N°90 ❘ 22 septembre 5 octobre 2016 ❘ Charleroi X ❘ bimensuel ❘ P913976 ❘ Spécialiste ® L'ACTUALITÉ DES MÉDECINS SPÉCIALISTES L’accréditation remise sur le métier C et été, la médico-mut a pris connaissance et validé les lignes directrices d’une note sur l’avenir du système d’accréditation, dont il était écrit – dans l’accord de gouvernement d’octobre 2014 et l’actuelle convention médico-mut – qu’il devait être repensé. Il s’agit de switcher du recyclage à l’ancienne au «développement professionnel continu», et permettre une promotion de la qualité dont les fruits soient (plus) mesurables. On doit cette note à la direction RDQ – recherche, développement et promotion de la qualité – de l’Inami, «qui, après avoir examiné ce qui se fait à l’étranger, a joué le ‘moteur d’idées’, lors de réunions incluant notamment le CNPQ, le Conseil national de promotion de la qualité», retrace Luc Lefebvre, membre du Groupe de direction de l’accréditation (GDA) et président de la Société scientifique de médecine générale. JS2758F COVER 277 millions d’euros par an Question liminaire: pourquoi changer le dispositif créé il y a 23 ans? «Parce que l’accréditation a un coût, plus de 277 millions, et qu’il n’y a pas d’éléments probants pour affirmer qu’elle a un effet global sur la qualité», indique le Dr Lefebvre. En plus, se pose la question du contrôle sur le niveau des sessions proposées. L’Inami soulève également l’iniquité de l’accréditation dans sa mouture actuelle: les revenus sont, outre liés à la productivité de chaque médecin, favorisés dans les disciplines ambulatoires avec beaucoup de contacts. «La part que représentent les revenus de l’accréditation varie fortement entre les disciplines», développe l’institut en citant les chiffres de 9,37% des revenus chez les MG contre 0,02% chez les stomatologues. Qui tiendra tête à la N-VA? Vers un «plan de formation personnalisé» Le développement professionnel continu dont la note Inami prône l’avènement suppose de faire tourner la «roue de Deming». Soit un système de gestion de la qualité connu en anglais sous l’acronyme «PDCA»: plan, do, check, act. Un cycle PDCA s’étalerait pour chaque médecin sur plusieurs années. Il commencerait par l’établissement d’un plan de formation basé sur deux piliers: les besoins du prestataire et les objectifs de santé publique et de l’assurance maladie. L’enregistrement et le suivi de ce plan personnalisé se réaliseraient à travers un portfolio, de préférence électronique. L’action suivrait (le do), consistant en la formation proprement dite. Mais celle-ci s’appuierait sur des méthodes modernes d’apprentissage, plus dynamiques et interactives que le classique exposé magistral. Viendrait alors le check, pour vérifier l’impact de cet enseignement sur la pratique des médecins. «L’unité de mesure de l’accréditation ne sera plus le temps passé mais le résultat obtenu», lit-on dans la note. Il s’agirait enfin de réagir (act), en ajustant le plan à l’aune des résultats de l’évaluation. ❚ Johanne Mathy Comment se portent nos hôpitaux? Résultats de l’étude Maha et commentaires sur www.lespecialiste.be BUDGET 2017 2 CONCOURS CINÉMA 9 30 X 2 PLACES POUR CONCOURS LA FILLE INCONNUE A l’occasion de la sortie du film «LA FILLE INCONNUE», Le Spécialiste et Cinéart ont le plaisir de vous offir 30 x 2 tickets pour voir le film dans le cinéma de votre choix. Tentez votre chance en répondant à la question suivante : Quel film des frères Dardenne a remporté la Palme d’Or au Festival de Cannes ? Envoyez votre réponse à [email protected] avec votre adresse postale. avant le 4 octobre. Les gagnants, tirés au sort, recevront leurs tickets par la poste. AU CINÉMA LE 5 OCTOBRE 220916_LeSpecialiste_Cineart_LaFilleInconnue.indd 1 12-13 16/09/16 12:03 INTERVIEW DES DRS DE WEVER ET KIPS Quel avenir pour l’Hôpital Erasme? 14, 16 ELECTIONS ORDINALES Découvrez les candidats www.lespecialiste.be 2 I VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Le budget 2017 résistera-t-il à l’assaut de la N-VA? La N-VA tente une nouvelle fois de réaliser des économies sur le dos des soins de santé. Maggie De Block a déjà prévenu dans nos colonnes qu’elle s’y opposera (Le Spécialiste du 8 septembre). Solidaris prévoit un déficit supplémentaire de 1,8 milliard dans le secteur d’ici 2019. Il n’y a pas de doute: les discussions budgétaires ont commencé. Elles s’annoncent musclées. honoraires des médecins généralistes (1,2 milliard). Ils émettent également des doutes sur les objectifs réels du grand redesign de l’Etat voulu par le gouvernement Michel (lire Le Spécialiste N°88 et N°89) qui devrait rapporter 550 millions d’ici 2018. Ils craignent également lors de la grande réorganisation des administrations de santé une montée en puissance du SPF Santé publique au détriment de l’Inami. «La N-VA nuit gravement à la santé des familles» JS2755AF Q uand l’heure de la rentrée scolaire sonne, les calculatrices chauffent déjà depuis quelques semaines dans les mains des grands argentiers du système. Le marathon budgétaire a commencé dans les coulisses du pouvoir: les nombreuses commissions établissent la liste de leurs «envies», la Commission de contrôle budgétaire présente son rapport, les mutuelles négocient une proposition budgétaire commune à soumettre au Comité de l’assurance, avant le vote, en théorie pour le 2e mardi d’octobre, du budget des soins de santé par le Conseil général de l’Inami. Durant cette période, les partenaires s’échauffent. Maggie De Block avait déjà déclaré dans Le Spécialiste (N°89) avoir «déjà fait beaucoup d’efforts lors des autres discussions budgétaires. C’est de ma responsabilité de me battre pour chaque euro.» Elle a ensuite répété qu’on ne lui fera pas les poches sur le dos de la santé. Suite aux déclarations de Bart De Wever affirmant qu’il est nécessaire de réaliser des économies dans ce secteur, Maggie De Block est monté aux créneaux. «Depuis le début de la législature, nous avons fait des réformes qui rapportent des économies énormes déjà, alors qu’on regarde maintenant d’abord les autres et leurs efforts à eux!», a-t-elle déclaré. Et d’affirmer qu’il n’est pas question de «tuer le système, donc pour ce qui concerne les efforts supplémentaires, qu’on regarde ailleurs». Selon son cabinet, les économies en soins de santé s’élèveront à 2,6 milliards à la fin de cette année, pour un objectif de 3,6 milliards à la fin de la législature. Trajectoire de mort Le 10 septembre, dans l’Echo, les patrons de Solidaris, Jean-Pascal Labille et Michel Jadot, avaient aussi exprimé leurs inquiétudes. «On nous impose une trajectoire de mort. La gestion paritaire de la Sécu est menacée, de même que la qualité des soins», dénoncent dans l’Echo le secrétaire général et le président de la mutuelle socialiste. Ils estiment que pour pouvoir respecter la trajectoire budgétaire à l’horizon 2019, il faudrait encore économiser 1,8 milliard dans les soins de santé, soit plus que les Le cdH dénonce également la volonté de la N-VA d’instaurer plus d’austérité encore dans les soins de santé. «La volonté communautariste de la N-VA affaiblit un pilier de l’Etat belge et met en péril le système qui garantit des soins de qualité ainsi qu’une couverture sociale indispensable. Pareille décision nuirait gravement à la santé des familles! Qui peut en effet ignorer qu’aujourd’hui quantité d’entre elles sont parfois contraintes de choisir entre se soigner et remplir leurs frigos?», commente le parti humaniste. «Force est d’ailleurs de constater que, depuis le début de cette législature, les familles n’ont cessé de fournir l’essentiel des sacrifices budgétaires sans jamais rien recevoir en retour de la part du Gouvernement MR/N-VA.» Le parti de Benoît Lutgen demande au gouvernement fédéral de renoncer à «utiliser la santé des Belges comme variable d’ajustement budgétaire.» ❚ Vincent Claes Nouveau DG pour le CHR Sambre et Meuse M r Mertens connaît bien le secteur hospitalier. Il a été, entre autres, administrateur délégué (AD) du CH neurologique William Lennox (lire Le Spécialiste N°15-14), administrateur général adjoint du CHR Mons Warquignies, et AD de la centrale interhospitalière d’achats MercurHosp. Il maîtrise également la machinerie complexe de notre système des soins de santé puisqu’il a été durant 7 ans directeur général des Mutualités libres et viceprésident du Conseil général de l’Inami. Le CHR Sambre et Meuse – né le 1er janvier 2012 de la fusion administrative des deux hôpitaux publics de la Province de Namur – présente une capacité de 749 lits agréés sur deux sites (419 sur le site Meuse et 330 sur le site Sambre). De grands défis attendent Pascal Mertens, dont la transformation en cours du paysage hospitalier namurois. ❚ Pascal Mertens JS2755BF Pascal Mertens assurera à partir du 1er octobre la direction générale du CHR Sambre et Meuse, institution qui regroupe depuis 2012 le CHR Val de Sambre et le CHR de Namur. Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 www.lespecialiste.be I3 Une vingtaine d’agressions de médecins signalées à l’Ordre en un trimestre En juin dernier, l’Ordre des médecins instituait un point de contact national pour la notification, par les médecins, de faits de violence subis dans l’exercice de leur métier. Notre journal a pu jeter un œil sur un récapitulatif (dûment anonymisé) des signalements introduits. Leur nombre est révélateur: il y en a une vingtaine, déjà, depuis l’ouverture du service. Dans l’écrasante majorité des cas, les victimes sont des médecins généralistes. Comme déclencheurs des attaques physiques reviennent notamment - outre l’éventuel passé psychiatrique - le manque d’argent, le fait d’être sous influence et celui de se voir refuser une ordonnance. E ntre la création de son formulaire de contact et le début de semaine, l’Ordre a réceptionné 20 notifications d’agression, dont 19 émanent de généralistes (contre un spécialiste hospitalier). C’est un «succès» dont la communauté médicale se passerait bien – surtout si l’on considère que le point de contact ordinal, tout récent, commence seulement à gagner en notoriété et que les médecins ne sont pas toujours enclins à partager ce qui leur est arrivé. Ce volume d’affaires rapportées est donc en toute vraisemblance une sous-estimation de la réalité. Qu’à cela ne tienne, c’est un ordre de grandeur qui tombe alors que la médecine générale vient d’être ébranlée, une énième fois, par l’attaque brutale d’un des siens, dans son cabinet de Forest, par un patient au passé psychiatrique, et ce, quelques mois à peine après le décès du généraliste flamand Patrik Roelandt, poignardé lors d’une visite à domicile. Il tombe aussi alors que devraient reprendre incessamment les réunions visant à améliorer la sécurité des prestataires de soins, sous l’égide du SPF Intérieur. Le Pr Michel Deneyer, vice-président néerlandophone de l’Ordre des médecins, ne cache pas son intention de sensibiliser le ministre Jambon à l’ampleur du phénomène. Ni de continuer à collecter les témoignages (*), d’autant que le point de contact est désormais bien mis en évidence sur la page d’accueil du site www.ordomedic.be et que le formulaire est devenu réellement interactif. JS2737F Les grandes tendances Si l’actuel échantillon est trop réduit pour dresser une typologie ferme des assauts d’agressivité que les médecins essuient, les 20 cas laissent néanmoins poindre quelques grandes tendances. Sur les 19 agressions de médecins généralistes (MG) recensées, deux ont été perpétrées alors que l’intéressé officiait en tant que médecin-contrôleur. Parmi les autres victimes, on dénombre deux tiers de MG exerçant en solo contre un tiers pratiquant en groupe. C’est majoritairement dans le cabinet de consultation, voire parfois à l’entrée de celui-ci, que les faits se produisent (10 fois sur 19); il y a eu cinq cas de violence intervenant au domicile du patient et quatre s’exprimant par téléphone. dolutegravir/abacavir/ lamivudine Ce qui nous amène aux formes que revêtent ces accès d’animosité: les violences verbales et psychologiques dominent, représentant les deux tiers des incidents. Mais pour le tiers restant, on parle bien d’atteintes physiques. Si les suites de ces faits sont majoritairement inconnues de l’Ordre, on repère dans ces tableaux six à sept affaires ayant entraîné dommages émotionnels, dégâts matériels et/ou traumatismes corporels, dont un cas où le pronostic vital a été engagé. Parmi les auteurs des violences, les patients connus du médecin victime le disputent aux parfaits inconnus (respectivement sept cas contre huit); dans les autres affaires, l’auteur n’était pas le patient lui-même mais un tiers. Ces agresseurs ont-ils des antécédents psychiatriques? L’Ordre n’en sait rien la plupart du temps, mais dans deux dossiers toutefois, c’est ce qui lui a été rapporté. Qu’est-ce qui pousse les patients à s’en prendre à celle ou celui qui les soigne? Les «catalyseurs» mentionnés via le formulaire de l’Ordre sont variés. Arrivent clairement en tête les contestations autour d’une incapacité de travail, suivies de plus loin par des refus de prescription et des désaccords avec un contrôle ou une décision du médecin. Mais des victimes ont aussi relaté que c’est une «frustration» chez le patient ou une interdiction de fumer (!) qui avait mis le feu aux poudres. Comme déclencheurs des attaques physiques reviennent notamment – outre l’éventuel passé psychiatrique – le manque d’argent, le fait d’être sous influence et celui de se voir refuser une ordonnance. ❚ Johanne Mathy (*) à noter que le point de contact «agressions» fait partie d’un projet de plus grande envergure, appelé «Médecins en difficulté», à propos duquel l’Ordre des médecins communiquera bientôt et sur lequel Medi-Sphere (journal frère du Spécialiste) lèvera une partie du voile dans son édition du 29 septembre. Pour faire bref, le Conseil national souhaite, en marge de ses activités disciplinaires, apporter son soutien aux confrères qui rencontrent différents types de situations délicates, la violence donc, mais aussi l’addiction, le burn-out ou une plainte en justice. ER/VU/RE: ViiV Healthcares.a./n.v Site Apollo Avenue Pascal, 2-4-6, 1300 Wavre, BELGIUM • Contact +32 10 85 65 00 © 2016 ViiV Healthcare group of companies. BE/TRIM/0017/16 - Date of Creation: September 2016 www.lespecialiste.be Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 4 I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Des soins palliatifs bien avant l’arrêt des traitements Datant de 2002, la loi relative aux soins palliatifs avait bien mérité un petit lifting. Une nouvelle loi (1) la modifiant a été publiée au Moniteur belge le 29 août dernier. Cela dit, publiée pendant les vacances, elle n’a pas eu beaucoup d’échos. En tout cas, pour le Dr Dominique Bouckenaere, présidente de la Fédération bruxelloise pluraliste de soins palliatifs et continus (FBSP), cette modification législative traduit la réalité du terrain. P remière grande modification: la nouvelle loi élargit le concept des soins palliatifs en ne le limitant plus à la «fin de vie». «Dans la loi relative aux soins palliatifs de 2002, on parlait clairement de “fin de vie”. D’une part, cela s’éloignait donc de la définition de l’OMS qui n’aborde nulle part ce concept de “fin de vie”. D’autre part, cela ne correspondait pas à la réalité du terrain parce que l’on remarque que les patients ont des besoins de confort, de soulagement bien avant. C’est pourquoi il est essentiel d’en parler précocement au patient. Si l’on aborde le sujet précocement et progressivement au cours de la maladie, cela se passe toujours beaucoup mieux. Les patients peuvent alors poser des choix qui sont en accord avec leurs valeurs, leurs priorités», commente le Dr Bouckenaere. JS2750F Bien trop tardivement Par ailleurs, il existe également des études qui viennent renforcer cette nouvelle conception sur des bases scientifiques. Le point de départ de la réflexion a été l’étude (2) très vaste du KCE de 2009 relative à l’organisation des soins palliatifs en Belgique. «Une première grande conclusion de cette étude était qu’à l’heure actuelle, dans notre pays, on commence les soins palliatifs souvent très tardivement. Je ne parle même pas ici de mois, mais bien de semaines!», s’exclame la présidente de la FBSP. «Une deuxième conclusion importante de cette étude était que lorsque l’on parlait de soins palliatifs, on ne pensait qu’au cancer. Or, il faut penser beaucoup plus largement. Il faut une réflexion globale étendue aux affections non cancéreuses», poursuit le Dr Bouckenaere. Cette étude du KCE a donc constitué le point de départ de cette modification législative. Ensuite est intervenue une réflexion au sein de la Cellule fédérale d’évaluation des soins palliatifs, qui regroupe notamment les différentes fédérations de soins palliatifs, des représentants du SPF Santé publique et des représentants du Cabinet de la ministre qui a abouti à l’étude PICT. Celle-ci a élaboré un outil destiné à identifier les patients palliatifs, indépendamment de Dr Dominique Bouckenaere: «L’approche palliative repose sur une seule chose: les besoins et les souhaits du patient. C’est cela le facteur déterminant!» leur pathologie et de leur espérance de vie et à évaluer l’intensité de leurs besoins. Une autre étude, indépendante de la Cellule d’évaluation, est l’étude Fliece (3) qui a été menée en Flandre. Celle-ci a permis d’objectiver que pour les affections non cancéreuses (par ex. une insuffisance cardiaque), dans notre pays, les soins palliatifs sont débutés en moyenne seulement 10 à 12 jours avant le décès du patient. Ce n’est pas beaucoup mieux pour les affections cancéreuses, où le recours aux soins palliatifs n’a aussi lieu que seulement 3 semaines avant le décès. C’est deux fois plus tard que dans d’autres pays, comme les Etats-Unis par exemple. En outre, cette étude a aussi objectivé que les besoins des patients étaient presque aussi intenses lorsqu’ils ont encore des traitements que les patients en toute fin de vie chez qui l’on a arrêté les traitements. Finie l’opposition curatif/ palliatif La deuxième grande modification législative consiste en la suppression de la traditionnelle opposition curatif/palliatif. «On peut en effet tout à fait déjà déclencher le dispositif palliatif chez un patient qui reçoit encore des traitements actifs. Auparavant, on poursuivait les traitements pour lutter contre la maladie le plus loin possible et lorsque l’on s’apercevait que cela ne marchait vraiment plus, on passait aux soins palliatifs. Cette conception n’était pas du tout adaptée à la réalité», relève Dominique Bouckenaere. «Aujourd’hui, on est dans une intégration beaucoup plus souple des traitements dirigés contre la maladie et des traitements de confort. En fait, l’approche palliative repose sur une seule chose: les besoins et les souhaits du patient. C’est cela le facteur déterminant!» Quid de l’impact budgétaire? Bien sûr, lorsque l’on évoque un élargissement de la loi, on peut émettre des doutes quant à sa faisabilité en ces Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 temps de disette budgétaire. «En effet, déjà aujourd’hui, alors que les soins palliatifs sont encore généralement limités à la fin de vie, les moyens sont insuffisants, les équipes ne parviennent pas à répondre à la demande car elles sont en sous-effectif. Et nous sommes tout à fait conscients que nous sommes dans une période d’austérité budgétaire», affirme le Dr Bouckenaere. «Cela dit, il existe une fausse idée qui tend à faire rimer systématiquement soins palliatifs avec équipes spécialisées de soins palliatifs. Or, il convient de distinguer les soins palliatifs de base qui doivent être délivrés par les soignants actuels et les soins palliatifs spécialisés qui n’interviennent que lorsque les premiers ne suffisent plus. Tout médecin, dans sa pratique, peut déjà prodiguer des soins palliatifs sans pour autant entraîner des dépenses supplémentaires. Et justement, le fait d’en parler plus précocement aux patients va faire en sorte que certains vont faire le choix de traitements de confort plus satisfaisants pour leur qualité de vie et moins coûteux pour le budget des soins de santé.» Si la loi de 2002 avait pour mérite d’avoir véritablement ancré la culture des soins palliatifs dans nos soins de santé, la présidente de la FBSP estime toutefois que cette modification législative était devenue nécessaire et se réjouit donc de cette avancée législative qui vise à implémenter plus précocement les soins palliatifs et à favoriser un passage progressif des soins curatifs aux soins palliatifs en fonction des besoins et souhaits des patients. «Evidemment, il faut encore que les mentalités changent. Une loi ne va pas changer les choses du jour au lendemain, mais doit être considérée comme un signal», conclut le Dr Bouckenaere. ❚ France Dammel Notes 1. La loi modifiant la loi du 14 juin 2002 qui vise à élargir la définition des soins palliatifs, entérinée par la Chambre le 23 juin 2016, a été promulguée le 21juillet 2016 et publiée au Moniteur belge le 29 août 2016. 2. Rapport du Centre Fédéral d’Expertise des soins de santé, 2009: KCE rapport 115B 3. Flanders Study to Improve End-of-Life Care and Evaluation Tools FLIECE www.lespecialiste.be I5 Ecolo: «de nouvelles économies sur le dos des malades» Pour les écologistes, la nouvelle réforme proposée par Maggie De Block à l’Inami pour harmoniser et simplifier les indemnités de maladie détricote encore davantage les filets de la sécurité sociale. Diviser et sanctionner Ecolo ajoute que c’est le même gouvernement qui privilégie le recours à des primes diverses plutôt qu’à des augmentations salariales, alors que ces der- L a ministre de la Santé publique a présenté le 14 septembre dans la presse générale sa réforme des indemnités de maladie – dont les mesures seront applicables au 1er octobre – comme une «opération de simplification et d’harmonisation, devant le nombre et le caractère très hétéroclite des primes» qui entrent en compte dans leur calcul. La ministre a proposé à l’Inami de modifier la manière de déterminer le salaire de référence pris en compte pour calculer les indemnités de maladie. Concrètement, toutes les primes seront exclues du calcul, ainsi que les heures supplémentaires (sauf celles dont la rémunération représente au moins 10% de la rémunération globale sur la période de référence) et la date de référence. nières contribueraient au financement de la sécurité sociale. «Et ensuite, on déciderait de considérer que ces primes ne font pas partie du salaire pour diminuer les allocations de maladie. C’est du cynisme à l’état pur!», poursuit-elle. Les Verts réclament des revenus décents pour tous, des conditions de travail plus soutenables et le respect pour les travailleurs malades. Selon La Libre, les syndicats sont également opposés à cette réforme. ❚ V.C. Where a 25-year legacy of innovation in chronic HEPATITIS C treatment1–3 meets AN UNWAVERING COMMITMENT TO THE TASK AT HAND «Le Gouvernement Michel, sous l’impulsion explicite de la N-VA, poursuit un agenda de démantèlement de la sécurité sociale, préparant ainsi soit sa régionalisation, soit sa privatisation. Chaque mesure qu’il prend pousse de nouvelles personnes vers le risque de pauvreté et rend notre système moins efficace et juste. Alors que des réformes devraient, au contraire, être mises sur la table pour répondre aux nouveaux enjeux sociaux, comme le travail des jeunes, la situation des familles monoparentales ou l’explosion du nombre de burn-out», constate Georges Gilkinet, député fédéral Ecolo. JS2735F Les écologistes estiment que «tout en déclarant refuser de nouvelles économies sur la sécurité sociale, Maggie De Block continue, dans les faits, à disqualifier les travailleurs malades». «Pour la ministre de la Santé, c’est une obsession. Si on l’écoute, les travailleurs malades le sont trop longtemps, ils ont des allocations trop élevées et ils abusent du système. Ce n’est évidemment pas le cas. Au lieu de de les presser comme des citrons, elle devrait plutôt interroger les choix d’un gouvernement qui allonge les carrières, quelle que soit la pénibilité du travail, ou qui amplifie les heures supplémentaires obligatoires et la flexibilité des horaires», ajoute Muriel Gerkens, députée fédérale Ecolo et présidente de la Commission Santé de la Chambre. www.lespecialiste.be LEADERSHIP MSD has a long history of developing innovative solutions for people with chronic hepatitis C, from the very first approved treatment to the first pegylated interferon-alfa and the first direct-acting antiviral.1-3 COMMITMENT MSD is dedicated to a deeper understanding of chronic hepatitis C, uncovering new molecular breakthroughs, and strengthening support for patients. INNOVATION Through its chronic hepatitis C pipeline, MSD is continuously exploring potential new therapies. References: 1. PEG-intron and ribavirin combination product approval letter. FDA: August 7, 2001. 2. Victrelis® (boceprevir), first-in-class oral hepatitis C virus protease inhibitor, approved in the European Union for treatment of chronic hepatitis C [news release EU version]. Whitehouse Station, NJ: MSD; July 18, 2011. 3. Intron A Registration Life Cycle Status as of January 21, 2011 [FDA]. MSD Belgium BVBA/SPRL Lynx Binnenhof 5 Clos du Lynx, 1200 Brussel / Bruxelles GAST-1169488-0001 Date of last revision 01/2016 Sustained Virologic Responsibility Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 6 I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Les quotas Inami bloqués à 1.320 places pour 2022 Le gouvernement Michel compte fixer à 1.320 le nombre de médecins dont notre pays aura besoin en 2022. En échange, les étudiants francophones en médecine et dentisterie devront passer un examen d’entrée avant le début de la première Bac. L a répartition des 1.320 médecins entre la Communauté flamande et la Communauté française proposée par la Commission de planification est légèrement adaptée. 792 médecins sont prévus pour la Flandre pour 2022 et 528 pour la Wallonie (contre 492 l’an dernier). «En Flandre, ce chiffre est légèrement supérieur à celui proposé par la Commission de planification car la commission elle-même a indiqué que certaines pénuries menaçaient. La légère augmentation permet d’éviter d’être confronté à un manque de médecins», assure le cabinet De Block. «Le nombre de médecins en Wallonie est à nouveau inférieur car un nombre excédentaire de médecins ont été et seront diplômés dans les années à venir.» formulées par la commission de planification. «Tout cela estdate balayé trinomia FR rev 13 09 d’un 2016 h revers 1607.pdf «Le diktat de la Flandre» La ministre de la Santé publique et des Affaires sociales déclare vouloir sortir de l’impasse en ce qui concerne le dossier des étudiants en médecine francophones qui sont menacés de ne pas recevoir d’attestation de contingentement, «vu que le quota pour la Communauté française n’a pas été respecté dans le passé.» L’arrêté royal reprenant la proposition de quota pour 2022 doit encore être soumis au Conseil d’État pour ensuite revenir sur la table du Conseil des ministres pour une deuxième lecture. Maggie De Block annonce une nouvelle concertation avec les ministres de l’Action sociale et, le cas échéant, de l’Enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de mettre en place un examen d’entrée avant le début de la première année de médecine. Le gouvernement Michel n’approuvera les quotas 2022 en deuxième lecture que si le gouvernement de la FWB accepte d’organiser un examen d’entrée. A prendre ou à laisser. C M Y CM MY CY CMY K Cette décision ne rejoint que très partiellement les exigences du cdH et d’Ecolo, également favorables à un examen d’entrée en première Bac. Par contre, les humanistes et écologistes n’ont pas du tout été entendus sur leur volonté de revoir fondamentalement le système des quotas (lire en page 8). La députée Catherine Fonck (cdH) regrette le maintien par le gouvernement fédéral de la clé de répartition actuelle de quotas Inami entre la Flandre et les francophones, malgré les recommandations d’adaptation en faveur de la Fédération Wallonie-Bruxelles Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 trinomia FR rev date 13 09 2016 h 1607 JS2747F Revoir la clé de répartition de la main! Je suis étonnée que le MR ait cédé ainsi au diktat de la Flandre», a déclaré Catherine Fonck, elle-même médecin, sur les ondes de la RTBF. Jean-Claude Marcourt, ministre de l’Enseignement supérieur, s’étonne que «l’accord ne couvrirait pas l’ensemble des étudiants en cours de cursus et que la clef de 1 répartition 13/09/16 des 16:14quotas Inami resterait fixée à 60/40 en dépit des recommandations faites par la commission de planification basées sur des éléments objectifs.» Le socialiste demande de pouvoir disposer «au plus vite» de l’arrêté royal «afin de clarifier les nombreuses zones d’ombre soulevées par la communication parcellaire» de la ministre de la Santé. ❚ Vincent Claes DENOMINATION DU MEDICAMENT. Trinomia 100 mg/20 mg/10 mg gélules - Trinomia 100 mg/20 mg/5 mg gélules - Trinomia 100 mg/20 PP mg/2,5 mg gélules. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE. Trinomia 100 mg/20 mg/10 mg gélules. Chaque gélule contient 100 mg d’acide acétylsalicylique, 20 mg d’atorvastatine (équivalant à 21,69 mg d’atorvastatine calcique trihydratée) et 10 mg de ramipril. TRINOMIA 100mg/20mg/2,5mg x 28 gélules B € 15,16 Trinomia 100 mg/20 mg/5 mg gélules. Chaque gélule contient 100 mg d’acide acétylsalicylique, 20 mg d’atorvastatine (équivalant à 21,69 TRINOMIA 100mg/20mg/2,5mg x 98 gélules * B € 32,98 mg d’atorvastatine calcique trihydratée) et 5 mg de ramipril. Trinomia 100 mg/20 mg/2,5 mg gélules. Chaque gélule contient 100 mg d’acide acétylsalicylique, 20 mg d’atorvastatine (équivalant à 21,69 mg d’atorvastatine calcique trihydratée) et 2,5 mg de ramipril. FORME B € 17,08 TRINOMIA 100mg/20mg/5mg x 28 gélules PHARMACEUTIQUE. Gélule. INDICATIONS THERAPEUTIQUES. Trinomia est indiqué pour la prévention secondaire des accidents cardiovascuTRINOMIA 100mg/20mg/5mg x 98 gélules * B € 37,74 laires en traitement de substitution chez les patients adultes qui sont contrôlés de façon adéquate avec chacun des composants individuels administrés en association à doses thérapeutiques équivalentes. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION. Posologie. Adultes. Chez les TRINOMIA 100mg/20mg/10mg x 28 gélules B € 21,05 patients contrôlés actuellement par des doses thérapeutiques équivalentes d’acide acétylsalicylique, d’atorvastatine et de ramipril, le relais TRINOMIA 100mg/20mg/10mg x 98 gélules * B € 47,57 direct par Trinomia gélules est possible. Le traitement doit être instauré sous surveillance médicale. Pour la prévention cardiovasculaire, la dose d’entretien cible de ramipril est de 10 mg une fois par jour. Population pédiatrique. Trinomia est contre-indiqué chez les enfants et *Disponible à partir du 01/11 adolescents âgés de moins de 18 ans. Populations particulières. Insuffisance rénale: chez les patients présentant une insuffisance rénale, la dose quotidienne doit être déterminée en fonction de la clairance de la créatinine: si la clairance de la créatinine est ≥ 60 ml/min, la dose quotidienne maximale de ramipril est de 10 mg; si la clairance de la créatinine est de 30 à 60 ml/min, la dose quotidienne maximale de ramipril est de 5 mg. Trinomia est contre-indiqué chez les patients sous hémodialyse et/ou présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min). Insuffisance hépatique: Trinomia doit être administré avec prudence chez les patients présentant une insuffisance hépatique . Un bilan hépatique doit être réalisé avant l’instauration du traitement et régulièrement ensuite. La fonction hépatique doit être contrôlée chez les patients qui développent des signes ou symptômes évocateurs d’une atteinte hépatique. Les patients présentant une élévation des taux de transaminases doivent être surveillés jusqu’à la résolution des anomalies. En cas d’augmentation persistante des transaminases supérieure à 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN), l’arrêt de Trinomia est recommandé. De plus, la dose quotidienne maximale de ramipril chez ces patients est de 2,5 mg et le traitement ne doit être initié que sous supervision médicale étroite. Trinomia est contre-indiqué chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère ou évolutive. Sujets âgés. Chez les patients très âgés et frêles, le traitement doit être instauré avec prudence en raison du risque plus élevé d’effets indésirables. Mode d’administration. Voie orale.Trinomia doit être pris par voie orale, à raison d’une seule gélule par jour, de préférence après un repas. Trinomia doit être pris avec du liquide. La gélule doit être prise entière, sans être croquée ni écrasée. Elle ne doit pas être ouverte. Le système de fermeture garantit les propriétés pharmacologiques des substances actives. La consommation de jus de pamplemousse doit être évitée pendant le traitement par Trinomia. CONTRE-INDICATIONS. Hypersensibilité aux substances actives, à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 du Résumé de Caractéristiques du Produit, aux autres salicylés, aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), aux autres IEC (inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine) ou à la tartrazine. Hypersensibilité au soja ou à l’arachide. Antécédents de crises d’asthme ou d’autres réactions allergiques à l’acide acétylsalicylique ou aux autres antalgiques/anti-inflammatoires non stéroïdiens. Antécédents ou présence active d’un ulcère gastroduodénal récurrent et/ou d’une hémorragie gastro-intestinale, ou autres types de saignements, tels que des hémorragies vasculaires cérébrales. Hémophilie et autres troubles hémorragiques. Insuffisance rénale et hépatique sévère. Patients sous hémodialyse. Insuffisance cardiaque sévère. Traitement concomitant par le méthotrexate à une dose ≥ 15 mg par semaine. Association de Trinomia à des médicaments contenant de l’aliskiren est contre-indiquée chez les patients présentant un diabète ou une insuffisance rénale (DFG [débit de filtration glomérulaire] < 60 ml/min/1,73 m2). Polypose nasale associée à l’asthme induite ou exacerbée par l’acide acétylsalicylique. Hépatopathie active ou élévations persistantes inexpliquées des transaminases sériques supérieures à 3 fois la limite supérieure de la normale. Grossesse et allaitement, et chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de méthodes contraceptives appropriées. Traitement concomitant par le tipranavir ou le ritonavir en raison du risque de rhabdomyolyse. Traitement concomitant par la ciclosporine en raison du risque de rhabdomyolyse. Antécédents d’angiœdème (héréditaire, idiopathique ou antécédents d’angiœdème survenu avec des IEC ou des antagonistes des récepteurs à l’angiotensine II (ARAII). Traitements extracorporels entraînant un contact du sang avec des surfaces chargées négativement. Sténose bilatérale sévère de l’artère rénale ou sténose de l’artère rénale sur rein unique. Le ramipril ne doit pas être utilisé chez les patients hypotendus ou présentant des états hémodynamiques instables. Enfants et adolescents âgés de moins de 18 ans. Il existe un risque de syndrome de Reye chez les enfants de moins de 16 ans présentant un syndrome fébrile, une grippe ou une varicelle. EFFETS INDESIRABLES. Résumé du profil de sécurité. Trinomia ne doit être utilisée que comme un traitement de substitution chez les patients suffisamment contrôlés avec les monocomposants administrés concomitamment à des doses thérapeutiques équivalentes. Les effets indésirables les plus fréquents associés au traitement par l’aspirine sont les troubles gastro-intestinaux. Les ulcérations et hémorragies sont rares (moins de 1 cas pour 100). La perforation du tractus gastro-intestinal est très rare (moins de 1 cas pour 10000). Informez immédiatement votre médecin si vous remarquez des selles noires ou du sang dans votre vomi (signes d’hémorragie gastrique sévère). Les effets indésirables connus avec le traitement par ramipril comprennent une toux sèche persistante et des réactions dues à une hypotension. Les effets indésirables peu fréquents (moins de 1 cas pour 100) associés au traitement par ramipril incluent l’œdème de Quincke, l’insuffisance rénale et l’insuffisance hépatique. Une neutropénie et une agranulocytose surviennent rarement (moins de 1 cas pour 1000). L’apparition de myalgies (douleurs musculaires, spasmes musculaires, gonflement des articulations) est un effet indésirable fréquent du traitement par les statines. La myopathie et la rhabdomyolyse sont rares (moins de 1 cas pour 1000). La surveillance de la CK doit être envisagée dans le cadre de l’évaluation des patients présentant des taux de CK significativement élevés au départ (> 5 fois la LSN). Dans la base de données des études cliniques contrôlées versus placebo de l’atorvastatine menées chez 16066 patients (8755 patients traités par l’atorvastatine versus 7311 patients ayant reçu le placebo) traités pendant une durée moyenne de 53 semaines, 5,2 % des patients recevant l’atorvastatine ont arrêté le traitement en raison d’effets indésirables versus 4,0 % des patients recevant le placebo. Comme avec les autres inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, des élévations des transaminases sériques ont été rapportées chez des patients recevant l’atorvastatine. En général, ces modifications ont été légères et transitoires et n’ont pas nécessité l’interruption du traitement. Des élévations cliniquement significatives (> 3 fois la limite supérieure de la normale) des transaminases sériques sont survenues chez 0,8 % des patients traités par l’atorvastatine. Ces élévations étaient dose-dépendantes et réversibles chez tous les patients. Des taux sériques de créatine kinase (CK) supérieurs à 3 fois la limite supérieure de la normale ont été rapportés chez 2,5 % des patients traités par l’atorvastatine, soit une incidence similaire à celle observée dans les études cliniques d’autres d’inhibiteurs de la HMG-CoA réductase. Des taux supérieurs à 10 fois la limite supérieure de la normale ont été observés chez 0,4 % des patients traités par l’atorvastatine . Les événements indésirables suivants ont été rapportés avec certaines statines: dysfonction sexuelle ; dépression ; cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle, en particulier lors d’un traitement au long cours; diabète: la fréquence dépend de la présence ou absence de facteurs de risque (glycémie à jeun ≥ 5,6 mmol/l, IMC > 30 kg/m2, hypertriglycéridémie, antécédents d’hypertension artérielle). Effets indésirables: Très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100, < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100); rare (≥ 1/10000, < 1/1000); très rare (< 1/10000); fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Affections hématologiques et du système lymphatique. Éosinophilie: Ramipril: Peu fréquent. Diminution du taux de leucocytes (incluant neutropénie ou agranulocytose), diminution du taux d’érythrocytes, diminution du taux d’hémoglobine, diminution du taux de plaquettes (thrombopénie): Ramipril: Rare. Des hémorragies sévères pouvant dans certains cas engager le pronostic vital, par exemple des hémorragies cérébrales, ont été rapportées, en particulier chez les patients présentant une hypertension non équilibrée et/ou recevant un traitement anticoagulant concomitant: AAS: Rare. Des saignements, par exemple épistaxis, gingivorragie, saignements cutanés ou saignements de l’appareil génito-urinaire sont observés, avec un allongement éventuel du temps de coagulation. Cet effet peut durer 4 à 8 jours après l’ingestion: AAS: Rare. Thrombocytopénie: Atorvastatine: Rare. Insuffisance médullaire, pancytopénie, anémie hémolytique: Ramipril: Fréquence indéterminée. Affections gastro-intestinales. Symptômes gastro-intestinaux tels que pyrosis, nausées, vomissements, douleurs gastriques et diarrhée: AAS: Très fréquent. Saignements digestifs mineurs (micro-saignements): AAS: Très fréquent. Dyspepsie, nausées, diarrhée: Ramipril: Fréquent – Atorvastatine: Fréquent. Vomissements: Ramipril: Fréquent – Atorvastatine: Peu fréquent. Troubles digestifs, gêne abdominale: Ramipril: Fréquent. Inflammation gastro-intestinale: Ramipril: Fréquent – AAS: Peu fréquent. Constipation: Ramipril: Peu fréquent – Atorvastatine: Fréquent. Flatulence: Atorvastatine: Fréquent. Ulcères gastroduodénaux: AAS: Peu fréquent. Saignements digestifs: AAS: Peu fréquent. Anémie ferriprive due aux saignements digestifs occultes en cas d’utilisation au long cours: AAS: Peu fréquent. Douleur abdominale supérieure et inférieure, éructation, pancréatite: Atorvastatine: Peu fréquent. Pancréatite (des cas d’issue fatale ont été rapportés très exceptionnellement avec les IEC), augmentation des enzymes pancréatiques, angiœdème du grêle, douleurs abdominales hautes avec gastrite, constipation, sécheresse buccale: Ramipril: Peu fréquent. Glossite: Ramipril: Rare. Perforation d’un ulcère gastroduodénal. Informez immédiatement votre médecin si vous remarquez des selles noires ou des vomissements sanglants (signes d’hémorragie digestive grave): AAS: Très rare. Stomatite aphteuse: Ramipril: Fréquence indéterminée. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales. Bronchospasme paroxystique, dyspnée sévère, rhinite, congestion nasale: AAS: Fréquent. Douleur laryngopharyngée, épistaxis: Atorvastatine: Fréquent. Toux irritative non productive, bronchite, sinusite, dyspnée: Ramipril: Fréquent. Bronchospasme incluant aggravation de l’asthme, congestion nasale: Ramipril: Peu fréquent. Infections et infestations. Rhinopharyngite: Atorvastatine: Fréquent. Affections du système nerveux. Céphalées: Ramipril: Fréquent - Atorvastatine: Fréquent. Sensations vertigineuses: Ramipril: Fréquent - Atorvastatine: Peu fréquent. Vertige, agueusie: Ramipril: Peu fréquent. Paresthésie, dysgueusie: Ramipril: Peu fréquent - Atorvastatine: Peu fréquent. Hypoesthésie, amnésie: Atorvastatine: Peu fréquent. Neuropathie périphérique: Atorvastatine: Rare. Tremblements, trouble de l’équilibre: Ramipril: Rare. Ischémie cérébrale incluant accident vasculaire cérébral ischémique et accident ischémique transitoire, diminution des capacités psychomotrices, sensations de brûlure, parosmie: Ramipril: Fréquence indéterminée. Céphalées, sensations vertigineuses, perte d’audition ou acouphènes, confusion mentale: AAS: Sans objet (peuvent être des symptômes de surdosage). Affections de la peau et du tissus sous-cutané. Éruption cutanée, en particulier maculo-papuleuse: Ramipril: Fréquent. Réactions cutanées: AAS: Peu fréquent. Urticaire, éruption cutanée, prurit, alopécie: Atorvastatine: Peu fréquent. Angiœdème; très exceptionnellement, l’obstruction des voies aériennes due à l’angiœdème peut être d’issue fatale; prurit, hyperhidrose: Ramipril: Peu fréquent. Angiœdème, dermatite bulleuse incluant érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique: Atorvastatine: Rare. Dermatite exfoliatrice, urticaire, onycholyse: Ramipril: Rare. Réaction de photosensibilité: Ramipril: Très rare. Érythème polymorphe: Ramipril: Fréquence indéterminée – AAS: Très rare. Nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson: Ramipril: Fréquence indéterminée. Pemphigus, aggravation du psoriasis, dermatite psoriasiforme, exanthème ou énanthème pemphigoïde ou lichénoïde, alopécie: Ramipril: Fréquence indéterminée. Affections du système immunitaire. Réactions allergiques: Atorvastatine: Fréquent. Réactions d’hypersensibilité cutanées, digestives, gastro-intestinales et cardiovasculaires, en particulier chez les patients asthmatiques (avec éventuellement les symptômes suivants: diminution de la pression artérielle, dyspnée, rhinite, congestion nasale, choc anaphylactique, œdème de Quincke): AAS: Rare. Anaphylaxie: Atorvastatine: Très rare. Réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes, augmentation des anticorps antinucléaires: Ramipril: Fréquence indéterminée. Affections hépatobiliaires. Hépatite: Atorvastatine: Peu fréquent. Augmentation des enzymes hépatiques et/ou de la bilirubine conjuguée: Ramipril: Peu fréquent. Cholestase: Atorvastatine: Rare. Ictère cholestatique, atteinte hépatocellulaire: Ramipril: Rare. Insuffisance hépatique: Atorvastatine: Très rare. Elévations des enzymes hépatiques aux tests sanguins: AAS: Très rare. Insuffisance hépatique aiguë, hépatite cholestatique ou cytolytique (très exceptionnellement d’issue fatale): Ramipril: Fréquence indéterminée. Affections du rein et des voies urinaires. Diminution de la fonction rénale incluant insuffisance rénale aiguë, polyurie, aggravation d’une protéinurie préexistante, augmentation de l’urée sanguine, augmentation de la créatininémie: Ramipril: Peu fréquent. Insuffisance rénale: AAS: Très rare. Troubles du métabolisme et de la nutrition. Hyperglycémie: Atorvastatine: Fréquent. Augmentation de la kaliémie: Ramipril: Fréquent. Hypoglycémie: Atorvastatine: Peu fréquent – AAS: Très rare. Prise de poids: Atorvastatine: Peu fréquent. Anoréxie: Ramipril: Peu fréquent - Atorvastatine: Peu fréquent. Diminution de l’appétit: Ramipril: Peu fréquent. A faibles doses, l’acide acétylsalicylique diminue l’élimination de l’acide urique, ce qui peut provoquer des crises de goutte chez les patients prédisposés: AAS: Très rare. Diminution de la natrémie: Ramipril: Fréquence indéterminée. Affections psychiatriques. Cauchemars, insomnie: Atorvastatine: Peu fréquent. Humeur déprimée, anxiété, nervosité, agitation, troubles du sommeil incluant somnolence: Ramipril: Peu fréquent. État confusionnel: Ramipril: Rare. Troubles de l’attention: Ramipril: Fréquence indéterminée. Affections oculaires. Vision floue: Ramipril: Peu fréquent - Atorvastatine: Peu fréquent. Troubles visuels: Ramipril: Peu fréquent - Atorvastatine: Rare. Conjonctivite: Ramipril: Rare. Affections de l’oreille et du labyrinthe. Acouphènes: Ramipril: Rare - Atorvastatine: Peu fréquent. Diminution de l’audition: Ramipril: Rare. Perte de l’audition: Atorvastatine: Très Rare. Affections musculo-squelettiques et systémiques. Myalgie, spasmes musculaires: Ramipril: Fréquent - Atorvastatine: Fréquent. Douleurs dans les extrémités, gonflement articulaire, dorsalgies: Atorvastatine: Fréquent. Arthralgie: Ramipril: Peu fréquent - Atorvastatine: Fréquent. Cervicalgies, fatigue musculaire: Atorvastatine: Peu fréquent. Myopathie, myosite, rhabdomyolyse, tendinopathie, parfois compliquée par une rupture du tendon: Atorvastatine: Rare. Myopathie nécrosante à médiation auto-immune: Atorvastatine: Fréquence indéterminée. Affections des organes de reproduction et du sein. Dysfonction érectile transitoire, diminution de la libido: Ramipril: Peu fréquent. Gynécomastie: Ramipril: Fréquence indéterminée - Atorvastatine: Très rare. Troubles généraux et anomalies au site d’administration. Douleur thoracique, fatigue: Ramipril: Fréquent - Atorvastatine: Peu fréquent. Pyrexie: Ramipril: Peu fréquent - Atorvastatine: Peu fréquent. Malaise, œdème périphérique. Atorvastatine: Peu fréquent. Asthénie: Ramipril: Rare - Atorvastatine: Peu fréquent. Investigations. Anomalies du bilan hépatique, augmentation du taux sanguin de créatine kinase: Atorvastatine: Fréquent. Leucocyturie: Atorvastatine: Peu fréquent. Affections cardiaques. Ischémie myocardique incluant angor ou infarctus du myocarde, tachycardie, arythmies, palpitations, œdème périphérique: Ramipril: Peu fréquent. Affections vasculaires. Hypotension, hypotension orthostatique, syncope: Ramipril: Fréquent. Bouffées vasomotrices: Ramipril: Peu fréquent. Sténose vasculaire, hypoperfusion, vascularite: Ramipril: Rare. Syndrome de Raynaud: Ramipril: Fréquence indéterminée. Déclaration des effets indésirables suspectés. La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le site internet: www.afmps.be ou e-mail: [email protected]. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE. Ferrer Internacional, S.A. - Gran Vía Carlos III, 94 - 08208 Barcelone – Espagne. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE. BE469555 - BE469546 - BE469637. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE. Date d´approbation: 09/2015. Sur prescription médicale. www.lespecialiste.be I7 Remplacer les quotas Inami par des quotas de pratiques Le Cartel – syndicat qui regroupe le GBO, le MoDeS et l’ASGB – propose une régulation souple et modulée à l’entrée et à la sortie des études, assortie d’une réorganisation du système des soins. Il recommande de valoriser les spécialités en difficulté et de surveiller celles menacées par une pléthore de praticiens. trinomia FR rev date 13 09 2016 h 1607.pdf 2 13/09/16 16:14 L e groupement syndical avance plusieurs pistes concrètes au niveau des études de médecine et de la libre circulation des médecins: -organisation d’un examen d’entrée dans les facultés de médecine, en ne se focalisant toutefois pas sur les seules matières scientifiques, assorti d’une année préparatoire facultative portant sur les matières du champ LA SIMPLICITÉ AU COEUR DE LA PRÉVENTION SECONDAIRE bio-psycho-social et relationnel. Une proposition avancée également par le cdH et Ecolo (lire en page 8); - information des élèves du secondaire de façon objective et claire, en amont de l’université, de la volonté politique d’équilibrer le nombre de praticiens et les besoins de la population; - octroi d’un numéro Inami provisoire après le master pour permettre à chacun d’accéder à la médecine générale ou spécialisée; - réflexion en profondeur à propos du contexte législatif européen en matière de liberté de circulation des diplômés médecins en Europe, susceptible de déstructurer le modèle de planification et d’organisation des soins des différents pays européens. Cela permettrait le respect d’une meilleure équité entre diplômés belges et européens, en espérant éviter les dérives actuelles de création de pénurie dans leurs pays d’origine des européens non belges recrutés via des agences spécialisées pour venir travailler en Belgique. Organisation «multifacettes» Une réorganisation en profondeur du système de soins est, selon le Cartel, également nécessaire. Le syndicat propose de renforcer une organisation «multifacettes» – qui tiendrait compte des besoins de la population, de la répartition géographique des médecins, d’une clarification des rôles de chaque professionnel, et de l’échelonnement des soins – et de mieux répartir les praticiens sur le territoire belge. A défaut d’une loi d’installation, encourager, par exemple, la pratique de vacation dans les zones en pénurie. C M Y CM MY CY CMY K Le Cartel estime que les quotas fédéraux, basés sur une organisation «multifacettes», doivent porter non plus sur des têtes mais sur des pratiques, solo, en réseau ou groupées, et en incluant le paradigme actuel qui fait prévaloir une qualité de vie pour les praticiens avec un meilleur équilibre entre vie professionnelle et privée. NOUVEAU La 1ère polypill pour une adhérence améliorée en prévention secondaire cardiovasculaire THERABEL Vincent Claes www.lespecialiste.be Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 JS2741F acetylsalicylic acid • atorvastatin • ramipril Le syndicat mixte (généralistes/spécialistes) plaide pour une répartition de 43%/57% entre généralistes et spécialistes et une valorisation de la médecine générale et des autres spécialités en pénurie comme, par exemple, la gériatrie, la médecine d’urgence, la pédopsychiatrie, ou en voie de le devenir comme l’anatomopathologie ou la biologie clinique. Il conseille de prêter une attention particulière à la pléthore actuelle dans certaines spécialités comme la radiologie ou la chirurgie, par exemple. ❚ 8 I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Ecolo: «Il faut supprimer les quotas Inami!» Cette demande n’est pas nouvelle, Ecolo réclame depuis longtemps la suppression des quotas Inami et leur remplacement par une planification alternative de l’offre de soins, afin d’adapter au mieux l’offre médicale aux véritables besoins de la population. Cette proposition alimente le débat. MS10994AF L es Verts rappellent que 123 communes wallonnes et 102 communes flamandes font face à une pénurie de médecins généralistes et de nombreux hôpitaux recourent à des médecins étrangers pour pallier la pénurie dans certaines spécialisations. «Le cadastre des médecins montre qu’une part importante de médecins disposant d’un numéro Inami ne preste plus, soutient Ecolo. Et le nombre de médecins étrangers exerçant en Belgique, avec un numéro Inami octroyé en dehors des quotas selon les règles européennes, a augmenté de 33% sur 5 ans, ils étaient 504 en 2015.» «De nombreux rapports et études, de l’OMS notamment, pointent les pénuries, et montrent qu’il existe un réel problème d’accès aux soins et d’équité entre les citoyens selon les lieux où ils résident, leur capacité à se déplacer ou leurs moyens financiers», commente la députée fédérale Ecolo Muriel Gerkens. «Or, le système actuel continue de fixer des quotas, couplés à un numerus clausus limitant l’accès aux études de médecine. Certains étudiants belges choisissent même de terminer leur cursus dans un autre pays européen afin de revenir prester en Belgique en dehors des quotas. Sur les 1.715 médecins ayant reçu l’agrément en 2015, 23% détenaient un diplôme étranger. Ces situations sont incroyables! Il est urgent de revoir l’organisation des offres de soins et de mettre en place de nouveaux ­dispositifs.» Ecolo-Groen a déposé une proposition de résolution à la Chambre visant à remplacer le système des quotas Inami. Les Verts réclame une évaluation territoriale des besoins en soins de santé et une planification de l’organisation des offres de soins de première ligne qui tiendrait compte de l’offre territoriale de soins spécialisés en milieux hospitaliers. La Commission nationale de planification et les ministres régionaux devraient, via une démarche collaborative, déterminer le nombre et les qualifications des médecins qui seront nécessaires pour couvrir les besoins. Et c’est à partir de ces données que la ministre fédérale de la santé pourra déterminer le nombre de médecins nécessaires et ­organiser leur installation. «Il est impossible d’organiser une politique de santé conforme aux exi­ gences de qualité, d’accessibilité et d’équité en s’obstinant dans le système actuel. L’approche par bassins de soin permet une meilleure répartition et plus de complémentarité dans les offres. Sachant qu’il faut au moins 10 à 15 ans pour former un médecin, l’inertie répétée du gouvernement fédéral sacrifie non seulement toute une génération d’étudiants mais met à mal une politique de santé publique adaptée aux besoins. Il est grand temps que le gouvernement prenne ses responsabilités», conclut Muriel Gerkens. ❚ Vincent Claes cdH: «Il faut attribuer des numéros Inami aux médecins diplômés» Benoît Lutgen, président du cdH, et Catherine Fonck, cheffe de groupe à la Chambre, réclament un e ­ xamen d’entrée pour les études de médecine et de dentisterie, l­’organisation d’une ­année préparatoire facultative pour les étudiants et l’attribution sans restriction d’un numéro Inami aux étudiants qui ont réussi leurs études de ­médecine. Le Dr Fonck ­propose également d’imposer des tests linguistiques et d ­ ’équivalence aux médecins étrangers qui viennent travailler en Belgique. «Il en va de l­a qualité des soins de santé dans notre pays», prévient la néphrologue. «L es ministres De Block et Marcourt ont été obligés, suite aux arrêts récents du Conseil d’Etat, de se mettre autour de la table. Avant, nous avions l’impression d’assister à un match de ping-pong politique», commente la députée Fonck. «Nous savons qu’ils discutent mais nous ignorons quand ils vont ‘atterrir’ et surtout dans quel état d’esprit chacun est réellement» (Lire en page 6). MS10994BF Remplacer le concours par un examen La cheffe de groupe cdH à la Chambre estime qu’il faut saisir à bras-le-corps l’opportunité qu’offrent les décisions du Conseil d’Etat. «Il est temps de négocier un accord global. Il faut arrêter de tergiverser. Cette année a été horrible pour les étudiants en médecine. Le cdH propose de remplacer le concours en fin de Bac 1 par un examen d’entrée au début. Il devrait être organisé sur le même modèle que l’examen qui existe en Flandre. Cette équivalence nous permettrait de sortir des discussions ­ communautaires stériles.» Le Dr Fonck estime qu’il faut également promouvoir l’année préparatoire permettant aux étudiants qui le désirent de se hisser au niveau adéquat. Et de se rappeler d’avoir passé en 1985, durant sa rhéto, tous les samedis de l’année scolaire pour perfectionner son niveau en mathématique. La cheffe de groupe à la Chambre estime qu’il faut également revoir le principe des quotas Inami. Ecolo propose carrément de les supprimer et de prévoir une adéquation territoriale entre l’offre et la demande (lire ci-dessus). «Les quotas Inami n’ont pas de sens à partir du moment où on instaure un examen d’entrée. L’étudiant qui réussit Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 ses études de médecine doit obtenir son numéro Inami, sauf s’il ne veut pas parce qu’il ne tient pas à travailler dans le curatif, soutient la députée cdH. Les études de médecine coûtent cher et demandent un investissement important en temps de la part des étudiants.» Niveau linguistique suffisant Le Dr Fonck estime qu’on ne peut pas privilégier les médecins diplômés à l’étranger vis-à-vis des médecins formés en Belgique. «La libre circulation des diplômes et des travailleurs me tient à cœur mais on ne pas favoriser cette échange tout en cassant nos jeunes médecins diplômés qui dans la plupart des cas on eu une formation d’un niveau et d’une qualité supérieures à celle dispensée dans d’autres pays européens.» Pour Catherine Fonck, il serait judicieux de prévoir, lors de l’engagement des Catherine Fonck, la cheffe de groupe cdH à la Chambre, estime qu’il faut saisir à bras-le-corps l’opportunité qu’offrent les ­décisions du Conseil d’Etat. médecins étrangers dans les hôpitaux belges, une réglementation permettant d’évaluer le niveau linguistique en français, néerlandais ou allemand de ces postulants. «Certains médecins ne connaissent aucune des trois langues nationales. C’est inacceptable tant du point de vue du patient que des autorités publiques. Il faut garantir la qualité des soins.» ❚ V.C. www.lespecialiste.be I9 Maltraitance: 14% des signalements proviennent des hôpitaux Les hôpitaux et les médecins émettent 14% des signalements de maltraitance infantile. 3% des alertes proviendraient des médecins généralistes. Travail d’appropriation Des dispositifs existent depuis plusieurs années en Fédération Wallonie-Bruxelles pour améliorer la prise en charge des enfants victimes de maltraitance au rang desquels la Conférence permanente de concertation Maltraitance, présidée par Madame Robesco, avocate générale près la Cour d’appel de Liège. «Cette conférence permanente regroupe les acteurs de l’aide médico-psycho-sociale et les acteurs du monde judiciaire. Il existe également depuis plusieurs années un protocole entre l’aide à la jeunesse et les Equipes SOS-Enfants. Ce protocole est un bon outil mais un travail d’appro- priation par les professionnels restera toujours nécessaire afin qu’il soit réellement un guide dans le travail en commun entre les équipes SOS-Enfants et les conseillers et directeurs de l’aide à la jeunesse», conclut le ministre. ❚ Vincent Liévin P armi les enfants en difficulté ou en danger pris en charge par les services d’aide à la jeunesse (SAJ) ou par les services de protection judiciaire (SPJ), 29% le sont pour une suspicion de maltraitance ou une maltraitance avérée. Parmi ces personnes, 64% des cas concernent des enfants victimes de négligences graves, et 11% concernent des suspicions de maltraitance sexuelle ou de la maltraitance sexuelle avérée. «Selon le Centre fédéral d’expertise des soins de santé, on se rend compte du manque d’implication des médecins généralistes et des professionnels de la santé. Seuls 3% des signalements de violence envers les enfants proviennent des généralistes», souligne la députée Valérie De Bue (MR) au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Et d’ajouter: «Les professionnels de la santé, eux, sont à l’origine de 9% des plaintes en Fédération Wallonie-Bruxelles.» JS2734F Rachid Madrane (PS), ministre de l’Aide à la Jeunesse, des Maisons de Justice à la Fédération Wallonie-Bruxelles, nuance le constat. «En ce qui concerne le signalement des cas, 14% d’entre eux viennent des hôpitaux et des médecins.» Un nombre important de situations dans lesquelles il y a une suspicion de maltraitance est signalé directement aux équipes SOS-Enfants, sans que l’aide à la jeunesse intervienne. «On notera qu’à la différence des services d’aide à la jeunesse et des services de protection judiciaire, ces équipes pluridisciplinaires disposent d’au moins un médecin, ce qui permet plus aisément à d’autres médecins de s’adresser à eux et de partager le secret médical», ajoute-t-il. www.lespecialiste.be CONCOURS A l’occasion de la sortie du film «LA FILLE INCONNUE», Le Spécialiste et Cinéart ont le plaisir de vous offir 30 x 2 tickets pour voir le film dans le cinéma de votre choix. Tentez votre chance en répondant à la question suivante : Quel film des frères Dardenne a remporté la Palme d’Or au Festival de Cannes ? Envoyez votre réponse à [email protected] avec votre adresse postale. avant le 4 octobre. Les gagnants, tirés au sort, recevront leurs tickets par la poste. AU CINÉMA LE 5 OCTOBRE 220916_LeSpecialiste_Cineart_LaFilleInconnue.indd 1 Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 16/09/16 12:03 10 I VIE DES HÔPITAUX Le CHR de Huy inaugure ses nouveaux bâtiments Samedi dernier, c’est sous un soleil discret mais en grande pompe que le Centre Hospitalier Régional de Huy inaugurait ses nouvelles infrastructures en présence de Christophe Lacroix, ministre wallon du Budget, et de Christophe Collignon, député et bourgmestre de la ville de Huy. A près l’inauguration du bloc médico-technique en mai 2014, c’était samedi au tour du nouvel hôpital d’être inauguré, symbolisé par la fin des travaux de reconstruction et par l’ouverture de la galerie commerciale. Ce nouveau bâtiment abrite ainsi 4 plateaux de 60 lits, les services de neurologie, d’endoscopie, de revalidation cardiaque et de physiothérapie et cinq commerces. La dernière phase des travaux entamés en 2008 restera la finalisation en cours de la transformation de l’ancien hôpital Reine Astrid. Un investissement global de pas moins de 100 millions d’euros, dont 80 millions pour les travaux accomplis jusqu’à ce jour et 20 millions pour achever le tout. Investissements en matériel médical Cette révolution de l’architecture, le CHR gie, qui accueille également la chambre blindée de curiethérapie. ❚ France Dammel Plus d’information sur www.lespecialiste.be INFORMATIONS ESSENTIELLES DU RCP Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables. 1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT ABASAGLAR 100 unités/ml solution injectable en stylo prérempli. 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque ml contient 100 unités d’insuline glargine* (équivalent à 3,64 mg). Chaque stylo contient 3 ml de solution injectable, correspondant à 300 unités. *L’insuline glargine est produite par la technique de l’ADN recombinant dans Escherichia coli. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Solution injectable. KwikPen. (Injection). Solution claire, incolore. 4. DONNÉES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Traitement du diabète sucré de l’adulte, de l’adolescent et de l’enfant à partir de 2 ans. 4.2 Posologie et mode d’administration Posologie ABASAGLAR contient de l’insuline glargine, un analogue de l’insuline, et a une durée d’action prolongée. ABASAGLAR doit être administré une fois par jour à n’importe quel moment de la journée mais au même moment chaque jour. Le schéma posologique d’ABASAGLAR (posologie et moment d’administration) doit être ajusté individuellement. Chez les patients atteints de diabète de type 2, ABASAGLAR peut également être associé à des antidiabétiques actifs par voie orale. L’activité de ce médicament est exprimée en unités. Ces unités sont spécifiques à l’insuline glargine et ne correspondent ni aux UI ni aux unités utilisées pour les autres analogues de l’insuline (voir rubrique 5.1). Populations particulières Sujet âgé (≥ 65 ans) Chez les patients âgés, une altération progressive de la fonction rénale peut provoquer une diminution régulière des besoins en insuline. Insuffisance rénale Chez les patients insuffisants rénaux, les besoins en insuline peuvent être diminués en raison d’une réduction du métabolisme de l’insuline. Insuffisance hépatique Chez les patients insuffisants hépatiques, les besoins en insuline peuvent être diminués en raison d’une réduction de la capacité de la néoglucogenèse et d’une réduction du métabolisme de l’insuline. Population pédiatrique La sécurité et l’efficacité de l’insuline glargine ont été établies chez les adolescents et les enfants à partir de 2 ans. Les données disponibles sont détaillées dans les rubriques 4.8, 5.1 et 5.2. La sécurité et l’efficacité de l’insuline glargine n’ont pas été étudiées chez les enfants de moins de 2 ans. Aucune donnée n’est disponible. Transition d’autres insulines à ABASAGLAR Quand on remplace une insuline d’action intermédiaire ou d’action prolongée par ABASAGLAR, il peut être nécessaire de modifier la dose d’insuline et/ou d’ajuster la posologie du traitement antidiabétique concomitant (doses et horaires d’administration des insulines rapides ou des analogues rapides de l’insuline ou posologies des antidiabétiques oraux associés). Afin de réduire le risque de survenue d’une hypoglycémie nocturne ou de début de journée, les patients qui remplacent leur schéma d’insuline basale de 2 injections journalières d’insuline NPH par une injection quotidienne d’ABASAGLAR doivent réduire leur dose quotidienne d’insuline basale de 20-30 % durant les premières semaines de traitement. Durant les premières semaines, cette réduction doit, au moins en partie, être compensée par une augmentation de l’insuline couvrant les repas, après cette période le traitement devra être ajusté individuellement. Comme avec d’autres analogues de l’insuline, les patients nécessitant de fortes doses d’insuline en raison de la présence d’anticorps anti-insuline humaine peuvent constater une amélioration de leur réponse à l’insuline avec ABASAGLAR. Il est recommandé d’assurer une surveillance métabolique étroite pendant la période de transition et les premières semaines qui suivent. En cas d’amélioration de l’équilibre métabolique et, par conséquent, d’augmentation de la sensibilité à l’insuline, il peut être nécessaire d’effectuer un ajustement posologique supplémentaire. Un ajustement posologique peut également s’avérer nécessaire par exemple en cas de modification du poids corporel ou du mode de vie du patient, de modification de l’heure d’administration de l’insuline ou dans toute autre circonstance pouvant augmenter la susceptibilité à l’hypo- ou à l’hyperglycémie (voir rubrique 4.4). Mode d’administration ABASAGLAR est administré par voie sous-cutanée. ABASAGLAR ne doit pas être administré par voie intraveineuse. L’effet prolongé de l’insuline glargine dépend de l’injection dans le tissu sous-cutané. L’administration intraveineuse de la dose sous-cutanée usuelle risquerait de provoquer une hypoglycémie sévère. Il n’a pas été observé de différences cliniques notables sur le plan des taux sériques d’insuline et de glucose, selon que l’insuline glargine soit administrée dans l’abdomen, la région deltoïde ou la cuisse. Il faut néanmoins effectuer une rotation des sites d’injection dans une même zone d’injection, d’une injection à l’autre. Il ne faut ni mélanger ABASAGLAR à une autre insuline, ni la diluer. Un mélange ou une dilution risquerait en effet de modifier le profil d’action en fonction du temps et un mélange pourrait provoquer une précipitation. Pour plus de détails sur la manipulation, voir rubrique 6.6. Les conseils d’utilisation mentionnés dans la notice doivent être lus avec attention avant l’utilisation d’ABASAGLAR KwikPen (voir rubrique 6.6). 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. 4.8 Effets indésirables Résumé du profil de sécurité L’hypoglycémie, en général l’effet indésirable le plus fréquemment rencontré lors de toute insulinothérapie, peut survenir si la dose d’insuline est supérieure aux besoins. Tableau reprenant la liste des effets indésirables Les effets indésirables rapportés lors des études cliniques sont repris ci-dessous, selon la classification MedDRA, par classes de systèmes d’organes et dans l’ordre décroissant des fréquences d’apparition (très fréquent : ≥ 1/10 ; fréquent : ≥ 1/100, < 1/10 ; peu fréquent : ≥ 1/1000, < 1/100 ; rare : ≥ 1/10 000, < 1/1000 ; très rare : < 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Partenariats indispensables «Je souhaite souligner l’importance d’un tel outil pour l’amélioration du service et l’accueil de nos citoyens par la mise à disposition d’un bâtiment moderne, mais également de l’importance d’un opérateur de santé complètement intégré dans notre arrondissement», déclare Jean-François Ronveaux, directeur général du CHRH. «Une intercommunale de santé indépendante ne veut pas dire que nous ne souhaitons pas développer des partenariats avec d’autres institutions. Au contraire, ces partenariats sont souhaitables et indispensables pour notre avenir.» Classes de systèmes d’organes MedDRA Très fréquent Fréquent Peu fréquent Rare Très rare Affections du système immunitaire Réactions allergiques X Troubles du métabolisme et de la nutrition Hypoglycémie X Affections du système nerveux Dysgeusie X Affections oculaires Reconstruction sur site en activité JS2752F l’a accompagnée d’investissements massifs dans du matériel médical haut de gamme et de dernière technologie. Et de citer, à titre d’exemples, le service de physiothérapie entièrement rééquipé, la clinique du sport qui a ouvert ses portes lundi, le matériel dernier cri de la salle d’angiographie qui représente à lui seul un investissement d’un million et demi d’euros, ou encore la nouvelle salle de médecine interne générale et hématolo- Altération de la vision X Rétinopathie X Affections de la peau et du tissu sous-cutané Lipohypertrophie X Lipoatrophie X Affections musculosquelettiques et systémiques Le Dr Christophe Levaux, directeur général médical du CHR, s’est quant à lui attardé sur l’exploit accompli de reconstruire un hôpital sur site sans interruption de l’activité. «Il faut savoir que d’octobre 2015 à mars 2016, nous avons dû gérer ensemble neuf déménagements de services médicaux.» Cette reconstruction métamorphose un bâtiment qui datait des années 50 pour le transformer en un immeuble flambant neuf au goût de 2016. Mais derrière cette révolution, au départ architecturale, le Dr Levaux voit également l’amélioration spectaculaire de l’hygiène hospitalière au sens large engendrée par celle-ci. «L’ensemble des améliorations diminue l’incidence de certaines infections et de certaines complications chez nos patients les plus fragiles; nous avons pu le constater en pratique clinique», souligne le directeur général médical, par ailleurs intensiviste. Myalgie X Troubles généraux et anomalies au site d’administration Réactions au site d’injection Oedème X X Description des effets indésirables susmentionnés Troubles du métabolisme et de la nutrition Les épisodes d’hypoglycémie sévère, surtout s’ils sont répétés, peuvent entraîner des lésions neurologiques. Les épisodes d’hypoglycémie prolongée ou sévère peuvent engager le pronostic vital. Chez de nombreux patients, les signes et symptômes de neuroglycopénie sont précédés par des signes de réaction adrénergique compensatrice. En règle générale, plus la chute de la glycémie est importante et rapide, plus le phénomène de réaction adrénergique compensatrice et ses symptômes sont marqués. Affections du système immunitaire Les réactions d’hypersensibilité immédiate à l’insuline sont rares. De telles réactions à l’insuline (y compris l’insuline glargine) ou à ses excipients peuvent s’accompagner, par exemple, de réactions cutanées généralisées, d’un œdème de Quincke, d’un bronchospasme, d’une hypotension et d’un choc et peuvent menacer le pronostic vital. L’administration d’insuline peut provoquer la formation d’anticorps anti-insuline. Dans les études cliniques, la fréquence des anticorps provoquant une réaction croisée avec l’insuline humaine et l’insuline glargine a été identique dans les groupes traités par l’insuline NPH et par l’insuline glargine. Dans de rares cas, la présence de ces anticorps anti-insuline peut rendre nécessaire l’ajustement de la dose d’insuline, de manière à corriger une tendance à l’hyper- ou à l’hypoglycémie. Affections oculaires Un changement prononcé de l’équilibre glycémique peut entraîner une altération transitoire de la vision, due à une altération temporaire de la turgescence et de l’index de réfraction du cristallin. Une amélioration de l’équilibre glycémique à long terme diminue le risque de progression de la rétinopathie diabétique. Toutefois, une intensification de l’insulinothérapie induisant une amélioration brutale de l’équilibre glycémique peut provoquer une aggravation transitoire de la rétinopathie diabétique. Une hypoglycémie sévère risque de provoquer une amaurose transitoire chez les patients atteints de rétinopathie proliférative, en particulier si celle-ci n’a pas été traitée par photocoagulation. Affections de la peau et du tissu sous-cutané Comme avec toute insulinothérapie, une lipodystrophie peut survenir au site d’injection, ce qui peut retarder la résorption locale de l’insuline. Une rotation continue des sites d’injection dans une zone donnée peut aider à diminuer ou à éviter ces réactions. Troubles généraux et anomalies au site d’administration De telles réactions comprennent rougeur, douleur, prurit, urticaire, tuméfaction ou inflammation. La plupart des réactions mineures à l’insuline au site d’injection disparaissent généralement en l’espace de quelques jours à quelques semaines. Dans de rares cas, l’insuline peut provoquer une rétention sodée et un œdème, en particulier si l’équilibre métabolique auparavant médiocre se trouve amélioré par une insulinothérapie intensive. Population pédiatrique D’une manière générale, le profil de tolérance est identique chez les enfants et les adolescents (≤ 18 ans) et chez les adultes. Les rapports sur les effets indésirables reçus au cours de la surveillance post marketing ont montré une fréquence relativement plus importante des réactions au site d’injection (douleur au point d’injection, réaction au point d’injection) et des réactions cutanées (éruption, urticaire) chez les enfants et les adolescents (≤ 18 ans) que chez les adultes. Chez les enfants de moins de 2 ans, il n’y a pas de données de tolérance issues d’études cliniques. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/ risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé, Division Vigilance, Eurostation II, Place Victor Horta 40/40, B- 1060 Bruxelles (www.afmps.be ou [email protected]), ou via la Direction de la Santé, Division de la Pharmacie et des Médicaments, Villa Louvigny, Allée Marconi, L- 2120 Luxembourg (http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html). 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Eli Lilly regional Operations GmbH., Kölblgasse 8-10, 1030, Vienne, Autriche. 8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ EU/1/14/944/005 EU/1/14/944/006 EU/1/14/944/007 EU/1/14/944/008 EU/1/14/944/0010 EU/1/14/944/0011 EU/1/14/944/0012 EU/1/14/944/0013 9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de première autorisation: 09 septembre 2014 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE Mai 2015 STATUT LEGAL DE DELIVRANCE Médicament soumis à prescription médicale. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu. ABAS 5557 Annonce AbasaglarFR_new.indd 2 Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 17/08/16 15:31 www.lespecialiste.be I 11 Le CHBAH renforce son identité J usqu’à présent, le CHBAH disposait de plusieurs dénominations et visages au travers de ses différents sites. Bois de l’Abbaye, Tubemeuse, Joseph Wauters ou encore Centre Médical du Condroz, autant d’appellations derrière lesquelles il n’existe pourtant qu’une seule et même institution. Ces différentes ABASAGLAR KWIKPEN : PRIX PUBLIC 5 X 100 U/mL 49.58 € Une nouvelle ère communicationnelle LA GAMME LILLY DIABÈTE «Il était fondamental de fédérer tout un chacun autour d’une image unique et de faciliter la lisibilité de notre hôpital et de ses différents sites. Il était également important de rationaliser l’ensemble, car une identité visuelle bien pensée est aussi source d’économie. C’est pourquoi, avec la direction et le conseil d’administration, nous avons pris la décision de renouveler notre image afin de lui donner une cohérence», souligne Carine Zanella, présidente du conseil d’administration. S’AGRANDIT : BON CHÉ MAR «Le choix que nous avons fait est de nous inscrire dans une politique de communication à long terme. Une image, un logo, un nom, ce sont bien entendu des moyens qui vont nous permettre d’organiser une nouvelle façon de communiquer avec l’ensemble du personnel de notre hôpital et avec la population. C’est ainsi que sont mis en place un nouveau portail intranet, un nouveau site internet, une page Facebook*…», poursuit Madame Zanella. Abasaglar® est remboursé en catégorie Af et a les mêmes critères de remboursement que Lantus® Le CHBA ne s’arrête pas là. Souhaitant être encore plus proche et à l’écoute de ses patients, le centre hospitalier a réalisé diverses vidéos afin de mettre en place une web TV à destination des patients. Le but de cette dernière est de leur apporter des informations concrètes sur une technique médicale, une pathologie, une prise en charge ou encore – totalement innovant – un itinéraire clinique expliqué par le chirurgien et les paramédicaux. A BASAL GLARGINE Lilly Diabète, une famille d’antidiabétiques injectables Nouvelle image de marque dulaglutide en injection hebdomadaire Par ses investissements en communication, l’institution déficitaire espère bien sûr redorer son image et faire davantage connaître ses nombreux investissements récents, qui se chiffrent à 52 millions sur le site de Seraing, auxquels s’ajoutent des travaux sur les autres sites qui portent le montant total des investissements à 100 millions d’euros. ELB/BAS/Apr/2016/0010(1) - SEPTEMBER 2016 www.lespecialiste.be ABAS 5557 Annonce AbasaglarFR_new.indd 1 «Le nouvel acronyme choisi CHBA met ainsi en avant le Bois de l’Abbaye, qui devient aujourd’hui une Institution, une désignation, une famille, un concept. Dissocié de son origine géolocalisée, il s’applique ainsi maintenant à l’ensemble de l’Institution. Un nom qui se veut commun, par souci de clarté, et qui sera décliné en fonction de la situation géographique des différents sites: le CHBA Seraing, le CHBA Waremme, le CHBA Flémalle, le CHBA Nandrin. Et pour l’accompagner, un nouveau logo qui se veut à la fois sobre et chaleureux», souligne Nicolas Petterie, nouveau responsable de com’. France Dammel * https://www.facebook.com/Centre-Hospitalier-Bois-delAbbaye-1049922508394877/?fref=ts Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 17/08/16 15:31 JS2756F N O U VE A U Plutôt discret jusqu’ici, le CHBAH (Centre Hospitalier du Bois de l’Abbaye et de Hesbaye) a annoncé vendredi dernier qu’il change d’identité: nouveau nom, nouveau logo, nouveau responsable de com’, nouveaux outils de communication… L’institution a déboursé la coquette somme de 80.000 euros mais entend bien l’optimiser en gérant sa communication de A à Z en interne – une pratique plutôt rare dans le secteur. appellations étaient simplement liées aux diverses fusions et associations qui s’étaient produites au fil des ans. 12 I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Nouvelle gouvernance: un trio de médecins à la tête d’Erasme © Thierry Strickaert Depuis près de deux ans, l’hôpital Erasme s’est lancé dans une réforme approfondie de sa gouvernance. L’ancien collège de direction a ainsi été remplacé par un directeur général, le Dr Johan Kips. C’est donc un trio de médecins – le Dr Alain De Wever (président du Conseil de Gestion), le Dr Johan Kips (directeur général) et le Dr Jean-Paul Van Vooren (directeur médical) – qui préside à la destinée de l’institution universitaire. Avec quels axes stratégiques? Et quel positionnement institutionnel, scientifique et médical? Un entretien à bâtons rompus avec le Dr De Wever et le Dr Kips. I JS2742F nstitution majeure dans le paysage des soins de santé bruxellois, l’hôpital Erasme a entamé, voici environ deux ans, une réforme profonde de ses structures de gouvernance pour répondre tout à la fois aux enjeux spécifiques propres à un hôpital universitaire et aux enjeux d’un secteur en pleine reconfiguration. Alain De Wever: L’ULB, propriétaire de l’hôpital, a fait le choix de réformer la politique de l’institution afin qu’elle puisse remplir pleinement sa mission d’hôpital universitaire. La première tâche a consisté dans l’assainissement financier progressif de l’hôpital, une tâche en bonne voie de réalisation puisque la dette cumulée se réduit grâce à des résultats d’exploitation en équilibre, voire en léger boni. L’assainissement financier a libéré l’énergie nécessaire au développement d’une nouvelle stratégie institutionnelle axée sur les trois rôles essentiels de l’institution: les soins lourds de qualité, le développement de la recherche, en particulier de la recherche clinique, et l’enseignement (formation des spécialistes et des médecins). La réforme de la gouvernance engagée par l’hôpital s’inscrit dans cette nouvelle stratégie: le Conseil de gestion et l’Assemblée plénière de l’ULB ont opté pour Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 Johan Kips: Etre médecin et manager est un avantage: cela facilite les rapports avec le corps médical. ADW: C’est exact. Nous sommes d’ailleurs en train de définir une nouvelle stratégie médicale avec la collaboration des chefs de service de l’hôpital, que Johan chapeaute. Le second aspect de la stratégie tient en ce que nous ne pouvons pas rester isolés. L’hôpital d’aujourd’hui ne Johan Kips: «Etre médecin et manager est un avantage: cela facilite les rapports avec le corps médical.» la création d’un poste de directeur général, destiné à remplacer l’ancien collège directorial de l’hôpital (voir encadré). Mais le souhait de l’université était également de remédicaliser l’hôpital. Pour occuper cette fonction, nous recherchions un médecin doté d’une importante expérience en gestion hospitalière. La candidature du Dr Kips a été approuvée à l’unanimité, par le recteur, le Conseil d’administration de l’Université et le Conseil de gestion. Il y a donc à la tête de l’hôpital – c’est assez rare pour être souligné – un triumvirat de médecins: le président du conseil de gestion, le directeur général et le médecin directeur. Pensez-vous qu’il s’agisse d’une nouvelle tendance au sein des hôpitaux? ADW: Je pense que oui. De plus en plus de directeurs généraux sont des médecins, mais des médecins qui ont fait des études de gestion ou ont une grande expérience de gestion, notamment comme chef de service. L’association médecins–gestionnaires donne de très bons résultats, comme en atteste le redressement exemplaire du CHU Tivoli grâce au comité de gestion paritaire (5 médecins-5 gestionnaires) mis en place (Lire Le Spécialiste N° 88). peut vivre qu’en réseau. C’est pourquoi nous voulons nous rapprocher des hôpitaux de la ville de Bruxelles d’une part, et du Hainaut, d’autre part. S’agissant du réseau bruxellois, nous participons à l’activité hospitalière de Bruxelles par l’intermédiaire des liens noués avec la ville depuis 1834! Nous collaborons avec le réseau Iris Nord (CHU Saint Pierre, CHU hôpital Brugman, Institut Bordet et Huderf), avec qui nous avons établi une association d’hôpitaux, le PHUB. Avec l’Institut Bordet qui va bientôt déménager sur le site, il est évidemment indispensable de nouer une collaboration plus étroite. Quant au réseau Iris Sud, nous avançons plus ponctuellement via des conventions d’association. Nous essayons d’élaborer une stratégie commune dont le premier élément est la création d’un laboratoire de biologie clinique (LHUB) commun à Erasme et aux 4 hôpitaux de la Ville de Bruxelles. Celui-ci ne fonctionne pas encore. Les conventions ont été signées, les nouvelles chaînes ont été installées mais les premiers transferts d’échantillon n’ont pas encore eu lieu. J.K: Le transfert des tests se fera progressivement. Nous voulons travailler avec des projets pilotes afin que les transferts d’échantillon soient accompagnés www.lespecialiste.be I 13 d’un contrôle qualité. Nous installons une chaîne automatique avec les contrôles traditionnels valides. Mais il faut en outre gérer l’aspect des transports: nous devons vérifier graduellement si le temps de transport affecte la qualité. Si certains échantillons risquent d’être détériorés pendant le transfert, alors ils continueront d’être traités sur le site d’Erasme ou de Brugmann, puisque chaque hôpital conserve un «core lab» en son sein. Quel est l’agenda prévu pour le lancement du LHUB? ADW & J.K: Les pilotes seront lancés avant la fin de l’année. Ensuite la transition se fera progressivement pour être achevée en 2017. Nous voulons un laboratoire efficient, de qualité optimale et utile au développement ADW: A côté du réseau bruxellois, le réseau hennuyer est également fondamental pour l’ULB. Nous avons une convention avec le CHU Tivoli, Charleroi et Mons. De nombreux étudiants et postgradués de l’ULB y font leurs stages et de nombreux médecins sont issus de l’ULB. Nous avons des activités en commun, dont une importante association de services en chirurgie cardiaque. Et je suis moi-même administrateur au CHU Tivoli. J.K: Il faut aussi mentionner la collaboration avec Soignies et le Chirec. Le nouveau laboratoire d’anatomie pathologique – Curepath, situé à Charleroi –, travaille aussi bien pour le Tivoli que pour le Chirec. Ce sont nos pathologistes qui gèrent le projet qui sera officiellement lancé le 18 octobre. Alain De Wever: «Nous souhaitons redynamiser et renforcer le rôle des chefs de service.» Qu’en est-il des collaborations avec l es institutions de l’autre rôle linguistique, l’UZ Brussel par exemple? ADW: Nous entretenons des rapports privilégiés avec l’UZ Brussel, notamment en génétique, domaine dans lequel nous avons acquis du matériel en commun (Erasme, Huderf, VUB), accessible à nos chercheurs. Quant à la médecine nucléaire, elle se fera également en partenariat avec la VUB. J.K: Nous avons aussi une collaboration pour les Mitraclips avec l’UZ Brussel et via l’axe Bruxelles, Charleroi, Anvers (Middelheim). Et pour la neuro-radiologie interventionnelle nous sommes sur la même longueur d’ondes que l’AZ Groeninge, OLV Aalst et Sint-Jan à Bruges. Toutefois, dans ce domaine nous avons une expertise internationale ici même. Nous n’échangeons pas nos patients souffrant d’un AVC mais, en revanche, nous travaillons ensemble pour le développement. ADW: Nous avons également uni nos forces avec Iris Sud dans le cadre de l’appel à projets pour les maladies chroniques et avec Aremis (2) et la Fédération de la Médecine Générale de Bruxelles pour couvrir l’hospitalisation à domicile. Le Dr Jean-Paul Van Vooren, notre médecin directeur, est fortement impliqué dans cette problématique. Enfin, nous avons un accord d’oncologie avec Bordet et CHRM Namur. Comment se gère le travail en réseau du point de vue de la mobilité des médecins? © Thierry Strickaert Réforme de la structure de la gouvernance de la recherche. Une partie des recettes sera d’ailleurs affectée à la recherche. Ce qui est important, c’est de disposer d’un excellent laboratoire car on ne peut prodiguer une bonne médecine sans une bonne biologie. ADW: Cela dit, c’est un premier pas. J’ai d’autres idées progressives, dont la pharmacie centralisée. Nous sommes prêts à aller plus loin dans la centralisation des activités, comme les achats par exemple, mais pour la pharmacie, il faut que la loi change. J’en ai discuté avec la ministre qui est d’accord et envisage un changement pour 2017. D’autres collaborations sont-elles envisagées sur le plan médical pour réaliser des économies d’échelle ou se spécialiser? ADW: La pédiatrie restera à l’hôpital des enfants, mais il y aura des activités de pédiatrie sur tous les sites. Je suis un fervent partisan des hôpitaux de proximité. J.K: De plus, le principe d’économie d’échelle vaut essentiellement pour les services de support et non pour les services cliniques de base. Le cas est différent pour les pathologies complexes, comme les maladies rares, où il est important de concentrer les activités afin d’augmenter l’expertise. www.lespecialiste.be ADW: Il faut revoir le statut des médecins hospitaliers au niveau national, mais aussi harmoniser les statuts, ne fut-ce que dans la région bruxelloise, pour favoriser les échanges. Cela dit, quand j’ai commencé ici à Erasme, le délégué du gouvernement m’a empêché d’engager des médecins. J’en ai donc loué à d’autres institutions. Et cela n’a jamais posé de problème… J.K: Et si l’hôpital et les médecins s’engagent à travailler ensemble, le statut suit. ADW: Le détachement s’opère via un accord financier avec les intéressés. Comme en football? S i l’ancienne structure était collégiale, avec un directeur gestionnaire et un directeur médical, désormais la fonction de directeur gestionnaire a disparu. Le directeur médical, qui conserve toutes les prérogatives juridiques du médecin-chef, dépend du directeur général. Johan Kips: «Si maintenant on fait une grosse erreur, c’est moi qui aurai l’honneur d’être envoyé à la prison de Saint-Gilles.» (Rire). «Les statuts ont changé et d’autres modifications statutaires ont été mises en oeuvre par le Dr Johan Kips avec mon approbation», poursuit Alain De Wever. «Mais nous avons également la volonté de professionnaliser le Conseil de gestion de l’hôpital, en y faisant entrer des administrateurs indépendants, externes, spécialisés dans la gestion hospitalière. Ceux-ci pourront injecter de nouvelles idées. L’université a fait ça pour son propre Conseil d’administration, le nombre d’administrateurs a été réduit et des professionnels ont été cooptés. Nous travaillons également à la réorganisation des 44 services que compte l’hôpital, que nous voudrions essayer de réduire à 5 pôles. Dans cette perspective, nous souhaitons redynamiser et renforcer le rôle des chefs de service.» J.K: Avec cette réserve qu’en football, ils sont mieux payés! ADW: Pour un joueur de football, vous avez tout un service médical! (rires) P.S./V.K. Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 14 I ELECTIONS ORDINALES ❚ CONSEIL DE L’ORDRE DES MÉDECINS DE LA PROVINCE DU HAINAUT ■ Le mot du président «Les élections ordinales débuteront le 26 septembre et se termineront le 2 novembre 2016. Il vous sera demandé de procéder à un vote afin de permettre la continuité du fonctionnement de votre Conseil provincial. Nous ne pouvons que vous encourager à exprimer votre suffrage. Les élus pourront se mettre à la tâche et exercer sereinement leur mandat de conseiller provincial. Tous les conseillers sont à votre disposition en cas de doute ou de difficulté. N’hésitez pas à les contacter. Un seul mot d’ordre: ‘A vos ordinateurs pour élire vos représentants’.» JS2744AF Dr J.-M. Bourgeois, président du Conseil provincial du Hainaut SU ITE EN PAGE 16 Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 www.lespecialiste.be Prix Public : 1016,73 € Le 1er STR à base de TAF/FTC1 I 15 POUR VOS PATIENTS VIVANT AVEC LE VIH TAF = Tenofovir Alafenamide Fumarate 10 mg FTC = Emtricitabine 200 mg + EVG = Elvitegravir 150 mg C = Cobicistat 150 mg R EM O U R SE D ES MABI N T EN A N T = 8.5mm 19mm 1. TAF/FTC = tenofovir alafenamide fumarate / emtricitabine. STR = Single tablet regimen Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 du RCP pour les modalités de déclaration des effets indésirables. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Genvoya 150 mg/150 mg/200 mg/10 mg comprimés pelliculés. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque comprimé contient 150 mg d’elvitégravir, 150 mg de cobicistat, 200 mg d’emtricitabine et du fumarate de ténofovir alafénamide, correspondant à 10 mg de ténofovir alafénamide. Excipients à effet notoire Chaque comprimé contient 60 mg de lactose (sous forme monohydratée). Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1 du RCP. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimé pelliculé (comprimé). Comprimé pelliculé en forme de bâtonnet, de couleur verte, de 19 mm x 8,5 mm de dimensions, portant, sur une face, l’inscription « GSI » et « 510 » sur l’autre face. INDICATIONS THERAPEUTIQUES Genvoya est indiqué pour le traitement des adultes et des adolescents (âgés de 12 ans et plus, pesant au moins 35 kg) infectés par le virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) dépourvu de toute mutation connue pour être associée à une résistance à la classe des inhibiteurs de l’intégrase, à l’emtricitabine ou au ténofovir. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Le traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le VIH. Posologie Adultes et adolescents âgés de 12 ans et plus, pesant au moins 35 kg Un comprimé à prendre une fois par jour avec de la nourriture. Si le patient oublie de prendre une dose de Genvoya et s’en aperçoit dans les 18 heures suivant l’heure de prise habituelle, il doit prendre Genvoya dès que possible, avec de la nourriture, et poursuivre le traitement normalement. Si un patient oublie de prendre une dose de Genvoya et s’en aperçoit plus de 18 heures après, le patient ne doit pas prendre la dose oubliée mais simplement poursuivre le traitement normalement. Si le patient vomit dans l’heure suivant la prise de Genvoya, il doit prendre un autre comprimé. Personnes âgées Aucune adaptation de la dose de Genvoya n’est nécessaire chez les patients âgés. Insuffisance rénale Aucune adaptation de la dose de Genvoya n’est nécessaire chez les adultes ou les adolescents (âgés d’au moins 12 ans et pesant au moins 35 kg) présentant une clairance de la créatinine (ClCr) estimée ≥ 30 mL/min. Le traitement par Genvoya ne doit pas être initié chez les patients présentant une ClCr estimée < 30 mL/min car les données disponibles concernant l’utilisation de Genvoya chez cette population sont limitées. Le traitement par Genvoya doit être interrompu chez les patients dont la ClCr estimée diminue en dessous de 30 mL/min au cours du traitement. Insuffisance hépatique Aucune adaptation de la dose de Genvoya n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh A) ou modérée (score de Child-Pugh B). Genvoya n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score de Child-Pugh C) ; par conséquent, l’utilisation de Genvoya n’est pas recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. Population pédiatrique La sécurité et l’efficacité de Genvoya chez les enfants âgés de moins de 12 ans ou pesant < 35 kg n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration Genvoya doit être pris une fois par jour, par voie orale, avec de la nourriture. Le comprimé pelliculé ne doit pas être croqué, écrasé ou coupé. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 du RCP. Co-administration de Genvoya avec les médicaments suivants, en raison du risque potentiel d’effets indésirables graves ou mettant en jeu le pronostic vital, ou de perte de réponse virologique et de résistance éventuelle à Genvoya : antagonistes des récepteurs alpha-1 adrénergiques : alfuzosine antiarythmiques : amiodarone, quinidine anticonvulsivants : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne antimycobactériens : rifampicine dérivés de l’ergot de seigle : dihydroergotamine, ergométrine, ergotamine agents de motilité gastro-intestinale : cisapride produits à base de plantes : millepertuis (Hypericum perforatum) inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase : lovastatine, simvastatine neuroleptiques : pimozide inhibiteurs de la PDE-5 : sildénafil, utilisé dans le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire sédatifs/hypnotiques : midazolam par voie orale, triazolam EFFETS INDESIRABLES Résumé du profil de sécurité d’emploi L’évaluation des effets indésirables repose sur les données de sécurité issues de l’ensemble des études de phases 2 et 3 au cours desquelles 2 396 patients ont reçu Genvoya. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours des études cliniques jusqu’à 96 semaines étaient des nausées (10 %), des diarrhées (7 %) et des céphalées (6 %) (données combinées issues des études cliniques de phase 3 GS-US-292-0104 et GS-US-292-0111 menées chez 866 patients adultes naïfs de tout traitement recevant Genvoya). Tableau récapitulatif des effets indésirables Les effets indésirables figurant dans le tableau 1 sont présentés par classe de systèmes d’organes et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10) et peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100). Tableau 1 : liste des effets indésirables Fréquence Effet indésirable Affections hématologiques et du système lymphatique Peu fréquent : anémie1 Affections psychiatriques Fréquent : rêves anormaux Peu fréquent : dépression2 Affections du système nerveux Fréquent : céphalées, sensations vertigineuses Affections gastro-intestinales Très fréquent : nausées Fréquent : diarrhées, vomissements, douleurs abdominales, flatulences Peu fréquent : dyspepsie Affections de la peau et du tissu sous-cutané Fréquent : rash Peu fréquent : angiœdème1,3, prurit Troubles généraux et anomalies au site d’administration Fréquent : fatigue 1 Cet effet indésirable n’a pas été observé lors des études cliniques de phase 3 menées sur Genvoya, mais il a été identifié lors d’études cliniques ou après commercialisation pour l’emtricitabine en association avec d’autres antirétroviraux. 2 Cet effet indésirable n’a pas été observé lors des études cliniques de phase 3 menées sur Genvoya, mais il a été identifié lors d’études cliniques avec l’elvitégravir en association avec d’autres antirétroviraux. 3 Cet effet indésirable a été identifié dans le cadre de la pharmacovigilance depuis la commercialisation de l’emtricitabine mais n’a pas été observé lors des études cliniques randomisées contrôlées menées chez des adultes, ou lors des études cliniques menées chez des patients pédiatriques infectés par le VIH avec l’emtricitabine. La catégorie de fréquence « peu fréquent » a été estimée d’après un calcul statistique basé sur le nombre total de patients exposés à l’emtricitabine lors de ces études cliniques (n = 1 563). Description de certains effets indésirables particuliers Paramètres métaboliques Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent survenir au cours d’un traitement antirétroviral. Syndrome de Restauration Immunitaire Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. L’apparition de maladies auto-immunes (comme la maladie de Basedow) a également été rapportée. Cependant, le délai d’apparition qui a été rapporté est plus variable et ces évènements peuvent se produire plusieurs mois après l’initiation du traitement. Ostéonécrose Des cas d’ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n’est pas connue. Modifications de la créatinine sérique Le cobicistat augmente la créatinine sérique en raison de l’inhibition de la sécrétion tubulaire de la créatinine, sans effet sur la fonction glomérulaire rénale. Au cours des études cliniques menées avec Genvoya, des augmentations de la créatinine sérique se sont produites pendant les 2 premières semaines du traitement et se sont stabilisées jusqu’à la semaine 96. Chez les patients naïfs de tout traitement, une modification moyenne de 0,04 ± 0,11 mg/dL (3,5 ± 9,7 µmol/L) par rapport à la valeur à l’initiation du traitement a été observée après 96 semaines de traitement. Les augmentations moyennes par rapport aux valeurs à l’initiation du traitement étaient moindres dans le groupe traité par Genvoya que dans le groupe traités par 150 mg d’elvitégravir/150 mg de cobicistat/200 mg d’emtricitabine/245 mg de ténofovir disoproxil (sous forme de fumarate) (E/C/F/TDF) à la semaine 96 (différence -0,03 ; p < 0,001). Modifications des paramètres biologiques lipidiques Dans les études menées chez des patients naïfs de tout traitement, des augmentations par rapport à l’initiation du traitement ont été observées dans les deux groupes de traitement à la semaine 96 pour les paramètres lipidiques mesurés à jeun : le cholestérol total, le cholestérol LDL et HDL direct et les triglycérides. L’augmentation médiane de ces paramètres entre l’initiation du traitement et la semaine 96 a été plus importante dans le groupe traité par Genvoya que dans le groupe traité par E/C/F/TDF (p < 0,001 pour la différence entre les groupes de traitement pour les mesures à jeun du cholestérol total, du cholestérol LDL et HDL direct et des triglycérides). La variation médiane (Q1, Q3) du ratio entre cholestérol total et cholestérol HDL entre l’initiation du traitement et la semaine 96 a été de 0,1 (-0,3 ; 0,7) dans le groupe traité par Genvoya et de 0,0 (-0,4 ; 0,5) dans le groupe traité par E/C/F/TDF (p < 0,001 pour la différence entre les groupes de traitement). Population pédiatrique La sécurité de Genvoya chez les patients pédiatriques infectés par le VIH-1, naïfs de tout traitement, âgés de 12 à < 18 ans, a été évaluée sur 48 semaines au cours d’une étude clinique en ouvert (GS-US-282-0106). Le profil de sécurité d’emploi observé chez les 50 patients adolescents ayant reçu un traitement par Genvoya a été similaire à celui observé chez l’adulte. Autres populations particulières Patients présentant une insuffisance rénale La sécurité de Genvoya chez 248 patients infectés par le VIH-1, naïfs de tout traitement (n = 6), ou virologiquement contrôlés (n = 242) et présentant une insuffisance rénale légère à modérée (débit de filtration glomérulaire estimé selon la formule de Cockcroft-Gault [DFGeCG] : 30 - 69 mL/min) a été évaluée sur 24 semaines au cours d’une étude clinique en ouvert (GS-US-292-0112). Le profil de sécurité d’emploi de Genvoya chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée a été similaire à celui observé chez les patients présentant une fonction rénale normale. Patients co-infectés par le VIH et le VHB La sécurité de Genvoya a été évaluée chez environ 70 patients co-infectés par le VIH et le VHB recevant un traitement pour le VIH au cours d’une étude clinique en ouvert (GS-US-292-1249). Dans cette expérience limitée, le profil de sécurité d’emploi de Genvoya chez les patients co-infectés par le VIH et le VHB semble être similaire à celui observé chez les patients infectés uniquement par le VIH-1. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Belgique Agence fédérale des médicaments et des produits de santé Division Vigilance EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.be e-mail: [email protected] Luxembourg Direction de la Santé – Division de la Pharmacie et des Médicaments Villa Louvigny – Allée Marconi L-2120 Luxembourg Site internet: http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Gilead Sciences International Ltd. Cambridge CB21 6GT Royaume-Uni NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ EU/1/15/1061/001 DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE 05/2016 PRIX 923.92€ (ex factory) 1016.73€ (prix public) Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/. vu/er Gilead Sciences Belgium bvba/sprl • Park Lane • Culliganlaan 2 D • 1831 Diegem GNV/BE/16-08/PM/1527 – Date de préparation : Août 2016 GIL-Genvoya Annonce 317x250 (SH 8133) FR.indd 1 www.lespecialiste.be 11/08/16 10:37 Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 16 I ÉLECTIONS ORDINALES HAINAUT DISTRICT DE CHARLEROI CANDIDATS SUPPLÉANTS CANDIDATS EFFECTIFS Nom + prénom Spécialité Adresse professionnelle Nom + prénom Spécialité Adresse professionnelle Dr Luc BISSEN Médecin spécialiste en radiodiagnostique CHU de Charleroi Rue de Gozée 706, 6110 Montigny-Le-Tilleul Dr Catherine CLAUS Médecin généraliste Rue de la Place 25, 6110 Montigny-Le-Tilleul Dr Robert FRANÇOIS Médecin généraliste Rue de Beaumont 76, 6030 Marchienne-au-Pont Dr Vincent HAUFROID Médecin généraliste Route de Beaumont 112, 6030 Marchienne-au-Pont Dr Patrick PAINDEVILLE Médecin généraliste Rue de Gouy 204, 7160 Chapelle-lez-Herlaimont Dr Xavier VAN MULLEM Médecin spécialists en rhumatologie Grand Hôpital de Charleroi Grand Rue 3, 6000 Charleroi DISTRICT DE MONS CANDIDATS EFFECTIFS CANDIDATS SUPPLÉANTS Nom + prénom Spécialité Adresse professionnelle Nom + prénom Spécialité Adresse professionnelle Dr Paul COUMANS Médecin spécialiste en médecine interne CHR de la Haute Senne Chaussée de Braine 49, 7060 Soignies Dr Jacques BRUART Médecin spécialiste en pneumologie CHU Tivoli Avenue Max Buset 34, 7100 La Louvière Dr Jean-Luc GALLEZ Médecin spécialiste en biologie clinique et médecine nucléaire in vitro CHR Mons-Hainaut St. Luc UCL Rue des Chaufours 27, 7300 Boussu Dr Jacques DORZEE Médecin spécialiste en radiodiagnostic Rue Berlanger 4, 7022 Harmignies DISTRICT DE TOURNAI JS2744BF CANDIDATS EFFECTIFS CANDIDATS SUPPLÉANTS Nom + prénom Spécialité Adresse professionnelle Nom + prénom Spécialité Adresse professionnelle Dr Victor CARTON Médecin généraliste Avenue Elisabeth 91, 7500 Tournai Dr Hubert COPPEZ Médecin généraliste Chaussée de Frasnes 126, 7540 Rumillies Dr Ali SHITA Médecin spécialiste en cardiologie Rue de la Station 19, 7321 Blaton Nous publions les listes telles qu’elles nous ont été transmises par l’Ordre des médecins et uniquement les photos transmises qui répondaient à nos critères de qualité. A partir du 26 septembre, les listes de candidats seront consultables sur le site de l’Ordre: www.ordomedic.be Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 www.lespecialiste.be COMMUNIQ UÉ DE AMMA ASSURANCES LE SECRET PROFESSIONNEL DU MÉDECIN: RAPPEL DE QUELQUES «FONDAMENTAUX» S’il peut être qualifié de «dinosaure» légal(1), le secret professionnel n’en demeure pas moins un sujet d’actualité constante. Pensons aux diverses initiatives qui voient actuellement le jour, visant à assouplir, dans le contexte du terrorisme djihadiste, les conditions dans lesquelles il peut être dérogé au secret professionnel. Pensons également aux défis technologiques de taille en matière de préservation du secret professionnel et des données médicales, face au développement actuel du numérique dans le secteur de la santé (e-health…). Le secret professionnel est un outil juridique qui permet de rencontrer un triple objectif: permettre au patient de se confier à son médecin sans crainte que celui-ci ne dévoile ses confidences à des tiers, permettre au médecin de recevoir les confidences de son patient sans crainte de subir des pressions exercées par des tiers visant à obtenir celles-ci, et permettre, en fin de compte, plus généralement, le fonctionnement normal de la société, dont nombre de professions impliquent la nécessité de faire des confidences qui relèvent de l’«intime»(2) des gens et de leur vie privée. Ces valeurs, qui sont protégées par le secret professionnel, sont considérées comme à ce point importantes, que l’on en a fait un instrument d’ordre public, sanctionné pénalement par l’article 458 du Code pénal(3,4,5). Outre les sanctions pénales prévues par l’article 458 du Code pénal, il existe également des sanctions civiles (dommages et intérêts en faveur de la partie préjudiciée par la violation du secret professionnel) et disciplinaires (ordres professionnels) qui peuvent être infligées en cas de violation du secret professionnel, de même, par ailleurs, que des sanctions de procédure(6). S’il implique pour le médecin une obligation – de ne pas dévoiler les confidences qui lui sont confiées par son patient(7) –, le secret professionnel constitue, également pour celui-ci, un droit – de se taire et de se retrancher, en toutes circonstances, derrière son secret professionnel(8). Si cette situation peut paraître, a priori, confortable pour le médecin, elle peut toutefois se révéler fort délicate dans certaines situations. JSC156F AMMA organise régulièrement des séances d’information gratuites pour un public de prestataires de soins, sur une large gamme de thèmes liés à l’assurance comme la R.C. professionnelle, le revenu garanti en cas d’invalidité et la gestion des risques médicaux… Les séances d’information s’adressent à des établissements actifs dans le secteur des soins de santé, les prestataires de soins et les associations professionnelles. Des thèmes comme la communication avec le patient, la sécurité des patients, les dossiers des patients et le consentement éclairé sont traités extensivement. Notes 1. L’article 458 du Code pénal, qui consacre le secret professionnel, a été inséré dans notre code pénal dès 1867. 2. L’intime médical, psychologique, social, juridique… 3. L’article 458 du Code pénal prévoit des peines de prison de huit jours à six mois et/ou d’amende de 100 à 500 € (à multiplier par le coefficient des décimes additionnels, actuellement 6). 4. Auquel est venu s’ajouter, depuis 2000, l’article 458bis du Code pénal, avec pour objectif de renforcer la protection des personnes dites «vulnérables» (mineurs d’âge et personnes vulnérables en raison de leur âge, de leur état de grossesse, de leur maladie, de leur infirmité ou déficience physique ou mentale). 5. C’est en raison du caractère d’ordre public du secret professionnel que l’on considère que le médecin reste tenu par son secret professionnel, même lorsque son patient l’en libère (un accord «privé» entre deux personnes ne peut porter atteinte à une règle d’ordre public) 6. Irrecevabilité des poursuites pénales fondées sur des preuves obtenues en violation du secret professionnel et écartement des débats civils des preuves recueillies en violation du secret professionnel. Les sanctions de procédure ont toutefois été assouplies dans une certaine mesure, dans un premier temps par la jurisprudence dite «Antigone», et, par la suite, par la loi dite «Antigone» du 24 octobre 2013. 7. Hormis quelques rares exceptions prévues par des lois particulières qui imposent aux médecins de procéder à des déclarations (certificats de décès, prophylaxie de certaines maladies contagieuses…). 8. Même lorsqu’il est convoqué aux fins de témoigner devant un tribunal ou devant une commission d’enquête parlementaire, le médecin, s’il est tenu de se présenter devant le tribunal ou devant la commission d’enquête, et a le droit de parler sans crainte d’être poursuivi pour violation de son secret professionnel, n’en conserve pas moins le droit d’invoquer celui-ci et de se taire. 9. L’état de nécessité est un principe général de droit qui justifie que l’on commette une infraction pénale (dans notre exemple la violation du secret professionnel) afin de sauvegarder l’intégrité physique et/ou psychique d’autrui, que Prenons l’exemple suivant: Un médecin se voit confier par son patient que celui-ci est sur le point de commettre un attentat terroriste. Le médecin ne parvient pas à convaincre son patient d’abandonner son projet, et se demande s’il peut dénoncer cette situation aux services de Police, sans risque de subir par la suite des poursuites pénales du chef de la violation de son secret professionnel. Un autre outil de notre arsenal juridique, l’«état de nécessité», peut, fort heureusement, venir au secours de notre médecin(9), qui pourra dénoncer – en l’invoquant – le projet de son patient sans risque de subir par la suite des poursuites pénales du chef de la violation de son secret professionnel. Qui plus est, dans le cas où il ferait choix de garder secrète la confidence qui lui a été faite par son patient(10), le médecin pourrait risquer d’être poursuivi du chef de non-assistance à personne en danger sur pied de l’article 422bis du Code pénal(11). Si, dans l’exemple que nous avons choisi, la solution peut paraître évidente, nombreuses peuvent être les situations dans lesquelles le choix entre «se taire ou parler» peut s’avérer beaucoup plus ardu, et dans lesquelles le médecin peut se retrouver dans une situation fort inconfortable. La décision que le médecin est amené à prendre implique un risque: soit il fait choix de se taire, et risque de subir des poursuites du chef de non-assistance à personne en danger, soit il décide de parler, et risque d’être poursuivi pour violation du secret professionnel. Il n’existe pas de «vérité révélée» en la matière(12). Soulignons, encore, qu’avant de dénoncer le cas échéant la confidence qui lui est faite par son patient, le médecin doit, au préalable, s’efforcer, dans la mesure du possible, de tenter de supprimer lui-même le danger réel et grave qui menace l’intégrité d’autrui et/ou de son patient(13): l’entorse à son obligation de secret professionnel(14) doit en principe être pour le médecin l’ultime remède pour éviter que le danger se réalise. Afin de s’aider dans sa réflexion, le médecin peut, s’il le souhaite, s’entourer des conseils de l’Ordre des Médecins, de confrères, voire d’un avocat(15). Rappelons cependant que toute responsabilité pénale étant personnelle, le médecin qui fait l’objet de poursuites pénales devra répondre personnellement de ces poursuites, et ne pourra pas se retrancher derrière le conseil qui lui aurait été donné par l’un de ses pairs(16). Les séances guident les prestataires de soins et analysent les causes des sinistres. Grâce à l’implémentation de mesures préventives, AMMA cherche à réduire les risques, et à contribuer ainsi à une meilleure maîtrise des soins de santé. Vous en lirez davantage sur http://www.amma.be/documents/132. Souhaitez-vous organiser une session d’information dans votre propre établissement de soins, maison de repos, cercle de médecins, université ou haute école? Contactez-nous sans aucun engagement, au numéro 02/737.04.94 ou via l’e-mail [email protected]. Certaines formations peuvent être accréditées. l’on considère comme étant une valeur supérieure à la valeur qui est protégée par l’infraction que l’on commet. 10.Ce qu’il aurait parfaitement le droit de faire au regard de son droit d’invoquer son secret professionnel en toutes circonstances. 11.L’article 422bis du Code pénal prévoit des peines de prison de huit jours à un an et/ou d’amende de 50 à 500 € (à multiplier par le coefficient des décimes additionnels, actuellement 6). 12.La décision que prendrait un juge n’étant pas nécessairement celle que prendrait un autre juge, ou celle que prendrait un ordre professionnel siégeant au disciplinaire, dans les mêmes circonstances. Qu’elle qu’ait été sa décision, le médecin devra en tout état de cause être en mesure de justifier la manière, réfléchie, dont il a été amené à prendre celle-ci, et les raisons de son choix. 13.Le cas échéant, dans le cadre du secret professionnel partagé, avec des personnes qui sont elles-mêmes tenues au secret professionnel (dans notre exemple, s’il est médecin généraliste, notre médecin pourrait par exemple solliciter l’intervention en urgence d’un confrère psychiatre afin de tenter de convaincre le patient de ne pas réaliser son projet). 14.Dans notre exemple, il est question que le médecin dénonce la situation à la Police. Notons toutefois que l’état de nécessité ne requiert pas nécessairement que l’on s’adresse à la Police, étant entendu que l’on peut s’adresser à toutes autres personnes susceptibles d’aider à éviter la réalisation du danger (observons cependant que dans les situations visées par l’article 458bis du Code pénal, la dénonciation ne peut se faire qu’uniquement au Procureur du Roi). 15.Certains ordres professionnels, dont l’Ordre des Médecins, publient des décisions disciplinaires et judiciaires en matière de secret professionnel et sensibilisent leurs membres sur le sujet. Les revues juridiques spécialisées publient également certaines décisions rendues en matière de secret professionnel. 16.Mais dans les explications qu’il fournira au juge, le médecin pourra bien entendu faire état des conseils qu’il aura sollicités et reçus dans le cadre de sa réflexion. 18 I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Vaccins: le scepticisme habilement alimenté via Google «Ne perdez pas votre temps avec les personnes franchement opposées à la vaccination: vous ne les ferez pas changer d’avis, en particulier si elles font campagne dans les médias», conseille la spécialiste canadienne Noni MacDonald. Ceux qui doutent sont par contre plus réceptifs… et ce sont eux que le corps médical doit s’efforcer de convaincre, sous peine de les voire céder à la pression croissante de l’autre camp. U n certain scepticisme face aux vaccins est loin d’être un phénomène nouveau: dès leur apparition, il y a environ deux siècles, leurs effets secondaires ont fait l’objet de caricatures passablement alarmistes. Les voies qu’emprunte l’information ont par contre beaucoup évolué. Ainsi, alors qu’internet visait initialement surtout au partage d’informations professionnelles, il fait aujourd’hui la part belle au contenu produit par ses utilisateurs. N’importe qui peut donc faire connaître ses points de vue urbi et orbi et se trouve de facto, en vertu d’une règle implicite, élevé au rang d’expert… avec pour résultat que des millions de personnes se trouvent exposées en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire à des informations peu ou pas vérifiées. Les mauvaises nouvelles, une trainée de poudre Le Dr MacDonald – qui n’a ici aucun conflit d’intérêts à déclarer, ses revenus provenant intégralement de l’université de Halifax – formule à cet égard un avis pour le moins surprenant. Plus personne n’ignore sans doute que Google offre à ses utilisateurs des informations personnalisées: dès lors que le moteur de recherche a défini votre profil sur la base de vos habitudes de recherche, il classe les résultats obtenus pour vous proposer une sélection sur mesure. Les scientifiques qui effectuent une recherche sur le mot-clé ‘vaccination’ seront ainsi orientés vers des sites scientifiques… alors que, à en croire le Dr MacDonald, cette même recherche réalisée par un citoyen lambda aboutit tout droit sur les pages des opposants à ce type de prophylaxie! Le lecteur lui-même n’en a généralement pas conscience, la plupart des sites n’exposant pas leur position de manière explicite. MS10916AF Ils n’en sont pas moins d’une efficacité redoutable. Des recherches ont ainsi démontré qu’une visite de 5 à 10 minutes suffit pour accroître la perception des risques de la vaccination et réduire celle du danger lié à son absence (1). En outre, les sceptiques veillent au grain: alors que la majorité des vidéos consacrées au vaccin contre le HPV y étaient encore favorables en 2008, on trouve aujourd’hui 50% de séquences négatives, un tiers de positives et une minorité de neutres (2). En sus d’accélérer la propagation de l’information, la montée en puissance des médias sociaux offre auLe Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 jourd’hui d’abondantes possibilités de jauger l’importance que le public accorde à un message donné. Il semble ainsi que les personnes qui voient passer surtout des informations négatives sur la vaccination ont tendance à les partager plus souvent que les utilisateurs qui reçoivent surtout des missives positives (3). A cet égard, rien n’a finalement changé par rapport aux modes de communication classiques: la mention d’un incident retient toujours plus l’attention que les bonnes expériences. De par leur caractère plus ‘normal’, ces dernières n’apparaissent pas vraiment comme de l’info. Tours de passe-passe En substance, les objections formulées à l’encontre des vaccins reposent sur une remise en cause de la gravité ou de l’impact épidémiologique de la maladie visée, l’accent étant mis surtout sur les effets indésirables réels ou supposés de la vaccination. Les opposants aux vaccins rejettent au passage cette vérité générale qu’il n’existe ni risque zéro ni efficacité à 100%, invoquant de préférence à l’appui de leur position de petites études locales qui sont justement les plus exposées à l’influence du hasard… et ferment par contre allègrement les yeux sur les revues qui se basent sur toute une série d’études (sélectionnées pour leur qualité) dans le but de limiter un possible impact de facteurs locaux ou d’écarts méthodologiques. Dans le pire des cas, ils vont jusqu’à brandir des séries d’incidents graves qui ne permettent évidemment ni de peser les avantages et inconvénients du vaccin, ni de comparer le risque identifié à celui qui existait déjà à la base dans la population étudiée. Leur argumentaire est aussi fréquemment agrémenté d’une pincée de théories conspirationnistes, auxquelles les Américains sont particulièrement sensibles (49% sont convaincus de la véracité d’au moins une théorie de ce type!) (4). Il n’en faut sans doute pas plus pour expliquer le succès des théories vaccinosceptiques de l’autre côté de l’Atlantique: il existerait une conspiration entre scientifiques pour soumettre la population à des vaccins inutiles voire franchement nuisibles. 5 à 10 minutes sur un site internet défavorable à la vaccination suffisent déjà à modifier la perception de celui qui le consulte. aux enfants (sujet sensible par excellence) et utilisés à l’échelon de la population toute entière. S’ajoute à cela qu’ils sont administrés à des individus en bonne santé à titre de prophylaxie. Un peu dommage de les rendre malades en voulant les protéger, non? Prenons pas exemple les remous entourant un possible lien entre le vaccin RRO et l’autisme, qui n’a jusqu’ici été confirmé par aucune étude sérieuse. L’autisme est une maladie grave, invalidante et incurable. Sa forte composante ‘comportementale’ a tôt fait d’alimenter la culpabilité des parents, convaincus que le problème vient de leur éducation, de leurs propres actions… et il n’est évidemment pas impensable que ces personnes soient particulièrement sensibles à des arguments attribuant le problème de leur enfant à une cause externe, et donc de nature à les ‘dédouaner’. Il existe toutefois parmi les patients atteints d’un trouble du spectre de l’autisme un sous-groupe d’enfants (25 à 30% des cas) qui semblent se développer normalement dans un premier temps avant de présenter une régression cognitive vers l’âge de 12 à 15 mois, soit justement au moment où est administré le vaccin RRO. Des recherches ont montré que ces petits patients présentent déjà avant cet âge certaines déviances plus légères, mais qui échappent généralement à l’attention des parents (5). Groupe cible Les personnes qui s’opposent radicalement à la vaccination représentent moins de 1% de la population; c’est, d’après Noni MacDonald, un groupe que les médecins n’ont guère de chances de faire changer d’avis. Une série d’autres sont prêtes à envisager la vaccination tout en ayant certains doutes ou acceptent certains vaccins mais pas d’autres (l’Organisation mondiale pour la Santé parle alors d’hésitation face aux vaccins ou vaccine hesitancy). C’est cette catégorie beaucoup plus importante qu’il faudrait s’efforcer tout particulièrement d’informer et d’encourager. ❚ Dr Michèle Langendries Une cible toute trouvée Si aucun traitement n’est a priori à l’abri de ces arguments et mécanismes, ce sont surtout les vaccins qui encaissent. Cela s’explique en grande partie par le contexte, ces produits étant majoritairement destinés Références : 1. J Health Psychol. 2010;15:446-55. 2. Health Commun. 2012;27:478-85. 3. J Med Internet Res. 2015;17:e144. 4. JAMA Intern Med. 2014;174:817-8. 5. J Autism Dev Disord. 2006; 36: 299. www.lespecialiste.be I 19 Se concentrer sur les risques de la maladie, pas sur les mythes entourant le vaccin Il n’existe pas de formule magique pour combattre les réserves des patients face aux vaccins. «Il convient ici de recommander l’association de plusieurs stratégies», estime Noni MacDonald. Il arrive que les médecins déconseillent les vaccinations normalement recommandées pendant la grossesse. dolutegravir/abacavir/ lamivudine P MS10916BF our être bien acceptés, les vaccins doivent tout d’abord répondre à un certain nombre de conditions qui s’appliquent aussi aux soins de façon plus générale. Leur accessibilité est ainsi déterminée par leurs modalités d’administration et leur coût mais aussi par une bonne compréhension; des obstacles linguistiques et des compétences en santé lacunaires, par exemple, peuvent expliquer qu’un message rate complètement sa cible. Si les campagnes de sensibilisation ont évidemment leur utilité, les discussions à l’échelon individuel sont donc tout aussi importantes pour identifier d’éventuelles barrières spécifiques. En outre, rappelons que les connaissances à elles seules ne suffisent pas: ce n’est pas parce que quelqu’un est conscient de l’utilité d’une mesure qu’il la mettra forcément en pratique. Il faut donc continuer à communiquer et encourager, encore et encore! Certaines particularités propres au domaine des vaccins exigent en outre une approche plus spécifique. Nous savons par exemple que les sceptiques ne sont généralement pas isolés mais forment des ‘grappes’ dont la composition est déterminée par les réseaux sociaux. Il convient donc en première instance d’identifier ces niches et de les surveiller, car elles peuvent évoluer au fil du temps et adopter des positions variables en fonction des vaccins. Aux soignants de redoubler d’efforts Face à la méfiance qui entoure la vaccination, il est plus que jamais nécessaire de redoubler d’efforts. Une www.lespecialiste.be étude réalisée dans notre pays en 2015 a observé chez les femmes enceintes des taux de vaccination modérés contre la grippe et la coqueluche (21% et 32% respectivement avant 25 ans, 44% et 48% après 35 ans)… mais ses auteurs ont aussi constaté que la vaccination contre ces deux maladies n’avait jamais été recommandée à respectivement 10 et 12% d’entre elles! L’immunisation contre la grippe avait même été explicitement déconseillée par le généraliste ou le gynécologue dans 1% des cas, le vaccin contre la coqueluche dans 0,8% des cas (1). Tout soignant devrait disposer des compétences nécessaires pour diffuser une information cohérente sur les bénéfices et effets secondaires de la vaccination. Ces connaissances ne doivent pas forcément transiter par un professionnel de la santé, d’autres acteurs investis d’une certaine autorité (p.ex. écoles) pouvant également apporter utilement leur petite pierre à l’édifice; les soignants restent néanmoins ceux dont l’impact sur le comportement vaccinal est le plus marqué (2). Dans le cadre de cette communication, il est important de se focaliser surtout sur les risques liés à la maladie vaccinable. Une étude comparant les messages axés sur les risques de la rougeole à ceux qui cherchaient à infirmer les rumeurs sur le lien du vaccin avec l’autisme a en effet clairement observé un impact favorable plus marqué sur le taux de couverture avec la première stratégie (3). Ce résultat reflète un constat bien connu de tous les experts en communication : celui qui est déjà convaincu n’entend pas les données qui remettent en cause sa position. Pour persuader ceux qui doutent, l’important est donc surtout d’identifier leur corde sensible. Ces personnes se laissent en effet souvent influencer par l’information sur les effets secondaires des vaccins en oubliant les risques des maladies contre lesquelles ils protègent; il est donc important de s’appuyer sur des ‘histoires’ pour mettre en avant ce second aspect. Une bonne entrée en matière aussi peut faire toute la différence. Une étude américaine a ainsi observé que la réaction des parents changeait du tout au tout suivant la manière dont le médecin entamait la consultation. ❚ M.L. ER/VU/RE: ViiV Healthcares.a./n.v Site Apollo Avenue Pascal, 2-4-6, 1300 Wavre, BELGIUM • Contact +32 10 85 65 00 © 2016 ViiV Healthcare group of companies. Références : 1. Vaccine 2015;33:2125-31. 2. Vaccine 2015;33:6629-34. 3. PNAS 2015;112:10321-4. BE/TRIM/0017/16 90 - Date❚of22 Creation: September 20162016 Le Spécialiste septembre 20 I VIE DES HÔPITAUX «Le robot est un instrument au service du chirurgien» Le Chirec s’est équipé fin juin d’un robot chirurgical de nouvelle génération. L’urologue Charles Chatzopoulos, chef du pôle viscéral Delta et promoteur de la chirurgie robotique au sein du groupe hospitalier privé, présente les avantages et les limites de cette technologie de pointe. JS2723F La chirurgie robotisée apporte-­t­ elle une véritable plus-value? Des études comparatives relativisent les avantages de cette approche par rapport à la chirurgie ouverte. Dr Charles Chatzopoulos: Dans ma pratique, je remarque que la robotisation a révolutionné les interventions chirurgicales au niveau de la durée de séjour, de la réduction des complications et de la nécessité de transfuser. La récupération du patient est également meilleure et plus rapide. Par le passé, pour une prostatectomie, le patient restait hospitalisé une dizaine de jours et les transfusions étaient fréquentes. La préservation de la continence et de la fonction érectile était plus difficile. Aujourd’hui, le patient quitte la clinique après 3 ou 4 jours. Il est devenu exceptionnel qu’une transfusion soit nécessaire et nous arrivons quand le stade de la maladie nous permet de mieux préserver les nerfs érecteurs. Par rapport aux résultats mitigés des études comparatives entre la chirurgie robotisée et la chirurgie ouverte, je l’explique par le fait que le robot n’est qu’un instrument complexe. Il n’a pas d’autonomie d’action et de décision, et ne fait que ce que le chirurgien lui demande. En chirurgie robot-assistée, tout comme en chirurgie ouverte ou en laparoscopie, le résultat dépend fort de la manière dont le geste est exécuté. De plus, il ne faut pas oublier que la chirurgie ouverte bénéficie d’une expérience d’une trentaine d’années alors que la chirurgie assistée par robot n’existe que depuis une dizaine d’années. Les études comparatives devraient aussi prendre en considération l’expérience du praticien dans la technique qui est évaluée. Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 Charles Chatzopoulos (5e en partant de la gauche sur la photo): «La chirurgie robotique ne s’improvise pas. Elle demande au chirurgien de suivre une formation rigoureuse». Une formation théorique et pratique Une formation spécifique est­-elle indispensable pour utiliser un robot? Tout comme en chirurgie ouverte, il est nécessaire de suivre une bonne formation, d’être adroit et surtout d’avoir un volume d’activités chirurgicales important. Il est illusoire de vouloir obtenir de bons résultats en chirurgie robotisée en réalisant 5 opérations par an. D’où l’intérêt de s’organiser au sein des équipes afin de permettre une spécialisation. La formation en chirurgie robotique est très codifiée. Elle est à la fois théorique et pratique. Le chirurgien s’entraîne d’abord sur des modèles inertes, puis sur des modèles animaux. A côté de l’entraînement pour apprendre à utiliser la machine, il est évidemment fonda- mental de bien connaître l’anatomie, de reconnaître les structures et de maîtriser les étapes techniques de l’intervention. Pour certaines pathologies, il n’y a plus assez d’indications pour permettre à tous les praticiens de disposer d’un volume d’activité suffisant nécessaire afin d’acquérir la maîtrise d’une technique. D’où la nécessité de s’organiser au sein d’un service. L’avenir appartient aux pratiques de groupe dans lesquelles il y a une sectorisation. Dans ce modèle, le médecin réfère le patient vers le confrère le plus spécialisé et le mieux formé. Vision tridimensionnelle Quels sont les grands avantages d’opérer avec un robot? Cette technique permet tout d’abord d’être moins invasif en évitant d’ouvrir le www.lespecialiste.be patient. Ensuite, la vision tridimensionnelle de haute qualité et l’agrandissement important de l’image nous permet de distinguer avec davantage de finesse les structures anatomiques. C’est particulièrement vrai pour un organe comme la prostate qui est une structure difficilement accessible de par sa situation. En chirurgie ouverte, la prostatectomie se fait surtout au toucher, tandis qu’en laparoscopie et en chirurgie robot-assistée, le chirurgien a surtout un contrôle visuel de l’intervention. Enfin, en laparoscopie, suite à la configuration des instruments, on perdait en partie la souplesse et la précision au niveau de l’exécution de l’acte par rapport à la chirurgie ouverte. Avec la chirurgie robot-assistée, on parvient à récupérer cette précision grâce aux instruments qui sont articulés et à la reproduction exacte des gestes que réalisent les mains du chirurgien. Les techniques chirurgicales laparoscopiques vont­-elles disparaître au profit de la chirurgie assistée par robot? Elles ne vont pas disparaître pour des interventions relativement simples et rapides. Par exemple, pour pratiquer une cure de hernie inguinale, il n’est pas nécessaire de mobiliser un robot et de devoir faire face aux surcoûts de cette technique. Pour des opérations complexes – par exemple la prostatectomie – la chirurgie robotisée est indéniablement un plus pour le patient. Un champ d’action élargi Le nouveau robot du Chirec va­-t-­il servir à l’ensemble du groupe hospitalier? L’ancien robot était surtout utilisé par le service d’urologie du Chirec. Un des Étude Kisel-10 – Une percée scientifique avantages majeurs du nouveau robot est qu’il pourra être utilisé par d’autres spécialités. Entre autres par le fait de pouvoir couvrir plusieurs zones anatomiques. Par le passé, lorsque le robot était installé, on ne pouvait plus changer la position du patient, à moins d’arrêter la machine et de repositionner le patient. Ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, la table d’opération est couplée au robot, on peut mobiliser le patient en cours d’intervention, ce qui est nécessaire pour certaines opérations. I 21 Approche nutritionnelle complémentaire pour une bonne qualité de vie • Meilleur fonctionnement physique • Une vitalité augmentée Quels sont les services qui vont l’utiliser? • Une vie sociale améliorée Nous avons décidé d’élargir progressivement les indications du robot à d’autres disciplines comme la chirurgie digestive (tumeur du bas rectum, tumeur de l’œsophage et reprise de by-pass en chirurgie bariatrique), la gynécologie, les interventions pédiatriques ou encore thoraciques. Des chirurgiens de ces différents services vont être formés pour être rapidement fonctionnels. “Pour une bonne qualité de vie, là ou il est nécessaire, une complémentation bien documentée de l’alimentation peut être utile” (Prof. Dr. U. Alehagen, Linkoping University, Suède) Qu’en est-­il du remboursement de cette technique de pointe? Actuellement, un forfait robot n’existe que pour la prostatectomie. Pour toutes les autres indications il n’y a aucun remboursement spécifique. Pour les hôpitaux, il s’agit clairement d’un investissement important. Au niveau des coûts directs, il n’est pas possible de rentabiliser la chirurgie robotique. Par contre, les coûts indirects diminuent puisque le patient reste moins longtemps hospitalisé et a moins de complications. ❚ Entretien réalisé par Vincent Claes Disponibles en pharmacies dans divers conditionnements. La chirurgie assistée par robot permet de diminuer les coûts indirects en réduisant la durée d’hospitalisation. Bio-Q10 et Selenium+Zinc (SelenoPrecise) sont des produits de référence dans le domaine de la recherche internationale. BOÎTE GRATUITE ? www.lespecialiste.be BE_SelenZinc_Q10_Ad_Medisphere_FR_105x297_0916 Envoyez un e-mail à [email protected] et mentionnez le nom du magazine, votre profession ainsi que votre adresse postale pour l’envoi de votre colis. Innovant pour la santé • Qualité – Innocuité - Efficacité Minervastraat 14, B-1930 Zaventem. Tél. : 02 720 51 20 – Fax : 02 720 51 60 e-mail : [email protected] Kisel-10: 1) “Cardiovascular mortality and N-terminal-proBNP reduced after combined selenium and coenzyme Q10 supplementation: A 5-year prospective randomized double-blind placebo-controlled trial among elderly Swedish citizens ». Alehagen et al ; International Journal of Cardiology. e0141641. Doi : 10.1371/journal.pone.0141641 2) « Improved health related quality of life, and more days out of hospital with supplementation with selenium and coenzyme Q10 combined. Results from a double blind, placebo-controlled prospective study ». P. Johansson et al, J Nutr Health Aging June 2015 Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 22 I FINANCE L’inflation repart à la hausse: faut-il s’en inquiéter? L’indice des prix à la consommation repart à la hausse en Belgique. Avec 1,50% d’inflation annuelle en avril, notre pays est désormais le champion européen de l’inflation. Si un tel niveau d’augmentation des prix n’a à ce stade rien d’alarmant, il fait toutefois fondre la valeur de votre épargne dont le rendement ne décolle toujours pas. Si vous êtes décidé à défendre votre pouvoir d’achat, c’est peut-être le moment de prendre les devants. Des solutions existent. L a hausse des prix affecte votre pouvoir d’achat. En principe, celle-ci peut toutefois être compensée par les taux d’intérêts sur votre livret d’épargne. Ainsi, si les prix augmentent de 1% sur un an alors que votre livret vous rapporte 1,50%, votre pouvoir d’achat associé à votre réserve d’épargne aura crû de 0,50% sur une année. Voilà pour la théorie. Malheureusement, c’est le phénomène inverse qui est en train de frapper la Belgique: alors que la rémunération de l’épargne est au plus bas, l’inflation repart à la hausse. En avril 2016, les prix ont augmenté de 1,50% chez nous par rapport à leur niveau d’avril 2015. Résultat: pour le sixième mois consécutif, la Belgique est l’Etat européen qui connaît la plus forte inflation. En avril, nous étions suivis, de loin, par la Suède (+1,00%) la Lituanie et Malte (+0,80%). La moyenne européenne s’établit pour sa part à 0,2%, bien loin derrière le niveau d’inflation en Belgique. Comment expliquer ce phénomène? L’inflation qui bondit actuellement en Belgique est à imputer en partie aux effets collatéraux du tax shift. Ainsi, le relèvement de la TVA sur l’électricité de 6% à 21%, ainsi que l’augmentation de 11% des coûts de distribution, ont fait bondir son prix de 29% sur le premier trimestre de cette année. D’autres produits tels que l’alcool, le tabac, les limonades et les produits alimentaires préparés ont également vu leur prix grimper en raison de l’augmentation des accises. A l’inverse, les cours du pétrole ont tiré vers le bas les tarifs des carburants, du mazout de chauffage et du gaz. MS10840F Pas de panique, mais… Faut-il pour autant s’inquiéter outre mesure de ce soubresaut inflationniste en Belgique? En principe, il n’y a aucune raison de céder à la panique. D’une part, un niveau de 1,50% reste inférieur à l’objectif que s’est fixé la Banque centrale européenne (BCE) de maintenir l’inflation dans la zone euro sous la barre des 2%. D’autre part, les salaires des fonctionnaires et des salariés bénéficieront du principe d’indexation automatique afin de compenser l’éventuelle perte de pouvoir d’achat. Notons que cette mesure ne profitera évidemment pas aux indépendants. Par ailleurs, la Belgique a récemment connu des niveaux d’inflation bien plus élevés que le taux actuel. En juin 2008, quelques mois avant l’éclatement de la crise financière, l’inflation atteignait chez nous… 5,90%! Mais le contexte de l’époque était différent. En effet, l’offre bancaire permettait encore de compenser l’inflation, plusieurs établissements proposaient même du 4%+2% sur leurs comptes d’épargne! Aujourd’hui, malheureusement, aucun compte d’épargne traditionnel n’atteint un rendement de 1,50% en Belgique. Selon le comparatif du site indépendant guide-epargne.be, il existe bien une formule qui rapporte 1,60% et une autre 1,50%. Mais il s’agit de plans d’épargne périodiques, dont l’apport est plafonné à 500 euros par mois. Pour les comptes d’épargne classiques, il faudra se contenter d’un rendement bien souvent inférieur à 1%. Autrement dit, compte tenu de l’inflation supérieure aux taux d’intérêt, l’argent qui dort sur un compte d’épargne en ce moment perd chaque jour de sa valeur et érode petit à petit votre pouvoir d’achat. Vaincre l’inflation Comment dès lors inverser la tendance et rendre le sourire à votre épargne? N’y Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 allons pas par quatre chemins: à niveau équivalent de sécurité et de flexibilité, il n’existe aucune alternative plus rentable que le compte d’épargne. Si vous souhaitez dès lors grappiller quelques pourcents de rendement supplémentaires, il faudra concilier. Soit vous acceptez de prendre un peu plus de risques avec une partie de votre argent, soit vous acceptez de l’immobiliser pendant une période plus ou moins longue. D’une part, vous pouvez exposer une partie de votre épargne à un niveau de risque plus élevé afin de viser un potentiel de rendement supérieur et ainsi, peut-être, reprendre le dessus sur l’inflation. Parmi les différentes solutions qui s’offrent à vous, les fonds de placement et les sicavs semblent les plus flexibles: dès que vous avez besoin de récupérer votre argent, vous revendez vos parts de fonds et votre compte est crédité. Pourtant, la prudence s’impose avec ces produits: leur valorisation dépend des conditions de marché. Or, 2016 marque également le grand retour de la volatilité. L’ampleur des variations de cours augmente. A la hausse, mais aussi à la baisse. En d’autres mots, si le potentiel de rendement est plus élevé sur le long terme, le risque de perdre une partie de votre capital de départ est bien réel. Afin de vous assurer de ne pas prendre de risque inconsidéré, vous veillerez à bien compléter votre profil d’investisseur. Vous saurez ainsi avec plus ou moins de précision quel niveau de risque vous correspond, en fonction de vos objectifs, de votre connaissance des produits financiers, de votre expérience des investissements, de votre horizon de placement, etc. D’autre part, vous pouvez opter pour une autre stratégie, en investissant dans un produit de placement dont le rendement est indexé sur l’inflation. Il s’agit traditionnellement de ce que l’on appelle dans le jargon des «produits structurés», c’est-àdire un titre dont le fonctionnement est très similaire à celui d’une obligation. Vous investissez un capital de départ sur une période qui est déterminée à l’avance (par exemple 5 ans). Chaque année, ce produit vous donne droit à un coupon dont le montant dépend d’un scénario détaillé dans le prospectus. A l’échéance, le capital de départ est remboursé si le produit offre ce type de protection. Dans le cas des produits structurés indexés sur l’inflation, vous pourrez ainsi par exemple profiter chaque année d’un coupon qui, quoi qu’il arrive, dépasse le niveau de l’inflation. Dans le contexte actuel d’inflation à 1,50%, un produit qui vous garantit un rendement supérieur de 1% à l’inflation vous offrira donc un coupon brut de 2,50%. Si l’inflation monte à 3% l’an prochain, vous toucherez donc un coupon de brut de 4%, et ainsi de suite. N’oubliez pas que votre rendement brut sera néanmoins amputé du précompte mobilier de 27%. Comme nous venons de le voir, les produits structurés indexés sur l’inflation peuvent immuniser une partie de votre épargne contre une future hausse des prix. Cependant, ils ne présentent pas que des avantages. Primo, ils sont moins liquides que des fonds ou des sicavs. Ainsi, si vous optez pour un produit d’une maturité de 5 ans, il faudra partir du principe que votre argent sera immobilisé pendant toute cette période. Il sera toujours possible de le revendre en cours de route sur le marché secondaire. Mais ces produits étant cotés, il n’est pas certain que vous pourrez récupérer votre mise de départ… tout comme il n’est pas certain que vous trouverez un acheteur. Secundo, veillez à vérifier si le produit offre une protection du capital initial (on parle en général de «droit au remboursement à l’échéance»), car ce n’est pas toujours le cas. Tertio, comme tout produit obligataire, le remboursement du capital à l’échéance est garanti par l’émetteur. Or, on ne peut jamais exclure totalement l’hypothèse d’une faillite de l’émetteur, auquel cas vous risquez de perdre tout ou une partie du capital investi. Il faudra dès lors privilégier les émetteurs avec le rating le plus élevé. Rappelons qu’en théorie, le rating www.lespecialiste.be I 23 décerné par une agence de notation est censé évaluer le risque de défaut d’un émetteur, AAA étant le rating le plus «sûr». peuvent varier de 0 à 6% des versements! De quoi sévèrement raboter votre rendement si vous n’y prenez garde! Immobiliser votre épargne à moyen terme L’inflation n’est pas une fatalité Si vous pouvez vous passer de votre argent pendant une période de plusieurs années, d’autres solutions moins risquées que les sicavs, les fonds de placement et les produits structurés existent. Mais elles sont également moins rentables. Comme nous venons de le voir, l’inflation peut être combattue à condition de prendre les devants. Différentes solutions existent, présentant chacune ses propres caractéristiques. Comme souvent, l’épargnant qui veut engranger un peu de rendement supplémentaire devra renoncer au couple Au niveau des comptes à terme, les rendements nets sont à peine plus élevés que le niveau actuel d’inflation. En bloquant votre argent dans ce type de produit, par exemple sur 5 ans, vous courez le risque de voir d’ici quelques années l’inflation dépasser votre rendement et donc éborgner votre pouvoir d’achat. Le même raisonnement vaut a fortiori pour les bons de caisse, dont le rendement est déjà inférieur à l’inflation. Ces produits ne présentent dès lors que très peu d’attrait pour le moment. Pour les épargnants prudents, qui sont frileux à l’idée de s’exposer aux risques des fonds, des sicavs et des produits structurés, mais qui sont prêts à immobiliser une partie de leur argent sur une période plus longue, les produits d’assurance-épargne de la branche 21 peuvent constituer une option intéressante. Ces solutions ont vraiment de l’intérêt si l’argent reste investi au moins 8 ans et 1 jour, ce qui vous évite du coup le précompte mobilier de 27% sur les intérêts perçus. L’assurance-épargne de la branche 21 propose une garantie de capital, couplée à un rendement garanti, éventuellement augmenté d’une participation bénéficiaire. qui fait le succès du compte épargne: la sécurité associée à la flexibilité. Si votre cœur penche en faveur de la sécurité à tout prix, l’assurance-épargne de la branche 21 mérite à coup sûr d’être envisagée, à condition de prendre conscience qu’il s’agit d’un placement sûr, mais sur le long terme. Si vous vous sentez apte à prendre un peu plus de risque, vous pourrez vous tourner vers des produits plus offensifs, tels les produits structurés et les fonds/ sicavs. Parmi ceux-ci, les produits structurés indexés sur l’inflation prennent tout leur sens dans l’environnement actuel. Mais ils sont peu liquides. A l’inverse, les fonds et sicavs sont plus flexibles. Dans l’absolu, ce sont les produits qui potentiellement peuvent offrir le rendement le plus intéressant. Revers de la médaille: ce sont aussi les plus risqués. Dans toute démarche de redynamisation de votre épargne, votre profil de risque sera un élément central. Prenez le temps de le définir précisément avec votre banquier, afin d’éviter de soumettre votre épargne à des dangers inconsidérés. ❚ Albin Wantier Driven by enthusiasm and passion MLS nv | Ringlaan 7 | B-8930 Menen Tel. 00 32 (0)56 53 11 33 | Fax 00 32 (0)56 53 11 43 [email protected] | www.mls.be | [email protected] | www.mlslab.nl Automated Specimen Processing, Robotic Workup and Digital Reporting: The New Microbiology A titre d’exemple, l’offre la plus généreuse sur le marché belge de l’assuranceépargne vous propose actuellement un taux de base garanti de 2%. A ce taux, il conviendra d’ajouter chaque année la possibilité d’une participation bénéficiaire, calculée en fonction des prestations boursières d’un fonds sous-jacent. Ainsi, en 2015, les plus chanceux ont pu profiter d’un rendement cumulé qui atteignait jusque 3%. En 2014, ce rendement avait grimpé jusque 3,40%. Compte tenu du très faible niveau actuel des taux d’intérêt, ces prestations sont tout à fait honorables. L’assurance-épargne de la branche 21 peut donc s’envisager comme un produit plus sûr que les fonds, les sicavs et les produits structurés. Il est également plus rémunérateur que les comptes à terme et les bons de caisse. En revanche, deux facteurs doivent retenir votre attention. D’une part, ce produit n’est avantageux que sur un horizon de placement d’au moins 8 ans et 1 jour. Les retraits anticipatifs sont autorisés, mais fiscalement pénalisés. D’autre part, comme pour tout produit financier, vous étudierez avec beaucoup de soin les frais d’entrée. Une banque n’est pas l’autre et ces frais www.lespecialiste.be Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 24 I FOCUS DIAGNOSTICA Le monitoring du glucose, Il y a cent ans, personne ne savait quelle était la «véritable» cause du diabète, et des ouvrages entiers étaient consacrés aux diverses sortes de diabète. En 1920, le Dr Marcel Labbé publiait encore un volumineux ouvrage intitulé «Le diabète sucré», dans lequel il rompait une lance pour qu’on traite le diabète au moyen d’un régime adapté, plutôt que par médicaments. Tout comme ses contemporains, il connaissait la relation entre le métabolisme du glucose et le diabète, mais la relation avec la véritable cause restait illusoire. Déjà dans l’Antiquité, on savait que l’urine des diabétiques contenait du sucre, raison pour laquelle elle attirait les mouches. Il a par ailleurs noté que «le diabète pancréatique» était une exception. T oujours en 1920, une étude conduite par Banting et Best (prix Nobel en 1921 pour Banting) a révélé que le diabète ne pouvait être tout simplement ramené à des «problèmes» en rapport avec l’insuline et le pancréas. On a également découvert que l’administration d’insuline (provenant par exemple de pancréas de porcs) permettait de contrôler la maladie chez de nombreux patients. Dosage du glucose Si le lien entre le glucose et le diabète était connu depuis l’Antiquité, cela ne signifie pas pour autant qu’à l’époque, on avait la moindre idée de la manière de doser ce sucre. Ceci n’est intervenu qu’au dix-neuvième siècle, lorsqu’on a commencé à utiliser pour la première fois le concept de «molécule» dans son acception moderne. Par la suite, diverses méthodes ont été mises au point, lesquelles nécessitaient des quantités assez importantes de sang ou d’urine pour pouvoir doser le glucose. Comme les connaissances au sujet du diabète s’étoffaient et qu’on avait découvert la relation entre l’insuline et la glycémie, on a très tôt essayé de relier l’injection d’insuline à certains taux de glucose dans le sang. Toutefois, des techniques étaient nécessaires pour pouvoir doser le glucose dans un environnement familial. Autocontrôles du glucose Les premiers systèmes permettant de se faire une idée grossière du taux de sucre dans le sang étaient basés sur des bandelettes test et une échelle colorimétrique. Les manipulations s’avéraient complexes et le résultat n’était qu’approximatif. Toutefois, pendant des années, les premiers appareils qui pouvaient effectivement doser le glucose ont encore été basés sur des bandelettes de papier imprégnées, même si les dosages étaient enzymatiques et si la lecture reposait sur la colorimétrie via réflexion. Mesure du glucose par biocapteur Le principe du biocapteur date déjà de plus de 50 ans, et c’est en 1987 que la première application in vitro pratique pour la mesure du glucose au moyen d’un biocapteur basé sur la glucose oxydase (ExacTech – MediSense) a été commercialisée. Tous les petits glucomètres modernes sont basés sur ce principe, qu’il s’agisse des appareils utilisés par les patients ou des tests POC. Tous ces systèmes nécessitent que le patient se pique pour obtenir une goutte de sang capillaire qui est appliquée sur la bandelette, laquelle est introduite dans un lecteur, qui donne le résultat rapidement. Entre-temps, les variantes couplées à un smartphone, à un ordinateur ou au réseau du laboratoire sont couramment utilisées. La qualité des résultats est contrôlée de près, de sorte que l’administration d’insuline qui y est associée soit correctement effectuée. Le but est d’éviter les épisodes d’hypo- ou d’hyperglycémie qui, au stade ultime, peuvent déboucher sur un coma. L’insuline suit le glucose Chez une personne «normale», il va de soi qu’aucune mesure externe de la glycémie n’est nécessaire. Le pancréas et la glycémie sont automatiquement intercorrélés, et la sécrétion d’insuline suit le taux de glucose. Si cette association est perturbée, par exemple parce qu’une partie du pancréas se nécrose ou est détruite par le système immunitaire du patient, il faut recourir à l’administration externe d’insuline. Chez les patients dont le pancréas est sévèrement atteint, plusieurs dosages quotidiens du glucose sont nécessaires et, même dans ce cas, cela ne suffit pas toujours. Pour ces patients, on recherche des solutions grâce auxquelles le dosage du glucose est couplé à une injection automatique d’insuline au moyen d’une pompe à insuline portée en permanence. À l’avenir, cette pompe Figure 1: Illustration de la peau dans laquelle un capteur est introduit. pourra – plus encore que maintenant – être miniaturisée, et il est possible qu’on puisse l’implanter en totalité, à l’instar d’un pacemaker. À l’heure actuelle, des «pancréas artificiels» sont déjà utilisés à titre expérimental dans des hôpitaux belges. Pour les patients souffrant d’un diabète sévère, nous espérons que ceci pourra constituer une solution en vue d’un contrôle efficace, parallèlement aux transplantations pancréatiques et/ou aux transplantations de cellules bêta visant à guérir le diabète. La nouvelle génération est sous-cutanée Tous les patients n’entrent pas en ligne de compte pour un «pancréas artificiel», de sorte que la mesure du glucose suivie de l’injection éventuelle d’insuline reste la norme pour la plupart d’entre eux. Tous les développements étaient ciblés sur le test, à savoir la mesure du glucose dans une gouttelette de sang que le patient obtenait en se piquant le bout du doigt. Pour un non-diabétique, cela peut paraître simple et peu douloureux mais, pour un patient qui doit se piquer plusieurs fois par jour, le nombre de doigts est insuffisant… Ces patients, qui espèrent une solution sans piqûres quotidiennes, peuvent être aidés par la mesure continue du glucose. Ceci est désormais possible: la mesure n’est plus effectuée dans le sang capillaire, mais dans l’espace interstitiel des tissus du bras. La figure 1 présente une coupe à travers la peau munie d’un capteur (Figure 1). En cas de piqûre au bout du doigt, on presse du sang capillaire vers la surface cutanée pour pouvoir effectuer la mesure. Avec un capteur, le but est d’effectuer une mesure du taux local de glucose in situ. Il va de soi que cette concentration est liée à la concentration dans le sang capillaire, mais elle est obtenue par diffusion au départ du vaisseau sanguin, vers la zone où le glucose est nécessaire, comme une cellule musculaire. Un capteur est un instrument complexe JS2722F Si la mesure du glucose in situ paraît fantastique, elle s’avère malgré tout complexe. Dans un laboratoire médical, on utilise des appareils et des réactifs, qui sont très éloignés du patient. Lors d’une mesure in vivo, il existe un contact intense sous la peau, et on n’utilise pas de réactifs. Le «dispositif» doit donc répondre à des conditions particulières. Il va de soi qu’il ne peut provoquer d’infections ni de réactions allergiques mais, en De Specialist 90 ❚ 22 september 2016 www.despecialist.eu I 25 FOCUS DIAGNOSTICA désormais continu outre, aucun des éléments utilisés pour sa construction ne peut présenter de «fuites» vers la peau. Ceci requiert une structure dans laquelle les divers éléments nécessaires sont étroitement liés l’un à l’autre, éventuellement même par des liaisons chimiques covalentes. Tout ceci suscite de grandes espérances; les meilleurs capteurs peuvent rester en place une quinzaine de jours avant d’être remplacés. Ces capteurs ont l’avantage d’effectuer une succession de mesures multiples, et non des mesures ponctuelles. Ceci permet d’analyser des tendances qui permettent un meilleur réglage de l’insuline. La glucose oxydase reste le principe de mesure La technique de mesure est un capteur électrochimique ampérométrique ayant une portée de mesure de 2,2 à 27,8mmol/l. L’enzyme glucose oxydase (GOx) est immobilisée, et la coenzyme flavine-adénine-dinucléotide (FAD) est liée de manière covalente au sein de l’enzyme. La réaction de base est classique: Glucose + GOx(FAD) → Gluconolactone + GOx(FADH2) La FAD peut être récupérée au moyen d’oxygène, par exemple selon la réaction suivante: GOx(FADH2) + O2 → GOx(FAD) + H2O2 H2O2 → 2H+ + O2 + 2eMême s’il y a suffisamment d’oxygène dans un tissu, cela ne garantit pas une bonne production d’électrons, et ce sont précisément les électrons qui sont responsables du signal à une électrode. Dans une solution «wired», l’oxygène n’est plus nécessaire, car on utilise un copolymère redox à base d’osmium qui assure un transport d’électrons direct vers l’électrode. GOx(FADH2) → GOx(FAD) + 2H+ + 2eLa technologie est complexe, mais elle peut être produite de manière reproductible. Ceci a été contrôlé et confirmé dans un test clinique. L’INAMI suit les nouveaux développements En Europe, où la commercialisation des dispositifs médicaux (medical devices) n’est pas basée sur des tests cliniques approfondis et une autorisation, comme aux États-Unis (autorisation de la FDA requise), le nouveau système d’Abbott est disponible. Toutefois, ce système – baptisé «Abbott FreeStyle Libre» – n’est évidemment pas www.lespecialiste.be vérifié au moyen de bandelettes et d’un liquide test. Le capteur en lui-même ne mesure que le glucose. Figure 2: Le capteur du FreeStyle Libre; à gauche, un profil illustrant le véritable capteur, à peine visible, qui a la forme d’une petite aiguille d’un demi-centimètre. Qui peut utiliser cet appareil? gratuit. Il se compose de deux parties, le lecteur (reader) et le capteur. Le lecteur ou scanner est utilisé pendant une longue période (il ne s’agit que d’un appareil de lecture), tandis que le capteur ne peut être utilisé que pendant deux semaines, après quoi il doit être remplacé. Il est donc évident que l’intervention de l’INAMI porte sur deux éléments. Les patients du groupe A, qui souffrent de diabète de type 1, ont droit au remboursement de 2,2 capteurs par mois (environ 60 euros pièce). Chez les patients du groupe B, souffrant de diabète de type 2 et ayant une problématique d’injection complexe, les capteurs sont partiellement remboursés. En principe, le remboursement est prévu pour tous les systèmes qui utilisent un capteur et un appareil de lecture mais, à l’heure actuelle, seul un système est approuvé. sur le bon fonctionnement de l’appareil, et les bandelettes peuvent être lues sur la même unité de lecture. Figure 3: L’unité de lecture. Conclusion Le système de monitoring du glucose Abbott FreeStyle Libre libère le patient des multiples piqûres quotidiennes dans le doigt. Pendant deux semaines, il peut consulter les mesures des 8 dernières heures en tenant simplement le scanner (appareil de lecture) au-dessus du capteur. Le capteur est remplacé tous les 15 jours. À l’avenir, cette méthode deviendra probablement le premier choix pour de nombreux diabétiques. Le remboursement partiel ou total prévu par l’INAMI contribuera certainement à l’introduction de ce système. ❚ Le système approuvé La partie assurant la mesure (Figure 2) ne fait que 35mm de diamètre et a une épaisseur de 5mm. La partie inférieure (côté cutané), auto-adhésive, présente une grande adhérence qui permet au capteur de rester en place sur la peau pendant deux semaines, après quoi il doit être remplacé dans tous les cas. Le véritable capteur est illustré à la figure 2 (image de gauche), il s’agit de la petite aiguille à peine visible. Le reste de l’appareil est un dispositif de haute technologie constitué d’une batterie, de l’appareillage nécessaire pour lire le signal du véritable capteur et de l’émetteur (RF) permettant une lecture du capteur sans contact. Le capteur effectue des mesures toutes les 15 minutes et garde en mémoire les résultats des 8 dernières heures. Le capteur est calibré lors de la production, de sorte qu’il n’est pas nécessaire, lorsqu’on place un nouveau capteur, d’étalonner celui-ci au moyen de glycémies au bout du doigt. L’utilisateur peut bien entendu toujours procéder à une piqûre au bout du doigt s’il a un doute Cette nouvelle possibilité ne diffère pas tellement de ce qu’un diabétique connaissait et faisait par le passé, seule la nécessité des piqûres disparaît. Celleci est remplacée par la pose d’un nouveau capteur toutes les deux semaines. Toutefois, l’utilisation et l’interprétation restent difficiles; il est dès lors important que chaque patient soit suivi dans une clinique du diabète. Tous les patients ne seront pas capables de comprendre les manuels d’instruction – par ailleurs excellents – qu’on trouve sur Internet. Les possibilités sont nombreuses, de sorte que les personnes moins instruites auront certainement besoin d’une aide professionnelle. Erik Briers PhD L’unité de lecture (Figure 3) est un petit appareil maniable (95mm x 60mm x 16mm, 65g) qui lit le capteur grâce à des mouvements de l’unité au-dessus du capteur (à moins de 4cm). Un contact avec le capteur n’est pas nécessaire. L’unité est pourvue d’un écran tactile possédant bien plus de fonctions que ce qu’on imagine. L’historique complet des glycémies (valeurs et remarques) mesurées durant 3 mois peut être gardé en mémoire et affiché. Les résultats sont présentés graphiquement, accompagnés d’un pronostic relatif à l’évolution (stabilité, augmentation ou diminution). L’unité de lecture ne sert pas uniquement à lire le capteur, elle peut également être utilisée pour lire les bandelettes utilisées lors des piqûres classiques au bout du doigt. L’appareil lit tant les bandelettes mesurant le glucose que les cétones. Les résultats ainsi obtenus sont également gardés en mémoire. Si nécessaire, le bon fonctionnement de l’appareil peut être Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 dolutegravir/abacavir/ lamivudine RÉSUMÉ ABREGE DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT Veuillez vous référer au Résumé des Caractéristiques du Produit pour Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui une information complète concernant l’usage de ce médicament. permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique « Effets indésirables » pour les modalités de déclaration des effets indésirables. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Triumeq 50 mg/600 mg/300 mg, comprimés pelliculés (EU/1/14/940/001) Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique, antiviraux pour le traitement des infections par le VIH, associations d’antirétroviraux. Code ATC : J05AR13 COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque comprimé pelliculé contient 50 mg de dolutégravir (sous forme sodique), 600 mg d’abacavir (sous forme sulfate) et 300 mg de lamivudine. INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES Triumeq est indiqué dans le traitement de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) chez les adultes et adolescents à partir de 12 ans pesant au moins 40 kg (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »). Avant de débuter un traitement contenant de l’abacavir, le dépistage de l’allèle HLA-B*5701 doit être réalisé chez tout patient infecté par le VIH, quelle que soit son origine ethnique (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »). L’abacavir ne doit pas être utilisé chez les patients porteurs de l’allèle HLA-B*5701. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Triumeq doit être prescrit par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le VIH. Posologie Adultes et adolescents (pesant au moins 40 kg) La posologie recommandée de Triumeq est d’un comprimé une fois par jour. Triumeq ne doit pas être administré aux adultes ou adolescents pesant moins de 40 kg, car c’est une association fixe ne permettant pas de réduction de la posologie. Triumeq est un comprimé d’une association fixe et ne doit pas être prescrit chez les patients nécessitant un ajustement posologique. Chaque substance active (dolutégravir, abacavir ou lamivudine) est disponible séparément au cas où une interruption du traitement ou un ajustement de la posologie de l’une des substances actives est nécessaire. Dans ces deux cas, le médecin devra se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de chacun de ces médicaments. Omission de doses En cas d’oubli d’une dose de Triumeq, le patient doit prendre Triumeq dès que possible s’il reste plus de 4 heures avant la dose suivante. S’il reste moins de 4 heures avant la prise suivante, la dose oubliée ne doit pas être prise et le patient doit simplement poursuivre son traitement habituel. Sujets âgés Les données concernant l’utilisation du dolutégravir, de l’abacavir et de la lamivudine chez les patients âgés de 65 ans et plus sont limitées. Aucun élément n’indique que les patients âgés doivent recevoir une dose différente de celle donnée aux patients adultes plus jeunes. Une attention particulière devra être portée en raison de modifications liées à l’âge, telles qu’une diminution de la fonction rénale et une altération des paramètres hématologiques. Insuffisance rénale L’administration de Triumeq n’est pas recommandée chez les patients dont la clairance de la créatinine est < 50 ml/min. Insuffisance hépatique Une réduction de la posologie de l’abacavir peut être nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (Child-Pugh grade A). Triumeq ne permettant pas de réduction de la posologie, les présentations individuelles du dolutégravir, de l’abacavir ou de la lamivudine devront être utilisées si nécessaire. Triumeq n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée et sévère (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »). Population pédiatrique La sécurité d’emploi et l’efficacité de Triumeq chez les enfants âgés de moins de 12 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration Voie orale. Triumeq peut être pris avec ou sans nourriture. 4.3 Contreindications Hypersensibilité au dolutégravir, à l’abacavir ou à la lamivudine ou à l’un des excipients. Voir les rubriques “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi » et « Effets indésirables ». Administration concomitante de dofétilide. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Transmission du VIH Bien qu’il ait été démontré que l’efficacité virologique d’un traitement antirétroviral réduise sensiblement le risque de transmission du VIH par voie sexuelle, un risque de transmission ne peut être exclu. Des précautions doivent être prises conformément aux recommandations nationales afin de prévenir toute transmission. Réactions d’hypersensibilité (voir rubrique « Effets indésirables ») L’abacavir et le dolutégravir sont tous deux associés à un risque de réactions d’hypersensibilité (voir rubrique « Effets indésirables ») qui présentent quelques caractéristiques communes telles que la fièvre et/ ou une éruption cutanée, ainsi que d’autres symptômes traduisant une atteinte multi-organe. Il n’est pas possible d’un point de vue clinique de déterminer si une réaction d’hypersensibilité avec Triumeq est liée à l’abacavir ou au dolutégravir. Les réactions d’hypersensibilité ont été observées plus fréquemment avec l’abacavir ; certaines d’entre elles ont mis en jeu le pronostic vital du patient et, dans de rares cas, ont été fatales lorsqu’elles n’ont pas été prises en charge de façon appropriée. Le risque de développer une réaction d’hypersensibilité à l’abacavir est élevé chez les patients porteurs de l’allèle HLA-B*5701. Cependant, des réactions d’hypersensibilité ont été rapportées chez des patients non porteurs de cet allèle mais avec une fréquence faible. Par conséquent, les recommandations suivantes doivent toujours être respectées : - Le statut HLA-B*5701 du patient doit toujours être recherché avant de débuter le traitement. - Un traitement par Triumeq ne doit jamais être débuté chez les patients ayant un statut HLA-B*5701 positif, ni chez les patients ayant un statut HLA-B*5701 négatif qui ont présenté une suspicion de réaction d’hypersensibilité à l’abacavir au cours d’un traitement précédent contenant de l’abacavir. - Le traitement par Triumeq doit être immédiatement interrompu si une réaction d’hypersensibilité est suspectée, même en l’absence de l’allèle HLA-B*5701. Retarder l’arrêt du traitement par Triumeq après l’apparition d’une réaction d’hypersensibilité peut entraîner une réaction immédiate menaçant le pronostic vital. L’état clinique, ainsi que les transaminases hépatiques et la bilirubine, doivent être surveillés. - Après l’arrêt du traitement par Triumeq lié à une suspicion de réaction d’hypersensibilité, Triumeq ou tout autre médicament contenant de l’abacavir ou du dolutégravir ne doit jamais être réintroduit. - La reprise d’un traitement contenant de l’abacavir après une suspicion de réaction d’hypersensibilité à l’abacavir peut entraîner une réapparition rapide des symptômes en quelques heures. Cette récidive est généralement plus sévère que l’épisode initial et peut entraîner une hypotension menaçant le pronostic vital et conduire au décès. - Afin d’éviter toute reprise d’abacavir et de dolutégravir, il sera demandé aux patients ayant présenté une suspicion de réaction d’hypersensibilité de restituer les comprimés restants de Triumeq. Description clinique des réactions d’hypersensibilité Des réactions d’hypersensibilité ont été rapportées chez moins d’1% des patients traités par le dolutégravir au cours des études cliniques ; celles-ci étaient caractérisées par des éruptions cutanées, des symptômes généraux, et parfois par des atteintes d’autres organes, comme des atteintes hépatiques sévères. Les réactions d’hypersensibilité à l’abacavir ont été bien caractérisées au cours des études cliniques et lors du suivi après commercialisation. Les symptômes apparaissent généralement au cours des six premières semaines de traitement par l’abacavir (le délai médian de survenue est de 11 jours), bien que ces réactions puissent survenir à tout moment au cours du traitement. La quasi-totalité des réactions d’hypersensibilité à l’abacavir comporte de la fièvre et/ou une éruption cutanée. Les autres signes et symptômes observés dans le cadre de réactions d’hypersensibilité à l’abacavir sont détaillés dans la rubrique « Effets indésirables » (« Description de certains effets indésirables »), notamment les symptômes respiratoires et gastro-intestinaux. Attention, de tels symptômes peuvent conduire à une erreur diagnostique entre réaction d’hypersensibilité et affection respiratoire (pneumonie, bronchite, pharyngite) ou gastro-entérite. Les symptômes liés à cette réaction d’hypersensibilité s’aggravent avec la poursuite du traitement et peuvent menacer le pronostic vital. Ces symptômes disparaissent généralement à l’arrêt du traitement par l’abacavir. Dans de rares cas, des patients qui avaient arrêté un traitement par l’abacavir pour des raisons autres que des symptômes de réaction d’hypersensibilité, ont également présenté des réactions mettant en jeu le pronostic vital dans les heures suivant la réintroduction d’un traitement par l’abacavir (voir rubrique « Effets indésirables « Description de certains effets indésirables »). La reprise de l’abacavir chez ce type de patients doit être effectuée dans un environnement où une assistance médicale est rapidement accessible. Poids corporel et paramètres métaboliques Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent survenir au cours d’un traitement antirétroviral. De telles modifications peuvent en partie être liées au contrôle de la maladie et au mode de vie. Si pour les augmentations des taux de lipides, il est bien établi dans certains cas qu’il existe un effet du traitement, aucun lien n’est clairement établi entre une prise de poids et un quelconque traitement antirétroviral. Le contrôle des taux de lipides et de glucose sanguins devra tenir compte des recommandations en vigueur encadrant les traitements contre le VIH. Les troubles lipidiques devront être pris en charge en fonction du tableau clinique. Atteinte hépatique La tolérance et l’efficacité de Triumeq n’ont pas été établies chez les patients présentant des troubles de la fonction hépatique sous-jacents significatifs. Triumeq n’est pas recommandé chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée à sévère (voir rubrique « Posologie et mode d’administration »). Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y compris une hépatite chronique active) présentent une fréquence accrue d’anomalies de la fonction hépatique au cours d’un traitement par association d’antirétroviraux et doivent faire l’objet d’une surveillance appropriée. Chez ces patients, en cas d’aggravation confirmée de l’atteinte hépatique, l’interruption ou l’arrêt du traitement devra être envisagé. Patients atteints d’une hépatite chronique B ou C Les patients atteints d’une hépatite chronique B ou C et traités par association d’antirétroviraux présentent un risque accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals. En cas d’administration concomitante d’un traitement antiviral de l’hépatite B ou C, veuillez consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) de ces médicaments. Triumeq contient de la lamivudine, qui est une substance active contre l’hépatite B. L’abacavir et le dolutégravir ne présentent pas cette activité. La lamivudine utilisée en monothérapie n’est généralement pas considérée comme un traitement adéquat de l’hépatite B, le risque de développement d’une résistance du virus de l’hépatite B étant élevé. Si Triumeq est utilisé chez des patients co-infectés par le virus de l’hépatite B, un traitement antiviral supplémentaire est par conséquent généralement nécessaire. Il convient de se référer aux recommandations thérapeutiques. Si le traitement par Triumeq est interrompu chez des patients co-infectés par le virus de l’hépatite B (VHB), il est recommandé de procéder à une surveillance régulière de la fonction hépatique et des marqueurs de la réplication du VHB, l’interruption de la lamivudine pouvant entraîner une exacerbation sévère de l’hépatite. L’abacavir et la ribavirine partageant les mêmes voies de phosphorylation, une interaction intracellulaire entre ces deux médicaments n’est pas exclue ; celle-ci pourrait conduire à une diminution des métabolites phosphorylés intracellulaires de la ribavirine et donc potentiellement à une réduction des chances d’obtenir une réponse virologique soutenue (RVS) pour l’hépatite C (VHC) chez des patients co-infectés par le VHC et traités par l’association interféron pégylé / ribavirine (RBV). Il existe dans la littérature des données cliniques contradictoires sur la co-administration de l’abacavir et de la ribavirine. Certaines données suggèrent que des patients co-infectés par le VIH et le VHC recevant un traitement antirétroviral contenant de l’abacavir peuvent présenter un risque de diminution de la réponse au traitement par interféron pégylé/ribavirine. La co-administration de médicaments contenant de l’abacavir et de la ribavirine devra se faire avec une prudence particulière . Syndrome de restauration immunitaire Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées et les pneumonies à Pneumocystis carinii. Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si nécessaire. Des maladies auto-immunes (telle que la maladie de Basedow) ont également été rapportées dans le cadre de la restauration immunitaire ; toutefois, le délai de survenue rapporté est plus variable, et les manifestations cliniques peuvent survenir plusieurs mois après l’initiation du traitement. Des élévations des tests hépatiques compatibles avec un syndrome de restauration immunitaire ont été rapportées chez certains patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C au début du traitement par dolutégravir. La surveillance des tests hépatiques est recommandée chez ces patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C. (Voir la précédente rubrique « Patients atteints d’une hépatite chronique B ou C » et voir également la rubrique « Effets indésirables »). Dysfonctionnement mitochondrial Il a été démontré que les analogues nucléosidiques et nucléotidiques entraînent, in vitro et in vivo, des atteintes mitochondriales plus ou moins sévères. Des cas de dysfonctionnement mitochondrial ont été rapportés chez des nourrissons non infectés par le VIH, exposés in utero et/ou en période post-natale à des analogues nucléosidiques. Les effets indésirables principalement rapportés sont des atteintes hématologiques (anémie, neutropénie) et des troubles métaboliques (hyperlipasémie). Ces effets indésirables sont souvent transitoires. Des troubles neurologiques d’apparition tardive ont été rapportés (hypertonie, convulsions, troubles du comportement). Le caractère transitoire ou permanent de ces troubles neurologiques n’est pas établi à ce jour. Tout enfant exposé in utero à des analogues nucléosidiques ou nucléotidiques, y compris les enfants séronégatifs pour le VIH, devra faire l’objet d’un suivi clinique et biologique et d’un bilan approfondi à la recherche d’un éventuel dysfonctionnement mitochondrial devant tout signe ou symptôme évocateur. Ces données ne modifient pas les recommandations actuelles nationales quant à l’utilisation d’un traitement antirétroviral chez la femme enceinte dans la prévention de la transmission materno-fœtale du VIH. Infarctus du myocarde Des études observationnelles ont montré une association entre l’infarctus du myocarde et la prise d’abacavir. Les sujets étudiés étaient principalement des patients préalablement traités par antirétroviraux. Les données issues des essais cliniques ont mis en évidence un nombre limité d’infarctus du myocarde et ne permettent pas d’exclure une légère augmentation de ce risque. Dans l’ensemble, les données disponibles, issues des cohortes observationnelles et des essais randomisés, présentent un manque de cohérence dans leurs résultats, et de fait ne permettent ni de confirmer ni de réfuter un lien de causalité entre le traitement par abacavir et le risque d’infarctus du myocarde. A ce jour, aucun mécanisme biologique expliquant une éventuelle augmentation de ce risque n’a été identifié. La prescription de Triumeq doit s’accompagner de mesures visant à réduire tous les facteurs de risque modifiables (par exemple : tabagisme, hypertension et hyperlipidémie). Ostéonécrose Bien que l’étiologie soit considérée comme multifactorielle (incluant l’utilisation de corticoïdes, des biphosphonates, la consommation d’alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé), des cas d’ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Il est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s’ils éprouvent des douleurs et des arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir. Infections opportunistes Les patients doivent être informés que Triumeq ou tout autre traitement antirétroviral ne guérit pas l’infection par le VIH et que l’apparition d’infections opportunistes et d’autres complications liées à l’infection par le VIH reste, par conséquent, possible. Les patients doivent donc faire l’objet d’une surveillance clinique attentive par des médecins expérimentés dans la prise en charge des maladies associées au VIH. Résistance à des médicaments Etant donné que la posologie recommandée de dolutégravir est de 50 mg deux fois par jour chez les patients présentant une résistance à la classe des inhibiteurs d’intégrase, l’utilisation de Triumeq n’est pas recommandée chez ces patients. Interactions médicamenteuses Etant donné que la posologie recommandée de dolutégravir est de 50 mg deux fois par jour en cas de prise concomitante avec l’étravirine (sans inhibiteurs de protéase boostés), l’éfavirenz, la névirapine, la rifampicine, l’association tipranavir/ritonavir, la carbamazépine, la phénytoïne, le phénobarbital et le millepertuis, l’utilisation de Triumeq n’est pas recommandée chez les patients traités par ces médicaments. Triumeq ne doit pas être co-administré avec des antiacides contenants des cations polyvalents. Il est recommandé de prendre Triumeq 2 heures avant ou 6 heures après la prise de ces médicaments. Il est recommandé de prendre Triumeq 2 heures avant ou 6 heures après la prise de suppléments en calcium ou en fer. Le dolutégravir augmente les concentrations plasmatiques de la metformine. Une adaptation posologique de la metformine doit être envisagée à l’initiation et à l’arrêt de l’administration concomitante avec dolutégravir afin de maintenir le contrôle de la glycémie. La metformine étant éliminée par voie rénale, il est important de surveiller la fonction rénale en cas de traitement concomitant avec dolutégravir. Cette association peut augmenter le risque d’acidose lactique chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée (stade 3a, clairance de la créatinine [ClCr] comprise entre 45 et 59 ml/min) ; elle doit donc être utilisée avec prudence chez ces patients. Une réduction de la posologie de la metformine doit être fortement envisagée. L’association de la lamivudine et de la cladribine n’est pas recommandée. Triumeq ne doit pas être pris avec un autre médicament contenant du dolutégravir, de l’abacavir, de la lamivudine ou de l’emtricitabine. EFFETS INDÉSIRABLES Résumé du profil de sécurité Les données cliniques de tolérance disponibles avec Triumeq sont limitées. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés, considérés comme étant possiblement ou probablement reliés au dolutégravir et à l’association abacavir/lamivudine [données groupées issues de 679 sujets naïfs de tout traitement antirétroviral, ayant reçu cette association au cours des essais cliniques de phase IIb à IIIb], ont été des nausées (12%), des insomnies (7%), des sensations vertigineuses (6%) et des céphalées (6%). La plupart des effets listés dans le tableau ci-après surviennent fréquemment (nausées, vomissements, diarrhée, fièvre, léthargie, éruption cutanée) chez les patients présentant une réaction d’hypersensibilité à l’abacavir. Par conséquent, chez les patients présentant un de ces symptômes, la présence d’une réaction d’hypersensibilité doit être soigneusement recherchée (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »). Des cas d’érythème polymorphe, de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de Lyell, pour lesquels l’hypothèse d’une réaction d’hypersensibilité à l’abacavir n’a pu être exclue, ont été très rarement rapportés. Dans ces cas, les médicaments contenant de l’abacavir doivent être définitivement arrêtés. L’évènement indésirable le plus sévère, possiblement relié au traitement par le dolutégravir et l’association abacavir/ lamivudine, observé chez des patients, a été une réaction d’hypersensibilité caractérisée notamment par une éruption cutanée et une atteinte hépatique sévère (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »et le paragraphe « Description de certains effets indésirables » dans cette rubrique). Tableau récapitulatif des effets indésirables Les effets indésirables considérés comme étant au moins possiblement reliés au traitement par les composants de Triumeq, issus des études cliniques et des données après commercialisation, sont listés par classe de systèmes d’organes et fréquence. Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (<1/10 000). Les effets indésirables observés avec l’association dolutégravir + abacavir/lamivudine dans une analyse des données groupées issues des études cliniques de phase IIb à IIIb ont été généralement cohérents avec les profils d’effets indésirables observés avec chaque composant individuel (dolutégravir, abacavir et lamivudine). Quel que soit l’effet indésirable observé, aucune différence n’a été observée entre la forme combinée et les composants individuels en termes de sévérité. Tableau 2 : Tableau récapitulatif des effets indésirables liés à l’association dolutégravir+abacavir/lamivudine issus d’une analyse des données groupées des études cliniques de phase IIb à IIIb, et des effets indésirables liés au traitement par abacavir et lamivudine, utilisés avec d’autres antirétroviraux, observés au cours des études cliniques et après commercialisation. Fréquence Affections hématologiques et du système lymphatique : Peu fréquent : Très rare : Affections du système immunitaire : Fréquent : Peu fréquent : Troubles du métabolisme et de la nutrition : Fréquent : Peu fréquent : Très rare : Affections psychiatriques : Très fréquent : Fréquent : Peu fréquent : Affections du système nerveux : Très fréquent : Fréquent : Très rare : Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Fréquent : Affections gastro-intestinales : Très fréquent : Fréquent : Effet indésirable Neutropénie2, anémie², thrombocytopénie1 érythroblastopénie 1 hypersensibilité (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »)2 syndrome de restauration immunitaire (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »)2 anorexie1 hypertriglycéridémie, hyperglycémie acidose lactique Insomnie rêves anormaux, dépression, cauchemars, troubles du sommeil Idées suicidaires ou tentative de suicide (en particulier chez les patients ayant des antécédents de dépression ou de maladie psychiatrique) Céphalées sensations vertigineuses, somnolence, léthargie2 neuropathie périphérique2, paresthésie2 toux², symptomatologie nasale1 nausées, diarrhées vomissements, flatulences, douleur abdominale2, douleur abdominale haute 2, distension abdominale, gêne abdominale, reflux gastro-œsophagien, dyspepsie pancréatite2 Rare : Affections hépatobiliaires : Peu fréquent : hépatite2 Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Fréquent : rash, prurit, alopécie Très rare : érythème polymorphe1, syndrome de Stevens-Johnson1, syndrome de Lyell1 Affections musculo-squelettiques et systémiques : Fréquent : arthralgies2, troubles musculaires1 Rare : rhabdomyolyse2 Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Très fréquent : Fatigue Fréquent : asthénie, fièvre2, malaise2 Investigations : Fréquent : Elévation de la créatine phosphokinase (CPK) 2, élévation des enzymes hépatiques ALAT/ASAT 2 Rare : Elévation de l’amylase 1 1 Cet effet indésirable n’a pas été observé au cours des études cliniques de phase III que ce soit pour Triumeq (dolutégravir + abacavir/lamivudine) ou pour le dolutégravir seul, mais a été observé au cours des études cliniques ou après commercialisation pour l’abacavir ou la lamivudine utilisés avec d’autres antirétroviraux. 2Cet effet indésirable n’a pas été identifié comme pouvant être raisonnablement relié à Triumeq (dolutégravir + abacavir/lamivudine) au cours des études cliniques ; ainsi la catégorie de fréquence prise en compte est celle la plus élevée des composants individuels mentionnée dans le RCP (par exemple pour le dolutégravir, l’abacavir et/ou la lamivudine). 1. Raffi F, et al. AIDS. 2015;29(2):167-174 16_213_ViiV_PUB_fr-nl.indd 3 Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 9/05/16 09:08 www.lespecialiste.be Pack TRIUMEQ® dolutegravir50mg / abacavir600mg / lamivudine300mg 1 bottle x 30 film-coated tablets Public Price (incl. VAT) 945,58 € CONSIDER DOLUTEGRAVIR AS YOUR CORE AGENT IN HIV One core agent. Many different patients.1 dolutegravir/abacavir/ lamivudine Simplicity of dolutegravir in a single-pill regimen Description de certains effets indésirables Réactions d’hypersensibilité L’abacavir et le dolutégravir sont tous deux associés à un risque de réactions d’hypersensibilité, qui ont été plus fréquemment observées avec l’abacavir. Les réactions d’hypersensibilité observées pour chacun de ces médicaments (décrites ci-dessous) présentent quelques caractéristiques communes telles que la fièvre et/ou une éruption cutanée ainsi que d’autres symptômes traduisant une atteinte multi-organe. Le délai d’apparition de ces réactions a été généralement de 10 à 14 jours, que ce soit pour les réactions associées à l’abacavir ou au dolutégravir, bien que les réactions liées à l’abacavir puissent survenir à tout moment au cours du traitement. Le traitement par Triumeq doit être arrêté immédiatement si une réaction d’hypersensibilité ne peut être exclue sur la base de la clinique. Le traitement par Triumeq, ou par tout autre médicament contenant de l’abacavir ou du dolutégravir ne doit jamais être réintroduit. Se référer à la rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi » pour plus de détails concernant la prise en charge du patient en cas de suspicion de réaction d’hypersensibilité avec Triumeq. Hypersensibilité au dolutégravir Les symptômes ont inclus des éruptions cutanées, des symptômes généraux, et parfois des dysfonctionnements d’organe, comme des atteintes hépatiques sévères. Hypersensibilité à l’abacavir Les signes et symptômes associés à une réaction d’hypersensibilité à l’abacavir sont listés ci-dessous. Ceux-ci ont été identifiés au cours des essais cliniques ou lors du suivi après commercialisation. Les effets indésirables rapportés chez au moins 10 % des patients présentant une réaction d’hypersensibilité apparaissent en gras. Chez la quasi-totalité des patients présentant une réaction d’hypersensibilité, le syndrome comporte de la fièvre et/ou une éruption cutanée (habituellement maculopapuleuseou urticarienne), cependant certains patients ont présenté une réaction sans fièvre ni éruption cutanée. D’autres symptômes évocateurs d’une hypersensibilité comprennent des symptômes gastro-intestinaux, respiratoires ou généraux tels que léthargie et malaises. Affections de la peau et du tissu sous-cutané Eruption cutanée (habituellement maculopapuleuse ou urticarienne). Affections gastro-intestinales Nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales, ulcérations buccales. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Affections du système nerveux / Affections psychiatriques Dyspnée, toux, maux de gorge, syndrome de détresse respiratoire de l’adulte, insuffisance respiratoire. Fièvre, léthargie, malaise, œdème, lymphadénopathie, hypotension artérielle, conjonctivite, anaphylaxie. Céphalées, paresthésie. Affections hématologiques et du système lymphatique Lymphopénie. Affections hépatobiliaires Perturbations du bilan hépatique, hépatite, insuffisance hépatique. ffections musculo-squelettiques et systémiques Myalgie, rarement rhabdomyolyse, arthralgie, élévation de la créatine phosphokinase. Affections du rein et des voies urinaires Elévation de la créatinine, insuffisance rénale. Effets divers Les symptômes liés à cette réaction d’hypersensibilité s’aggravent avec la poursuite du traitement et peuvent menacer le pronostic vital ; dans de rares cas, ils ont été fatals. La reprise du traitement par abacavir après une réaction d’hypersensibilité entraîne une réapparition rapide des symptômes en quelques heures. Cette récidive est généralement plus sévère que l’épisode initial et peut entraîner une hypotension menaçant le pronostic vital, et conduire au décès. Dans de rare cas, des réactions similaires sont également apparues chez des patients après reprise du traitement par abacavir, alors que ceux-ci n’avaient présenté qu’un seul des symptômes évocateurs d’une réaction d’hypersensibilité (voir ci-dessus) préalablement à l’arrêt du traitement par l’abacavir ; très rarement des réactions ont également été observées chez des patients pour lesquels le traitement a été réintroduit alors qu’ils ne présentaient au préalable aucun symptôme d’hypersensibilité (c’est-à-dire des patients précédemment considérés comme tolérants l’abacavir). Paramètres métaboliques Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent survenir au cours d’un traitement antirétroviral (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »). Ostéonécrose Des cas d’ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n’est pas connue (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »). Syndrome de restauration immunitaire Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par une association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des cas d’affections auto-immunes (telle que la maladie de Basedow) ont également été rapportés dans un contexte de restauration immunitaire ; toutefois, le délai de survenue rapporté varie davantage, et ces évènements peuvent survenir plusieurs mois après l’initiation du traitement (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »). Anomalies biologiques Des augmentations de la créatinine sérique ont été rapportées au cours de la première semaine de traitement par le dolutégravir puis une stabilisation a été observée pendant 96 semaines. Dans l’étude SINGLE, une variation moyenne de 12,6 µmol/L par rapport à l’inclusion a été observée à l’issue des 96 semaines de traitement. Ces variations ne sont pas considérées comme cliniquement significatives car elles ne se traduisent pas par un changement du débit de filtration glomérulaire. Des élévations asymptomatiques de la créatine phosphokinase (CPK), principalement associées à une activité physique, ont également été rapportées lors du traitement par le dolutégravir. Infection concomitante par le virus de l’hépatite B ou C Des patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C ont été autorisés à participer aux études de phase III du dolutégravir, sous réserve que les valeurs à l’inclusion des tests de la fonction hépatique aient été inférieures ou égales à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN). Globalement, le profil de sécurité chez les patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C était similaire à celui observé chez les patients non co-infectés par le virus de l’hépatite B ou C, bien que les taux d’anomalies des ASAT et ALAT aient été plus élevés dans le sous-groupe de patients co-infectés par le virus de l’hépatite B et/ou C au sein de tous les groupes de traitement. Population pédiatrique Il n’existe pas de donnée clinique sur les effets de Triumeq dans la population pédiatrique. Chaque composant de Triumeq a été étudié individuellement chez les adolescents (de 12 à 17 ans). Sur la base des données limitées disponibles chez les adolescents (de 12 à 17 ans) traités avec la formulation individuelle du dolutégravir en association avec d’autres antirétroviraux, il n’y a pas eu d’autres effets indésirables que ceux observés dans la population adulte. Les formulations individuelles de l’abacavir et de la lamivudine ont été étudiées séparément et en association, associé à un traitement antirétroviral, chez des patients pédiatriques infectés par le VIH, naïfs de tout traitement antirétroviral, et préalablement traités par des antirétroviraux (les données disponibles sur l’utilisation de l’abacavir et de la lamivudine chez le nourrisson de moins de trois mois sont limitées). Aucun type d’effet indésirable supplémentaire n’a été observé par rapport à ceux observés dans la population adulte. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Belgique Agence fédérale des médicaments et des produits de santé Division Vigilance EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.be e-mail: [email protected] Luxembourg Direction de la Santé – Division de la Pharmacie et des Médicaments Villa Louvigny – Allée Marconi L-2120 Luxembourg Site internet: http://www.ms.public.lu/fr/activites/ pharmacie-medicament/index.html TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ ViiV Healthcare UK Limited, 980 Great West Road, Brentford, Middlesex, TW8 9GS, Royaume-Uni DATE D’APPROBATION DU TEXTE 01/16(v07) MODE DE DELIVRANCE Sur prescription médicale Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu. BE/TRIM/0004/16(1) Date of creation: April 2016 https://be.dolutegravir.com/ ER/VU/RE: ViiV Healthcares.a./n.v Site Apollo Avenue Pascal, 2-4-6, 1300 Wavre, BELGIUM • Contact +32 10 85 65 00 © 2016 ViiV Healthcare group of companies. 16_213_ViiV_PUB_fr-nl.indd 4 www.lespecialiste.be 9/05/16 09:08 Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 28 I ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE Réflexions autour de la qualité de vie et du vieillissement L’élévation de l’espérance de vie, la proportion grandissante de personnes très âgées dans la population – en 2016, on compte 3,5 personnes d’âge actif pour une personne de plus de 65 ans –, l’amélioration constante des techniques de réanimation ont en même temps vu émerger une nouvelle position paradigmatique dans le champ des soins de santé: la qualité de vie. L’accent étant mis sur la vie ajoutée aux années plutôt que sur les années ajoutées à la vie! Q ue recouvre en réalité le concept de qualité de vie? Il n’y a pas de définition consensuelle de la qualité de vie, comme il n’y a pas de consensus sur ce qu’est le bienêtre ou la santé, excepté la définition inscrite dans la constitution de l’OMS: «La santé est un état de complet bienêtre physique, psychologique et social». Réflexions sur l’évolution du concept de qualité de vie, ses différentes composantes et l’impact du vieillissement. Qu’est-ce que la qualité de vie? A l’origine, le terme de qualité de vie est un slogan politique, typiquement américain, lancé par Lyndon Johnson en 1964 dans son message à la nation intitulé «The great Society». Ce slogan s’inscrit dans le coeur même de la constitution américaine de Jefferson, qui fait du bonheur un droit inaliénable de tout citoyen américain. Ce terme va avoir un succès immédiat, renforcé, dix ans plus tard, par la déclaration d’Alma Ata de l’OMS. Trois grands courants conceptuels vont émerger: 1.la qualité de vie vue dans son aspect environnemental; 2.la qualité de vie en relation avec la santé; 3.la qualité de vie abordant tous les domaines de la vie et vue comme un tout. « C’est la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes. C’est un concept très large influencé de manière complexe par la santé physique du sujet, son état psychologique, son niveau d’indépendance, ses relations sociales ainsi que sa relation aux éléments essentiels de son environnement.» Ce sont surtout les fonctionnalités physiques qui vont être prises en compte à travers la mobilité et les capacités à assumer les activités de la vie quotidienne, mais la sphère psychique (à travers la capacité relationnelle, par exemple) et la sphère sociale (à travers l’incapacité à travailler ou les rôles sociaux) ont aussi été appréhendées. L’échelle de qualité de vie la plus utilisée fut le sickness impact profile (laquelle comporte 138 questions et explore 12 dimensions: sommeil et repos, alimentation, travail, tâches ménagères, loisirs et divertissements, alimentation, ambulation, mobilité, soins personnels et gestes quotidiens, vie sociale, degré d’éveil, comportement émotionnel et communication), mais il existe des échelles spécifiques à la gériatrie comme le bonhomme Géronte de Leroux, l’échelle de Patron, celle du CICPA à Genève ou la grille de dépendance d’Italo Simeone. Cette approche a donné lieu à une littérature abondante, concernant les habiletés sociales et les compétences. A côté des troubles fonctionnels, le monde médical a continué également à élargir le champ des études sur la symptomatologie. A côté de la sympto- matologie somatique, il a été souligné combien il était important de prendre en compte également la symptomatologie psychique et de concevoir des classifications multi-axiales. Ainsi, lorsqu’on veut étudier la qualité de vie liée au cancer ou à la chirurgie cardiaque, il importe de tenir compte, non seulement des symptômes directement liés à la maladie, mais aussi de symptômes comme l’anxiété et la dépression, de même que l’impact de la maladie sur l’entourage. Une attention particulière a été portée sur les facteurs de risques et les médiateurs. En ce qui concerne les personnes âgées, le maintien en activité a montré un impact important tant sur la santé physique que sur le maintien d’un mental alerte. Enfin, sur le plan des essais cliniques, une prise en compte des effets secondaires des traitements et de leurs impacts sur les capacités fonctionnelles, a été de plus en plus systématique. Ce n’est que vers la fin des années 80 que l’on voit réellement apparaître les aspects subjectifs de la santé, en intro- Figure 1: Qualité de vie liée à la santé. Notre propos se focalise ici sur la qualité de vie en relation avec la santé. La qualité de vie reliée à la santé JS2601F Définition de la qualité de vie selon l’OMS (1993) Lorsque l’OMS va décréter que la santé n’est pas uniquement l’absence de maladie, les chercheurs vont explorer d’autres composantes que la symptomatologie, la morbidité ou la mortalité (Figure 1). La première démarche se fera du côté des variables objectives ou objectivables. Ainsi va naître toute une réflexion autour de l’implication des troubles fonctionnels sur la santé. Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 Mal-être • Souffrance • Détresse Evènements de vie Stress Bio-psycho-social Coping Invalidité Déficience Handicap Fonctions Intellectuel Facteurs de risques Médiateurs Mortalité Morbidité Pronostic Habiletés Compétences Symptômes • Somatiques • Psychiques • Effets secondaires • Somatiques • Psychiques • Sociales duisant une dimension très médicale, mais fondamentale: la souffrance. La souffrance est d’abord étroitement liée à la douleur, mais peu à peu elle a englobé la détresse psychologique pour aboutir à ce que la littérature appelle le bienêtre subjectif mais qui, bien souvent, se limite au mal-être subjectif. Le General Health Questionnaire de Goldberg est à ce titre un exemple illustratif. Une littérature abondante va se développer d’une part autour des évènements de vie et d’autre part autour du stress et des mécanismes de coping ou d’adaptation. Une étude intéressante, en ce qui concerne les personnes âgées, a notamment été réalisée sur l’effet des antidépresseurs tricycliques. Ces médicaments sont connus pour entraîner des effets secondaires de types cholinergiques comme la sécheresse buccale. Dans l’absolu, cette symptomatologie ne peut être considérée comme grave sur le pan médical et peut être généralement corrigée. Sur le plan fonctionnel, elle entraîne quelques difficultés: manger sans salive rend les aliments difficiles à avaler, parler la bouche sèche est handicapant. S’il ne s’agit là que de troubles fonctionnels mineurs, au niveau du désagrément, on constate un impact majeur de cette problématique chez les personnes âgées qui ont un dentier. Une autre dimension, généralement incluse dans le concept de qualité de vie liée à la santé, est une dimension temporelle, avec une préoccupation à nouveau très médicale: le pronostic: «A comprehensive health status measure must include not only the current state, it must include the expected transitions to other states of wellness over the course of time» (Kaplan RM & Busch JW 1982). Cette dimension inclut, théoriquement, tant les modifications objectives que les aspirations et les attentes du patient face à la santé. Deux approches différentes de cette question apparaissent dans la littérature: l’une centrée sur le patient, l’autre sur des préoccupations économiques. Lorsque l’approche est centrée sur le patient, les auteurs insistent sur le fait que www.lespecialiste.be I 29 les évènements doivent être intégrés dans un plan de vie global et que l’impression de pouvoir contrôler ce qui arrive est un prédicteur significatif de qualité de vie, notamment chez les patients cancéreux. Beaucoup d’auteurs insistent sur le côté réaliste que doivent avoir les aspirations et attentes pour que la vie soit de qualité. Plus l’écart serait grand, moins la qualité de vie serait bonne. L’autre approche – centrée sur les aspects économiques – part des théories du Capital Humain, développées dès après la deuxième guerre mondiale, très discriminatoire dans la mesure où la santé des riches était mieux évaluée car elle entraînait plus de gains financiers. Cette théorie a évolué vers des analyses coût/bénéfice (calculés en unités monétaires), puis en analyses coût/efficience ou coût/utilité (calculés en années de vie gagnées ou, mieux, en années de vie gagnées en bonne santé). C’est dans cette perspective que le modèle de QALY (Quality Adjusted Life Years) est apparu, pour aboutir à l’équation suivante: Treatment Value = QALY – Cost, if QALY= Number of Years x Quality of Years. Le principe de cette méthode d’approche est celui du pari: un traitement qui prolonge la vie mais avec des séquelles ou un autre qui maintient les fonctions mais au prix d’une vie abrégée. L’avantage de ce modèle est de pouvoir intégrer une dimension subjective (le pari) et des indicateurs objectifs comme la mortalité ou la morbidité. Cette approche a, cependant, fait l’objet de beaucoup de critiques sur le plan éthique parce que les indices sont calculés sur base d’une enquête sur échantillons de patients – voire même de populations générales – et que rien ne dit que le patient que l’on soigne fera les mêmes choix! Néanmoins, cette dimension a permis de développer un modèle permettant d’établir le rôle de la qualité de vie en rapport avec le bénéfice attendu d’un traitement, dans le cadre des maladies chroniques (Figure 2). Pour résumer, donc, les études de la qualité de vie liée à la santé ont développé une approche multi-axiale, tenant compte des symptômes, des troubles fonctionnels et de la souffrance. Les instruments les plus utilisés dans la littérature sont le Nottingham Health Profile ou encore le SF-36 (auto- ou hétéroadministré en 5-10 minutes; ses 36 items évaluent 8 dimensions: activité physique, limitations dues à l’état physique (physical role: RP), douleurs physiques, santé perçue, vitalité, vie et relations avec les autres, limitations dues à l’état physique (emotional role: RE), santé psychique, évaluation de la santé perçue comparée à un an auparavant. Il en existe des versions validées plus courtes SF-12 et SF-8; www.sf-36.org). Néanmoins, la recherche médicale se montre extrêmement frileuse quant à une réelle prise en compte de la dimension subjective émise par le patient. Gill et Feinstein ont publié une étude édifiante à cet égard dans le JAMA en 1994: www.lespecialiste.be Figure 2: Bénéfice attendu d’un traitement et rôle de la qualité de vie. Traitement Outcomes Sécurité E n 2014, l’espérance de vie était de 78,6 ans pour les hommes et de 83,5 ans pour les femmes. Par contre, l’espérance de vie en bonne santé n’atteignait plus que 64,4 ans pour les hommes et 65,4 ans pour les femmes (données de 2012). Autrement dit, les 1315 dernières années de vie se caractérisent par une dégradation de la santé. Bénéfice Risques Efficacité Années en bonne santé Confort Qualité de vie Bénéfice net Compliance A mesure que les personnes vieillissent, les maladies non transmissibles deviennent la principale cause de morbidité, d’incapacité et de mortalité. Tout au long de la vie, la prévention des pathologies doit être favorisée par le repérage et la prise en charge des facteurs de risque des pathologies responsables de perte d’autonomie (tabac, alcool, hypertension artérielle, diabète, hypercholestérolémie, ostéoporose, sédentarité…). En raison de notre style de vie moderne, entre autres, il n’est pas donné à tout le monde d’avoir un régime alimentaire sain. En Europe, des enquêtes menées sur les habitudes alimentaires ont suggéré - 85% des articles ne définissent pas ce qu’ils entendent par qualité de vie; - 52% n’expliquent pas pourquoi ils ont sélectionné telle ou telle échelle; - aucun ne fait de distinction entre qualité de vie liée à la santé et qualité de vie comme un tout; - 83% ne demandent pas l’avis au patient lui-même; - 87% ne prévoient pas de rubrique «autre» ou de question ouverte; - 92% ne demandent pas si les domaines étudiés sont importants ou non. Mais bien plus que ces critiques, ce qui frappe, c’est que dans la plupart de ces études la qualité de vie est définie négativement: absence de symptôme, absence de troubles fonctionnels, absence de souffrance. Est-ce vraiment cela, la qualité de vie? Ne faut-il pas quelque chose en plus que l’absence de souffrance, comme le plaisir surajouté? Ne faut-il pas quelque chose de plus que l’absence de handicap, comme la capacité à se dépasser? Ne faut-il pas quelque chose de plus que l’absence de symptôme, comme la vitalité et l’énergie? Par ailleurs, ces recherches se sont peu intéressées à l’impact du support social et familial, de même qu’aux valeurs qui animent chaque individu et qui peuvent amener telle ou telle personne à continuer à se battre pour vivre. que certains nutriments faisaient l’objet d’une consommation sousoptimale. Le projet EURRECA financé par l’UE a constaté des consommations inadéquates de vitamine C, de vitamine D, d’acide folique, de calcium, de sélénium et d’iode. Une supplémentation peut alors s’avérer utile. Par exemple, il a été montré (étude Kisel-10) qu’une supplémentation en sélénium (SelenoPrecise) et CoQ10 (Bio-Q10) chez des personnes âgées (70-88 ans) en bonne santé réduisait la mortalité cardiovasculaire ainsi que les hospitalisations et ralentissait le déclin de la qualité de vie associée à la santé. (NDLR) Une fois de plus, nous revenons à cette question fondamentale: vivre, d’accord, mais pour quoi, pour qui? Implications des recherches sur la qualité de vie liée à la santé et le vieillissement Quelles que soient les critiques, ces études ont cependant mis en évidence un certain nombre d’observations qui ne manquent pas d’intérêt en ce qui concerne la prise en charge des personnes âgées. - D’abord des constatations quasi tautologiques: «Le vieillissement est caractérisé par une augmentation constante des maladies avec comorbidités et du handicap fonctionnel. Le handicap fonctionnel touchant les personnes âgées même lorsqu’elles sont en bonne santé». - Mais plus fondamental, et touchant à l’éthique des prises en charge: «Quel est le prix de la souffrance ajoutée?». Jusqu’où l’obstination médicale doit-elle aller? Et il ne faut pas lui reprocher de vouloir tout faire pour sauver quelqu’un. Mais à partir de quand cette pugnacité devient-elle de l’acharnement thérapeutique? A cette question du prix de la souffrance, les recherches sur la qualité de vie – excepté celles portant sur la qualité de vie décisionnelle (QALY’s) – arrivent régulièrement à la même réponse: «C’est au sujet lui-même, en priorité, à en déterminer le prix». - Sur le plan fonctionnel, ces études ont mis en exergue une série de difficultés, maintenant bien connues, chez les personnes âgées: comme la nécessité d’augmenter le degré d’attention pour mémoriser, comme les troubles de la mémoire temporaire, liée au fonctionnement du circuit de Papez, du genre «mais où ai-je mis mes lunettes?» ou bien «où sont mes clés?» pour lesquelles une série de procédures éducatives sont possibles, comme les difficultés face à l’accélération des technologies nouvelles. - Moins connues du public sont les difficultés dues à l’accélération subjective de la perception de l’écoulement temporel. En effet, si pour nous les personnes âgées sont ralenties, dans leur tête à elles, le temps file. Cette accélération subjective liée au vieillissement commence en fait dès la naissance. Souvenez-vous de votre enfance et de ce que représentait un mercredi après-midi de congé. Reportez-vous maintenant à aujourd’hui et à ce que représente un même mercredi après-midi. - Ces recherches ont également abouti à la mise en évidence de fonctionnalités qui tiennent, contrairement à ce que pense l’opinion publique et un certain nombre de personnes âgées elles-mêmes. Ainsi en est-il de la sexualité. On ne connaît pas de limite physiologique de la sexualité liée au vieillissement. Quel que soit l’âge, on constate qu’un certain nombre de personnes âgées continuent à avoir une sexualité complète et épanouissante. Ainsi, dans la tranche d’âge des plus de 80 ans qui ont encore la chance de vivre en couple, constate-t-on que près de 20% d’entre eux ont encore une activité sexuelle régulière. D’après un article du Pr Philippe Corten Neuropsychiatre, ULB Références sur demande Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 Prix public : € 74.55 DÉNOMINATION DU MEDICAMENT : Prevenar 13 suspension injectable. Vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (13-valent, adsorbé). comme liés à la vaccination : Affections du système immunitaire: Rare :Réaction COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : 1 dose (0,5 ml) contient : Polyoside pneumococcique sérotype 1 2,2μg ; Polyoside pneumococcique d’hypersensibilité dont œdème facial, dyspnée, bronchospasme Affections du système sérotype 3 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 4 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 5 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 6A nerveux: Peu fréquent :Convulsions (y compris convulsions fébriles), Rare : épisode 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 6B 4,4μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 7F 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 9V 2,2μg ; d’hypotonie-hyporéactivité Affections gastro-intestinales: Très fréquent :Perte d’appétit Polyoside pneumococcique sérotype 14 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 18C 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 19A 2,2μg ; Fréquent :Vomissement ; diarrhée Affections de la peau et du tissu sous-cutané: Fréquent : Eruption ; urticaire ou éruption de type urticarienne Troubles Polyoside pneumococcique sérotype 19F 2,2μg ; Polyoside pneumococcique sérotype 23F 2,2μg, conjugué à la protéine vectrice CRM197 et adsorbé sur généraux et anomalies au site d’administration: Très fréquent : Fièvre ; irritabilité ; érythème, induration/tuméfaction ou douleur/sensibilité au site de phosphate d’aluminium (0,125 mg d’aluminium). FORME PHARMACEUTIQUE : Suspension injectable. Le vaccin se présente sous la forme d’une vaccination ; somnolence ; sommeil de mauvaise qualité Erythème ou induration/tuméfaction au site de vaccination de 2,5 cm–7,0 cm (après la dose de suspension homogène blanche. INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES : Immunisation active pour la prévention des infections invasives, pneumonie et otite rappel et chez les enfants plus âgés [âgés de 2 à 5 ans]) Fréquent : Fièvre > 39°C ; altération des mouvements au site de vaccination (due à la douleur) ; moyenne aiguë causées par Streptococcus pneumoniae chez les nourrissons, les enfants et les adolescents âgés de 6 semaines à 17 ans. Immunisation érythème ou induration/tuméfaction au site de vaccination de 2,5 cm–7,0 cm (après vaccination chez le nourrisson) Peu fréquent : Erythème, induration/ active pour la prévention des infections invasives et de la pneumonie, causées par Streptococcus pneumoniae chez les adultes âgés de 18 ans et plus et tuméfaction > 7,0 cm au site de vaccination ; pleurs Effets indésirables de Prevenar 13 depuis la commercialisation Bien que les effets les personnes âgées. Prevenar 13 doit être utilisé selon les recommandations officielles qui tiennent compte du risque des infections invasives et de la indésirables suivants n’aient pas été observés au cours des études cliniques chez le nourrisson et l’enfant avec Prevenar 13, ils sont considérés comme pneumonie dans les différentes classes d’âge, des comorbidités sous-jacentes ainsi que de la variabilité de l’épidémiologie des sérotypes en fonction des des effets indésirables de Prevenar 13, car ils ont été rapportés depuis la commercialisation. Ces effets indésirables provenant de la notification spontanée, zones géographiques. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Les schémas vaccinaux avec Prevenar 13 doivent suivre les recommandations les fréquences ne peuvent être déterminées et sont donc considérées comme non connues. Affections hématologiques et du système lymphatique: officielles. Posologie Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à 5 ans Il est recommandé que les nourrissons qui ont reçu une première dose de Lymphadénopathie (localisée à la région du site de vaccination) Affections du système immunitaire: Réaction anaphylactique/anaphylactoïde comprenant Prevenar 13 terminent le schéma de vaccination avec Prevenar 13. Nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois Primovaccination en trois doses Le le choc ; angioedème Affections de la peau et du tissu sous-cutané: Erythème polymorphe Troubles généraux et anomalies au site d’administration : schéma vaccinal recommandé comprend quatre doses, de 0,5 ml chacune. La primovaccination chez le nourrisson comprend trois doses, la première Urticaire au site de vaccination ; dermite au site de vaccination ; prurit au site de vaccination ; bouffée vasomotrice Information supplémentaire chez les dose étant généralement administrée à l’âge de 2 mois et avec un intervalle d’au moins un mois entre les doses. La première dose peut être administrée populations particulières: Apnée chez les grands prématurés (nés à 28 semaines de grossesse ou moins). Enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans dès l’âge de six semaines. La quatrième dose (rappel) est recommandée entre l’âge de 11 et 15 mois. Primovaccination en deux doses Comme La sécurité du produit a été évaluée chez 592 enfants âgés de 6 à 17 ans et 294 enfants âgés de 5 à 10 ans préalablement immunisés avec au moins alternative, lorsque Prevenar 13 est administré dans le cadre d’un programme de vaccination généralisé chez le nourrisson, un schéma à trois doses, de une dose de Prevenar et chez 298 enfants âgés de 10 à 17 ans, qui n’avaient pas reçu de vaccin pneumococcique. Chez les enfants et adolescents âgés 0,5 ml chacune, peut être utilisé. La première dose peut être administrée à partir de l’âge de 2 mois puis une deuxième dose 2 mois plus tard. La troisième de 6 à 17 ans , les effets indésirables les plus fréquents étaient : Affections du système nerveux : Fréquent : Céphalées Affections gastro-intestinales: Très dose (rappel) est recommandée entre l’âge de 11 et fréquent : Diminution de l’appétit Fréquent : 15 mois. Prématurés (< 37 semaines de gestation) Vomissement ; diarrhée Affections de la peau et du Chez les prématurés, le schéma vaccinal tissu sous-cutané : Fréquent : Eruption cutanée ; recommandé comprend quatre doses, de 0,5 ml urticaire ou éruption à type d’urticaire Troubles chacune. La primovaccination chez le nourrisson généraux et anomalies au site d’administration : Très comprend trois doses, la première dose étant fréquent :Irritabilité ; érythème au site de administrée à l’âge de 2 mois et avec un intervalle vaccination ; induration/gonflement ou douleur/ d’au moins un mois entre les doses. La première sensibilité au site de vaccination ; somnolence ; dose peut être administrée dès l’âge de six sommeil de mauvaise qualité ; sensibilité au site de semaines. La quatrième dose (rappel) est vaccination (dont limitation des mouvements) recommandée entre l’âge de 11 et 15 mois. Fréquent : Fièvre Il est possible que d’autres effets Nourrissons et enfants non vaccinés âgés ≥ 7 mois indésirables, préalablement observés chez des Nourrissons âgés de 7 à 11 mois Deux doses, de nourrissons et des enfants âgés de 6 semaines à 0,5 ml chacune, avec un intervalle d’au moins un 5 ans, soient applicables à cette classe d’âge. mois entre les doses. Une troisième dose est Cependant, ils n’ont pas été observés dans cette recommandée au cours de la deuxième année de étude, peut-être en raison de la petite taille de vie. Enfants âgés de 12 à 23 mois Deux doses, de l’échantillon. Informations supplémentaires 0,5 ml chacune, avec un intervalle d’au moins 2 dans les populations particulières Les enfants mois entre les doses. Enfants âgés de 2 à 17 ans et les adolescents ayant une drépanocytose, une Une seule dose de 0,5 ml. Schéma vaccinal de infection à VIH, ou ayant bénéficié d’une greffe de Prevenar 13 pour les nourrissons et enfants cellules souches hématopoïétiques présentent des préalablement vaccinés par Prevenar (7-valent) fréquences similaires d’effets indésirables, exceptés (sérotypes 4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F et 23F de pour céphalées, vomissements, diarrhée, fièvre, Streptococcus pneumoniae) Prevenar 13 contient fatigue, arthralgies et myalgies qui étaient très les 7 mêmes sérotypes que ceux inclus dans fréquents. Adultes âgés de 18 ans et plus et Prevenar et utilise la même protéine vectrice personnes âgées La sécurité du produit a été CRM197. Les nourrissons et enfants qui ont évaluée dans 7 études cliniques incluant 91 593 commencé la vaccination par Prevenar peuvent adultes âgés de 18 à 101 ans. Prevenar 13 a été passer à Prevenar 13 à tout moment du schéma. administré à 48 806 adultes; 2616 (5,4 %) âgés de Jeunes enfants (12-59 mois) complètement 50 à 64 ans, et 45 291 (92,8 %) âgés de 65 ans et immunisés avec Prevenar (7-valent) Les jeunes plus. L’une des 7 études incluait un groupe d’adultes enfants qui sont considérés comme complètement (n=899) âgés de 18 à 49 ans ayant reçu Prevenar immunisés avec Prevenar (7-valent) doivent 13 et n’ayant pas été vaccinés précédemment par le recevoir une dose de 0,5 ml de Prevenar 13 afin vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique. d’induire une réponse immunitaire vis-à-vis des 6 Parmi les adultes vaccinés par Prevenar 13, 1916 sérotypes additionnels. Cette dose de Prevenar 13 avaient déjà été vaccinés par le vaccin 23-valent doit être administrée au moins 8 semaines après la pneumococcique polyosidique au moins 3 ans avant dernière dose de Prevenar ( 7-valent). Enfants et l’étude de vaccination, et 46 890 n’avaient pas été adolescents âgés de 5 à 17 ans Les enfants vaccinés par le vaccin 23-valent pneumococcique âgés de 5 à 17 ans peuvent recevoir une seule dose polyosidique. Une tendance à une fréquence plus de Prevenar 13 s’ils ont préalablement été vaccinés faible des effets indésirables a été associée à un âge avec une ou plusieurs doses de Prevenar. Cette dose plus élevé ; les adultes âgés de plus de 65 ans (quel de Prevenar 13 doit être administrée au moins que soit leur statut de vaccination pneumococcique 8 semaines après la dernière dose de Prevenar antérieur) ont présenté moins d’effets indésirables (7-valent). Adultes âgés de 18 ans et plus et que les adultes plus jeunes, avec des effets personnes âgées Une seule dose. La nécessité de indésirables plus courants chez les adultes les plus revaccination avec une dose supplémentaire de jeunes, âgés de 18 à 29 ans. Globalement, les Prevenar 13 n’a pas été établie. Indépendamment catégories de fréquence étaient similaires dans tous du statut de primo vaccination pneumococcique, si les groupes d’âges, à l’exception des vomissements, l’utilisation du vaccin polyosidique 23 valent est très fréquents (≥ 1/10) chez les adultes âgés de 18 considérée appropriée, Prevenar 13 doit être à 49 ans et fréquents (entre 1/100 et 1/10) dans les 1. PREVENAR 13* Summary of Product Characteristics administré en premier. Populations particulières Les autres groupes d’âges, et de la fièvre, très fréquente 2. http://www.cbip.be personnes ayant des affections sous-jacentes les chez les adultes âgés de 18 à 29 ans et fréquente * Marque déposée prédisposant à des infections invasives à dans les autres groupes d’âges. Une douleur/ pneumocoque (comme la drépanocytose ou une sensibilité importante au site de vaccination ainsi Veuillez vous référer à la notice ci-jointe pour les données de sécurité du produit. ® ® infection à VIH), y compris celles qui ont été qu’une limitation importante des mouvements du PREVENAR 13 ne protège pas contre les maladies causées par les sérotypes du Streptococcus pneumoniae qui ne sont pas inclus dans le vaccin. L’efficacité de PREVENAR 13 ® vaccinées antérieurement avec une ou plusieurs bras ont été rapportées très fréquemment chez les administré moins de 5 ans après un vaccin pneumococcique polysaccharidique 23-valent est inconnue. PREVENAR 13 n’offre pas 100% de protection contre les sérotypes ® vaccinaux ni ne protège contre les sérotypes non vaccinaux. En cas d’hypersensibilité (p. ex. anaphylaxie) à l’un ou l’autre des composants de PREVENAR 13 ou à tout vaccin doses de vaccin 23-valent pneumococcique adultes de 18 à 39 ans, et fréquemment dans tous ® contenant une anatoxine diphtérique, l’administration de PREVENAR 13 est contre-indiquée. Parmi les réactions indésirables locales et/ou systémiques les plus fréquemment polyosidique, peuvent recevoir au moins une dose les autres groupes d’âges.Effets indésirables au ® signalées sur demande lors d’essais cliniques (≥ 20 %) portant sur le PREVENAR 13 chez les adultes de ≥ 18 ans, citons une rougeur, une tuméfaction, une sensibilité à la de Prevenar 13. Chez les personnes ayant bénéficié cours des études cliniques Des réactions locales pression, un durcissement et une douleur au point d’injection, une limitation du mouvement du bras, une perte d’appétit, des maux de tête, de la diarrhée, des frissons, de d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques et des effets systémiques ont été recherchés la fatigue, des éruptions cutanées et des douleurs articulaires ou musculaires. Chez des adultes de 18 à 49 ans non précédemment vaccinés contre les pneumocoques les (GCSH), le schéma vaccinal recommandé comprend quotidiennement après chaque vaccination pendant pourcentages de réactions locales et systémiques étaient en général plus importantes que chez des personnes plus âgées (50-59 et 60-64 ans). Le seuil de concentration quatre doses de Prevenar 13, de 0,5 ml chacune. La 14 jours dans 6 études et pendant 7 jours dans en anticorps lié à la protection contre les maladies pneumococciques invasives et non invasives n’a pas été défini. La signification clinique des différences en termes de primovaccination comprend trois doses, la première l’étude restante. Les fréquences suivantes sont titres fonctionnels d’anticorps entre les sérotypes, les groupes d’âges, et entre PREVENAR 13® et le vaccin polysaccharide pneumococcique est inconnue. Les données dose étant administrée 3 à 6 mois après la GCSH et basées sur les effets indésirables considérés d’immunogénicité et d’innocuité ne sont pas disponibles pour les adultes âgés de < 68 ans précédemment vaccinés avec un vaccin pneumococcique polysaccharidique. ® avec un intervalle d’au moins 1 mois entre les comme liés à la vaccination avec Prevenar 13 chez Des données limitées sur l’innocuité et l’immunogénicité du PREVENAR 13 sont disponibles pour les patients atteints de drépanocytose, transplantation de cellules souches doses. Une quatrième dose (rappel) est l’adulte: Troubles du métabolisme et de la nutrition hématopoïétiques allogéniques ou d’infection par le VIH mais ne sont pas disponibles pour les autres groupes de patients immunocompromis. La vaccination doit être envisagée recommandée 6 mois après la troisième dose. Très fréquent : Diminution de l’appétit Affections du au cas par cas. Les personnes immunocompromises ou celles qui présentent un déficit immunitaire à cause d’un traitement immunosuppresseur pourraient présenter une ® Mode d’administration Le vaccin doit être système nerveux: Très fréquent : Céphalées réponse immunitaire plus faible au PREVENAR 13 . Les études n’ont pas été développées pour identifier les différences de réponses immunitaires entre des adultes en bonne santé et des adultes immunocompétents présentant des comorbidités stables. Des données limitées sur l’innocuité et l’immunogénicité du PREVENAR 13® sont disponibles administré par voie intramusculaire. Les sites Affections gastro-intestinales Très fréquent : pour les adultes immunocompétents de 18-49 ans avec des comorbidités sous-jacentes. Les réponses en anticorps au PREVENAR 13® en combinaison avec le vaccin trivalent recommandés sont la face antérolatérale de la Diarrhée, vomissement (chez les adultes âgés de 18 ® contre la grippe, sont diminuées comparé au PREVENAR 13 seul. L’importance clinique de ceci est inconnue. La production de cellules mémoire B grâce au cuisse (muscle vaste externe) chez les nourrissons, à 49 ans) Fréquent : Vomissement (chez les adultes ® PREVENAR 13 n’a pas été étudiée chez les adultes. ou le muscle deltoïde du bras chez les enfants et les âgés de 50 ans et plus) Peu fréquent : Nausée adultes. CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité Affections du système immunitaire: Peu fréquent : 160565 – June 2016 © 2016 Pfizer Tous droits réservés. aux substances actives ou à l’un des excipients ou à Réaction d’hypersensibilité incluant œdème de la l’anatoxine diphtérique. Comme pour les autres face, dyspnée, bronchospasme Affections de la vaccins, l’administration de Prevenar 13 doit être différée chez un enfant présentant une maladie fébrile aiguë sévère. En revanche, une infection mineure, peau et du tissu sous-cutané: Très fréquent : Eruption Troubles généraux et anomalies au site d’administration: Très fréquent : Frissons, fatigue, érythème telle qu’un rhume, ne doit pas conduire à différer la vaccination. EFFETS INDESIRABLES : L’analyse des taux de déclaration depuis la commercialisation au site de vaccination ; induration/gonflement au site de vaccination ; douleur/sensibilité au site de vaccination (douleur/sensibilité importante au site de suggère un risque potentiel accru de convulsions, accompagnées ou non de fièvre, et d’épisodes d’hypotonie-hyporéactivité (EHH ) en cas d’administration vaccination très fréquente chez les adultes âgés de 18 à 39 ans); limitation des mouvements du bras (limitation importante des mouvements du bras très concomitante de Prevenar 13 et d’Infanrix hexa par rapport à l’administration de Prevenar 13 seul. Les effets indésirables rapportés lors des études fréquente chez les adultes âgés de 18 à 39 ans) Fréquent : Fièvre (très fréquente chez les adultes âgés de 18 à 29 ans) Peu fréquent : Lymphadénopathie cliniques ou depuis la commercialisation sont listés dans cette rubrique pour tous les groupes d’âge, par classe d’organe, en ordre décroissant de localisée à la région du site de vaccination. Troubles musculo-squelettiques et systémiques Très fréquent : Arthralgies, myalgies Globalement, aucune fréquence et de gravité. La fréquence est définie comme : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), différence significative n’a été observée dans les fréquences des effets indésirables quand Prevenar 13 a été administré à des adultes déjà vaccinés avec rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000) ; et non déterminé (ne peut être estimé à partir des données disponibles). Nourrissons et enfants le vaccin pneumococcique polyosidique. Informations supplémentaires dans les populations particulières Des adultes ayant une infection à VIH âgés de 6 semaines à 5 ans La sécurité du vaccin a été évaluée lors d’études cliniques contrôlées, au cours desquelles 14 267 doses ont été présentent des fréquences similaires d’effets indésirables, à l’exception de la fièvre et des vomissements qui étaient très fréquents et des nausées qui administrées à 4 429 nourrissons en bonne santé âgés d’au moins 6 semaines lors de la première vaccination et 11-16 mois lors de la dose de rappel. étaient fréquentes. Des adultes ayant bénéficié d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques présentent des fréquences similaires d’effets Dans toutes les études chez les nourrissons, Prevenar 13 a été co-administré avec les vaccins pédiatriques habituels. La sécurité chez 354 enfants (âgés indésirables, à l’exception de la fièvre et des vomissements qui étaient très fréquents.Des fréquences plus élevées de certaines réactions systémiques ont de 7 mois à 5 ans) non préalablement vaccinés a également été évaluée. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les enfants âgés de été observées lorsque Prevenar 13 a été co-administré avec le vaccin grippal inactivé trivalent comparées au vaccin grippal inactivé trivalent administré 6 semaines à 5 ans ont été des réactions au site de vaccination, de la fièvre, de l’irritabilité, une perte d’appétit et une hypersomnie et/ou un sommeil seul (céphalées, frissons, éruption, diminution de l’appétit, arthralgies, et myalgies) ou lorsque Prevenar 13 a été administré seul (céphalées, fatigue, diminué. Dans une étude clinique portant sur des nourrissons vaccinés à l’âge de 2, 3 et 4 mois, une augmentation des cas de fièvre ≥ 38 °C ont été frissons, diminution de l’appétit et arthralgies) DÉCLARATION DES EFFETS INDESIRABLES SUSPECTÉS : La déclaration des effets indésirables signalés chez les nourrissons vaccinés avec Prevenar (7-valent) de manière concomitante avec Infanrix hexa (28,3 % à 42,3 %) par rapport à ceux suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les vaccinés avec Infanrix hexa seul (15,6 % à 23,1 %). Après une dose de rappel administrée entre l’âge de 12 et 15 mois, le taux de fièvre ≥ 38 °C était professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : par mail au BEL.AEReporting@pfizer.com ou de 50,0 % chez les nourrissons vaccinés simultanément avec Prevenar (7-valent) et Infanrix hexa, contre 33,6 % chez ceux vaccinés avec Infanrix hexa téléphone au 08007-8614 (gratuit) ou +32 2 554-6060. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Pfizer Limited Ramsgate Road seul. Ces réactions étaient généralement modérées (température égale ou inférieure à 39 °C) et transitoires. Une augmentation des réactions au site de Sandwich Kent CT13 9NJ Royaume-Uni. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : EU/1/09/590/001 EU/1/09/590/002 vaccination a été rapportée chez les enfants âgés de plus de 12 mois par rapport aux taux observés chez les nourrissons au cours de la primovaccination EU/1/09/590/003 EU/1/09/590/004 EU/1/09/590/005 EU/1/09/590/006. MÉTHODE DE DÉLIVRANCE : sur prescription médicale. DATE DE MISE par Prevenar 13. Effets indésirables au cours des études cliniques Au cours des études cliniques, le profil de sécurité de Prevenar 13 a été A JOUR DU TEXTE : 04/2016. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne du comparable à celui de Prevenar. Les fréquences suivantes sont basées sur les effets indésirables issus des études cliniques Prevenar 13 et considérés médicament (EMA) http://www.ema.europa.eu/. Le premier et seul VACCIN CONJUGUÉ CONTRE LE PNEUMOCOQUE pour tous les groupes d’âge1,2 Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 www.lespecialiste.be s é r 2 , 2 P o l P o l p h o s u s m o a c t i l e s p n e z o n o f fi P r e s c h d o s d è s a l t e 0 , 5 d o s 1 5 C h e r e c c h a c o m a d m ’ a EN BELGIQUE, L’INCIDENCE Comment ? étude Ipsos a été menée auprès de plus de d d o s Schéma de vaccination du Conseil Supéri­ 9.000 adultes de plus de 50 ans en Europe. s DES INFECTIONS INVASIVES À e m eur de la e Santé Reprenons quelques chiffres marquant qui r c PNEUMOCOQUES (PRINCIPALEMENT N o u ressortent de cette étude : 39% des person­ N o u LA PNEUMONIE AVEC BACTÉRIÉMIE) nes interrogées pensent que la pneumonie 0 • Patients pas encore, vaccinés contre 5 o AUGMENTE DÈS L’ÂGE DE 50 ANS ET peut seulement être traitée et qu’il n’exi­ m le pneumocoque : r e c EST CONSIDÉRABLEMENT PLUS ÉLEVÉE ste donc pas de moyen de la prévenir, seul v . Il est impoi rtant de ce ommencer 0 , 5 24% pensent que la pneumonie cause plus ® CHEZ LES PERSONNES DE PLUS DE 65 par Prevenar 13 m o de décès que les accidents de la route or la U n e ANS (35 À 50 POUR 100.000 PAR AN) r e pneumonie cause 4 fois plus de décès que P * ® PPV23 PREVENAR 13 r ET CHEZ LES PATIENTS PRÉSENTANT p é les accidents de la route en Europe. Parmi ( s r Minimum é UNE PATHOLOGIE CHRONIQUE (TELLE les raisons évoquées pour ne pas être vac­ S r e 8t semaines plus tard s e QUE LES MALADIES CARDIAQUES, cinés, 55% invoquent le fait que leur méde­ l P r e cin ne leur a jamais proposé. Enfin, seul 16% C R M PULMONAIRES, HÉPATIQUES o m des patients présentant le plus de risque de c CHRONIQUES AINSI QUE LES p a s • Patients déjà vaccinés contre le contracter une pneumonie disent être vac­ J e u FUMEURS) . m m pneumocoque avec PPV23* : cinés. La vaccination contre la pneumonie i e n f semble encore bien méconnue. Le rôle des i m m c Deux tiers de toutes les bactériémies à pneu­ médecins, soutenus par les campagnes d’in­ r Déjàe vacciné ® PREVENAR 13 d ’ i n avec PPV23* mocoques surviennent chez les personnes formations, est donc clé afin d’informer les s é r ≥ 1 an âgées de plus de 50 ans.1 L’impact médical o i t patients quant à la pneumonie mais aussi d d e r d’une infection invasive à pneumocoque (IIP) quant à la prévention par la vaccination. a d o est considérable. Voyons cela en quelques â g é * PPV23 : vaccin polysaccharidique antipneumo­ d coccique à 23 valencese chiffres. En Belgique toujours, parmi les adul­ a v e tes de 50 à 64 ans hospitalisés pour une in­ d e 1 8 • Chez les plus de 50 ans avec une co­ s fection invasive à pneumocoques on constate ( 7 v morbidité et chez les personnes saines r que 74% présentent une comorbidité, 42% p e r v a âgées e de 65 à 85 ans, aucun rappel Pour qui ? Les groupes cibles sont transférés en soins intensifs durant en P r e n’est recommandé. 1) Patients à haut risque : personnes d moyenne 6 jours, 22% sortent de l’hôpital avec u ’ i • Seul chez les u patients à haut risque,t un âgées de 19 à 85 ans présentant un ris­ l des symptômes persistants et 13% décèdent. 2 c o n rappel avec le PPV23 est recommandé que plus élevé (asplénie, VIH+, défen­ En cas de bactériémie pneumococcique, la a d m tous les 5 ans. e ses immunitaires diminuées ou implant p mortalité s’élève à 20% chez les personnes de r p r é cochléaire) ; 65 ans et 40% chez les plus de 85 ans.1 p n e 2) Comorbidité : Adultes âgés de 50 à 85 i Quand ? Les chiffres de mortalité liés aux IIP sont n f e a c ans atteints d’une maladie chronique v Dans la pratique quotidienne, l’on exploi­ restés élevés en dépit de directives de trai­ d o s (cœur, poumon, foie, rein) et fumeurs ; p tera idéalement lao période de vaccination tement claires et de l’utilisation d’antibioti­ l y 3 d e 3) sujets sains de 65 à 85 ans contre la grippe afin d’aborder le vaccin ques très efficaces. La résistance aux antibi­ d ’ u contreG le pneumocoque. Les groupes ci­ otiques reste en effet significative. En 2013, ( C q u a bles pour les vaccins contre la grippe et 10.8% des pneumocoques présentaient une p r i m le pneumocoque – notamment les adultes sensibilité moindre à la pénicilline. La ré­ d o s avec une comorbidité et les adultese sains sistance à la tétracycline s’élevait à 23.8 %. a v d o s plus âgés – se recoupent en effet. La prévalence de la résistance à l’érythromy­ r e c cine était de 24.1 % avec une résistance M o a d m Dr Ph. Malaise croisée quasi complète pour tous les néoma­ r e c 1 crolides et la clindamycine. c u i s o u Article réalisé par La référence médicale a d u à la demande deu Pfizer. 160632 – Juillet a x l a n 2016’ 4 v a c t e l l e Références Afin de mieux comprendre la perception de s u g c o n la pneumonie par les adultes, une grande c l i n f r é q 1. Conseil Supérieur de la Santé, Vaccination anti­ r a r e pneumococcique – adultes (2014) (CSS 9210). â g é 2. Verhaegen J, et al. Eurosurveillance, Volume 19,m Is­ a d sue 31, 07 August 2014. La fiche de vaccination complète du Conseil Supérieur D a n d e 3. Bonten M, et al. The New England Journal of Medici­ de la Santé relative à la vaccination contre le 6 ne 2015; 372: 1114­1125. s pneumocoque chez l’adulte peut être consultée en d i m 4. Ipsos Healthcare ­ PneuVUE® report: A new view s i g n scannant le code QR ci­dessous. into pneumonia a among older adults – 2016.c v 5. Prevenar 13 Notice scientifique – Avril 2016. d e s e u www.lespecialiste.be Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 v a c Vaccination contre le pneumocoque : une stratégie d’immunisation en pleine évolution. Vaccination contre le pneumocoque chez l’adulte en pratique : 50+ Méconnaissance de la vaccination contre la pneumonie 32 I ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE ❚ EUROPEAN LUNG CANCER CONFERENCE ■ Epanchements pleuro-péricardiques et cancer du poumon: l’agressivité paie Les épanchements pleuraux et péricardiques font partie des complications les plus fréquemment rencontrées chez les patients cancéreux. Mais elles ne sont pas toutes d’origine cancéreuse. Il est cependant capital d’effectuer un diagnostic rapide et correct car elles ont un impact pronostique et opérationnel majeur chez les patients souffrant d’un cancer du poumon. Le traitement doit donc être agressif. «Quasi systématiquement», estime le Pr Thierry Berghmans (Institut Bordet, ULB) dans le cadre d’une session éducationnelle du congrès ELCC (European Lung Cancer Conference). L es complications aiguës non infectieuses des personnes souffrant d’un cancer se manifestent essentiellement à 3 niveaux (1): - le système nerveux par des compressions médullaires, de l’hypertension intracrânienne ou de l’hydrocéphalie; - le thorax avec un syndrome cave, des épanchements péricardiques avec/sans tamponnade et pleuraux, des événements thromboemboliques pulmonaires, voire une hémoptysie massive; - l’abdomen, par des obstructions intestinales, biliaires ou urinaires et des modifications intestinales inflammatoires ainsi que des complications hémorragiques. Si l’on se focalise sur le cancer du poumon, on constatera des complications aiguës d’ordre respiratoire dans un cas sur cinq environ. Ces complications se manifestent cliniquement par de la dyspnée (62,8%), de la toux (17,7%), des douleurs thoraciques (11,5%) et de l’hémoptysie (8,0%) (2). Les épanchements pleuraux se retrouvent le plus souvent en cas de cancer du poumon (37,5% des cas), les autres cancers (sein, colon-rectum, voies urinaires, lymphomes) se partageant quasi équitablement les autres origines (3). Mais le diagnostic de cet épanchement ne semble pas toujours évident si l’on en croit la même étude qui a montré qu’il ne se révèle qu’à l’autopsie dans près de la moitié des cas. Quant aux épanchements péricardiques étudiés dans la population générale en dehors de tout autre symptôme, ils sont le plus souvent idiopathiques (34 à 46%) mais peuvent cependant révéler un cancer (4 à 15% des cas), surtout en cas de tamponnade (4). En présence de ce symptôme, c’est aussi au cancer du poumon qu’il faut penser en première intention (40%), moins fréquemment au cancer du sein (22%) ou à un lymphome (15%) (5). «Quoi qu’il en soit, ce qu’il faut retenir aussi des études épidémiologiques, souligne le Pr Berghmans, c’est que tous les épanchements que l’on rencontre Figure 1: Algorithme de prise en charge de l’épanchement pleural. Symptomatic MPE which responds to thoracentesis Chest CT Loculations present Evidence for trapped lung No evidence for trapped lung Tunneled pleural catheter + intra-pleural lytics Tunneled pleural catheter Medical thoracoscopy with talc poudrage Medical thoracoscopy ± lytics through chest tube If patient is an optimal candidate Standard chest tube ± lytics Standard chest tube with sclerosing agent If patient is an optimal candidate Tunneled pleural catheter ± sclerosing agent Decortication Decortication VATS Figure 2: Taux de succès et risques de complications des différentes techniques de prise en charge de l’épanchement péricardique. Péricardiotomie percutanée Approches chirurgicales Effets secondaires Sclérothérapie péricardique Taux de succès Drainage par cathéter Péricardiocentèse 0 20 40 60 80 100 Tableau 1: Etiologie paranéoplasique des épanchements pleuraux chez les patients avec cancer. Cause Effets locaux de la tumeur Obstruction lymphatique Obstruction bronchique avec pneumonie Obstruction bronchique avec atélectasie Trappage pulmonaire Chylothorax V2460F Syndrome cave supérieur Effets systémiques de la tumeur Embolie pulmonaire Hypoalbuminémie Origine iatrogène Chimiothérapie – complication précoce Chimiothérapie – complication tardive Méthotrexate Procarbazine Cyclophosphamide Mitomycine/bléomycine Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 Commentaire Mécanisme prédominant expliquant l’accumulation de liquide pleural Epanchement parapneumonique; n’exclut pas l’opérabilité d’un cancer Transsudat; n’exclut pas l’opérabilité d’un cancer du poumon Transsudat, lié à une implication extensive de la tumeur au niveau de la plèvre viscérale Rupture ou effraction du canal thoracique; les lymphomes en sont une des causes principales Transsudat; lié à une augmentation de la pression systémique veineuse Etat d’hypercoagulabilité Albumine sérique <1,5d/dl; associée à un anasarque Pleurésie 6 semaines à 6 mois après arrêt de l’irradiation Fibrose médiastinale, péricardite constrictive, obstruction de la veine cave Pleurésie ou épanchement; avec/sans hématies. Eosinophilie Eosinophilie sanguine; fièvre et frissons Pleuropéricardite Epanchement associé à une atteinte interstitielle chez un patient souffrant d’un cancer ne sont pas nécessairement d’origine cancéreuse!» Ils peuvent en effet être idiopathiques (32-33%), infectieux (5%), consécutifs à la radiothérapie (3-10%), voire liés à une insuffisance rénale (1%) (6). Quant aux syndromes paranéoplasiques, le tableau en rappelle et l’origine et la spécificité (7) (Tableau 1). Quelle approche proposer? En cas d’épanchement pleural Dans la mesure où le diagnostic de malignité n’est pas indispensable avant de traiter l’épanchement, certains auteurs proposent de n’effectuer d’examens www.lespecialiste.be I 33 complémentaires qu’à partir du moment où le diagnostic semble nécessaire. Dans ces cas, lorsque le CT scan et la thoracocentèse avec/sans biopsie pleurale ont permis d’établir le caractère exsudatif de l’épanchement, une thoracoscopie pourra être proposée (8). La cytologie a également démontré une certaine utilité, mais sa valeur prédictive négative est faible par rapport à la PCR quantitative car des cellules néoplasiques ne sont visibles que dans 50-60% des cas (9). Elle peut cependant être préférée dans certains cas à la thoracoscopie dont on connaît le caractère invasif (9). Quant aux biomarqueurs, en particulier le CEA, une méta-analyse portant sur 45 études a montré qu’il possède une faible sensibilité (54%) mais une bonne spécificité (94%) et un bon quotient de probabilité qui en font un examen intéressant en parallèle avec le jugement clinique (10). Le PET scan au fluorodeoxyglucose a, de son côté, une bonne valeur prédictive négative mais une faible spécificité (11). «Cela dit, et quel que soit l’abord diagnostique, il faut mettre tous les atouts de son côté car la présence d’un épanchement pleural affecte considérablement le pronostic, principalement au stade cT4 (2% à 5 ans contre 29% en son absence) (12)». La même remarque vaut en présence d’un épanchement péricardique (13). Quant à savoir si une résection pulmonaire ou tumorale reste justifiée en cas d’épanchement pleural malin, le problème n’est pas encore résolu (14). Pour l’épanchement péricardique, c’est la péricardiostomie par voie sous-xyphoïdienne qui a longtemps semblé la technique de choix (20). Quant aux interventions percutanées, la péricardiocentèse est clairement celle qui entraîne le taux le plus élevé de récidives (21). Elle est cependant aussi celle qui entraîne le moins d’effets secondaires majeurs (20,5% quel que soit le produit utilisé) (22). Quant à la chirurgie, elle entraîne un taux de succès proche de 90%, et avec un taux d’effets secondaires très acceptable (< 5%), ce qui n’est pas le cas de la péricardiotomie par ballon percutané (efficacité: 90,4%; taux Dr Dominique-Jean Bouilliez, d’après la communication de Thierry Berghmans Institut Bordet, ULB Références 1. Guimaraes M, et al. Cancer Imaging 2014;14:18. 2. Gorham J, et al. Lung Cancer 2013;80(2):203-8. 3. Roberts M, et al. Thorax 2010;65 Suppl 2:ii32-40. 4. Sagristà-Sauleda J, et al. N Engl J Med 2004;350(5):469-75. 5.Seferović P, et al. Heart Fail Rev 2013;18(3):255-66. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. Posner M, et al. Am J Med 1981;71(3):407-13. American Thoracic Society. Am J Respir Crit Care Med 2000;162(5):1987-2001. Yoneda K, et al. Clin Lung Cancer 2007;8(9):535-47. Metintas M, et al. Chest 2010;137(6):1362-8. Shi H, et al. Respirology 2008;13(4):518-27. Porcel J, et al. Chest 2015;147(2):502-12. Goldstraw P, et al. J Thorac Oncol 2007;2(8):706-14. Campbell P, et al. Chest 1992;101(4):938-43. Fiorelli A, Santini M. Interact Cardiovasc Thorac Surg 2013;17(2):407-12. Roy C, et al. JAMA 2007;297(16):1810-8. Khaleeq G, Musani A. Respir Med 2008;102(7):939-48. Lombardi G, et al. Am J Clin Oncol 2010;33(4):420-3. Xia H, et al. PLoS One 2014;9(1):e87060. Walker-Renard P, et al. Ann Intern Med 1994;120(1):56-64. Allen K, et al. Ann Thorac Surg 1999;67(2):437-40. Virk S, et al. Heart 2015;101(20):1619-26. Jama G, et al. Interact Cardiovasc Thorac Surg 2014;19(6):1019-26. Le 1er service de recrutement 100% dédié à la santé Augmentez vos chances de trouver le bon candidat! Jobhealth® publie vos annonces de recrutement dans tous nos médias, ainsi que sur notre site www.jobhealth.be Health En cas d’épanchement péricardique La dyspnée et l’orthopnée dominent le tableau clinique en cas d’épanchement péricardique. Elles sont souvent accompagnées de douleur et de toux (6). Ces patients ont aussi de la tachycardie et une augmentation de la pression jugulaire. Enfin, lorsque l’épanchement est d’origine néoplasique, on retrouvera plus fréquemment une tamponnade, un pouls paradoxal (> 10mmHg) lié à l’équivalence de la pression péricardique à celle du ventricule gauche, et une turgescence des jugulaires que lorsque l’épanchement est idiopathique (15). MEDI SFEER HET WEEKBLAD VAN DE HUISARTS MEDI SPHERE L’HEBDO DU GÉNÉRALISTE NOUVEAU! INSÉREZ VOS OFFRES AUSSI DANS NOTRE Des options thérapeutiques multiples NEWSLETTER S’il existe plusieurs options thérapeutiques en cas d’épanchement pleural, aucune ne remporte réellement l’adhésion hors la sclérothérapie. Il est cependant possible de se tenir à un schéma thérapeutique ‘simple’ dont l’objectif est essentiellement palliatif (Figure 1) (16). Ce schéma, qui n’exclut par ailleurs pas la simple observation lorsque le patient est a- ou pauci-symptomatique, privilégie le talcage (3) qui permet un taux de sclérose dépassant 90% et légèrement supérieur à celui que l’on obtient avec la doxycycline ou la bléomycine (17, 18). Le talc est également l’agent sclérosant qui engendre le moins de complications et d’effets secondaires (19). Contactez-nous sans plus attendre! Natalie Van de Walle - [email protected] - T. 02 785 05 44 PUB10242_A4_FR.indd 1 www.lespecialiste.be de complications liées à la procédure: 32,0%) (Figure 4) (22). Elle est dès lors le traitement de choix lorsque l’état du patient le permet.❚ 8/09/16 09:54 Health Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 34 I ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE Echos de l’ESC 2016 Le congrès annuel de l’European Society of Cardiology s’est déroulé cette année à Rome, du 27 au 31 août. Morceaux choisis. Des cellules cardiopoïétiques dans l’insuffisance cardiaque avancée? L’ étude CHART-1 (Congestive Heart Failure Cardiopoietic Regenerative Therapy) ne montre pas de bénéfice pour le critère principal d’évaluation mais livre quelques informations intéressantes. Le degré de sévérité initial de l’insuffisance cardiaque pourrait jouer un rôle… JS2721Fact CHART-1, dont les résultats ont été présentés par Jozef Bartunek (Aalst, Belgique), a comparé une thérapie par cellules cardiopoïétiques issues de cellules mésenchymateuses après différenciation, délivrées par voie endomyocardique (n = 151), avec une procédure fantôme (n = 120) chez des patients ayant une insuffisance cardiaque symptomatique et une dysfonction ventriculaire gauche sévère avec fraction d’éjection inférieure ou égale à 35% (abstract 1.229). Les patients provenaient de 39 centres, en Europe et en Israël. Les résultats à 39 semaines ne montrent pas de différence significative pour le critère principal d’évaluation composite incluant les décès toutes causes confondues, les événements traduisant une aggravation de l’insuffisance cardiaque, la qualité de vie, la distance de marche parcourue en 6 minutes, le volume télé-systolique du ventricule gauche et la fraction d’éjection. En revanche, une analyse complémentaire suggère que la thérapie cellulaire pourrait être utile chez les patients ayant au départ un volume télé-diastolique du ventricule gauche élevé, soit situé entre 200 et 370ml. Le traitement a été bien toléré. Selon J. Bartunek, ces observations vont contribuer à mieux cibler les patients insuffisants cardiaques susceptibles d’entrer en ligne de compte pour une thérapie cellulaire. ❚ Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 Insuffisance cardiaque, ce que DANISH révèle L’ implantation d’un défibrillateur-cardioverteur chez les patients ayant une insuffisance cardiaque non-ischémique ne permet pas d’améliorer la survie globale. Elle diminue toutefois de moitié le risque de mort subite. Comme l’a expliqué Lars Kober (Copenhague, Danemark) en session Hot Lines, DANISH, une étude danoise randomisée, contrôlée et multicentrique a comparé le défibrillateur-cardioverteur implantable avec les soins usuels chez des patients ayant une insuffisance cardiaque systolique symptomatique non ischémique (n = 556) (abstract 1220). Une proportion importante de patients, soit 58%, avaient un traitement de resynchronisation, ce dans les deux groupes. Rappelons que selon les recommandations de l’ESC actuellement en vigueur, le défibrillateur-cardioverteur implantable fait l’objet d’une recommandation 1A dans l’insuffisance cardiaque d’origine ischémique, chez les patients en classe NYHA II/III ayant une fraction d’éjection du ventricule gauche inférieure ou égale à 30%. En cas d’insuffisance cardiaque d’origine non ischémique il s’agit d’une recommandation 1B. A l’issue d’un suivi médian de 67,6 mois, le taux de décès toutes causes confondues, critère principal d’évaluation, était de 21,6% dans le groupe défibrillateur-cardioverteur et de 23,4% dans le groupe contrôle (p = 0,28). En revanche, les taux de mort subite étaient respectivement de 4,3% et de 8,2% (p = 0,005). L’analyse des résultats en fonction de l’âge indique une réduction significative de la mortalité toutes causes confondues chez les moins de 68 ans. Le pourcentage de chocs inappropriés dans le groupe ICD a été de 5,9%. La présentation s’est accompagnée d’une publication simultanée dans le New England Journal of Medicine. ❚ www.lespecialiste.be I 35 En y réfléchissant… L a présentation a été discutée par Stephan Gielen (Detmold, Allemagne). Ce dernier a commencé par rappeler que le rôle de la protéine NPC1L1 (Nieman-Pick C1-Like1), cible de l’ézétimibe, avait d’abord été clairement illustré par des études génétiques (2), lesquelles ont conduit à l’étude IMPROVE-IT (3) et à une méta-analyse (4) dont les résultats montrent que le traitement combiné conduit à une réduction de l’incidence des événements cardiovasculaires majeurs chez les patients à haut risque. Les investigateurs d’HIJ-PROPER, comme la plupart des experts, s’attendaient à des résultats identiques. «Pour le moment, force est d’admettre que la différence entre les taux d’événements n’est pas significative», commente en S. Gielen en constatant toutefois que les courbes de Kaplan-Meier continuent à diverger. Commente expliquer l’apparente discordance entre les résultats de HIJ-PROPER et ceux de IMPROVE-IT? S. Gielen nous fait remarquer que le nombre de patients inclus dans IMPROVE-IT et dans HIJ-PROPER est très différent: 18.144 versus 1.734, soit un rapport de 1/10. La durée de suivi varie également: 6 ans versus 3,9 ans. Les taux de LDL-cholestérol à 1 an obtenus par la monothérapie par statine et par le traitement combiné sont respectivement de 69,9 et 53,2 mg/dL dans IMPROVE-IT, de 87,2 et 67,5 mg/dL dans HIJ-PROPER. Le pourcentage de syndromes coronariens aigus troponine positifs est plus élevé dans IMPROVE-IT tandis qu’HIJ-PROPER a été conduite au Japon, pays où le risque cardiovasculaire est le moins élevé au monde. Au final, selon S. Gielen, l’absence de bénéfice clinique du traitement plus HIJ-PROPER-LDL statine + ézétimibe = statine seule? A l’inverse d’IMPROVE-IT, l’étude HIJ-PROPER ne montre pas de différence entre les deux approches en termes d’événements… Mais l’essentiel réside peut-être dans l’analyse qui a suivi la présentation. L’étude HIJ-PROPER dont les résultats ont été présentés par Nobushisa Hagiwara (Tokyo, Japon) a comparé la combinaison d’une statine disponible au Japon (en l’occurrence la pitavastatine) et d’ézétimibe avec la statine seule chez des patients ayant présenté un syndrome coronarien aigu et ayant un taux de LDL-cholestérol supérieur à 100 mg/dL (1). La valeur-cible de LDL-cholestérol était inférieure à 70 mg/dL pour le traitement combiné, située entre 90 et 100 mg/dL pour la statine en monothérapie. Les taux de LDL-cholestérol obtenus par la monothérapie et par la bithérapie ont été respectivement de 84,6 mg/dL et de 65,1 mg/dL à l’issue du suivi de 3 ans, pour un taux initial de, respectivement, 135,6 mg/dL et 134,8 mg/dL. Les résultats ne montrent toutefois pas de différence significative entre les deux groupes pour le critère principal d’évaluation incluant les décès toutes causes confondues, les infarctus non-mortels, les accidents vasculaires non-mortels, l’angor instable et les revascularisations nécessitées par une ischémie: 36,9% pour la pitavastatine et 32,8% pour la combinaison pitavastatine + ézétimibe (HR = 0,89 ; p = 0,152). L’analyse de sous-groupes montre toutefois une différence significative, en faveur du traitement combiné, pour les patients ayant une concentration en sitostérol supérieure ou égale à 2 μg/mL. Le sitostérol est considéré comme un marqueur de l’absorption intestinale de cholestérol. ❚ intensif observée dans HIJ-PROPER résulte probablement de quatre facteurs: le plus petit nombre de participants, la proportion plus élevée de patients troponine-négatifs, la durée plus courte du suivi et le faible risque cardiovasculaire au Japon. S. Gielen estime qu’une différence significative aurait pu être atteinte avec un nombre plus important de participants et un suivi plus long. Reste à évoquer l’intérêt du sitostérol dans la sélection des patients les plus susceptibles de bénéficier d’un traitement combinée. «Une observation qu’il convient de considérer comme génératrice d’hypothèses», commente S. Gielen en ajoutant qu’aucune étude prospective n’a jusqu’ici montré que le sitostérol, marqueur de l’absorption intestinale de cholestérol, est capable d’identifier, parmi les patients qui ont présenté un syndrome coronarien aigu, ceux qui sont candidats à l’ézétimibe. Une étude de revue publiée il y a quelques années n’avait pas montré de corrélation entre la concentration en sitostérol et le risque cardiovasculaire (5). ❚ 1. 2. 3. 4. 5. Hagiwara N ESC annual congress abstract 2016 Murray W et al. Arteriolscler Thromb Vasc Biol 2006;26:2433–8). http://atvb.ahajournals.org/ content/26/11/2433.full.pdf Cannon CP et al. N Engl J Med 2015;372: 2387–97. http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1410489#t = abstract Nubaumer B et al. Dtsh Arztebl Int 2016;113:445–53. https://www.aerzteblatt.de/int/archive/article/180413/Ezetimibe-statin-combination-therapy-efficacy-and-safety-as-compared-with-statin-monotherapy-a-systematic-review Genser B et al. Eur heart J 2012;33:444–51. http:// eurheartj.oxfordjournals.org/content/33/4/444.long SAVE… Pas vraiment! S AVE (Sleep Apnea Cardiovascular Endpoints) montre que la CPAP (Continuous Positive Airway Pressure) ne sauve pas de vies chez les patients ayant un syndrome d’apnées du sommeil sur arrière-fond d’atteinte coronarienne ou cérébrovasculaire. S’il est établi que le syndrome d’apnées du sommeil est associé à une augmentation du risque cardiovasculaire, l’impact de la CPAP sur ce paramètre demeure mal défini. L’étude SAVE présentée par R. Doug McEvoy (Adelaïde, Australie) et publiée simultanément dans le New England Journal of Medicine a comparé la CPAP associée aux soins usuels avec les soins usuels seuls chez 2.717 sujets âgés de 45 à 75 ans ayant un syndrome d’apnées du sommeil modéré à sévère et une atteinte coronarienne ou cérébrovasculaire (1). Le critère principal d’évaluation incluait les décès d’origine cardiovasculaire, les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux ainsi que les hospitalisations pour angor instable, insuffisance cardiaque ou accident ischémique transitoire. La CPAP était en fonction en moyenne 3,3 heures par nuit. L’index d’apnées-hypopnées (nombre d’apnées et d’hypopnées par heure d’enregistrement) a diminué de 29 événements/heure à 3,7 événements/heure. Malheureusement, le suivi de 3,7 ans montre que cette amélioration de l’index ne s’accompagne pas d’un contrôle accru du risque cardiovasculaire: taux d’événements de 17% avec CPAP et de 15,4% sans CPAP (p = 0,34). Les résultats relatifs aux critères secondaires d’évaluation montrent toutefois que la CPAP a un effet bénéfique significatif sur les ronflements, la somnolence diurne et la qualité de vie. ❚ 1. McEvoy RD et al. ESC annual congress 2016, abstract 2224. http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1606599 Echapper à l’aphérèse? C hez les patients ayant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote et chez lesquels le traitement hypocholestérolémiant conventionnel et les aphérèses de lipoprotéines LDL ne suffisent pas pour atteindre la valeur-cible, l’alirocumab permet un arrêt des aphérèses dans 63,4% des cas. L’étude ODYSSEY ESCAPE, étude de phase III, contrôlée par placebo, menée aux Etats-Unis et en Allemagne, a porté sur 62 sujets ayant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (1). Ces patients suivaient un traitement pharmacologique hypocholestérolémiant conventionnel ainsi que des séances d’aphérèse des lipoprotéines de basse densité (LDL), une fois par semaine ou toutes les deux semaines. Ces sujets ont été randomisés en deux groupes, les uns recevant un inhibiteur PCSK 9, en l’occurrence l’alirocumab, les autres, un placebo. Durant les 6 premières semaines, les aphérèses se déroulaient à leur fréquence habituelle tandis qu’au cours des 12 semaines suivantes, la fréquence était ajustée en fonction du taux de LDL-cholestérol obtenu par le traitement. La séance d’aphérèse était annulée en cas de diminution de 30% ou plus du taux de LDL-cholestérol mesuré en début d’étude. A l’inclusion, les patients du groupe placebo avaient un taux de LDL-cholestérol de 191,6mg/dL, ceux du groupe alirocumab de 175,1mg/dL. La grande majorité présentait une atteinte coronarienne, soit 90,2% dans le bras alirocumab et 85,7% dans le bras placebo. Rappelons que la valeur-cible de LDL-cholestérol dans l’hypercholestérolémie familiale est inférieure à 70mg/dL ou inférieure à 100mg/dL, selon qu’existe ou non une atteinte coronarienne. Les résultats, présentés par Patrick Moriarty (Kansas City, Etats-Unis) indiquent que l’alirocumab est associé à une réduction d’environ 50% du taux de LDL-cholestérol: 93,3mg/dL pour l’alirocumab versus 175,2mg/dL pour le placebo. Ils montrent en outre que l’alirocumab est associé à une diminution de 75% des séances d’aphérèse, avec arrêt complet chez 63% des malades. L’alirocumab a été généralement bien toléré. Dans son analyse des résultats Eric Bruckert (Paris, France) a mentionné que les indications et la fréquence des séances d’aphérèse varient dans les deux pays où l’étude a été menée, en l’occurrence aux Etats-Unis et en Allemagne. Indépendamment de cette considération, il est probable que les deux approches doivent être considérées comme complémentaires, particulièrement pour une population où le taux de LDL-cholestérol de départ est élevé et pour laquelle la valeur-cible est inférieure à 70mg/dL. Les séances d’aphérèse ont été maintenues chez la moitié des patients environ. Evoquant certains effets pléïotropiques de l’aphérèse, E. Bruckert conclut en mentionnant que des investigations complémentaires permettront de préciser combien de patients ayant une forme sévère d’hypercholestérolémie familiale pourront effectivement y renoncer dans la vraie vie. ❚ 1. Moriatry PM et al. ESC annual congress 2016, abstract 3166. Dr Philippe Mauclet www.lespecialiste.be Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 36 I AUTO-SPHERE MAZDA CX-3 Le beurre et l’argent du beurre 6 rapports), pour la transmission intégrale dérivée de celle du grand CX-5 tout comme pour les moteurs. L’offre se compose d’un 2 litres essence de 120 ou 150ch, une cylindrée curieusement importante pour un véhicule de ce gabarit. A ses côtés, un petit diesel de 1,5 litre offre 105ch et 270Nm et propose une jolie économie d’utilisation puisque ses Le diesel de 1,5l rejets de CO2 sont propose une jolie fixés à 105g/km. Particulièrement efficace et convaincant au quotidien, le petit crossover de Mazda, le CX-3, l’est également par sa plastique attrayante… économie d’utilisation avec des rejets de CO2 fixés à 105g/km. I l n’aura fallu que peu de temps pour que Mazda renouvelle toute sa gamme. Il y a eu ainsi les Mazda 2, 3, 6, le SUV CX-5 ainsi que le roadster MX-5. De quoi aborder l’avenir avec sérénité, mais sans se priver toutefois d’une autre nouveauté qui va faire recette: le petit crossover CX-3. Car le segment est de plus en plus couru, il réalise à lui seul 50.000 ventes chaque année en Belgique. AS0967F Bien pensé Mazda a œuvré intelligemment puisque ce nouveau venu recycle en réalité la base de la citadine 2. Le CX-3 en reprend la valeur d’empattement (2,57m) et les principes d’essieu, mais il a bénéficié d’un redéveloppement de sa structure pour s’alléger un peu. Résultat: un modèle de base annoncé à 1.230kg sur la bascule, ce qui est peu. Et c’est d’autant plus étonnant que, avec ses 4,27m, le CX-3 est plus long qu’un Renault Captur ou qu’un Nissan Juke. Mais là aussi, c’est tout bénéfice, notamment pour l’habitabilité puisqu’on installe facilement deux adultes à l’arrière. Côté coffre, par contre, le CX-3 est moins performant. Il revendique en effet 350l, ce qui est le plus petit volume du segment. On ne peut pas tout avoir. Soigné Un élément frappe d’entrée de jeu lorsqu’on prend place à bord du CX-3: le soin apporté à la présentation et à la finition. L’ensemble est léché tandis qu’on trouve rapidement une position de conduite idéale même si les sièges avant sont étroits et manquent de maintien latéral. L’ergonomie est elle aussi convaincante grâce à l’interface MZ Connect qui recourt à un écran central et une molette rotative pour voyager dans les menus. L’ensemble est facile d’utilisation et plutôt complet puisque le système propose une bibliothèque d’applications (Facebook, Twitter) ainsi que la génération d’un point Wi-Fi dans l’habitacle via la connexion 3G. Sur la route, le CX-3 plaît d’emblée. Et surtout avec son petit diesel qui ne manque pas de vitalité. En voilà un qui sait se montrer polyvalent. Et doué car l’engin fait aussi bonne figure pour le comportement ainsi que pour le confort avec notamment une qualité d’insonorisation rarement rencontrée dans la catégorie. Une réussite, assurément. La version essence ne démérite pas mais elle n’offre pas l’entrain du gasoil aussi étonnant que cela puisse paraître. Quoi qu’il en soit, ce CX-3 est assurément une belle surprise, bien aidée il est vrai par un physique chic et attrayant! Arnaud Dellicour Sur le plan technique, Mazda puise dans ses récentes technologies d’efficience SkyActiv. C’est le cas pour les transmissions (manuelle ou automatique à Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 www.lespecialiste.be I 37 GASTRONOMIE Trois adresses franches du collier 1. P alo Alto, 35, rue Tasson Snel, à 1060 Bruxelles. Tél.: 02/534.62.72. www.paloaltobru.be. Ouvert de 12h à 15h et de 19h à 23h, fermé mardi soir et dimanche. 2. Bart-à-Vin, 3-5 Lange Slachterijstraat, à 2060 Anvers. Tél.: 0474/94.17.86. www.bartavin.be. Ouvert de 12h à 14h et de 19h à 21h, fermé le samedi et le dimanche. D’un côté, l’univers de l’apéritif festif tel qu’on le connaît à Milan, ville d’où est originaire l’initiateur du concept; de l’autre, celui du grignotage convivial tel qu’il se pratique à Barcelone, cité natale de la compagne du patron. Dans les faits, cela donne un lieu à la décoration de salon cosy – à la lumière un rien fade – faisant place à une trentaine de gins différents. Chacun de ceux-ci est présenté avec un accompagnement ad hoc. Ces potions sont d’autant plus magiques qu’on les assortit d’excellents à-côtés qui ouvrent l’appétit: bruschetta speck et taleggio – un mélange remarquable entre le caractère cru du jambon et le goût de noisette du fromage italien – ou du carciofi alla giudia, une préparation romaine d’artichauts frits avec de l’ail. Plusieurs honnêtes assiettes de pâtes – alla Norma, carbonara… – font office de plats de résistance. Ainsi des orecchiette al ragu dont on mesure la qualité des ingrédients – viande hachée de chez Jack O’Shea –, mais qui manquent un rien de peps. Située dans le quartier des abattoirs, l’adresse se loge dans un ancien commerce où l’on désossait autrefois la viande. Avec ses vieux carrelages de boucherie des années 30, ce lieu très Art Nouveau appartient au patrimoine gourmand national. Bart Adriaenssens, le patron, a eu l’intelligence de laisser le décor intact. Ici, c’est la spontanéité et la décontraction des assiettes proposées qui séduisent. En entrée, on choisit entre antipasti et charcuteries. Mention pour l’excellent jambon corse. Le plat unique varie en fonction des jours: steak tartare le mardi, gambas grillées le mercredi et, bien sûr, poisson le vendredi. Le tout préparé et cuit devant les yeux des convives. Les vins sont aussi bons qu’inattendus. En bon passionné, Bart fait valoir une carte plutôt courte – environ 40 références –, mais enrichie de son parcours personnel en Roussillon et de son amour pour l’Espagne. ▼ MS10507F 3. A u Tour du Vin, 10, route d’Andenne, à 5310 Eghezée. Tél.: 081/34.55.95. www.autourduvin.be. Ouvert de 12h à 14h et de 19h à 21h (21h30, le vendredi et le samedi), fermé le mardi, le mercredi et le samedi midi. Se présentant sous l’étiquette «bistronomie», Au Tour du Vin fait mouche. Pétales de Serrano finement découpés, huile d’olive marocaine à la rusticité contenue, fleur de sel, poivrier digne de ce nom posé à table, beurre moulé à la façon d’une alléchante demi-perle, chariot de fromage de La Petite Ferme… Michaël Jacques et son équipe ne négligent aucun détail tout en privilégiant les fournisseurs proches. En écho à cette bienveillance maximale, la cuisine de Manoé Graftiaux – longtemps second au Chai Gourmand – impressionne. Entre ses mains, un simple morceau de lard se transforme en or gustatif. Marinée pendant une nuit, cernée d’ail et de jus brun, la pièce confite se découvre comme un velouté de viande végétalisé par de verts épinards. Même talent pour le poisson, la dorade, que le chef frotte à l’acidité terrienne du chou rouge et au croquant de dés de chou rave. Le tout sous le signe des saisons. Bien sûr, le vin, passion de Michaël Jacques, est au centre de la table. Ceci, tant à travers les prestigieux auteurs (Jamet dans le Rhône), les étoiles montantes (Hubert Lamy à Saint-Aubin) et les surprises (Mac Murray, Russian River Valley aux États-Unis). www.lespecialiste.be Tendance: manger chez les vignerons en Bourgogne Il n’y a pas si longtemps, l’amateur de vins en balade dans les régions viticoles était regardé au pire à la façon d’un suspect, au mieux, comme un fieffé… emmerdeur, osons le mot. C’est que le vigneron français n’était pas réputé pour son ouverture et sa tolérance. Cette tradition change. Aujourd’hui, la concurrence fait rage et le client est précieux. En plus d’être un agriculteur, un vinificateur et un commercial, le vigneron 2.0 a compris qu’il avait tout intérêt à ajouter la corde «restaurateur» à son arc. Si La Maison d’Olivier Leflaive constitue un excellent point de chute en Bourgogne, 2 adresses doivent être renseignées dans la foulée. La première se refile entre initiés, il s’agit de la maison d’hôtes du Domaine Trapet. On la doit à Jean-Louis Trapet, vigneron aussi emblématique que biodynamique, qui exprime le pinot noir comme peu de ses congénères. Les vins qu’il signe sont difficiles à trouver tant ils sont prisés. Le bon plan consiste à aller les déguster à la faveur d’un déjeuner composé de produits simples. Ambiancé par Damien Lippe, le lieu réjouit. L’assiette, quant à elle, a tout compris, entre jambon persillé d’orfèvre, bœuf bourguignon servi dans une cocotte Staub, époisses affinés au marc de bourgogne et saucisson de terroir «que Jean-Louis ramène du ski, à Val d’Isère». Question dégustation, il est plus que recommandé d’opter pour le «Paradis» (84 euros) qui fait place à 8 verres de vin maison façon Gevrey-Chambertin, Gevrey-Chambertin Premier Cru «Capita» – soit un assemblage de trois parcelles classées en 1er cru –, Chapelle-Chambertin Grand Cru ou encore Chambertin Grand Cru. Le tout dans un cadre – signé Epokhé – qui panache contours anciens et lignes actuelles. Seconde adresse à accueillir les visiteurs, la Table Comte Senard se loge dans le village d’Aloxe-Corton. Pas de logement, mais une opportunité unique de découvrir des vins rares. L’initiative a été prise par Philippe Senard, aujourd’hui relayé par sa fille Lorraine à la tête du domaine. Pour Philippe Senard, le devoir d’hospitalité des vignerons s’est perdu au fil du temps: «Nos aînés recevaient les importateurs chez eux, j’estime qu’ouvrir nos portes aux visiteurs, pas seulement pour leur vendre des bouteilles, est un retour aux sources qui permet d’expliquer la complexité de notre terre». Située dans d’anciennes écuries, La Table Comte Senard mise sur la convivialité. La mise en scène fait place à quelques tables faisant valoir des plateaux tournants pour faire circuler les plats. Pour 65 euros, on a la possibilité de déguster 8 vins «découverte» – Aloxe-Corton blanc Pinot Beurot, Premier Cru Les Valozières, Corton Grand cru Blanc – dont 5 grands crus. Dans l’assiette, des valeurs sûres – bœuf bourguignon ou coq au vin – réalisées dans les règles de l’art, notamment en raison d’une sauce épatante à base de lie de Corton. - La Maison d’Olivier Leflaive, 10, Place du Monument, à 21190 Puligny-Montrachet. Tél.: +33 3 80.21.37.65. www.olivier-leflaive.com. - La Maison du Domaine Trapet, 4, rue du Chêne, à 21220 Gevrey-Chambertin. Tél.: + 33 3 80.34.30.40. www.domaine-trapet.fr. - La Table d’Hôtes Comte Senard, 1, rue des Chaumes, à 21420 Aloxe-Corton. Tél.: +33 3 80.26.41.65. www.table-comte-senard.com. Michel Verlinden Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 38 I PETITES ANNONCES Offre d’emploi Le CHR Mons-Hainaut, Membre du groupe Jolimont et en partenariat privilégié avec l’hôpital universitaire Saint-Luc et le CHU de Lille, cherche un neurologue afin de renforcer son pôle neuro-vasculaire. Le CHR Mons-Hainaut offre la possibilité d’un épanouissement professionnel sur deux sites (Mons et Warquignies), une filière stroke et un service de revalidation. Contacts: [email protected]; [email protected] Centre Médical de Nutrition MEDINUTRI à Bastogne, cherche des collaborateurs Médecins ou autres activités paramédicales pour partager l’activité de l’équipe composée Médecin Nutritionniste, Médecin Esthétique, Diététicienne-Nutritionniste, Ostéopathe, Psychologue. Location de cabinet médical demijournée ou journée entière. [email protected] ou Gsm +32 473 48 21 52 Association de 3 médecins généralistes cherchent remplaçant(e) pour période du 1/11/16 au 31/01/17 ou plus (congé d’accouchement) Travail assuré mais pas de surcharge – horaire adaptable. AUCUNE CHARGE OU RETROCESSION. Bureau équipé et secrétariat dans un centre médical (à l’acte) pluridisciplinaire à HERON (prov de Liège), grande facilité d’accès. Contact: Wiame Pascal 0475/460844 (si non réponse: laisser SMS) Je cherche un médecin généraliste pour me remplacer lors de mon congé de maternité en décembre 2016 et janvier 2017 pour un travail en solo près de Namur, à bois-de-villers. Je vous donne l’accès au cabinet médical (wc, salle d’attente, parking), l’accès aux dossiers médicaux, un secrétariat qui prend les appels de 8h à 18h et gère l’agenda, l’entretien des locaux et un travail garanti. Loyer à convenir. Merci de me contacter par gsm au 0488/08.36.70 Centre médical du Parc, Avenue Alphonse Allard , 200, 1420 Braine L’Alleud Cherche collaboration avec médecins toutes spécialités, location à la demijournée, cadre magnifique Pour tout renseignement: 0475/71-12-23 Je suis puéricultrice de formation, et j’aimerais beaucoup travailler au sein d’un centre médical ou d’un hôpital à l’accueil des malades, être l’intermédiaire entre eux et le corps médical. Je suis courageuse, à l’écoute et je peux également remplir des tâches administratives. Vous pouvez me contacter au 0497/11.08.75 ou [email protected] PROVINCE DE LIEGE Départ à la retraite: cabinet privé de radiologie à céder: Tables télécommandées, mammographie, statif pulmonaire, panoramique dentaire, densitométrie, échographie Tel: 0474 575461. BRUXELLES. Centre médical au nord de Bruxelles cherche 2e DERMATO-2e OPHTALMO-2e ORTHODONTISTE. Prière de tél au 02267.97.78 ou par mail [email protected] contact: Dr VAN den HOVE D’ERTSENRIJCK Ou Mme LOPEZ Florence. 6 Cabinets médicaux dans immeuble neuf à Arlon! Situation avantageuse: > > > > Accès facile: 5 min E411, arrêt bus en face, gare à 10 min. Facilités: Parking, RdC, accès et équipement PMR, secrétariat, salle d’attente, salle de réunion, équipement multimédia, kitchenette. Immeuble de qualité: classe énergétique A, lumineux, vue dégagée, matériaux de qualité. Disponibilité: ± septembre 2017 Tél. 063/23.27.46 (après 19h) ou [email protected] Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies ASBL Chaussée de Nivelles, 212 -6041 GOSSELIES La Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies, recrute un(e): ❱ CARDIOLOGUE, ❱ CHIRURGIEN DIGESTIF, JS2728F ❱ GASTROENTÉROLOGUE, Urgent: Centre médical Seraing (un médecin, une infirmière et un kiné) cherche collaboratrice/teur médecin généraliste pour travail à mi-temps ou temps plein de longue durée. Candidatures et CV: [email protected] Centre Médical situé à woluwé st lambert, cherche cardiologue part time. Contacter le Dr Y. LECHIEN 02 770 44 47 Médecin généraliste installé dans l’ouest du Brabant Wallon en zone rurale cherche confrère ou consoeur en vue de collaboration et de remplacement définitif dans le futur. Cabinet médical avec pratique informatisée et installé dans une petite villa. Tél 0474/532689. 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Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 www.lespecialiste.be I 39 A vendre: Equipement complet ORL ¼ du prix e.a Grand Unit (Lapperre 500), microscope KAPS,Laryngoscope flex Olympus, Audio+cabine, Tympano, Rhinomanomètre acous.,Stroboscope Atmos,ENG Difra +bains,Endoscopes 23 Spéculum nasale,54 Spéculum oreille,Aspirateurs sinus,Micropinces oreilles etc 0497/226764 après 19:00 La Clinique psychiatrique de Bonsecours, A vendre ancien microscope anatomie E. LEITZ Wetzlar N° 83665 en cuivre, dans son écrin en acajou, complet et fonctionnel. Contacter: [email protected] A vendre pèse-personne seca mécanique + toise Prix: 200 € A prendre livraison à la hulpe Contact: [email protected] capacité d’accueil de 71 lits A, recherche: UN DIRECTEUR MEDICAL (M/F) Il aura la responsabilité clinique d’un service de psychiatrie générale avec la possibilité d’initier et de participer à de nouveaux projets cliniques où le patient est au cœur des préoccupations. Il sera intégré dans une équipe de 3 psychiatres, entourés d’équipes prêtes à un travail collectif et innovant. • Etre porteur du diplôme de médecine ainsi que d’une spécialisation en psychiatrie. PUB10213F • Avoir une expérience intra-hospitalière d’au moins 10 ans sera considéré comme un atout majeur. Missions: Dans le cadre d’une convention à durée indéterminée, le médecin agréé en qualité de directeur médical accepte expressément d’assumer les obligations et responsabilités de la fonction telles que définies dans cette réglementation et dans l’AR du 15/12/1987 portant exécution des articles 18 à 22 de la loi sur les hôpitaux, coordonnée par l’AR du 10/07/2008. Les informations sont disponibles sur demande auprès du conseil médical ou de la directrice générale, Mme Catherine Leman. Clinique Neuro-psychiatrique de Bonsecours 16-18, avenue de la Basilique - 7603 Péruwelz Tél.: 069/77 94 50 - e-mail: [email protected] A v: revues Classica: collection complète 181 numéros . (sauf le n°16) . Etat impeccable. En cadeau: 25 revues Musiques et Panorama Musiques et 12 revues Diapason. Prix: 180 euros . Tél: 0477/671574 . (Namur) A vendre (fin d’activité): 1 cabine UVA – UVB Combilight Dermat (2000 €); Autoclave Melag Euroklav 23 S (750 €); mobilier divers: chariot à pst., table roulante, marche-pied, mobilier de classement et de bureau... à voir, prix à discuter. Contact: 0475.86.89.64 après 19 h; [email protected] Le Groupe Jolimont recrute pour les Centres Hospitaliers Jolimont hôpital de Nivelles: un médecin généraliste pour travailler dans le service de Gériatrie (temps plein). Prise de fonction immédiate. Prendre contact avec la direction médicale: [email protected] PUB010276F_JOLIMONT.indd 1 Le Spécialiste est une publication réservée aux médecins spécialistes et médecins spécialistes en formation. Bimensuel • 21 numéros/an Tirage: 18.500 exemplaires Rédacteur en chef: Vincent Claes [email protected] www.lespecialiste.be A vendre: - Microscope LEITZ SM LUX 3 optiques: gross. 40 x 10, contraste de phase, immersion huile - Tensiomètre à mercure sur pied roulant ERKAMETER Tel.: 0475/78.02.78 A vendre colposcope Zeiss 150FC état impécable, un seul utilisateur. Vendu pour cause départ à la retraite. Valeur neuf 9500 vendu 4000 euros. 0477526928 A vendre Lampe scialytique 2013 Marque DRAGER et Echographe gynécologique 2011 marque GENERAL ELECTRIC Tel: 02/771.10.92 Cause cessation d’activités, vends table américaine, guéridon, matériel petite chirurgie, ophtalmoscope:500€ Tél 0475/751791 ou 081/20 15 35. À vendre: très belle collection complète des rapports de la SFORL de l’année 1981 à 2007. Les années antérieures feront gracieusement partie du lot. Prix à discuter. Contact 0475/321 587 ou [email protected]. Vous aussi souhaitez publier une annonce dans nos prochaines éditions? Envoyez-nous votre petite annonce à l’adresse [email protected] À donner table examen Hamilton tb état 0475 231043 2/09/16 09:23 Collaborateurs réguliers: Erik Briers, Dominique-Jean Bouilliez, France Dammel, Stef Gyssels, Jean-Yves Hindlet, Michèle Langendries, Vincent Liévin, Johanne Mathy, Chantal Maton, Philippe Mauclet, Martine Versonne, Jean-Luc Schouveller, Albin Wantier Assistant de rédaction: Kris Heyvaert Régie publicitaire: Philip Bergé [email protected] Production: Sandrine Virlée, Witold de Campo GAMBEL GAMBEL Coordinateur général: Vincent Claes Copyright Editeur responsable: Dr Vincent Leclercq net net Gambel net Abonnement annuel: 125e Tous droits réservés, y compris la traduction, même partiellement.Paraît également en néerlandais. L’éditeur ne pourra être tenu pour responsable du contenu des articles signés, qui engagent la responsabilité de leurs auteurs. En raison de l’évolution rapide de la science médicale, l’éditeur recommande une vérification extérieure des attitudes diagnostiques ou thérapeutiques recommandées. Gambel sprl Avenue des Fougères 6 1950 Kraainem Tel 02/785.07.20 Fax 02/731.33.55 E-mail [email protected] net Profil: A vendre et à emporter ,pour cause cessation d’activité: -une table d’examen Ritter électrique en excellent état ,porte rx,position semi-assise -trendelenburg-couché et gynéco réglable,la pédale actionne la hauteur ,tiroir inclus. 300 euros -un ecg quasi jamais servi. 99 euros. [email protected] ou 0476/817798 (laisser un message) net GAMBEL net Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Clopidogrel Mylan 75 mg, comprimé pelliculé COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque comprimé pelliculé contient 75 mg de clopidogrel (sous forme de chlorhydrate). Excipient à effet notoire : Chaque comprimé pelliculé contient 13 mg d’huile de ricin hydrogénée. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimé pelliculé. Comprimés pelliculés de couleur rose, ronds et biconvexes. DONNÉES CLINIQUES Indications thérapeutiques: Prévention des événements athérothrombotiques. Le clopidogrel est indiqué: •Chez les patients adultes souffrant d’un infarctus du myocarde (datant de quelques jours à moins de 35 jours), d’un accident vasculaire cérébral ischémique (datant de plus de 7 jours et de moins de 6 mois) ou d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs établie. •Chez les patients adultes souffrant d’un syndrome coronaire aigu: - Syndrome coronaire aigu sans sus-décalage du segment ST (angor instable ou infarctus du myocarde sans onde Q), y compris les patients bénéficiant d’une angioplastie coronaire avec pose de stent, en association à l’acide acétylsalicylique (AAS). - Infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST, en association à l’AAS chez les patients traités médicalement et éligibles à un traitement thrombolytique. Prévention des événements athérothrombotiques et thromboemboliques dans la fibrillation auriculaire. Chez les patients adultes souffrant de fibrillation auriculaire, qui présentent au moins un facteur de risque d’événements vasculaires, qui ne peuvent être traités par un antivitamine K (AVK) et qui présentent un faible risque de saignements, le clopidogrel est indiqué, en association avec l’AAS, dans la prévention des événements athérothrombotiques et thromboemboliques, incluant l’AVC. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Posologie •Chez l’adulte et chez le sujet âgé. 1 comprimé de clopidogrel à 75 mg en une prise quotidienne. •Chez les patients souffrant d’un syndrome coronaire aigu: - Syndrome coronaire aigu sans sus-décalage du segment ST (angor instable ou infarctus du myocarde sans onde Q): le traitement par clopidogrel doit être initié par une dose de charge unique de 300 mg et doit ensuite être poursuivi par une prise quotidienne de 1 comprimé de clopidogrel à 75 mg (en association à l’acide acétylsalicylique (AAS) à la dose quotidienne de 75 mg à 325 mg). Les doses les plus élevées Générique de Plavix® d’AAS ayant été associées à un risque plus élevé de saignement, il est recommandé de ne pas dépasser une dose d’AAS de 100 mg/j. La durée optimale Disponible en 75 mg x 30 et 90 comprimés pelliculés du traitement n’a pas été formellement établie. Les données de l’essai clinique supportent son utilisation jusqu’à 12 mois et le bénéfice maximum a été constaté à 3 mois. - Infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST: le traitement par clopidogrel doit être initié par une dose de charge de 300 mg, associé ou non à un traitement thrombolytique, et poursuivi par une prise quotidienne d’un comprimé à 75 mg en association à l’AAS. Chez les patients de plus de 75 ans le traitement par clopidogrel doit être initié sans dose de charge. L’association médicamenteuse doit être débutée le plus tôt possible après le début des symptômes et poursuivie pendant au moins 4 semaines. Le bénéfice de l’association clopidogrel et AAS au-delà de 4 semaines n’a pas été étudié dans ce contexte. Chez les patients souffrant de fibrillation auriculaire, le clopidogrel doit être administré en une prise quotidienne de 75 mg. L’AAS (75 à 100 mg par jour) doit être administré en association avec le clopidogrel, dès l’initiation du traitement. En cas d’oubli d’une prise: - si le patient s’en aperçoit moins de 12 heures après l’horaire prévu de la prise: le patient doit prendre cette dose immédiatement puis prendre la dose suivante à l’horaire habituel. - si le patient s’en aperçoit plus de 12 heures après l’horaire prévu: le patient doit prendre la dose suivante à l’horaire habituel, sans doubler la dose. •Population pédiatrique - Le clopidogrel ne doit pas être utilisé chez les enfants en raison de problèmes d’efficacité. •Chez l’insuffisant rénal. L’expérience de ce traitement est limitée chez les patients présentant une insuffisance rénale. •Chez l’insuffisant hépatique. L’expérience de ce traitement est limitée chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée susceptible d’entraîner une diathèse hémorragique. Mode d’administration Voie orale. Ce médicament peut être administré au cours ou en dehors des repas. Contre-indications. •Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. •Insuffisance hépatique sévère. •Lésion hémorragique évolutive ** telle qu’un ulcère gastroduodénal ou une hémorragie intracrânienne. Effets indésirables - Résumé du profil de tolérance. La tolérance du clopidogrel a été étudiée chez plus de 44 000 patients ayant participé aux études cliniques dont plus de 12 000 ont été traités pendant un an ou plus. Dans le cadre de l’étude CAPRIE, la tolérance du clopidogrel 75 mg/jour s’est montré globalement comparable à celle de l’AAS 325 mg/jour, indépendamment de l’âge, du sexe et de la race. Les effets indésirables notables au plan cli** prix au 01/09/2016, www.inami.be nique qui ont été enregistrés au cours des études CAPRIE, CURE, CLARITY, COMMIT et ACTIVE-A sont présentés ci après. En plus de l’expérience au cours des études cliniques, des effets indésirables ont été spontanément rapportés. Les saignements sont les effets indésirables les plus fréquemment rapportés tant dans les études cliniques que depuis la mise sur le marché. Ils sont principalement rapportés pendant le premier mois de traitement. Dans CAPRIE: chez les malades traités par clopidogrel ou par AAS, la fréquence globale de saignements a été de 9,3%. La fréquence des épisodes sévères était similaire pour le clopidogrel et pour l’AAS. Dans CURE: il n’a pas été constaté d’augmentation des saignements majeurs avec l’association clopidogrel + AAS dans les 7 jours suivant un pontage coronarien chez les malades qui avaient arrêté leur traitement plus de 5 jours avant la chirurgie. Chez les malades qui sont restés sous traitement au cours de ces 5 jours, cette fréquence a été de 9,6% pour le groupe clopidogrel + AAS et de 6,3% pour le groupe placebo +AAS. Dans CLARITY: une augmentation globale des saignements a été constatée dans le groupe clopidogrel + AAS vs le groupe placebo + AAS. La fréquence des saignements majeurs était similaire entre les 2 groupes. Ceci était homogène dans les sous-groupes de patients définis selon les caractéristiques initiales des patients et le type de traitement fibrinolytique ou d’héparine. Dans COMMIT: le taux global des hémorragies majeures non cérébrales Ticket modérateur Clopidogrel Mylan Prix public et des hémorragies cérébrales était faible et siOmnio Autre milaire dans les 2 groupes. Dans ACTIVE-A, le est disponible en : taux de saignements majeurs a été supérieur 75 mg x 30 cpr € 8,06 € 0,75 € 1,26 dans le groupe clopidogrel + AAS par rapport au groupe placebo + AAS (6,7% versus 4,3%). Les 75 mg x 90 cpr € 15,37 € 2,26 € 3,77 saignements majeurs étaient essentiellement d’origine extracrânienne dans les 2 groupes (5,3% dans le groupe clopidogrel + AAS versus 3,5% dans le groupe placebo + AAS), principalement d’origine gastro-intestinale (3,5% vs 1,8%). Il y a eu plus de saignements intracrâniens dans le groupe clopidogrel + AAS que dans le groupe placebo + AAS (respectivement 1,4% versus 0,8%). Il n’y a eu aucune différence statistiquement significative entre les 2 groupes, ni sur les hémorragies à issue fatale (1,1% dans le groupe clopidogrel + AAS versus 0,7% dans le groupe placebo + AAS), ni sur les AVC hémorragiques (respectivement 0,8% versus 0,6%). Les effets indésirables survenus soit pendant les études cliniques, soit spontanément rapportés, sont présentés dans le tableau ci-dessous. Leur fréquence est définie en utilisant la convention suivante: fréquent (≥1/100 à <1/10; peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100); rare (≥1/10 000 à <1/1 000); très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Pour chaque classe de système d’organes, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Système classe-organe Affections hématologiques et du système lymphatique: Peu fréquent: Thrombocytopénie, leucopénie, éosinophilie. Rare: Neutropénie, y compris neutropénie sévère. Très rare, fréquence indéterminée*: Purpura thrombopénique thrombotique (PTT), aplasie médullaire, pancytopénie, agranulocytose, thrombocytopénie sévère, hémophilie A acquise, granulocytopénie, anémie. Affections hématologiques et du système lymphatique: Très rare, fréquence indéterminée* : Maladie sérique, réactions anaphylactoïdes, réactions allergiques croisées entre thiénopyridines (telles que ticlopidine, prasugrel)*. Affections psychiatriques: Très rare, fréquence indéterminée* : Hallucinations, confusion. Affections du système nerveux: Peu fréquent: Hémorragie intracrânienne (quelques cas dont l’issue a été fatale ont été rapportés), céphalée, paresthésie, étourdissement. Très rare, fréquence indéterminée*: Troubles du goût. Affections oculaires: Peu fréquent: Saignement oculaire (conjonctival, intra-oculaire, rétinien). Affections de l’oreille et du labyrinthe: Rare: Vertige. Affections vasculaires: Fréquent: Hématome. Très rare, fréquence indéterminée*: Hémorragie grave, hémorragie d’une plaie opératoire, vascularite, hypotension. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales: Fréquent: Epistaxis. Très rare, fréquence indéterminée*: Saignement des voies respiratoires (hémoptysie, hémorragie pulmonaire), bronchospasme, pneumopathie interstitielle, pneumopathie à éosinophiles. Affections gastrointestinales: Fréquent: Hémorragie gastrointestinale, diarrhée, douleur abdominale, dyspepsie. Peu fréquent: Ulcère gastrique et ulcère duodénal, gastrite, vomissement, nausée, constipation, flatulence. Rare: Hémorragie rétropéritonéale. Très rare, fréquence indéterminée*: Hémorragie gastrointestinale et rétropéritonéale à issue fatale, pancréatite, colite (dont colite ulcéreuse et colite lymphocytaire), stomatite. Affections hépatobiliaires: Très rare, fréquence indéterminée* : Insuffisance hépatique aiguë, hépatite, anomalie des tests de la fonction hépatique. Affections de la peau et du tissu sous-cutané: Fréquent: Contusion. Peu fréquent: Rash, prurit, saignement cutané (purpura). Très rare, fréquence indéterminée*: Eruption bulleuse (syndrome de Lyell, Syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe), pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), angioedème, syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse, syndrome de DRESS (rash cutané avec éosinophilie et symptômes systémiques), rash érythémateux, exfoliation cutanée, urticaire, eczéma, lichen plan. Affections des organes de reproduction et du sein: Rare: Gynécomastie. Affections musculo-squelettiques, systémiques et osseuses: Très rare, fréquence indéterminée*: Saignement musculoarticulaire (hémarthrose), arthrite, arthralgie, myalgie. Affections du rein et des voies urinaires: Peu fréquent: Hématurie. Très rare, fréquence indéterminée*: Glomérulonéphrite, élévation de la créatininémie. Troubles généraux et anomalies liées à l’administration: Fréquent: Saignement au point d’injection. Très rare, fréquence indéterminée*: Fièvre. Investigations (examens biologiques): Peu fréquent: Allongement du temps de saignement, diminution du nombre de neutrophiles, diminu* tion du nombre des plaquettes. Information relative au clopidogrel, avec fréquence “indéterminée”. Déclaration des effets indésirables suspectés: La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via: Agence fédérale des médicaments et des produits de santé - Division Vigilance - EUROSTATION II - Place Victor Horta, 40/ 40 - B-1060 Bruxelles - Site internet: www.afmps.be - e-mail: [email protected]. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ: Mylan S.A.S, 117 allée des Parcs, 69 800 Saint Priest, France. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ: EU/1/09/559/001-016. MODE DE DÉLIVRANCE Médicament soumis à prescription médicale. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE: 12/2015. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne du médicament http://www. ema.europa.eu/. Mylan sprl - www.mylan.be - [email protected] - Copyright 2016 Mylan Inc. 2016-MYLAN ADV - FR - 078 Date of creation/review : 08/2016 Clopidogrel Mylan Clopidogrel Mylan, le seul remboursé en catégorie B depuis le 1er septembre! ✓ POUR TOUTES LES INDICATIONS ✓ SANS CONTRAINTES ADMINISTRATIVES ✓ UN IMPACT POSITIF POUR VOS PATIENTS ET LA SÉCURITÉ SOCIALE 2016-08-Clopidogrel-De Specialist (Gambel)-PUB-317x250-FR-V01.indd 1 Le Spécialiste 90 ❚ 22 septembre 2016 MAINTENANT VOUS SAVEZ QUEL CLOPIDOGREL PRESCRIRE 30/08/16 08:39 www.lespecialiste.be