energie redresseurs et onduleurs programme

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Support de cours
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ENERGIE
REDRESSEURS ET ONDULEURS
PROGRAMME
Première journée
Introduction et rappels
1.
2.
3.
4.
Equipement d’une installation électrique
Classification des installations électriques
Structure du réseau d’alimentation électrique
Classification des charges en télécommunication
Charges continues
Charges alternatives
Deuxième journée
1. Mode d’alimentation des systèmes de télécommunication
Structure d’une station d’énergie
Equipements d’une station d’énergie
2. Caractéristiques du niveau primaire
3. Caractéristiques du niveau secondaire
4. Caractéristiques du niveau tertiaire
Troisième journée
Sources d’énergie en télécommunication
Introduction
Sites raccordés au réseau publique
Sites isolés
Sources électromécaniques
Quatrième et cinquième journée
Les convertisseurs statiques
Les redresseurs
Les onduleurs
Les hacheurs
Les générateurs de courants spéciaux
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FONCTION ENERGIE
EN
TELECOMMUNICATION
I – 1 :Généralités sur l’énergie électrique
I - -1 – 1 : Utilité de l’énergie électrique
L’énergie électrique est la forme d’énergie la plus utilisée à notre époque et la
plus facile à transporter, elle sert à alimenter les installations suivantes :
Eclairage
Entraînement (transport, robotique, industrie, militaire, domestique…)
Conditionnement (chauffage, climatisation, ventilation…)
Electronique (informatique, audio-vidéo…)
Télécommunication
O Terminaux
O Commutation
O Transmission
I - -1 – 2 : Equipement d’une installation électrique
Ligne électrique
Utilisation
Energie
Source
Source
primaire
Charge
Electrique
générateur
Equipement de
ligne
Cette installation comprend quatre types d’équipements :
Machines électriques (transformateurs, machines tournantes à courant
continu ou à courant alternatif)
Appareillages électriques (coupure, protection, contrôle, connexion…)
Convertisseur on distingue :
Le redresseur ∼/=
L’onduleur
=/∼
Hacheur
=/=
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∼/∼
Gradateur
Filtre
câble de liaison (transport, distribution, commande, instrumentation, …)
I - -1 – 3 : classification des installations électriques
Selon le type de courant
o courant continu
o courant alternatif
selon le niveau de tension
o Basse tension : BT U < 1 KV
o Moyenne tension : MT 1 KV <U< 60 KV
o Haute tension : HT 60 KV <U< 275 KV
o Très haute tension : 275 KV <U< 1000 KV
o Ultra haute tension : U≥ 1000 KV
I - -1 – 4 : Structure du réseau d’alimentation électrique
Le réseau national (STEG) d’alimentation en énergie électrique comprend quatre
parties (la production, le transport, la distribution et l’utilisation).
MT/BT
L5
L1
L6
L8
HT/MT
Alternateur
MT/BT
3 à 15 KV
MT/MT
MT/HT
L9
L7
L2
(1) : Production
L3
L4
(2) : Transport
(3) : Distribution
(4) : Utilisation
Le niveau de tension pour la connexion au réseau électrique (BT, MT ou HT)
dépend de la puissance des charges utilisée.
3
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I - -1 – 5 : Structure de la distribution
Les réseaux de distribution sont classées en trois catégories selon le mode de
raccordement du centre de télécommunication au réseau STEG. On distingue :
A. Réseau en antenne
HT/MT
Charge
MT/BT
MT/BT
MT/BT
Le raccordement s’effectue par simple dérivation. C’est le raccordement le plus
simple et le moins coûteux mais si un incident affecte le câble d’alimentation tous les
abonnés situés en aval seront isolés.
B.
Réseau en boucle
HT/MT
Charge
MT/BT
MT/BT
MT/BT
MT/BT
Le réseau en boucle peut se faire à partir d’une seule source. Chaque poste de
transformation est alimenté par deux voies (lignes) distinctes. Les sectionneurs
permettent d’isoler le tronçon atteint.
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C. Réseau maillé
HT/MT
HT/MT
MT/BT
MT/BT
MT/BT
Charge
MT/BT
MT/BT
MT/BT
Chaque charge (poste de transformation) est alimenté par plus de deux voies
distinctes. Le risque de coupure du courant devient très faibles, mais ce mode de
raccordement qui est très onéreux n’est pas employé en Tunisie pour l’alimentation des
centres de télécommunication.
I – 2 : Classification des charges en télécommunication
Le fonctionnement des systèmes de télécommunication ainsi que leur
environnement nécessite des tensions très diverses. On distingue :
A. charges continues
équipement de commutation : 5, 12, 24, 48 V
équipements de modulation : 25 V
équipement de transmission télégraphique : ± 12 V, ± 24, ± 48
télé alimentation (transmission) : 70 mA sous 1400 V
B. charge alternative
informatique et utilitaire : 50 Hz / 220 V
courant d’appel : 25 ou 50 HZ / 85 V
courant de tonalité : 440 Hz / 3 V
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I – 3 : Mode d’alimentation des systèmes de télécommunication
L’installation d’énergie d’un centre de télécommunication doit permettre une
alimentation en permanence des systèmes de commutation de transmission quelque soit
l’état du réseau de distribution du courant électrique (réseau STEG).
Cette permanence de l’alimentation est assurée grâce à des batteries
d’accumulateurs jouant le rôle de réservoir d’énergie. Afin de limiter le coût de ce
stockage électrochimique, le réseau STEG est secouru par des sources autonomes
(groupe électrogène, turbine à gaz…).
La chaîne d’alimentation se présente comme une succession d’équipements
réalisant de conversions du courant électrique à trois niveaux :
a.
le niveau primaire comprend l’arrivée de l’alimentation (poste de
transformation MT / BT sur la ligne STEG et les sources autonomes) et le tableau général
basse tension (TGBT) qui sert d’interface de raccordement avec le niveau suivant.
Exemple : pour le central ELKABAH : 30 KV (1 ou 2 lignes) variation limite de
la tension ± 5% et de la fréquence ± 1%.
b.
Le niveau secondaire comprend les batteries d’accumulateurs associées à des
convertisseurs statiques pour former l’alimentation sans coupure (UPS : Interrupted
Power Supply). Il s’agit d’une source centralisée (appelée station d’énergie) qui délivre
une tension continue nominale de 48 V sans coupure. La distribution est assurée par
l’intermédiaire
de
coffrets
auxiliaires
appelés
armoire
d’alimentation.
Les
caractéristiques de cette tension sont : ≈ 48 V ± 5 V et positif à la terre (phénomène
d’électrolyse).
c.
Le niveau tertiaire regroupe des convertisseurs continu – continu et continu –
alternatif et des générateurs de courants spéciaux permettant de générer les différents
niveaux de tension exigés à partir de la tension continue de 48 V.
la sécurité de l’alimentation électrique est renforcée aux différents niveaux décrits
ci-dessus par deux moyens :
Une structure modulaire : marche en parallèle, redondance ou
commutation normale / secours.
Un ensemble d’appareillage de coupure, de protection et de
commande (sectionneurs, inverseurs, disjoncteurs, relais…).
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EQUIPEMENTS DE LIGNE
II – 1 : Appareillage électrique basse tension
II – – 1 – 1 : règles d’installation
Les règles d’installation prévues par la nome NFC 15 – 100 imposent la
réalisation pour les circuits d’alimentation en énergie électrique les fonctions suivantes :
Sectionnement pour la mise hors tension du circuit d’utilisation
Protection contre les courts-circuits du circuit d’alimentation
Commande marche / arrêt automatique
Protection contre les courants de surcharge
Coupure de sécurité ou arrêt d’urgence
Sectionneur (1)
Disjoncteur (2)
Contacteur (3)
Relais thermique (4)
M
3~
1.
Arrêt d’urgence(5)
Sectionneur : appareil de coupure à vide manœuvrable à la main. Il peut
comporter des dispositifs de protection contre les court-circuits.
8
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2.
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Disjoncteur : permet la protection contre les courts-circuits. Le dispositif de
protection n’est efficace que si son pouvoir de coupure est supérieur à la valeur maximale
du courant de court-circuit.
Symbole du disjoncteur magnéto-thermique
×
×
×
Q
3.
contacteur : appareil permettant la coupure en charge, il est manœuvrable à
distance.
4.
relais thermique : permet la protection contre les surcharges (courant
supérieur à la valeur nominale).il agit également en cas de coupure d’une phase et ceci
grâce aux bras différentiels.
Symbole
1
3
5
F
2
4
95
97
96
98
6
Schéma de commande
Schéma de puissance
9
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Constitution
Arrivée du courant
Système de déclenchement
Réglage du calibre de déclenchement
Départ courant
Elément bimétallique
Contact auxiliaire
Bouton de réarmement
5.
coupure de sécurité : (arrêt d’urgence) assurée par un organe unique,
rapidement reconnaissable et facilement accessible mettant hors tension la machine.
II – – 1 – 2 : Commande marche / arrêt
Cette fonction est assurée par un circuit de commande agissant sur le circuit de
puissance par l’intermédiaire d’un contacteur.
KM 2
KM
RT
LD
Arrêt
d’urgence
LMN
M
A
M
3~
KM1
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II – – 1 – 3 : Coordination et sélectivité des protection
a.
définition :
La coordination consiste à placer aux points clés de l’installation (arrivée,
dérivation, circuits terminaux) des organes de protection (fusibles, disjoncteurs…)
capables en cas de surcharge ou de courts-circuits de réagir de façon telle que la surface
perturbée du réseau soit la plus faible possible.
Une coordination de qualité doit entraîner la réaction (ouverture) de l’appareil de
protection situé immédiatement en amont du défaut, et de lui seul. Cette capacité,
accordée au réseau par le choix judicieux de ses dispositifs de protection, est par ce que
l’on appelle : la sélectivité.
b.
Degré de sélectivité :
Dans le domaine des protection à maximum de d’intensité on distingue deux
degrés de sélectivité : la sélectivité totale ou partielle.
Sélectivité entre deux disjoncteurs
×
A
Si seul B s’ouvre, quelle
que soit la valeur du courant
Icc, c’est la sélectivité
totale.
×
B
Icc
Récepteur
Récepteur
Récepteur
Si B s’ouvre jusqu’à un
courant présumé de court circuit
Icc’ < Icc et ensuite si A s’ouvre,
donc A et B sont ouverts. C’est la
sélectivité partielle.
Récepteur
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Sélectivité entre deux disjoncteurs différentiels dans une installation
domestique
Remarque :
Les disjoncteurs conçus
pour assurer la protection des
personnes contre les contacts
indirects
sont
équipés
de
déclencheur instantané avec des
temps de déclenchement constant
(30 ms) dès que le courant de
défaut est situé dans leur plage de
déclenchement.
×
A
500 mA
×
B
×
×
Récepteur
Récepteur
30 mA
Récepteur
Si Id est compris entre 30 et 100 mA,
seul B s’ouvre.
Si Id > 500 mA, A et B s’ouvrent en
même temps. Il n’y a donc pas une
bonne sélectivité.
La solution consiste donc à
utiliser un différentiel retardé
(sélectif) pour A.
Récepteur
Id
De ce fait, le différentiel retardé encore désigné par un disjoncteur de
branchement différentiel sélectif, doit être placé en tête d’une installation où tous les
départs divisionnaires (c’est-à-dire les circuits alimentant les appareils terminaux) sont
protégés par des différentiels instantanés de façon à assurer une bonne sélectivité des
protections.
c.
Techniques de sélectivité :
Les techniques de sélectivité se différencient selon le choix des paramètres
caractéristiques de l’appareil de protection à prendre en compte (valeur du courant de
fonctionnement, temps de réponse, type de coupure). En basse tension les deux
techniques de sélectivité les plus utilisées sont :
la sélectivité ampère métrique
la sélectivité chronométrique
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II – 1 – 4 : Principe des disjoncteurs différentiels
a. Principe de fonctionnement :
Bobine
sonde
1°) cas : pas de défaut I1=I2
Le flux φ1 produit par la bobine 1 est égal au flux
φ2 produit par la bobine 2
Le flux résultant dans le tore=0 donc U=0 à
la bobine sonde .
2°) cas : défaut d’isolement
Le flux φ1 produit par la bobine 1 est supérieur au flux φ2 produit par la
bobine 2 : apparition d’un flux variable dans le tore et d’une f.e.m. induite « e » aux
bornes de la bobine sonde ( loi de Lenz ) qui va alimenter un relais , il y aura
déclenchement du disjoncteur si le défaut est dangereux pour les personnes.
b. Conditions de déclenchement :
Le relais doit déclencher lorsque la tension de contact devient dangereuse
pour les personnes, il faut tenir compte des tensions de sécurité en fonction du degré
d’humidité définies par la NORME
Exemple : en alternatif
Locaux non mouillés : 50v ( habitation )
Locaux mouillés : 25v ( chantiers )
Locaux exposés : 12v ( piscines )
Si Uc > Ul : déclenchement
Le disjoncteur différentiel doit déclencher dès que l’on a
Uc > Ul
⇒
If > Uc / Ru
Ul tension de sécurité en fonction du local
Il existe des disjoncteurs différentiels de
Moyenne sensibilité : 1A,650mA,500mA,300mA,100mA
Haute sensibilité : 30mA,12mA,6mA
c. Choix de la sensibilité :
Pour obtenir une protection correcte il faut choisir une sensibilité tel que :
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∆I < Ul / Ru ; ∆I : sensibilité maximale choisir ∆I inférieur pour obtenir une
meilleur protection
Exemples : dans une habitation avec locaux mouillés et une résistance de la prise
de terre de 37Ω.Quelle devra être la sensibilité du disjoncteur différentiel à utiliser ?
Ul = 25v
∆I = Ul / Ru
25 / 37 = 0,675A
On prendra le disjoncteur
avec une sensibilité de 650mA
Dans une habitation avec locaux mouillés , on place un disjoncteur
différentiel ayant une sensibilité de 500mA. Quelle devra être la résistance de la prise de
terre ? Peut-on augmenter ou diminuer cette résistance ?
Ru = Ul / ∆I ⇒ Ru = 25 / 0,5 Ru = 50Ω
Si on augmente la résistance If
plus petit donc le disjoncteur ne déclenchera pas. Il faut obtenir Ru < à 50Ω , en
pratique Ru = 48Ω maximum
II – 1 – 5 : Protection contre les surintensités :
On trouve un dispositif magnéto-thermique
•
Constitution
8
Disjoncteur en position ouverture
1
2
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Contacts
Dispositif magnétothermique
Tore ferromagnétique
Bobine détectant I1
Bobine détectant I2
Bobine sonde
Relais de déclenchement
Bouton d’armement mise en route
Bouton arrêt
Liaison mécanique
7
3
6
5
4
Disjoncteur en position fermeture
Accrochage
14
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•
Chois du disjoncteur
Pour choisir un disjoncteur, il faudra tenir compte :
- tension d’alimentation
- sensibilité en fonction du local et de la prise de terre
- de l’intensité nominale dans le circuit ( calibre )
- pouvoir de coupure
Exemples de caractéristiques de disjoncteurs différentiel
Résistance Tension
sensibilité Plage de Calibre de réglage
Pouvoir
nominale de
de
sensibilité
de terre
sécurité
bipolaire tétra polairecoupure
48Ω
96Ω
24v
48v
500mA
80Ω
160Ω
24v
48v
300mA
400Ω
800Ω
1600Ω
12v
24v
48v
30mA
•
250 à
500
150 à
300
5/15
10/30
30/60
10/30
30/60
10/30
30/60
10/30
30/60
1500
1500
2400
3000
3000
15 à
30
10/30
30/60
10/30
30/60
3000
3000
Conclusion
Le disjoncteur différentiel est constitué de différents éléments qui assurent chacun
une fonction
Désignation de
l’élément
Contacts
Principaux
Fonction assurée
Dispositif
Thermique
Protection contre les faibles
Surcharges ou surintensités
Dispositif
Magnétique
Protection contre les fortes surcharges
Et les cours circuits
Dispositif
Différentiel
Protection contre les défauts d’isolement
Par rapport à la terre
Symbole
Etablir ou interrompre
Liaison mécanique
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Remarque : on trouve des disjoncteurs sans dispositif différentiel
Disjoncteur monophasé différentiel
Disjoncteur monophasé
Disjoncteur triphasé + neutre différentiel
II – 2 : Règles de sécurité :
II – 2 - 1 : Protection des personnes :
a. Normes et réglementation :
Dans une installation basse tension la protection des personnes doit être réalisée
conformément :
•
•
•
•
Au décret sur la protection des travailleurs
Aux arrêtés et notes techniques du recueil UTE C 12-100
A la norme NFC 15 – 100
Aux règles et recommandations spécifiques à l’exploitation (exemple :
Tunisie télécom. Arabsat, tunis-air, Opat,…).
Le non respect de ces prescriptions et textes réglementaires peut être la cause des
dangers suivants :
•
•
Graves accident corporels pour les personnes : brûlures, blessures,
asphyxie, mort
Détérioration de matériel : incendie, explosion.
b. Danger du courant électrique :
Le choc électrique ressenti par une personne est dû à l’intensité du courant qui le
traverse. Ce courant est donné à partir de la loi d’Ohm en fonction de la différence de
potentiel à la quelle la personne est soumise et la résistance de la personne au passage du
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courant. Cette résistance dépend de la tension de contact, de sa fréquence et de l’humidité
du corps humain, elle varie entre 325Ω et 5000 Ω.
Une personne normale peut supporter sans danger une intensité de 30 mA en
courant alternatif et de 50 mA en courant continu. Ces valeurs limites varient en fonction
de la personne et de la durée du contact avec le courant.
Les accidents d’électrocution sont classés en deux catégories en fonction de la
nature du contact accidentel. On distingue :
•
Les contacts directs : la personne est en contact avec les parties actives du
matériel électrique (conducteurs, pièces sous tension,…)
•
Les contacts indirects : la personne est en contact avec une masse mise
accidentellement sous tension à la suite d’un défaut d’isolement (armoire
de distribution, chassie,…)
Intensité
0-1
1-15
Durée
Indéterminée
Indéterminée
15-30
Quelques minutes
30-50
Quelques secondes
Quelques minutes
50-500
< 1 pulsation
> 1 pulsation
>500
< 1 pulsation
> 1 pulsation
Influence sur le corps humain
Pas d’influence perceptible
Contraction des muscles et difficulté à lâcher
prise
Douleur à peine supportable, contractions des
muscles des bras Difficultés respiratoires,
augmentation de la tension artérielle
Augmentation de la tension artérielle
Inconscience et fibrillation du cœur lors d’un
contact prolongé, forte contraction des
muscles
Puissant effet de
choc, pas de fibrillation sauf si le passage du
courant s’effectue lors d’une pulsation
sensible
Evanouissement
et fibrillation, marques de courant, mort à
court
terme possible
Evanouissement, marques de courant, mort
instantanée possible
Evanouissement , marques de courant,
brûlures. Arrêt du cœur avec possibilité de
réanimation
L’effet du courant alternatif sue le corps humain
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c. Protection contre les contacts directs :
La norme NFC 15 – 100 impose les mesures suivantes :
•
Protection par isolation des parties actives
•
Protection par éloignement
•
Protection au moyen d’obstacles (enveloppe, grillages, écrans,…)
•
Verrouillage mécanique ou électrique des enveloppes (porte, panneau,
tiroir,…)
•
Les interventions sur le matériel en service doivent être effectuées par un
personnel qualifié (emploi de gants, tapis, outils isolés,…)
•
Respect des valeurs des tensions de service
d. Protection contre les contacts indirect :
Les deux moyens de protection exigés par la réglementation sont :
•
La mise à la terre des équipements : toutes les masses du matériel
électrique de l’installation et tous les éléments conducteurs accessibles doivent être
respectivement reliés à la terre par un conducteur de protection.
•
La coupure automatique de l’alimentation : elle doit permettre d’éliminer
un défaut en un temps d’autant plus court que la tension de contact est plus élevée. Le
choix des dispositifs de protection pour assurer cette fonction dépend du régime du
neutre de l’installation électrique.
II – 2 - 2 : Mise à la terre :
La mise à la terre des équipements permet de contribuer à la sécurité des
personnes, la protection du matériel et le bon fonctionnement des systèmes de
télécommunication.
a. Prise de terre :
C’est une (ou plusieurs) pièces conductrice enterré qui permet une liaison
électrique avec la masse terrestre. Cette prise de terre est considérée comme référence de
potentiel zéro et ne doit écouler aucun courant en service normal. Selon la nature du
terrain et de la valeur de la résistance de terre exigée, on distingue pour la prise de terre
les modes suivants :
•
Piquet vertical, en acier galvanisé ou cuivré, lorsque le sous sol est plus
conducteur que la couche superficielle.
18
Support de cours
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•
Grillage disposé horizontalement pour les sols rocheux.
•
Boucle à fond de fouille : pour les bâtiments des télécommunications, elle
consiste à ceinture le bâtiment avec un conducteur multibrins en cuivre enrobé de plomb
(de section 50 mm²) dans la fouille des fondation. La ceinture sans discontinuité est
ramenée à l’intérieur du bâtiment sous forme de boucles sur des plaques de
raccordement.
b. Résistance de terre :
C’est la résistance entre une prise de terre et un point de la terre suffisamment
éloigné pour que le potentiel de ce point ne soit pas sensiblement modifié lorsqu’un
courant s’écoule par la prise de terre.
Les valeurs de la résistance de terre spécifiées en télécommunication sont :
•
Grand centre : RT ≤ 1 Ω
•
Centre satellite : RT ≤ 5 Ω
II – 2 - 3 : Régime du neutre :
Les régimes du neutre caractérisent la présence ou l’absence de liaisons
électriques entre le neutre, la terre et la masse. Chaque régime du neutre est repérer par
deux lettres définies comme suit :
•
Première lettre : situation du neutre par rapport à la terre
o T : liaison directe du neutre à la terre
o I : absence de liaison du neutre à la terre, ou liaison par
l’intermédiaire d’une impédance.
•
Deuxième lettre : situation des masses de l’installation
o T : liaison des masses à une prise de terre distincte
o N : liaison des masses au neutre
Dans la pratique les trois régimes du neutre utilisés sont :
a. Neutre à la terre (TT)
Le neutre est relié à la terre et les masses sont interconnectées et mises à la terre
19
Support de cours
DR
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Id
L1
L2
L3
N
Id
Id
Neutre relié
directement à la
terre
Id
RB
RA
Masses interconnectées
et mises à la terre
DR : Dispositif différentiel
Id : Courant de défaut
Avec ce mode, chaque défaut d’isolement entraîne une coupure. C’est la solution
la plus simple à l’étude et à l’installation et ne nécessite pas de surveillance particulière.
La protection des personnes contre les contacts indirectes est réalisée par un
disjoncteur à dispositif différentiel à courant résiduel (DDR) à moyenne ou basse
sensibilité.
b. Mise au neutre (TN)
Le neutre et le conducteur de protection (PE) sont confondus et mis à la terre
L1
L2
L3
PEN
Neutre relié
directement à la
terre
RB
Masse reliée au conducteur
PEN mis à la terre en
différents points de
l’installation
RA
Schéma TNC : neutre et conducteur de protection confondus
20
Support de cours
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L1
L2
L3
N
PE
Neutre relié directement
à la terre conducteur de
protection relié au neutre
RB
Masse reliée au conducteur
de protection, conducteur
de protection mis à la terre
en différents points de
l’installation
RA
Schéma TNS : neutre et conducteur de protection séparés
Ce mode entraine une coupure de l’alimentation au premier défaut d’isolement.
Le schéma (TN) permet une économie à l’installation (suppression d’un conducteur)
mais nécessite un contrôle périodique de la continuité du conducteur de protection et des
prises de terre uniformément réparties dans toute l’installation. Ce mode nécesste aussi
un vérification obligatoire des déclenchements au premier défaut. Il augmente les risques
d’incendie du fait des forts courants de défauts.
En régime (TN), la protection des personnes contre les contacts indirects se
réalise par les dispositifs de protection contre les surintensités.
c. Neutre isolé ou indépendant (IT)
Le neutre est isolé ou présente une impédance par rapport à la terre, les masses
sont interconnectées et mises à la terre.
L1
L2
L3
N
PE
Id
3
1
2
4
RB
RA
21
Support de cours
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Ce mode n’entraîne une coupure de l’alimentation que pour deux défauts
d’isolement simultanés. Il nécessite alors une signalisation du premier défaut avec
recherche et élimination obligatoire de ce défaut. Ce schéma assure la meilleure
continuité de service en exploitation.
Pour assurer la protection des personnes il faut surveiller le premier défaut par
contrôleur permanent d’isolement et garantir une coupure au deuxième défaut par une
protection de surintensité (disjoncteur ou fusible).
d. Choix d’un régime du neutre
Les trois régimes sont équivalents sur le plan de la protection des personnes si
toutes les règles d’installation et d’exploitation sont respectées. Le choix du régime du
neutre doit résulter d’une concertation entre l’utilisateur et le concepteur du réseau en
tenant compte des :
•
Caractéristiques de l’installation
•
Conditions et impératifs d’exploitation
•
Recommandations et législation en vigueur (décrets, arrêtés…)
Exemple de choix :
TT : bâtiments domestiques, petit atelier, établissement d’enseignement avec locaux
techniques…
IT : circuits de sécurité, salles d’opération des hôpitaux, mines et carrières…
22
Support de cours
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SOURCES D’ENERGIE EN TELECOMMUNICATION
III – 1 Introduction
De peint de vue .alimentation en énergie électrique, on distingue les centres de
télécommunication raccordés au réseau publique de distribution et les centres isolés.
III – 1 -1 Sites raccordés au réseau publique
Dans œ cas, le centre est alimenté par:
1. une ou plusieurs lignes moyenne tension (10 ou 30 KV) avec postes de transformation MT /BT.
2. Des sources autonomes comme alimentation de secours. On distingue:
- Le groupe électrogène
- La turbine à gaz
- Les batteries d'accumulateurs
III – 1 - 2 Sites isolés
Dans ce cas, le centre est alimenté uniquement par des sources autonomes dont
les plus utilisés en Tunisie sont:
-
Le groupe électrogène
-
La turbine à gaz
-
Les batteries d'accumulateurs
-
Les générateurs photovoltaïques
-
Les générateurs éoliens
Il existe d'autres sources autonomes utilisées en télécommunication mais non
utilisées en Tunisie. fi s'agit en particulier des sources suivantes:
-
Hydroélectricité (nécessite une chute d'eau)
-
Hydrogène (propre mais cher, danger d'explosion, stockage et transport
onéreux) - Charbon et bois (nécessite une supervision continue).
-
Géothermie (abondante mais conversion difficile)
-
Biomasse (solution futuriste)
-
Radioactivité (cher. protection onéreuse)
23
Support de cours
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III – 2 Sources électromécaniques
Les sources électromécaniques utilisent le principe de la conversion du travail
mécanique en courant électrique. Ces sources sont composées d'une machine électrique
(génératrice) entraînée par un moteur mécanique. Il existe différents types de sources
selon le type de la machine électrique (machines à. courant continu ou à. courant
alternatif) et celui du moteur d'entrain ment (moteur thermique, turbine à. gaz, turbine
hydraulique,... ).
Nous nous limitons dans ce document au cas du groupe électrogène qui est le
plus utilisé comme source autonome en télécommunicatIon.
Le groupe électrogène est composé d'un moteur diesel qui entraîne une
machine
synchrone appelé alternateur, Pour comprendre le fonctionnement de cette source
nous commençons par l'étude de l'alternateur.
III – 2 - 1 L’alternateur
III – 2 - 1 – 1 Principe physique
Coupe transversale d'un alternateur élémentaire
Un alternateur élémentaire (figure ci-dessus) comporte les deux parties suivantes:
-
Un rotor muni d'un enroulement parcouru par un courant continu" Ii" (courant
inducteur ou d'excitation) et entraîné par le moteur mécanique à une vitesse
angulaire "Ω".
24
Support de cours
-
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Un stator (fixe) présentant deux encoches dans lesquelles est placé une bobine
de "N/2" spires (N: nombre total de conducteurs actifs).
a) Champ tournant
L'inducteur (rotor) crée dans la machine un champ magnétique à deux pôles
(Nord, Sud) qu'il entraîne avec lui dans sa rotation.
Le long de l'entrefer l’onde de champ est l'ensemble des projections sur tous les
rayons de la machine, d'un vecteur" B" dirigé suivant l'axe rotorique.
En un point "M" de l'entrefer d'abscisse
angulaire" α = (OX, OM)"
dans un repère lié au rotor, le champ a pour expression:
BM = B cosα
Dans un repère fixe (Oy) lié au stator on a: α = θ - ωt et l'expression du champ devient:
BM = B cos(ωt - α)
Le champ magnétique représente alors une onde progressive.
b) f.e.m induite
Les conducteurs situés dans les encoches de l'induit (stator) coupent les lignes
de champ, donc sont le siège de forces électromotrices (f.e.m) induites:
-
L : longueur des conducteurs situés dans le champ e = B.l.v avec
-
V = r.Ω : vitesse de rotation linéaire
-
r : rayon de l'entrefer
ce qui nous donne : e = l.r.Ω. B cos(ωt - θ)
Phase 1: θ (1) = π/2 ⇒ el = (N/2).l.r. Ω. B cos(ωt - θ)
Phase 2: θ (2) = -π/2 ⇒ e2 = - (N/2).l.r. Ω. B cos(ωt + θ) = (N/2).l.r. Ω. B cos(ωt - θ)
La f.e.m totale induite dans la bobine est:
e = e1 + e2 = N. l.r. Ω. B cos(ωt - θ)
25
Support de cours
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Le vecteur f.e.m « e » est en quadrature retard par rapport au vecteur champ
tournant
" B" qui lui a donné naissance ((Oy, e) = (ωt - -π/2 )). Cette est caractérisée par :
-
Sa fréquenœ: f = (ω/2π) = n avec "n" la vitesse de rotation en (tr/s) du rotor.
-
Sa valeur efficace : E = π√2NlrnB
III – 2 - 2 – 1 Alternateur autonome
Nous considérons le cas d’un alternateur autonome entraîné par un moteur
diesel (groupe électrogène). Cet alternateur doit délivrer un système triphasé équilibré de
tensions sinusoïdales présentant les deux propriétés suivantes:
-
Une fréquence constante (f = 50Hz).
-
Une valeur efficace des tensions (U = 380 V) constante quel que soit le courant
débité par l’alternateur.
Pour obtenir ce fonctionnement l'alternateur industriel est obtenu à partir de
l'alternateur élémentaire en ajoutant les améliorations suivantes:
a) Enroulement triphasé
Le stator comporte trois bobines (1,1 '); (2;2'); (3,3') identiques et régulièrement décalées
de 2π/3. On obtient ainsi trois f.e..m "el, e2, e3" triphasées.
Remarque: En général les phases statoriques sont couplées en étoile.
b) Machine multipolaire
Pour une machine bipolaire (nombre de paire de pôles : p = l), on a : f = n.
Donc pour obtenir f = 50Hz il faut avoir n = 50tr / s => n = 3000 tr / mn.
Cette vitesse de rotation nécessite pour l'entraînement une turbine à vapeur. Donc
cet alternateur ne convient pas aux moteurs diesels qui ont une vitesse plus faible. L'idée
26
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pour obtenir une fréquence de 50 Hz avec une vitesse inférieur à 3000tr /mn est
d'augmenter le nombre de pôles de l'alternateur.
Constitution : L'inducteur comporte "p" bobines connectées en série, il crée le
long de l'entrefer une onde de champ magnétique présentant "p" pôles Nord et "p" pôles
Sud. L'enroulement statorique doit présenter le même nombre de pôles; c.à.d "p" bobines
pour chaque phase.
Coupe transversale d'un alternateur multipolaire
BM = B.cos (pα)
⇒ BM = B.cos(ωt - pα)
Avec ω = p.Ω ⇒ f = p.n ; p : nombre de paires de pôles.
c) Schéma équivalent de l'alternateur
En régime permanent le fonctionnement de l'induit est décrit par le modèle de
Behn-Eschenburg. Le schéma équivalent pour une phase de l'alternateur est le suivant:
R
jX
V : tension simple d'une phase
E : f.e.m à vide de l'alternateur
Z : impédance synchrone
E
V
Z = R + j. Pour la machine synchrone on a en général R << X ⇒ Z ≈ j X.
27
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d) Caractéristiques de l'alternateur
-
Caractéristique externe: C'est la courbe de la tension de sortie en fonction du
courant d’induit « V = f( I) », tracée à fréquence de rotation constante et à
courant d'excitation d'intensité constante. Pour obtenir un fonctionnement
nominal, en charge, il faut tolérer à vide une surtension importante quand la
charge n'est pas capacitive.
-
Caractéristique de réglage : C'est la courbe du courant d'excitation en fonction
du courant d'induit" Ii = f(I)", tracée à fréquence de rotation constante et à une
tension d'induit constante. Pour maintenir constante la tension pour une charge
inductive, il faudrait augmenter l'intensité du courant d'excitation.
e) Circuit d'excitation
Le rotor est un électroaimant tournant qui doit être alimenté en courant
continu. Ce courant continu est fourni par un circuit d'excitation qui est basé sur
l'utilisation de l'un de ces moyens ( voir figure suivante).
-
Génératrice à courant continu
-
Redressement de la tension du réseau
-
Excitation indépendante: machine reliée au réseau
-
Auto excitation : alternateur isolé
Excitation statique en dérivation
Excitation avec génératrice à C-C
Exemples de circuits d'excitation
f) Régulation de la tension
A l'aide des courbes de réglage, il est possible de mettre en oeuvre le circuit qui
en fonction du courant débité et du déphasage réglera automatiquement le courant
d'excitation à la valeur qui est nécessaire au maintien d'une tension de sortie constante
28
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III – 2 - 2 – 3 Moteur d'entraînement
Le moteur d'entraînement est un moteur à combustion interne (moteur diesel) et
à quatre temps qui utilise le "gas-oil" comme carburant.
a) Démarrage du moteur
Le degré de sécurité de l'alimentation d'un centre de télécommunication dépend
de la disponibilité du groupe électrogène. Cette disponibilité repose essentiellement sur la
fiabilité des systèmes de démarrage. Les dispositifs de démarrage les plus utilisés sont: le
démarrage pneumatique, démarrage électrique et le démarrage par' inertie.
b) Préchauffage du moteur
Pour faciliter le démarrage du moteur (viscosité de l'huile) et permettre une prise
en charge rapide du groupe, on maintient en permanence le bloc moteur à une
température voisine de 30° C en insérant des résistances dans le circuit' d'eau et
éventuelle- ment sous le carter d'huile. L'alimentation des résistances est prise entre deux
phases; un thermostat coupe le circuit de réchauffage lorsque la température de consigne
est atteinte.
c) Régulation de vitesse
La vitesse du moteur d'entraînement détermine la fréquence du courant et
impose le nombre de pôles de l'alternateur. Cette vitesse fixée à 1500 tr/mn est au
minimum stabilisée à ±:4 % près, entre la marche à vide et la pleine charge, grâce à un
régulateur centrifuge à masselottes qui dose le débit du carburant dans la pompe à
injection. Il existe par ailleurs des régulateurs à servo commande hydraulique.
d) Sécurités
Le démarrage automatique et la télésurveillance du fonctionnement des
groupes exigent la présence d'organes de contrôle et de détection destinés à provoquer
l'arrêt automatique du moteur. Il s'agit de surveiller en particulier les températures d'eau
et d'huile. la pression d'huile, et la vitesse de rotation.
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LES CONVERTISSEURS STATIQUES
IV – 1 : Fonction principale :
Les convertisseurs statiques ont pour fonctions principales :
o transformation,
o conversion,
o distribution de l’énergie électrique
Ils assurent la transformation du courant alternatif
en courant alternatif, du
courant alternatif en courant continu ou vice versa ou du courant continu en courant
continu. Ils sont employés avec les réseaux de distribution d’énergie électrique ou des
systèmes d’alimentation similaires.
Les convertisseurs statiques sont des montages d'électronique de puissance qui
assurent la conversion de l'énergie électrique. La puissance de sortie est aux pertes près
égale à celle d'entrée seule la présentation est modifiée. Les montages de base des
convertisseurs statiques sont: le redresseur, le hacheur, l'onduleur et le gradateur.
Le fonctionnement de ces montages est basé sur la commutation de courants entre
mailles adjacentes de circuits électriques. Cette commutation est assurée par des
interrupteurs à deux états (ouvert, fermé). Ces interrupteurs sont des semi-conducteurs de
puissanœ utilisant les propriétés de conduction unidirectionnelle des jonctions P- N. Les
composants actifs utilisés sont: les diodes, les transistors, les thyristors et les triacs.
IV – 2 : Les redresseurs
Les redresseurs assurent le conversion du courant alternatif en courant continu.
Dans le centre d'énergie les redresseurs constituent avec les batteries d'accumulateurs une
source d'énergie centralisée délivrant la tension de 48 V. L "étage redresseur comporte
essentiellement les circuits suivants:
Un transformateur d'alimentation
Un pont de redressement
Un filtre de sortie
Un dispositif de régulation de tension et de limitation d'intensité
a) Classification des redresseurs:
Les montages redresseurs sont classés comme suit:
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Selon la tension du côté alternatif: en redresseurs monophasés et
triphasés.
Selon la forme d'onde du côté continu: en redresseurs simple alternanœ
(ou demi~onde) et redresseurs double alternanœ (ou pleine onde).
Selon le type des composants de puissance utilisés: en redresseurs non
commandés (t9ut diodes), redresseurs commandés (tout thyristors) et
redresseurs semi- commandés (ponts mixtes: diodes et thyristors).
Chaque type de redresseur est définit par sa topologie (schéma électronique).La
caractérisation d'un montage redresseur nécessite l'étude des grandeurs suivantes:
Ondes courant et tension du côté de la charge pour vérifier la qualité de
redressement obtenue (conformité au cahier des charges).
Ondes courant et tension aux bornes des semi-conducteurs de puissance
pour leur dimensionnement.
Ondes courant et tension du côté alternatif pour analyser la pollution
provoquée
sur le réseau alternatif.
b) Redressement monophasé simple alternance:
La topologie du montage ainsi que les formes d'ondes relatives à ce type de
redressement sont présentées sur le schéma de la figure suivante pour une charge
résistive.
Ce type de redresseur est caractérisé par les grandeurs suivantes:
La valeur moyenne de la tension de charge : Urmoy = Um / π
La valeur efficace de la tension de charge : Ureff = Um / 2
Le facteur de forme de la tension de charge: Ff = Ureff / Urmoy = π / 2
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
La tension inverse maximale aux bornes de la diode de puissanœ : Vdim=Um
c) Redressement monophasé double alternance:
Le redressement double alternance peut être obtenu avec un montage à point.
milieu ou en pont de Graëtz.
Sur une charge résistive les grandeurs caractéristiques sont:
La valeur moyenne de la tension de charge: Urmoy = 2Um / π
La valeur efficace de la tension de charge : Ureff = Um / √2
Le facteur de forme de la tension de charge: F f = Ureff / Urmoy = π / 2√2
La. tension inverse maximale aux bornes d'une diode de puissance : VDim = Um
Le développement en série de FOURIER de la tension redressée permet de déterminer
le taux d'ondulations : TO = Ureff / Urmoy ≈ 0.48
Comparaison des deux montages:
Pour un même rapport de transformation.. la tension moyenne de charge est deux fois
plus élevée dans le montage en pont.
Pour une valeur crête "Um" de la tension redressée, la tension inverse maximale aux
bornes d"une diode est deux fois plus grande dans le montage à. point milieu.
Compte tenu des chutes de tension directes dans les diodes, le montage à. point milieu
présente un rendement plus élevé que le montage en pont, particulièrement en basse
tension.
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
d) Redressement triphasé simple alternance:
La topologie du montage ainsi que les formes d'ondes relatives à ce type de
redressement sont présentées sur le schéma de la figure ci-dessus pour une charge
résistive.
A tout instant c'est la diode dont le potentiel d'anode est le plus élevé qui conduit, d'où
une extinction naturelle et une commutation naturelle d'une diode vers la sui- vante.
Chaque diode conduit pendant un tiers de période. La tension redressée pré- sente trois
maximums par période, d'où une ondulation de fréquence trois fois la fréquenœ du côté
alternatif.
La valeur moyenne de la tension de charge : VLmov = (3√3 Vm) / 2π
La tension inverse maximale aux bornes d'une diode de puissanœ : VDim = √3 Vm
Ce type de redressement qui est très simple n'est pas utilisé dans les redresseurs de
puissanœ car le courant primaire est très déformé.
e) Redressement triphasé double alternance:
Dans le cas d'une charge résistive (voir figure ci-dessous), deux phases et deux
diodes en série, débitent à tout instant le courant de charge iL. Le courant est
bidirectionnel dans chaque enroulement secondaire.
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
A tout instant la tension continue instantanée de charge « VL » est la plus grande
des différences entre les trois tensions de phase « VI, V2, V3 » La tension redressée présente 6 maximums par période d'où une ondulation de fréquenœ "6f. Le facteur de forme
est très voisin de 1 et le taux d'ondulation est très faible,
La valeur moyenne de la tension de charge : VLmov = 3 Um / π ; Um = √3 Vm
La tension inverse maximale aux bornes d'une diode de puissance: VDim = Um
f) Redressement commandé:
Dans les installations industrielles, il est toujours nécessaire de stabiliser la
tension de sortie à la valeur désirée. Avec les montages à diodes, cette stabilisation
nécessite l'association de dispositifs électromagnétiques ou électromécaniques qui
ajustent autbmatiquement la tension d'entrée.
Redressement monophasé
(Pont mixte)
Redressement triphasé
(Pont mixte)
L'utilisation des composants commandables tels que les thyristors et les
transistors permet de stabiliser directement la tension de sortie en contrôlant la
conduction. En télécommunication, on utilise généralement des redresseurs commandés
en ponts mixtes (voir figure ci-dessus) associant des diodes et. des thyristors.
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
En appliquant une impulsion positive sur l'électrode du thyristor (gâchette) lorsque
sa tension Anode-Cathode est positive, le thyristor s'amorœ, Le thyristor ne se bloque
qu'après annulation du courant direct qui le traverse.
On contrôle la tension moyenne redressée en agissant sur l'angle de retard à
l'amorçage.
g) Bruit et perturbations :
La commutation forcée des thyristors donne naissanœ à. des oscillations "haute
fréquenœ" (entre 100 KHz et 1 MHz) susceptibles de perturber les transmissions radioélectriques ou le fonctionnement des autres équipements dans l'espace voisin du
redresseur.
Les redresseurs, qui alimentent les équipements terminaux (postes) et les liaisons
urbaines (circuits HF), sont susceptibles de provoquer un bruit audible (ronflement)
lorsque l'ondulation de redressement, ou l'un de ses harmoniques, sort des limites
prescrites (tensions alternatives admissibles sur l'alimentation 48 V C-C).
Pour atténuer les perturbations, par rayonnement, des dispositions sont prises au
niveau du montage redresseur (circuits RC, blindages,...). Les perturbations par
conduction dans les câbles d'alimentation sont atténuées par des dispositions prises au
niveau du transformateur d'alimentation (découplage entre le primaire et le secondaire,
condensateurs d'antiparasitage,...).
IV – 3 : Les onduleurs
Nous allons présenté l'onduleur autonome. Ce type de convertisseur assure la
transformation continu-alternatif quand du côté alternatif il n'y a que des récepteurs. C'est
l'onduleur qui impose la fréquence et la forme d'onde de la tension alternative fournie à la
charge.
Selon la nature de la tension de sortie on distingue les onduleurs monophasés et ,
les onduleurs triphasés. Selon le mode de fonctionnement fréquentielles onduleurs sont
classés comme suit :
Onduleurs à fréquence fixe: pour les alimentations électroniques.
Onduleurs à fréquence variable: pour la commande des machines électriques.
Onduleurs d'entretien de circuits oscillants (exemple: fours à induction).
Dans les œntres de télécommunication, on utilise des onduleurs monophasés
autonomes à fréquence fixe de puissance comprise ente 1 et 10 KVA. Selon le nombre
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
d'interrupteurs (semi-conducteurs de puissanœ) il existe deux types de montages :
l'onduleur à point milieu et l'onduleur en pont.
1 ) Onduleur monophasé à point milieu:
L'onduleur à point milieu permet d'obtenir une tension alternative à partir d'une
tension continue en utilisant deux interrupteurs de puissance. Selon l'emplacement du
point milieu on distingue les deux structures suivantes:
- Onduleur à point milieu du côté sortie avec un transformateur à point milieu.
- Onduleur à point milieu à l'entrée grâce à une source continue à point milieu.
La
première
structure
est
la
mieux
adaptée
aux
applications
en
télécommunication.
Onduleur monophasé à point milieu
2 ) Principe de fonctionnement:
La fermeture du thyristor "Thl" doit provoquer l'ouverture de "Th2" pour ne
pas avoir un court-circuit.
Remarque:
Les
onduleurs
dans
le
centre
d'énergie
alimentent
principalement des charges à. caractère inductif (R,L) ce qui nécessite de brancher
en parallèle de chaque thyristor une diode de puissance. Ces diodes dites de "roue
libre" permettent de récupérer l'énergie emmagasinée dans le circuit inductif.
IV – 4 Les hacheurs
Ce sont des convertisseurs continu-continu qui permettent de faire varier la
valeur moyenne du courant continu de charge. Cette fonction est obtenue en
modifiant de façon périodique les connexions entre la source continue et la charge
continue.
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
Deux familles de convertisseurs continu-continu. faisant appel au même
principe du découpage de la tension d'alimentation, sont utilisées dans les
télécommunications :
- Les convertisseurs régulés en tension ou à tension constante qui
alimentent les systèmes de commutation électronique et les équipements
MULTIPLEX en transmission analogique ou numérique.
-
Les convertisseurs régulés en intensité ou à intensité constante qui servent à la
télé alimentation des liaisons analogiques ou numériques sur paires coaxiales et
sur paires symétriques.
a) Convertisseur à tension constante:
Ce convertisseur est destiné à assurer les fonctions suivantes
- Adapter et stabiliser la tension de sortie compte-tenu des variations de la
tension d'entrée et de la charge.
- Se protéger contre les surcharges et les courts-circuits d'origine externe
par une limitation du courant de sortie.
- Assurer une isolation galvanique entre la source d'énergie et l'utilisation
(transformateur).
- Convertir l'énergie avec un très bon rendement
- Délivrer une tension dépourvue d'harmoniques notamment dans la bande
des fréquences vocales.
- Fonctionner avec un niveau de bruit acoustique négligeable, compte tenu
du nombre de convertisseurs incorporés dans les systèmes (plusieurs centaines).
- Ne pas provoquer des perturbations électromagnétiques par rayonnement
ou par conduction.
Différentes structures de convertisseurs existent mais le montage "PUSHPULL" ci-dessous reste le plus utilisé avec les équipements de télécommunication.
Les transistors de puissance qui sont commandés alternativement fonctionnent en
commutation.
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
Principe du convertisseur à découpage
La valeur moyenne de la tension à la sortie du filtre est : Us = αkUE ;
Avec «α » le rapport cyclique et "k" le rapport de transformation.
La régulation par découpage consiste à agir directement sur la largeur des
signaux pour stabiliser la tension de sortie et limiter l'intensité conformément à la
caractéristique "Us = f(Is)".
b) Convertisseur à intensité constante:
Il est basé sur le même principe de fonctionnement que le convertisseur à
tension constante. Par contre, c'est le courant de sortie qui est stabilisé et la tension
de sortie qui est limitée conformément à la caractéristique" Is = f(Us)".
•
Constitution d'un équipement de télé alimentation:
L'équipement de télé alimentation se compose de deux parties:
- La partie puissanœ fournie la tension continue d'alimentation par deux
convertisseurs montés en parallèle et en partage de charge. Si l'un est en
panne l'autre continue d'assurer la télé alimentation.
- La partie alarme, sécurités et commandes qui comprend les dispositifs de
mise en parallèle des sources, les automatismes de commande, les appareils de
mesure et les dispositifs de disjonction et de signalisation.
•
Utilisation des équipements de télé alimentation:
Le courant continu régulé (70mA, 120mA,...) alimente les amplificateurs
ou les régénérateurs à partir de l'une ou des deux extrémités d'un tronçon de
câble. Ce courant d'alimentation est superposé au signal multiplex et est
amené sur les conducteurs actifs grâce à des filtres d'aiguillage voir figure cidessous.
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
Schéma de principe de la télé alimentation
Le choix et la disposition des sources d'extrémités dépendent de la
longueur du tronçon principal d'amplification et de la bande passante de la liaison.
c) Les générateurs de courants spéciaux:
Les générateurs de courants spéciaux sont destinés principalement à délivrer
le courant d'appel, les différentes tonalités de manœuvre et les cadences nécessaires
au fonctionnement des autocommutateurs de type électromécanique ou électronique à
l'exception des systèmes temporels.
Synoptique général d'un onduleur d'appel en pont
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
Le générateur de courants spéciaux assure ces différentes fonctions grâce aux
sources suivantes qui le compose:
- Une source de tension alternative (~ 85V) à 25 ou 50 Hz (courant de
sonnerie des postes d'abonnés).
- Une source de tension alternative (~ 3V) à 440 Hz ( tonalité d’invitation
à numéroter, retour d'appel. Occupation,…).
- Un générateur de séquences, en logique câblée associée à des
amplificateurs, qui délivre les cadences d'appel, retour d'appel,
occupation ,...
Différents montages électroniques sont utilisés pour la réalisation de ces
sources incorporées. Nous nous limitons à la présentation d'une configuration pour
l'onduleur
d'appel. .
d) Onduleur d’appel:
C'est un onduleur de faible puissance (30 à 500 VA) qui utilise le principe du
découpage HF (f > 20Khz) de la tension continue d'entrée (-48 V) avec une structure
" push-pull" ou en "pont" ci-dessus.
Remarque : A l'origine, ces courants spéciaux étaient produits par des
convertisseurs électromécaniques (ensemble: moteur-alternateur- génératrice cadenceur mécanique) appelés"machines d'appel".
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
EXPLOITATION ET MAINTENANCE
V – 1 : REGLES ET RECOMMANDATIONS
L'exploitation recouvre toutes les opérations visant à surveiller et à assurer le
fonctionnement de l'installation dans un environnement climatique (température,
humidité,...) et atmosphérique (altitude, atmosphère saline,...) défini par les spécifications
techniques.
Les
contraintes
d'exploitation
des
installations
d'énergie
peuvent
être
considérablement réduites en appliquant les recommandations suivantes:
- remplacement des organes électromécaniques par des dispositifs électroniques
command ables par des fonctions logiques,
- Automatisation intégrale de toutes les fonctions de commande, de surveillance
et de commutation,
- Disponibilité des sources d'alimentation aux différents niveaux.
- Classification et centralisation des alarmes.
La maintenance des équipements d'énergie, en cours d'exploitation, est d'une
importance capitale compte-tenu des graves perturbations qui peuvent aller jusqu'à l'arrêt
total du trafic téléphonique.
Des consignes de maintenance sont édictées sous forme d'instructions par
l'opérateur ("Tunisie Télécom" en Tunisie). Les recommandations générales de
maintenance sont:
- s'intéresser à la maintenance préventive (ou programmée).
- se limiter aux seules opérations indispensables pour préserver le bon
fonctionnement de l'ensemble de l'installation.
- selon le mode de fonctionnement de l'équipement, les opérations d'entretien
doivent être conduites successivement ou simultanément.
- détecter rapidement les défaillances des composants électroniques et des organes
électromécaniques et électromagnétiques.
-
renforcer la surveillance des installations pendant la première année de
fonctionnement (période de garantie).
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
V – 2 : Exploitation de l'installation
L'exploitation de l'installation doit assurer la disponibilité des sources, la fiabilité,
la maintenabilité et la gestion des alarmes.
a) Disponibilité des sources:
La disponibilité d'une source d'alimentation "Ds" correspond à la probabilité du
temps pendant lequel la source assure un service normal. Elle peut être exprimée en
fonction de la fiabilité et de la maintenabilité:
Ds = ∆tmF/∆tmF + ∆tmM
∆tmF: temps moyen entre défaillances. Il est déterminé par un calcul de fiabilité
prévisionnelle ou par des observations statistiques en exploitation réelle.
∆tmM: temps moyen de réparation. Il est estimé en tenant compte du délai moyen
d'intervention et de la durée moyenne de remise en état du matériel.
b) Fiabilité:
La fiabilité de l'installation est améliorée en appliquant les dispositions suivantes:
- emploi de composants de haute qualité.
- dimensionnement avec une marge de sécurité au niveau des composants
(facteur de charge) et au niveau des ensembles (marges de température de
puissance...).
- utilisation de la structure modulaire qui autorise la redondance matériel.
Le «∆tmF » exigé pour quelques équipements d’énergie est: redresseur (100 000
H), onduleur de puissance (100 000 H), convertisseur C-C (400 000 H), batterie au
plomb (500 000 H).
c) Maintenabilité:
Le temps moyen de réparation peut être considérablement réduit par une
conception et une disposition efficace des équipements: organes de mise hors tension,
panneaux amovibles, sous-ensembles interchangeables,... Dans ces conditions, les
interventions sur site se limitent au simple remplacement de la carte ou du module
défectueux.
Le « ∆tmM » ne doit pas dépasser 3 à 5 heures.
d) Gestion des alarmes:
Les alarmes sont classés en deux catégories selon le degré d'urgence de
l'intervention:
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
- « Alarme urgente » nécessite une intervention immédiate, pour toute défaillance
entraînant des anomalies de fonctionnement irréversibles, ou tout défaut qui abaisse
considérablement le degré de fiabilité de la source.
- « Alarme non urgente », nécessite une intervention différée, pour toute anomalie
n'ayant pas d'incidence immédiate. sur le fonctionnement du système, soit par certaines
manœuvres volontaires de maintenance.
En cas d'aggravation de l'anomalie un changement d'état "Alarme différée /
Alarme immédiate" est assuré.
Chaque appareil est doté de deux circuits de boucle isolées permettant
l'exploitation et la centralisation des alarmes, leur visualisation sur le panneau général de
signalisation du centre et leur retransmission aux différents niveaux opérationnels (CCA,
CCL,...). Des voyants lumineux sur l'appareil en faute permettent d'identifier rapidement
le défaut.
V – 3 : Maintenance des équipements
La maintenance recouvre les révisions et les opérations courantes d'entretien.
Dans les installations modernes d'énergie, les contraintes dues à l'usure de pièce
mécanique ont disparu et les opérations courantes d'entretien ne s'appliquent qu'aux
batteries et aux groupes électrogènes.
Dans les centres de télécommunication, la maintenance corrective n'est pas
généralement prise en considération. Les interventions se limitent aux opérations de
maintenance programmée.
Pour chaque équipement, trois fiches techniques décrivent respectivement les
opérations mensuelles, trimestrielles et annuelles.
Les opérations mensuelles concernent les examens et les tests de courte durée.
Les opérations trimestrielles visent à tester les performances de l'installation en
provoquant les différentes séquences de fonctionnement "Normal/Secours" (coupure de
l'alimentation du réseau, rétablissement de l'alimentation du réseau,...). Ces tests
permettent de vérifier le bon fonctionnement des organes de commande qui ne sont pas
sollicités en régime normal.
Les opérations annuelles sont destinées à assurer un entretien général des
installations.
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Z. BEN ABDALLAH
10/2004
ANNEXES
44
Z. BEN ABDALLAH
10/2004
Le réseau électrique
Généralités
Le réseau électrique est divisé en lignes Très Haute, Haute, Moyenne et Basse Tension.
Les caractéristiques de ces différentes lignes sont regroupées ci-dessous.
Type de ligne
Très Haute Tension :THT
Tension : HT
Moyenne
Basse
Usage
400 000 volts ( 400 kV ) Transport d'énergie électrique à longue distance et
225 000 volts ( 225 kV ) international.
Haute
Tension : MT
Tension
90 000 volts ( 90 kV )
63 000 volts ( 63 kV )
Transport d'énergie électrique distant, industries
lourdes, transport ferroviaire.
30 000 volts ( 30 kV )
20 000 volts ( 20 kV )
15 000 volts ( 15 kV )
Transport d'énergie électrique, local, industries, PME,
services, commerces
380 volts, 230 volts
Distribution d'énergie électrique, ménages, artisans.
Tension : BT
Pourquoi utiliser des tensions élevées ?
Le réseau électrique français s'étend sur plus d'un million de kilomètres de
lignes électriques. Ces lignes sont constituées de câbles métalliques très longs qui sont
des conducteurs électriques imparfaits. Ainsi, lorsque des courants électriques de forte
intensité traversent ces câbles, une partie de l'énergie transportée est transformée en
chaleur par effet joule et donc perdue. Afin de limiter ces pertes d'énergie, il est
nécessaire de diminuer l'intensité du courant donc d'augmenter la tension aux bornes de
la ligne. La diminution de l'intensité du courant permet également d'utiliser des fils
moins lourds donc de réduire le coût de construction d'une ligne électrique.
Des câbles moins lourds autorisent la construction de pylônes plus légers, donc
plus respectueux du paysage.
Des transformateurs élèvent donc la tension à la sortie des centrales électriques
alors que d'autre l'abaissent à proximité des lieux de consommation.
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Les transformateurs électriques
Généralités
Le réseau électrique compte plusieurs dizaines de milliers de transformateurs.
Certains ont pour fonction d'élever la tension ( transformateurs élévateurs de tension ),
d'autre de l'abaisser ( transformateurs abaisseurs de tension ), ils ont des tailles et des
masses très variables. Tous sont dotés d'un dispositif permettant d'évacuer la chaleur
produite pendant leur fonctionnement.
•
Les transformateurs élévateurs de tension
Le rôle de ces transformateurs est d'élever la tension électrique à la sortie des
centrales électriques. En effet, le passage d'un courant électrique dans un câble
occasionne des pertes d'énergie, une partie de l'énergie électrique est dissipée en chaleur
par effet joule. Afin de limiter ces pertes d'énergie, il est nécessaire de diminuer
l'intensité du courant donc d'augmenter la tension aux bornes de la ligne.
•
Les transformateurs abaisseurs de tension
Au abord des zones de consommation, la tension est progressivement abaissé
jusqu'à obtenir des basses tension ( 230 volts ou 380 volts ), c'est le rôle des
transformateurs abaisseurs de tension.
Quelques exemples de transformateurs
Centre de distribution local
Ce centre reçoit l'énergie électrique par le biais de lignes haute tension ( 90
000 volts ) et l'aiguille vers les communes environnantes par des lignes moyenne
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Z. BEN ABDALLAH
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tension ( 30 000 volts ). Ce centre possède également un poste de contrôle d'où un
opérateur peut agir sur le fonctionnement du réseau.
Gros plan d'un transformateur du centre local
Ce transformateur transforme la haute tension en basse tension, il s'agit d'un
puissant transformateur abaisseur de tension. Il est équipé de trois ventilateurs
destinés à le refroidir. En effet un transformateur peut dégager beaucoup de chaleur,
ce qui nuit à son bon fonctionnement et pourrait même aboutir à la longue à la
dégradation de l'appareil.
Transformateur de quartier
Ce transformateur de petite taille est destiné à convertir une moyenne tension
( 20 000 volts ) en une basse tension. Ce transformateur est placé en bout de ligne
sur le dernier pylône, l'énergie électrique emprunte ensuite une ligne enterrée.
Il est équipé d'un radiateur ( masse métallique dotée d'aillettes de refroidissement )
destiné à évacuer la chaleur qu'il produit.
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Z. BEN ABDALLAH
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Transformateur de quartier
A la différence du transformateur précédent, ce transformateur de quartier
n'est pas placé sur le dernier pylône d'une ligne. Il possède lui aussi un radiateur
destiné à le refroidir.
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Z. BEN ABDALLAH
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Les alternateurs
Généralités
L'alternateur est une machine tournante destinée à produire une tension alternative
sinusoïdale. Son fonctionnement est proche de celui d'une génératrice de bicyclette à
cette
différence
près
qu'il
pèse
plusieurs
dizaines
de
tonnes.
Les alternateurs sont couplés à la turbine dans les centrales thermiques ( à flamme ou
nucléaire ) et dans les centrales hydrauliques. Dans le cas d'une éolienne, l'hélice
entraîne l'alternateur par l'intermédiaire d'un système d'engrenages ( système de
transmission ).
Alternateur de bicyclette
La génératrice de bicyclette est en fait un petit alternateur très simple.
1 Galet d'entraînement.
2 Carcasse métallique de
la génératrice.
3 Rotor ( aimant
permanent ), élément
tournant.
4 Stator ( bobine et lames
métalliques )
d'entraînement, élément
fixe.
Les alternateurs des centrales électriques fonctionnement selon un principe très
proche. Seules leurs masses et leurs dimensions les distinguent de cette génératrice.
Un alternateur n'est pas une dynamo, une dynamo produit une tension continue alors
qu'un alternateur produit une tension alternative sinusoïdale. Une génératrice de
bicyclette est donc un alternateur bien qu'on lui donne à tort le nom de "dynamo".
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Z. BEN ABDALLAH
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Les centrales hydrauliques
Une centrale hydraulique utilise l'énergie fournie par une masse d'eau en
mouvement pour produire de l'énergie électrique. Un barrage retient une grande quantité
d'eau sous la forme d'un lac de retenue.
Pour produire de l'électricité, les vannes du barrage sont ouvertes, de l'eau s'y
engouffre dans une conduite forée dans le barrage, sa vitesse augmente.
A la sortie de cette conduite, l'eau fait tourner une turbine qui entraîne ellemême un alternateur qui produit une tension alternative sinusoïdale.
L'eau est ensuite libérée au pied du barrage et reprend le cours normal de la
rivière.
Plusieurs variantes des centrales hydrauliques existent. Certaines fonctionnent en
exploitant l'énergie fournie par les marées ou par les vagues. Leur nombre reste
toutefois très limité.
Les centrales hydrauliques ont une puissance qui peut aller de quelques milliers
de watts pour une centrale individuelle ( destinée à alimenter une seule habitation ) à
500 MW ( mégawatts ) pour un barrage d'importance.
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Z. BEN ABDALLAH
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Les centrales thermiques à flamme
Une centrale thermique à flamme utilise l'énergie fournie par la combustion d'un
combustible ( charbon, pétrole, gaz naturel, gaz issus de hauts-fourneaux ). Cette
combustion a lieu dans une chaudière.
La combustion dégage une grande quantité de chaleur utilisée pour chauffer de
l'eau dans la chaudière ( ou générateur de vapeur ). On dispose alors de vapeur d'eau
sous pression.
La pression de cette vapeur fait tourner à grande vitesse une turbine qui entraîne
elle-même un alternateur qui produit une tension alternative sinusoïdale. A la sortie de
la turbine la vapeur est refroidie pour se transformer en eau, puis renvoyée dans la
chaudière.
Le refroidissement de la vapeur issue de la turbine est confié à une réserve d'eau
( cours d'eau ) ou plus rarement à une tour de refroidissement analogue à celle d'une
centrale nucléaire.
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Une centrale thermique à flamme fournit une puissance électrique de l'ordre de
quelques centaines de mégawatts ( 1 MW = 1 000 000 W ). Les centrales en service en
France ont des puissances variant de 100 MW à 700 MW.
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Les turbines
Généralités
Une turbine est essentiellement une roue destinée à transformer le mouvement d'un
corps fluide ( eau ou gaz ) en un mouvement de rotation. Les centrales électriques
utilisent principalement deux types de turbines couplées à un alternateur : les turbines à
eau et à vapeur.
Les turbines à eau
Dans le cas le plus simple ( turbine type Pelton, schéma ci-dessus ), une turbine
à eau est une roue à aubes enfermée dans un carter métallique. L'eau arrivant sur ses
aubes provoque un mouvement de rotation rapide. La turbine entraîne alors l' alternateur
auquel elle est couplée.
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Les turbines à vapeur
Une turbine à vapeur est constituée d'un grand nombre de roues ( une centaine
pour un modèle de puissance ) portant des ailettes. La vapeur sous pression traverse
d'abord les roues de petit diamètre avant d'atteindre les roues de plus grand diamètre. La
turbine tourne alors en entraînant l' alternateur qui lui est accouplé.
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Les centrales éoliennes
Reprenant le principe de fonctionnement des moulins à vent, les éoliennes
constituent actuellement un mode de production d'énergie électrique en plein
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Z. BEN ABDALLAH
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développement. L'avantage le plus évident de ce type de centrale électrique est
évidemment le caractère inépuisable de l'énergie qu'elle utilise. On parle alors de
ressource renouvelable. Plusieurs types d'éoliennes existent, cependant, la tendance
actuelle est à la construction d'éoliennes de taille moyenne regroupées en un même lieu.
Une éolienne de taille moyenne comporte en général une hélice à trois pales
reliée à un rotor. L'ensemble atteint généralement 30 mètres de diamètre. Les pales
peuvent être orientées en direction du vent.
Le rotor est relié à un multiplicateur ( un système d'engrenages ) destiné à
augmenter la vitesse de rotation. L' alternateur demande en effet une vitesse de rotation
élevée pour fonctionner.
Le multiplicateur entraîne un alternateur qui génère une tension alternative
sinusoïdale.
Une éolienne standard fournit une puissance électrique de l'ordre de la dizaine de
kilowatts ( 1 kilowatt = 1 000 watts ). Pour obtenir une puissance satisfaisante et
réellement utilisable, un très grand nombre d'éoliennes sont regroupées sur le même
site.
Si les éoliennes constituent évidemment un moyen de production d'électricité
très "écologique" puisque non polluant et renouvelable, il reste que ces installations sont
très imposantes et très coûteuses à la construction.
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Les centrales thermiques nucléaires
Une centrale nucléaire est une centrale thermique qui utilise l'énergie fournie par
un réacteur nucléaire ( fonctionnant avec de l'uranium 235 ou du plutonium 239 ). Ce
réacteur produit une grande quantité de chaleur qui est captée par de l'eau sous pression
circulant dans le circuit primaire ( circuit fermé ).
Par l'intermédiaire du générateur de vapeur, l'eau sous pression du circuit
primaire communique sa chaleur à l'eau d'un deuxième circuit fermé, le circuit
secondaire. Il est ainsi possible d'obtenir de la vapeur à haute pression dans ce circuit
secondaire.
La pression de cette vapeur fait tourner à grande vitesse une turbine qui entraîne
elle-même un alternateur qui produit une tension alternative sinusoïdale. A la sortie de
la turbine la vapeur est refroidie pour se transformer en eau, puis renvoyée dans le
générateur de vapeur.
Le refroidissement de la vapeur issue de la turbine est confié à une tour de
refroidissement ou un cours d'eau important. Les deux systèmes de refroidissement
peuvent être utilisés simultanément. Les tours de refroidissement sont souvent
surmontées d'un nuage résultant de la condensation de la vapeur d'eau. Ce nuage ne doit
pas être confondu avec de la fumée.
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Un réacteur nucléaire fournit une puissance électrique de l'ordre du millier de
mégawatts ( 1 MW = 1 000 000 W ). Les réacteurs en service en France ont des
puissances de 900 MW, 1300 MW et 1450 MW.
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