Le 1er mai 2016 L’honorable Glen R. Murray Ministre de l'environnement et de l'action en matière de changement climatique 11ième étage, Bloc Ferguson 77 rue Wellesley ouest Toronto (Ontario) M7A 2T5 Adresse courriel : [email protected] et [email protected] Sujet: Dossier EA 10261 Cher ministre, J’ai reçu l’Examen du ministère de l’évaluation environnementale du Centre de récupération des ressources de la région de la capitale (CRRRC). À ma grande surprise, il semblerait que certains des enjeux soulevés par les résidents de la communauté n’ont pas été pris en considération. J’aimerais soulever, de manière plus spécifique, les enjeux reliés à l’impact potentiel que pourrait avoir le dépotoir proposé de Taggart Miller Environmental Services (TMES) sur l’eau de surface locale ainsi que sur les puits de surface. Notons que ce ne sont pas tous les résidents de la communauté qui s’approvisionnent à partir du réseau d’alimentation municipal (distribution variable). Pour ceux qui n’y sont pas reliés, la contamination de l’eau de surface représente un enjeu majeur. Non seulement il pourrait y avoir des répercussions sur la valeur de la propriété advenant la contamination de l’eau, mais ceci représente un risque élevé pour la santé des individus. De plus, à proximité du site, on retrouve de grandes fermes commerciales qui auraient aussi à faire face à de sérieuses répercussions. Le site se retrouve sur un terrain plat où la nappe phréatique élevée s’écoule dans le système de la crique Simpson, ensuite dans celui de Bearbrook qui, lui, se déverse dans le bassin hydrographique de la rivière South Nation. Les examinateurs indiquent que l’évaluation environnementale ne contient pas une modélisation adéquate d’effets en aval pouvant capturer de nombreux manquements de lixiviats et un confinement des eaux du site déjà sujet à des inondations. Les charges en phosphore sont particulièrement inquiétantes lorsqu’elles sont en aval d’un dépotoir et sont déjà un problème courant à l’intérieur du bassin versant. D’autre part, Golder Associates, la firme d’ingénierie retenue par TMES, affirme qu’ils vont s’assurer que l’eau de surface demeure comparable au niveau actuel. D’après moi, nous faisons face à des explications scientifiques contradictoires entre spécialistes. Sur la base des éléments évoqués, je vous demande donc, en tant que ministre responsable du projet, de rejeter le projet CRRRC proposé (Dossier EA 10261), ou à tout le moins, de référer cette proposition à une audience publique devant le Tribunal de l’environnement. Bien à vous, c.c. Andrew Evers, Agent spécial de projet, Direction des évaluations environnementales