1 – Après avoir présenté les fonctions de base des banques

publicité
Après avoir présenté les fonctions de base des banques commerciales, expliquez en quoi
celles-ci jouent un rôle essentiel dans l’économie.
Intro
Pour présenter ce sujet, nous reprendrons la définition de Henri Calvet : « Les EC sont investis de fonctions
macroéconomiques essentielles, contribuer au financement de l’économie – ils disposent à cet égard, d’un
pouvoir de création monétaire – et assurer le fonctionnement du système des paiements. » Cet extrait situe la
banque dans son rôle principal à l’égard de l’économie toute entière (aspect macroéconomique) et sans doute son
rôle le plus original.
Quels sont les agents économiques concernés ?
- l’administration publique (soit le TP, les collectivités locales, la sécurité sociale)
- les investisseurs institutionnels (banque, assurance, caisses de retraites, mutuelles ou organismes de
prévoyance et OPCVM)
- la clientèle qui est constituée par tous les autres agents économiques (entreprises non financières,
associations, professionnel et particuliers)
Annonce de plan
1.
Contribuer au financement de l’économie
1.1. Qu’est ce que l’intermédiation bancaire ?
Les banques sont un rouage essentiel de l’économie, notamment dans son financement. A cet égard, elles
proposent par leurs activités d’intermédiation, des financements bancaires (crédits) ou de marché (titre) recyclant
les revenus et l’épargne collectée.
L’intermédiation bancaire est définie dans le CMF et consiste à garantir aux déposants la sécurité du dépôt et sa
restitution, et à l’emprunteur qui bénéficie momentanément du dépôt précédent, la mis à disposition du prêt
jusqu’aux échéances convenues.
Autrement dit, la banque permet le rapprochement entre agents à capacités de financement et agents en besoins
de financement.
1.2. Le rôle essentiel dans l’économie
En accomplissant sa fonction d’intermédiation, la banque rend 3 services à l’économie, c’est à dire aux agents
économiques :
- elle transforme des échéances et des risques
La Loi autorise la banque à utiliser pour son propre compte les capitaux déposés chez elle. Elle les prête à ses
risques et périls mais est cependant tenue en qualité d’intermédiaire de garantir aux emprunteurs la pérennité du
prêt et aux déposants l’exigibilité du dépôt même si l’échéance n’est pas la même au départ.
En matière de risque de non-remboursement pris sur l’emprunteur, la banque se substitue au client apporteur de
ressources (déposants ou investisseurs ayant souscrit à un titre émis par la banque)
- elle transforme des informations
Par son rôle d’intermédiaire sur le marché des dépôts-crédits, la banque palie à l’asymétrie d’information entre
emprunteurs et client apporteur de ressources que ce soit en terme d’échéance, de coût.
Au total, la banque réduit les coûts et l’incertitude en transformant de l’information et des risques en liquidité.
2.
La création monétaire
2.1. Qu’est ce que la création monétaire ?
La création monétaire s’effectue à travers toutes les opérations qui contribuent à l’augmentation de la masse
monétaire en circulation (M1 : monnaie scripturale et compte de dépôts à vue). Cette masse monétaire est
essentiellement composée dde monnaie scripturale, la création monétaire repose essentiellement sur des écritures
en compte en faisant intervenir les banques.
La création de monnaie a pour principale origine la distribution de crédits par les banques. Le principe consiste à
mettre à disposition des agents économiques des moyens de paiement totalement nouveaux.
Les banques inscrivent le montant sur le compte d’un agent pour créer une monnaie scripturale complémentaire,
cette inscription se fait en contrepartie d’une créance, c’est à dire en échange d’une promesse de remboursement
ultérieur. A l’échéance de ces créances, il y a destruction de monnaie.
La masse monétaire est constituée de la différence entre la monnaie créée et la monnaie détruite.
840908686
Page 1 sur 2
2.2. Son rôle essentiel dans l’économie
La loi en permettant à la banque de faire crédit sans disposer de la trésorerie correspondante évite que
l’économie se bloque faute de financement. Ainsi en cas de crédit crunch, les banques peuvent freiner le
redémarrage de l’économie (fins de crise) voire alimenter une déflation.
3.
Le fonctionnement du système des paiements
3.1. Qu’est ce que le système des paiements ?
Le fonctionnement du système des paiements est un ensemble de systèmes électroniques interbancaires qui
permettent d’exécuter des paiements et éventuellement de véhiculer des informations.
Ils utilisent des réseaux qui relient un ordinateur central aux ordinateurs des établissements concernés et des
logiciels qui permettent le stockage, le routage et le règlement des ordres de paiement. Il existe 2 familles de
systèmes de règlement :
- les règlements de flux (appelés cash)
- les règlements de titres (VM et TCN)
Exemples de circuits bruts (règlement virement individuel) / nets (compensation d’un ensemble de virements,
netting)
- net franco français SIT
- net zone euro ECS par le groupe ABE (association bancaire pour l’euro, regrpt privé)
- brut franco TBF, Target
- brut zone euro Target
+ Swift (pas un système mais des accords réciproques entre 2 banques (cash, lettres de crédit…)
3.2. Son rôle essentiel dans l’économie
Les échanges de biens et de services sont représentés par le circuit économique. Un flux économique est non
seulement un échange de biens et services (flux réels) mais également un échange de monnaie (flux monétaire),
l’un étant la contrepartie de l’autre.
On perçoit aisément que les échanges réels dépendent de la qualité et de la fiabilité des moyens de paiements
associés.
Conclusion
Nous avons vu que les banques jouaient un rôle central dans l’économie. Ce rôle malgré l’évolution du
financement de l’économie (rôle croissant de la désintermédiation financière par la place de plus en plus
importante des marchés de capitaux dans le financement de l’économie) conserve l’avantage des situations de
monopole dans 3 domaines :
- la création monétaire
- les moyens de paiement
- le privilège du réseau qui permet une couverture large en terme de couverture géographique et
sectorielle.
840908686
Page 2 sur 2
Téléchargement