COSIND

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PARLEMENT EUROPÉEN
1999
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2004
Commission économique et monétaire
PROVISOIRE
2000/000(COS)
PARTIE 2
9 février 2001
PROJET DE RAPPORT
sur la situation de l'économie européenne: rapport préparatoire à la
recommandation de la Commission sur les grandes orientations des politiques
économiques
(2000/000 – (INI))
Partie 2: Exposé des motifs
Commission économique et monétaire
Rapporteur: Karl von Wogau
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EXPOSÉ DES MOTIFS
2001 est la dernière année avant la réalisation d’un véritable marché intérieur de l’Union
européenne. En fait, d’ici la fin de cette année, les monnaies nationales de douze États
membres seront définitivement remplacées par l’euro, bouclant ainsi la boucle d’un processus
qui a commencé dans les années 50, avec la création de l’Union douanière et l’introduction de
la liberté de circulation des personnes, des capitaux et des services, et qui s’est poursuivie
dans les années 80, avec l’achèvement du marché intérieur.
La situation actuelle et les perspectives pour les prochaines années sont plutôt optimistes:
l’Union européenne n’a pas connu de situation économique aussi favorable depuis dix ans.
Toutes les prévisions pour 2001 tendent vers une augmentation du PIB, même si les résultats
pourraient être moins impressionnants que l’année dernière. Cette situation positive se
caractérise notamment par la création substantielle d’emplois, la baisse régulière du taux de
chômage, les réductions d’impôts, l’augmentation de la consommation des ménages et
l’amélioration des finances publiques.
Par ailleurs, même si l’inflation reste foncièrement faible, le niveau moyen des prix sera
soumis aux mêmes pressions qu’à la fin de l’année 2000, ce qui est en partie imputable à
l’augmentation du prix du pétrole, mais qui est également le résultat de la sous-évaluation
persistante de l’euro. En effet, les principales prévisions économiques indiquent une
augmentation d’environ 2,4% de l’IPCH (indice des prix à la consommation harmonisé) en
2001 dans la zone euro.
L’important ralentissement de l’économie américaine, même s’il était attendu depuis
longtemps, est plutôt récent. La question qui se pose est de savoir dans quelle mesure la
réduction substantielle de la croissance du PIB des États-Unis pourrait avoir une influence
néfaste sur les tendances positives de l’économie de l’Union européenne, en se répercutant sur
ses exportations du fait d’une baisse de la consommation et d’une détérioration des termes de
l’échange par rapport au dollar américain. Certains analystes prédisent une baisse de 0,4% de
la croissance du PIB de l’Union européenne pour chaque point de pourcentage de baisse du
PIB américain. En second lieu, la tendance démographique actuelle risque de faire accroître la
pression sur le financement de systèmes de sécurité sociale en matière de soins de santé et de
pensions.
D’où le besoin de mesures supplémentaires pour maintenir un niveau élevé de croissance
économique et pour permettre à l’économie européenne de devenir le moteur de l’économie
mondiale au cours de la présente décennie, tout comme l’a été l’économie américaine dans les
années 90.
Comme chacun sait, la surréglementation, le coût élevé des prestations sociales et la
fragmentation des marchés de capitaux sont des points faibles de l’économie de l’Union
européenne. Pour pouvoir continuer à favoriser une croissance non inflationniste et durable
sur le plan écologique, il est donc essentiel de poursuivre le processus de libéralisation des
services, d’améliorer les conditions en matière d’investissement, de former les ressources
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humaines nécessaires et d’accélérer la mise en œuvre d’une cadre législatif et administratif
approprié aux technologies de l’information et des télécommunications, qui sont au cœur de la
troisième révolution industrielle et qui ont largement contribué aux résultats extrêmement
positifs de l’économie américaine au cours des dernières années.
Toutes ces mesures s’imposent pour instaurer dans l’Union européenne une économie sociale
de marché basée sur l’orientation des forces du marché et soumise à des règles de concurrence
claires permettant une distribution équitable de la richesse créée par l’activité économique.
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