République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohamed Boudiaf FACULTE DE GENIE ELECTRIQUE DEPARTEMENT D’ELECTOTECHNIQUE THESE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MAGISTER Au sein de l’école doctorale SPECIALITE : Electrotechnique OPTION : Réseaux Electriques Présentée par Mr. BOT Youcef SUJET DE LA THESE Influence des FACTS sur le calcul de l’écoulement des puissances en utilisant un IPFC Soutenu le : 08/05/ 2011 Devant le Jury : Mr. Mr. Mr. Mr. A. HAMID A. ALLALI L. KOTNI H. BOUZEBOUDJA Maître de conférences, U.S.T.O-M.B Oran Maître de conférences, U.S.T.O -M.B Oran Maître de conférences, U.S.T.O -M.B Oran Maître de conférences, U.S.T.O-M.B Oran Président Rapporteur Examinateur Examinateur Dédicaces A ma mère, mon père et toute ma famille. Remerciements Mes remerciement les plus vifs et chaleureux, vont à mon encadreur Monsieur ALLALI Ahmed, Maître de conférences à U.S.T.O-M.B Oran pour son aide, son orientation et sa disponibilité, aussi pour la confiance et la compréhension qu’il m’a toujours manifesté. Je remercie Monsieur A. HAMID, Maître de conférences à U.S.T.O-M.B Oran, d’avoir accepté de présider le jury de soutenance. J’adresse mes remerciements aux membres du jury qui ont accepté d’examiner ce mémoire en lui apportant de l’intérêt, Mr. H. BOUZEBOUDJA et Mr. L. KOTNI Maîtres de conférences, U.S.T.O -M.B Oran Je remercie également tous les enseignants du département d’électrotechnique de l’USTO qui ont participé à ma formation. Enfin, mes sincères remerciements à mes amis pour la patience, le soutien inconditionnel et le dévouement dont ils ont fait preuve. Table des matières 8 Introduction générale CHAPITRE I: Etat de l’art I.1 Introduction I.1.1 Historique I.1.2 Architecture des réseaux électriques I.2 Problématique du fonctionnement des réseaux I.3 L’acheminement de la puissance I.4 Propriétés électrique des lignes de transport I.4.1 Circuit équivalent d'une ligne I.4.2 Simplification du circuit équivalent I.4.3 Variation de la tension et puissance maximale transportable I.4.3.1 Ligne résistive I.4.3.2 Ligne inductive I.4.3.3 Ligne inductive avec compensation I.4.3.4 Ligne inductive reliant deux réseaux I.4.4 Échanges de puissance I.4.5 Chute de tension dans une ligne I.5 Conclusion 11 11 11 12 13 13 14 14 16 16 17 18 19 21 22 24 CHAPITRE II : L’écoulement de puissance II.1 Introduction II.2 But de l’étude de l’écoulement de puissance II.3 Modélisation du système électrique II.4 Classification des variables et des contraintes d’un système II.4.1 Classification des variables II.4.2 Classification des contraintes II.4.2.1 Contraintes sur les variables dépendantes II.4.2.2 Contraintes sur les variables indépendantes II.5 Algorithmes de résolution du problème de l’écoulement des puissances II.5.1 Méthode de Gauss-Seidel II.5.2 Méthode de Newton-Raphson II.5.3 Méthode découplée de Newton II.5.4 Méthode découplée rapide (FDLF) II.6 Le réseau à étudié II.6.1 Schéma II.6.2 Paramètres II.6.3 Résultats de calcul de l’écoulement de puissance II.7 Conclusion 27 27 27 28 29 29 29 31 31 31 32 34 34 35 35 35 37 39 CHAPITRE III : La compensation traditionnelle et Les systèmes FACTS III.1 Introduction III.2 La Compensation Traditionnelle III.2.1 La Compensation Shunt Au Point Milieu De La Ligne III.2.2 La Compensation Série III.2.3 Le Compensateur Déphaseur III.3 Les systèmes FACTS III.3.1 Compensateurs Parallèles III.3.1.1 Compensateurs Parallèle A Base De Thyristors III.3.1.2 Compensateurs Parallèles A Base De GTO Thyristors III.3.2 Compensateurs Séries III.3.2.1 Compensateurs séries à base de thyristors III.3.2.2 Compensateurs séries à base de GTO thyristors III.3.3 Les Compensateurs Hybrides Série – Parallèle III.3.3.1 Compensateurs hybrides à base de thyristors III.3.3.2 Compensateurs hybrides à base de GTO thyristors III.4 Conclusion 41 41 42 44 46 47 48 48 50 53 53 54 55 55 56 58 CHAPITRE IV : Modélisation de l’IPFC IV.1 Introduction IV.2 Modèle Mathématique de l’IPFC IV.3 L'intégration du modèle d’injection de l’IPFC dans le programme de l’ecoulement de puissance IV.4 Initialisation des variables de l’IPFC en Newton Power Flow IV.5 Résultats de calcul de l’écoulement de puissance avec l’IPFC IV.5.1 Le réseau à étudié IV.5.2 Résultats de calcul de l’écoulement de puissance IV.6 Conclusion 60 60 Conclusion générale 74 Bibliographie 75 63 64 64 64 65 72 Listes des Symboles et Abréviations Liste des symboles et abréviations Abréviations FACTS Flexible Alternatif Curant Transmission Systems TCR Thyristor Controlled Reactor TSC Thyristor Switched Capacitor SVC Static Var Compensator STATCOM Static Compensator TCSC Thyristor Controlled Series Capacitor TSSC Thyristor Switched Series Capacitor TCSR Thyristor Controlled Series Reactor TSSR Thyristor Switched Series Reactor SSSC Static Synchronous Series Compensator UPFC Unified Power Flow Controller IPFC Interline Power Flow Controller Variables PCh QCh PJ QL QC VS VR V U VSe Se Pse Qse puissance active absorbée par la charge. puissance réactive absorbée par la charge. puissance active dissipée dans la ligne par effet Joule. puissance réactive absorbée par la ligne. puissance réactive générée par la ligne. Tension de la source. Tension aux bornes de la charge. Tension de ligne à neutre (tension simple). Tension de ligne à ligne (tension composé). Angle de déphasage entre les tensions entre les deux extrémités de la ligne. Tension série de l’IPFC. Angle de la tension série de l’IPFC. Puissance active fournit par le compensateur série. Puissance réactive fournit par le compensateur série. Listes des Symboles et Abréviations Paramètres R XL XC Zse Rse Xse C Résistance de la ligne. réactance inductive de la ligne. réactance capacitive de la ligne. L’impédance série de transformateur de couplage. La résistance d’une phase du transformateur de couplage série. La réactance totale d’une phase du transformateur de couplage série. La capacité du circuit continu commun DC. Introduction générale Introduction générale Introduction générale L'industrialisation et la croissance de la population sont les premiers facteurs pour lesquels la consommation de l'énergie électrique augmente régulièrement. Ainsi, pour avoir un équilibre entre la production et la consommation, il est à première vue nécessaire d'augmenter le nombre de centrales électriques, de lignes, de transformateurs etc., ce qui implique une augmentation de coût et une dégradation du milieu naturel. En conséquence, il est aujourd'hui important d'avoir des réseaux maillés et de travailler proche des limites de stabilité afin de satisfaire ces nouvelles exigences [31] . Dans une ligne de transmission le flux de puissance est déterminé par trois paramètres électriques essentiels à savoir la tension de la ligne, l’impédance de la ligne et l’angle de transport. Le changement d’un de ces paramètres électriques, produit une variation de la puissance à travers la ligne de transmission. Les moyens classiques de contrôle des réseaux (transformateurs à prises réglables en charge, transformateurs à décalage d’angle, condensateurs et inductances additionnelles commutés par disjoncteurs pour compensation série ou shunt, modification des consignes de production de puissance active et réactive des générateurs et changement de la topologie du réseau et action sur l'excitation des générateurs) pourraient dans l'avenir s'avérer trop lents et insuffisants pour répondre efficacement aux perturbations du réseau, compte tenu notamment des nouvelles contraintes. Une évolution d'interrupteurs à la base de semi-conducteur a permis un meilleur contrôle d'écoulement de la puissance et du système électrique entier. Depuis une vingtaine d'années, de nombreux semi-conducteurs ont été développés, et grâce à eux les dispositifs d'électroniques de puissance à grande vitesse de réponse, récemment développés et connus sous l'appellation FACTS (Flexible Alternative Current Transmission System) pour le contrôle des réseaux. Le développement récent des dispositifs FACTS ouvre de nouvelles perspectives pour une exploitation plus efficace des réseaux par action continue et rapide sur les différents paramètres du réseau (déphasage, tension, impédance). Ainsi, les transits de puissance seront mieux contrôlés et les tensions mieux tenues, ce qui permettra d'augmenter les marges de stabilité ou de tendre vers les limites thermiques des lignes. Des exemples de FACTS sont le SVC (Static Var Compensator), le STATCOM (Static Compensator), le TCSC (Tyristor Controlled Series Compensators), le SSSC _____________________________________________________________________________________ 8 Introduction générale (Static Synchronous Series Compensator), l’IPFC (Interline Power Flow Controller). Ces dispositifs agissent sur la tension et/ou l’impédance de la ligne en injectant la quantité de la puissance active et/ou réactive nécessaire à la compensation. Le contrôleur du transite de puissance entreligne (IPFC) est un des dernières générations des systèmes flexibles de transmission de courant alternatif (FACTS) utilisé pour contrôler le transit des puissances dans les lignes de transmission multiples. L’objectif principal de cette étude est de voir l’effet de l’IPFC sur le calcul de l’écoulement de puissance dans un réseau électrique. Pour atteindre ces objectifs de recherche, ce mémoire est organisé en trois chapitres: Dans le premier chapitre nous présentons un aperçu sur le fonctionnement des réseaux électriques, on va voir brièvement les facteurs qui limitent la puissance transmissible dans une ligne de transport et la chute de tension provoquée par le transit de puissance, on va également discuter l’analyse de l’écoulement de puissance. Le deuxième chapitre a été consacré à l’étude de l’écoulement de puissance, où différentes Méthodes ont été exposées et nous avons opté pour la méthode de Newton-Raphson (NR). Le troisième chapitre présente un rappel de la compensation traditionnelle dans les réseaux électriques. Il présente aussi une étude théorique sur les différentes structures de FACTS existant (parallèle, série et hybride) basées sur les Thyristors ou les IGBT/GTOs, leurs principes de fonctionnement et leurs domaines d’application. Le quatrième chapitre développe un modèle de l'IPFC. La conception, les principes de fonctionnement, le modèle mathématique et leur influence sur le transit de puissance y sont également expliqués. Enfin, il ne nous restera plus qu’à conclure et à proposer des perceptives d’études futures permettant de compléter ce modeste travail. _____________________________________________________________________________________ 9 CHAPITRE I Etat de l’art CHAPITRE I Etat de l’art I.1 Introduction I.1.1 Historique Si, dés 1882, EDISON a réalisé la première distribution d’électricité en courant continu sous une tension de 110 V pour l’éclairage et si la première transmission à distance a été réalisée en 1882 entre Miesbach et Munich (57 Km, 2000 V), il est vite apparu que la solution pour un transport à distance devrait passé par une tension plus élevée pour diminuer le volume de cuivre (Deprez en 1981) et donc utiliser le courant alternatif et le transformateur dont le principe était breveté par Gaulard et Gibbs en 1881. Les générateurs triphasés sont de conception plus simple que les machines à courant continu et la coupure de courant plus facile. En 1891, une liaison en courant alternatif sous 15 KV reliait une centrale sur le Neckar à Lauffan à Francfort (sur une distance de 176 Km). Vers 1920, la fréquence de 50 Hz est normalisée en Europe et la tension passe à 132 KV grâce notamment à l’invention des isolateurs suspendus. Les raisons de ce transport à distance proviennent, au début, de la distance entre les centrales hydrauliques et les villes. Lorsque des centrales thermiques sont développées, il est vite apparu qu’une complémentation existait entre ces divers modes de production, d’où une meilleure utilisation des ressources par une interconnexion tant au sein d’un pays qu’entre pays voisins. Les liaisons internationales vont alors rapidement se développer : en 1922 une liaison à 150 KV entre la France et la Suisse, en 1929 une liaison entre l’Autriche et l’Allemagne en 225 KV, en 1935 tout l’est de la France est interconnecté avec la Belgique, la suisse et l’Allemagne, interconnexion sous 380 KV de l’Europe occidentale en 1985, extension vers l’Europe de l’est (Pologne, Hongrie, …etc) et le grand Maghreb dans les années 1990 [2]. I.1.2 Architecture des réseaux électriques Le réseau à très haute tension THT (400 KV, 225KV) d’interconnexion internationale forme un ensemble maillé sur lequel sont raccordées les grandes centrales (centrales nucléaires de 1000 MW, par exemple). Il est complété par le réseau de répartition (60 à 150 KV) souvent exploité en poches reliées au niveau supérieur de tension et sur lequel se raccordent des centrales électriques de moindres puissances, ainsi que les grands utilisateurs industriels. On trouve en suite un réseau de distribution (de 20 KV à 400 V) desservant la clientèle (petites et moyennes entreprises, commerces, secteur résidentiel). Ce réseau de distribution est généralement de structure radiale, éventuellement bouclé dans des zones urbaines pour assurer la continuité de service, voire bouclé même en basse tension dans certaines grandes villes. Le coût d’un réseau bouclé est plus élevé par la complexité du contrôle et de la protection, mais ce type de réseau se caractérise par une meilleure continuité de service. L’alimentation d’une grande agglomération se fait en général par une boucle à 380 ou 225 KV, alimentée par le réseau d’interconnexion et sur laquelle sont raccordés des postes abaisseurs vers le réseau de répartition, souvent en câble pour la pénétration urbaine. Sur ce réseau de répartition sont branchés des postes abaisseurs vers le réseau de distribution (15 à 20 KV), bouclé et enfin le réseau basse tension de structure radiale alimentant les _____________________________________________________________________________________ 11 CHAPITRE I Etat de l’art consommateurs (en triphasé ou en monophasé) [3]. I.2 Problématique du fonctionnement des réseaux Pour des raisons économiques (effet de taille...) ou techniques (localisation des réserves hydrauliques et des sources froides...), les unités de production sont souvent géographiquement très concentrées. Par contre, la consommation est beaucoup plus dispersée. Les réseaux de transport et d’interconnexion à très haute tension (THT) assurent la liaison entre les centres de production et les grandes zones de consommation. Ils permettent d’acheminer, là où elle est consommée, l’énergie la moins chère possible à un instant donné. Par ailleurs, le maillage du réseau contribue à la sécurité d’alimentation et permet de faire face, dans des conditions économiques satisfaisantes, aux aléas locaux ou conjoncturels qui peuvent affecter l’exploitation (indisponibilité d’ouvrage, aléas de consommation, incidents...). Les réseaux THT contribuent donc de façon déterminante au maintien de l’équilibre entre la demande et l’offre, ainsi qu’à la sécurité d’alimentation et à l’économie de l’exploitation [4]. Par ailleurs, la qualité du service est également un souci majeur de l’exploitant. Sur le plan pratique, cette qualité nécessite : • de maintenir les caractéristiques du produit (tension, fréquence) dans les limites très précises du cahier des charges. • de limiter, autant que faire se peuvent, les interruptions de service. Les réseaux THT jouent aussi un rôle très important pour respecter ces contraintes car : v les références de tension qui vont conditionner l’ensemble du plan de tension dans le réseau sont fixées, pour l’essentiel, par les groupes de production raccordés aux réseaux THT. v la fréquence est, de même, fixée par les groupes de production qui doivent rester synchrones en régime permanent. v la sécurité d’alimentation des grands centres de consommation dépend très fortement de la structure des réseaux de transport. Sachant que, compte tenu de l’inertie mécanique relativement faible de certains composants des systèmes électriques (groupes de production et moteurs) et de la grande vitesse de propagation des phénomènes, les réseaux THT créent un couplage dynamique très fort entre les moyens de production, d’une part, et les charges (consommation), d’autre part. Au-delà de l’examen du problème de la répartition économique et en sécurité de la puissance, l’étude du fonctionnement de ces vastes systèmes interconnectés et fortement couplés est donc absolument nécessaire. Elle portera sur leur réglage et leur stabilité. Enfin, il va de soi qu’il est nécessaire de protéger les systèmes électriques qui peuvent être affectés par de nombreux types d’incidents. Il convient de distinguer la protection des ouvrages du réseau proprement dit (lignes...) et celle du système production-transport. La protection du système production-transport est essentielle, car certains incidents (pertes de _____________________________________________________________________________________ 12 CHAPITRE I Etat de l’art ligne en cascade, pertes brutales de moyens de production importants...) peuvent induire de conséquences catastrophiques (effondrement du système électrique) [4]. I.3 L’acheminement de la puissance Pour résoudre le problème de l’acheminement de la puissance disponible sur les lieux de consommation, dans le cas d’un réseau maillé, il convient de déterminer le niveau de production de chaque groupe et les transits de puissance dans le réseau. En général, il existe une multitude de plans de production qui permettent de faire face à la demande. Toutefois, certains de ces plans ne sont pas adaptés pour acheminer la puissance sur les lieux de consommation en respectant les contraintes technicoéconomiques d’exploitation (minimiser les coûts de production et le coût des pertes, respecter les limites thermiques des ouvrages, maintenir la tension dans certaines plages en chaque nœud du réseau, être capable de faire face le plus rapidement possible à certains types de défaillance...). Le problème général de la production et de la répartition optimale et en sécurité de la puissance dans un système production-transport-consommation alternatif maillé est donc fort complexe. Le fonctionnement d’un système électrique est gouverné, à chaque instant, par l’équilibre nécessaire entre les puissances actives et réactives produites et consommées. Lorsque cette condition nécessaire de fonctionnement est respectée, l’état du système est caractérisé, en régime stationnaire, par la fréquence f (grandeur globale) et les tensions (grandeurs locales). La fréquence f est fixée par la vitesse de rotation de toutes les machines qui doivent rester synchrones (en régime permanent). Contrairement à ce qu’un abus de langage pourrait laisser croire, l’objectif du réglage des réseaux n’est pas de maintenir l’équilibre entre la production et la consommation (les lois de Kirchhoff s’en chargent dans la mesure où f et V restent dans certaines plages qui correspondent aux conditions nécessaires de fonctionnement, en particulier de stabilité dite statique). Par contre, l’objectif des réglages est de maintenir la fréquence et la tension dans des limites contractuelles qui sont plus contraignantes que les limites imposées par les conditions nécessaires de fonctionnement [4]. I.4 Propriétés électrique des lignes de transport Le rôle fondamental d'une ligne est de transporter une puissance active. Si elle doit également transporter une puissance réactive, celle-ci doit être faible par rapport à la puissance active, à moins que la distance de transport ne soit courte. En plus de ces exigences, une ligne de transport doit posséder les caractéristiques de base suivantes [30]: a) la tension doit demeurer assez constante sur toute la longueur de la ligne et pour toutes les charges comprises entre zéro et la charge nominale b) les pertes doivent être faibles afin que la ligne possède un bon rendement c) les pertes Joule ne doivent pas faire surchauffer les conducteurs. Si la ligne ne peut d'elle-même répondre à ces exigences, on doit alors ajouter de l'équipement supplémentaire afin de réaliser toutes ces conditions. _____________________________________________________________________________________ 13 CHAPITRE I Etat de l’art I.4.1 Circuit équivalent d'une ligne Malgré leur grande diversité, les lignes possèdent des propriétés électriques communes. En effet, toute ligne possède une résistance, une réactance inductive et une réactance capacitive. Ces impédances sont réparties uniformément sur toute la longueur de la ligne si bien qu'on peut représenter la ligne par une série de sections R, L, C identiques (figure (I.1)). Chaque section représente un tronçon de ligne d'une longueur donnée (1 km, par exemple) et les éléments r, xL, xc représentent les impédances correspondantes pour cette longueur [30]. Figure (I.1) : L’impédance d'une ligne de transport est composée d'une série de sections identiques. On peut simplifier le circuit de la figure (I.1) en additionnant les résistances individuelles pour former une résistance totale R. De la même façon, on obtient une réactance inductive totale XL et une réactance capacitive totale XC (en dérivation). On partage XC en deux éléments de valeurs 2XC localisés aux deux extrémités de la ligne. Le circuit équivalent de la figure (I.2) donne une bonne représentation d'une ligne à 60 Hz lorsque la longueur est inférieure à 250 km. Noter que R et XL augmentent avec la longueur de la ligne, tandis que XC diminue avec celle-ci. Dans le cas des lignes triphasées, le circuit équivalent ne représente qu'une seule phase. Le courant I est celui circulant dans un fil de ligne et la tension V est celle existant entre une ligne et le neutre (terre). Figure (I.2) : Circuit équivalent d'une ligne à 60 Hz dont la longueur ne dépasse pas 250 km. I.4.2 Simplification du circuit équivalent Parfois, on peut simplifier le circuit davantage en éliminant un, deux ou tous les éléments de la figure (I.2). La validité de cette simplification dépend de l'importance relative des puissances PJ, QL, QC associées à chacun des éléments par rapport à la puissance active P fournie à la charge [30]. En se référant à la figure (I.3), ces puissances sont : _____________________________________________________________________________________ 14 CHAPITRE I Etat de l’art P = puissance active absorbée par la charge PJ = RI², puissance active dissipée dans la ligne par effet Joule QL = XLI², puissance réactive absorbée par la ligne Qc = V²/XC , puissance réactive générée par la ligne Figure (I.3) : Puissances associées à une ligne de transport et sa charge. Si l'une de ces puissances est négligeable par rapport à la puissance active P transportée, on peut négliger l'élément de circuit correspondant. Par exemple, les lignes à 600 V sont toujours courtes de sorte que Xc est très élevée. Par conséquent, V²/Xc devient négligeable, ce qui permet de représenter ces lignes par le circuit de la figure (I.4). Figure (I.4) : La puissance réactive capacitive d'une ligne à 600 V est négligeable par rapport aux autres puissances. Par contre, une ligne à 240 kV, peut être représentée par le circuit de la figure (I.5), car les pertes par effet Joule sont relativement faibles alors que les puissances QL et QC ne le sont pas. Figure (I.5) : Les pertes Joule dans une ligne à 240 kV sont négligeables par rapport aux autres puissances. _____________________________________________________________________________________ 15 CHAPITRE I Etat de l’art I.4.3 Variation de la tension et puissance maximale transportable La régulation de la tension et la puissance maximale qu'une ligne peut transporter sont deux de ses plus importantes caractéristiques. En effet, la tension d'une ligne doit demeurer assez constante à mesure que la puissance active consommée par la charge varie. Ordinairement, la variation de la tension de zéro à pleine charge ne doit pas dépasser 5 % de la tension nominale, bien qu'on puisse tolérer parfois une régulation allant jusqu'à 10 %. On s'intéresse également à la puissance maximale qu'une ligne peut transporter afin de connaître ses possibilités lors de surcharges temporaires. Afin de connaître la variation de la tension et d'établir la puissance maximale transportable par une ligne, nous étudierons successivement le comportement de quatre types de lignes [30]: 1. ligne résistive 2. ligne inductive 3. ligne inductive avec compensation 4. ligne inductive reliant deux grands réseaux Dans cette analyse nous considérons que la ligne triphasée est équilibrée. Par conséquent, nous ne traitons qu'une seule phase. I.4.3.1 Ligne résistive Une ligne possédant une résistance R, par phase, alimente une charge résistive consommant une puissance variable PCh (figure (I.6.a)). La tension VS de la source est constante. On suppose une charge résistive, car on s'intéresse seulement à la puissance active transportée par la ligne. À mesure que la charge augmente, la tension VR à ses bornes diminue progressivement ; des calculs très simples permettent d'obtenir la courbe VR en fonction de PCh (figure (I.6.b)). Cette courbe révèle l'information suivante : (a) (b) Figure (I.6) : a. Charge résistive alimentée par une ligne résistive. b. Courbe caractéristique d'une ligne résistive. _____________________________________________________________________________________ 16 CHAPITRE I Etat de l’art a) Il existe une limite supérieure Pmax à la puissance active que la ligne peut transporter. On atteint ce maximum lorsque la résistance de la charge est égale à celle de la ligne. Il s'ensuit que VR = 0,5 VS. On peut prouver que: Pmax VS2 = 4R (I.1) b) Si l'on permet une régulation maximale de 5 % (VR = 0,95 Vs), la ligne peut transporter une puissance P C qui représente seulement 19 % de la puissance maximale. La ligne pourrait transporter une puissance plus grande que PCh, mais la tension correspondante serait alors trop basse (figure (I.6)). c) La source doit fournir la puissance PCh absorbée par la charge plus les pertes RI² dans la ligne. I.4.3.2 Ligne inductive Considérons maintenant une ligne dont la résistance est négligeable, mais qui possède une réactance inductive XL (figure (I.7.a)). Comme dans le cas d'une ligne résistive, la tension VR diminue à mesure que la charge augmente, mais la courbe de régulation a une allure différente. Si l'on fait varier la charge résistive, on obtient la courbe VR en fonction de PCh de la figure (I.7.b). On remarque les points suivants : a) Il existe encore une limite supérieure à la puissance que la ligne peut transmettre à la charge. On atteint ce maximum lorsque la résistance de la charge est égale à la réactance de la ligne. Dans ces circonstances, on a: VR=0,707. VS On peut prouver que : Pmax VS2 = 2. X L (I.2) Pour une même impédance, une ligne réactive peut donc transporter deux fois plus de puissance active qu'une ligne résistive (comparer Pmax = VS² / 2.XL et Pmax = Vs/4R). b) Si l'on permet une régulation de 5 %, la ligne peut transporter une puissance PCh valant 60 % de la puissance maximale Pmax. Pour une même charge, une ligne inductive donne donc une meilleure régulation qu'une ligne résistive. _____________________________________________________________________________________ 17 CHAPITRE I Etat de l’art (a) (b) Figure (I.7) : a. Charge résistive alimentée par une ligne inductive. b. Courbe caractéristique d'une ligne inductive. c) La source VS doit fournir non seulement la puissance active PCh consommée par la charge, mais aussi la puissance réactive XLI² absorbée par la ligne. I.4.3.3 Ligne inductive avec compensation Lorsqu'une ligne est inductive, on peut à la fois améliorer la régulation et augmenter la puissance transportable en ajoutant une capacitance XC appropriée aux bornes de la charge (figure (I.8.a)). Si l'on fait varier XC à mesure que la puissance active PCh augmente, on peut maintenir une tension VR constante (et égale à VS) aux bornes de la charge. Il suffit d'ajuster la valeur de XC afin que la puissance réactive VS²/XC fournie par les condensateurs soit égale à la moitié de la puissance réactive XLI² absorbée par la ligne. (a) (b) Figure (I.8) : a. Charge résistive alimentée par une ligne inductive compensée. b. Courbe caractéristique d'une ligne inductive compensée. _____________________________________________________________________________________ 18 CHAPITRE I Etat de l’art Cependant, on constate qu'il y a encore une limite à la puissance active que la ligne peut transporter à la charge. Une analyse détaillée montre (figure (I.8.b) que l'on peut garder une tension constante (trait horizontal 1-2) jusqu'à une limite où P = VS²/XL, après quoi, la tension décroît en suivant le trait incliné 2-0. On remarque les points suivants : a) La régulation est parfaite (VR = VS) et la tension demeure constante jusqu'à la limite où Pmax V S2 = XL (I.3) On peut donc transporter à la charge une puissance PCh qui est égale à la capacité maximale Pmax de la ligne. b) En comparant cette courbe avec celle de la ligne inductive sans compensation, on constate que la ligne compensée peut transporter le double de la puissance, tout en maintenant une tension constante. Les condensateurs sont donc très utiles sur une ligne inductive. c) La capacitance XC fournit la moitié de la puissance réactive absorbée par la ligne, l'autre moitié provenant de la source VS. Au besoin, on peut ajouter une deuxième capacitance XC, de même valeur, au début de la ligne (figure (I.8.a)). Dans ces circonstances, la source débite seulement une puissance active PCh ; la puissance réactive absorbée par la ligne est fournie par les condensateurs aux deux extrémités. I.4.3.4 Ligne inductive reliant deux réseaux Les gros centres d'utilisation d'énergie électrique sont toujours interconnectés par une ou plusieurs lignes de transport. Ces interconnexions améliorent la stabilité du réseau et lui permettent de mieux supporter les perturbations causées par les courts-circuits et les autres pannes. De plus, les interconnexions permettent des échanges de puissance entre les compagnies d'électricité d'un même pays ou de pays voisins. Pour ces lignes, les tensions aux deux extrémités demeurent constantes. Elles sont déterminées par les besoins des deux régions desservies qui agissent chacune comme des réseaux infinis indépendants. La figure (I.9) donne le circuit équivalent d'une ligne inductive reliant deux régions S et R dont les tensions VS et VR aux deux extrémités sont constantes, et possèdent chacune la même valeur V. En ce qui concerne l'échange de puissance active, on peut distinguer trois possibilités : a) Les tensions VS et VR sont en phase. Dans ce cas, le courant dans la ligne est nul et aucune puissance n'est transportée. _____________________________________________________________________________________ 19 CHAPITRE I Etat de l’art (a) (b) Figure (I.9) : Ligne inductive reliant deux grands réseaux. a. VS en avance sur VR. b. VS en retard sur VR. b) La tension VS est déphasée d'un angle en avance sur VR (figure (I.9.a)). La région S fournit alors de l'énergie à la région R et on trouve, d'après les relations vectorielles, que la puissance active transportée est donnée par l'équation: P= V2 .sin (θ ) XL (I.4) P = puissance active transportée par phase V = tension simple XC = réactance inductive par phase = angle de déphasage entre les tensions entre les deux extrémités de la ligne De cette équation on déduit l'équation suivante qui est particulièrement utile lorsqu'on traite les grandes puissances triphasées : PT = U² .sin(θ ) XL (I.5) Où PT = puissance active totale transportée par une ligne triphasée U = tension composé XL = réactance inductive par phase = angle de déphasage entre les tensions entre les deux extrémités de la ligne _____________________________________________________________________________________ 20 CHAPITRE I Etat de l’art Figure (I.10) : Caractéristiques d'une ligne reliant deux grands réseaux. La figure (I.10) montre la courbe de la puissance active en fonction de l'angle de déphasage. On constate que la puissance transportée augmente progressivement pour atteindre une valeur maximale VS²/XL lorsque le déphasage θ entre les deux réseaux est de 90°. En effet, tout comme pour les autres lignes que nous venons d'étudier, une ligne reliant deux réseaux impose aussi une limite à la puissance maximale que l'on peut transporter. Cette limite est la même que celle d'une ligne inductive compensée. Bien que l'on puisse théoriquement transporter une puissance lorsque l'angle θ est supérieur à 90°, on évite cette condition, car elle correspond à un point d'opération instable. Lorsque l'angle θ est voisin de 90° ou plus, les deux régions sont sur le point de décrocher et les disjoncteurs de ligne s'apprêtent à ouvrir le circuit. Remarquer que la chute de tension Vx dans la ligne peut être considérable, même si les tensions VS et VR aux deux extrémités sont égales. En se référant à la figure (I.9.a), il est évident que la chute de tension VX est d'autant plus grande que le déphasage entre VS et VR est plus grand. Si l'on compare les figures (I.9.a) et (I.9.b), on constate que le sens de circulation de la puissance ne dépend pas des valeurs relatives des tensions VS et VR (elles sont égales), mais seulement du déphasage entre elles. I.4.4 Échanges de puissance Sur les réseaux interconnectés, on installe parfois une ligne de transport additionnelle afin de satisfaire les besoins d'énergie d'une région en croissance. Dans d'autres cas, on a recours à une ligne supplémentaire pour améliorer la stabilité générale du réseau. Dans ces circonstances, on doit utiliser des méthodes spéciales pour que la ligne ajoutée transporte la charge voulue [30]. Considérons, par exemple, deux régions A et B de grande puissance qui sont déjà interconnectées par une grille de lignes quelconques (figure (I.11)). Les tensions respectives Va et Vb sont égales, soit Va = Vb = VS où VS est la tension efficace du réseau. Cependant, supposons que Va soit déphasée d'un angle θ en avance sur Vb. _____________________________________________________________________________________ 21 CHAPITRE I Etat de l’art Figure (I.11) : Les régions A et B sont reliées par une grille d'interconnexions, et la tension Va est en avance sur Vb. En ajoutant une ligne supplémentaire, la puissance transportée par celle-ci circulera obligatoirement de A vers B. Si l'on décide de relier les deux régions par une ligne supplémentaire de réactance XL, la puissance active P se dirigera automatiquement de A vers B, car la tension Va est en avance sur la tension Vb. De plus, la valeur de la puissance transitée est imposée par l'angle θ et par la réactance XL, soit : VS2 PT = .sin(θ ) XL (I.6) Habituellement, le sens et la valeur de cette puissance ne correspondent pas à ce que l'on souhaite. Par exemple, si l'on désire transporter de l'énergie de la région B à la région A, l'installation d'une simple ligne ne convient pas car, comme on vient de le dire, la puissance cherche à circuler dans le sens contraire. Cependant, on peut forcer un échange d'énergie dans un sens ou dans l'autre en modifiant l'angle de déphasage. Il suffit de placer un autotransformateur déphaseur à une extrémité de la ligne ; en faisant varier l'angle de déphasage de ce transformateur, on peut commander à volonté l'échange de puissance active entre les deux régions. I.4.5 Chute de tension dans une ligne Lorsque le transit dans une ligne électrique est assez important, la circulation du courant dans la ligne provoque une chute de la tension La tension est alors plus basse en bout de ligne qu’en son origine, et plus la ligne est chargée en transit de puissance, plus la chute de tension sera importante. Un réseau dans lequel la consommation est éloignée de la production, présentera un profil de tension différent de celui d’un réseau dans lequel production et consommation sont uniformément réparties. Chaque centrale impose la tension à sa sortie, et la tension évolue dans le réseau en fonction de la consommation alimentée. C’est pourquoi dans les réseaux maillés THT, la tension est différente suivant l’endroit où l’on se trouve. A la pointe de consommation, la tension est forte aux nœuds du réseau où _____________________________________________________________________________________ 22 CHAPITRE I Etat de l’art les centrales débitent, et relativement basse aux points de consommation éloignés des centrales. Concéderons la figure (I.12.a) qui représente une ligne de transport d’impédance complexe , et que la tension n’est tenue qu’à l’extrémité 1 (coté générateur), Sch = Pch + jQch . l’extrémité 2 (coté charge) absorbant une puissance (a) VS jXLI VR RI V (b) Figure (I.12) : a. Schéma monophasé équivalent. b. Diagramme vectoriel des tensions Si le réseau n’est pas trop chargé, le diagramme de tension donné par la figure (I.12.b) conduit à assimiler la chute de tension ΔV à : ∆V ≈ VS .cos(θ ) − VR (I.7) L’angle de transport θ étant petit (réseau peu chargé), si φ désigne le déphasage du courant par rapport à la tension à l’extrémité réceptrice 2, on peut écrire, pour un réseau monophasé : ∆V ≈ R.I .cos(ϕ ) + X L .I .sin(ϕ ) ∆V ≈ R.I . VR V .cos(ϕ ) + X L .I R .sin(ϕ ) VR VR (I.8) (I.9) _____________________________________________________________________________________ 23 CHAPITRE I Etat de l’art R.PCh + X L .QCh VR ∆V ≈ (I.10) On montre de même que : sin(θ ) ≈ R.PCh + X L .QCh VS .VR (I.11) L’hypothèse du réseau peu chargé permet d’écrire : VS ≈ VR = V (I.12) Soit, pour un réseau triphasé et en notant U la tension composée correspondant à V, P et Q les puissances de transit triphasé : ∆U R.P + X L .Q ≈ U U2 sin θ ≈ On peut également noter que si, ∆U ≈ X L .P − R.Q U2 (I.13) (I.14) << XL ( ≈ 0) : X L .Q U sin(θ ) = (I.15) X L .P U2 (I.16) Dans ces conditions, les relations (I.15) et (I.16) illustrent le fait que : • la chute de tension dépend principalement de la puissance réactive consommée par l’extrémité réceptrice ; • l’angle de transport θ dépend principalement de la puissance active transmise. I.5 Conclusion Nous avons présenté dans ce chapitre un aperçu sur le fonctionnement des réseaux d’énergie électrique on commençant par l’historique des réseaux, leurs architectures et l’acheminement de puissance à travers ces réseaux. On a vu brièvement les propriétés électriques des lignes de transport. Chaque phase d'une ligne peut être représentée par un circuit équivalent comprenant une résistance et une inductance série et par deux _____________________________________________________________________________________ 24 CHAPITRE I Etat de l’art capacitances shunt. Les réactances inductive et capacitive par kilomètre sont assez constantes, quel que soit le niveau de tension. La puissance active transportée sur une ligne est donnée par une formule simple. Elle dépend de la tension d'exploitation de la ligne, de sa réactance inductive et du déphasage angulaire des tensions aux deux extrémités. La puissance réactive nette générée ou absorbée par une ligne dépend de la puissance active transportée. On a vu aussi que la chute de tension provoquée par le transit de puissance réactive. _____________________________________________________________________________________ 25 CHAPITRE II L’écoulement de puissance CHAPITRE II L’écoulement de puissance II.1 Introduction L’écoulement de puissance (load flow ou power flow) est l'un des principaux problèmes qui se pose aux gestionnaires d'un système de production - transport d'énergie électrique. Dans tout ensemble de centrales électriques alimentant un ensemble de consommateurs par l'intermédiaire d'un réseau de transport maillé, on doit déterminer la répartition des puissances fournies par ces centrales à un instant donné tout en respectant un ensemble de contraintes techniques et économiques. II.2 But de l’étude de l’écoulement de puissance La résolution du problème de l’écoulement des puissances, nous permet de déterminer les valeurs du module et de la phase de la tension en chaque nœud du réseau pour des conditions de fonctionnement données. Ce qui nous permettra de calculer les puissances transitées, générées et les pertes. Pour résoudre ce problème, il est nécessaire de déterminer les conditions de l’opération en régime permanent, d’un système de puissance, qui sont: - La formulation d’un modèle mathématique approprié. - La spécification d’un certain nombre de variables et de contraintes dans les nœuds du système. - La résolution numérique du système. II.3 Modélisation du système électrique Pour un réseau à n nœuds, les équations reliant les tensions nodales et les courants injectés, sont: n I i = ∑Yij .V j i = 1÷ n j =1 (II.1) En pratique, le système est connu par les puissances apparentes injectées. Les n équations complexes se décomposent en 2n équations réelles : Si = Pi + jQi = Vi .I i* (II.2) n S = Pi − jQi = Vi .∑Yij .V j * i * j =1 (II.3) n Pi = Vi .∑V j (Gij . cos(θij ) + Bij . sin(θ j )) j =1 (II.4) n Qi = Vi .∑V j (Gij . sin(θij ) − Bij . cos(θ ij )) j =1 (II.5) Ou, en exprimant les tensions en forme cartésienne _____________________________________________________________________________________ 27 CHAPITRE II L’écoulement de puissance n n j =1 j =1 n n j =1 j =1 Pi = ei .∑(Gij .e j − Bij . f j ) + fi .∑(Gij . f j + Bij .e j ) (II.6) Qi = fi .∑(Gij .e j − Bij . f j ) − ei .∑(Gij . f j − Bij .e j ) (II.7) Avec: Vi θi: Le module et la phase de la tension au nœud i. Pi,Qi: Les puissances active et réactive injectées au nœud i. Gij + jBij: L’élément complexe Yij de la matrice des admittances. θij= θi - θjLa différence des phases entre les nœuds i et j. ei, fi: la partie réelle et imaginaire de la tension au nœud i. Chaque nœud est caractérisé par quatre variables: Pi, Qi, Vi, θi i. Si on connaît deux des quatre variables en chaque nœud, les équations (II.4) et (II.5) nous permettent de déterminer les deux autres. En pratique, le problème se pose autrement. Pour cela il faut classifier les nœuds du système comme suit: − Nœuds bilan : Pour ce type de nœuds, on associe les centrales de production. On spécifie la puissance active et le module de la tension. Les variables à déterminer sont la phase de la tension et la puissance réactive. − Nœuds consommateurs : Pour ce type de nœuds, on associe généralement les charges. Ces dernières sont caractérisées par la consommation des puissances active et réactive. On peut aussi associer des générateurs avec des puissances active et réactive fixées. Les variables à déterminer sont le module et la phase de la tension. − Nœuds producteurs: Pour ce type de nœud on associe la centrale de production la plus puissante. Dans un nœud k (nœud de référence ou slack bus), on spécifie la phase et le module de la tension. Les valeurs à déterminer sont les puissances active et réactive. En résumé, le problème se pose sous la forme suivante: Type de nœud Nœud bilan Nœud consommateur Nœud producteurs Pc ü ü ü Qc ü ü ü Variables connues Pg Qg ü ü V ü θi ü ü ü II.4 Classification des variables et des contraintes d’un système La complexité du système électrique est directement proportionnelle aux nombres des nœuds qu’il contient. Pour cela, afin de faciliter les calculs et expliquer le fonctionnement _____________________________________________________________________________________ 28 CHAPITRE II L’écoulement de puissance correct des grands systèmes, il faut classifier les différentes variables et contraintes [6]. II.4.1 Classification des variables Généralement le fonctionnement du système électrique peut être décrit en fonction de six variables pour chaque nœud considéré: Pci, Qci: Puissances active et réactive consommées au nœud i. Pgi,Qgi: Puissances active et réactive générées au nœud i. Vi: Module de la tension au nœud i. θi : Angle de phase au nœud i. Ces variables sont généralement divisées en trois groupes : - - Les variables incontrôlables : Ce sont les puissances actives et réactive liées à la consommation. Ses variables sont représentées par un vecteur P. Les variables indépendantes ou de contrôle : Ce sont généralement les puissances actives et réactive générées. On peut aussi, selon des cas, considérer des tensions aux nœuds de génération ou les rapports de transformation des transformateurs avec régleur en charge, comme variable de contrôle. Ses variables sont représentées par un vecteur U. Les variables dépendantes ou d’état : Les tensions en module et en phase représentant l’état du système. Ses variables sont représentées par un vecteur X. II.4.2 Classification des contraintes Contrairement aux objectifs, les contraintes sont faciles à définir, parce qu’elles sont liées à la nature physique des éléments du réseau. On distingue les contraintes sur les variables dépendantes, dites contraintes de sécurité et limites sur les variables indépendantes. Lors d’un écoulement des puissances ou une optimisation, les contraintes doivent être vérifiées exactement, ce qui constitue un avantage dans la plupart des résultats obtenus [6]. II.4.2.1 Contraintes sur les variables dépendantes Les contraintes liées à la sécurité des réseaux sont généralement au nombre de quatre: - Contraintes d’équilibre entre la production et la consommation: En régime normal, et à tout moment, l’égalité entre la production et la consommation des puissances active et réactive doit être assurée, soit: ng nc ∑P − ∑P gi i =1 ci − PL = 0 (II.8) i =1 _____________________________________________________________________________________ 29 CHAPITRE II L’écoulement de puissance ng nc ∑Q − ∑Q gi i =1 ci − QL = 0 (II.9) i =1 PL : Pertes actives totales. QL : Pertes réactives totales. nc : Nombre de nœuds de consommation. Ng : Nombre de nœuds de génération. - Contraintes sur les modules de la tension : Les conditions d’exploitation des réseaux fixent les limites : − des tensions maximales par la tenue diélectrique du matériel et la saturation des transformateurs. − des tensions minimales par l’augmentation des pertes et le maintien de la stabilité des alternateurs. On aura pour tous les nœuds, la condition suffisante et nécessaire à savoir : Vi min ≤ Vi ≤ Vi max i = 1÷ n (II.10) Avec: Vi : Module de la tension au nœud i. Vi min ,Vi max : Respectivement limites minimale et maximale de la tension. Le respect des contraintes de tension est d’une importance primordiale pour la sécurité d’exploitation et du matériel. Une violation de la limite supérieure que l’on observe parfois en faible charge peut constituer un danger pour l’isolation du matériel. Par ailleurs, des tensions trop basses nuisent à l’exploitation rationnelle du réseau, et peuvent conduire à son écroulement. - Contraintes sur la capacité de transit de la ligne : La puissance transitée dans une ligne ne doit, en aucun cas, dépasser la limite maximale, Sij ≤ Sijmax (II.11) Sij = Pij2 + Qij2 (II.12) Avec: Sij : Puissance apparente transitée dans la ligne i - j. Sijmax : Puissance apparente maximale transitée dans la ligne i - j. Pij : Puissance active transitée dans la ligne i - j. Qij : Puissance réactive transitée dans la ligne i - j. _____________________________________________________________________________________ 30 CHAPITRE II L’écoulement de puissance En général, à partir des contraintes des puissances transitées, nous déterminons les contraintes de courant correspondant aux lignes et aux transformateurs. On limite les courants transités pour des raisons de surcharge et de stabilité. II.4.2.2 Contraintes sur les variables indépendantes Ces contraintes sont liées à la nature physique des éléments du réseau, soit : - Contraintes sur la production : La puissance produite par chaque groupe est bornée supérieurement par la puissance maximale qu’il peut fournir et inférieurement par le minimum, qui est conditionnée par le rendement de ce groupe et les contraintes sur la turbine. Pour tous les nœuds de production, les contraintes active et réactive sont : Pi g ,min ≤ Pi g ≤ Pi g ,max i = 1÷ n (II.13) Qig ,min ≤ Qig ≤ Qig ,max i = 1÷ n (II.14) - Contraintes sur les rapports de transformation: Le rapport de transformation des transformateurs avec régleur en charge, peut varier selon la position du régleur. Ce dernier doit être limité entre deux bornes, minimale et maximale, soit: akmin ≤ ak ≤ akmax i = 1 ÷ nt (II.15) nt : nombre de transformateur. II.5 Algorithmes de résolution du problème de l’écoulement des puissances Dans ce sous chapitre, nous présentons les différentes méthodes permettant la résolution du problème de l’écoulement des puissances. II.5.1 Méthode de Gauss-Seidel Cette méthode consiste à enlever séquentiellement chaque nœud et actualiser sa tension en fonction des valeurs disponibles de toutes les tensions. En général, on calcule le vecteur x qui satisfait le système non linéaire [5]: f ( x) = 0 (II.16) On peut formuler l’équation (II.16), comme le problème du point fixe, d’où: x = f ( x) (II.17) La solution est obtenue itérativement, à partir d’une valeur initiale x0: _____________________________________________________________________________________ 31 CHAPITRE II L’écoulement de puissance ( ) X k +1 = f x k (II.18) Pour le cas concret de la répartition des charges, la résolution de l’équation nodale (II.1), est tel que: Vi = Vi k +1 1 Pi − jQi n − ∑Yij .V j * Yii Vi i =1 (II.19) n 1 Pi − jQi j −1 k +1 = − ∑Yij .V j . ∑ Yij .V j k * Yii (Vi ) i =1 i = j +1 j ≠i (II.20) Le processus itératif est obtenu quand l’expression suivante est satisfaite : max Vi k +1 − Vi k (II.21) Le processus peut être accéléré, en diminuant le nombre d’itérations, par l’introduction d’un facteur d’accélération a : ( +1 Vi ,kacc = Vi k + α Vi k −1 − Vi k ) (II.22) II.5.2 Méthode de Newton-Raphson Cette méthode se base sur le développement en série de Taylor de l’équation (II.16) Cette dernière s’obtient successivement à partir des approximations du premier ordre [5]: ( ) ( ) f ( x ) ≈ f x k + f ' x k .( x k +1 − x k ) = 0 (II.23) Où f’= f/ x est le Jacobien de f (x). A partir d’une valeur initiale x0, on obtient les corrections ∆xk en résolvant le système linéaire : ( ) ( ) − f ' x k .∆x k = f x k (II.24) Et les nouvelles valeurs xk +1 de: x k +1 = x k + ∆x k (II.25) Dans le réseau, on corrige l’angle et le module de la tension qui sont donnés par les deux équations: ∆Pi = Pi spe − Pi n cal = Vi .∑V j .(Gij . cos θij + Bij . sin θij ) (II.26) j =1 _____________________________________________________________________________________ 32 CHAPITRE II L’écoulement de puissance ∆Qi = Q n −Q spe i cal i = Vi .∑V j (Gij .sin θij − Bij .cos θij ) (II.27) j =1 Avec cette notation et en divisons le Jacobien en sous matrices, l’expression (II.18) appliquée au problème de la répartition des charges, se convertit, en un système matriciel suivant: ∆P H N ∆Q = N L V peut être divisée par V: k La variable ∆P H ∆Q = N k k ∆V . ∆θ k ∆θ N . ∆V L V (II.28) k k (II.29) Et l’expression (I 26) en système matriciel est: θ V k +1 θ ∆θ = + V ∆V k k (II.30) Avec: H ij = dP dP dPi dQ , M ij = i , Nij = i V j , H ij = i V j dθ j dθ j dV j dθ j La matrice du Jacobien a comme éléments: Pour i=j: H ii = −Qi − Bii .Vi 2 (II.31) M ii = Pi − Gii .Vi 2 (II.32) Nii = Pi + Gii .Vi 2 (II.33) Lii = Qi − Bii .Vi 2 (II.34) H ij = Vi .V j (Gij .sin θ ij − Bij .cos θ ij ) (II.35) N ij = V i .V j ( G ij . cos θ ij − B ij .sin θ ij ) (II.36) Lij = H ij (II.37) M ij = − N ij (II.38) Pour i ≠ j: ∆V Pour chaque itération, on calcule ∆θ , en résolvant le système (I 29). Le V processus s’arrêtera pour ∆P ≤ ε et ∆Q ≤ ε . _____________________________________________________________________________________ 33 CHAPITRE II L’écoulement de puissance II.5.3 Méthode découplée de Newton Si, on observe la valeur numérique des éléments du Jacobien utilisé dans plusieurs systèmes, on découvre que les éléments de H et L sont invariablement beaucoup plus grands que ceux de M et N. Et, en se basant sur les découplés Pθ et QV, on peut supposer N≈ 0 et M ≈ 0. A partir de cela, on peut avoir deux systèmes d’équations linéaires indépendantes pour chaque itération. Ce qui réduit l’expression (II.29) [5] : ∆Pk = H k .∆θ (II.39) ∆Q k = Lk . ( ∆V / V ) (II.40) II.5.4 Méthode découplée rapide (FDLF) La méthode découplée rapide est une simplification de la méthode découplée, par une série d’approximations sur les équations (2.39), (2.40). Les éléments des Jacobiens [H] et [L] sont obtenus après certaines approximations successives [5]: cos (θ i − θ j ) ≈ 1 sin(θ i − θ j ) ≈ 0 Gij sin (θ i − θ j ) = Bij Qi = Bij .Vi 2 A partir des approximations précédentes, les Jacobiens H et L s’écrivent comme suit : H ij = Lij = −Vi . V j .Bij (II.41) H ii = Lii = −Vi 2 .Bii (II.42) Comme conséquence des simplifications antérieures, les équations (II.39) et (II.40) en les divisant par V, et en posant Vj ≈1 peuvent être de la forme suivante : (∆P / V )k = B '. ∆θ k (∆Q / V )k = B ". ∆V k B 'ij = −1 X ij B 'ii = −∑ j∈i (II.43) (II.44) (II.45) 1 '' Bij = − Bij X ij (II.46) Avec Bii'' = − Bii _____________________________________________________________________________________ 34 CHAPITRE II L’écoulement de puissance II.6 Le réseau à étudié II.6.1 Schéma Pour étudier l’écoulement de puissance, nous considérerons le réseau de 14 nœuds IEEE (IEEE 14 Bus System) représenté à la figure (II.1). Figure (II.1): Schéma du réseau considéré. II.6.2 Paramètres • Base de travail Tous les calculs sont menés sur les grandeurs normalisées (p.u.) par la base suivante : - SBase=100 MVA - UBase=400 kV • Lignes Les lignes sont modélisées par des modèles en (voir figure (II.2)). Leurs paramètres (impédances série et réactances shunt capacitives) sont données ci-après (tableau II.1). _____________________________________________________________________________________ 35 CHAPITRE II L’écoulement de puissance Dans ce tableau, B/2 représente l’admittance shunt qu'il faut attribuer à chaque extrémité de la ligne selon le modèle en π, ce qui correspond à la moitié de l’admittance due à la capacité totale de la ligne. i-j 1-2 1-5 2-3 2-4 2-5 3-4 4-5 4-7 4-9 5-6 6-11 6-12 6-13 7-8 7-9 9-10 9-14 10-11 12-13 13-14 R 0.01938 0.05403 0.04699 0.05811 0.05695 0.06701 0.01335 0.0 0.0 0.0 0.09498 0.12291 0.06615 0.0 0.0 0.03181 0.12711 0.08205 0.22092 0.17093 XL 0.05917 0.22304 0.19797 0.17632 0.17388 0.17103 0.04211 0.20912 0.55618 0.25202 0.19890 0.25581 0.13027 0.17615 0.11001 0.08450 0.27038 0.19207 0.19988 0.34802 B /2 0.0264 0.0246 0.0219 0.0170 0.0173 0.0064 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 X’ 1 1 1 1 1 1 1 0.978 0.969 0.932 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Tableau (II.1): Paramètres des lignes Figure (II.2): Modèle en π d'une ligne • Productions, consommations et tensions prévues Le tableau II.2 indique les productions et consommations des puissances actives et réactive à tous les nœuds (sauf au nœud bilan, puisque celui-ci est chargé d'équilibrer la puissance active des générateurs avec la puissance consommée par les charges et les pertes dans le réseau). Ces données sont suffisantes pour calculer l'état du réseau, c'est-à-dire les _____________________________________________________________________________________ 36 CHAPITRE II L’écoulement de puissance tensions en amplitude et en phase, ainsi que la puissance active fournie par le générateur bilan, les puissances réactives fournies par tous les générateurs, et les transits dans les lignes. Cela constitue un calcul de l’écoulement de puissance. i°. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Tension Module (pu) θ (°) 1.060 0 1.045 0 1.010 0 1.0 0 1.0 0 1.070 0 1.0 0 1.090 0 1.0 0 1.0 0 1.0 0 1.0 0 1.0 0 1.0 0 Puissance générée P (MW) Q (MVar) 40 42.4 23.4 94.2 0 0 0 0 0 12.2 0 0 0 17.4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Puissance consommée P (MW) Q (MVar) 0 0 21.7 12.7 94.2 19.0 47.8 -3.9 7.6 1.6 11.2 7.5 0 0 0 0 29.5 16.6 9.0 5.8 3.5 1.8 6.1 1.6 13.5 5.8 14.9 5.0 Tableau (II.2): Productions, consommations et tensions prévues II.6.3 Résultats de calcul de l’écoulement de puissance Les tensions complexes des nœuds et le transit de puissance active et réactive du système d'essai sont résumés dans le tableau II.3, II.4 et II.5 respectivement. i. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Module de la tension (pu) 1.0600 1.0450 1.0100 1.0132 1.0166 1.0700 1.0457 1.0800 1.0305 1.0299 1.0461 1.0533 1.0466 1.0193 θ(°) 0 -4.9891 -12.7492 -10.2420 -8.7601 -14.4469 -13.2368 -13.2368 -14.8201 -15.0360 -14.8581 -15.2973 -15.3313 -16.0717 Tableau(II.3): Les tensions des nœuds _____________________________________________________________________________________ 37 CHAPITRE II L’écoulement de puissance i 1 1 2 2 2 3 4 4 4 5 6 6 6 7 7 9 9 10 12 13 j 2 5 3 4 5 4 5 7 9 6 11 12 13 8 9 10 14 11 13 14 Pij (MW) 157.080 75.513 73.396 55.943 41.733 -23.137 -59.585 27.066 15.464 45.889 8.287 8.064 18.337 0.000 27.066 4.393 8.637 -4.613 1.884 6.458 Perte Total Pji (MW) -152.517 -72.336 -70.751 -54.108 -40.692 23.500 60.064 -27.066 -15.464 -45.889 -8.165 -7.984 -18.085 0.000 -27.066 -4.387 -8.547 4.665 -1.873 -6.353 Perte active (MW) 4.563 3.176 2.645 1.835 1.041 0.362 0.479 0.000 0.000 0.000 0.123 0.081 0.252 0.000 0.000 0.006 0.089 0.051 0.011 0.105 14.820 Tableau(II.4): Les puissances et les pertes actives des lignes. i 1 1 2 2 2 3 4 4 4 5 6 6 6 7 7 9 9 10 12 13 j 2 5 3 4 5 4 5 7 9 6 11 12 13 8 9 10 14 11 13 14 Qij (MW) -20.450 5.217 3.545 1.079 2.848 7.099 11.574 -15.396 -2.640 -20.843 8.898 3.176 9.981 -20.362 14.798 -0.904 0.321 -6.720 1.408 5.083 Perte Total Qji (MW) 33.552 6.084 6.184 3.924 -0.095 -6.099 -10.063 17.327 3.932 26.617 -8.641 -3.008 -9.485 21.030 -13.840 0.920 -0.131 6.841 -1.398 -4.869 Perte réactive (MVar) 13.102 11.301 9.728 5.003 2.754 1.000 1.511 1.932 1.292 5.774 0.257 0.168 0.496 0.668 0.957 0.016 0.190 0.120 0.010 0.215 14.820 Tableau (II.5) : Les puissances et les pertes réactives des lignes. _____________________________________________________________________________________ 38 CHAPITRE II L’écoulement de puissance II.7 Conclusion L’importance de l’étude de la répartition des charges est capitale pour l’obtention de tous les paramètres du réseau électrique. Parmi les méthodes de résolution, on a choisit la méthode de Newton-Raphson. Cette dernière a été appliquée dans différents réseaux avec et sans incorporation des dispositifs FACTS. _____________________________________________________________________________________ 39 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACTS CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT III.1 Introduction L’un des problèmes le plus important lors de l’étude d’un réseau d’énergie électrique est celui de sa répartition de charge, ou du flux de puissance, qui est déterminé par trois paramètres électriques essentiels à savoir, la tension de la ligne, l’impédance électrique et l’angle de transport. Ces problèmes sont dus au développement important des réseaux ces dernières années. L’objectif de ce type d’étude est de contrôler la puissance active et réactive transitant dans la ligne et d’examiner le comportement du réseau face aux importantes perturbations comme les variations continues de la charge. Ces perturbations sont à l’origine de l’apparition d’une différence importante entre les valeurs admissibles et les nouvelles valeurs des paramètres électriques de la ligne, le changement d’un de ces paramètres électriques, produit une variation de puissance à travers la ligne de transmission. Cet écart doit être contrôlé afin de régler ces paramètres ainsi que la puissance active et réactive transitant dans la ligne de sorte qu’elle ne dépasse pas les limites électriques et thermiques admissibles. L’atténuation des effets de ces perturbations est l’une des préoccupations majeures des chercheurs dans le domaine du transport de l’énergie électrique. Plusieurs solutions sont adoptées au fur et à mesure que la technologie se développe. Parmi ces solutions [7] : Les systèmes traditionnels de réglage à faible vitesse de réponse tel que les transformateurs déphaseurs, les transformateurs à prise multiples avec commutateur en charge et les compensateurs de types série ou shunt. Ainsi, l’approche traditionnelle pour atténuer les effets de ces perturbations, est d’augmenter la capacité de transfert d’énergie pour acheminer plus d’électricité, en renforçant le réseau par l’addition de nouvelles lignes et par l’extension des sous stations existantes. Mais pour des raisons économiques une telle approche n’est plus favorable, même si elle augmente la stabilité du réseau et sa capacité de transfert. C’est ainsi que l’on a vu récemment apparaître une nouvelle génération de dispositifs de contrôle, rangés sous l’appellation FACTS (Flexible AC Transmission Systems), utilisant les ressources offertes par l’électronique de puissance, en particulier les nouveaux composants contrôlables tant à l’ouverture qu’a la fermeture (GTO,IGBT…) [8]. Dans ce chapitre nous étudions brièvement trois types de compensation traditionnelle, la compensation série, la compensation parallèle et le compensateur déphaseur. Nous allons également étudier les systèmes FACTS (Flexible AC Transmission Systems) afin d'envisager leurs applications pour améliorer le transport d’énergie électrique. A cet égard, les différents composants FACTS qui peuvent être classés en trois catégories serons étudiés : compensateurs parallèles, compensateurs séries et compensateurs hybrides (sérieparallèle). III.2 La Compensation Traditionnelle L’étude précédente du flux de puissance nous permet de dire que, tout effort _____________________________________________________________________________________ 41 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT d’augmenter la puissance active provoque une augmentation de la puissance réactive. Ces inconvénients nécessitent un contrôle fiable de la tension ainsi une gestion de la puissance réactive [9]. III.2.1 La Compensation Shunt Au Point Milieu De La Ligne La compensation de la puissance réactive est une pratique établie et reconnue dans la gestion des systèmes électriques. Cette compensation comprend la production et la consommation contrôlée des Vars, Malheureusement, la puissance réactive ne peut pas être transformée en travail outil et c’est la partie de la puissance apparente qui oscille entre la charge et la source. On peut la fournir localement parce qu’on n’a nul besoin d’entrée mécanique pour sa production. Il suffit d’accorder une impédance réactive, de nature opposée à celle de la charge, qui va effectuer l’échange de la puissance avec la charge (un condensateur ou une inductance) en parallèle avec la source [10]. Considérant le réseau de transmission de la figure (III.1), avec un compensateur idéal connecté au point milieu de la ligne de transmission. Ce compensateur est représenté par une source de tension alternative en phase avec la tension du point milieu dont l’amplitude est identique à celle des tensions VS et VR. Le compensateur partage la ligne de transmission en deux parties: la première partie avec une impédance de valeur X/2, transporte la puissance de la source et l’envoie au point milieu, la deuxième partie avec une impédance d’une valeur X/2, transporte la puissance du point milieu vers le récepteur [11]. Dans cette application, le compensateur échange uniquement la puissance réactive avec la ligne de transmission. Figure (III.1): compensateur shunt dans un réseau de transmission. Les relations entre les tensions VS et VR et les courants des parties ISm et IRm sont décrites par les équations jX Vm = VR + .I Rm (III.1) 2 VS = Vm + jX .I Sm 2 (III.2) La figure (III.2) représente le digramme de phase des équations précédentes. _____________________________________________________________________________________ 42 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT Figure (III.2): les phases des tensions et des courants du compensateur shunt. L’addition du compensateur shunt au point milieu de la ligne provoque une modification des équations de la puissance active et réactive, ces équations deviennent respectivement (III.3) et (III.4). PC (δ ) = 2.VS .VR δ .sin XS 2 (III.3) V 2 V .V δ QC (δ ) = 4 R − S R cos XS 2 XS (III.4) Dans ce cas, Pc(δ) et Qc(δ) sont des puissances active et réactive compensées respectivement, La relation entre la puissance active et réactive compensées et l’angle δ est illustré sur la figure (III.3). On observe que le compensateur shunt peut faire augmenter la puissance active transmissible (deux fois plus grande que la puissance non compensée pour une valeur de δ=180o), avec une augmentation très rapide de la puissance réactive au point de raccordement du compensateur shunt. Figure (III.3): 0( ), Q ( ) et c( ) transmis en fonction de δ. Ce compensateur est très utilisé pour le contrôle de la tension lorsque la variation de la charge est lente. En même temps le compensateur shunt au point milieu de la ligne de _____________________________________________________________________________________ 43 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT transmission donne des solutions économiques pour les problèmes de la stabilité de transmission d’énergie électrique. Ainsi, le compensateur shunt à vitesse de fonctionnement limitée (lent en réponse) à moins d’efficacité dans les conditions dynamiques de fonctionnement, plusieurs cas justifies la limitation des opérations autorisées par le manque de flexibilité de fonctionnement lorsqu’on le comparant avec les systèmes modernes de transmission d’énergie électrique à courant alternatif comme le STATCOM ou le SVC qui sont rapide en réponse. III.2.2 La Compensation Série L’objectif principal de ce type de compensateur est de diminuer l’impédance effective de la ligne de transmission. L’utilisation conventionnelle est que l’impédance série connectée, annule une partie de la réactance actuelle, et de cette façon réduit l’impédance effective de la ligne, cette dernière devient comme une ligne courte physiquement. On voit aussi que ce type de compensateur qui est représenté en générale par des bancs des condensateurs diminue l’angle de transport δ et agit donc sur le transit actif, tout en augmentant la limite de puissance transmissible et la stabilité du système de transmission d’énergie électrique [12] La figure (III.4) montre un réseau simple de transmission à courant alternatif avec un compensateur série connecté en série avec les conducteurs de la ligne de transmission. Figure (III.4): compensateur série dans un réseau de transmission. Dans ce cas la réactance effective est : Xeff=X-Xc Xeff=X(1-K) Ou: K=Xc/X et 0≤K≤1, qu’on appelle : degré de la compensation. Le diagramme de phase de la figure (III.5) montre la relation entre les tensions VS, Vr et Vm et le courant de la ligne I. _____________________________________________________________________________________ 44 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT Figure (III.5): le diagramme de phase de la tension et courant du compensateur série. Les puissances actives et réactives transmises dans le système de transport d’énergie électrique sont données par les équations suivantes : Pc (δ , K ) = Qc (δ , K ) = Vs .VR .sin(δ ) X .(1 − K ) Vs .VR VR2 δ − .cos X .(1 − K ) X .(1 − K ) 2 (III.5) (III.6) Figure (III.6): la puissance active et réactive en fonction de δ. La figure (III.6) montre la variation de la puissance active et celle de la puissance réactive en fonction de l’angle de transport δ. On remarque que, le compensateur série, nous permet de contrôler le transit des puissances actives et réactives, en agissant sur le degré de compensation K Comme le montre la figure ci-dessus, pour une valeur de K= 0.5, la puissance active transmise peut prendre le double de sa valeur sans compensation (P0) pour (δ = 90°), dans les mêmes conditions la puissance réactive rend quatre fois la valeur de la puissance réactive non compensée. _____________________________________________________________________________________ 45 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT Le compensateur série a été utilisé dans les réseaux électriques, pour améliorer la stabilité de ce dernier, et pour augmenter la capacité de charge des lignes de transmissions. III.2.3 Le Compensateur Déphaseur Le contrôleur de ce compensateur varie l’angle de phase des tensions de la ligne avec un léger retard selon la variation de la charge. Ceci est réalisé en injectant une tension en quadrature avec la tension de départ [13]. Il peut être aussi utilisé dans la régulation du flux de puissance. La variable de contrôle est l’angle de phase de celle-ci. Considérant le même model de réseau de transmission à courant alternatif avec un régulateur de phase inséré entre le jeu de barre de départ et la ligne de transmission comme la figure (III.7) le montre. Figure (III.7): contrôleur de phase dans un réseau de transmission à CA. Théoriquement, le régulateur de phase peut être considéré comme une source de tension réglable en module (Vσ) et en phase (σ), en générale, si l’amplitude de la tension injectée Vσ est maintenue constante et si son angle de phase σ par rapport à VS est ajusté de 0 à 360°, le lieu décrit par le vecteur Veff avec (Veff= VS+ Vσ) comme indiqué sur le diagramme de phase de la figure (III.8). Figure (III.8): le diagramme de phase du compensateur déphaseur. Comme σ varie, l’angle de déplacement entre les tensions Veff et VR varie aussi, il s’ensuit donc que les puissances (P) et (Q) transmises peuvent être contrôlées. La relation entre la puissance active (P) et réactive (Q) et les angles (σ et δ), sont _____________________________________________________________________________________ 46 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT donnés respectivement par les équations (III.7) et (III.8). P (δ , σ ) = VS .VR .sin(δ + σ ) X Q (δ , σ ) = (III.7) VR2 VR .VS − .cos(δ ± σ ) X X (III.8) Figure (III.9): P(δ ± σ) transmis en fonction de δ et σ De la figure (III.9), On remarque que le contrôleur n’augmente pas le transit de puissance de la ligne de transmission, cependant le compensateur déphaseur veille sur la possibilité de garder la puissance à sa valeur maximale à tout angle de δ dans la gamme de (π/2-δ jusqu’à π/2+δ). III.3 Les systèmes FACTS Devant les problèmes de transit de puissance, la compagnie américaine EPRI (Electric Power Research Institute) a lancé, en 1988, un projet d’étude des systèmes FACTS afin de mieux maîtriser le transit de puissance dans les lignes électriques. Le concept FACTS regroupe tous les dispositifs à base de l’électronique de puissance qui permettent d’améliorer l’exploitation du réseau électrique. La technologie de ces systèmes (interrupteur statique) leurs assure une vitesse et une fiabilité supérieures à celle des systèmes électromécaniques classiques. L’intérêt de ces systèmes est non seulement de pouvoir contrôler l’écoulement de puissance dans les réseaux mais aussi d’augmenter la capacité effective de transport jusqu’à leur limite thermique maximale tout en maintenant, voire en améliorant la stabilité des réseaux électriques [8]. Les différents composants FACTS existants peuvent être classés en trois catégories : • Les compensateurs parallèles • Les compensateurs séries _____________________________________________________________________________________ 47 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT • Les compensateurs hybrides (série-parallèle). Dans ce chapitre nous parlerons de ces compensateurs en générale. III.3.1 Compensateurs Parallèles Dans un réseau électrique interconnecté, il y’a transmission de puissance active mais aussi de puissance réactive selon les besoins des consommateurs. Les lignes à haute tension avec leurs inductances et capacités contribuent également au bilan de la puissance réactive. Afin d’éviter des pertes supplémentaires à cause de la transmission de courants réactifs, mais aussi pour augmenter la stabilité du réseau interconnecté, il est avantageux de compenser la puissance réactive dans les sous stations (points d’interconnexion) [7]. Les compensateurs parallèles les plus utilisés sont: III.3.1.1 Compensateurs Parallèle A Base De Thyristors IL s’agit de: • TCR (Thyristor Controlled Reactor) ou TSR ( Thyristor Switched Reactor ) Un circuit TCR est composé d’une impédance placée en série avec deux thyristors montés en antiparallèle, comme le montre la figure (III.10), la valeur de l’impédance est continuellement changée par l’amorçage des thyristors [16]. Un thyristor se met à conduire quant un signal de gâchette lui est envoyé, et la tension à ses bornes est positive, il s’arrête de conduire lorsque le courant qui le traverse s’annule. Un dispositif TCR seul n’est pas suffisant pour pouvoir compenser la puissance réactive dans un réseau, car il ne dispose pas de source de puissance réactive. Généralement on dispose avec un TCR des bancs de condensateurs comme source de puissance réactive, et le TCR contrôle cette source de puissance [17]. Figure (III.10): Schéma du TCR _____________________________________________________________________________________ 48 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT • TSC (Thyristor Switched Capacitor) Un TSC comprend un condensateur branché en série avec une valve à thyristors bidirectionnelle et une inductance d’atténuation. La fonction principale de commutateur à thyristors consiste à enclencher et à déclencher le condensateur pour un nombre entier de demi-cycle de la tension appliquée. Figure (III.10): Schéma du TSC. L’inductance du circuit TSC sert à limiter le courant sous des conditions anormales ainsi qu’accorder le circuit à la fréquence voulue. [14]. • SVC (Static Var Compensator) Le SVC est une association des dispositifs TCR, TSC, banc de capacités fixes et des filtres d’harmoniques. Ces dispositifs constituent le compensateur hybride, plus connu sous le nom de SVC (compensateur statique d’énergie réactive) [2]. Un SVC est une impédance continuellement ajustable capacitive (+V) à inductive (-V), qui peut rapidement répondre à des modifications du réseau pour contrebalancer les variations de charge ou les conséquences d’un défaut [18]. Le courant traversant la réactance est contrôlé par les valves à thyristors. Il peut donc varier entre zéro et sa valeur maximale grâce au réglage de l’angle d’amorçage des thyristors. Le système de contrôle qui génère les impulsions de gâchette des thyristors mesure soit la tension au point de connexion soit la puissance réactive dans la charge associée et calculer l’instant auquel il faut amorcer les valves [19]. Le compensateur statique d énergie réactive (SVC) à été installé pour la première fois en1979 en Afrique du sud [2]. La caractéristique statique est donnée sur la figure (II, 12), trois zones de fonctionnement sont distinctes: - Une zone où seules les capacités sont connectées au réseau. - Une zone de réglage ou l’énergie réactive et une combinaison de TCR et de TSC. - Une zone où le TCR donne son énergie maximale, les condensateurs sont déconnectés. _____________________________________________________________________________________ 49 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT Figure (III.11): Schéma du SVC. Figure (III.12): Caractéristique d’un SVC. • TCBR (Thyristor Control Breaking Resistor) Ce type de compensateur se monte en parallèle, il est utilisé pour améliorer la stabilité du réseau pendant la présence des perturbations [1]. La figure (III.13) représente un TCBR en parallèle avec un SVC équipé d’un banc de condensateurs et d’un filtre d’harmonique. Figure (III.13): Schéma du SVC et TCBR. III.3.1.2 Compensateurs Parallèles A Base De GTO Thyristors Les composantes principales des compensateurs décrits dans I.3.2.1 sont des condensateurs et des réactances, donc des éléments pour le stockage d’énergie. Ces compensateurs fonctionnent comme une impédance variable et, ils contrôlent la consommation de la puissance réactive en changeant l ‘impédance du système [11]. Une source à base de semi-conducteurs est capable de fournir ou d’absorber des Vars. Cette source peut être de type source de courant ou source de tension. _____________________________________________________________________________________ 50 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT • STATCOM (Static Synchronous Compensator) Le STATCOM (STATic synchronous COMpensator) fut le premier FACTS utilisant le VSC (onduleur à source de tension) à être introduit dans les réseaux électriques [19]. Un STATCOM est un convertisseur statique à source de tension connecté en parallèle à un réseau alternatif en général par le biais d’un transformateur abaisseur. En réglant le déphasage du VSC égal à celui de la tension alternative au point de connexion, le flux de courant dans l’impédance de réseau est parfaitement réactif. Le STATCOM, a connu jusqu’à présent différentes appellations [1] : - ASVC (Advanced Static Var Compensator) - STATCON (STATic CONdenser) - SVG (Static Var Generator) - SVC light - SVC plus Ce type de compensateur est connu de puis la fin des années 70, mais ce n’est que dans les années 90 que ce type de compensateur à connu un essor important grâce aux développements des interrupteurs, GTO de forte puissance [20]. Le STATCOM à une fonction comparable à celle des SVC avec des performances dynamiques plus importantes. Le STATCOM présente plusieurs avantages, [18] à savoir : − L’étendue de la plage d’opération est plus large qu’un SVC classique. − Les performances dynamiques sont plus élevées qu’avec un SVC classique. − Bonne réponse à faible tension : le STATOM est capable de fournir son courant nominal même lorsque la tension est presque nulle. − Il ne présente pas d’élément capacitif qui puisse provoquer des résonances avec des éléments inductifs du réseau. − Un contrôle optimal de la tension, les phases sont contrôlées séparément pendant les perturbations du système. − Une flexibilité opérationnelle maximale est obtenue par la disponibilité de cabines relocalisables. − Un design modulaire du convertisseur permet une adaptation pour une grande plage de puissance. La figure (III.14) représente le schéma de base d’un STATCOM, où les cellules de commutation sont bidirectionnelles formées de GTO et de diodes en antiparallèle. Le rôle de STATCOM est d’échanger de l’énergie réactive avec le réseau. Pour se faire, l’onduleur est couplé au réseau par l’intermédiaire d’une inductance, qui est en général l’inductance de fuite du transformateur de couplage [21]. _____________________________________________________________________________________ 51 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT Figure (III.14): Schéma de base d’un STATCOM. L’échange d’énergie réactive se fait par le contrôle de la tension de l’onduleur Vsh, qui est en phase avec la tension du jeu de barre là où le STATCOM est connecté V1. Le fonctionnement peut être décrit de la façon suivante : si l’amplitude de la tension produite par l’onduleur est supérieure à celle du système, le courant réactif sera injecté dans le système et l’onduleur se comportera comme une source de puissance réactive Figure (III.15.b), si elle est égale à l’amplitude de la tension du system, il n’y aura pas d’échange de puissance réactive, et finalement, si elle est inférieure à celle du système, le courant réactif sera absorbé par l’onduleur Figure (III.15.a). Le contrôle d’écoulement de la puissance active s’effectue avec l’angle de déphasage entre la tension de l’onduleur et la tension du système. S’il n’y a pas de déphasage entre ces deux tensions, il n’y aura pas d’écoulement de la puissance active [8]. Figure (III.15): Diagramme vectoriel du STATCOM. L’avantage de ce dispositif est de pouvoir échanger de l’énergie de nature inductive ou capacitive uniquement à l’aide d’une inductance. Contrairement au SVC, il n’y a pas d’élément capacitif qui puisse provoquer des résonances avec des éléments inductifs du réseau. Ce dispositif a l’avantage, contrairement au SVC, de pouvoir fournir un courant constant important même lorsque la tension Vl diminue. Les fonctions accomplies par un STATCOM sont les suivantes [7] : _____________________________________________________________________________________ 52 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT − Stabilisation dynamique de la tension : augmentation de la capacité de transport d’énergie et réduction des variations de tension. − Amélioration de la stabilité synchrone : meilleure stabilité transitoire, amélioration de l’amortissement du système de puissance. − Amélioration de la qualité de l’énergie. − Support de la tension en régime permanent. III.3.2 Compensateurs Séries Ces compensateurs sont connectés en série avec le réseau et peuvent être utilisés comme une impédance variable (inductive, capacitive) ou une source de tension variable. En général, ces compensateurs modifient l’impédance des lignes de transport en insérant des éléments en série avec celles-ci. III.3.3.1 Compensateurs séries à base de thyristors Les compensateurs série à base de thyristors les plus connus sont : • TCSC (thyristor controlled series capacitor) Un module de TCSC est composé d’un banc de condensateur en parallèle avec une inductance commandée par thyristors, l’impédance totale vue par la ligne est une combinaison parallèle de capacité et de l’inductance équivalente variable selon l’angle d’allumage des thyristors figure (III.16). On peut aligner plusieurs modules commandés en série dans la ligne à compenser [22]. Figure (III.16): Structure d’un TCSC. • TSSC (Thyristor Switched Series Capacitor) La différence entre ce système et le TCSC est que l’angle d’amorçage est soit de 90° soit de 180°. • TCSR (Thyristor Controlled Series Reactor) Le TCSR est un compensateur inductif qui se compose d’une inductance en parallèle avec une autre inductance commandée par thyristors afin de fournir une réactance inductive série variable. Lorsque l’angle d’amorçage de réactance contrôlée est égal à 120 _____________________________________________________________________________________ 53 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT degrés, le thyristor cesse de conduire, et la réactance non contrôlée X1 agit comme un limiteur de courant de défaut. Pendant que l’angle d’amorçage diminue en dessous de 180 degrés, la réactance équivalente jusqu'à l’angle de 90 degrés, où elle est la combinaison des deux réactances en parallèle [1]. Figure (III.17): Structure d’un TCSR • TSSR (Thyristor Switched Serie Reactor) La différence entre ce système et le TCSR est que l’angle d’amorçage peut être soit de 90 degrés soit de 180 degrés. III.3.2.2 Compensateurs séries à base de GTO thyristors Le compensateur série à base de GTO thyristors le plus connu est le : • SSSC (Static Synchronous Series Compensator) C’est un convertisseur à source de tension placé en série avec la ligne de transport d’énergie électrique à travers un transformateur, ce type de compensateur est le dispositif plus important de cette famille. Il est constitué d’un onduleur triphasé couplé en série avec la ligne [1]. La figure (III.18) montre le branchement d’un SSSC sur la ligne de transport. Figure (III.18): Schéma de base du SSSC Ce compensateur est utilisé principalement pour le contrôle du flux de puissance et l’amélioration des amortissements des oscillations sur le réseau électrique. Il injecte une tension triphasée à la fréquence du réseau, en série avec celle de la ligne de transport. _____________________________________________________________________________________ 54 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT En principe, ce compensateur est capable d’échanger de la puissance active et réactive avec le réseau. Si on ne désire que la compensation du réactive, la source d’énergie représentée par le condensateur peut être très petite, alors seule l’amplitude de tension est commandée car le vecteur de la tension injecté est perpendiculaire au courant de la ligne. La caractéristique statique de ce compensateur est donnée par la Figure suivante : Figure (III.19): Caractéristique statique du SSSC Par contre si cette source d’énergie est suffisamment puissante, la tension injectée peut être commandée en amplitude et en phase. L’avantage de ce compensateur est de ne pas introduire physiquement un condensateur ou une impédance, mais de simuler leurs fonctions, cela évite l’apparition des oscillations dues à la résonance avec les éléments inductives du réseau. III.3.3 Les Compensateurs Hybrides Série - Parallèle III.3.3.1 Compensateurs hybrides à base de thyristors • TCPAR ( Thyristor Controlled Phase Angle Regulator ) Le TCPAR (déphaseur statique) est un transformateur déphaseur à base de thyristors. Ce dispositif à été créé pour remplacer les déphaseurs à transformateurs à régleur en charge (LTC : Load Tap Changer) qui sont commandés mécaniquement, il est constitué de deux transformateurs, l’un est branché en série avec la ligne et l’autre en parallèle. Ce dernier possède différents rapports de transformation (n1, n2, n3).Ces deux transformateurs sont reliés par l’intermédiaire de thyristors. Son principe de fonctionnement est d’injecter, sur les trois phases de la ligne de transmission, une tension en quadrature avec la tension à déphaser. Ce type de compensateur n’est pas couramment utilisé, seule une étude est actuellement menée afin d’introduire un déphaseur à thyristors dans l’interconnexion des réseaux du nord ouest du Minnesota et du nord de l’Ontario [1]. Il a l’avantage de ne pas générer d’harmoniques car les thyristors sont commandés en interrupteurs en pleine conduction. Par contre comme le déphasage n’a pas une variation continue, il est nécessaire d’y adjoindre un compensateur shunt, ce qui entraîne des _____________________________________________________________________________________ 55 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT surcoûts d’installation [21]. L’amplitude de la tension injectée est une combinaison des secondaires du transformateur parallèle dont les rapports de transformation sont n1, n2, n3. Cette combinaison donne une tension à injecter dont l’amplitude peut prendre jusqu'à 27 valeurs différentes [1]. Figure (III.20): Schéma du TCPAR. Un déphasage α est alors introduit et l’angle de transport total de la ligne électrique devient (δ ± α). Avec ce compensateur, le module de la tension en aval n’est pas égal à celui de la tension en amont [1]. La caractéristique statique d’un tel compensateur est représentée par la figure (III.21). Figure (III.21): Diagramme vectoriel du TCPAR III.3.3.2 Compensateurs hybrides à base de GTO thyristors • UPFC ( Unified Power Flow Controller) Ce dispositif est l’union de deux compensateurs l’un est un compensateur série et l’autre est un compensateur parallèle, le concept de ce dispositif à été présenté en 1990 par L. _____________________________________________________________________________________ 56 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT Gyugyi [20]. Il possède à la fois la fonctionnalité de trois compensateurs (série, parallèle et déphaseur). Il est capable de contrôler simultanément et indépendamment la puissance active et la puissance réactive. Il peut contrôler les trois paramètres associés au transit de puissance à savoir la tension de la ligne, l’impédance de la ligne et le déphasage des tensions aux extrémités de la ligne. Son schéma de base est donné par la figure (III.22). L’UPFC est constitué de deux onduleurs de tension triphasés, l’un est connecté en parallèle au réseau par l’intermédiaire d’un transformateur et l’autre est connecté en série à travers un deuxième transformateur. Les deux onduleurs sont interconnectés par un bus continu représenté par le condensateur [23]. Figure (III.22): schéma de base d’un UPFC. L’UPFC permet à la fois le contrôle de la puissance active et celui de la tension de la ligne, il est capable d’accomplir les fonctions des autres dispositifs FACTS à savoir le réglage de la tension, la répartition de flux d’énergie, l’amélioration de la stabilité et l’atténuation des oscillations de puissance. Dans la figure (III.22) l’onduleur (1) est utilisé à travers la liaison continue pour fournir la puissance active nécessaire à l’onduleur (2). Il réalise aussi la fonction de compensation réactive puisqu’il peut fournir ou absorber de la puissance réactive, indépendamment de la puissance active, au réseau. L’onduleur (2) injecte la tension Vb et fournit les puissances actives et réactifs nécessaires à la compensation série. L’UPFC offre une flexibilité énorme qui permet le contrôle de la tension, de l’angle de transport et de l’impédance de la ligne par un seul dispositif comprenant seulement deux onduleurs de tension triphasés. De plus, il peut basculer de l’un à l’autre de ces fonctions instantanément, en changeant la commande de ses onduleurs, ce qui permet de pouvoir faire face à des défauts ou à des modifications du réseau en privilégiant temporairement l’une des fonctions [1]. • IPFC ( Interline Power Flow Controller) La fonction principale pour laquelle à été conçu le compensateur hybride connu sous le nom IPFC est la compensation d’un certain nombre de lignes de transmission d’une sous_____________________________________________________________________________________ 57 CHAPITRE III La compensation traditionnelle et les systèmes FACT station, il utilise des convertisseurs DC-AC placés en série avec la ligne à compenser. En d’autres termes, l’IPFC comporte un certain nombre de SSSC [8]. Il est utilisé également afin de conduire des changements de puissances entre les lignes du réseau. La première proposition de L’IPFC est faite en 1998 par Gyugyi, Sen et Schuder [24]. La figure (III.23) représente le schéma de base d’un IPFC. Figure (III.23): Schéma de base de l’IPFC. III.4 Conclusion Le problème de la modification des paramètres de la ligne de transmission, après une variation importante de la charge ou à un défaut important, peut devenir un facteur de limitation de puissances transitant dans les lignes de transport d'énergie. Les équipements à base de l'électronique de puissance, y compris leurs commandes appropriées, offrent des solutions efficaces à ce problème. Grâce aux avancées récentes dans la technologie des IGBT/GTO, le temps de réaction des dispositifs FACTS est diminué à quelques millisecondes. En effet les systèmes FACTS ont la capacité d’améliorer le contrôle du flux de puissance en utilisant une commande appropriée. Elles peuvent également contrôler la puissance transmissible de la ligne en utilisant deux méthodes : la compensation série et la compensation parallèle. Dans ce chapitre, nous avons présenté le contrôle du flux de puissance d'un réseau électrique en utilisant les compensateurs traditionnels ainsi que les systèmes FACTS en général. _____________________________________________________________________________________ 58 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC IV.1 Introduction Les dispositifs FACTS les plus puissants et polyvalents sont l’UPFC (Unified Power Flow Controller) et IPFC (Interline Power Flow Controller). Il se trouve que beaucoup d’efforts ont été faits au passé dans la modélisation de l’UPFC pour l’analyse de l’écoulement de puissance [25]. Toutefois, l’UPFC vis à compenser uniquement une ligne de transmission, tandis que l’IPFC est conçu pour la compensation et la gestion de l’écoulement de puissance d’un système de transmission multi-ligne. L’IPFC est un nouveau membre de contrôleurs FACTS. Comme le STATCOM, SSSC et l’UPFC, l’IPFC utilise le convertisseur pour l’injection de la tension comme un bloc de construction de base [26]. Un modèle simple de l’IPFC, d’une méthode à régulation optimal de l’écoulement de puissance a été proposé pour résoudre le problème de la surcharge et la compensation de puissance avec un coût minimal [27]. Le modèle mathématique de l’IPFC et leur implémentation de l’écoulement de puissance en Newton sont signalés à démontrer ces performances [28]. Sur la base de revue ci-dessus, Ce chapitre présente un modèle d'injection de puissance du l’IPFC et son implémentation de la méthode de NR pour étudier l'effet des paramètres du l’IPFC sur les tensions des nœuds, l’écoulement des puissances actives et réactive dans les lignes. En outre, l'impédance complexe du transformateur de couplage en série et la susceptance de charge de ligne sont inclus dans ce modèle. IV.2 Modèle Mathématique de l’IPFC La fonction principale pour laquelle à été conçu le compensateur hybride connu sous le nom IPFC est la compensation d’un certain nombre de lignes de transmission d’une sousstation, il utilise des convertisseurs DC-AC placés en série avec la ligne à compenser. En d’autres termes, l’IPFC comporte un certain nombre de SSSC [16]. Un simple IPFC, avec trois nœuds de FACTS i, j et k comme elle est montrée à la figure (IV.1), est utilisé pour illustrer le principe de fonctionnement de base [29]. L’IPFC est composé de deux convertisseurs étant connecté en série avec deux lignes de transmission au moyen de transformateurs. Il peut contrôler trois grandeurs de système d'alimentation indépendant de trois transits d'énergie des deux lignes. On peut constater que l'envoi-extrémités des deux lignes de transmission sont connectés en série respectivement avec les nœuds J et k de FACTS. Figure (IV.1): Principe de fonctionnement de l’IPFC à deux convertisseurs. _____________________________________________________________________________________ 60 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC Un circuit équivalent de l’IPFC avec deux sources de tensions contrôlables injectées en séries est représenté à la figure (IV.2). La puissance réel peuvent être échangés entre ou parmi les convertisseurs série via la liaison CC commune alors que la somme de l'échange réel peu devrait être nulle. Supposons à la figure (IV.2) l'impédance du transformateur série est Zsein , et la source (n=j,k). Le transit de puissance de tension réglable injecté est active et réactive de système FACTS au nœuds i,j,k sont donnés par: Pin = Vi 2 .gin − Vi .Vn ( gin .cos θ in + bin .sin θin ) − VVse i in ( g in .cos(θ i − θ sein )) + bin .sin(θ i − θ sein )) Qin = −Vi 2bin − VV i n ( g in .sin θ in − bin .cos θ in ) − VVse i in ( g in .sin(θ i − θ sein ) − bin .cos(θ i − θ sein )) (IV.1) (IV.2) Figure (IV.2): Circuit équivalent de l’IPFC à deux convertisseurs. Pni = Vn2 .gin − Vi .Vn ( gin cos(θ n − θ i ) + bin sin(θ n − θ i )) + Vn .Vsein ( g in cos(θ n − θ sein ) + bin sin(θ n − θ sein )) Qni = −Vn2 .g in − Vi .Vn ( g in cos(θ n − θ i ) + bin sin(θ n − θ i )) + Vn .Vsein ( g in cos(θ n − θ sein ) − bin sin(θ n − θ sein )) (IV.3) (IV.4) Avec : ( ) = Im (1/ Z ) gin = Re 1/ Z sein bin sein Pin , Qin (n=j, k) :la puissance active et réactive des deux branches de l’IPFC au nœud i. Pni , Qni (n÷j, k) :la puissance active et réactive de branche série n-i de l’IPFC au nœud n (n÷j,k). _____________________________________________________________________________________ 61 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC Dès lors que deux lignes de transmission sont connectées en série avec les branches i-j et i-k de l’IPFC par les nœuds j et k, le transit de puissance active et réactive Pni, Qni (n÷j,k) sont égaux au bout des lignes de transmission. Pour l’IPFC, la puissance au nœud i, j et k doit être: ∆Pm = Pg m − Pd m − Pm = 0 (IV.5) ∆Qm = Qg m − Qd m − Qm = 0 (IV.6) Avec : Pgm, Qgm (m÷i, j, k): la puissance active et réactive généré entrant dans le nœud m. Pdm, Qdm (m÷i, j, k): la puissance active et réactive de la charge sortant de nœud m. Pm, Qm (m÷i, j, k): la somme des puissances active et réactive transit des circuits connectés au nœud m. Selon le principe de fonctionnement du l’IPFC, la contrainte d'exploitation, représentant l'échange de puissance active entre les convertisseurs séries via la liaison CC commun est la suivante: P.Ex = −∑P.Esein − Pdc = 0 (IV.7) Avec : PEsein=Re (VseinI*ni) (n÷ j, k). Ini (n÷j,k) : Est le courant continu de convertisseur série. L’IPFC représenté à la figure (IV.1) et la figure (IV.2) peut contrôler à la fois les transits de puissance active et réactive de la première ligne, mais uniquement de transit de puissance active (ou de puissance réactive) de la deuxième ligne. Les contraintes de contrôle de transite de puissance active et réactive du l’IPFC sont : ∆Pni = Pni − PniSpec = 0 (IV.8) ∆Qni = Qni − QniSpec = 0 (IV.9) Avec : n÷j,k PniSpec , QniSpec : La puissance active et réactive de références de commande Et Pni = Re(Vn .I ni* ), Q ni = Im(Vn .I ni* ) Les contraintes de chaque convertisseur série sont les suivants: 0 ≤ θ sein ≤ 2π (IV.10) Vseinmin ≤ Vsein ≤ Vseinmax (IV.11) _____________________________________________________________________________________ 62 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC − P.Eseinmax ≤ P.Esein ≤ P.Eseinmax (IV.12) I in ≤ I inmax (IV.13) n=j, k Avec : P.Eseinmax : est la limite maximale de l'échange de puissance du convertisseur série avec la liaison à courant continu. I m ax in : est le courant nominal du convertisseur série. ( P.Esein = Re Vsein .I *in ) IV.3 L'intégration du modèle d’injection de l’IPFC dans le programme de l’ecoulement de puissance Le modèle d’injection de l’IPFC peut être facilement intégré dans un programme de l’écoulement de puissance. Si un IPFC est situé entre les nœuds i, j et k dans un système électrique, la matrice d'admission est modifiée en ajoutant une réactance équivalent de Xser entre nœud i, nœud j et le nœud k. La matrice jacobéenne est modifiée par l'ajout de modèle d’injection. Si nous considérons le modèle de l’écoulement de puissance linéaire en tant que: ∆P H = ∆Q J N ∆θ L ∆V / V (IV.14) La matrice jacobéenne est modifiée comme indiqué dans le tableau (IV.1). (Le 0 en exposant indique les éléments jacobéens sans IPFC). N(i,i)=N0(i,i) N(i,j)=N0(i,j) N(i,k)=N0(i,k) N(j,j)=N0(j,j)+Pji N(j,i)=N0(j,i)+Pji N(k,k)=N0(k,k)-Pki N(k,i)=N0(k,i)-Pki L(i,i)=L0(i,i)+4 (Qij+ Qik) L(i,j)=L0(i,j) L(i,k)=L0(i,k) L(j,j)=L0(j,j)+Qji L(j,i)=L0(j,i)+Qji L(k,k)=L0(k,k)+Qki L(k,i)=L0(k,i)+Qki H(i,i)=H0(i,i) H(i,j)=H0(i,j) H(i,k)=H0(i,k) H(j,j)=H0(j,j)-Qji H(j,i)=H0(j,i)+Qji H(k,k)=H0(k,k)-Qki H(k,i)=H0(k,i)+Qki J(i,i)=J0(i,i) J(i,j)=J0(i,j) J(i,k)=J0(i,k) J(j,j)=J0(j,j)+Pji J(j,i)=J0(j,i)-Pji J(k,k)=J0(k,k)-Pki J(k,i)=J0(k,i)+Pki Tableau (IV.1): Modification de la matrice jacobéenne par le model d’injection de la puissance de l’IPFC _____________________________________________________________________________________ 63 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC IV.4 Initialisation des variables de l’IPFC en Newton Power Flow Avec réglage de la tension des nœuds Vi, Vj, Vk, θi, θj, θk,à des valeurs initiales fixes Vi=Vj=Vk=1.0 si les nœuds i, j, k n’ont pas des tensions contrôlés, et θi=θj=θk=0, les valeurs initiales de et de premier convertisseur série i-j peut être trouvée par résoudre les deux équations simultanées (IV.8) et (IV.9). Vseij = A / ( g ij2 + bij2 ) / V j (IV.15) θ seij = tan−1[(PjiSpec −Vj2.g jj +Vi .Vj .gij ) / (QSpec +Vj2.bjj +Vi .Vj .bij )] − tan−1(−gij / bij ) ji (IV.16) Où A est donné par: A = ( PjiSpec − V j2 .g jj + Vi .V j .gij ) 2 + (Q Spec + V j2 .b jj + Vi .V j .bij ) 2 ji (IV.17) Pour le deuxième convertisseur série i-k, supposant que Vseik est choisi pour une valeur comprit entre Vseikmin et Vseikmax , ensuite θ seik peut être déterminé en résoudre (IV.7). ( ) θ seik = sin −1 PkiSpec − Vk2 .g ij + Vi .Vk .gik / (Vk .Vseki (g 2 ik ) + bik2 − tan −1 (− g ik / bik ) (IV.18) IV.5 Résultats de calcul de l’écoulement de puissance avec l’IPFC IV.5.1 Le réseau à étudier En prend le réseau qui a été étudié en section II.6 avec les deux convertisseurs de l’IPFC sont intégrées dans les lignes 12-13 et 6-13 avec le nœud 13 est sélectionné comme un nœud commun pour les deux convertisseurs (figure (IV.3)). _____________________________________________________________________________________ 64 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC Figure (IV.3): système 14 nœud avec l’IPFC IV.5.2 Résultats de calcul de l’écoulement de puissance Les tensions complexes des nœuds et le transit de puissance active et réactive du système d'essai avec et sans l’IPFC sont résumées dans le tableau IV.2, IV.3 et IV.4 respectivement, avec les variables de l’IPFC sont fixées pour θse=-40°, θse=-45 i 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Module de la tension (pu) Sans IPFC Avec IPFC 1.0600 1.0600 1.0450 1.0450 1.0100 1.0100 1.0132 1.0133 1.0166 1.0166 1.0700 1.0700 1.0457 1.0459 1.0800 1.0800 1.0305 1.0310 1.0299 1.0303 1.0461 1.0463 1.0533 1.0530 1.0466 1.0491 1.0193 1.0206 θ (°) Sans IPFC 0.0000 -4.9891 -12.7492 -10.2420 -8.7601 -14.4469 -13.2368 -13.2368 -14.8201 -15.0360 -14.8581 -15.2973 -15.3313 -16.0717 Avec IPFC 0.0000 -4.9873 -12.7467 -10.2408 -8.7550 -14.4112 -13.2452 -13.2452 -14.8329 -15.0403 -14.8427 -15.1321 -15.5092 -16.1542 Tableau (IV.2) : Les tensions des nœuds sans et avec l’IPFC _____________________________________________________________________________________ 65 CHAPITRE IV i j Modélisation de l’IPFC Pij (MW) Sans IPFC 1 1 2 2 2 3 4 4 4 5 6 6 6 7 7 9 9 10 12 13 2 5 3 4 5 4 5 7 9 6 11 12 13 8 9 10 14 11 13 14 157.080 75.513 73.396 55.943 41.733 -23.137 -59.585 27.066 15.464 45.889 8.287 8.064 18.337 0.000 27.066 4.393 8.637 -4.613 1.884 6.458 Avec IPFC Pji (MW) Perte active (MW) Sans IPFC Avec IPFC Sans IPFC Avec IPFC 157.030 -152.517 75.458 -72.336 73.389 -70.751 55.924 -54.108 41.678 -40.692 -23.156 23.500 -59.723 60.064 27.135 -27.066 15.496 -15.464 45.646 -45.889 8.355 -8.165 7.433 -7.984 19.180 -18.085 0.048 0.000 27.087 -27.066 4.319 -4.387 8.764 -8.547 -4.685 4.665 1.928 -1.873 6.350 -6.353 Perte Total -152.470 -72.286 -70.744 -54.091 -40.640 23.519 60.204 -27.135 -15.496 -45.646 -8.234 -7.358 -18.943 -0.048 -27.087 -4.314 -8.672 4.735 -1.918 -6.238 4.563 3.176 2.645 1.835 1.041 0.362 0.479 0.000 0.000 0.000 0.123 0.081 0.252 0.000 0.000 0.006 0.089 0.051 0.011 0.105 14.820 4.560 3.172 2.645 1.834 1.038 0.363 0.482 0.000 0.000 0.000 0.121 0.076 0.237 0.000 0.000 0.006 0.092 0.050 0.010 0.112 14.796 Tableau (IV.3) : Les puissances et les pertes actives des lignes sans et avec l’IPFC i j 1 1 2 2 2 3 4 4 4 5 6 6 6 7 7 9 9 10 12 13 2 5 3 4 5 4 5 7 9 6 11 12 13 8 9 10 14 11 13 14 Qij (MVar) Sans IPFC -20.450 5.217 3.545 1.079 2.848 7.099 11.574 -15.396 -2.640 -20.843 8.898 3.176 9.981 -20.362 14.798 -0.904 0.321 -6.720 1.408 5.083 Avec IPFC -20.419 5.202 3.547 1.037 2.830 7.057 11.684 -15.501 -2.729 -20.753 8.693 3.887 6.536 -20.229 14.551 -0.706 -0.219 -6.523 -1.127 5.660 Perte Total Qji (MVar) Perte réactive (MVar) Sans IPFC Avec IPFC Sans IPFC Avec IPFC 33.552 6.084 6.184 3.924 -0.095 -6.099 -10.063 17.327 3.932 26.617 -8.641 -3.008 -9.485 21.030 -13.840 0.920 -0.131 6.841 -1.398 -4.869 33.512 6.083 6.180 3.963 -0.084 -6.057 -10.165 17.447 4.028 26.467 -8.440 -3.730 -6.069 20.888 -13.600 0.721 0.414 6.640 1.136 -5.432 13.102 11.301 9.728 5.003 2.754 1.000 1.511 1.932 1.292 5.774 0.257 0.168 0.496 0.668 0.957 0.016 0.190 0.120 0.010 0.215 56.493 13.093 11.285 9.727 4.999 2.746 1.000 1.519 1.945 1.299 5.714 0.253 0.157 0.467 0.659 0.951 0.015 0.195 0.117 0.009 0.228 56.379 Tableau (IV.4) : Les puissances et les pertes réactives des lignes sans et avec l’IPFC _____________________________________________________________________________________ 66 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC D'après le tableau IV.2, on peut voir que les tensions au niveau du nœud bilan et d'alternateur sont les mêmes avec et sans IPFC et il ya un changement de la tension des nœuds des charges. Surtout, la tension du nœud 13 augmente de 1.0466 à 1.0491 p.u à laquelle les convertisseurs de l’IPFC sont connectés. Aussi, à partir du tableau IV.3, il est clair que le transit de puissance active à la ligne 6-13 augmente de 18.337 MW à 19.180 MW avec diminution de perte active de 0.252 MW à 0.237 MW, De même, le transit de puissance active à la ligne 12-13 augmente de 1.884 MW à 1.928 MW avec diminution de perte active de 0.011 MW à 0.010 MW et les pertes active total du réseau diminue de 14.820 MW à 14.796 MW. Il est clair aussi à partir du tableau IV.4 que le transit de puissance réactive à la ligne 6-13 diminue de 9.981 MVAR à 6.536 MVar avec diminution de perte réactive de 0.496 MVar à 0.467 MVar, De même, le transit de puissance réactive à la ligne 12-13 diminue de 1.408 MVar à -1.127 MVar avec diminution de perte réactive de 0.010 MVar à 0.009 MVar et les pertes réactive total du réseau diminue de 56.493 MVar à 56.379 MVar. En outre, une analyse détaillée est réalisée pour étudier l'effet des paramètres du l’IPFC sur le flux de puissance active et réactive dans les lignes 6-13 et 12-13. La réactance inductive des transformateurs de couplage est pris à 0,01 p.u. la magnitude et angle de la tension injecté est varie entre 0.01 à 0.2 p.u et –π à +π respectivement. La variation de flux de puissance active et réactive dans la ligne 6-13 par rapport aux paramètres de l’IPFC est montrée à la figure (IV.4) et (IV.5) respectivement. De même, La variation de flux de puissance active et réactive dans la ligne 12-13 par rapport aux paramètres de l’IPFC est montrée à la figure (IV.6) et (IV.7) respectivement. On a aussi la variation des pertes active et réactive des lignes 6-13 et 12-13 par rapport aux paramètres de l’IPFC est montré à la figure (IV.8), (IV.9), (IV.10) et (IV.11) _____________________________________________________________________________________ 67 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC 22 Vse=0.01(pu) Vse=0.05(pu) Vse=0.1(pu) Vse=0.2(pu) 21 Puissance Active (MW) 20 19 18 17 16 15 14 -200 -150 -100 -50 0 50 Angle serie (Deg) 100 150 200 Figure (IV.4): Influence des paramètres du l’IPFC sur le flux de puissance active à la ligne 6-13. 14 Vse=0.01(pu) Vse=0.05(pu) Vse=0.1(pu) Vse=0.2(pu) Puissance Réactive (MVar) 13 12 11 10 9 8 7 6 -200 -150 -100 -50 0 50 Angle serie (Deg) 100 150 200 Figure (IV.5): Influence des paramètres du l’IPFC sur le flux de puissance réactive à la ligne 6-13. _____________________________________________________________________________________ 68 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC 5 Vse=0.01(pu) Vse=0.05(pu) Vse=0.1(pu) Vse=0.2(pu) Puissance Active (MW) 4 3 2 1 0 -1 -200 -150 -100 -50 0 50 Angle serie (Deg) 100 150 200 Figure (IV.6): Influence des paramètres du l’IPFC sur le flux de puissance active à la ligne 12-13. 4 Vse=0.01(pu) Vse=0.05(pu) Vse=0.1(pu) Vse=0.2(pu) Puissance Réactive (MVar) 3 2 1 0 -1 -2 -200 -150 -100 -50 0 50 Angle serie (Deg) 100 150 200 Figure (IV.7): Influence des paramètres du l’IPFC sur les flux de puissance réactive à la ligne 12-13. _____________________________________________________________________________________ 69 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC 0.36 Vse=0.01(pu) Vse=0.05(pu) Vse=0.1(pu) Vse=0.2(pu) 0.34 0.32 Perte Active (MW) 0.3 0.28 0.26 0.24 0.22 0.2 0.18 0.16 -200 -150 -100 -50 0 50 Angle serie (Deg) 100 150 200 Figure (IV.8): Influence des paramètres du l’IPFC sur les pertes active à la ligne 6-13. 0.7 Vse=0.01(pu) Vse=0.05(pu) Vse=0.1(pu) Vse=0.2(pu) 0.65 Perte Réctive (MVar) 0.6 0.55 0.5 0.45 0.4 0.35 -200 -150 -100 -50 0 50 Angle serie (Deg) 100 150 200 Figure (IV.9): Influence des paramètres du l’IPFC sur les pertes réactives à la ligne 6-13. _____________________________________________________________________________________ 70 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC 0.05 Vse=0.01(pu) Vse=0.05(pu) Vse=0.1(pu) Vse=0.2(pu) 0.045 0.04 Perte Active (MW) 0.035 0.03 0.025 0.02 0.015 0.01 0.005 0 -200 -150 -100 -50 0 50 Angle serie (Deg) 100 150 200 Figure (IV.10): Influence des paramètres du l’IPFC sur les pertes actives à la ligne 12-13. 0.045 0.04 Vse=0.01(pu) Vse=0.05(pu) Vse=0.1(pu) Vse=0.2(pu) Perte Réctive (MVar) 0.035 0.03 0.025 0.02 0.015 0.01 0.005 0 -200 -150 -100 -50 0 50 Angle serie (Deg) 100 150 200 Figure (IV.11): Influence des paramètres du l’IPFC sur les pertes réactives à la ligne 12-13. _____________________________________________________________________________________ 71 CHAPITRE IV Modélisation de l’IPFC D'après les résultats graphiques, on peut voir que le flux de puissance active et réactive dans les lignes 6-13 et 12-13 peut être contrôlé en utilisant les paramètres de l’IPFC (Vse et θse). Comme Vse augmente pour différentes valeurs de θse, le flux de puissance active dans les deux lignes est augmente et le flux de puissance réactive diminue. IV.6 Conclusion Un modèle d'injection de contrôleur de transit de puissance entre ligne (IPFC) et sa mise en implémentation à la méthode du calcul de l’écoulement de puissance du NewtonRaphson a été présenté. Dans ce modèle, l'impédance complexe du transformateur de couplage en série et la susceptance de charge de ligne sont inclus. Les résultats numériques sur le système de test ont montré la convergence et l'efficacité du modèle de l’IPFC. Il montre que les poles du l’IPFC peut augmenter la tension du nœud à laquelle les convertisseurs de l’IPFC sont connectés et il ya un changement significatif dans le profil de tension du système aux nœuds voisins, augmentation des flux de puissance active et la diminution des flux de puissance réactive à travers les lignes. En outre, l'effet des paramètres du l’IPFC sur les flux de puissance active et réactive à travers les lignes dans lequel est placé l’IPFC a été étudiée. _____________________________________________________________________________________ 72 Conclusion générale Conclusion générale Conclusion générale L’industrie de l’énergie électrique a subi des changements profonds, suite aux différents bouleversements politiques et économiques de plusieurs pays dans le monde. Ce nouvel environnement du marché de l’électricité, a mis en évidence une clientèle plus importante et plus exigeante vis-à-vis du fonctionnement des réseaux à travers la flexibilité de leur contrôle, la fiabilité et la qualité de l’énergie offerte sur le marché. Ce mémoire présente et explique l’effet d’un système FACTS sur le calcul de l’écoulement de puissance dans un réseau de transport, le dispositif choisi pour ce travail est le contrôleur de transit de puissance entre ligne IPFC. Ce dispositif est capable de transférer de la puissance active entre les lignes compensées pour égaliser les transits de puissances active et réactive sur les lignes ou pour décharger une ligne surchargée vers une autre moins chargée. Afin d’atteindre cet objectif, nous somme passés par les étapes suivantes : Dans la première étape nous avons présenté en bref un aperçu sur le fonctionnement des réseaux électriques, on a montré les facteurs qui limitent la puissance transmissible dans une ligne de transport et la chute tension provoquée par le transit de puissance, on a analysé également l’écoulement de puissance dans cette étape. La deuxième étape de notre travail a été consacrée à la description des différents systèmes permettant d’assurer le transport d’énergie électrique dans les meilleures conditions et qui sont rangés sous l’appellation systèmes FACTS. Les dispositifs FACTS peuvent être classés en trois catégories : les compensateurs parallèles, les compensateurs séries et les compensateurs hybrides (parallèle-série). Dans la troisième étape nous avons présenté la structure de base et le principe de fonctionnement de l’IPFC, nous avons développé son modèle mathématique quant il est raccordé au réseau électrique. Afin d’analyser l’influence de l’IPFC sur le réseau, nous avons démontré les relations entre les différentes variables du réseau en fonction des paramètres de l’IPFC. Sur la base de cette étude, nous proposons une réalisation d’un prototype de laboratoire et en espérant que ce modeste travail servira de base de départ pour une mise en œuvre en temps réel afin de valider les résultats obtenues dans cette étude. _____________________________________________________________________________________ 74 Bibliographie Bibliographie [1] E. GH. 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[31] Henri Persoz, Gérard Santucci, Jean-Claude Lemoine, Paul Sapet "La planification des réseaux électriques » Editions EYROLLES 1984. _____________________________________________________________________________________ 77 .ﻣﻠﺨﺺ ﻓﺈﻧﮫ ﻣﻦ اﻟﻤﮭﻢ ﻟﻤﺴﯿﺮ اﻟﺸﺒﻜﺔ، وﻟﺬﻟﻚ.ﺑﻌﺾ اﻟﺨﻄﻮط ﺗﻘﻊ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺎرات ﻣﻤﯿﺰة ﯾﻤﻜﻦ أن ﺗﻜﻮن ذات ﺗﯿﺎر زاﺋﺪ ( ھﻲFACTS) ﺗﻜﻨﻮﻟﻮﺟﯿﺎ أﻧﻈﻤﺔ ﻧﻘﻞ اﻟﺘﯿﺎر اﻟﻤﺘﻨﺎوب.أن ﯾﺮاﻗﺐ ﺗﺪﻓﻘﺎت اﻟﻄﺎﻗﺔ ﻻﺳﺘﻐﻼل اﻟﺸﺒﻜﺔ ﺑﻄﺮﯾﻘﺔ أﻛﺜﺮ ﻓﻌﺎﻟﯿﺔ ﻟﻀﺒﻂ اﻟﻄﺎﻗﺔFACTS و ﯾﻤﻜﻦ اﺳﺘﺨﺪام اﻷﺟﮭﺰة، ﻣﻊ ﻗﺪرﺗﮭﺎ ﻋﻠﻰ ﺗﻌﺪﯾﻞ ﻣﻤﺎﻧﻌﺔ اﻟﺨﻄﻮط.وﺳﯿﻠﺔ ﻷداء ھﺬه اﻟﻮﻇﯿﻔﺔ ﻣﻮﺟﻮدة واﺧﺘﯿﺎر اﻟﺠﮭﺎز ﯾﻌﺘﻤﺪFACTS ھﻨﺎك ﻋﺪة أﻧﻮاع ﻣﻦ.اﻟﻨﺸﻄﺔ و اﻟﻄﺎﻗﺔ اﻟﺮدﯾﺔ أو ﻓﺮق اﻟﻜﻤﻮن ﻋﻠﻰ ﺣﺪ ﺳﻮاء و ﯾﺴﺘﺨﺪمFACTS ( ﻣﻦ ﺑﯿﻦ اﻟﺠﯿﻞ اﻟﺤﺪﯾﺚ ﻣﻦIPFC) ﺿﺎﺑﻂ ﺗﺪﻓﻖ اﻟﻄﺎﻗﺔ ﺑﯿﻦ اﻟﺨﻄﻮط.ﻋﻠﻰ اﻷھﺪاف اﻟﻤﺮﻏﻮﺑﺔ .ﻟﻠﺘﺤﻜﻢ ﻓﻲ ﺗﺪﻓﻖ اﻟﻄﺎﻗﺔ ﻓﻲ ﺧﻄﻮط اﻟﻨﻘﻞ اﻟﻤﺘﻌﺪدة أدرج ھﺬا اﻟﻨﻤﻮذج ﻓﻲ ﺧﻮارزﻣﯿﺔ ﻧﯿﻮﺗﻦ. اﻟﻤﻌﺮوف ﺑﺎﺳﻢ ﻧﻤﻮذج ﺣﻘﻦ اﻟﻄﺎﻗﺔ، IPFC ھﺬا اﻟﻌﻤﻞ ﯾﻘﺪم ﻧﻤﻮذج رﯾﺎﺿﻲ ﻟـ ﺗﻤﺖ ﻛﺘﺎﺑﺔ ﺑﺮﻧﺎﻣﺞ ﻣﺎﺗﻼب ﺑﻌﺪ.IPFC راﻓﺴﻦ ﻟﺘﺪﻓﻖ اﻟﻄﺎﻗﺔ ﻟﺪراﺳﺔ ﺿﺒﻂ ﺗﺪﻓﻖ اﻟﻄﺎﻗﺔ ﻓﻲ ﺧﻄﻮط اﻟﻨﻘﻞ أﯾﻦ ﯾﻮﺿﻊ ﺗﺘﻢ. ﻋﻘﺪة14 ﺗﻢ ﺗﻨﻔﯿﺬ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻌﺪدﯾﺔ ﻋﻠﻰ ﻧﻈﺎم ﻧﻤﻮذﺟﻲ ذو.ﺗﻌﺪﯾﻞ ﺧﻮارزﻣﯿﺔ ﻧﯿﻮﺗﻦ راﻓﺴﻦ اﻟﺘﻘﻠﯿﺪﯾﺔ ﺣﺴﺐ ھﺬا اﻟﻨﻤﻮذج IPFC ﺗﺪﻓﻖ اﻟﻄﺎﻗﺔ اﻟﻨﺸﻄﺔ و اﻟﻄﺎﻗﺔ اﻟﺮدﯾﺔ ﻹﻇﮭﺎر ﻓﻌﺎﻟﯿﺔ ﻧﻤﻮذج، ﻓﻲ ﺷﺮوط اﻟﺘﻮﺗﺮIPFC ﻣﻘﺎرﻧﺔ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ﻣﻊ وﺑﺪون Résumé. Certaines lignes situées sur des chemins privilégiés peuvent être surchargées. Dés lors, il est intéressant pour le gestionnaire du réseau de contrôler ces transits de puissance afin d'exploiter le réseau de manière plus efficace. La technologie systèmes flexibles de transmission à courant alternatif (FACTS) est un moyen permettant de remplir cette fonction. Avec leur aptitude à modifier l'impédance apparente des lignes, les dispositifs FACTS peuvent être utilisés aussi bien pour le contrôle de la puissance active que pour celui de la puissance réactive ou de la tension. Plusieurs types de FACTS existent et le choix du dispositif approprié dépend des objectifs à atteindre. Le contrôleur du transit de puissance entreligne (IPFC) est parmi les dernières générations des systèmes FACTS utilisé pour contrôler les flux de puissance des lignes de transmission multiples. Ce travail présente un modèle mathématique du l’IPFC, appelé en tant que modèle d'injection de puissance (MIP). Ce modèle est incorporé dans l’algorithme de NewtonRaphson (NR) de flux de puissance pour étudier le contrôle de flux de puissance dans les lignes de transmission dans lequel est placé l’IPFC. Un programme en MATLAB a été écrit afin d'étendre l'algorithme de NR conventionnelles basées sur ce modèle. Les résultats numériques sont effectués sur un système standard de 14 nœuds. Les résultats avec et sans IPFC sont comparées en termes de tensions, de flux de puissance active et réactive pour démontrer la performance du modèle IPFC.