Le mot d`ouverture de l`ambassadeur du Brésil SE Mr

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LE BRÉSIL
Le Brésil est le pays le plus vaste et le plus peuplé d'Amérique latine.
Avec une superficie de plus que 8,5 millions de kilomètres carrés et une
population d'environ 200 millions d'habitants en 2013, c'est aussi le
cinquième pays du monde par la superficie et par le nombre d'habitants.
Actuellement, le Brésil est classifié la septième puissance
économique mondiale avec un PIB, selon le Fond Monétaire
International, de 2,4 trillions de dollars. Il couvre la moitié du territoire
de l'Amérique du Sud, partageant des frontières avec tous les pays du
sous-continent à l'exception du Chili et de l'Équateur. Voici quelques
données clés de son économie actuelle :
- la croissance réelle du PIB a enregistré, en 2012, 0,9%, passant à 2,3%
en 2013. Et un PIB par habitant de plus que douze mille dollars
américains ;
- la part des principaux secteurs d’activités dans le PIB est :
 67% de services
 27% de production industrielle
 6% de production agricole
- un taux de chômage de 5,4% en janvier 2013 ;
- un taux d’inflation de 5,8% en 2012, augmentant légèrement en 2013
pour atteindre 5,9% ;
- la balance commerciale de 2013 a réfléchi un excédent de 19,4 billions
de dollars, enregistrant un montant de 242,6 billions de dollars des
exportations contre 223,1 billions de dollars des importations,
totalisant un commerce extérieur de 466 billions de dollars ;
- les principales destinations pour les exportations de produits
brésiliens sont : la Chine (19,0%) les États-Unis (10,3%), l’Argentine
(8,1%), le Pays-Bas (7,2%), le Japon (3,3%), l’Allemagne (2,7%) et le
Venezuela (2%) ;
- tandis que les principales sources des importations sont : la Chine
(15,6%), les Etats-Unis (15,1%), l’Argentine (6,9), l’Allemagne (6,3%), le
Nigeria (4,0%), la Corée du Sud (4,0%), le Japon (3.0), l’Italie (3,0%), la
France (2.7%) et l’Inde (2,7%) ;
- les exportations du Brésil se divisent en deux catégories (1) produits
de base (matières premières), 47%; et (2) produits industrialisés 53% ;
- les investissements directs étrangers de 2013 ont atteint 64 billions de
dollars, contre 49 billions de dollars en 2010 ;
- 12% des réserves d'eau douce de la planète ;
- en ce qui concerne le minéral de fer: le Brésil possède la deuxième
réserve du monde – 29 billions de tonnes –, figurant comme le deuxième
plus grand producteur au monde ;
- le Brésil est le quatrième plus grand exportateur mondial des produits
agricoles et du bétail. En 2013, la production de céréales a atteint 193,8
millions de tonnes. Le Brésil a été :
 1er producteur et exportateur mondial de café, sucre et jus
d’orange ;
 2ème producteur et 1er exportateur mondial du soya et de la
viande bovine ;
 3ème producteur et 1er exportateur mondial de la viande de
volailles ;
 3ème producteur et 1er exportateur mondiale de maïs ;
- le Brésil possède la quatrième industrie de la construction navale
mondial; quatrième marché d’automobiles mondial ; troisième industrie
mondial de aéronautique dans le secteur des jets.
Par conséquent, le Brésil est devenu l'une des plus grandes
économies mondiales, où nombreux secteurs sont intéressants à
entreprendre ou investir. Grâce à sa taille continentale, à l'abondance de
ses ressources naturelles, son potentiel pétrolier, son agriculture, ses
ressources hydroélectriques, ses industries et la stabilité de son
système bancaire, le Brésil s’affirme aujourd’hui comme un pays au
potentiel très prometteur.
Le Brésil présente une forte expansion économique, les sociétés
brésiliennes se développent et s’internationalisent de plus en plus. Le
marché de la consommation brésilien s’est élargit et a subi des
transformations avec l’émergence d’une nouvelle classe moyenne aisée.
Enfin, par sa localisation géographique et son poids régional, le Brésil
peut représenter la porte d’entrée pour des investissements et
exportations libanaises visant toute l’Amérique Latine.
Par ailleurs, le Brésil peut devenir pour le Liban, en dépit de la
distance géographique, le plus proche et plus familier des pays
émergents dû notamment aux relations historiques soutenues entre les
deux pays qui se font dans tous les domaines (politique, économique,
culturel), et surtout les liens familiaux solides.
LE BRÉSIL ET LE LIBAN
LE COMMERCE BILATÉRAL
Au cours de la période 2009-2013, les exportations de produits
brésiliennes vers le Liban ont eu un rendement assez large par rapport
aux périodes antérieures. La tendance de la croissance des exportations,
commencée en 2004 avec 64%, a continué durant la période 2009-2013
avec un indice de croissance cumulée d'environ 30%. En 2013, le
volume de l’importation libanaise d’origine brésilienne a atteint 339
millions de dollars américains, qui représentent 1,7% du total des
importations libanaises, enregistrant une augmentation de 16% par
rapport au volume de 2012. En 2013, bien que les produits de base, qui
ont augmenté de 20% par rapport à 2012, restaient le principal
composant, les exportations brésiliennes vers le Liban sont concentrées
sur les suivants produits: bétail de bovins pour l’abattage, viandes de
bœuf, café, volaille congelée, sucre, noix de cajou, café instantané, bœuf
en conserve, tabac en feuilles, chaussures, compresseurs, etc. Durant les
huit premiers mois de 2014, les exportations brésiliennes vers le Liban
ont enregistré une croissance de 4,5%, passant de 212 à 221 millions de
dollars.
Les importations brésiliennes d’origines libanaises ont également
augmenté, passant de 1,4 millions en 2009 à 12 millions de dollars en
2012. De même, le taux de croissance entre 2012 et 2013 a enregistré
121%, atteignant un volume de 26,3 millions de dollars américains. En
2013, le principal produit libanais exporté vers le Brésil était le
superphosphate, marquant une variation positive de 167% par rapport
au volume exporté en 2012.
L'Ambassade du Brésil à Beyrouth, consciente de l'immense
déséquilibre de la balance commerciale bilatérale et vu le potentiel des
marchés de nos pays, en particulier la vaste présence des entreprises
libanaises dans le monde, a comme principal objectif celui de
développer les relations commerciales bilatérales. Elle s’assigne pour
mission, en liaison étroite avec nos partenaires libanais et brésiliens,
d’intensifier les échanges entre les entreprises libanaises et brésiliennes
appelées à jouer un rôle central dans la dynamisation de la vie
économique de part et d’autre. De plus, l’existence d’une importante
communauté libanaise au Brésil représente une susceptibilité pour
contribuer efficacement à la promotion des relations entre les deux pays
à tous les niveaux.
Compte tenu la surface et la population du Liban, il convient de signaler
et rappeler quelques faits:
- Pour la première fois, une société brésilienne de construction, Andrade
Gutierrez, malgré l’existence de concurrents puissants, a remporté un
appel d’offres public international pour l’exécution de la construction
d’un barrage au Liban – « Janna » phase deux. Basé sur ce fait et, vu la
bonne performance du secteur de construction brésilienne de grands
projets d’infrastructure dans le Moyen-Orient, l’Ambassade croit que ce
projet ira contribuer pour le développement du Liban et le
renforcement des relations du pays avec le Brésil.
- En 2012 l`Ambassade a soutenu et promu la signature d’un accord de
coopération économique entre cette Chambre et la Chambre de
commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth et du Mont Liban.
- Récemment, un protocole d’entente a été signé entre la Chambre de
commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth et du Mont Liban et
la Chambre de commerce Brésil-Liban. Ce protocole vise à promouvoir
les relations entre les deux entités et le renforcement des relations
commerciales entre le secteur privé du Brésil et du Liban. Le principal
résultat de ce protocole a été la création d’un Conseil d’Affaires LibanoBrésilien, pour réfléchir et approfondir les relations bilatérales et
promouvoir le commerce et les investissements mutuels.
- Conscient du potentiel des marchés arabes pour l’industrie
agroalimentaire brésilienne, surtout le marché libanais, l’entreprise
Minerva Foods – l’un des principaux producteurs et exportateurs de la
viande bovine – a installé à Beyrouth un bureau de représentation pour
assurer la continuité de leurs activités, ainsi que la qualité et sécurité de
leurs produits.
- le Liban est toujours parmi les principaux acheteurs mondiaux de
bétail pour abattage d’origine brésilienne En 2005, le Liban s’est
classifié comme le premier acheteur mondial de ce produit, tandis que,
selon la Direction de la Douane Libanaise, en 2013, le Brésil a été le
premier fournisseur du Liban de bétail de bœuf vivants et de la viande
de bœuf, totalisant 189 millions de dollar (respectivement 44% et 55%
du total importés).
- Les exportations brésiliennes de noix de cajou vers les pays arabes ont
augmenté de 40% en 2010 comparé à 2009 (plus de 13 millions de
dollars); le Liban a été le premier importateur de noix du Brésil (83%
du total). Dans la même année, dans le monde entier, les États-Unis ont
été le premier acheteur de noix du Brésil, le second a éte le Canada et le
troisième a été le Liban. Actuellement, le Brésil est le troisième
fournisseur de noix de cajou au Liban, représentant 22% du total
importés.
- Les exportations de café du Brésil vers les pays arabes ont généré plus
de 20 millions de dollars en mars 2011, une croissance de 44% par
rapport au même mois de 2010. Le principal marché dans le monde
arabe, selon le Conseil exportateur brésilien, était le Liban, qui a acheté
37,5% du total importé par la région. En 2013, le Brésil a été le premier
fournisseur de café au Liban, soit 86% du total importé.
LE MERCOSUD
BREF APERÇU
Le Mercosud est l’union douanière – libre échange de commerce et
de politique commerciale commune. Actuellement, il est formé par
l'Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay et Venezuela.
BREF HISTORIQUE
En 1991, les Présidents de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de
l’Uruguay ont signé le Traité d’Asuncion, visant l’édification d’une zone
de libre commerce entre les quatre pays, nommé Le Marché Commun du
Sud.
En 1995, le Mercosud est devenu une union douanière, dans laquelle
tous les signataires pourraient pratiquer les mêmes tarifs sur les
importations en provenance d'autres pays (tarif externe commun).
En 2004, la Cour d'Arbitrage Permanente de Révision du Mercosud a
été constituée, dont le siège est à la ville d’Asuncion au Paraguay. L'une
des sources d'incertitude juridique dans ce bloc d'intégration était
l'absence d'un tribunal permanent.
En 2006, la Bolivie et le Chili ont acquis le statut de membres
associés du Mercosud. D’autres pays d'Amérique Latine ont exprimé
leur intérêt à se joindre au groupe.
Actuellement :
Les Membres titulaires sont: l'Argentine, le Brésil, le Paraguay,
l’Uruguay et Venezuela.
Les Pays Associés sont: le Chili, la Bolivie, la Colombie, l’Équateur et
le Pérou.
Les Observateurs sont: La Nouvelle-Zélande et le Mexique.
Notant que: le Guyane et le Suriname ont signé, en juillet 2013, un
accord-cadre de partenariat avec le Mercosud. Cet accord est en attente
d'une approbation législative pour être mis en vigueur.
Pays Associé: pour accéder à la catégorie de pays associés, la
signature
préalable
des
"Accords
de
Complémentation
Économique (ACE) » est nécessaire, qui sont les instruments bilatéraux
signés par le Mercosud. Ces accords établissent un calendrier pour la
constitution d'une zone de libre-échange, entre l'État signataire et les
membres titulaires du Mercosud, avec une réduction progressive des
tarifs de douane. En outre, il pourra participer, en tant qu'invité, aux
réunions des membres du bloc ; les États associés peuvent également
signer des accords sur des sujets communs.
Les Principaux Accords Commerciaux Extrarégionaux
Au cours des dernières années, le Mercosud a signé plusieurs
accords commerciaux dans le plan extrarégional, d’importance tant
économique que politique. Des Accords de libre-échange (ALC) ont été
signés avec Israël, en 2007, l'Egypte en 2010 et la Palestine en 2011, et
des accords commerciaux préférentiels (ACP) avec l'Inde en 2004, et
avec l'Union douanière d'Afrique Australe [SACU] en 2009 ; et ont été
signés accord-cadre avec plusieurs autres pays en voie de
développement, comme le Maroc en 2004, le Conseil de Coopération du
Golfe (CCG) en 2005, le Pakistan en 2006, la Turquie et la Jordanie en
2008, et la Syrie en 2010. Par ailleurs, des négociations avec d'autres
pays sont en stades préliminaires.
Structure Institutionnelle
Le Conseil du Marché Commun (CMC) est le département suprême
dont la fonction est la procédure politique du processus d'intégration.
Ce conseil est formé par les ministres des Affaires Etrangères et de
l'Économie des États membres qui prononcent des décisions.
Le Groupe Marché Commun (GMC) est le département exécutif de
prise de décisions, responsable de fixer les programmes de travail et de
négocier des accords avec des tiers au nom du MERCOSUD, suivant une
orientation exprimée par le Conseil du Marché Commun. Ce Groupe
décide des résolutions, et est composé de représentants des Ministères
des Affaires Etrangères et de l'Économie, et de représentants des
banques centrales des États Membres.
La Commission du Commerce du Mercosud (CCM) est un
département technique de prise de décisions, et est chargé de soutenir
le Groupe Marché Commun en ce qui concerne la politique commerciale
du bloc. En outre, le Mercosud a d'autres départements consultatifs, à
savoir:
-Le Comité Parlementaire Conjoint, un département de représentation
parlementaire, comprenant jusqu'à 64 députés, 16 de chaque État
membre. Le Comité a un caractère de consultations, de délibérations, et
la formulation des déclarations, dispositions et recommandations. Il
étudie actuellement la possibilité de l'installation future d'un Parlement
du Mercosud.
-Le Forum Consultatif Économique et Social (FCES) est un département
consultatif qui représente les secteurs de l'économie et de la société, qui
s’exprime par des recommandations au Groupe Marché Commun.
En outre, a été constituée récemment:
Un Comité des Représentants Permanents du Mercosud (CRPM), qui
est un département permanent du Conseil du Marché Commun,
comprenant des représentants de chaque État membre et présidé par
une personnalité politique de premier plan de l'un des pays membres.
Sa fonction principale est de présenter les initiatives de ce Conseil à
propos des questions liées au processus d'intégration, des négociations
externes et de la consolidation du Marché commun.
Pour fournir un appui technique à la structure institutionnelle, le
Mercosud dispose :
Secrétariat du Mercosud (SM), qui est permanent, ayant son siège
basé à Montevideo, en Uruguay. Actuellement, le Secrétariat est divisé
en trois secteurs, conformément à la Résolution n ° GMC 01/03 du
Groupe du Marché commun.
LE MERCOSUD ET LE LIBAN
À propos de l’initiative entamée de signer un accord entre le
MERCOSUD et le Liban, il faut noter que le Gouvernement du Brésil, dès
la naissance de cette proposition, a toujours poussé son évolution. Après
les contacts soutenus entre l’ex-Premier Nagib Mikati et le Viceprésident brésilien Michel Temer à Rio de Janeiro, pendant le Sommet
Mondial sur le Développement Durable, réalisé en 2012,
l’administration centrale de mon pays a décidé de favoriser le dialogue
avec Beyrouth autour de l’idée d’établir une sorte de partenariat entre
votre pays et le bloc.
Je suis, du point de vue professionnel et personnel, heureux d’avoir
témoigné, au cours de ma gestion en tant qu’ Ambassadeur du Brésil
auprès le Gouvernement libanais, que ce sujet ait subi un progrès
considérable, grâce au dialogue franc et ouvert entre d’un côté, les
Ambassades des États Membres du bloc dans cette capitale et, de l’autre
côté, les institutions locales, notamment le Ministère des Affaires
Etrangères et des Emigrés, ainsi que le Ministère de l’Économie et du
Commerce, et le Ministère de l’Industrie.
Dans le cas du Brésil, les relations amicales et profondes entre le
Liban et mon pays, axées sur la présence d’une gigantesque collectivité
libanaise dans le territoire brésilien et le constant compromis de mon
pays de collaborer avec les autorités locales pour renforcer la stabilité
politique et le développement économique locaux, ont joué un rôle
déterminant pour le progrès des négociations.
En fait, après les premières démarches à Beyrouth, le Ministre des
Affaires Étrangères et des Émigrés Gebran Bassil a envoyé une lettre au
Ministre des Relations Extérieures du Brésil, Luiz Alberto Figueiredo
Machado, dans laquelle a indiqué officiellement le but du Gouvernement
du Liban de matérialiser un accord avec le MERCOSUD, soit de libreéchange, soit de préférences fixes, soulignant l’inclination pour la
deuxième option.
L’émission de cette lettre a été un dénouement important, car elle a
rendu possible l’inclusion de l’initiative de négociation dans la dernière
session du Groupe des Rapports Extérieurs (GRELEX) du MERCOSUD,
laquelle a eu lieu le mois dernier à Buenos Aires.
Dans cette occasion, la délégation du Brésil a exprimé son appui
total à l’idée de progresser dans le dialogue avec le Liban en ce qui
concerne son approximation avec le MERCOSUD. La Présidence ProTempore (PPT) du bloc, occupée aujourd’hui par l’Argentine, a déclaré
la convenience d’établir un accord-cadre qui pourra permettre la
continuité des négociations. Cette initiative a tout de suite été soutenue
par le Brésil, qui a aussi marqué sa préférence pour un accord de libreéchange.
En conclusion, j’observe que le Brésil passera à la Présidence ProTempore du MERCOSUD l’année prochaine, après l’excellent travail
realisé pour l’Argentine. Nous sommes déterminés a dynamiser encore
plus le dialogue avec le Liban. La mis-en-place d’un accord devra
signifier une altération sans précédent des rapports commerciaux entre
les pays du bloc et le Liban, en quantité et qualité, grâce à la possibilité
de le rendre plus diversifié.
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