Gratuite Système d'alarme Croix-Rouge VENDREDI 1er JUIN 2007 NO 22 FR. 1.50 92e ANNÉE La sécurité à domicile Les personnes âgées, malades et handicapées sont en sécurité 24 heures sur 24 Renseignements: Croix-Rouge fribourgeoise Tél. 026 347 39 40 [email protected] CHAQUE VENDREDI, IL PREND DE VOS NOUVELLES... J.A. 1618 Châtel-Saint-Denis Croix-Rouge fribourgeoise CENTRE BOUDDHISTE TIBÉTAIN MONT-PÈLERIN ÉDITO Au commencement était le Verbe Le bouddhisme: une question de motivation Le Centre bouddhiste tibétain du Mont-Pèlerin a trente ans cette année. Fondé en 1977, il est le seul centre en Occident, depuis l’invasion chinoise au Tibet, à dispenser le cycle d’études complètes de la tradition tibétaine. Rencontre avec Sylvie Zimmermann, étudiante au centre depuis dix ans. Sylvie Zimmermann parle et lit le tibétain. Elle étudie depuis dix ans au Centre des Hautes études tibétaines du Mont-Pèlerin (lire encadré), et y réside. Elle apprend la philosophie, l’enseignement de Bouddha, puis à développer son esprit. Son cursus aurait pu durer moins longtemps, mais les quelques retours à la vie quotidienne et à l’archéologie, sa première formation, lui prennent aussi du temps. A la question de sa conversion, Sylvie Zimmermann répond que «suivre les enseignements de Bouddha est plus une question de motivation que de cérémonie. A soi de les suivre ou pas dans sa vie». Depuis 30 ans, le centre s’est agrandi et accueille de plus en plus d’Occidentaux intéressés par le bouddhisme. Un effet de mode? Sylvie Zimmermann: Le bouddhisme est en effet à la mode, car dans cette société, de plus en plus individualiste, son ouverture, sa compassion et son amour de l’autre séduit. Il enseigne aussi des méthodes pour transformer sa situation personnelle, pour développer des états plus positifs et se sentir mieux. Ces méthodes sont applicables à tous les niveaux et portent assez rapidement leurs fruits, je trouve. Et son côté logique – le fait que la compréhension s’opère par le raisonnement – correspond bien à notre culture occidentale. Trouvez-vous que les Occidentaux ont bien compris la voie du bouddhisme? Ou sont-ils trop impatients et paresseux pour suivre son enseignement? Les plus impatients, qui considèrent le bouddhisme comme un reliquat du mouvement hippie, ne restent pas longtemps! Je trouve qu’en majorité, les gens recherchent sincèrement des SOMMAIRE Les moines en pleine récitation de prières, au rythme dicté par le maître Gonsar Rinpoché (avec le chapeau) enseignements utiles, qu’ils pourront appliquer à leur vie quotidienne. Comme? Dans la philosophie bouddhiste, toutes les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne ont pour origine l’ignorance. Il faut donc éliminer l’ignorance, et connaître son esprit. Aux règles de conduite éthique – comme la générosité, la patience ou la tolérance – s’ajoutent les pratiques de méditation. La méditation vise à transformer l’homme en éclairant et pacifiant son esprit, en éliminant peu à peu ses tendances négatives. Ce qui conduit à un équilibre et un bonheur subtil, qui atténuent naturellement la convoitise, la haine et l’égoïsme, et développe la sagesse lucide et la compassion. Bouddha a dit, «soyez à vous-même votre propre maître». Pourtant, les maîtres – comme Gonsar Rinpoché, celui du centre – sont essentiels et font partie de la tradition. N’y a-t-il pas contradiction? Non. Les maîtres sont importants car ils sont les représentants directs de Bouddha, et nous transmettent ses enseignements. Comme d’ailleurs celui de ne pas croire aux traditions parce qu’elles ont été transmises depuis l’Antiquité, ni de croire sur la simple autorité des maîtres. Bouddha a dit que nous pouvons mettre en pratique un écrit ou une doctrine que lorsque la juste compréhension que nous en avons et que notre expérience intime les confirment. Il faut suivre un maître CONSEIL NATIONAL Antoinette Romanens, candidate socialiste 3 qu’une fois certains de le pouvoir, après douze ans d’analyse de son enseignement s’il le faut! Justement, les centres d’enseignement foisonnent. Comment distinguer un maître véritable d’un faux? En analysant ce qui est dit, et en observant s’il agit lui-même en concordance avec ce qu’il dit. Le maître véritable a plus de qualités que nous, et existe pour nous être utile. Comme les religions d’ailleurs. Les vraies religions ont pour principe d’apporter le bonheur aux êtres. Elles sont au service PR des êtres, et non le contraire. Quel est, selon vous, le plus beau message de Bouddha? Ils sont tous beaux! Mais je dirais ce verset, qui résume bien le bouddhisme: «Ne commettez aucune action négative – comprenez ce qui fait du mal aux autres et à soi-même; cultivez les actions positives à la perfection – celles qui font du bien aux autres et à soi-même; développez votre esprit. Ceci est l’enseignement de Bouddha.» Propos recueillis par Priska Rauber Un jour dans la vie de Bouddha Assis en tailleur dans leur habit traditionnel, une vingtaine de moines – tant tibétains, indiens qu’européens – récitent les prières en tibétain, au rythme dicté par le maître Gonsar Rinpoché, que l’on reconnaît à sa position surélevée. Le jaune et le bordeaux dominent, dans cette salle où ont également pris place une soixantaine d’étudiants, venus suivre le séminaire d’un mois consacré au chemin vers l’éveil parcouru par Bouddha. Car répondre aux souhaits des Européens, désireux d’en connaître davantage sur le bouddhisme, est l’une des trois raisons qui a motivé l’ouverture de ce centre, en 1977, au MontPèlerin. Après l’invasion chinoise du Tibet, et la dispersion des moines survivants dans les années 1960, c’était également l’occasion de perpétuer – de manière vivante – la branche tibétaine CINÉMA 4 AVIS MORTUAIRES-SERVICE 6 du bouddhisme, et ses enseignements particuliers (la Suisse fut l’un des pays qui accepta le plus de réfugiés tibétains). Troisième raison enfin, maintenir l’identité spirituelle et culturelle de la communauté tibétaine en exil. Même si chaque jour est un autre jour, certaines choses sont immuables, comme les rendez-vous quotidiens des quelque quarante moines – dont cinq nonnes – et des étudiants: la prière de 7 h, les petites classes du matin, le cours donné en anglais par le maître Gonsar Rinpoché à 14 h, suivi d’une heure de débat, «pour affiner les capacités de son esprit et développer son raisonnement logique». Cette heure de débat, est par ailleurs une branche spéPR cifique du bouddhisme tibétain. ☛ SERVICE: Plus d’infos sur le Centre et les cours sur www.rabten.ch ATTALENS Les sourds et les entendants se rencontrent 5 «Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.» Ce commencement: il y a 6000 ans. Il a fallu six jours. Dieu a tout fait. Adam et Eve batifolaient joyeusement, alors que des dinosaures, les gentils, passaient devant l’entrée du jardin d’Eden. Le Grand Canyon naissait, lorsqu’un barrage naturel a cédé, au passage de l’arche de Noé. Heureusement, tous les animaux ont survécu. Et les fossiles, ils ont été déposés là par Dieu, parce qu’Il trouvait ça joli. Ceci n’est pas une élucubration de journaliste enivrée, ni le résumé d’un film de série Z. C’est ce que, depuis lundi, les visiteurs du Musée du créationnisme – dans le Kentucky – peuvent voir. Pire, c’est ce que les étudiants en biologie du Kansas apprennent en classe. Eh ouais… Le «créationnisme» ça s’appelle. Il se peut même que ces jeunes gens entrent un jour à l’université sans jamais avoir entendu parler de l’évolution, puisque le comité d'Etat du Kansas sur l'éducation a radié des examens scolaires toute référence à Darwin. Il se peut encore, comme l’écrivait Libération, «qu’ils croient légitimement que Dieu a créé l'homme blanc à son image et que les Noirs sont noirs parce qu'ils sont maudits…» Ça promet, ce grand pas en arrière, ce déni de la théorie de l’évolution. Pour les créationnistes, puisque l'évolution ne peut être prouvée en laboratoire, elle ne devrait pas être enseignée. «Ce n’est qu’une théorie», arguent-ils. Comme si la théorie était une pensée vide et sans aucun fondement. Comme si un scientifique, se levant un beau matin sans avoir rien de spécial à faire, décrétait que la lune est sans doute faite en fromage de Gruyère et avançait aussitôt la théorie dite du Gruyère. Ils disent aussi que croire en l’évolution, c’est faire preuve d’une foi aveugle et de dogmatisme congénital… Franchement, c’est pas eux les congénitaux? Priska Rauber enis tel-St-D â h C t Bulle e e la forc ation ! e d z Donne communic à votre s au ement n ig e s en Tous r 4 20 2 8 4 9 h ✆ 021 -sud.c rie-du prime im @ info CHÂTEL-ST-DENIS Le Giron des musiques en images NF 100 8