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22 septembre 2016
Cancer colorectal : l'importance d'un dépistage précoce
Le risque de développer un cancer colorectal est principalement lié à l'âge et à l'existence d'antécédents de
certaines maladies intestinales chroniques. - iStock – AlexRaths
Alors qu'il se guérit bien lors d'un diagnostic précoce, le cancer colorectal serait dépisté
encore trop tardivement, selon des médecins membres de l'Association française de
chirurgie, qui plaident pour application plus large du dispositif de prévention.
C'est un cancer dont le taux de survie est pratiquement assuré si le diagnostic est réalisé à
temps, mais dont le pronostic baisse considérablement s'il est détecté trop tardivement. Le
cancer colorectal, ou cancer du côlon-rectum, est le 2e cancer chez la femme et 3e cancer
chez l’homme en termes d'incidence, rappelle l'Association française de chirurgie (AFC).
Cette dernière a publié une enquête sur sa prise en charge, dont la synthèse sera
présentée à l'occasion du 118e congrès français de chirurgie du 28 au 30 septembre
prochains. Menée entre 2000 et 2015 par les membres de l’AFC, il s’agissait d’une enquête
incluant 2.325 malades pris en charge en urgence dans 58 centres pour un cancer du
côlon localisé ou métastatique.
Celle-ci met l'accent sur l’urgence de la mise en place d'un dispositif de prévention plus
important. Car en fonction d'un dépistage précoce ou non, le taux de survie est
extrêmement différent. Près de 95% des cancers colorectaux sont diagnostiqués après 50
ans. S’il est détecté tôt, le cancer colorectal se guérit environ dans 9 cas sur 10.
Des risques à court terme comme à long terme
Mais que se passe-t-il lorsque ce n'est pas le cas? S’il est détecté tardivement, le taux de
survie à 5 ans s’effondre à moins de 50%. Les premières conclusions de l'enquête sur ces
malades pris en charge en urgence montrent que leur cancer du côlon a été découvert en
raison d'une occlusion dans 91% des cas. Celle-ci est en effet causée par une tumeur
colique localement avancée "donc non diagnostiquée à temps".
La durée moyenne de leur hospitalisation a été d’environ deux semaines, une période deux
fois supérieure à une chirurgie programmée. Une prise en charge tardive qui entraîne qui
plus est un risque plus important de mortalité post-opératoire: de 10% pour les patients