CR rapide stage autisme MIN / LYON 3 au 7 janvier 2011 À vivre avec un enfant autiste, on apprend à voir la vie avec d'autres yeux. La personne atteinte d'autisme a du mal à "décoder" notre regard, nos gestes, nos attitudes. Elle a des difficultés à comprendre nos sentiments, nos pensées et nos intentions. Elle éprouve des difficultés à aller au delà de la perception. Socialement, elle semble aveugle. (Les définitions de l'autisme dans : CIM 10 OMS (1993) DSM IV puis 5 Association Américaine de Psychiatrie(1994) précisent nettement qu'elle souffre de "troubles qualitatifs dans son interaction sociale ") On parle de triade de l’autisme : Difficultés dans la relation sociale Difficultés dans la communication verbale et non verbale Comportement stéréotypé Origine de la recherche : L Kanner et H Asperger = 2 autrichiens vers 1943, Ils parlent d’autisme mais avant on parlait plutôt de schizophrénie Quelques points à retenir: (voir aussi l’affiche et brochure au début de la page du site ASH sur l’autisme) Peu décelé avant 15 mois et jusqu’à 3 ans…. Pauvreté des imitations L’autiste ne triche pas et ne ment pas, peu d’humour Incapacité à supporter l’imprévu Une perception différente (j’entends comme si j’avais une prothèse auditive réglée au maximum) la perception d'un autiste est plus aigüe que la nôtre. Ils arrivent à discriminer des choses que nous n'arrivons pas à discriminer, particulièrement dans la modalité auditive, mais également dans la modalité visuelle Perception par le détail, par petits bouts… La voix humaine n’est pas socialement prioritaire Ils ont des difficultés avec les métaphores Troubles parfois associés : trouble du sommeil, hyperactivité, troubles attentionnels, retard mental, épilepsie, anxiété, dépression… Profil cognitif hétérogène, chaque cas reste unique malgré tout. Trouble des fonctions exécutives, difficulté à organiser l’information en fonction de l’atteinte d’un objectif (ex : histoire du linge rangé trempé) Prévalence : 1/150 environ/ pour le syndrome d’asperger : 1/500 ? majorité de garçons. 9000 autistes en Rhône – Alpes Causes : Génétiques, biologiques et environnementales Beaucoup de régions du cerveau concernées : problème de connectivité cérébrale Pas de traitement pour le moment pour améliorer la communication. « On n’a pas de maladie à proprement parler » professeur N Georgieff (http://www.numilog.com/fiche_livre.asp?ISBN=9782100538751) La DSM 5 (USA) voulait faire disparaître la notion de schizophrénie. Le syndrome d’asperger va disparaître dans la DSM 5. Car on parle aujourd’hui de TROUBLES du SPECTRE AUTISTIQUE (Plus ou moins marqué) On est tous + ou – autiste… ex : dans les cas de grands stress ou grandes souffrances ou chocs… RQ : On manque de connaissances donc l’imaginaire et l’idéologie s’engouffrent dans ce vide avec de gros débats publics. La dispute principale tourne autour de la cause du trouble = l’organisme est malade ? ou l’esprit est malade ?. Cette controverse a culminé dans les affirmations péremptoires et non fondées mettant en cause les parents ou l’entourage. N Georgieff parle de trouble de l’intersubjectivité : C'est l'idée que les hommes sont des sujets pensants capables de prendre en considération la pensée d'autrui dans leur jugement propre, aptitude à exister pour l’autre et que l’autre existe pour soi. La psychiatrie USA des années 2000… a évacué la subjectivité remplacée par des bases scientifiques = neurosciences, imagerie du cerveau, etc. Pour N Georgieff la subjectivité va regagner du terrain dans l’avenir car elle est importante pour la recherche. Redonner sa place à l’observation clinique… Les autistes en difficulté par rapport à la théorie de l’esprit = aptitude à avoir accès à la pensée des autres (ex : test de Sally et Anne) P Rochat parle lui de la co-conscience (http://www.intellectica.org/archives/n34/34_5_Rochat.pdf) Les autistes peuvent avoir des compétences paradoxales dans certains domaines (les grues de chantiers, les cartes, le jazz, les nombres, la musique, le dessin…) Des pistes pour aider : Pour une complémentarité des pratiques. Aucune méthode n’a jamais été évaluée mais parfois elle s’auto évalue donc rien de scientifique ! Ce qui aide l’autiste, c’est l’empathie, mettre en interaction des gens avec des approches différentes complémentaires et mutuellement utiles dans les domaines pédagogiques, éducatifs et thérapeutiques ( éducation structurée, ABA, TEACCH, PECS, neurosciences, psychiatrie, etc.) Syndrome d’Asperger. (1/500 ? ) Des capacités spéciales (voir vidéos, Rain Man…) http://www.youtube.com/watch?v=p4PMLRqxmns http://www.youtube.com/watch?v=dAfaM_CBvP8 Pas d’atteinte spécifique des systèmes de perception mais traitement qualitativement perturbé. Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités. Pas de retard général du langage, ni sur le plan cognitif. Peu de signes avant 3 ou 4 ans. Déficience qualitative dans les interactions sociales. On peut les entrainer à la théorie de l’esprit mais il y a des manques dans la « cohérence centrale » / anomalies dans l’amygdale (= dans le cerveau) Maladresse motrice et sensibilité sensorielle Les méthodes : TEACCH = approche positive, collaboration de tous, évaluation avec le PEP.R Organisation des tâches, aménagement de l’environnement, travail sur les tris, programme personnalisé avec des pictogrammes On vise l’autonomie et la diminution du stress (attendre power point) ABA = travail sur les comportements avec renforçateurs, méthode A B C Travail sur la compréhension cognitive Un site suisse : autisme suisse romande (avec les thérapies et prise en charge : tour d’horizon assez complet : TEACCH, ABA, Pecs, …) http://www.autisme.ch/portail/index.php?option=com_content&view=article&id=225:n ouveautes-sur-le-site-dautisme-suisse&catid=1&Itemid=221 Un site flamant avec des vidéos : http://www.participate-autisme.be/fr/index.cfm Quelles adaptations ? Stabilité, régularité de l’environnement de travail Rendre les évènements prévisibles Structurer les tâches Présentation des informations sous forme de séquence (diminue l’angoisse et les comportements problèmes, prévisibilité et pallie le déficit dans l’auto-organisation Rendre explicite et claires les consignes et les attentes (les autistes ne peuvent pas inférer ce qui n’est pas spécifié !) Adaptation individuelle Utilisation du Time Timer Phrases courtes, utilisation de schémas Pas de questions ouvertes Pas d’explication générale Utiliser les intérêts particuliers Travail pluridisciplinaire autour d’un thème pour mettre du lien (ULIS PRO LYON/ C Coindard) Des outils : Le baromètre (échelle) du stress ou de la colère Reconnaissance des états mentaux d’autrui : « L’esprit des autres » outils dys Marc Monfort http://www.decitre.fr/recherche/resultat.aspx?recherche=refine&auteur=Monfort+Marc Activités physiques Relaxation Outils sociaux = dialoguer… Les cercles sociaux d’I. Hénault Faire face Marc Segar : http://www.autismealsace.org/faireface.php Estime de soi et compétence sociale 6-12 ans http://www.editions-chu-sainte-justine.org/livres/programme-estime-soi-competencesociale-chez-164.html Petites réflexions pour conclure : On travaille et on agit tous sur le génome (le notre et celui de nos interlocuteurs…) On est unique ! Mais avec tous : des gènes bloqués et d’autres actifs (favorables ou défavorables…) Et nos interactions provoquent en permanence des changements sur la chaîne de notre génome tout au long de notre vie…N Georgieff (ex= déclenchement de maladies) L’erreur n’annule pas la valeur de l’effort accompli = proverbe africain. Lien sur ASH 74 : http://www.ash.edres74.ac-grenoble.fr/spip.php?article176