TRANSMISSION DE LA VIE • CHAPITRE I ANATOMIE DES APPAREILS REPRODUCTEURS. • CHAPITRE II GAMETOGENESE OU FORMATION DES GAMETES • CHAPITRE III REGULATION DE LA FONCTION REPRODUCTRICE • CHAPITRE IV STERILITE ET MAÎTRISE DE LA PROCREATION • CHAPITRE V FECONDATION ET GESTATION I 1 Anatomie de l’appareil reproducteur féminin. Les organes génitaux internes : – Les gonades = ovaires – Les voies génitales : • Les trompes de Fallope • L’utérus • Le vagin Les organes génitaux externes regroupés au niveau de la vulve I 1 Anatomie de l’appareil reproducteur féminin. Les organes génitaux internes GONADES : • 2 ovaires VOIES GÉNITALES : 1: trompes de Fallope ou utérines 2 : utérus 3 : vagin I 1 Anatomie de l’appareil reproducteur féminin. Les organes génitaux externes : Regroupés au niveau de la vulve. Constitués 1 : mont du pubis ou mont de Vénus 2 : grandes lèvres 3 : petites lèvres 4 : clitoris 5 : orifice urinaire 6 : orifice vaginal Synthèse : CHAPITRE I ANATOMIE DES APPAREILS REPRODUCTEURS. I 1 Anatomie de l’appareil reproducteur féminin. Les organes génitaux internes : – Les gonades = ovaires - 2 fonctions : • Exocrines : production de gamètes ou ovocytes • Endocrine : production d’hormones – Les voies génitales : • Les trompes de Fallope : organe de la fécondation • L’utérus : organe de la grossesse, constitué d’1 muqueuse l’endomètre et d’une paroi musculaire : le myomètre. • Le vagin : organe de l’accouplement. Les organes génitaux externes regroupés au niveau de la vulve et constitués : _ Mont du pubis, les grandes lèvres, les petites lèvres, le clitoris, orifice urinaire et orifice vaginal. I 2 Anatomie de l’appareil reproducteur masculin. ORGANES GENITAUX INTERNES – GONADES ou testicules – VOIES GENITALES : • • • • 1 : les épididymes 2 : les canaux déférents 3 : les canaux éjaculateurs 4 : l’urètre – LES GLANDES ANNEXES : • 1 : les vésicules séminales • 2 : la prostate • 3 : glandes bulbo-urétrales ou glandes de Cowper ORGANE GENITAL EXTERNE – Le pénis ou verge I 2 Anatomie de l’appareil reproducteur masculin. ORGANE GENITAL EXTERNE : Le pénis ou verge 2 tissus érectiles • Corps spongieux • Corps caverneux Synthèse : I 2 Anatomie de l’appareil reproducteur masculin. ORGANES GENITAUX INTERNES – GONADES ou testicules : 2 fonctions : • production de spermatozoïdes = fonction exocrine • Sécrétion d’hormones sexuelles = fonction endocrine – VOIES GENITALES : • • • • 1 : les épididymes : maturation des spermatozoïdes 2 : les canaux déférents : conduit les spermatozoïdes 3 : les canaux éjaculateurs : conduit le sperme 4 : l’urètre : partie commune à l’appareil urinaire et génital. – LES GLANDES ANNEXES : contribuent à la formation du sperme. Le sperme = spermatozoïdes + liquide produit par les glandes annexes. • 1 : les vésicules séminales : sécrète le liquide séminal . • 2 : la prostate : sécrète le liquide prostatique • 3 : glandes bulbo-urétrales ou glandes de Cowper ORGANE GENITAL EXTERNE – Le pénis ou verge : organe de l’accouplement CHAPITRE II GAMETOGENESE OU FORMATION DES GAMETES • La méiose permet la formation des gamètes. La méiose • est un processus de division cellulaire qui permet de réduire de moitié la quantité de chromosomes. Tétrade Crossing-over Les étapes de la méiose • 1ère division de méiose ou division réductionnelle 2 cellules filles à 23 Chr • 2ème division de méiose ou division équationnelle 4 cellules filles à 23 Chr = 4 gamètes Le brassage génétique dû à la méiose Brassage inter chromosomique SYNTHÈSE : CHAPITRE II GAMETOGENESE OU FORMATION DES GAMETES II 1 La méiose Définition : ensemble de 2 divisions, division réductionnelle + division équationnelle, à l’issue desquelles une cellule diploïde donne 4 cellules haploïdes ou gamètes; Localisation : les gonades Étapes et caractéristiques : – Division réductionnelle : aboutit à la formation de 2 cellules filles haploïdes à 23 Chr. • Prophase I : le crossing-over permet un brassage intra-chromosomique. • Métaphase I • Anaphase I : – la non séparation des 2 chromatides (pas de clivage du centromère) d’un chromosome entraîne une réduction de moitié du nombre de chromosomes. – la disjonction aléatoire des chromosomes homologues assure un brassage interchromosomique. • Télophase I – Division équationnelle : aboutit à la formation de 4 gamètes à 23 Chr • Prophase II - Métaphase II - Anaphase II - Télophase II II 2 Les anomalies de la méiose. Sont à l’origine des aberrations Accidents affectant le nombre de chromosomes suite : à des non-disjonctions chromosomiques au cours des méioses de formation des gamètes. à des non-disjonctions des chromatides ou pertes de chromosomes durant les mitoses de formation de l’œuf. • Trisomie = 47 chrx • Monosomie = 45 chrx Accidents affectant la structure des chromosomes suite à des cassures survenant au cours des méioses permettant la formation des gamètes. • Les délétions • Les translocations • Les inversions 15 Aberrations chromosomiques concernant le nombre de chromosome • Polyploïdies : triploïdies (3n = 69) tétraploïdies (4n = 92) responsables d’avortements spontanés : embryons non viables. • Aneuploïdies : anomalies portant sur un seul chromosome. trisomies : caryotype présente 1 chrx surnuméraire soit 47 chrx Monosomie : caryotype présente 1 chrx de moins soit 45 chrx Aberrations chromosomiques les plus fréquentes Syndrome de Down ou trisomie 21 • Caryotype standard d’un enfant présentant une trisomie 21 libre et homogène (95% des trisomies 21) : Caryotype standard d’un syndrome de Klinefelter (environ 1 homme sur 1000) : formule chromosomique = 47,XXY I 1.3.2 Les anomalies de structure des chromosomes sont dus à des cassures des chrx au cours de la formation des gamètes • Délétions Perte de matériel génétique • Translocations • Inversions Pas de perte de matériel génétique II 2 Les anomalies de la méiose. • Aberrations chromosomiques affectant le nombre de chromosomes sont dues : – à une non disjonction des chromosomes au cours de la division réductionnelle – À une non disjonction des chromatides au cours de la division équationnelle Division réductionnelle Division équationnelle • Aberrations chromosomiques affectant la structure des chromosomes sont dues à des cassures de chromosomes. Synthèse : II 2 Les anomalies de la méiose. Les anomalies de la méiose sont responsables des aberrations chromosomiques : • Aberrations chromosomiques affectant le nombre de chromosomes sont dues : – à une non disjonction des chromosomes au cours de la division réductionnelle; – à une non disjonction des chromatides au cours de la division équationnelle. • Aberrations chromosomiques de structure des chromosomes sont dues à des cassures de chromosomes durant la méiose II 3 La spermatogenèse ou formation des spermatozoïdes Localisation : tubes séminifères des testicules Coupe sagittale du testicule et de l’épididyme Aspect de l’intérieur d’un testicule Coupes transversales de tubes séminifères Tissu interstitiel formé de cellules interstitielles ou cellules de Leydig Tube séminifère qui contient à sa périphérie des cellules germinales diploïdes = spermatogonies MO x 130 MEB x 700 La spermatogenèse est l’ensemble des étapes qui transforment une spermatogonie en un spermatozoïde Coupes schématiques de tubes séminifères • Les cellules de Sertoli ont un rôle nourricier mais aussi de soutien et hormonal. spermiogenèse • Spermatide → spermatozoïde Structure des spermatozoïdes STRUCTURE FONCTION Est un système de propulsion qui assure la motilité du spermatozoïde dans les voies génitales féminines et la rencontre avec l’ovocyte Fournissent l’énergie nécessaire aux mouvements du flagelle, assurant le déplacement du spermatozoïde. Est l’outil essentiel à la fusion des membranes des 2 gamètes lors de la fécondation. Fournit la moitié du patrimoine génétique d’un éventuel futur embryon. Synthèse : II 3 la spermatogenèse • Définition: formation des spermatozoïdes. • Localisation : tubes séminifères des testicules. • Différentes étapes : croissance Division réductionnelle Division équationnelle Différenciation 1 Spermatogonie (2n) → 1 spermatocyte I (2n) → 2 spermatocytes II (n) → 4 spermatides (n) →4 spermatozoïdes MÉIOSE SPERMIOGENÈSE • Durée : 2 mois, de la puberté à la fin de la vie. • Structure du spermatozoïde : – tête (noyau +acrosome) + pièce intermédiaire (mitochondries) + flagelle II 4 L’ovogenèse Coupe sagittale d’un ovaire • Les étapes de la maturation d’un follicule. Evolution des follicules de la puberté à la ménopause • N L’ovulation : de l’ovocyte I (prophase I) à l’ovocyte II (métaphase II) ovulation Cœlioscopie MEB : follicule cavitaire Schéma récapitulatif Synthèse : II 4 L’ovogenèse Définition : formation des ovules. Localisation : ovaires Différentes étapes : • Avant la naissance : ovogonies →follicules primordiaux qui contient un ovocyte I (prophase I) • De la naissance à la puberté : ovaires inactifs • De la puberté à la ménopause : – Phase de croissance : follicule primordial (ovocyte I)→ follicule primaire (ovocyte I)→ follicule secondaire (ovocyte I)→ follicule tertiaire ou cavitaire (ovocyte I) – Chaque cycle : 1 follicule cavitaire→ follicule mûr ou follicule de De Graaf : à l’ovulation, l’ovocyte I reprend la méiose et un ovocyte II (métaphase II) est expulsé de l’ovaire avec un globule polaire (qui dégénère). – Si fécondation : l’ovocyte II termine la méiose et l’on obtient 1 ovotide ou ovule + un 2ème globule polaire qui dégénère. • A la ménopause le stock de follicules primordiaux est épuisé. CHAPITRE III : REGULATION DE LA FONCTION REPRODUCTRICE III 1 Régulation de la fonction reproductrice chez l’homme. EXPERIENCES ET OBSERVATIONS DEDUCTIONS L’ablation des testicules ou castration entraîne toujours chez l’animal comme chez l’homme : o La stérilité o Régression des glandes annexes de l’appareil génital et diminution de l’instinct sexuel ; Les conséquences de la castration chez le jeune sont plus nettes: le pénis ne se développe pas, la pilosité pubienne n’apparait pas, la croissance des os longs se prolonge exagérément, les tissus adipeux se développent et la voix reste infantile. Les testicules : sont responsables des caractères sexuels primaires : formation des spermatozoïdes (spermato genèse dans les tubes séminifères). sont responsables des caractères sexuels secondaires. Les caractères sexuels • Caractères sexuels primaires • Caractères sexuels secondaires Chez l’animal : III 1 Régulation de la fonction reproductrice chez l’homme. EXPERIENCES La greffe de testicule chez l’animal castré empêche l’apparition des symptômes décrits dans l’expérience précédente. La greffe permet de rétablir les connexions sanguines entre le testicule greffé et l’organisme mais ne rétablit pas les connexions nerveuses. Des injections d’extraits testiculaires chez un animal castré ont le même effet qu’une greffe. INTERPRETATION Les testicules produisent une substance qui agit par voie sanguine : hormone. III 1 Régulation de la fonction reproductrice chez l’homme. OBSERVATIONS et EXPERIENCES L’atrophie pathologique des cellules interstitielles (ou cellules de Leydig), leur destruction expérimentale par irradiation conduit toujours à des symptômes comparables à ceux de la castration. INTERPRETATION Au niveau testiculaire, ce sont les cellules de leydig qui contrôlent la fonction reproductrice. Les cellules de Leydig ont une fonction endocrine : elles sécrètent une hormone la testostérone. La testostérone : • Origine : cellules de Leydig (cellules endocrines). • Nature biochimique (ou chimique) : La hormone stéroïdienne, molécule de nature lipidique. • Rôles : Cellule de Leydig MET x 12000 L = gouttelettes lipidiques – La testostérone agit de façon positive sur les caractères sexuels primaires : spermatogenèse – La testostérone détermine l’apparition des caractères sexuels secondaires. Mode de sécrétion de la testostérone INTERPRETATION ANALYSE Le taux sanguin de testostérone varie de manière cyclique toutes les 4 heures de 1 à 9 ng.mL-1. La testostérone est sécrétée de façon intermittente sur un mode pulsatile. Chaque pulse correspond à une libération brève et intense de testostérone par les cellules de Leydig. Bilan • Les caractères sexuels primaires et secondaires sont contrôlés par une hormone stéroïdienne : la testostérone, produite par les cellules de Leydig (cellules endocrines) des testicules (tissu interstitiel). • La sécrétion de testostérone par les cellules de Leydig est pulsatile. • Conclusion : La fonction reproductrice est régulée par une hormone : la testostérone qui assure le premier niveau de ce contrôle . Synthèse : III 1 Régulation de la fonction reproductrice chez l’homme. 1er niveau de contrôle : contrôle hormonal par la testostérone. La testostérone : • Lieu de synthèse : cellules de Leydig (= cellules endocrines) du tissu interstitiel des testicules. • Mode de sécrétion : sécrétion pulsatile • Nature chimique : stéroïde, lipide complexe dérivé du cholestérol. • Organes ou cellules cibles et effets principaux. – Organes de l’appareil reproducteur →responsable des caractères sexuels primaires . Exemples : maturité des spermatozoïdes dans les épididymes; au niveau des cellules de Sertoli →stimule la spermatogenèse. – Organes responsables du phénotype masculin → responsable des caractères sexuels secondaires (musculature, pilosité, voix…) Mise en évidence du 2ème niveau de contrôle de la fonction reproductrice chez l’homme OBSERVATIONS DEDUCTION Un fonctionnement insuffisant de la glande hypophysaire peut entraîner, entre autres troubles, de graves perturbations au niveau de l’appareil génital : par exemple, une atrophie des testicules (traduisant un arrêt de leur fonctionnement) accompagnée d’une régression des caractères sexuels secondaires. L’hypophyse contrôle l’activité des testicules. L’hypophyse • Rôles : Parmi les hormones produites par Localisation anatomique l’antéhypophyse, deux sont des gonadostimulines : – la FSH (ou follicule stimulating hormone ou hormone folliculostimulante) – la LH (ou luteinizing hormone ou hormone lutéinisante). • Gonadostimulines : hormones hypophysaires stimulant le fonctionnement des gonades (ou gonadotrophines ou hormones gonadotropes). Mise en évidence des rôles de la LH et de la FSH EXPERIENCE INTERPRETATION On injecte des gonadostimulines à un animal impubère et on note les conséquences au niveau des trois types cellulaires suivants : • Analyse : La LH est active sur les cellules de Leydig Interprétation : la LH active la synthèse de testostérone. •Analyse : La FSH stimule l’activité des spermatogonies et celle des cellules de Sertoli. Interprétation : La FSH stimule la spermatogenèse. Bilan • Le fonctionnement des testicules est contrôlé par 2 hormones hypophysaires : FSH et LH qui sont des gonadostimulines. • Conclusion : : La fonction reproductrice est régulée par des hormones hypophysaires. L’hypophyse assure le deuxième niveau de ce contrôle. Synthèse - suite : 2ème niveau de contrôle : contrôle hormonal par l’hypophyse. L’hypophyse sécrète, de manière pulsatile, 2 hormones hypophysaires stimulant le fonctionnement des gonades = gonadostimulines : LH : hormone lutéinisante, qui agit sur les cellules de Leydig et stimule la production de testostérone. FSH : hormone folliculo- stimulante, qui agit sur les cellules de Sertoli et stimule la spermatogenèse. Mise en évidence du 3ème niveau de contrôle de la fonction reproductrice chez l’homme. OBSERVATIONS et EXPERIENCES La destruction de certains amas de neurones hypothalamiques entraîne un arrêt de la libération des gonadostimulines (LH et FSH) hypophysaires. Inversement la stimulation électrique de ces mêmes amas de neurones provoque une augmentation brutale de la libération de LH et de FSH. DEDUCTION Le fonctionnement hypophysaire est sous le contrôle de l’hypothalamus. Le complexe hypothalamohypophysaire Relation hypothalamus - hypophyse OBSERVATIONS et EXPERIENCES DEDUCTION L’hypophyse déconnectée de l’hypothalamus par insertion transversale d’une lame de téflon dans la tige hypophysaire provoque un arrêt de la libération de LH et de FSH. L’information entre l’hypothalamus et l’hypophyse se fait par la tige hypophysaire donc par voie sanguine. Mise en évidence d’une neurohormone hypothalamique. OBSERVATIONS et EXPERIENCES DEDUCTION Le prélèvement de sang dans le réseau vasculaire de la tige hypophysaire a permis d’isoler une substance, la GnRH, déclenchant la libération des gonadostimulines. La GnRH est une substance libérée par les neurones hypothalamiques qui agit par voie sanguine sur les cellules hypophysaires : la GnRH est une neurohormone. L’hypothalamus : 3ème niveau de contrôle de la fonction reproductrice • GnRH = gonadotropin releasing hormone ou gonadolibérine. L’hypothalamus est influencé par des stimuli :stress, lumière, odeurs, émotions… Neurotransmetteurs : • La noradrénaline stimule la sécrétion de GnRH, • la dopamine inhibe la sécrétion de GnRH. Dosages plasmatiques de GnRH, LH et testostérone • Analyse : Les sécrétions de GnRH, de LH et de testostérone se font de manière pulsatile et décalées les unes des autres. • Interprétation : le pulse de GnRH déclenche un pulse de LH par l’hypophyse, qui déclenche lui-même un pulse de testostérone par les cellules de Leydig. BILAN L’hypothalamus sécrète une neurohormone la GnRH qui contrôle la sécrétion de gonadostimulines (FSH et LH) par l’hypophyse. Conclusion : La fonction reproductrice est régulée par une neurohormone hypothalamique. L’hypothalamus assure le troisième niveau de ce contrôle. Synthèse - suite : 3ème niveau de contrôle : contrôle neurohormonal par l’hypothalamus. Les neurones de l’hypothalamus libèrent dans le sang, de façon pulsatile, une neurohormone la GnRH ou gonadolibèrine qui stimule les sécrétions hypophysaires de FSH et de LH EXPERIENCE INTERPRETATION L’ablation bilatérale des testicules conduit à une élévation des concentrations plasmatiques des gonadostimulines (FSH et LH) Les testicules contrôlent la sécrétion des gonadostimulines, il s’agit d’un rétrocontrôle négatif. • EXPERIENCE Des injections à fortes doses de testostérone produisent un arrêt des sécrétions pulsatiles de GnRH puis de FSH et de LH. • INTERPRETATION Les injections augmentent la testostéronémie ce qui a pour conséquences de bloquer les sécrétions de GnRH qui ne stimulent plus l’hypophyse et entraînent un arrêt de FSH et de LH. La testostérone exerce un rétrocontrôle négatif de l’hypothalamus et sur l’hypophyse. Schéma récapitulatif Bilan récapitulatif : ème niveau de contrôle 3 • 1er niveau de contrôle : la 2ème niveau de contrôle testostérone. • 2ème niveau de contrôle : les gonadostimulines hypophysaires – FSH et LH. • 3ème niveau de contrôle : la GnRH, neurohormone hypothalamique. • Rétrocontrôle : testostéronémie. 1er niveau de contrôle HORMONE ou NEUROHORMONE NATURE CHIMIQUE LIEU DE SYNTHESE ORGANES OU CELLULES CIBLES EFFETS PRINCIPAUX peptide hypothalamus antéhypophyse Stimule la production de FSH et de LH peptide antéhypophyse Cellules de Leydig (testicules) Stimule la production de testostérone peptide antéhypophyse Cellules de Sertoli (testicules) Stimule la spermatogenèse stéroïde Cellules de Leydig - cellules de Sertoli - organes exprimant le phénotype sexuel masculin : voies génitales et caractères sexuels secondaires - stimule la spermatogenèse - stimule la maturation des spermatozoïdes dans les épididymes et maintient les caractères sexuels secondaires. - complexe hypothalamohypophysaire - Inhibe les sécrétions de GnRH, de LH et de FSH : rétrocontrôle négatif III 2 Régulation de la fonction reproductrice chez la femme. • le fonctionnement de l’appareil génital est cyclique : cycle menstruel – Règles ou menstruations = 1er jour du cycle • Ce fonctionnement cyclique est mis en évidence au niveau : – des ovaires : cycle ovarien ; – de l’utérus : cycle utérin. – L’ensemble de ces mécanismes est synchronisé par un cycle hormonal. III 2 1 Cycle ovarien. • 3 phases : – La phase folliculaire. – L’ovulation. – La phase lutéinique ou lutéale. L’évolution des follicules ovariens au cours d’un cycle Synthèse : III 2 Régulation de la fonction reproductrice chez la femme. Le fonctionnement de l’appareil génital est cyclique : cycle menstruel – Règles ou menstruations = 1er jour du cycle – Durée moyenne d’un cycle : 28 jours III 2.1 Cycle ovarien. 3 phases : La phase folliculaire, du 1er au 14ème jour. Du follicule cavitaire au follicule de De Graaf L’ovulation, au 14ème jour. Ovocyte I ovocyte II + 1 globule polaire La phase lutéinique ou lutéale, du 14ème au 28ème jour. Le follicule rompu se transforme en corps jaune. III 2 2 Cycle utérin. • Phase menstruelle : • Phase proliférative : glandes en tubes. • Phase sécrétoire : « dentelle utérine ». Évolution de l’endomètre durant un cycle menstruel Synthèse – suite III 2 2 Cycle utérin. Caractérisé par des modifications de l’endomètre. Phase menstruelle : l’endomètre se détache et provoque les règles, durée 3 à 5 jours. Phase proliférative : jusqu’au 14ème jour. L’endomètre s’épaissit et est constitué de glandes en tubes et de nombreux vaisseaux sanguins. Phase sécrétoire : du 14ème au 28ème jour. L’endomètre atteint son développement maximal et constitue la« dentelle utérine » comportant des glandes contournées (qui sécrètent du glycogène) et des artères spiralées. III 2 3 Autres modifications cycliques : La glaire cervicale Le col de l’utérus : les cellules du col sécrètent la glaire cervicale. • En dehors de la période ovulatoire la glaire est épaisse, visqueuse empêchant le passage des spermatozoïdes ; • En période ovulatoire la glaire est fluide et perméable aux spermatozoïdes. III 2 3 Autres modifications cycliques. • La température corporelle : supérieure à 37°c après l’ovulation. • La muqueuse vaginale : épaississement et kératinisation de l’épithélium durant la phase folliculaire et inversement régression et desquamation de l’épithélium durant la phase lutéale. Synthèse – suite III 2 3 Autres modifications cycliques : La glaire cervicale produite par les cellules du col de l’utérus : – En période ovulatoire : fluide et perméable aux spermatozoïdes – En dehors de la période ovulatoire : épaisse et imperméable aux spermatozoïdes. Température corporelle inférieure à 37°c avant l’ovulation et supérieure à 37°c après l’ovulation. III 2 4 Cycle hormonal ovarien. • Interprétation : L’ovaire contrôle le cycle utérin par l’intermédiaire de substances agissant par voie sanguine. L’ovaire est une glande endocrine ; il libère dans le sang, de façon cyclique, des hormones allant agir à distance sur des organes cibles comme l’utérus. Hormones ovariennes. Analyse : • Phase folliculaire : seuls les œstrogènes sont sécrétés, avec un pic quelques heures avant l’ovulation. • Phase lutéale : sécrétion de progestérone après l’ovulation : dont le taux augmente du 14ème jour au 21ème jour et décroit du 21ème jour au 28ème jour. Pic d’œstrogènes au 21ème jour. Actions des hormones ovariennes BILAN • les modifications cycliques des voies génitales (cycle utérin, cycle vaginal …) sont dues à l’activité endocrine des ovaires c’est-àdire à la production cyclique des hormones ovariennes (œstrogènes et progestérone). Synthèse – suite III 2 4 Cycle hormonal ovarien : 1er niveau de contrôle Nom des hormones ovariennes : les œstrogènes et la progestérone. Nature chimique des hormones ovariennes: lipide dérivé du cholestérol : hormones stéroïdiennes. Lieux et moments de sécrétion : o Œstrogènes sont sécrétés par les cellules de la thèque interne + granulosa durant la phase folliculaire et par les cellules de la thèque interne durant la phase lutéale. o La progestérone est produite par le corps jaune durant la phase lutéale. Actions des 2 hormones ovariennes : o Les œstrogènes permettent le développement de l’endomètre (prolifération des glandes en tube et de la vascularisation) et sont responsables de la baisse de la température corporelle. o La progestérone permet la formation de la dentelle utérine, stimule la sécrétion de glycogène par les glandes en tube, et est responsable de l’élévation de la température corporelle. III 2 5 Contrôle de l’activité cyclique ovarienne. EXPERIENCES : • L’ablation du lobe antérieur de l’hypophyse entraîne l’arrêt du cycle ovarien et l’atrophie des ovaires. • L’injection d’extraits hypophysaires restaure les phénomènes disparus après l’hypophysectomie, mais ces phénomènes ont perdu leur caractère cyclique. INTERPRETATION Ces expériences prouvent que l’hypophyse commande le fonctionnement de l’ovaire par l’intermédiaire de substances qui agissent par voie sanguine, c’est-àdire d’hormone. Ces hormones ne sont pas sécrétées en continu par l’hypophyse. Le synchronisme des sécrétions ovariennes et hypophysaires. Document 1. Analyse : • On note une évolution cyclique des différents taux hormonaux durant le cycle menstruel : les sécrétions d’hormones hypophysaires sont synchronisées avec les sécrétions d’hormones ovariennes. • Chaque cycle menstruel est marqué par un pic simultané de sécrétion de FSH et de LH au moment de l’ovulation. Le synchronisme des sécrétions ovariennes et hypophysaires. Document 2. Analyse : • La LH est sécrétée de manière pulsatile, la fréquence et l’amplitude des pulses ne sont pas constantes au cours du cycle. Synthèse – suite - III 2 5 Contrôle de l’activité cyclique ovarienne. Contrôle hypophysaire : 2ème niveau de contrôle L’hypophyse sécrète de manière pulsatile 2 gonadostimulines : o la LH o la FSH Rôles des gonadostimulines : o La FSH : intervient dans la maturation des follicules et commande la sécrétion d’œstrogènes. o La LH : déclenche l’ovulation (pic de LH = « décharge ovulante ») et permet la transformation du follicule éclaté en corps jaune. Contrôle hypothalamique EXPERIENCE Chez une femelle singe, on détruit les cellules du noyau arqué de l’hypothalamus. Cette femelle ne présente plus de cycle ni d’ovulation. Si on lui injecte une substance extraite du noyau arqué : la GnRH ou gonadolibérine, les résultats varient selon les modalités de l’injection. Injection unique : ni cycle, ni ovulation, quelle que soit la dose injectée. Injection continue de 1ng de GnRH par minute pendant plusieurs semaines : ni cycle, ni ovulation. Injections répétées pendant plusieurs semaines de 6 ng de GnRH par injection : si la fréquence des injections est d’une heure, le cycle sexuel est normal, avec ovulation. INTERPRETATION L’hypothalamus contrôle les sécrétions hormonales ovariennes par l’intermédiaire d’une neurohormone la GnRH. La GnRH n’est active que si elle est injectée de manière pulsatile. Synthèse – suite Contrôle hypothalamique : 3ème niveau de contrôle L’hypothalamus sécrète de manière pulsatile une neurohormone : la GnRH ou gonadolibérine qui agit sur les cellules hypophysaires productrices de gonadostimulines. Rétrocontrôle ou rétroaction La rétroaction négative: • ↗des hormones ovariennes provoque ↘des gonadostimulines • ↘ des hormones ovariennes provoque ↗ des gonadostimulines La rétroaction positive, au moment de l’ovulation seulement. • Le taux œstrogène ↗ et dépasse un valeur seuil qui provoque une ↗ de FSH mais surtout de LH = décharge ovulante Schémas récapitulatifs Synthèse – suite La rétroaction négative ou rétrocontrôle négatif, en dehors de l’ovulation. • ↗des hormones ovariennes provoque ↘des gonadostimulines • ↘ des hormones ovariennes provoque ↗ des gonadostimulines La rétroaction positive ou rétrocontrôle positif, au moment de l’ovulation seulement. • Le taux d’œstrogènes ↗ et dépasse une valeur seuil ce qui provoque une ↗ de FSH mais surtout de LH = « décharge ovulante ». BILAN • L’hypothalamus contrôle les sécrétions hypophysaires par une neurohormone : la GnRH ou gonadolibérine. • L’hypophyse contrôle les sécrétions hormonales ovariennes par 2 hormones la FSH et la LH = gonadostimulines. • Les ovaires sécrètent 2 hormones : les œstrogènes et la progestérone – Qui contrôlent le cycle utérin, la température corporelle, le cycle vaginal, la glaire cervicale – Qui exercent un rétrocontrôle négatif ou positif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire. CHAPITRE IV STERILITE ET MAÎTRISE DE LA PROCREATION IV La stérilité • Définition : la stérilité est l’incapacité de procréer : la stérilité d’un couple est définie par une absence de grossesse après deux années de rapports sexuels normaux. • La probabilité, de concevoir un enfant pendant un cycle, est naturellement inférieure à 20% et diminue avec l’âge des parents. • En France environ 10% des couples consultent pour stérilité. • La stérilité touche indifféremment les hommes et les femmes. IV 1 La stérilité masculine. IV 1 1 Les différents types de stérilité masculine. TYPES DE STERILITE Mécaniques : le sperme n’est pas déposé au fond du vagin au cours de l’acte sexuel. Anomalies du sperme ANOMALIES CONSEQUENCES Impuissance et dysfonctionnement de l’érection Absence de pénétration. Ejaculation précoce. Ejaculation avant pénétration Ejaculation rétrograde Spermatozoïdes envoyés vers la vessie plutôt que vers l’extérieur Hypospermie = éjaculation (inf. à 1 ml). quantitativement insuffisante Oligospermie = nombre de spermatozoïdes inférieur à la normale dans l’éjaculat(- de 20 millions/mL) Azoospermie = absence de spermatozoïde dans l’éjaculat. Asthénospermie = spermatozoïdes insuffisamment motiles. Tératospermie = trop de spermatozoïdes anormaux Absence de fécondation • Maladies : – cancer des testicules, – la maladie de Klinefelter - 47, XXY • Hormonales : – un dysfonctionnement du complexe hypothalamo-hypophysaire. • Malformation anatomique : – Une obstruction du canal déférent – Une cryptorchidie • Problèmes psychologiques : – l’anxiété, le stress… peuvent être à l’origine de problèmes mécaniques de l’érection. • Autres facteurs : – une diminution du nombre de spermatozoïdes d’environ 40% – une diminution du volume des éjaculations (de 3,4 mL à 2,75 mL). – Les causes semblent multiples : carence en vitamine B, C et E ; pollution (pesticides, solvants organiques, DDT, dioxine, métaux lourds – plomb, arsenic, mercure) ; rejet de l’industrie du plastique ayant des propriétés proches des œstrogènes IV 1 2 Les différentes causes de stérilité masculine. IV 2 La stérilité féminine. La stérilité féminine peut être due à : • une absence d’ovulation ou anovulation – Dysfonctionnement hormonal • une absence de fécondation – Salpingites à gonocoque ou à chlamydiae • une absence de nidation – Malformation utérine : endomètre • une absence de réalisation de gestation. Synthèse : CHAPITRE IV STERILITE ET MAÎTRISE DE LA PROCREATION IV La stérilité Stérilité masculine. • Différents types de stérilité masculine – Mécaniques : pb d’érection ou d’éjaculation – Anomalies du sperme : hypospermie, oligospermie, azoospermie, asthénospermie, tératospermie. • Causes : maladies hormonales, malformations anatomiques (ex : cryptorchidie) Stérilité féminine. • Absence d’ovulation ou anovulation – Dysfonctionnement hormonal • Absence de fécondation – salpingites à gonocoque ou à chlamydiae • Absence de nidation – Malformation utérine : endomètre • Absence de réalisation de gestation IV 2 Maîtrise de la procréation. Cette maîtrise comporte deux aspects : • Les moyens « contraceptifs » qui permettent de réguler les naissances et d’éviter les grossesses non désirées ; • L’aide médicale à la procréation (AMP), qui permet de pallier certaines stérilités. IV 2 1 Régulation des naissances • Un moyen « contraceptif » doit empêcher de façon fiable une grossesse mais doit être réversible (à l’arrêt de la contraception, la fécondité doit revenir à son taux naturel). On distingue : • les méthodes contraceptives qui empêchent la fécondation ; • les méthodes contragestives qui empêchent la gestion. La contraception hormonale. Pilule combinée ou œstro-progestative : • Composition : 2 hormones de synthèse : oestradiol + progestatif de synthèse. • Effets de la prise d’un contraceptif oral -progestatif sur les sécrétions hormonales (sur le graphe du bas, seules figurent les hormones sécrétées par les ovaires). Mode d’action des pilules oestro-progestatives Spermatozoïde dans la glaire cervicale d’1 femme qui ne prend pas la pilule, pendant la phase ovulatoire. Les pilules oestro-progestatives agissent sur 3 plans : • Rétroaction négative sur le complexe hypothalamohypopysaire : ↘ du taux de FSH et LH qui bloque le développement folliculaire et l’ovulation. • Modification de la glaire cervicale • ↘ de l’épaisseur de l’endomètre Glaire cervicale d’une femme qui prend la pilule. La contraception hormonale. Pilule progestative ou micropilule • Les micropilules ne contiennent que des progestatifs. • Leur action contraceptive s’exerce sur la glaire cervicale (s’opposant au passage des spermatozoïdes) et sur la muqueuse utérine (impropre à la nidation). • Leur efficacité est inférieure à celle des pilules oestro-progestatives mais elles présentent l’avantage de réduire les risques cardiovasculaires. La contraception hormonale. Implant contraceptif • Libère de la progestérone en continu • Bloque l’ovulation • Durée d’action = 3 ans • Inconvénient : modification de l’abondance des règles et survenue parfois imprévisible. La contraception hormonale Système de diffusion vaginal. • Est un contraceptif oestro-progestatif administré par voie vaginale. • Il est constitué d’un anneau que l’on insère au fond du vagin et que l’on laisse en place 21 jours consécutifs, puis l’on observe une période de 7 jours avant d’insérer un nouvel anneau. • Ce dispositif a le même mode d’action qu’une pilule oestro-progestative. Synthèse : IV 2 1 1 Méthodes contraceptives. La contraception hormonale. • Pilule combinée ou oestro-progestative : – Composition : hormones de synthèses = oestradiol + progestatif – Action : empêche la fécondation – Mode d’action • bloque l’ovulation : Les hormones de synthèses exercent un rétrocontrôle négatif au niveau hypothalamo-hypophysaire qui bloque la sécrétion de LH et de FSH et entraîne un repos ovarien; • S’oppose à la pénétration des spermatozoïdes dans l’utérus : rend la glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes • Limite le développement de l’endomètre et s’oppose ainsi à la nidation • Pilule progestative ou micropilule : – Composition : progestatif. – Action : empêche la fécondation – Mode d’action : rend la glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes. Synthèse suite : • Implant contraceptif. – Composition : progestatif diffusé en continu – Action :empêche la fécondation. – Mode d’action : bloque l’ovulation, rend la glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes • Système de diffusion vaginal. – Composition : oestro-progestatif administré par voie vaginale – Action et mode d’action identiques aux pilules oestroprogestatives. La contraception non-hormonale Préservatifs efficaces contre les IST • Préservatif masculin ou condom • Préservatif féminin ou fémidom La contraception non-hormonale Le diaphragme et cape cervicale. • Associé à une substance spermicide. • Les spermicides existent sous forme de crème, de sprays ou d’éponges. Ils doivent être placés dans le vagin avant le rapport sexuel. Le spermicide est responsable de la mort des spermatozoïdes déposés lors de l’éjaculation. Le stérilet ou dispositif intra-utérin. • Constitué de plastique + de cuivre • Provoque une réaction inflammatoire locale qui s’oppose à la nidation. Synthèse : La contraception non-hormonale • Préservatif masculin et féminin – S’oppose au dépôt de spermatozoïdes au fond du vagin donc à la fécondation. – Protection efficace contre les infections sexuellement transmissibles = IST • Diaphragme et cape cervicale – S’oppose à la pénétration des spermatozoïdes au niveau utérin donc à la fécondation. – Doit être associé à un spermicide. • Le stérilet ou dispositif intra-utérin. – Constitué d’un filament de cuivre – Provoque une réaction inflammatoire s’opposant à la nidation IV 2 1 2 Les méthodes contragestives La contragestion hormonale La pilule du lendemain • Utilisation : dans les 72 heures au plus tard • Composition : dose massive de progestatif • Action : – Perturbe l’ovulation – Rend endomètre impropre à la nidation – Rend la glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes • Législation : délivrance gratuite aux mineures Le RU-486 • Composition : analogue de la progestérone. • Action : empêche la nidation ou stoppe la grossesse. • Mode d’action : se fixent sur les cellules de la muqueuse utérine à la place de la progestérone et provoque sa destruction. • Délais d’utilisation : max. 7ème semaine de grossesse • Pilule abortive La contragestion non hormonale ou IVG • L’interruption volontaire de grossesse est autorisée en France depuis 1975. En avril 2001, la modification de cette loi porte à 12 semaines de grossesse (soit 14 semaines après les règles) le délai maximum pendant lequel cette interruption volontaire peut être pratiquée. • Pour les mineures, il est prévu que le consentement ou l’avis de l’un des parents reste souhaitable mais qu’il n’est pas obligatoire si la mineure se fait accompagner dans sa démarche par une personne majeure de son choix, personne proche ou représentant d’une association, par exemple. • Pour motif médical, l’IVG est autorisée pendant toute la durée de la grossesse. • Technique : aspiration de l’embryon. • IMG = interruption médicale de grossesse • 220 OOO IVG / an, soit 1 pour 3 naissances Synthèse : IV 2 1 2 Les méthodes contragestives La contragestion hormonale • La pilule du lendemain – Utilisation : dans les 72 heures au plus tard – Composition : forte dose de progestatif – Mode d’action : • Perturbe l’ovulation • Rend endomètre impropre à la nidation et la glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes – Législation : délivrance gratuite aux mineures • Le RU-486 – Composition : analogue de la progestérone. – Action : empêche la nidation ou interrompt la grossesse. – Mode d’action : se fixe sur les cellules de la muqueuse utérine à la place de la progestérone et provoque sa destruction. – Délais d’utilisation : max. 7ème semaine de grossesse – Pilule abortive La contragestion non hormonale • IVG = interruption volontaire de grossesse – Technique : aspiration de l’embryon. – délai maximum : 12 semaines de grossesse • IMG = interruption médicale de grossesse. IV 2 2 Aides médicales à la procréation. IV 2 2 1 Stimulations hormonales de l’ovulation. • destinée aux femmes présentant une anovulation. • stimulation de l’ovulation mimant le cycle naturel – des injections d’un analogue de la GnRH qui se fixe sur les récepteurs hypophysaires de la GnRH mais qui n’active pas la sécrétion de FSH et de LH. – des injections de FSH, durant 12 jours, qui stimulent la folliculogenèse et permettent d’obtenir plusieurs follicules mûrs. – une injection d’un analogue de LH qui déclenche l’ovulation. IV 2 2 Aides médicales à la procréation. IV 2 2 2 L’insémination artificielle. • stérilité masculine : troubles de l’érection, ou anomalies du sperme : oligospermie, athénospermie. • stérilité féminité : liée à une glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes. • Le sperme peut être conservé par congélation dans l’azote liquide à -196°c. • l’insémination artificielle permet d’augmenter la probabilité de rencontre des gamètes Synthèse : IV 2 2 Aides médicales à la procréation. IV 2 2 1 Stimulations hormonales de l’ovulation. • destinée aux femmes présentant une anovulation. • stimulation de l’ovulation : injections d’un analogue de la GnRH, qui inhibe les sécrétions naturelles de FSH et de LH, + des injections de FSH qui permet d’obtenir plusieurs follicules mûrs + injection d’un analogue de LH qui déclenche l’ovulation. IV 2 2 2 L’insémination artificielle. • stérilité masculine : troubles de l’érection, ou anomalies du sperme. • stérilité féminine : glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes. • Dépôt de sperme du conjoint ou d’un donneur dans l’utérus après une stimulation hormonale de l’ovulation IV 2 2 Aides médicales à la procréation IV 2 2 3 Les techniques de fécondation in vitro. • Fécondation in vitro et transfert d’embryon ou FIVETE. IV 2 2 Aides médicales à la procréation IV 2 2 3 Les techniques de fécondation in vitro. • Injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde ou ICSI injection d’un spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovocyte II. IV 2 2 4 Les problèmes éthiques soulevés par l’AMP : en rapport avec le devenir des embryons surnuméraires ; Le devenir des embryons peut être considéré de 2 points de vue : Réglementation en France en 2008 Que faire des embryons surnuméraires produits lors des fécondations in vitro ? Ces embryons doivent-ils/peuvent-ils être détruits, conservés (et pour quelle durée), utilisés pour d’autres couples ou pour la recherche ? Les embryons restent la propriété du couple ; sans avis de leur part quant au devenir de ces embryons, ils sont conservés congelés Le diagnostic pré-implantatoire (au stade in vitro) doit-il être systématiquement réalisé ? Les tests de dépistages préimplantatoires sont proposés, mais sans obligation. En cas de résultats positifs, la décision finale appartient au couple (après discussions avec les personnels médicaux et sociaux). Quelles sont les pathologies ou risques de pathologies à tester ? Et en cas de recherche positive, c’est-à-dire en présence d’une pathologie, quelle décision prendre, et qui prend la décision ? Technique de diagnostic pré-implantatoire (DPI). IV 2 2 4 Les problèmes éthiques soulevés par l’AMP : en rapport avec le don de gamètes. Le don de gamètes pose également des problèmes éthiques : Ce don peut-il être commercial ? Le don de gamètes pose également des problèmes éthiques : Le don de gamète est anonyme et gratuit. Il existe des conditions pour le donneur (âge, Le don pour un couple âgé est-il moral ? situation maritale, état de santé), mais de conditions d’âge pour le receveur : ce critère Un individu seul ou un couple homosexuel est laissé à l’appréciation du médecin. peuvent-ils avoir recours au don de gamètes Le don n’est autorisé que pour les couples (il ne s’agit plus alors d’un traitement médical hétérosexuels. mais de l’accès à une grossesse impossible naturellement) ? Les gamètes fournis lors du don restent-ils la propriété du donneur ? Synthèse suite : IV 2 2 Aides médicales à la procréation IV 2 2 3 Les techniques de fécondation in vitro – Stérilité féminine due à l’obstruction des trompes – Stérilité masculine : anomalies du sperme • Fécondation in vitro et transfert d’embryon ou FIVETE Fécondation in vitro à partir de sperme du conjoint ou d’un donneur • Injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde ou ICSI Fécondation in vitro par injection d’un spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovocyte II IV 2 2 4 Les problèmes éthiques soulevés par l’AMP : – en rapport avec le devenir des embryons surnuméraires – en rapport avec le don de gamètes CHAPITRE V FECONDATION ET GESTATION • V 1 La fécondation • Définition : la fécondation est l’union d’un gamète mâle et d’un gamète femelle, qui donne naissance à une cellule œuf ou zygote, qui contient 2n chromosomes = 46 chromosomes, cellule diploïde. • Localisation : CHAPITRE V FECONDATION ET GESTATION V 1 3 Migration des gamètes dans les voies génitales féminines. • La migration des spermatozoïdes est caractérisée par une diminution massive de leur nombre et par leur capacitation = augmentation de leur pouvoir fécondant. CHAPITRE V FECONDATION ET GESTATION V 1 4 La fusion des gamètes. • La pénétration d’un spermato : schémas 2 et 3. • L’activation de l’ovocyte II : schémas 3 et 4. • La fusion des noyaux : schéma 5. Synthèse : V 1 La fécondation • V 1 1 Définition : la fécondation est l’union d’un gamète mâle et d’un gamète femelle qui donne naissance à une cellule œuf ou zygote, à 2n chromosomes = 46 chromosomes, cellule diploïde. • V 1 2 Localisation : ampoule des trompes utérines. • V 1 3 Migration des spermatozoïdes dans les voies génitales féminines est caractérisée par diminution massive de leur nombre ainsi que par leur capacitation = augmentation de leur pouvoir fécondant. • V 1 4 La fusion des gamètes. – La pénétration d’un spermatozoïde : au contact de la zone pellucide, les acrosomes des spermatozoïdes capacités libèrent des enzymes (réaction acrosomale) qui permettent aux spermatozoïdes de franchir cette zone et de rentrer en contact avec la membrane de l’ovocyte ce qui aboutit à la pénétration d’un spermato, débarrassé de son flagelle, dans le cytoplasme de l’ovocyte. – L’activation de l’ovocyte II : formation d’une membrane de fécondation (réaction corticale) assurant la monospermie et reprise de la méiose permettant la formation d’un ovule et du 2ème globule polaire. – La fusion des noyaux : le pronucléus mâle et le pronucléus femelle fusionnent = caryogamie, et permet la formation d’une cellule œuf ou zygote (46 chr). V 2 La gestation V 2 La gestation V 2 1 La vie libre de l’embryon. 2 principaux phénomènes : • Le zygote migre en direction de la cavité utérine • Le zygote subit une série de divisions mitotiques : ce processus est la segmentation Synthèse : V 2 La gestation V 2 1 La vie libre de l’embryon. • Durée : 6 à 7 jours après la fécondation. • 2 principaux phénomènes : – Le zygote migre en direction de la cavité utérine – Le zygote subit une série de divisions mitotiques : ce processus est la segmentation. • Principaux stades : – La morula : 16 blastomères – Le blastocyste constitué : • De cellules périphériques ou trophoblaste • D’une cavité ou blastocèle • D’un amas cellulaire central ou bouton embryonnaire V 2 La gestation V 2 2 La nidation. • Définition : La nidation correspond à l’implantation de l’embryon dans l’endomètre de la cavité utérine. • Localisation : La nidation se réalise dans la moitié postéro-supérieure de la cavité utérine. • Localisation ectopique : grossesse extrautérine • Durée : environ une semaine. V 2 La gestation V 2 2 La nidation. Mécanisme de l’implantation • Myomètre • Endomètre • Syncytiotrophoblaste • Cytotrophoblaste Synthèse : V 2 La gestation V 2 2 La nidation. • Définition : La nidation correspond à l’implantation de l’embryon dans l’endomètre de la cavité utérine. • Localisation : moitié postéro-supérieure de la cavité utérine. Si localisation ectopique : grossesse extrautérine • Durée : environ une semaine. • Mécanisme de l’implantation : Le trophoblaste prolifère à l’intérieur de l’endomètre et se différencie en 2 types cellulaires : – Le syncytiotrophoblaste (à l’origine du placenta), – Le cytotrophoblaste. V 2 La gestation V 2 3 La gestation au sens strict. Les sécrétions hormonales durant la grossesse permettent le maintien de la grossesse. Sécrétions hormonales durant la grossesse. • Phase embryonnaire (de la nidation à la fin du 2ème mois): – Syncytiotrophoblaste ou placenta : sécrète l’hCG. – Corps jaune gestatif : stimulé par l’hCG, sécrète progestérone et œstrogènes. • Phase fœtale (3ème au 9ème mois) : – La chute d’hCG entraîne la disparition du corps jaune gestatif. – Le placenta sécrète en quantité croissante œstrogènes et progestérone jusqu’à l’accouchement. Synthèse : V 2 La gestation V 2 3 La gestation au sens strict. V 2 3 1 Sécrétions hormonales durant la grossesse. • Phase embryonnaire (de la nidation à la fin du 2ème mois): – Syncytiotrophoblaste ou placenta : sécrète l’hCG ou hormone gonadotrophine chorionique humaine et permet de diagnostiquer la grossesse (test de grossesse). – Corps jaune gestatif : stimulé par l’hCG, sécrète progestérone et œstrogènes. • Phase fœtale (3ème au 9ème mois) : – La chute d’hCG entraîne la disparition du corps jaune gestatif. – Le placenta sécrète en quantité croissante œstrogènes et progestérone jusqu’à l’accouchement. V 2 3 2 Le placenta. • Structure : Le placenta est une structure temporaire formée de tissus fœtaux et de tissus maternels. Fœtus de 4 mois et demi V 2 3 2 Le placenta • Le syncytiotrophoblaste permet la formation du placenta • La circulation foeto maternelle est mise en place à la 12ème semaine de grossesse Veine ombilicale Artères ombilicales V 2 3 2 Le placenta. Rôles : • Fixation du fœtus dans la cavité utérine • Structure d’échange mèrefœtus. • Sécrétion d’hormones : hCG, œstrogènes et progestérone Synthèse : V 2 3 2 Le placenta. • Le syncytiotrophoblaste permet la formation du placenta. Rôles : • Fixation du fœtus dans la cavité utérine. • Structure d’échange mère-fœtus : échanges entre la circulation sanguine maternelle et la circulation sanguine fœtale sans que les sangs ne se mélangent. • Sécrétion d’hormones : hCG, œstrogènes et progestérone. V 3 Suivi médical de la grossesse. V 3 1 Echographie obstétricale. Définition et principe : • L’échographie est un examen d’imagerie médicale utilisant les échos produits par les ultrasons lors de leur passage à travers les différentes structures maternelle et fœtale. • • • Intérêt : Vitalité du fœtus la morphologie du fœtus : de détecter diverses malformations, de réaliser des mesures nécessaires pour étudier sa croissance ou pour pronostiquer la possibilité d’un accouchement par voies naturelles. • 3 échographies sont prescrites : autour des 12ème, 22ème et 32ème semaines d’aménorrhée. • Clarté nucale signe une éventuelle trisomie 21 Echographies obstétricales : a) d’1 fœtus b) en 3D c) fœtus jumeaux d) repérage d’une anomalie de la nuque Synthèse : V 3 Suivi médical de la grossesse. V 3 1 Echographie obstétricale. Définition et principe : L’échographie est un examen d’imagerie médicale utilisant les échos produits par les ultrasons lors de leur passage à travers les différentes structures maternelles et fœtales. Intérêt : L’échographie permet : • d’apprécier la vitalité du fœtus, sa morphologie et de détecter diverses malformations: la clarté nucale signe une éventuelle trisomie 21. • 3 échographies sont prescrites : autour des 12ème, 22ème et 32ème semaines d’aménorrhée. V 3 2 Examens biologiques. Examens sanguins Pathologie maternelle Conséquences pathologiques fœtales Numération et formule sanguine érythropénie Anémie fœtale Sérodiagnostic de la rubéole : recherche d’anticorps antirubéole. Rubéole : maladie infectieuse due au virus de la rubéole (ou Togavirus). Atteinte du fœtus pendant les 3 à 5 premiers mois entraînant malformations congénitales, arriération mentale et cécité. Sérodiagnostic de toxoplasmose : recherche d’anticorps anti-toxoplasmose. Toxoplasmose : maladie parasitaire due au toxoplasme (Toxoplasma gondii) qui est un parasite intracellulaire. Avortement spontanné Malformations Retard psychomoteur Sérodiagnostic de VIH : recherche d’anticorps anti-VIH Sida : maladie infectieuse due au VIH. 25 à 40% d’enfants contaminés Détermination de la glycémie et de la glycosurie Diabète Croissance trop rapide, associé à un risque de malformation Détermination de l’albuminurie Néphropathie Toxémie chez le fœtus Dosage des marqueurs de la trisomie 21 Pas de pathologie. (Anomalie de méiose par non disjonction des chromosomes ou des chromatide au cours de la formation des gamètes) Trisomie 21 : formule chromosomique = 47, XX + 21 ou 47, XY+21. Si le dosage des marqueurs est positif une amniocentèse est réalisée. V 3 3 L’amniocentèse • Diagnostic prénatal : caryotype • Amniocentèse (12ème semaine de grossesse) • Choriocentèse (8ème semaine de grossesse) • Cordocentèse (20ème semaine de grossesse) V 3 4 Conseils hygiéno-diététiques • Alcool : – 1% des bébés présentent des troubles du développement et du comportement dus à leur alcoolisation pendant la grossesse. – Retard de croissance, malformations et arriération mentale. • Tabac : – augmente les risques de grossesse extra-utérine, de placenta praevia. – Déficit de croissance + symptômes du sevrage tabagique Synthèse • V 3 2 Examens biologiques – Dépistage chez la mère : toxoplasmose, rubéole, VIH. – Recherche : diabète et néphropathie. – Dosage des marqueurs de la trisomie 21. • V 3 3 Diagnostic prénatal : recherche d’aberrations chromosomiques. – Amniocentèse, choriocentèse et cordocentèse permettent le prélèvement des cellules fœtales à partir desquelles on réalise un caryotype. • V 3 4 Conseils hygiéno-diététiques – Alerter les femmes enceintes sur les dangers de l’alcool, du tabac, des drogues et des médicaments