R1 - Roneo`07

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Camille et Marie
Marie-Blanche et Marie
L’HYPERSENSIBILITE
10/02/09
IMMUNOLOGIE
15h-16h
S. BOULLIER
DE TYPE 2 ET LES AG DE GROUPES SANGUIN
L’hypersensibilité de type II (HS-II) a des conséquences pathologiques mais également des
applications médicales. Elle a surtout permis de découvrir les antigènes de groupes sanguins et donc
d’expliquer les phénomènes de compatibilité lors de transfusion.
I. Mécanismes immunologiques pathologiques qui aboutissent à une HS-II
Définition : suite à une réponse immunitaire, on a la destruction d’un ou plusieurs types de cellules
consécutivement à la fixation d’anticorps sur ces dernières. La réponse immunitaire provoque la
destruction d’une ou plusieurs cellules du soi. Les AC sont alors des IgM ou des IgG
On peut avoir deux situations :
- soit l’anticorps reconnaît un antigène du soi
- soit il reconnaît un antigène étranger qui est venu se fixer sur une cellule du soi.
Ces trois mécanismes sont en fait physiologiques, ils apparaissent dès que la réaction immunitaire
mise en place met en jeu des anticorps. Mais on parle d’hypersensibilité parce qu’en principe il ne
devrait pas y avoir d’anticorps dirigés contre le soi chez un animal normal.
Mécanisme de cytoxicité cellulaire dépendante des Ac :
Il existe trois mécanismes de cytotoxicité cellulaire qui dépendent de l’isotype de l’AC et de la
localisation:
- Activation du complément : un Ac et un Ag forment un immun complexe qui active la
cascade du complément. Il y a au final une activation du complexe d’attaque des
membranes et donc destruction cellulaire.
- Augmentation de la phagocytose par les macrophages ou le granulocytes neutrophiles,
on parle d’opsonisation (=facilitation de la phagocytose).
- Destruction par les cellules natural killer (NK)
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Mode d’action des NK
Les NK (lymphocytes T ou B) sont naturellement cytotoxiques, elles contiennent des granules de
perforine et de granzyme prêtes à être libérées. Elles possèdent aussi un récepteur au fragment Fc
(FcR) des Ig.
Lors de la formation d’un immun complexe, on a une modification du fragment Fc, qui provoque
une activation des NK qui libèrent alors leurs enzymes. Attention il faut bien comprendre que les
cellules NK ne reconnaissent les Ig que si elles sont sous forme d’immun complexe.
La perforine en formant des trous dans la membrane, permet à la granzyme de passer dans le
cytoplasme de la cellule cible ; ce qui va induire l’apoptose de cette dernière après moult
activations.
Lorsque les cellules présentant les Ag sont libres dans l’organisme, c’est essentiellement le
complément qui sera efficace pour les détruire. Lorsque les cellules sont situées dans des tissus, les
deux autres mécanismes domineront.
II. Manifestations pathologiques de HS-II
L’hypersensibilité de type II a permis d’expliquer les problèmes de transfusion mais aussi
certaines manifestations de problèmes pathologiques de l’immunité :
-
Maladies auto-immunes :
Les Ac reconnaissent un Ag présent sur les cellules circulantes. On observe un
dérèglement de la réponse immunitaire avec formation d’auto-anticorps dirigés contre
les AG cellulaires du soi.
Ex : anémies hémolytiques auto-immunes (AHAI)
-
Destructions cellulaires suite à l’adsorption non spécifique d’un Ag étranger sur une
cellule de l’organisme, alors que ces cellules ne sont pas la cible in fine du système
immunitaire d’où la destruction cellulaire. Les cibles les plus fréquentes sont les
globules rouges mais également les plaquettes et granulocytes.
=> Ce mécanisme peut faire suite à une infection. Par exemple, le virus de l’anémie infectieuse
équine s’adsorbe sur les globules rouges pour se déplacer. Autre exemple, le LPS des bactéries
GRAM- qui se fixe sur les hématies, comme Babesia.
C’est la réponse immunitaire qui est responsable de l’anémie, pas l’agent pathogène. C’est pourquoi
on parle d’hypersensibilité, c'est à dire de mécanisme immuno-pathologique. En tant que
vétérinaire, il est important de connaître ce type d’infection.
=> Ce mécanisme peut aussi faire suite à la prise de médicaments. Les Ag présents dans les
médicaments sont des molécules trop petites ou peu immunogènes en général.
Chez certains individus, l’association d’un AG médicamenteux avec un AG du soi crée un nouvel
AG suffisamment immunogène pour induire une réponse humorale. D’où la destruction cellulaire.
Ces associations sont imprévisibles a priori.
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Quelqu’un qui a déjà réagit est immunisé donc il faut arrêter ce traitement à vie (HS plus forte). On
peut difficilement prévoir ces interactions. Cependant, l’expérience montre que certaines molécules
ont une prédisposition plus forte pour provoquer des HS-II :
Ex : pénicilines et quinines peuvent provoquer une anémie hémolytique, sulfamides et
chloramphénicol peuvent provoquer des agranulocytoses. Dans de tels cas on élimine à vie les
traitements par cette molécule pour l’animal.
Remarque : la thrombopénie correspond à une destruction plaquettaire. Cette destruction entraîne,
en clinique, des troubles de la coagulation avec agranulocytose.
III. Conséquences médicales de l’HS-II : la découverte des Groupes Sanguins
L’HS-II a deux grandes conséquences médicales : elle explique les phénomènes
d’incompatibilité lors de transfusions mais aussi les maladies hémolytiques du nouveau né
(MHNN).
1. Antigènes de groupe sanguin
Les antigènes de groupes sanguins ont été mis en évidence grâce au phénomène
d’incompatibilité lors des transfusions sanguines. Il existe des antigènes exprimés seulement par un
groupe d’individus au sein d’une population, dans une race… Ces antigènes permettent de définir
des groupes, on parle d’allo-antigènes. Par exemple le système ABO chez l’homme.
Ces antigènes ont d’abord été découverts sur les globules rouges mais il en existe aussi sur
d’autres types cellulaires (thrombocytes). On trouve également des antigènes libres dans le plasma.
Les AG de groupe sanguin peuvent être de différentes natures : protéine, lipide, sucre.
On note que ces Ag ont une expression Mendélienne, ce qui permet un suivi phénotypique : un
groupe d’Ag peut être exprimé par plusieurs gènes qui possèdent plusieurs allèles (50 à 100 pour
certains). Il en résulte qu’une combinaison d’Ag est presque unique pour chaque individu. Cela
permet de réaliser des tests d’identification (exclusion de paternité). Ceci permet également de
réaliser des typages génétiques à partir de cartes génétiques.
Quand les Ag sont des sucres, ils peuvent alors avoir une structure proche de polysaccharides
microbiens. Ainsi si l’animal est en contact avec ce microbe, il va produire des AC naturels contre
cet Ag. D’où la possibilité de réactions croisées.
Quand on s’intéresse à la transfusion on ne s’intéresse alors qu’aux Ag exprimés par les
globules rouges du donneur. S’il existe des anticorps contre ces Ag dans le sérum du receveur, on
aura des problèmes de transfusion. Ces anticorps du receveur capables de reconnaître les Ag de
groupe sanguin sont appelés Ac naturels et sont à la base des mécanismes d’incompatibilité. La
gravité de l’accident transfusionnel dépend de la qualité des AC (quantité, affinité)
 Si grande quantité et grande affinité :
On observe une lyse immédiate intravasculaire des GR au fur et à mesure de la transfusion par
activation du complément. C’est un système d’auto-amplification. On observe également une
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activation plaquettaire (dû au complément). Ceci aboutit à une coagulation intra-vasculaire
disséminée (CIVD) entrainant un choc, un coma puis la mort.
L'espèce la plus à risque est la chat car ces Ac sont très puissants.
 Si petite quantité d’AC
On observe une lyse modérée des GR (car pas d'induction du complément). Ceux-ci sont quand
même recouverts d’Ac ce qui diminue leur temps de demi-vie (car facilite la phagocytose). La lyse
des GR est alors extravasculaire. L’animal ne peut donc pas régler son anémie grâce à la
transfusion. La lyse provoque un syndrôme inflammatoire. Le système d’élimination des GR finit
par être complètement saturé d’où une quantité très importante d’hémoglobine qui ne peut être
recyclée. Il y a alors apparition d’hémoglobine dans les urines et dans les tissus (ictère). Quand le
syndrôme inflammatoire devient trop important, les GR qui n’ont pas pu être phagocytés dans le
foie repartent dans la circulation sanguine et sont lysés dans le vaisseau. D’où accumulation
intravasculaire et formation de caillots dans les capillaires périphériques = thromboembolie qui se
traduit par une nécrose des extrémités (oreilles en premier).
2. Phénomène d’incompatibilité lors de transfusion
Pourquoi y a-t-il ces anticorps naturels chez un individu ?
Deux cas se présentent, soit ces Ac naturels sont présents par réaction avec des Ag de certains
micro-organismes, soit l’individu a déjà eu une première transfusion incompatible et s’est
immunisé.
A retenir : On note que lorsque les Ag de groupe sanguin sont protéiques, il n’existe pas d’anticorps
naturels.
a. Cheval
Les Ag de groupe sanguin sont sur les globules rouges ou dans le plasma mais ces derniers n’ont
pas de conséquences médicales pour les transfusions. La combinaison des deux types d’Ag permet
de réaliser des tests de filiation = exclusion de paternité.
On dénombre 7 types d’Ag tous de type protéique. Pour chacune de ces 7 protéines, il existe de
nombreux allèles mais toutes les combinaisons n’ont pas été trouvé.
Avant de transfuser, on doit s’intéresser à deux Ag : A et Q (les seuls qui sont suffisamment
immunogènes pour poser problème). La majorité des chevaux sont Aa+ et Qa+. Ce sont des
protéines exprimées à la surface des globules rouges. Le fait qu’il n’existe pas d’Ac naturels contre
ces protéines permet une première transfusion sans risque. Cependant si on transfuse un animal Aavec du sang de A+ (grande chance), il ne réagit pas mais son système immunitaire va reconnaître
ces protéines et une immunité se met en place interdisant ainsi une seconde transfusion, puisque ce
cheval A- aura dans son sérum des Ac anti A.
Pour le cheval, on peut donc faire une première transfusion sans risque, celui-ci ne possédant pas
d’Ac naturels.
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b. Bovin
Le système est très très complexe avec 11 groupes antigéniques différents, ce qui permet par
conséquent l’existence de tests de paternité précis. Chaque groupe est codé par plusieurs gènes, et
chaque gène a des allèles différents. Il existe deux systèmes intéressants :
- groupe B (pas d’AC naturels) qui ne sont pas du tout immunogènes mais sont très importantes
pour le contrôle de filiation et l’identification.
- groupe J ( Ag lipidique => Ac naturels) il est plasmatique à la base mais vient se fixer sur la
membrane des globules rouges lorsque sa concentration plasmatique dépasse un seuil. Cet Ag est
exprimé à partir de l’âge de six mois. Il existe trois niveaux d’expression :
* Si J est présent sur les globules rouges (GR) et dans le plasma (PL), il n’y a pas d’anticorps
naturels.
* Si J est faiblement présent sur les GR et PL+, il n’y a pas d’anticorps naturels car il y a
suffisament d'Ag dans le plasma pour être reconnu Ag du soi.
* Si J est GR- et PL-, il y a des anticorps naturels. En effet l’Ag bactérien semblable à l’Ag J
provoque une réaction immunitaire avec formation d’Ac anti-Ag J.
Contrairement au cheval la première transfusion est toujours à risque, donc avant de transfuser
tout bovin il faut vérifier la compatibilité donneur/receveur.
Un animal J- est donneur universel si on considère une transfusion de GR uniquement (pas
de plasma entier)
Rq : Chez les bovins, l’Ag J est lipidique donc il y a production d’Ac IgM qui posent des problèmes
de transfusion et l’Ag B est protéique donc il y a production d’AC Ig G qui eux peuvent provoquer
des maladies hémolytiques du nouveau né (les IgM ne passent pas la barrière placentaire).
Je vends la théorie des branches de Mlle Robic...très intéressante sauf quand on ne rencontre pas
de branches!
Je vends Mr Perrin qui s'adressant à Mlle Brallet s'exclama: « Brallet, tu vas voir ce que tu vas
prendre ce soir... » , on ne cherchera pas à en savoir plus.
Je vends le mélange effectué lors d'un cap ou pas cap dicté par Mlle Crobic : Martini + Sangria.
Audacieux mais délicieux!
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