Date : 13 NOV 16 Journaliste : L. A. Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 163692 Page 1/1 ERSTEIN Musée WQrth Un final en apothéose Le récital de Philippe Cassard a clos la première édition du festival piano au musée Wiirth. PHOTO DMA - JEAN PAUL KAISER Après deux week-ends de prestigieux concerts, le festival piano au musée WQrth s'est achevé avec un récital donné par le talentueux Philippe Cassard. L'un des pianistes français les plus attachants. LE CONCERT DE PHILIPPE Cas- sard a conclu deux semaines pianistiques intenses au musée Wiirth. La première édition de ce festival a été un Tous droits réservés à l'éditeur succès au regard du professionnalisme de l'équipe organisatrice, du talent des musiciens et de l'assiduité du public. Dimanche soir, la salle était comble pour le concert de clôture. Et nombreux sont ceux qui reviennent pour la deuxième ou troisième fois, car enthousiasmés par la qualité des récitals. Ils n'ont pas été déçus ! Car outre ses talents de pianiste virtuose, Philippe Cassard est également un mer- veilleux conteur. Avec un enthousiasme érudit, il a transmet sa passion de la musique et des compositeurs qui lui sont chers aussi bien par le verbe que par les notes. Il décrit comme personne le romantisme allemand, met en exergue les liens entre Mendelssohn et Brahms ou entre Liszt et Debussy et vante leur génie et leur poésie. Et quand il touche le clavier, les notes explosent, intenses, puissantes, expressives mêlant les personnalités et intentions du compositeur à celle de l'interprète. Mendelssohn d'abord et les Lieder orme Wôrte d'où émergent toute la sensibilité du pianiste et son amour du chant. Vient ensuite le 7 Fantasien Op 116 de Brahms qu'il interprète avec vigueur et finesse. La deuxième partie de son récital était consacrée à des Histoires d'eau, celles de Franz Liszt tout d'abord, Au bord d'une source et jeux d'eau et La villa d'Esté. Celles de Debussy ensuite La cathédrale engloutie, Jardins sous la pluie, Ondine et l'Isle joyeuse. Il a terminé par la Barcarolle ap 60 de Chopin, une oeuvre lumineuse, nostalgique où seule compte la spontanéité, line pièce qui va à ravir à ce pianiste sensible au jeu subjectif et évocateur. Bien entendu, le public a fait une ovation au musicien qui est revenu pour un bis un peu particulier. Il venait d'apprendre la mort du grand pianiste et chef d'orchestre hongrois Zoltan Koksis. Pour lui rendre hommage, il a joué en sa mémoire un extrait de Scènes d'enfants de Schumann. Le deuxième rappel étant consacré à un Impromptu de Schubert suivi d'applaudissements plus que nourris. Piano Musée Wurth 2016 est terminé. Vive l'édition 2017 avec d'autres belles surprises en perspective.! LA. WURTH 8914369400505