune des deux entrées et la valeur qu’on a eu pour cet OTA est de 84.3 dB. Avec une analyse en DC, on trouve une consommation de puissance de 0.384 mW pour une tension d’alimentation de 1.5 V. En faisant une comparaison avec les spécifications données précédemment, on arrive plus ou moins à atteindre les mêmes valeurs pour les paramètres ciblés, et dans certains cas on obtient même de meilleurs résultats que ce qui a été proposé. III. STRUCTURE ET REALISATION DU FILTRE Pour les dispositifs médicaux implantables, on a besoin de rejeter les signaux qui ne sont pas compris dans la bande de fréquence désirée, c’est-à-dire 0.1 Hz-10 KHz. Il nous faut donc filtrer les signaux qui ne font pas partie de cette bande de fréquence, un filtre passe-bande nous paraît donc idéal pour faire le travail. Notre choix s’est arrêté sur la structure de Deliyannis avec un certain arrangement sur la topologie comme on peut le voir sur la Fig. 11 [2], qui permet d’obtenir un bon facteur de qualité (Q) et un bon gain. La présence de la résistance R3 permet de faire la contre-réaction multiple (MFB, pour multiple feedback) sans affecter le facteur de qualité et la bande passante du filtre. Un autre avantage de cette résistance est qu’elle permet de changer la fréquence centrale sans modification du gain et de la bande passante. 3 Ainsi avec une telle configuration pour le filtre, on devrait pouvoir obtenir les caractéristiques voulues sans qu’aucun des paramètres cités au préalable n’interfère les uns sur les autres. Les équations (1)-(5) ont été trouvées à partir de la fonction de transfert et vont donc aider à déterminer, grâce aux spécifications données pour le filtre, la valeur des paramètres que l’on va utiliser pour implémenter celui-ci en vue d’obtenir la réponse fréquentielle désirée. D’après [2], la fréquence centrale peut être obtenue en jouant sur la valeur de R3 sans pour autant que cela n’ait d’impact sur le gain ou la bande passante. Les trois paramètres (facteur de qualité, gain et bande passante) peuvent être ajustés séparément, c’est-à-dire sans qu’il n’y ait d’influence entre eux et ils ne dépendent pas non plus de R3. Pour des filtres d’ordre supérieur à deux, il y a présence d’une ondulation. Normalement on n’est pas censé en avoir avec notre filtre, cependant s’il y en a, cela peut se traduire par une variation du gain dans la bande passante. Sur la Fig. 5, on observe une atténuation de 50 dB aux niveaux des fréquences de coupure, ce qui n’est pas mal pour l’application qu’on veut en faire. Fig. 4. Structure du filtre Tableau 4. Spécifications du filtre Paramètres Bande passante Atténuation aux fréquences de coupure Valeur 0.1 Hz–10 KHz 50 dB La configuration du filtre présentée en Fig. 4 a une fonction de transfert du second ordre de la forme : A( s ) 1 R 2 R3 Cwm .s R1 R3 2 R 2 R3 R1 R2 R3 2 2 Cwm .s C w m.s R1 R3 R1 R3 Fig. 5. Réponse fréquentielle du filtre (1) La fréquence centrale est donnée par : fm 1 2 C R1 R3 R1R2 R3 (2) Fig. 6. Réponse fréquentielle du filtre avec plusieurs valeurs de R3 Le gain à la fréquence centrale s’obtient en posant : Am R2 2R1 (3) Le facteur de qualité : Q f m R2C (4) La bande passante : BW 1 R2C Fig. 7. Courbe de gain et de phase du filtre (5) Après avoir réalisé le circuit de la Fig. 4, on a d’abord fait les simulations avec les spécifications données au Tableau 5 [2], afin de voir si le filtre fonctionne avant de l’adapter pour notre application. Il y a eu une différence sur les résultats obtenus que l’on n’est pas arrivé à expliquer. 4 On a quand même par la suite tester le filtre avec nos propres spécifications pour voir si on arrivait à avoir des Sur l’être humain, on retrouve des signaux biologiques différents tels que les potentiels d’action, l’EEG (Electroencéphalogramme) ou encore l’EMG (Electromyogramme). Comme ils ont tous des amplitudes et des bandes de fréquences différentes, il serait intéressant d’avoir un tel filtre qui pourrait être adapté à chaque cas. On a donc procédé à plusieurs tests en changeant les spécifications adaptées à chaque type de signal biologique, ce qui amène à une réadaptation des valeurs des résistances utilisées sur le circuit. Effectivement, on réussit bien à changer la fréquence centrale, la bande passante ou encore le gain. Mais pour un cas général de traitement de signal biologique d’origine quelconque, on veut couvrir toute la bande de fréquence allant de 0.1Hz-10KHz, c’est-à-dire réussir à filtrer les fréquences non désirées en dehors de cette bande, et le résultat est présenté en Fig. 5. Cependant si on reporte notre attention sur la Fig. 6, on remarque que contrairement à ce qui a été annoncé plutôt, lorsqu’on fait varier la valeur de R3, non seulement la valeur de la fréquence centrale est modifiée, mais la valeur de la fréquence de coupure basse également, ce qui a tendance à changer la bande passante, même si la valeur du gain reste intacte. De même lorsqu’on modifie, la valeur d’une autre résistance (R2 ou R1), au lieu qu’un seul paramètre ne change (par exemple le gain ou la bande passante), tout est affecté. Cela est peut-être dû au fait qu’il y ait une certaine proportionnalité entre les valeurs des résistances d’après les équations (17)-(19) [2]. IV. CONCLUSION Nous avons réalisé un filtre passe-bande à contreréaction multiple pour une chaîne d’acquisition de signaux biologiques. La configuration qu’on a implémenté pour ce travail a montré son efficacité dans la mesure où il nous a permis d’obtenir les résultats voulus, c’est-à-dire filtrer en dehors de la bande de fréquence 0.1Hz-10KHz. Cependant la structure choisi devait nous permettre de contrôler séparérement la fréquence centrale du filtre, sa bande passante et son gain, ce qui aurait été efficace pour une application sur un signal biologique spécifique (EEG par exemple, 0.1Hz-100Hz), au lieu de cela, la modification de l’un de ses paramètres influe sur les autres. Pour les travaux futurs, il serait donc intéressant de voir comment pallier ce problème. V. RÉFÉRENCES [1] A. ASSI and M. SAWAN, "High Performance CMOS Transconductor," Analog Integrated Circuits and Signal Processing, vol. 19, pp. 303-317, 1999. [2] K. N. Shesharaman and H. M. 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Sawan, Fellow, IEEE Department of Electrical Engineering Polytechnique Montréal Montréal, Canada Email: [email protected] Department of Electrical Engineering Polytechnique Montréal Montréal, Canada Email: [email protected] Abstract—In this paper, we present a bandgap voltage reference that generates 0.66 V for biomedical application. The circuit was designed in 0.13 m CMOS technology with 1.2 V power supply which can successfully operate with sub-1-V supply. In the conventional BGR circuit, the output voltage Vref is the sum of VBE in the PNP parasitic vertical bipolar-junction-transistors and the thermal voltage VT multiplied by a constant. Therefore, Vref is about 1.25 V, which limits a low supply-voltage operation below 1 V. In this BGR circuit, Vref has been converted from the sum of two currents, one is proportional to VBE and the other is proportional to VT. The simulated reference voltage is 660 mV with a temperature coefficient of 30 ppm/ºC from 0ºC to 100ºC. The circuit consume 9.3 w of power which make it suitable for biomedical applications. Keywords—Bandgap reference; Low Voltage; Biomedical Application V I. INTRODUCTION oltage or current references are from the essential blocks which are widely used in Analog, digital and mixed mode signal circuits such as A/D and D/A converters, switching DCDC converters, DRAM’s, flash memories and many other circuits. The bandgap reference (BGR) among the other kind of references is one of the most popular reference voltage generators because of its independency to variation of process parameters, power supply voltage and temperature. presents the some BGR design considerations. Simulation results are presented in Section IV. II. LOW-VOLTAGE BGR CIRCUIT Traditionally, a BGR generates a temperature independent output voltage by summing two scaled voltages (or currents); one that is proportional to absolute temperature (PTAT), and another that is complementary to absolute temperature (CTAT) [2]. The VBE of a single BJT is often used as the CTAT voltage, while the PTAT voltage is often generated from the difference of the base-emitter voltages VBE of two BJTs that are different in area size of emitter, where VBE∝VT = kT/q. The concept is depicted in Fig. 1. A conventional BGR, that is based on the concept illustrated in Fig. 1, generates a reference voltage VREF = VBE +βVT, where β is a scaling factor. At room temperature, the PTAT temperature coefficient ∂VT/∂T ≅ +0.087 mV/◦C, while the CTAT temperature coefficient ∂VBE/∂T ≅ −1.5 mV/◦C. Therefore, to obtain a zero temperature coefficient at room temperature (i.e. ∂VREF / ∂T≅0), β must be set to 17.2. This results in VREF = VBE + 17.2 × VT ≅ 1.25 V, that is the minimum reference voltage obtained from this BGR [3]. Clearly, this topology is not suitable for 1.2 V power supply and sub-1-V CMOS technologies. Supply voltage is scaling down because of reducing oxide thickness and increasing demand for low-power portable equipment [1]. Currently, 1.2 V (±10%) power supplies are commonly used and circuits operating with less than 1-V have emerged. The threshold voltage of MOS transistors, however, is not scaling down as much as the supply voltage. Therefore, this relatively high threshold calls for new techniques in the design of basic analog blocks. Conventional structures allow us to achieve a reference voltage of about 1.2 V with minimum sensitivity to temperature variations. Of course, when the supply voltage is 1.2 V or goes down, it is no longer possible to use the conventional structures. We intend to design a BGR voltage circuit for biomedical application especially for implanted devices. So power consumption and die area are considerable as well as voltage accuracy and simplicity. In this paper, we present a BGR that operates from a 1.2 V power supply in 0.13 µm CMOS technology. Section II discusses the Low-Voltage BGR circuit, while Section III Fig. 1. The concept of conventional bandgap reference An alternative way to circumvent the silicon bandgap limitation is by summing temperature-dependent currents instead of voltages. Fig. 2 shows a BGR that was proposed by Banba et al [4] to realize current-mode summation using resistive subdivision. The CTAT current I2 and the PTAT current I3 are combined in transistor M2 and mirrored to transistorM3 where the temperature-independent current is converted to voltage through the resistor R4. The resulting voltage reference is 𝑉𝑉𝑅𝑅𝑅𝑅𝐹𝐹 = 𝑅𝑅4 � 𝑉𝑉𝐵𝐵𝐵𝐵 𝑅𝑅2 + ∆𝑉𝑉𝐵𝐵𝐵𝐵 𝑅𝑅3 � VDD (1) where values of resistors R2 and R3 can be chosen to nullify the temperature dependence around a certain temperature, and R4 is chosen to scale the voltage to the desired level. Due to this added degree of freedom, this topology allows realizing reference voltages below the limit set by the silicon bandgap i.e. 1.25 V. From Fig. 2, the minimum supply voltage is 𝑉𝑉𝐷𝐷𝐷𝐷 = 𝑉𝑉𝐵𝐵𝑅𝑅1 + 𝑉𝑉𝐷𝐷,𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 propose Two-Stage topology for op amp because it is a high gain and low noise op amp. The reason is noise of second stage divides to gain of first stage and appear in the input of op amp as input referred noise and will be negligible. It also has high output swing and low offset. The main drawback of this topology comparing to the others is its low bandwidth which is not important in this dc reference voltage generator application. M3 M4 M6 Vout Vref Vout ViVi- M1 M2 Vi+ R1 2M Vi+ R2 2M R3 264K M0 Q1 A (2) Where VD,sat is the overdrive voltage above the transistor saturation level. For VBE1 ≅ 0.7 V and VD,sat ≅ 0.1 V, VDD,min ≅ 0.8 V which is the minimum supply voltage limit for this topology. This limitation for our work’s technology and power supply (which is 0.13 m CMOS technology with 1.2 V power supply) has no effect but for technologies with power supply less than 0.8 V will not work. M7 R4 880K Q2 nA M5 PONRST Fig. 3. Schematic of our BGR circuits B. Offset Voltage and Fliker Noise Owing to fabrication process, CMOS op amps suffer from input referred offset voltages. Worst-case offset of a differential input op amp could be 10s of mV, [5]. Since a CMOS OPAMP is used in our BGR circuit shown on Fig. 3, the input referred offset voltage of the OPAMP appears as an error term in (1), which could be derived as given in (3). 𝑉𝑉𝑅𝑅𝑅𝑅𝐹𝐹 = 𝑅𝑅4 � 𝑉𝑉𝐵𝐵𝐵𝐵 𝑅𝑅2 + ∆𝑉𝑉𝐵𝐵𝐵𝐵 𝑅𝑅3 �+ 𝑅𝑅4 𝑉𝑉 𝑅𝑅2 ‖𝑅𝑅3 𝑂𝑂𝑂𝑂 (3) The op amp offset is mainly caused by the threshold mismatch of the input differential pair transistors (M1,M2) and the mismatches between the active load transistors (M3,M4) as given in (4) (refer to Fig. 3) [3]. Fig. 2. Low voltage BGR proposed by Banba et al [4] III. SOME BGR DESIGN CONSIDERATIONS There are some important consideration in design of BGR that are mentioned in this section. Fig. 3. Shows the schematic of our BGR circuits. This BGR circuit like all the other BGR references needs a startup circuit for initializing. The control signal PONRST and transistor M1 is used to initialize the BGR circuit when the power is turned on. Q1 and Q2 are PNP parasitic vertical BJT which emitter area of Q2 is 60 times of emitter area of Q1 (i.e. n = 60 in the Fig. 3). A. Gain of OP AMP The gain of op amp should be high in all kind of op amp based BGR (i.e. conventional and low voltage). It is obvious that we want the least error signal in the input of op amp as an input part of BGR feedback system. In this case, VBE will appear on R3 which is proportional to VT and produce PTAT current. We |𝑉𝑉𝐺𝐺𝐺𝐺 −𝑉𝑉𝑇𝑇𝑇𝑇 |𝑃𝑃 ∆(𝑊𝑊/𝐿𝐿) 𝑉𝑉𝑂𝑂𝑂𝑂,𝑖𝑖𝑖𝑖 = � + 2 � 𝑊𝑊/𝐿𝐿 𝑃𝑃 |𝑉𝑉𝐺𝐺𝐺𝐺 −𝑉𝑉𝑇𝑇𝑇𝑇 |𝑚𝑚 ∆(𝑊𝑊/𝐿𝐿) 2 � 𝑊𝑊/𝐿𝐿 � + ∆𝑉𝑉𝑇𝑇𝑇𝑇,𝑃𝑃 � � + ∆𝑉𝑉𝑇𝑇𝑇𝑇,𝑁𝑁 𝑔𝑔𝑚𝑚𝑃𝑃 𝑔𝑔𝑚𝑚𝑚𝑚 (4) 𝑁𝑁 Meanwhile, the low-frequency 1/f noise is also a critical issue for the CMOS based voltage references [6]. 1/f noise is mainly caused by the defects exist in the interface between the gate oxide and the silicon substrate of the input transistors, [3], [7]. The typical 1/f noise corner frequency of a CMOS device is in the order of several tens of kHz to tens of MHz. Thus, the 1/f noise is a dominant noise source at low frequencies, [7]. 1/f noise of our op amp’s input differential pairs (M1 and M2) is the main source of flicker noise and the effect of other transistors noises are negligible. So input referred 1/f noise of our op amp could be given as (5). 𝑉𝑉𝑖𝑖2 = 𝐾𝐾 𝑊𝑊.𝐿𝐿.𝐶𝐶𝑜𝑜𝑜𝑜 .𝑓𝑓 (5) Where K is a process-dependent constant, W and L are the width and length of the op amp’s input transistors, Cox is the gate capacitance per unit area, and f is the operation frequency, [3]. The input referred 1/f noises of the op amps are amplified the same way as the offset voltage contributing the BGR’s output voltage variations. Thus, it is necessary to use design techniques which could eliminate or lower the effects of the input referred offset and the 1/f noise of the op amp. It can be easily seen from (4) and (5), one simple technic for decreasing the offset voltage and 1/f noise simultaneously in the proposed Two-Stage op amp is increasing W/L and the size of input differential pairs (i.e. increase of L). It also cause to decrease the over drive voltage of differential pair which will reduce the offset voltage further according to (4). By the same reasoning, increasing W/L of (M3 and M4) will reduce the offset voltage of op amp although it will not have any serious effect on input referred 1/f noise. On the other hand, decreasing current of differential pairs will decrease the over drive voltages and therefore will reduce offset voltage as well as power consumption of whole circuit which is desirable for biomedical application. So it is proposed to decrease whole circuit’s current so that the transistors works in subthreshold region which will increase the op amp gain as well. It is because of the exponential relation between ID and VGS of transistors. Another important issue in negative feedback is its stability in frequency response. Open loop gain of negative feedback for stability should be investigated and in the case of instability it should be compensated so that phase margin of 60-70 degree preferably obtained. Fig. 4 shows the Bode plot of negative loop gain of our BGR circuit. It is stable very well without any compensation and it has 76.7 degree phase margin. IV. SIMULATION RESULTS BGR circuit of Fig.3 simulated and optimized for 100 degree temperature variation. Fig. 5 shows the output voltage of this circuit as a function of temperature. We observe that a variation of 2 mV in the temperature range from 0 ºC to 100 ºC. This 2 mV variation around 660 mV implies 20 V/ºC or 30 ppm/ºC temperature coefficient. C. Feedback and stability Consideration In the circuit of Fig. 3, the feedback signal produced by the op amp returns to both of its inputs. There are positive and negative feedback simultaneously. The negative feedback factor is given by 𝑓𝑓𝑁𝑁 = 𝑅𝑅2 ‖ �𝑅𝑅3 + 1 𝑔𝑔𝑚𝑚2 � (6) Fig. 5. Output voltage of BGR circuit versus temperature And the positive feedback factor by 𝑓𝑓𝑃𝑃 = 𝑅𝑅1 ‖ 1 𝑔𝑔𝑚𝑚1 (7) To ensure an overall negative feedback, fP must be less than fN. From Fig. 3 you can see R1 and R2 are equal. As it flows equal current to Q1 and Q2, gm1 and gm2 will be equal as well. So it is obvious from relations (6) and (7) fP is less than fN. Fig.6 shows the simulated reference voltage versus supply voltage. This BGR provides a stable reference voltage with supply voltage as low as 0.81 V. The power consumption is 9.3 W at VDD = 1.2 V. Fig. 6. Simulated Vref versus Supply voltage VDD Fig. 4. Bode plot of negative loop gain of our BGR circuit In Fig. 7 which is a close-up view of Fig. 6 from 0.8 V to 1.2 V, it is seen that this BGR can work with supply voltage as low as 0.81 V with less than 1 mV variation. These specifications (i.e. operating with sub-1-V power supply and 9.3 W power consumption) make it qualify for biomedical application. TABLE I. COMPARISON OF LOW-VOLTAGE BGRs Annema [8] Banba et al [4] Abdelfattah et al [2] This Work Technology (CMOS) 0.35 m 0.4 m 65 nm 0.13 m Min. VDD (V)/ Nom. VDD (V) 0.85/3.3 2.1/4 0.4 /0.6 0.81/1.2 Supply Current ( A) Vref (mV) TC (ppm/°C) < 1.2 2.2 103 7.7 650 57 515 ±59 275 176 660 30 Power ( W) 1 - 62 9.3 REFERENCES [1] [2] Fig. 7. Close-up view of Vref versus Supply voltage VDD A comparison with other reported low-voltage bandgap references is tabulated in Table I. [3] [4] [5] V. CONCLUSION This paper presents a low voltage (can operate with sub-1-V supply) and low power BGR which qualifies it for biomedical application. With some important proposed consideration we can improve its implementation reliability, noise and offset behaviors. [6] [7] [8] P. Malcovati, F. Maloberti, C. Fiochi, and M. Pruzzi, “Curvaturecompensated BiCMOS bandgap with 1-V supply voltage,” IEEE J. SolidState Circuits, vol. 36, pp. 1076–1081, July 2001. O. Abdelfattah, I. Shih and G. Roberts, “A 0.6V-Supply Bandgap Reference in 65 nm CMOS”, IEEE 13th International Conference, New Circuits and Systems (NEWCAS), 2015. B. Razavi, “Design of Analog CMOS Integrated Circuits”, New York, NY, USA, McGraw-Hill, Education Private L imited, 2002. H. Banba; H. Shiga; A. Umezawa; T. Miyaba; T. Tanzawa; S. Atsumi; K. Sakui, ”A CMOS bandgap reference circuit with sub-1-V operation,” IEEE J. Solid-State Circuits, vol. 34, pp. 670-674, May 1999. C. C. Enz and G. C. Temes, “Circuit tech niques for reducing the effects of op-amp imperfections: autozeroing, correlated double sampling, and chopper stabilization,” Proc. of the IEEE, vol. 84-11, 1584–1614, 1996. Bingxing Wu and Suat U. Ay, “Low-Noise CMOS Bandgap Reference Generator Using Two-Level Chopping Technique”, IEEE Conference, Microelectronics and Electron Devices (WMED), 2015. T. C. Carusone, D. Johns and K. Martin, Analog Integrated Circuit Design, John Wiley & Sons Singapore Pte. Ltd., 2013. A.-J. Annema, “Low-power bandgap references featuring DTMOSTs”, IEEE J. Solid-State Circuits, vol. 34, pp. 949–955, July 1999. Semi-time Mode Analog Front-end Compatible with Time Domain Incremental Time to Digital Converter Mohammad Honarparvar Polystim Neurontech. Laboratory, Polytechnique Montreal Montreal, Quebec, Canada [email protected] Abstract—This report presents a one channel semi-time mode analog front-end which provides appropriate data for a time mode data converter. Time mode regime is opted due to excellent features it provides. The proposed semi-time mode channel consists of one stage low noise amplifier, one stage single to digital converter and voltage to time converter as well. The proposed channel is implemented in 180 nm TSMC CMOS process. The circuit includes one channel while the output of the circuit is processed with a time to digital converter. Designed semi-time mode channel consumes 5µW power consumption while the time to digital converter is realized as a macro model. Keywords—Semi-time mode front-end; time to digital converter, Gated ring oscillator I. INTRODUCTION Many multi-channel sensor applications, such as biomedical data acquisition systems for neuro-potential signals, lab-on-chip platforms for low-cost, high-throughput de-novo DNA sequencing, image sensors etc. require low power analog to digital converters (ADCs) covering the bandwidth from kilohertz to megahertz and resolutions in the range of 9 to 15 bits. Such ADCs together with analog front-end as well as digital signal processing cores are integrated in a single chip to create a smart System on Chip (SoC). It is worth adding that rapid scaling in technology has introduced new challenges in the realm of traditional analog design. Diminishing the supply voltage directly affects the available voltage dynamic range. With this limitation, it is convenient to design the analog blocks whose performance depends on the time precision rather than voltage levels. Therefore, instead of processing the data in the voltage mode, it can be represented in the time domain hence voltage dynamic range limitations can be refrained. This is what figuratively called time domain signal processing [1]. Delta sigma ADCs, which take the advantage of oversampling and noise shaping technique to achieve high resolution and relaxed matching requirement between analog components, are the most demanding in analogy with Nyquist rate ADCs [2]. Unfortunately, traditional ADCs are dynamic systems with memory so that they cannot be directly utilized in time-multiplexed environments. Incremental delta sigma ADCs [3] are, on the other hand, the most suitable structures for these applications since the serves as a high-resolution Nyquist-rate converters. Having introduced incremental ADCs (I-ADCs), time mode signal processing, it is worthy to address a new generation of the ADC which is well-appropriate for Fig. 1. Simplified block diagram of a 8-channel time domain analog frontend based on time domain incremntal data conveter biomedical applications in terms of power consumption and chip area. To the best knowledge of the author, this is the first time one proposes a time domain I-ADC. It should be mentioned that the design of I-ADC is out of scope of this report. Since time domain I-ADC needs a reliable data to be fed in, a semi time mode analog front-end is targeted in this project, as can be seen in Fig. 1. Recently an analog to time converter has been proposed in [4] to convert 32-channel input neural signal into a PWM signal. Then it converted to the digital levels to feed into the transmitter. To generate an accurate PWM signal, a dual slop charge and discharge sampling system has been addressed in [5]. This system achieves very accurate analog to time representation. Another analog to time converter is presented in [6] in which the 4-channel input signals are converted to the time domain and then digitized with a conventional first order delta sigma modulator while the ADC is implemented in voltage domain. A semi-time mode analog front-end is designed in this course project to provide proper data for the incremental time to digital converter. The remainder of this report is organized as follow: Following the introduction presented in section I, detailed analyses presenting the architecture selection is described in section II. The design of the different analog building blocks is considered in section II as well. Simulation results are provided in section III. Finally, section IV presents concluding remarks. II. CIRCUIT IMPLEMENTATION A. Front-end implementation The overall structure of analog front-end is depicted in Fig. 2. A well-known low noise CMOS amplifier is used for the first stage and a folded cascode OTA is employed. A single-todifferential converter converts the single-ended signal from Vcm Fig. 3. Folded cascode OTA and its layout view for the first stage Fig. 2. One channel representaion of one channel voltage to time converter LNA to the differential signals since the time mode incremental time to digital converter (TDC) process differential signals. Therefore the system is robust to any common-mode errors. Moreover, differential TDC has a superior linearity as well as better matching against process variation. It is worth mentioning that the power consumption of single to differential is negligible since it has smaller effect on the noise performance in analogy with analog front-end. The transfer function of the single to differential can be expressed as follow: vo R2 (1) vin 2 R1 (1 sR2C2 ) It should be mentioned that by selecting the proper value of R2 and R1the gain of single to differential can be controlled. In addition, a single pole at 1/R2C2 provides an anti-aliasing filter. The output of the single to differential is fed into the PWM generator to compare it with a triangular waveform. A simple circuit implementation is preferred and inverter based comparator is utilized due to the fact that it presents large output swings and thus maximize reference voltage. More details are provided in the next section. 1) Low-Noise Amplifier (LNA): The first stage utilizes a folded cascode OTA with 105dB open-loop gain along with 816 kHz gain bandwidth product (GBW). Although chopping circuit is an effective way to suppress flicker noise, large devices are opted for input PMOS (M1-2) pairs to alleviate the flicker noise. To minimize thermal noise, input pair is also biased in the weak-inversion region with relatively large gm/ID thus maximizing their gm. Transistors M3-6 are biased in the saturation region to minimize their gm. The OTA draws 1.5µA of current which consist of 1.3 µA for input pair and 0.1µA for cascode transistors. The schematic and layout view of the designed OTA is shown in Fig. 3 and the simulation results are provided in the next section. 2) Single to differential converter based on inverter based OTA: The second stage takes the advantages of fully differential self-biased inverter based OTA. Inverter based OTA has a fairly high transconductance since the overall transconductance of the OTA is the sum of PMOS and NMOS device: (2) Gm ,total g m , NMOS g m , PMOS . Finally, an inverter based OTA provides a very high SR thanks to its rail-to-rail output swing. It is also worth noting Fig. 4. Inverter-based OTA and its layout view for the first stage that a self-biased inverter based OTA is employed to have excellent PVT robustness. The open-loop gain of the OTA is 52dB with the phase margin of 89degrees while provides 950 kHz GBW. As mentioned earlier, since this stage has small effect on the noise performance, the power consumption is scaled down so that it draws about 523nA from 1.8V supply voltage. Fig. 4 shows the schematic and layout view of the designed OTA. 3) PWM Generator Design: To maximize the voltage swing and have immunity to common mode noise, an inverter based fully differential comparator is employed for the PWM generator [7], as shown in Fig. 5 and the size of transistors are listed in Table I. Transistor M11-16 and M7-10 form the positive and negative Gm. The second stage is implemented by transistor M17-20. It should be mentioned that the schematic view is used for simulation purpose while the first and second stages are simulated with extracted view. Fig. 5. PWM generator schematic III. SIMULATION RESULTS The semi-time mode analog front end is designed and simulated in a standard 1P6M TSMC 180nm CMOS process. It Transistor Mn-sw Mp-sw M17,19 M18,20 W/L (µm) 5/0.18 15/0.18 5/0.36 15/0.36 should be mentioned that the front-end is simulated with extracted view for the LNA and single to differential blocks while schematic view is utilized for the PWM-generator interface. Moreover, the output of the front end is examined with a Verilog A model of a gated ring oscillator (GRO) time to digital converter (TDC). A. OTAs simulation As mentioned earlier, folded cascode OTA and inverter based OTA are used for the LNA and single to differential converter respectively. The sizes of the transistors for both OTAs are listed in Table II and the frequency responses are shown in Fig. 6. Simulation results show the DC-gain of 105dB and unity gain bandwidth of 816 kHz and phase margin of 63˚ while these values are 52dB DC-gain, 953 kHz GBW and 89˚ phase margin for the inverter-based OTA. In terms of power consumption, the folded cascode OTA consumes about 2.68µW (excluding the bias circuitry) and the inverter-based OTA draws 523nA current from 1.8V supply voltage translating to 0.94 µW power consumption. 150 100 50 0 -50 -100 -150 0 10 W/L (µm) Transistor (OTA2) M1,2 M3,4 M5 M6 15×4/3 2/15 4/10 2.4/1 2.4/1 4×5/4 10 2 4 6 10 10 Frequency (Hz) W/L (µm) 10/2 30/2 1/0.36 3/0.36 10 8 0 -50 -100 -150 -200 -250 -300 10 10 200 50 150 0 100 -50 -100 0 10 50 -7 6 4 2 10 2 Since the first OTA has a significant impact on the overall performance of the front-end it is worth focusing on the first OTA with more analyses. Noise analysis demonstrates that the folded cascode OTA has an integrated input-referred noise of 2 10 4 10 Frequency (Hz) 6 Fig. 7. Input reffered noise of the folded cascode OTA B. Single to differential converter Based on the designed inverter-based OTA, a single to differential block is designed as shown in Fig. 2. The dominant pole is located around 5kHz while the 3-dB cut off frequency is about 800Hz. This single to differential is designed in such a way that the input signal is transferred to the output without any amplification while it is possible to amplify the signal by tuning the resistors R1 and R2. In this design R1 is 1.5 MΩ and R2 is 3MΩ to have unity gain. Capacitor C2 is 10pF. Fig. 8 shows the frequency response of the single to differential converter. Frequency response of the LNA followed by the single to differential converter is depicted in Fig. 9. The mid band gain is about 63dB. It is worth mentioning that the gain can be increased by the gain of single to differential as well. However, the gain of single to differential is set at unity in this design. The designed front end covers the range of 40Hz to about 2 KHz. 50 X: 758.6 Y: 0.2366 0 F -50 3-dB =812.3 -100 0 10 010 4 6 8 10 10 10 10 Frequency (Hz) (b) Fig. 6. Frewquency response of the OTAs (a) Folded cascode, (b)inverterbased 10 x 10 0 0 10 Phase Magnitude (a) 100 8 Mag (dB) Magnitude Transistor (OTA1) M1,2 M3,4 M5,6 M7,8 M9,10 M11 TRANSISTOR SIZES OF THE TWO OTAS Phase TABLE II. 3.15 µV and 1.52 µV for the frequency bands of 10 Hz to 5 kHz and 1 Hz to 100 Hz, respectively. It is evident that the input transistors have the most contribution on the total integrated input referred noise. Simulation result shows that M1 has 30% of noise contribution. Fig. 7 depicts input referred noise of the OTA as a function of the frequency. The NEF of the neural recoding amplifier is about 5.6 for 1 kHz bandwidth. The CMRR at 80Hz and 1 kHz is 73.6dB and 70.1dB, respectively. It also should be mentioned that the high pass and low pass pole can be adjusted with the maximum bandwidth of 40 Hz to 30 kHz while the second stage can limit the low pass cut off frequency. Noise (nV/sqrt(Hz)) TRANSISTOR SIZES OF THE PWM GENERATOR W/L (µm) 2/0.18 6/0.18 4/0.18 12/0.18 2/0.18 6/0.18 10 2 4 10 Frequency(Hz) 10 6 10 8 Fig. 8. Frequency response of the single to differential converter 70 60 Mag (dB) TABLE I. Transistor M1,3,5,11,13,15 M3,4,6,12,14,16 M7 M8 M9 M10 50 40 30 1 10 10 2 10 3 10 Frequency (Hz) 4 10 5 10 6 Fig. 9. Frequency response of the LNA in seires with single to differential converter C. Complementary PWM One of the most drawbacks of the VCO based ADC, which is used in this course project, is the non-linearity associated to the VCO. To tackle this problem, pre-coding can be used to generate digital representation of the input signal. With this digital representation, the VCO just oscillates at two different frequencies and therefore it will be inherently linear. A complementary input PWM topology is employed, as shown in Fig. 2. It consists of two comparators while one stage is fed with the input and the second stage is fed with the same input signal shifted by π rad. Fig. 10 shows the simulated transient analysis of the complementary PWM while it is tested with 530Hz sinusoidal input signal. D. Time mode gated ring oscillator TDC Gated ring oscillator TDC operates the same as VCO based ADC while allows oscillation when the gated is on (high level from the PWM modulator) and the TDC freezes its phase when the output of the PWM is low level. This structure is depicted in Fig. 11 [8]. 0 SNDR = 69.01 dB Magnitude (dB) -20 -40 -60 -80 -100 -120 1 10 2 10 3 10 Frequency (Hz) 4 10 5 10 Fig. 12. Power spectral density of the TD IV. CONCUSION A semi-time mode analog front end was targeted in this project. The biological signal was amplified by a LNA and then its output was converted to time information. A GROTDC is designed to convert the data, in the time domain, to the digital representation. Simulation results showed that data were converted to the time domain and the GRO-TDC digitized the time domain information. The output resolution was observed as 11-bits. A first order noise shaping was also presented by the GRO-TDC. REFERENCES [1] Fig. 10. Complementary PWM generator circuit [2] [3] [4] Fig. 11. Prinsiple of gated ring oscillator TDC 7-stage gated ring oscillator TDC is selected for this project. The output of the analog front-end is first converted to the PWM signal and then is fed to the TDC. The TDC is designed for 1 kHz signal bandwidth while with the over sampling ratio of 64. The GRO oscillation frequency is set at half of the sampling frequency i.e. 64 kHz. It also should be mentioned that the carrier frequency of the PWM generator is fixed at 64 kHz. The system is evaluated with an input signal located at 531.25Hz which is the output of the front-end. Since the GRO-TDC operates only for two levels input signal, no harmonic is observed in the system. It is worth noting that this is the main advantage of the GRO-TDC in analogy with VCObased ADC. Figure 12 shows the power spectral density of the GRO-TDC. [5] [6] [7] [8] K. Kim, W. Yu, and S. Cho, "A 9 bit, 1.12 ps resolution 2.5 b/stage pipelined time-to-digital converter in 65 nm CMOS using time-register," Solid-State Circuits, IEEE Journal of, vol. 49, pp. 1007-1016, 2014. N. Van Helleputte, M. Konijnenburg, J. Pettine, D.-W. Jee, H. Kim, A. Morgado, et al., "A 345 µW Multi-Sensor Biomedical SoC With Bio-Impedance, 3-Channel ECG, Motion Artifact Reduction, and Integrated DSP," SolidState Circuits, IEEE Journal of, vol. 50, pp. 230-244, 2015. C.-H. Chen, Y. Zhang, T. He, P. Y. Chiang, and G. C. Temes, "A Micro-Power Two-Step Incremental Analog-toDigital Converter," 2015. S. B. Lee, H.-M. Lee, M. Kiani, U.-M. Jow, and M. 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Conception d’un ampli d’instrumentation pour mesurer l’ECG de rongeurs Étienne Laurent (1625894) Département de Génie Électrique Polytechnique Montréal Montréal, Québec Abstract— Nous présentons dans cet article le design d’un bio-amplificateur pour les signaux d’ECG de rongeurs. L’ampli conçu s’introduit dans un contexte de mesure non-invasive et doit donc répondre aux contraintes qu’imposent les électrodes externes. L’objectif de ce travail est alors de concevoir un ampli d’instrumentation avec le meilleur gain possible ainsi que le meilleur ratio de réjection du mode commun (CMRR). Une topologie en cascode pour l’amplification différentielle sera testée afin de maximiser le gain du bio-amplificateur et un intégrateur de Miller est utilisé pour éliminer la composante DC du signal. Enfin, le design réalisé permet d’avoir un CMMR=121 dB et d’amplifier d’un gain de 65dB. Keywords—instrumentation; amplificateur; ECG; rongeur; 2stages op-amp; non-invasif; Miller integrator; cascode I. INTRODUCTION Dans le domaine de la pharmaceutique plusieurs études sont nécessaires afin de valider les performances d’un nouveau composé. Au niveau préclinique, ces tests se font avec des rongeurs. Une partie des études faites auprès des petits animaux sont à nature cardiovasculaire. Elles nécessitent ainsi la mesure de biopotentiels comme celui de l’électrocardiogramme (ECG) pour analyser l’effet du composé sur le système cardiovasculaire. De nos jours, les méthodes pour y arriver tendent à être non-invasives; ce qui évite de déranger le sujet pendant la mesure. Cet aspect amène des contraintes au niveau des électrodes (deux électrodes au lieu de trois) et donc au circuit de mesure. L’objectif de ce travail, est de concevoir un bio-amplificateur le mieux adapté possible au signal capté par les électrodes. En effet, l’amplitude en voltage de l’ECG d’un rat par exemple est plus petite que celui d’un homme et ça fréquence un peu plus élevée. De plus, le rapport du signal alternatif et commun est très petit; ce qui implique alors un très grand CMRR pour l’amplificateur si nous voulons avoir une bonne mesure. Le système ultime, un électrocardiographe, se divise en plusieurs blocs comme illustré à la figure 1. On y retrouve un filtre passe-haut en entrée avec une fréquence de coupure d’environ 50 Hz pour couper l’interférence des lignes d’alimentation et un convertisseur ADC en sortie pour numériser le signal. Le travail effectué dans l’article présent vise la partie amplification et le filtrage DC du système complet. Figure 1 : Schéma bloc de l’électrocardiographe complet Nous présentons dans cet article le design du bioamplificateur et ses performances au niveau du gain et du CMRR. Pour ce faire, nous introduisons le lecteur avec une caractérisation du signal d’entrée suivi d’une justification du circuit électrique du bio-amplificateur et finalement les résultats en simulation grâce au logiciel Cadence. II. CARACTÉRISATION DU SIGNAL D’ENTRÉE A. ECG des rongeurs Les biopotentiels mesurés aux pattes du rongeurs ont une amplitude beaucoup moins élevée que ceux mesurés chez l’Homme soit environ 250 µV pour les souris [2]. De plus le rythme cardiaque d’un rongeur n’est pas un signal à haute fréquence. En fait, la fréquence cardiaque d’un rongeur est environ cinq fois celle de l’être humain, donc approximativement 6 Hz [5]. Ainsi, le signal en sortie doit être amplifié suffisamment pour qu’un convertisseur analoguenumérique puisse faire la conversion. L’ampli d’instrumentation devra amplifier avec un gain d’au moins 1000 pour atteindre le 0.25V. Puisque le signal d’entrée est très faible, il faut absolument avoir une impédance d’entrée aux amplis buffer élevée et égale l’une de l’autre. Ceci est important pour amplifier de petits signaux [1]. De plus, ce signal comporte des interférences. Le bruit principal du signal mesuré provient de l’interférence électromagnétique des lignes d’alimentation 50-60Hz [3]. Finalement, il y aussi l’activité musculaire qui peut faire partie du signal. B. Effets des électrodes Pour un système non-invasif, les électrodes qui détectent les biopotentiels doivent être de surface. Plus précisément, ce sont des électrodes sèches puisqu’un système comme nous voulons concevoir n’utilisera pas de gel entre la peau et l’électrode (ce qui dérangerait le rongeur). Cependant, à cause du manque d’électrolyte avec ce genre d’électrode, on peut les caractériser comme des électrodes polarisables donc des condensateurs laissant passé un peu de courant [4]. Ceci étant dit, le circuit de mesure devra avoir une très grande impédance d’entrée afin de pallier à la situation. Un autre effet des deux électrodes, c’est qu’elles peuvent ajouter du bruit au signal de mesure. En effet, si la troisième électrode de référence est retirée, le système est beaucoup plus fragile et le dispositif doit absolument rejeter le plus possible le mode commun (bruit DC) du signal d’entrée. Pour ce faire, la partie différentielle de l’ampli d’instrumentation doit avoir un grand CMRR. signal DC du signal. La rétroaction se fera vers l’entrée de tension de référence de l’ampli d’instrumentation. L’intégrateur de Miller a une fréquence de coupure fc=1/2πRC; C’est pourquoi nous avons utilisé une résistance de 1MΩ et un condensateur de 220nF pour une fc=0.7Hz. Le circuit complet utilisé pour les simulations est présenté à la figure 3. Enfin, toutes ces contraintes nous amènes à définir les spécifications du problème. Celles-ci sont présentées au tableau 1. Tableau 1 : Spécifications du bio-amplificateur Paramètre Spécification Gain ≥60dB CMRR ≥100dB Bande passante 150Hz technologie 0.18 CMOS III. DESIGN DU CIRCUIT DU BIO-AMPLIFICATEUR A. Vue d’ensemble L’ampli d’instrumentation est divisé en deux parties : une première partie d’amplification agissant en tant que buffer et une deuxième étape qui s’occupe de l’amplification différentielle. Ainsi, il faut s’assurer que les deux amplis en entrée aient une grande impédance d’entrée. De plus, lors de la fabrication, afin d’avoir un ampli d’instrumentation fonctionnel, certaines résistances de la figure 1 doivent avoir exactement la même valeur. Ceci est une condition nécessaire étant donné que nous avons un circuit différentiel. Figure 2 : Organisation des amplis et des résistances d’un ampli d’instrumentation[1] Suite au circuit présenté à la figure 2, nous allons rajouter un intégrateur de Miller qui aura pour fonction de supprimer le Figure 3 : Circuit complet de la partie amplification Le choix des résistances de l’amplificateur d’instrumentation s’est fait à partir des équations de gain de la section d’entrée et de la section de sortie. Si nous réduisons le gain des deux amplis d’entrée, nous réduisons l’input du troisième ampli différentiel [1] et donc nous aurons un moins bon CMRR. C’est pour cela que dans ce travail nous avons utilisé un gain unitaire pour la partie différentielle et employé le plus grand gain possible en entrée avec G1(figure 2). B. Design de l’ampli-op individuel Afin que l’ampli d’instrumentation puisse respecter les spécifications de la problématique, le cœur de la conception s’est effectué avec l’ampli-op. En effet, celui-ci devait répondre à plusieurs contraintes telles que l’offset le plus petit possible et fournir le plus gros gain. Lors de la conception de l’ampli avec une topologie classique à deux étages, le problème de l’amplitude de l’offset est survenu et il était impossible de mesurer de petits signaux comme ceux d’un ECG de rongeurs. Pour résoudre la problématique, une autre topologie a été explorée dans ce travail. Ainsi, la première partie d’amplification de l’ampli-op repose sur un self cascode et un « improved wide-sing cascode current mirror ». Le même circuit de test a été effectué une deuxième fois pour une simulation AC (figure 6). Figure 6 : Phase et gain en fonction de la fréquence de l’ampli d’instrumentation Figure 4 : Circuit du transistor utilisé dans l’ampli d’instrumentation L’ampli-op de la figure 4 est grandement inspiré de [7]. Le self cascode (deux transistors PMOS en cascade avec leur grille commune) uttilisé pour l’entrée du signal différentiel permet un plus grand gain dans la première partie de l’ampli et de fournir une plus grande résistance de sortie pour la deuxième partie [6]. La topologie que présente la figure 4 comprend donc une première partie avec un plus grand gain que la deuxième partie de sortie. En effet, les transistors du haut du self cascode (M0 et M6 sur la figure 4) ont été polarisés pour fonction en région de saturationn tandis que M1 et M7 en subthreshold. Cette configuration nous permet de minimiser la capacité du condensateur Cc et donc économiser de l’espace lors de la fabrication [7]. On remarque sur la figure 6 que nous avons bel et bien un gain de 65 dB (valeur pointée sur le graphique du bas de la figure 6). De plus, on peut voir l’effet de l’intégrateur de Miller pour les basses fréquences car celles-ci sont atténuées à 3dB à partir de la fréquence de coupure de 0.72Hz comme il était calculé. Ensuite, le CMRR a été testé avec un circuit d’essai différent pour bien voir si les signaux en mode commun pouvaient être rejetés. Puisque CMRR= Adif / Acom , alors AdifAcom = CMRR. C’est avec cette soustraction que le ratio a été calculé et représenté à la figure 7. IV. RÉSULTATS DES SIMULATIONS Afin de simuler et tester l’ampli d’instrumentation avec le logiciel Caadence, nous avons appliqué une tension d’entrée de 250 uV aux entrées de l’ampli et alimenté celui-ci avec des sources de ±1.8V. Voici ce que nous avons retrouvé à la sortie de l’ampli : Figure 7 : Gain différentiel (en rouge) , gain commun (en mauve) et CMRR (en bleu) de l’ampli d’instrumentation On retrouve donc, après calcul, un CMRR de 121 dB; Ce qui est plus que ce que la spécification demandait. V. DISCUSSION Figure 5 : Simulation transient de l’ampli d’instrumentation La figure 5 démontre bien que le design permet d’amplifier avec un gain de 1600 (0.4V / 250uV) des signaux aussi petits que 250 uV. De plus, notons que la sortie à sa tension de référence à 0.9V car un ADC ne pourrait pas lire des tensions négatives. L’ampli d’instrumentation conçu pour ce travail réussi à respecter les spécifications de la problématique posée. En effet, un signal d’amplitude de 250 uV a été amplifier, un signal DC a été atténuer grâce à l’intégrateur de Miller en rétroaction et un grand CMRR a été obtenu. Malheureusement, le design présenté ne peut fonctionner avec une simple alimentation; il faut donc une alimentation positive et négative (pour cet article nous avons utilisé ±1.8V). Théoriquement le design proposé dans cet article devrait pouvoir amplifier les biopotentiels cardiaques des rongeurs sans être nuit par le DC des électrodes et leur offset. Cependant, il est important de rappeller que le CMRR dépend fortement de la valeur des résistances pour la topologie à trois amplis. Ainsi, la partie fabrication d’un éventuel projet devra s’attarder à fournir des résistances de même valeur (lorsqu’il le faut) afin d’assurer le bon fonctionnement du bio-amplificateur. De plus, mentionnons que la configuration de l’ampli-op individuel avec self cascode, quelque peu plus complexe qu’un simple ampli-op à deux étage, permet d’opérer à de plus petites valeurs de tension d’entrée. En effet, le plus gros gain à l’étage d’entrée est obtenu car certains transistors opèrent en mode subthreshold et d’autres en saturation (pour le self cascode) ce qui permet de diminuer l’effet de la modulation de la longeur du canal du transistor. L’ampli-op utilisé est En conclusion, un ampli d’instrumentation a été conçu avec un CMRR=121 dB et un gain de 65 dB afin d’amplifier l’ECG de rongeurs. Cet ampli correspond à une partie d’un projet d’électrocardiographe. Pour un projet complet, il suffirait d’ajouter un filtre permettant d’éliminer toutes autres composantes de bruit au signal d’ECG. Par exemple, un filtre coupant le 50-60Hz et d’ajouter un convertisseur analogiquenumérique pour visualiser les résultats sur ordinateur. De plus, une éventuelle amélioration pourrait utiliser un ampli-op pouvant s’alimenter en single suply voltage car c’est souvent ce genre d’alimentation qui est plus facile d’accès pour les dispositifs électroniques portables. RÉFÉRENCES [1] Texas Instrument. «Getting the most out of your instrumentation amplifier design» [En ligne] Tirée de [2] [3] http://www.ti.com/lit/an/slyt226/slyt226.pdf (page consultée le 1 novembre 2015) MouseSpecifcs,inc. «ECGenie» [En ligne] tirée de http://www.mousespecifics.com/heart/ecgenie/ (page consultée le 1 novembre 2015) A. Goel, G. Singh, “A Novel Low Noise High Gain CMOS Instrumentation Amplifier for Biomedical Applications”, International Journal of Electrical and Computer Engineering, Vol. 3, No 4 Août 2013 pp.516-523. http://www.iaesjournal.com/ojs237/index.php/IJECE/article/viewFile/31 70/pdf [4] Yazicioglu, R. F., Van Hoof, C., & Puers, R. (2009). Biopotential readout circuits for portable acquisition systems. 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To transfer recorded data from microelectrodes to external electronics wireless transmission can be used to reduce possibility of infection, reduce the noise on the data, and reduce the large size implanted electronic circuits in the brain. In wireless systems recording from multiple sites requires several amplifiers and high bandwidth to transmit data. It results high power consumption and heating damages the tissue. To reduce the power consumption an architecture of neural amplifiers was used in [12] to amplify extracellular spikes with 60dB and bandwidth of 300Hz-5kHz. The results of simulation in Cadence with 0.18µm technology show that the amplifier works with the expected midband gain and frequency range. Keywords—extracellular spikes, OTA, neural amplifier, gain, phase I. INTRODUCTION Recent advancement in implantable microelectrode arrays and neuroprosthesis devices has shown that they have the ability to record activity from many neurons simultaneously in specific region of the brain. Recorded signals can be decoded to allow the human or animal to drive cursor directly through thoughts or to be used in clinical applications in diagnosis or treatment of a brain disorder. Recording activities from motor planning regions can be used to predict hand trajectories in behaving animals [1, 2]. The correlation between simultaneously recorded neural activities and limb movements can be determined and then the neural activity can be used to move a robotic arm or a cursor. It has also application in treatment of paralysis [3]. The implanted microelectrode arrays in the cerebral cortex record the extracellular electrical activity of nearby cells. These recorded extracellular activities are made of spikes, each with a potential of 50-500µV and duration of around 250µs. Intracellular penetrating electrodes can result in cell dead and are not feasible for chronic implant. The spontaneous activities of neurons are around 1-10 spikes per second and their evoked activities are 10-100 spikes per second. Using bundles of fine wire to transmit recorded data from electrodes to all the external electronics components has three major barriers for the development of practical neuroprosthesis devices: 1) the connectors can provide a way for infection, 2) external noise and interfacing signals can enter the wires, 3) the external electronics and connectors are large and bulky comparing to small microelectrode arrays. To solve these problems wireless transmission of data from the electrodes to external electronics should be provided [4]. By increasing the usage of wireless neuroprosthetic devices there is a need for fully implantation of the whole electronics system including amplification, conditioning, digitization, waveform selection, and information transmission circuit close to the recording sites. However, recording from multiple sites requires high bandwidth for data telemetry and increase in the number of integrated amplifiers and it consumes high amount of power which may damage the tissue and kill the neurons in the recording area. Amplifiers are one of the main components of every neuroprosthetic system to amplify the recorded voltages of extracellular spikes that is around 50µV. The amplifiers for invasive recording directly from the tissue should have low input-referred noise. However, this needs high amount of power to decrease the noise level. Thus, low power operation (~10mW) of the system is essential for implanted wireless extracellular neural recording system and amplifier as one of the main components should operate with low power consumption to prevent the damage to the tissue. Several attempts have been performed to build low noise low power neural amplifiers for applications in neuroprosthesis devices. A fully reconfigurable biopotential sensing amplifier with floating point transistor can be used to be programmed to several bandwidths and result in 1.96 noise efficiency factor [5]. A low noise low power amplifier with tunable cut-off frequencies was implemented with low distortion pseudoresistances [6]. Highly linear feedback pseudoresistors (gatebalanced) can also be used in low power biopotential amplification [7]. A 16-channel architecture each with a threestage configuration made of low-noise amplifier (T networkbased capacitive feedback amplifier) was implemented for recording iEEG signals and compressive sampling algorithms was used to reduce the amount of transferred data and as the result reduce the power consumption [8]. To develop ultra-low power neural amplifiers with low high driving capability a new methodology for designing three-stage CMOS OTA that works in sub-threshold region has been introduced which exhibits 120dB DC gain [9]. A wireless and battery less integrated neural recording system that is takes its energy by induction is presented that performs amplification, filtering, sampling, and analog to time conversion with low power [10]. Here, a low-power low-noise CMOS neural amplifier is simulated for applications in wireless extracellular neural recording systems based on [12]. This neural amplifier detect s spikes with gain 60dB and bandwidth of 300Hz-5kHz. II. NEURAL AMPLIFIER A. Basic Requirements Since extracellular neural signals are in microvolt levels they should be amplified before spike detection and digitization steps. In addition, a DC offset of 1V or more that is produced by the interface of tissue-electrode should be eliminated by ac coupling electrodes and amplifier. The frequency band for neural spike trains is 300Hz-5kHz and neural amplifiers should reject the signals outside of this band including LFP signals that are in the range of 1Hz-100Hz. LFP that are synchronous firing of many neurons in a region far from the electrodes should be rejected to facilitate spike detection. For amplifying neural signals the gain of 60dB and bandwidth of 300Hz-5kHz is required to observe individual spikes. The amplifier with low input-referred noise is needed because the extracellular neural signals are weak. To decrease the input-referred noise the high power should be acquired that is against low power operation of implantable devices especially for chips with high number of electrodes that for each electrode one amplifier is designed. Thus, the trade-off between power dissipation and input-referred noise should be optimized. where gm is the transconductance of the OTA. Pseudoresistors in the model circuits can be replaced by big resistors (e.g. 100GΩ). The OTA internal circuit is presented in Fig. 2. The circuit is made of 12 MOSFET transistors each with different values of width and length. To optimize the trade-off between input-referred noise and the power consumption the ratio gm/ID in the current mirror of the OTA should be modified. The differential pair transistors in current mirror OTA should work in weak inversion where ratio gm/ID is maximum and current mirror transistors are operated in strong inversion where gm/ID is highly reduced [11]. The load capacitor CL is used for changing high frequency cut-off. The second stage is a high-pass filter to eliminate LFP signals. The same OTA schematic is used in this stage but with different MOSFET width and length parameters. The coupling capacitor C3 is used to change the high frequency cut-off of the transfer function of the complete neural amplifier. This circuit operates in weak inversion. The final stage is a simple 20dB gain stage with gain of 1+R2/R1. B. Neural Amplifier Operation The complete schematic of the 60dB neural signal amplifier [12] is shown in Fig. 1. It is made of three stages: Front-End amplifier with 40dB gain, active gm-C high-pass filter, and a Fig. 2. Schematic of OTA used in neural signal amplifier. For the design of these three stages bias current (current source) of the high pass filter should be set to provide a HPF pole frequency between 30Hz and 1kHz. III. SIMULATION RESULTS A. Circuit Parameters Fig. 1. Schematic of neural amplifier. First stage is a 40dB Front-End amplifier, second stage is a gm-C high pass filter, and the third stage is a 20dB gain stage. 20dB gain stage. The circuit and technique for design and simulation of the first stage amplifier is based on [11]. The first stage is made of an OTA, pseudoresistors (Ma-Mb), capacitors C1, C2, and CL. The midband gain of the first stage when C1, CL,>>C2 equals to C1/C2 and the bandwidth is gm/(C1CL/C2) The implementation of 60dB neural amplifier is performed in Cadence using 0.18µm technology using the OTA operational amplifier and the basic structure of three stages neural amplifier. The values for neural amplifier capacitors are C1=500fF, C2=5fF, CL=100pF, C3=10nF. The resistor values are R1=40kΩ, R2=360kΩ. For the MOSFET transistors in OTA structures for amplification (first and third stages) and high pass filter (second stage) the values are given in Table .1 and Table .2. These values are used in the circuit simulation to reach to the expected gain and frequency. TABLE I. OTA CMOS SIZING FOR AMPLIFICATION MOSFET Transistors W/L M1, M2 100 M3, M4 5 M5, M6 11.4 M7, M8 25 M9, M10 10 MN 20 MP 50 Fig. 3. Phase curve of neural signal amplifier. TABLE II. OTA CMOS SIZING FOR HIGH PASS FILTERING MOSFET Transistors W/L M1, M2 20 M3, M4 100 M5, M6 0.4 M7, M8 20 M9, M10 10 MN 10 MP 10 The amplifier consumes 532.2µA of supply current. IV. CONCLUSION In this paper a 60dB neural amplifier was simulated for wireless extracellular recording from the cortex. The circuit was simulated in Cadence with 0.18Ω technology and the 60dB midband gain and 300Hz-5kHz frequency range were achieved. ACKNOWLEDGMENT B. Results of Gain and phase diagrams The author would like to thank Mr. Mohamed Zgaren for his help in this project. The transfer function of the neural amplifier and the phase REFERENCES 1. 2. 3. 4. 5. 6. Fig. 3. Frequency response curve of neural signal amplifier. diagram are shown in Fig. 3 and Fig. 4. The curve of gain shows the midband gain of around 59~60dB in the range of 300Hz-5kHz. For the phase at frequency 1Hz the phase is around -8 degree. 7. 8. Taylor, D.M., S.I. Tillery, and A.B. Schwartz, Direct cortical control of 3D neuroprosthetic devices. Science, 2002. 296(5574): p. 1829-32. Serruya, M.D., Hatsopoulos, N. G., Paninski, L., Fellows, M. R., & Donoghue, J. P. , Brain-machine interface: Instant neural control of a movement signal. Nature, 2002. 416(6877): p. 141142. Hochberg, L.R., et al., Neuronal ensemble control of prosthetic devices by a human with tetraplegia. Nature, 2006. 442(7099): p. 164-71. Irazoqui-Pastor, P., M. I, and J.W. Judy, In-Vivo EEG recording using a wireless implantable neural transceiver. 1st International Ieee Embs Conference on Neural Engineering 2003, Conference Proceedings, 2003: p. 622-625. 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They allow a continuous and automatic management of numerous health issues, such as endoscopic capsules, lab-on-a-chip and artificial retinal prosthesis. Due to their continuously increasing potential, IMDs are getting more complex thus requiring more sophisticated wireless powering and communication systems. In this paper, we propose a Quadrature Carrier Width Modulation (QCWM) technique that promises a high data-rate, efficient powering, low power consumption and low Bit Error Rate (BER) while maintaining a simple implementation. A very simple front-end QCWM demodulator circuit is designed using 130nm CMOS technology. The simulation results validate the functionality of the proposed circuit and shows ultra-low power consumption of 1.82 µW, 163% lower than that of the conventional front-end demodulator. I. I NTRODUCTION Recent years have been characterized by a massive development of a variety of implantable medical devices (IMDs), such as nerve stimulators, endoscopic capsules, artificial retinal prosthesis, lab-on-chip, and so on. The overall trend is to move towards a miniaturization of devices to provide more patient comfort, while also integrating more functions in the implant. As well, being a constantly evolving market, reducing design and manufacturing costs of the IMDs while ensuring better product quality is a more important challenge than ever for all. This evolution emphasizes the need for a high-performance wireless communication system. New applications such as capsule endoscopy and bionic eye require an exchange of high data rate, low power consumption, high robustness against noise and a simplicity of implementation. Different wireless communication methods have been investigated in the IMDs world. Actually, wireless data communication can be performed using electromagnetic wave propagation (such as RF link or optical link), acoustical wave propagation (ultrasound link), electrostatic field (capacitive link) or magnetic coupling also known by inductive link [1]. Due to its simplicity, reliability and safety, the inductive link is the most adopted technique in commercial IMDs. In addition, wireless data and power transfer can be combined when using inductive link [2]. None of other methods is able to ensure that, mainly when the required power is in the milliwatt range. The principle of a traditional inductive coupling system is based on two coils positioned in proximity to each other. When an AC current flows through the primary coil, an AC magnetic flux is created in its vicinity. This flux is picked up by the secondary coil and therefore converted to an ac voltage across it. The system is composed of an external and implantable parts. Obviously, only the external part send power to the implantable device. However, both external and internal parts can send and receive data. According to the application, the data transfer from the external controller to the IMD (Downlink) can be used to control the implantable device or to stimulate biological tissue through specific parameters. On the other hand, the data communication from the IMD to the external controller (Uplink) can be used in order to reveal the status of the IMD and the human body organ. The downlink data transfer is mainly based on carrier modulation to create detectable variation through the secondary coil. Commonly, the carrier variation can be done by Amplitude Shift Keying (ASK), Frequency Shift Keying (FSK) or Phase Shift Keying (PSK) [3]. In the ASK modulation, if either of amplitudes is equal to 0, the modulation is called OnOff Keying (OOK) [4]. It is the most popular technique in IMD because it is the simplest to implement. Its demodulator consists of only three stages, envelope detector, lowpass filter and level detector. As a result, the demodulator power consumption is typically low. However, it has a number of limitations such as its relatively low data rate and its sensitivity to noise, interference, coupling variation and all motion artifacts that may affect the carrier amplitude. FSK, PSK modulations and their derivatives have also been used for data transmission to IMDs. These modulation techniques have the advantages of a higher robustness against different sources of noise and interference and a higher data rate. However, their main limitations are their high implementation complexity and power consumption. Moreover, the FSK modulation does not promote an efficient and safe power transfer. Firstly, because the coupled coils require a constant frequency to ensure resonance and high power efficiency. Secondly, because the operating frequency should be within the medical allocated frequency bands, which are relatively narrow. That is why the FSK modulation is not widely used in inductive wireless link for IMDs [1]. Despite their complexity, in recent decades, PSK modulation and its derivatives have been widely used [5]. This is because they have the highest spectral efficiency compared to the other two techniques, which means that they are able to transmit higher data rates per unit of available bandwidth. For example, in quadrature PSK (QPSK), by using four different phases, it is possible to transmit four symbols (two bits per phase) [5]. In addition, the data rate can be increased if two modulation techniques are combined. This is the case of the Quadrature Amplitude Modulation (QAM) which combine PSK with ASK modulation. In return, this results in a higher bit error rate (BER), complexity and power consumption. A data transmission technique based on the duty cycle variation of the driving square wave (of the class E power amplifier) was also proposed by SA Mirbozorgi [6]. This technique is called duty cycle Shift Keying (DCSK) in which the modulator and demodulator are simple and suitable for IMDs. For a logic ”0”, the duty ratio is approximately 30% and when the logic is ”1”, the duty cycle is around 70%. The scheme has three coils, an external coil (L1 ) in charge of transmitting power and data to the IMD and two receiver coils, one for power (L2 ) and one for data (L3 ). In order to detect these duty cycle variations and extract data by the receiver, the quality factor of the resonant circuit at the output of the Class E PA should be designed to be low [6]. Thus, we can expect that the link power efficiency will be very low. Interference between L2 and L3 signals is also a limit of this system. The ASK-PW modulation which is an ASK modulation with pulse width data coding can be a better solution for IMDs applications [7], [8]. This method can provide more power to IMDs than the OOK system. It has also a low power consumption because it does not need a complex synchronisation circuitry for data recovery. However, the BER and data rate resulting from this method are poor especially when the gap widths (shown in Fig.1) of the modulated signal are short [8]. Thus, we conclude according to the different types of modulation already proposed for IMDs that a trade-off must always be made between several parameters such as the implementation simplicity, power consumption, data rate, BER and delivered power. These methods prioritize one or two performance in spite of the others. Hence, the interest is to propose a more efficient modulation technique able to combine these performances in one system. In this paper, we introduce an advanced ASK-PW modulation technique, that we called Quadrature Carrier Width Modulation (QCWM). This method claims to have a very simple demodulation circuit, low power consumption, high data rate, low BER and high power link efficiency. QCWM will be introduced in section II. In section III, we present the simulation results of the front-end QCWM receiver based on conventional ASK-PW demodulator and our proposed circuit, followed by a conclusion in section IV. Fig. 1. The waveforms of the proposed QCWM technique: (a) the 3.39 MHz bit-words, (b) the modulated signal II. Q UADRATURE C ARRIER W IDTH M ODULATION (QCWM) As the name indicates, the modulated parameter is the width of the carrier or the number of carrier cycles. The QCWM transmitter generates a 2-bit words at a frequency fm of 3.39M Hz, resulting in four word combinations (11, 10, 01 and 00). Assuming the carrier frequency fc is 27.12 MHz, the choice will be demonstrated later in this section. As shown in Fig.1, the solution is based on modulating the width of the carrier in a period of time Tm (= 1/fm ). Thus, as shown in the modulated signal in Fig.1.b, a duty ratio of 75% is allocated for the binary word 0 110 , 50% for 0 100 , 25% for 0 010 and 0 % for 0 000 . In the receiver side, the received modulated signal must be demodulated such a manner that convert the pulses width to a proportional amplitude levels. A comparison of the resulting signal with three reference signals allow retrieving the transmitted data. Regarding to the selected frequencies, it has been shown that the frequency range of 3kHz to 30M Hz is widely used in transcutaneous wireless transmission thanks to its ability to penetrate the skin over a short distance without heating the surrounding biological tissue [9]. Knowing that the power link efficiency and the data rate are directly proportional to the carrier and to the baseband message signal frequencies, we have chosen the highest frequency band in this frequency range that belongs to the Industrial Scientific and Medical (ISM) bands, which is the frequency band 27.12M Hz ±163kHz. On the other hand, the message signal frequency must also be as high as possible to ensure a high data rate, since D = Nb ⇤ fm (with Nb is the number of bits per data word in our case Nb = 2), but at the same time, there should be enough distinction between data words to reduce the bit error rate (BER). Therefore, a compromise between data rate and the BER will be made. The chosen appropriate frequency is fm = 3.39M Hz. If the carrier width is calculated according to the number of cycles for each word, a duty ratios of 75%, 50%, 25% and 0% correspond to 6Tc , 4Tc , 2Tc and no cycle, respectively. In this case, the distinction between bit-words that can be expressed by a modulation index equal to 25% or 2Tc . Under this frequency, the theoretical binary data rate will be D = 6.78 M bit/s. In this paper, the transmitter part will not be studied. Only the front-end of the receiver will be investigated. Fig. 2. Conventional front-end ASK-PW demodulator III. F RONT- END D EMODULATOR D ESIGN Since a high-voltage width modulated carrier is received through the inductively-coupled coil, the signal should be attenuated in order to be supported by the integrated circuit. As demodulating of different time intervals is not an easy task, converting them to proportional voltage levels facilitates the demodulation and the decoding by the decision circuit. Commonly, this conversion is made using three blocks: an envelope detector to replicate the shape of the modulating signal, a comparator to generate a more accurate envelope, and finally an integrator circuit to generate ramps whose amplitudes are proportional to the duty cycle of the carrier signal. In this paper, we propose a new design consisting of one block that can produce the same waveform with better performances. The decision circuit can be made by a comparator with different threshold voltages to assess the exact received bit-words. The attenuator and the decision blocks will not be considered in this paper. A conventional and a proposed frontend demodulator circuits are designed in Cadence design tools using 130nm CMOS technology, simulated and compared. 1) Conventional front-end ASK-PW demodulator: Fig. 2 shows the conventional front-end ASK-PW demodulator. There are various ways to detect the amplitude of a waveform. As a starting point for the design, we have consider one of the simplest envelope detector (ED) which is a diode followed by a capacitor C and a resistor R in parallel. When the amplitude of the input wave increases, the voltage across the capacitor increases by means of the rectifier diode. When the capacitor voltage is greater than the input signal voltage, the diode is cut off and so the capacitor voltage drops by being discharged through the resistor R. The charging and discharging time of the capacitor is simply the time constant ⌧ = RC. If ⌧ is too large, the discharge is slow and the output signal does not follow the low level of the modulated signal. This effect is known by negative peak clipping. On the other hand, if ⌧ is too small, the output signal will have a high ripples. This effect happens because the capacitor is discharged even between successive high frequency peaks. To prevent the negative peak clipping and the ripple effects, we should therefore choose a constant time as follow Tp ⌧ ⌧ ⌧ µm Tm (1) with µm Tm is the shortest time interval between two binary words which is equal to 0.25 Tm . This inequality is not insured in our application since Tp (36.78 ns) and µm Tm (73.74 ns) Fig. 3. Simulation waveforms of the basic circuits to integrate the modulated signal Fig. 4. Enhanced charge pump circuit for integrating PW signal are very close. The simulation results of this block presented in Fig.3 prove it. It is shown that, even with an optimal ⌧ , the envelope has high ripple and a slow discharge in gaps. Under practical situation, the output signal may be more distorted due to the different types of noise that can occur. That is why the imperfection of the ED can be considered as the main reason of the high BER and low data-rate in the ASK-PW receivers [7]. In addition, it was found that the power dissipated by this block is very high (278 µW). A conventional comparator circuit has been designed to reproduce a less distorted and higher amplitude envelope (which varies between 1.2V and 0V) as shown in Fig.3. This block compares the output signal of the envelope detector with a DC reference voltage. Afterwards, a charge pump circuit shown in Fig. 4 is used as an integrator circuit because of its low power consumption. The circuit is enhanced compared to a conventional charge pump. The latter allows charging and discharging of the output capacitor Cint at a same time interval (as the current sources resistances are identical), which gives rise to a triangular output signal that does not vanish due to Fig. 5. The scheme of the proposed front-end QCWM demodulator the slow discharging. That is why we added the switch Mb to bypass the discharge path and get a rapid voltage drop in the integrator output. According to the simulation, the whole circuit consumes (298 µW) of which 93% is consumed by the envelope detector. 2) Proposed front-end QCWM demodulator: In order to decrease the power consumption and the BER as low as possible, a proposed brilliant solution is introduced in which the envelope detector is removed to avoid its limitations explained above. The proposed circuit shown in Fig.5 gives the same functions that have been obtained from the circuit described in Fig.2 but with very simple implementation. When the received signal is lower than MOSFET threshold voltage, M5 is ON and M6 is OFF, the capacitor Cout is then charged by a constant current Ic . Therefore, the voltage across Cout is increased until the received signal is higher than the threshold voltage. The current Ic is provided by the resistor Rc and the current mirrors M1 through M4 . In the opposite case, (when M5 is OFF and M6 is ON) Cout is discharged. M6 is designed to has the lowest Drain-Source on-resistance in order to provide fast discharging. The dimensions of the used transistors are given in Fig.5. Fig.6 shows the transient simulation for the proposed circuit. As shown in the figure, the ramps are obtained when the received signal is zero, unlike the conventional demodulator output. Since each pulse width is converted into a proportional ramp amplitude, the functionality of our proposed QCWM method is approved. Moreover, during each negative and positive half cycle, there is respectively a small charging and discharging current through Cout . As a result, the output signal contains some ripples. However, as ripples does not exceed the lowest amplitude of the ramps (as in our case), a data decision can be made without error. The proposed front-end QCWM demodulator achieves an ultra-low power consumption of 1.82 µW which corresponds to a reduction of 163% compared to the conventional frontend ASK-PW demodulator. In future work, the whole receiver will be designed so that we can simulate the BER and data Fig. 6. Waveforms of the proposed front-end QCWM demodulator rate. IV. C ONCLUSION This study outlines the existing modulation techniques, their characteristics, challenges and problems. We have seen that a suitable modulation technique is very important to achieve high performance system. In this article, we have presented a Quadrature Carrier Width Modulation technique for low power consumption, high data-rate and high robustness against bit error. The main contribution of this paper is the proposal of a very simple implementation of the front-end demodulation circuit. The simulation results validate the functionality of this implementation and show ultra-low power consumption of 1.82 µW. Under this new implementation, the QCWM method claims to reach as well a low BER and high data rate. R EFERENCES [1] F. Asgarian and A. M. Sodagar, Wireless telemetry for implantable biomedical microsystems. INTECH Open Access Publisher, 2011. [2] A. Trigui, S. Hached, F. Mounaim, A. Ammari, and M. Sawan, “Inductive power transfer system with self-calibrated primary resonant frequency,” Power Electronics, IEEE Transactions on, vol. 30, no. 11, pp. 6078–6087, Nov 2015. [3] M. Sawan, Y. Hu, and J. Coulombe, “Wireless smart implants dedicated to multichannel monitoring and microstimulation,” Circuits and Systems Magazine, IEEE, vol. 5, no. 1, pp. 21–39, 2005. [4] F. Mounaı̈m and M. Sawan, “Toward a fully integrated neurostimulator with inductive power recovery front-end,” Biomedical Circuits and Systems, IEEE Transactions on, vol. 6, no. 4, pp. 309–318, 2012. [5] G. Simard, M. Sawan, and D. Massicotte, “High-speed oqpsk and efficient power transfer through inductive link for biomedical implants,” Biomedical Circuits and Systems, IEEE Transactions on, vol. 4, no. 3, pp. 192–200, 2010. [6] S. Mirbozorgi, G. Nabovati, and M. Maymandi-Nejad, “Duty cycle shift keying data transfer technique for bio-implantable devices,” in Circuits and Systems (ISCAS), 2011 IEEE International Symposium on, May 2011, pp. 917–920. [7] A. Yakovlev, S. Kim, and A. Poon, “Implantable biomedical devices: Wireless powering and communication,” Communications Magazine, IEEE, vol. 50, no. 4, pp. 152–159, 2012. [8] A. Al-Kalbani, M. Yuce, and J.-M. Redoute, “Design methodology for maximum power transmission, optimal ber-snr and data rate in biomedical implants,” Communications Letters, IEEE, vol. 17, no. 10, pp. 1897–1900, October 2013. [9] M. A. Hannan, S. Mutashar, S. A. Samad, and A. Hussain, “Energy harvesting for the implantable biomedical devices: issues and challenges,” Biomed. Eng. Online, vol. 13, 2014. Un filtre préliminaire passe-bande 0.4-60Hz réalisé avec une configuration OTA-C 1.8V, CMOS 180nm Nathan YAPI, Département du génie biomédical École Polytechnique de Montréal Montréal, Canada [email protected] Abstract— Dans cet article, on va présenter un circuit permettant de mesurer des signaux biologiques de faible amplitude et fortement bruités. L’objectif de cet article est de filtrer les signaux obtenus tout en minimisant le bruit issu des lignes de courant (60 Hz). Dans certains cas, les signaux récupérés sont aussi bruités par les tissus environnants et ont donc aussi un bruit DC (< 0.1 Hz). Des filtres passe-bande et passe-bas ont été conçus à partir du modelé du filtre gm-C ou OTA-C afin de filtrer spécifiquement ces fréquences. Les filtres gm-C utilisent un OTA à faible transconductance comme blocs de construction. Ainsi permettant l’utilisation de plus faible capacité pour le design des filtres et aussi d’atteindre une très faible consommation d’énergie. La consommation d’énergie avec une source de tension de 1.8V des filtres passe-bande et passe-bas est de 56.8 µW et 20.7µW respectivement. I. INTRODUCTION L’avancée des technologies et surtout des circuits intégrés (IC) permet maintenant la réalisation de capteurs portatifs pour la mesure de signaux biologiques. Toutefois, ces circuits sont de très faibles amplitudes et sont fortement bruités. Le bruit observé est composé d’une composante DC élevé et du bruit issu des lignes de courants a 60Hz (ou 50 Hz dans des pays comme l’Inde). Les signaux d’électroencéphalogramme (EEG), d’électrocardiogramme (ECG), électro-occulographe (EOG) sont tous des signaux de très faibles fréquences et de faible amplitude [1] [7] [8]. Le design de circuit pour de cet ordre de grandeur de fréquences nécessite habituellement de très grandes résistances et capacités ce qui occupe une grande surface sur des circuits intégrés et les rend difficiles à fabriquer. Par ailleurs, des circuits de très faible amplitude sont beaucoup plus susceptibles à des sources extérieures de bruit provenant de l’alimentation, de l’électrode, du mouvement du patient. Il faut aussi considérer la quantité d’énergie dissipée par le circuit afin de la minimiser. Ceci permet de réduire les blessures aux tissus environnants surtout dans le cas de capteur implantable. La faible consommation d’énergie permet d’utiliser de plus petite batterie et prolonge la durée de vie de celle-ci. L’enjeu le plus important dans l’acquisition de ces signaux est le bruit de 60 Hz qui est issu de l’interférence des lignes de courant. Une fois l’acquisition fait les signaux passe par un filtre passe-bas ou passe-bande afin de supprimer le bruit accumulé lors de l'acquisition. Toutefois, l’implémentation de ces filtres traditionnelle utilise des résistances et capacité de très grande valeur est sont susceptibles aux erreurs d’incertitude sur les résistances utiliser ce qui peut affecter énormément la précision des fréquences de coupure. Une méthode pour pallier ce problème est d’utiliser un amplificateur opérationnel à transconductance (OTA) comme unité de construction. Les OTA ont une très faible transconductance ce qui permet d'utilisation de faibles capacités rendant le filtre implantable sur circuit intégré. Cet article présente une approche pour l’acquisition de signaux biologiques à travers un OTA basé sur la technique de « current cancellation » [2] en utilisant la technologie CMOS 180nm. La transconductance de l’OTA proposé varie en fonction des dimensions des transistors est du courant Ibias fournie. Afin de rejeter des fréquences spécifiques (0.4Hz et 60Hz) le circuit utilise un filtre passe-bande ou passe-bas construit à partir de cette OTA. Le papier suivant est organisé comme ceci : la section II présente les spécifications de l’OTA dans la technologie 180nm. La section III présente les caractéristiques des filtres passe-bande et passe-bas. La section IV présente les performances des filtres simulés sur Cadence. La section V conclut le papier. II. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL À TRANSCONDUCTANCES Fig.1 - Symbol électrique Cadences de l’amplificateur opérationnel à transconductance (OTA). Un amplificateur opérationnel à transconductances (OTA) de la Fig. 1[3] est un amplificateur à une entrée différentiel et une sortie. L’OTA fournit un courant de sortie en fonction de la différence de potentiel à l’entrer. Un courant Ibias est donné à l’OTA afin de contrôler ça transconductances (gm). Iout = (V1 – V2)gm (1) Où V1 et V2 correspond aux tensions d’entrer de l’OTA, et Iout correspond a sont courant de sortie. Les amplificateurs opérationnels a transconductance sont similaire a des amplificateurs opérationnels (Opamp) dans le sens qu’il amplifie l’entrer différentiel. Cependant, ils fournissent un courant de sortie et ne nécessitent pas habituellement une boucle de rétroaction [4]. L'OTA d’intérêt vas être utilisé dans l’acquisition de signaux biologiques comme circuit d’entrer afin de filtrer les fréquences d’intérêt et doit donc avoir une faible consommation d’énergie et une faible transconductance. Pour obtenir de telles spéciations l’OTA construit est basé sur les techniques de « current cancelation » visible dans la Fig. 2. partiellement due aux faibles courants qui circule dans chacun de ces transistors. La transconductance totale de l’OTA de la Fig. 2. est donné par la formule suivante : (2) Où N est le ratio de la transconductance des MOSFET MN et M1 soit : (3) Ainsi, pour la transconductance gm soit très faible il faut que N tend vers un. L’OTA utilisant la technique de « current cancelation » a été introduit dans la technologie CMOS par Josée Silva-Martinez et Jorge Salcedo-Suner [5], puis évalué en 0.35µm [6] et ensuite en 22nm [3]. Ce papier évalue les performances de cette OTA dans la technologie 0.180 µm pour des applications de filtrage divers. III. DESIGN DU FILTRE PASSE-BANDE ET PASSE-BAS Un filtre passe-bande est un filtre analogue continu qui ne laissent passer qu’une bande ou intervalle de fréquences comprît entre la fréquence coupure basse et la fréquence de coupure haute du filtre. La fréquence de coupure est définie comme une chute de 3dB sur le diagramme de Bode (gain en fonction de la fréquence). Une application typique du filtre est lorsqu’un bruit s’ajoute aux signaux biologiques d’intérêt, soit à travers le placement des électrodes ou le bruit de 60 Hz issus des lignes de courants. Ces bruits peuvent être amplitude significative et donc empêcher l’acquisition des signaux désirer d’où l’intérêt d’employer de tels filtres pour éliminer ces fréquences parasites du signal. Fig. 2. – Configuration CMOS de l’amplificateur opérationnel a transconductance employant la technique de « current cancellation » [3] Dans cette technique, le courant de drain des MOSFET M1 et MN s’annule partiellement entre eux. Tous les MOSFET de l’OTA opèrent dans la région subthreshold ce qui minimise leur transconductance [2]. En effet, dans cette configuration, un faible courant fuit du drain vers la source même si VGS est inférieur à Vth. L’OTA de la Fig. 2. avec tous ces MOSFET qui opère dans la région de subtreshold atteint une très faible transconductance et créer donc faible consommation d’énergie La configuration OTA-C (connu sous le nom de gm-C) est utilisée souvent pour le design de filtre pour des signaux de basses fréquences. En effet, il permet l’utilisation de très faibles capacités grâce à la faible transconductance gm des OTA utilisés. En conservant la transconductance de l’OTA dans l’ordre des nA/V on peut atteindre de très faibles niveaux de consommation d’énergie et donc avoir une plus longue durée de vie du dispositif ce qui le rend plus facilement portable ou implantable dans le corps humain. Le filtre gm-C de la Fig. 3 (passe-bande ou passe-bas) utilisant l’OTA de la Fig. 2 est composé d’un intégrateur différentiel (les 3 OTA du haut) et les 2 restants sont utiliser comme résistance terminale. Fig. 3. – Configuration OTA-C des amplificateurs opérationnels à transconductances utilisées pour réaliser les filtres passebande et passe-bas [3] La fonction de transfert de l’amplificateur opérationnel à transconductance est donnée par l’équation (4) [3]. Le filtre résultant dépend donc du choix des 4 capacités (C1, C3, C2, CL2) et de la transconductance (gm) des OTA utiliser dans son design. Ainsi, l’allure finale du filtre dépend aussi du dimensionnement des MOSFET (MN et M1) utilisé dans la conception de l’OTA. Après analyse de la fonction de transfert on réalise que pour une valeur de transconductance fixe on peut simplifier l’équation en rendant les capacités C1 = C3 et C2 = CL2. Donc, pour faire varier la position des pôles et zéro de la fonction de transfert il faut jouer sur les valeurs des 2 capacités restantes soit C1 et C2. Les entrer terminale on de très grandes résistances et toutes les composantes a l’exception de la capacité C2 sont mise à la masse. En plus, la conception du filtre est faite sans résistance ce qui rend sont implémentation immuniser aux erreurs d’incertitude des résistances. Le tableau I, illustre les ratios de transistor utilisé dans ce papier pour réaliser 2 types de filtres distincts qui coupe tous deux le bruit de 60 Hz. TABLEAU I RATIO DES TRANSISTORS MOSFET UTILISÉ DANS LA RÉALISATION DES FILTRES PASSE-BANDE ET PASSE-BAS Type de filtre MN (W/L) M1 (W/L) M2 (W/L) Passe-bande 500n/20u 400n/20u 1u/20u Passe-bas 7.74u/6.5u 7.4u/6.5u 32.32u/6.5u IV. RÉSULTAS DES SIMULATIONS Les performances de l’OTA et du filtre préliminaire (gm-C) ont été évaluées en utilisant Cadence. Dans le cadre des simulations, la valeur de VSS et VDD est 0V et 1.8V respectivement. Pour simuler des acquisitions biologiques les tests ont été faits avec une valeur de Vi trés faible : 3±2 mV. Selon le type de filtre réalisé, les valeurs des dimensions des transistors étaient les mêmes que celle du tableau I. Le courant Ibias varie selon le type de filtre soit 2.3 µA pour le filtre passe-bas et 10 µA pour le filtre passebande. La transconductance résultante des OTA calculés selon la formule (3) est de 150 nA/V pour le filtre passe-bas et de 132 nA/V pour le filtre passe-bande. TABLEAU II VALEURS DES CAPACITÉS UTILISER POUR RÉALISER LES FILTRES PASSE-BANDE ET PASSE-BAS Capacité Filtre passe-bande (0.4Hz – 60 Hz) Filtre passe-bas (60Hz) C1=C3 3 nF 600 pF C2 = CL2 200 nF 500 fF Les capacités nécessaires à la réalisation du filtre coupebande (0.4 Hz a 60 Hz) sont illustrées dans le tableau II. Le diagramme de gain du filtre est visibles dans la Fig. 4.Une atténuation d’environs 20dB/décade est atteinte de part et d’autre des fréquences de coupure. La gamme de fréquences acceptée par le filtre est atténuée de -18 dB et la consommation d’énergie estimée du circuit est de 56.8 µW. Dans le cas de ce filtre, tant que C2 > C1, faire varier la valeur de la capacité C1 et C2 déplace les fréquences de coupure haute et basse respectivement. transconductance variable et peut donc atteindre de très faible valeur de consommation d’énergie. La conception de deux filtres passe-bande et passe-bas, capable d’éliminer spécifiquement le bruit de 60Hz, a été réalisée à partir du filtre gm-C en modifiant les valeurs des éléments actifs qui le composent (capacité). La réponse des filtres pour les fréquences d’intérêt a un gain élevé par rapport aux applications antérieures de ce design (env. -20dB) [3]. VI. RÉFÉRENCES [1] Haixi Li, Jinyong Zhang, and Lei Wang. A fully integrated continuoustime 50-hz notch filter with center frequency tunability. In Engineering in Medicine and Biology Society, EMBC, 2011 Annual International Conference of the IEEE, pages 3558–3562. IEEE, 2011. Fig. 4 – Diagramme Gain du filtre passe-bande réaliser avec l’OTA-C. Pour le filtre passe-bas (60 Hz), les capacités utilisent sont aussi illustré dans le tableau II. Les diagrammes de gain de ce filtre est visible à la Fig. 5. L’atténuation atteinte après 60 Hz est de -40dB/décade dans le cadre de ce filtre et les fréquences acceptés ont un gain de -28dB. La consommation d’énergie approximative du filtre est de 20.7µW et pour faire varier la fréquence de coupure il faut modifier la valeur de la capacité C2. [2] Haixi Li, Jinyong Zhang, and Lei Wang. A 120pw 50hz notch filter for low-frequency physiological acquisition. In Bioelectronics and Bioinformatics (ISBB), 2011 International Symposium on, pages 49–52. IEEE, 2011. [3] Rishika Sinha, Sourabh Khot, Mohd. Samar Ansar. A 22nm ±0.95V CMOS OTA–C front-end with 50/60 Hz Notch for Biomedical Signal Acquisition. In Power and Advanced Control Engineering (ICPACE), 2015 International Conference on , page 295 – 299,IEEE , 2015. [4] Chaodong Ling, Pizhou Ye, Rong Liu, and Jiaxian Wang. A low-pass power notch filter based on an otac structure for electroencephalogram.In Intelligent Signal Processing and Communication Systems, 2007. ISPACS 2007. International Symposium on, pages 451–453. IEEE, 2007. [5] Josée Silva-Martinez and Jorge Salcedo-Su˜ner. 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