Des cibles d`Eco-Construction

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Vincent GUILLEMOTTO
Sylvain LE BOURLOUT
Vincent SCAVINER
2010/2011
Projet HQE
Centre d’affaire « Celtic Submarine »
Lorient
M2 Energétique – Groupe 2
1. Remerciements
Nous remercions le cabinet d’architecte de Monsieur ANDREATTA ainsi que Monsieur SHRYVE,
responsable du BE fluide BECOME, de nous avoir accordé un peu de leurs temps pour parler de leurs
métiers et du bâtiment auquel nous nous intéressions.
2. Introduction
Dans le cadre de notre formation sur la démarche HQE, nous avons travaillé et rédigé ce rapport
sur l’application concrète de cette démarche sur un bâtiment neuf.
La Haute Qualité Environnementale dans le domaine du bâtiment est un concept qui vise à
améliorer la conception ou la rénovation des bâtiments et des villes en limitant le plus possible leur
impact environnemental. Pour ce faire, les projets visant le label HQE visent à respecter un ensemble
d’objectif appelé cible. Ces cibles doivent être posées pendant la conception du bâtiment, elles sont
regroupées en quatre chapitres. On verra par la suite que cela résulte d’un ensemble de choix, et d’un
compromis coût-performance.
Après quelques recherches sur les secteurs de Lorient et Pontivy, nous nous sommes intéressé aux
centre d’affaires « Celtic Submarine », bâtiment neuf commandée par la ville de Lorient et qui a été
inauguré partiellement en septembre 2010. Au départ du projet, ce bâtiment était promu sur un rapport
de l’adcf comme étant HQE1.
Nous avons pris contact et rencontré l’architecte ainsi que le bureau d’étude fluide qui ont travaillés
à la réalisation de ce projet. Il s’avère en réalité qu’ils n’ont pas fait le choix de faire labéliser HQE ce
bâtiment pour des raisons financière principalement. Néanmoins d’après leurs dires et leurs
expériences ce bâtiment n’aurait eu aucun mal à obtenir ce label.
Dans ce rapport, nous rappellerons quels sont les objectifs et cibles de la démarche HQE. Nous
présenterons le « Celtic Submarine », son environnement et ses caractéristiques. Enfin, la plus grosse
partie portera sur la rédaction d’un cahier des charges, décrivant les solutions retenues pour satisfaire
les exigences des différentes cibles, et qui auraient pu être présentées afin d’obtenir la certification
HQE. Nous verrons enfin dans nos conclusions les points critiques sur le bâtiment, et nous discuterons
de cette philosophie qu’est la haute qualité environnementale.
1
Site internet : http://www.adcf.org/files/MAG-INTERCO/interco-140-v7.pdf
Rapport mensuel de l’adcf, décembre 2009, N°140, page 22
Autre article : http://journal-ecotourisme.blog.lemonde.fr/2009/11/06/nautisme-le-celtic-submarine-futur-centredaffaires-base-a-lorient-sera-100-haute-qualite-environnementale/
1
3. Définition de la HQE
Enregistré comme une marque et comme certification « NF Ouvrage Démarche HQE® » délivré
par l'AFNOR, la Haute Qualité Environnementale ou HQE, mis en place dans les années 1990, est un
concept environnemental basé sur un développement durable.
La HQE n'est pas un ensemble de normes, mais un ensemble d'objectifs posés au moment de la
conception ou de la rénovation d’un bâtiment visant à limiter le plus possible l’impact
environnemental d’un projet. L’équipe pourra alors mettre en place un système de management
environnemental qui permettra de fixer les cibles pertinentes et d’organiser des étapes pour les
atteindre, de l’élaboration du programme à la livraison.
Le label HQE regroupe un ensemble d’objectifs regroupés en quatre chapitres : nous avons donc
listé les 14 cibles à respecté en citant quelques exemple de mise en œuvre.
a) Des cibles d’Eco-Construction :
C1 : Relation harmonieuse des bâtiments avec leur environnement immédiat
Le bâtiment doit être en relation harmonieuse avec les paysages alentour de façon à ne pas dénaturer le
cadre urbain. La prise en compte du sol et du sous-sol, les éventuelles nappes ou ruisseaux, le droit des
riverains au soleil.
C2 : Choix intégré des procédés et produits de construction
Le choix du meilleur procédé constructif et de l’isolation thermique. La facilité d’entretient et la
maintenance du bâtiment, privilégier les filières locales. Privilégier l’isolation par l’extérieur et
favoriser une isolation répartie (filière bois, biobrique, monomur, béton cellulaire…)
C3 : Chantier à faibles nuisances
La maitrise des déchets du chantier est un facteur apportant des conditions non négligeables sur
l’environnement futur (tri des déchets), la maitrise des nuisances et des pollutions également.
b) Des cibles d’Eco-Gestion :
C4 : Gestion de l’énergie
La cible n°4 est une partie importante pour la réduction des besoins de chauffage et de climatisation.
Privilégier une bonne étude de l’enveloppe et optimiser l’exposition au soleil de façon à réduire aussi
la consommation d’énergie pour l’éclairage, l’installation d’un bon système de ventilation est un bon
moyen de récupérer des calories.
C5 : Gestion de l’eau
L’économie d’eau potable prend en compte la réduction des fuites, la récupération des eaux pluviales,
et l’assainissement des eaux usées.
C6 : Gestion des déchets d’activité
Cette cible vise l’utilisation du futur bâtiment et donc la conception des locaux pour le tri sélectif,
favoriser les sensibilisations et mettre en place une valorisation énergétique des déchets (composte,
recyclage…).
C7 : Gestion de l’entretien et de la maintenance
Facilité l’accès aux équipements techniques sans déranger l’utilisateur.
2
c) Des cibles de confort :
C8 : Confort hygrothermique
Favoriser une bonne gestion du confort été/hiver et mi-saison. Eviter la condensation dans les parois.
On peut mettre en place des toitures végétalisées, cela apporte une masse thermique au bâtiment et
créé aussi une retenue d’eau.
C9 : Confort acoustique
Une protection rigoureuse contre les bruits aériens extérieurs et intérieurs.
C10 : Confort visuel
Vues extérieures et intérieures (cela rejoint un peu la cible 1), favoriser l’éclairage naturel avec des
puits de jour par exemple, pour l’éclairage artificiel on peut mettre en place des variateurs d’intensité
lumineuse.
11 : Confort olfactif
Réduire les sources d’émission d’odeur désagréable, par exemple sur le choix des produits de
construction, ou le choix des solvants de nettoyage.
d) Des cibles de santé :
C12 : Qualité sanitaire des espaces
Limiter les nuisances issues des espaces intérieures et des surfaces.
C13 : Qualité sanitaire de l’air
Eviter les pollutions extérieures de pénétrer dans le bâtiment, éviter les produits toxiques libérant des
composés organiques volatiles ou polluants intérieurs tels que des vernis ou des peintures. Développer
une bonne aération des locaux pour l’évacuation de ces polluants. Ne pas fumer dans les locaux.
C14 : Qualité sanitaire de l’eau
Gestion des risques du réseau d’eau chaude sanitaire notamment sur la prolifération de la légionelle.
Dans le cadre de la certification « NF Bâtiments Tertiaires » associée à la Démarche HQE, il
convient de satisfaire les exigences du référentiel et de justifier d’un profil minimum se caractérisant
par l’atteinte de 3 cibles au niveau « Très performant », 4 cibles au niveau « Performant » et 7 cibles
au niveau «Base ».
Le niveau « Très Performant » correspond aux meilleures pratiques de conception, le niveau «
Performant » correspond aux bonnes pratiques et le niveau « Base » correspond aux pratiques
courantes ou règlementaires.
3
4. Présentation du Bâtiment : Le Celtic Submarine
Le projet du centre d’affaires « Celtic Submarine » a été initié par plusieurs investisseurs et chefs
d’entreprises lorientais dont Laurent Moisson dirigeant d’An Orient Sail (AOS), société spécialisé
dans la logistique des bateaux de course. L’objectif était d’imaginé un centre d’affaires spécialisé dans
le nautisme constitué de bureaux, showrooms, commerces, mais aussi d’une salle de conférence
pouvant accueillir 200 à 300 personnes. Pour ce projet de 6000 m² un large patio desservira les
bureaux pour créer des lieux de partage et de convivialité. Avec l’engouement suscité par le projet, un
second bâtiment a été conçu, le Celtic Submarine n°2, d’une surface de 3000 m² pouvant accueillir des
bureaux principalement.
L’architecte Marc Andréatta et
son équipe de maîtrise d’œuvre ont
conçu un bâtiment qui respecte
aux
mieux
les
normes
environnementales. Les efforts ont
été principalement portés sur une
construction en béton avec une
isolation par l’extérieur, afin de
garantir une forte inertie thermique
et
une
bonne
isolation.
Parallèlement une VMC double
flux a été installée afin de
récupérer les calories de l’air vicié.
Un effort a aussi été porté sur la récupération des eaux pluviales pour alimenter les chasses d’eau et
effectuer nettoyage des terrasses.
Il important de signaler que la démarche HQE n’a pas été mise en place pour ce bâtiment. Nous
allons donc décrire les différentes cibles qui rentrent en compte dans la démarche HQE et voir si le
projet correspond aux critères demandés. Dans le cas contraire nous devrons souligner quelles cibles
peuvent être améliorées afin d’obtenir le label.
Vous trouverez en annexe un descriptif sur le bâtiment, regroupant des données sur les points
suivants :





dispositions,
surface,
dispositifs de ventilation, chauffage, rafraichissement et d’éclairage,
certificats stipulant que le bâtiment respecte la Réglementation thermique 2005
liste des isolants employés pour ce projet.
4
5. Cahier des charges HQE
Dans cette partie, grâce aux informations que nous avons pu récupérer et du document de
cour « Association HQE – Définition explicite de la qualité environnementale. Référentiels des
caractéristiques HQE ». Nous allons pour ce bâtiment énumérer les solutions retenues pour satisfaire
chacune des cibles de la démarche HQE.
Le bâtiment étant HPE pour la zone A et THPE pour les zones B et C, nous avons retenu la cible
n°4 (gestion de l’énergie) avec un niveau très performant. Pour la suite, nous avons défini
arbitrairement le niveau de performance à attribuer à chacune des cibles en fonction de nos
connaissances, des informations en notre possession et de l’impact sur l’environnement que génèrent
réellement ses cibles.
a) Description des 3 Cibles au niveau Très Performant :
i.
Pour satisfaire la cible 2 :
Cible 2 : Choix intégré des produits, systèmes et procédés de construction
Le choix de l’architecte c’est tourné vers une construction en béton, afin d’obtenir une grande inertie
thermique et de pouvoir se passer de climatisation en été.
Une sur-isolation par l’extérieur à été choisie afin d’éliminer les ponts thermiques et de diminuer
les consommations d’énergie liées au chauffage.
De large retour d’isolation ont été prévu pour limiter les ponts thermiques sur les parois verticales
isolées à la fois par l’intérieur, et par l’extérieur. Ce choix a été fait par l’architecte afin de conserver
une façade avec une surface en béton brut apparent, afin d’obtenir un effet d’esthétisme sur cette
façade. Le schéma ci-dessous permet d’illustré nos propos :
Coupe d’une paroi verticale, vue de dessus
5
Aucun chauffage n’a été prévu dans le patio, et une isolation des parois à donc été faite, habillé par
un bardage en bois. Le patio représente donc le lien entre de parties parfaitement hermétique
thermiquement. Une verrière permet aussi de capter les apports solaires en hiver.
Le bureau d’étude a fait le choix de ne pas posé de rupteur de pont thermique pour les planchés
intermédiaires des murs en maçonnerie courantes.
Des toitures végétalisées participent aussi à une meilleure isolation.
L’architecte a ensuite cherché à rendre le bâtiment le plus flexible, évolutif et convertible possible
afin de le rendre fonctionnel pour un grand nombre d’activité. Il est possible dans certains open space
de monter ou démonter des cloisons afin ré-agencer l’espace de la pièce.
Nous n’avons pas pensé a posé la question mais se bâtiment aura surement une durée de vie
minimale d’au moins trente ans, si rien ne vient l’endommagé sévèrement.
ii.
Pour satisfaire la cible 4 :
Cible 4 : Gestion de l'énergie
Les performances énergétiques du bâtiment étant assez bonnes liées en particuliers à la surisolation par l’extérieur, un appoint de chauffage électrique est juste nécessaire (1 € le m² par an de
charge de chauffage).
Cet appoint chauffera les locaux en début de journée, puis la chaleur du à l’activité des locaux
(employés, ordinateurs, éclairage…) ainsi que les apports solaires seront suffisants pour palier aux
déperditions.
L’entreprise Nass&Wind, propriétaire d’une partie des locaux, c’est dirigé vers un chauffage à
l’aide d’une pompe à chaleur air-eau. Ce système réversible permettra en plus de rafraîchir les locaux
en été.
Une VMC double flux à aussi été installée, permettant une récupération des calories contenu dans
l’air vicié. Sur la photo ci-dessous, les gaines de pour le réseau d’insufflation et d’extraction ont été
disposé en sous plafond.
Une des contraintes qui a gêné l’architecte, est une norme qui limite la hauteur maximale du
bâtiment à dix mètres. Pour ce bâtiment de trois étages, il s’est avéré difficile d’obtenir une hauteur
sous plafond important au troisième étage satisfaisante. Un étage tous compris (hauteur sous plafond
et hauteur du sous plafond, ainsi que l’épaisseur du planché) est d’environ trois mètres. L’on
comprend du coup que la norme va nous imposés des choix pénalisant pour la conception.
6
Des bandeaux de béton blanc disposées sur les façades orientés sud et sud-ouest, du bâtiment,
permettent de limiter les apports solaires en été.
Au niveau du patio, qui possède une surface vitrée très importante au niveau de la toiture, est
équipé de vitrage à faible émissivité pour là encore limiter les apports solaires et donc les surchauffes
(voir annexe : liste des isolants et vitrages).
Enfin des stores mise en place à l’extérieur des locaux permettront un confort accru des occupants
en période estivale (limite les apports solaires).
D’après les données que nous disposons, la consommation annuelle est estimé a 72 kWh/m²/an
pour le bâtiment A et 65 kWh/m²/an (chauffage, éclairage et auxiliaires), pour les bâtiments B et C
(chauffage, éclairage, auxiliaires et refroidissement).
Au niveau da RT2005, ses bâtiment sont classé dans la catégorie B (2é meilleure catégorie). Le
n°A obtenu le label HPE, les n°B et C le label THPE (voir annexe).
iii.
Pour satisfaire la cible 5 :
Cible 5 : Gestion de l'eau
700 m² de toiture et deux cuves permette la récupération des eaux pluviales (environ 500m3/an).
Cette eau permet de subvenir aux besoins liés aux chasses d’eau (besoin estimé à 400 m3/an) ainsi
qu’aux nettoyages des terrasses.
Au niveau des besoins en eau potable, dans des équipements collectif
de ce type, des systèmes d’économie d’eau sont mis en place (chasse
d’eau à deux tirages, débit limité des robinets, arrêt des robinets
automatique après un certains temps…).
Les toitures végétalisées permettent de filtrer et de ralentir (donc de
stocker temporairement) les eaux pluviales. De plus toutes les toitures
sont renforcées en étanchéité ce qui permet de réduire les infiltrations.
Aucun traitement des eaux de ruissellement, ni de système de
rétention en cas de pollution accidentelle n’ont été mis en place.
Le réseau des eaux usées est raccordé au réseau collectif
d’assainissement sans traitement particulier de ces eaux.
7
b) Description des 4 Cibles au niveau Performant :
i.
Pour satisfaire la cible 1 :
Cible 1 : Relations harmonieuses du bâtiment avec son environnement immédiat
Marc Andreatta a déjà réalisé la transformation du K1 pour Cap L'Orient, il y a dix ans. Il a observé
la métamorphose de Keroman, un site «chargé d'histoires, d'eau de mer, d'écumes et d'aventures
transocéaniques», raconte-t-il. Pour que ce nouveau projet immobilier épouse au mieux son
environnement, il a conçu un bâtiment avec un maximum de façades sur rues, au rez-de-chaussée, sans
places de stationnements pour agrémenter la vue. Le Celtic 1 bénéficie aussi d'une terrasse
panoramique à 10m de hauteur dominant les rives du Ter.
 Le bâtiment a été conçu dans la zone de Keroman, et dédié exclusivement aux métiers lié à la mer.
Cette construction se situe à proximité des anciennes bases sous-marines. Il était donc important de
tenir compte de l’aspect maritime et historique des lieux dans la conception du bâtiment.
 Les formes cubiques du bâtiment rappel les bases sous-marines proches.
 Forme cubique et touche de jaune plutôt agréable à l’œil.
 Conservation des arbres aux abords du bâtiment lors de la phase de chantier.
Comme cet aspect porte sur quasiment tous les points des cibles suivantes, nous avons fait le choix
de ne pas trop développer cette partie.
De plus sa validation est uniquement basée sur une unité de type qualitative, ce qui veut dire qu’au
sein d’une démarche HQE, cette cible se retrouvera forcément choisie, développée, et validée comme
très performante.
ii.
Pour satisfaire la cible 8 :
Cible 8 : Confort hygrothermique
Mise en place d’un Chauffage électrique par panneaux rayonnants de classe B avec régulateur
programmable en fonction de la température ambiante :
- permet d’avoir une bonne température dans chaque local,
- réglable par l’usager,
- assure une bonne stabilité des températures en période d’occupation
8
Une ventilation mécanique double flux qui assure en été comme en hiver :
- une relative homogénéité des températures radiantes (écart de température tête pied),
- vitesse d’air ne nuisant pas au confort des occupants,
- assure une bonne stabilité des températures en période d’occupation
Au niveau hygrométrique, il n’y a pas la nécessité de prendre des dispositions permettant de
maîtriser ce taux car l’évolution libre de l’humidité est satisfaisante.
Au niveau du confort d’été et de mi-saison, la pompe à chaleur permet un rafraichissement de l’air
neuf pour les plateaux de bureaux de la société NASS&WIND. Le plateau événementiel est rafraichit
par un ensemble de cassettes à détentes directes.
Le reste des locaux est équipé de dispositif permettant de favoriser une température nocturne plus
fraîche « free cooling ».
Des stores disposés à l’extérieur, les bandeaux de béton blanc, ainsi que les vitrages à faibles
émissivité permette d’augmenter le confort des usagers durant la période estivale.
iii.
Pour satisfaire la cible 9 :
Cible 9 : Confort Acoustique
Ce bâtiment et ces activités ne génèrent, et ne sont pas soumis à des nuisances sonores. Il n’y a
donc pas lieu de prendre de mesure particulière. Le confort acoustique a été établit sur les normes en
vigueurs pour des locaux regroupant des activités de type tertiaire. Cela implique que le respect des
normes imposées suffit à satisfaire cette cible.
iv.
Pour satisfaire la cible 10 :
Cible 10 : Confort Visuel
L’architecte a dans la conception privilégié la lumière naturelle avec une surface de vitrage assez
importante sur la totalité du bâtiment. Des vitrages ont aussi été prévus à la place de cloison à
l’intérieur du bâtiment afin que la lumière naturelle pénètre le plus loin possible. Cependant lors de la
visite, nous avons pu constater que le bâtiment était trop large pour bénéficier d’un éclairage naturel
optimum en journée au centre de la pièce. A certains endroits un éclairage artificiel sera donc
nécessaire toute la journée. Des gradateurs ont été mis en place afin de gérer les apports et de profiter
d’un éclairage optimum tout au long de la journée. De plus l’usager pourra faire varier manuellement
l’éclairage artificiel afin de l’ajuster à ces besoins, s’il juge cela nécessaire.
La part des locaux disposant d’une qualité de vue sur l’extérieur est tous à fait acceptable, dégagée
et agréable. Elle donne en partie sur la mer, la cité de la voile et pour une partie du bâtiment sur les
entreprises les jouxtant.
Aux niveaux des zones extérieures (parking, allées, accès…), l’éclairage public et privé génèrent
suffisamment de lumière la nuit pour être jugés sécurisants et confortables par les usagers.
9
c) Description des 7 Cibles au niveau de Base :
i.
Pour satisfaire la cible 3 :
Cible 3 : Chantier à faible impact environnemental
Les mentalités ont évolué et les déchets de chantier sont généralement collectés voir triés.
Malheureusement sur ce chantier les déchets ont été collectés sans qu’un tri spécifique soit mis en
place.
Nous imaginons que les normes au niveau de la gestion des nuisances (acoustiques, visuelles,
olfactives…) de ce chantier ont été respectées. Nous n’avons pas d’information spécifique sur ce sujet
tel que le nombre de plaintes totales enregistrées au cours du chantier ou le pourcentage d’équipements
conformes à la réglementation sur le bruit… Idem en ce qui concerne les dispositions pour limiter les
pollutions du sol, de l’air et de l’eau, ainsi que pour limiter les consommations d’eau et d’énergie sur
le chantier.
Au niveau de la sécurité des riverains et des usagers lors du chantier, celui-ci était entouré en partie
de mur en tôle pour limiter la vue et l’accès sur le chantier et éviter les accidents.
ii.
Pour satisfaire la cible 6 :
Cible 6 : Gestion des déchets d'activités
Un local a été prévu pour collectés et stockés les déchets qui seront préalablement triés.
L’architecte, hormis de prévoir des zones de collectes et de stockages ne peut prendre des
dispositions supplémentaires pour satisfaire cette cible. C’est plutôt aux usagers de définir et
d’appliquer correctement une politique de tri et de gestion de leurs déchets d’activités.
iii.
Pour satisfaire la cible 7 :
Cible 7 : Maintenance - Pérennité des performances environnementales
Une cible qui répond aux besoins du client et qui est géré officieusement en fonction de
l’avancement du chantier (selon l’architecte Monsieur Andréatta).
Pour valider cette cible, idem que pour la cible n°1, les unités qui permettent de valider cette cible
sont de type « échelle qualitative » ou bien juste défini par un oui ou non. De plus elle récapitule un
ensemble d’études qui sont réalisés pour chaque chantier de grande envergure. C'est-à-dire des études
de coût global des équipements, des matériaux et produits qui intègrent l’investissement, l’entretien, la
maintenance et le renouvellement pour des éléments tel que façades, revêtement intérieurs,
équipements techniques, isolants, ...
Nous n’avons pas vérifié sur le plan, mais l’accès est évidemment facilité aux locaux techniques
pour les interventions d’entretien ou de maintenances des équipements qui sont effectuées par des
intervenants extérieurs. Tout cela afin de ne pas gêner les occupants durant leurs activités.
10
iv.
Pour satisfaire les cibles 11, 12, 13, 14 :
D’après la discussion que nous avons eu avec l’architecte et le bureau d’étude Become, ceux-ci
nous on fait comprendre d’après leurs expériences qu’il n’est pas nécessaire de faire des efforts
particuliers pour satisfaire les cibles suivantes :




Cible 11 : Confort olfactif
Cible 12 : Qualité sanitaire des espaces
Cible 13 : Qualité sanitaire de l’air
Cible 14 : Qualité sanitaire de l’eau
En effet l’emplacement de ce bâtiment est plutôt sain vis-à-vis des entreprises déjà présentes dans
le secteur. Ces voisins proches ne génèrent pas de nuisances olfactives, ni de pollutions de l’air ou de
l’eau.
La qualité environnementale naturelle du site ne requiert donc pas de systèmes supplémentaires
pour le traitement de l’air, de l’eau, et des odeurs. Les réglementations techniques en vigueur dans des
installations de type tertiaire sont donc largement suffisantes pour répondre aux cibles 11, 12, 13 et 14.
Un effort sera apporté dans le cas de bâtiment jouxtant des entreprises à fortes nuisances, ou alors
des bâtiments requérant des caractéristiques spécifiques précisent : hôpitaux, usines, abattoirs,
laboratoires…
11
6. Conclusion
Cette étude nous a vraiment permis de comprendre comment serait appliquée la démarche HQE. Il
en ressort d’après notre analyse personnelle mais aussi des propos tenu par l’architecte et le bureau
d’étude, ainsi que de ce tenu par Monsieur LEMASSON en cours, que le label HQE n’a pas grand
intérêt.
Premièrement ce label n’apporte rien sur un plan économique. Le bilan d’une démarche HQE est
négatif. Cela prend du temps et donc de l’argent de le faire réalisé et certifié. Enfin il n’apporte rien en
retour (abaissement de taxe, de charges, ou autre avantage financier) hormis un label.
Selon les différents acteurs techniques que nous avons rencontrés, le concept HQE est tout
d’abords un outil, mis en place et financé par des gros industriels (ex : Saint-Gobain), de façon à gérer
les nouvelles filiales et les flux de matière première qui y correspondent, leurs permettant ainsi de
s’assurer des bénéfices.
Selon Rudy Ricciotti, grâce à la mode de l'écologie, la HQE serait un « impensé politique »
permettant de générer du profit sur le dos de l'environnement, tout en continuant à blesser la planète
d'une manière différente. Elle aurait également pour conséquence une surconsommation de matériaux
et un enlaidissement du paysage architectural.
Cependant la HQE a réussi à implanter durablement une démarche qui oblige les bâtiments à une
meilleure efficacité énergétique en tenant une attention particulière au bien être des occupants.
Cette démarche qui s’inscrit pourtant dans un objectif de développement durable, n’a pas besoin
d’être labélisée. Le système de management est trop difficile à mettre en place dans le secteur privé.
Le maitre d’ouvrage et le maitre d’œuvre préfèrent se mettre d’accords à l’amiable en fonction de
l’avancement du projet. Cela demande de plus beaucoup d’organisation, qui n’est pas non plus
valorisé par la politique du gouvernement actuel.
Le développement durable est plutôt une philosophie qui doit s’inscrire dans le contexte
environnementale de nos jours. Il va de soi que l’objectif actuel est à la réduction de notre impact par
l’environnement. Les architectes et bureaux d’études fluide cherchent évidement à mettre en œuvre
des solutions performantes sur ce plan. Mais il ne faut pas perdre de vue que tous projet est limité par
son budget, et il faut donc faire des choix. Ses choix doivent donc avoir un réel impact sur le plan
environnemental aux regards de l’investissement financier qu’il demande.
Il ressort donc que cette démarche n’est pas nécessaire d’être mise en œuvre. Mais que c’est à
chacun de mettre en œuvre sa philosophie et sa vision du développement durable. Pour exemple
Monsieur CHRYVE a « imposé une structure béton » car d’après son expérience et sa philosophie,
c’est la meilleur solution pour obtenir une bonne inertie thermique de la structure du bâtiment.
Pour aller plus loin et pour un respect total de l’environnement et sans compromettre celui des
générations futures on pourrait se tourner vers les constructions alternatives ou autonomes.
12
7. Annexes
Ensemble des documents que nous a fourni M.SHRYVE :
 Fiche de résumé des calculs thermiques réglementaires
 Récapitulatif RT2005
 Liste des isolants et vitrages
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