Resumé Le soleil est une étoile particulièrement intéressante à étudier. La courte distance qui la sépare de la terre, relativement aux autres étoiles, lui confère le privilège d'être la mieux observée. Les données observationnelles acquises avec une grande précision permettent de contraindre la modélisation de son intérieur. En plus des contraintes macroscopiques représentées par le rayon, la masse, la luminosité et la métallicité, les milliers de fréquences acoustiques mesurées à la surface du soleil apportent de précieuses contraintes microscopiques. Le but de notre travail est l'étude de la structure interne du soleil en la confrontant à cet ensemble de contraintes.Le premier type de contraintes permet de "calibrer" les modèles solaires. En effet, dans le calcul évolutif de la structure interne du soleil (sa variation dans le temps), il nous est possible d'imposer les valeurs observées du rayon, de la masse...etc, lorsque celui-ci atteint l'âge actuel du soleil (environ 4.6 Gyr). Le deuxième type de contraintes forme, à lui seul, un grand domaine d'investigation qu'est "l'HELIOSISMOLOGIE". L'exploitation des fréquences acoustiques solaires dans la modélisation de la structure interne, se fait à travers deux études comparatives. La comparaison entre les fréquences observées et celles d'un modèle solaire est dite 'Méthode directe'. L'autre façon de procéder étant de comparer, entre autres, la vitesse du son déduite de l'inversion des fréquences observées avec celle du modèle solaire étudié. Nous avons utilisé ce puissant diagnostic sismique pour analyser différents aspects de la modélisation des couches internes du soleil. Nous avons particulièrement pu analyser un nouveau modèle solaire, calculé pour une mixture chimique solaire récemment publiée. Ce diagnostic sismique a même pu apporter des modifications au niveau des nouvelles abondances chimiques, plus précisément au niveau de l'abondance du néon qui a été augmentée pour tenter de minimiser le désaccord constaté dans le nouveau modèle comparé au modèle sismique. Solution qui reste bien évidemment à vérifier.