TES - Année 2013 – 2014 DS n°10 (2 heures) Epreuve composée (partie 3 seulement) Cette épreuve comprend trois parties. 1 – Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire. 2 – Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information. 3 – Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet : - en développant un raisonnement ; - en exploitant les documents du dossier ; - en faisant appel à ses connaissances personnelles ; - en composant une introduction, un développement, une conclusion. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. 3ème partie – Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire (10 points) A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous expliquerez en quoi la constitution d'une union économique et monétaire a été une étape importante de l'intégration européenne. DOCUMENT 1 Répartition par zones géographiques des exportations et des importations de la France en 2013 (en %). Répartition par principaux pays des exportations et des importations de la France en 2013 (en %). Source : Douanes françaises. DOCUMENT 2 : a- Le processus décidé à Maastricht devrait se dérouler en trois étapes au terme desquelles l’Euro, émis sous le contrôle d’une institution nouvelle –la Banque centrale européenne - viendra se substituer aux monnaies nationales. Ces étapes doivent conduire à un rapprochement des performances économiques des pays européens en matière d’inflation, de finances publiques et de taux de change par la mise en œuvre de programmes économique de convergence. Les normes sont en effet sévères : une inflation qui ne dépasse pas plus de 1,5 point la moyenne des trois pays les moins inflationnistes ; un déficit budgétaire contenu en-deçà de 3% du PIB ; une dette publique inférieure à 60% du PIB ; un taux d’intérêt à long terme ne dépassant pas plus de 2 points le taux moyen observé dans les trois pays où ces taux sont les plus faibles ; un taux de change vis-à-vis des pays partenaires stabilisé depuis au moins deux ans dans la fourchette étroite de 2,25% autour du taux pivot. Source : Philippe Frémeaux, Alternatives Économiques, février 1992. b- Les partisans de l’Euro restent persuadés que l’Union économique monétaire (UEM) est bonne pour l’emploi. Quels sont leurs arguments ? D’abord, l’Euro va supprimer les incertitudes liées au taux de change et les entreprises auront une meilleure visibilité. Finies les dévaluations compétitives et les manques à gagner pour ceux dont la monnaie se trouve renchérie. Une monnaie commune va “élargir” la circulation des capitaux et permettre une meilleure allocation des ressources. La limitation des déficits publics va permettre de libérer l’épargne des ménages au profit de l’investissement et de la croissance. L’Euro, monnaie stable dans un contexte d’inflation maîtrisée, sera attractive pour les investisseurs mondiaux, ce qui permettra de bénéficier de taux d’intérêts plus bas. Enfin, les coûts de conversion des monnaies pour toutes les transactions internes et les frais de couverture de change seront supprimés, ce qui représenterait un gain de plus de 0,5% du PIB de l’Union. Source : Martine Laronche, Le Monde, 26 novembre 1997. Document 3 : TES - Année 2013 – 2014 DS n°10 (2 heures) Epreuve composée (partie 3 seulement) Cette épreuve comprend trois parties. 1 – Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire. 2 – Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information. 3 – Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet : - en développant un raisonnement ; - en exploitant les documents du dossier ; - en faisant appel à ses connaissances personnelles ; - en composant une introduction, un développement, une conclusion. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. 3ème partie – Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire (10 points) A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous mettrez en évidence les effets d'une variation des taux de change sur l'économie des pays concernés. DOCUMENT 1 : Evolution du taux de change de l'euro par rapport au dollar. DOCUMENT 2 : Qui a peur de l’Euro Fort ? par Anna Villechenon, Le Monde 30/10/2013 C'est un serpent de mer qui a désormais une décennie. Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, a plaidé, mardi 29 octobre, pour une dépréciation de 10 % de l'euro par rapport au dollar. "Dix pour cent, c'est 13 centimes, ce n'est pas la mer à boire, et ce n'est pas une dévaluation, c'est le taux de change à l'équilibre par rapport à ce qu'est la réalité de la zone euro", a-t-il déclaré lors d'un débat avec des dirigeants de la principale organisation patronale française, le Medef. […] Une monnaie solide renforce avant tout le pouvoir d'achat des acteurs économiques sur les produits et les services facturés dans des monnaies plus faibles : c'est le cas à l'heure actuelle de certaines matières premières. La force de l'euro a ainsi contribué, ces dernières années, à considérablement alléger la facture énergétique de l'Europe. L'Europe importe en effet l'essentiel de son pétrole, dont le prix est négocié en dollars, ce qui lui permet de réaliser des économies lorsque l'écart entre les deux monnaies est fort. De plus, puisque la monnaie forte réduit le coût des importations, elle tire à la baisse les prix. En limitant l'inflation, la monnaie forte permet de conserver des taux d'intérêt bas, ce qui avantage les ménages et les entreprises en leur offrant des crédits à bas coût. De la même façon, dans un pays dont la dette est forte et détenue en grande partie à l'étranger, le gouvernement n'a pas intérêt à ce que sa monnaie augmente face aux autres, car une hausse des taux d'intérêt renchérirait le coût de cette dette. Cela dit, si l'euro fort permet d'alléger le coût des produits importés et de ceux achetés dans des pays hors de la zone euro, l'argument est à double tranchant : ces achats hors zone euro font forcément perdre des parts de marché aux acteurs économiques touchés. Une monnaie forte, on l'a dit, pénalise en premier lieu les exportations, sauf pour certaines économies très dynamiques et compétitives, comme l'Allemagne. Cependant, le marché intérieur peut aussi en souffrir : comme l'appréciation de l'euro facilite l'entrée des concurrents, tous les secteurs qui produisent des biens échangeables sont potentiellement touchés, même s'ils n'exportent pas. Et inversement, l'appréciation de l'euro, qui grève la compétitivité "prix" des produits européens, constitue à l'extérieur un handicap pour la conquête de nouveaux marchés. DOCUMENT 3 : Tableau 2 La somme des élasticités au taux de change de l’euro du commerce extérieur en volume et du prix des importations est de : 0 en Allemagne ; + 0,15 en France ; - 0,22 en Espagne ; + 0,01 en Italie ; + 0,11 au Portugal ; + 0,20 en Grèce ; + 0,12 en Irlande. Source : P. Artus, « Quels pays seraient les gagnants d’un fort recul de l’euro ? », Flash Économie, Recherche Économique, Natixis, n°245, 1er avril 2011.