LA NOUVELLE SOCIETE DU COUT MARGINAL ZERO. QUE RETENIR POUR UNE EDUCATION TECHNOLOGIQUE DE DEMAIN ? 3 – Comment le capitalisme et l’intégration verticale ont séduit Document rédigé par Ignace Rak en octobre 2015 pour l’association PAGESTEC www.pagestec.org Mots-clés sur http://pagesperso-orange.fr/techno-hadf/index.html approche systémique ; la 3e révolution industrielle. Technologie futur : La présente série de documents de réflexion est une contribution pour reconnaître ce qui se fait déjà dans certaines classes de collège et repérer quelques éléments nouveaux extraits de l’ouvrage et à intégrer dans l’enseignement de la discipline « technologie » d’aujourd’hui, voire à utiliser directement dans les cours. Mais cette série de documents a aussi pour objectif d’alimenter la réflexion pour une évolution de l’éducation technologique pour demain, ainsi que faire envie de lire l’ouvrage complet. Cet ouvrage reflète un point de vue, parmi d’autres, celui de J.Rifkin. Mais par sa qualité, il est représentatif d’une réflexion incontournable et fondée. Il peut aussi servir de ressource à d’autres disciplines que la technologie. Ce document fait suite au document sur le chapitre 2 « Les enclosures en Europe et la naissance de l’économie de marché » que j’ai rédigé en octobre 2015 (1) qui fait partie de la première partie de l’ouvrage et intitulé « La nouvelle société du coût marginal zéro. L’internet des objets, l’émergence des communaux collaboratifs et l’éclipse du capitalisme». Il reprend des éléments de l’ouvrage de Jeremy Rifkin (2). Pour faciliter les citations de l’auteur Jeremy Rifkin, c’est l’abrégé J.R. qui est employé dans ce document. Avertissement aux lecteurs du présent document. (Relire cette partie dans le document « Le grand changement de paradigme : du capitalisme de marché aux communaux collaboratifs ») (3). Ce troisième chapitre est consacré à l’histoire technologique et économique de la première et de la deuxième révolution industrielle. Dans l’introduction, J.R. dénonce des idées qui ont généralement cours « On suppose assez souvent que libre échange sur les marchés et capitalisme ne font qu’un. Ce n’est pas vrai. Si le capitalisme fonctionne en utilisant le marché libre, les marchés libres n’exigent pas le capitalisme ». « La naissance du capitalisme » (extraits) (4) J.R. résume à sa manière cette naissance : « Le passage au capitalisme a commencé dans le textile…On a vu au chapitre 2 que les marchands qui souhaitaient contourner les corporations, avaient inauguré le putting-out (une forme archaïque de sous-traitance) : ils externalisaient le travail en s’adressant à une main d’œuvre rurale meilleur marché. Alors les artisans des corporations des centres urbains avaient des moyens suffisants pour s’offrir leurs propres métiers à tisser, ces ruraux étaient des indigents, incapables d’en acheter… A la fin du XVIe siècle, une nouvelle génération de petits fabricants a commencé à réunir les travailleurs sous un seul toit, pour profiter d’économies d’échelle en exploitant des moulins à 1 eau et à vent dans le processus de production. Les machines qu’utilisaient ces travailleurs appartenaient aussi aux fabricants. Les artisans qui jusque-là possédaient leur propre matériel, ont été privés des outils de leur métier et transformés en ouvriers salariés travaillant pour un maître de type nouveau – le capitaliste. Le textile est tombé aux mains des capitalistes, et d’autres secteurs ont vite suivi… Adam Smith est allé droit au cœur de la contradiction qui serait le fléau du capitalisme jusqu’à la fin de son règne. Il a vu une corrélation entre l’enclosure de la terre et « l’enclosure » des outils des artisans. Les deux avaient fait perdre à des millions de personnes de personnes le contrôle des moyens de leur survie économique. La première avait expulsé les serfs et les paysans de leurs terres ancestrales, la seconde avait séparé les artisans des outils de leur métier. Et J.R. de relever ce que dit Adam Smith à propos de terres : «…Dès l’instant que le sol d’un pays est devenu propriété privée, suppose Adam Smith, les propriétaires, comme tous les autres hommes, aiment à recueillir où ils n’ont pas semé, et ils demandent une Rente, même pour le produit naturel de la terre… ». J.R. termine par une transition avec la partie suivante « …Ce que nous appelons aujourd’hui le capitalisme a émergé parallèlement au passage à une nouvelle matrice énergie/communication dans la dernière décennie du XVIIIe siècle et les premières du XIXe ». « Une infrastructure à vapeur alimentée au charbon » (extraits) (5) « … Le mix énergétique a vite changé dans la seconde moitié du XIXe siècle. L’énergievapeur est passée de 4 millions de chevaux en 1850 à environ 18,5 millions de chevaux en 1870. C’est dans les pays disposant de grosses réserves de charbon qu’elle a progressé le plus vite. Le premier pays d’Europe à passer de l’eau et du vent au charbon a été l’Angleterre, suivie par l’Allemagne…Les locomotives à vapeur propulsées au charbon ont transformé la nature du commerce en réduisant l’espace et en abrégeant le temps des transactions. Dans les années 1830, les locomotives roulaient à près de 100 kilomètres/heure. Il nous est difficile, au XXIe siècle, d’imaginer l’effet qu’a pu avoir à l’époque une machine capable de transporter des voyageurs et du fret à de telles vitesses… ». J.R. donne l’exemple chiffré de l’Amérique : « …Pendant la première moitié du XIXe siècle, la construction du chemin de fer a été sporadique. Le boom du rail a commencé sérieusement à la fin des années 1840. En 1859 le total des capitaux investis dans des compagnies ferroviaires privées aux Etats Unis avait dépassé le milliard de dollars, chiffre astronomique à l’époque…Le financement d’une infrastructure de transport à cette échelle (320 000 kilomètres de voies), a nécessité un modèle d’entreprise entièrement nouveau : la société par actions moderne…Les chemins de fer sont devenus, de fait, les premières compagnies capitalistes modernes. Ils ont établi un nouveau modèle d’entreprise où la propriété est séparée de la gestion et du contrôle…Le capitalisme a une forme d’entreprise très particulière unique : ceux qui y travaillent sont privés de la propriété des outils dont ils se servent pour fabriquer des produits, et les investisseurs du pouvoir de gérer et de contrôler leurs affaires… Les grandes entreprises de chemin de fer ont acheté des concessions minières pour garantir l’approvisionnement en charbon de leurs locomotives…Les compagnies de chemin de fer ont été les premières à comprendre les exigences opératoires qui accompagnent la nouvelle matrice d’énergie /communication… 2 Et J.R. de citer le cas de l’évolution capitaliste dans l’imprimerie et des télécommunications en Amérique : « …Quand les services postaux sont passés des diligences au rail, l’imprimerie rapide et bon marché s’est associée au transport rapide et bon marché pour accélérer les transactions économiques. Contrats urgents, factures…Financièrement, la nouvelle révolution de la communication imprimée n’était pas donnée. Comme pour les chemins de fer, lancer sur le marché l’imprimerie à vapeur demandait de gros investissements…Le coût de construction et de gestion de ces énormes installations était hors de portée de la plupart des entreprises familiales…En 1900, ces activités d’impression très centralisées débitaient des millions de catalogues pour des compagnies de vente massive par correspondance…Le revenu des ventes par correspondance de Sears en 1905 atteignait le chiffre ahurissant de 2 868 000 dollars, l’équivalent de 75 473 680 dollars en 2013… La convergence de la presse à vapeur et du transport par rail, tous deux alimentés au charbon, a créé une infrastructure pour la première révolution industrielle. La composante « communication » de cette infrastructure a été améliorée dans les années 1860 par la construction d’un réseau télégraphique national, qui a permis aux entreprises de communiquer instantanément avec tout le monde sur leurs chaînes d’approvisionnement et sur leurs canaux de distribution... Jusque-là la production et la distribution des biens manufacturés avaient été maintenues séparées…La solution a été de réunir la production et la distribution dans la même compagnie, sous une direction centralisée. L’entreprise verticalement intégrée a décollé dans le dernier quart du XIXe siècle et a été le modèle dominant tout au long du XXe siècle… J.R. de résumer ainsi sur ces concentrations capitalistes « …La quasi-totalité des entrepreneurs qui ont prospéré pendant la phase de décollage de la première révolution industrielle, dans le seconde moitié du XIXe siècle, ont réussi parce qu’ils ont pu lever des capitaux suffisants en se constituant en société par actions qu’ils ont fait coter en bourse. Ces capitaux leur ont permis de saisir les chances offertes par le marché vertical et de devenir les porte-drapeaux de leurs secteurs respectifs… ». « La seconde révolution industrielle » (extraits) (6) Dans l’introduction de cette partie, J.R. décrit ainsi l’avènement de cette seconde révolution industrielle « … La découverte du pétrole, l’invention du moteur à combustion interne et l’introduction du téléphone ont constitué un nouveau complexe énergie/communication, qui allait dominer le XXe siècle… Mais il souligne les difficultés pour maintenir une économie assise sur les ressources pétrolifères : « …Aujourd’hui, découvrir et mettre en activité de nouveaux champs pétrolifères demande quantité de temps et d’argent – et, dans la majorité des cas, l’entreprise n’aboutit pas. L’activation index (taux de mise en production), qui mesure l’investissement total nécessaire pour accéder à de nouvelles découvertes pétrolifères, suffit à décourager les tièdes… L’exploration pétrolière exige des analyses sophistiquées de données satellitaires et une connaissance de la géologie, de la géophysique et de la géochimie…Le processus de raffinage est tout aussi ardu… Les chimistes organiques doivent décomposer le mélange d’hydrocarbure que constitue le pétrole brut et le reconstruire en une série de produits, de l’essence au polyuréthane…La commercialisation du pétrole n’est pas moins problématique. Les ventes du pétrole varient considérablement d’une saison à l’autre. Les prix de l’essence 3 sont plus élevés en été ; le fuel domestique coûte plus cher en hiver…Même au début de l’ère du pétrole, certains entrepreneurs avaient compris qu’il n’y avait qu’un seul moyen de rendre financièrement lucratif le processus requis pour apporter le pétrole aux utilisateurs finaux, avec sa complexité et ses multiples étapes : prendre le contrôle de l’ensemble des opérations… C’est exactement ce que John Rockefeller avait à l’esprit quand il a fondé la Standard Oil Company en 1868…La standard Oil a été la première compagnie à ouvrir des stations d’essence dans tout le pays : elle a mis sur pied une activité économique complexe et verticalement intégrée qui associait production et distribution, de la tête du puits à l’utilisateur final. En 1910, Rockefeller contrôlait l’essentiel de l’industrie pétrolière aux Etats Unis…Aujourd’hui, la concentration de l’industrie pétrolière est certes moins prononcée, mais elle reste colossale. Aux Etats Unis, cinq compagnies – Chevron, Royal Dutch Shell, Exxon, Mobil et Conco Philips – contrôlent 34 % de l’exploitation et de la production pétrolière sur le territoire national… ». Concernant les technologies de la communication, J.R. reprend l’historique de son développement. Il cite Alexander Graham Bell qui en 1876 « …inventa le téléphone, appareil qui allait jouer un rôle majeur dans la gestion de l’économie nouvelle et plus étendue du pétrole, de l’automobile et de la banlieue, et de la culture de consommation de masse du XXe siècle… L’ambition de Bell était de créer un vaste réseau national qui pourrait relier tous les téléphones au sein d’un seul et même système. Pour être efficaces, se disait-il les télécommunications avaient besoin d’une forme extrême du modèle de la compagnie verticalement intégrée : un réseau unique sous le contrôle centralisé d’une seule entité. En 1885, Bell créa une filiale, l’American Telephone and Telegraph Company, pour connecter entre elles les compagnies l’ensemble des compagnies locales de Bell Telephone et, en 1899, il transféra les actifs de Bell à cette filiale – faisant ainsi d’AT&T un synonyme de « service téléphonique »…Au départ, AT&T avait une longueur d’avance sur toute concurrence potentielle, puisque Bell possédait les brevets du téléphone. Mais lorsqu’ils ont expirés au début des années 1890, les concurrents se sont rués sur le marché… Mais aux Etats Unis cette concentration en matière de communication était aussi mal perçue d’un certain nombre d’observateurs et d’élus «…Dans la première décennie du XXe siècle, inquiet de voir AT&T dévorer prestement ses concurrents – la compagnie avait même acquis un intérêt majoritaire dans Western Union -, l’Etat fédéral commença à envisager de passer à l’action pour démanteler le groupe géant… ». Le président d’AT&T, Theodore Newton Vail « …vit qu’il y avait une contradiction flagrante dans l’analyse de l’Etat fédéral sur l’industrie du téléphone (NDLR Le téléphone est un monopole naturel), et il s’en saisit pour conclure un marché avec Washington. Sachant bien que l’Etat fédéral allait peut être passer à l’action contre AT&T, il changea radicalement de position : au lieu d’appeler de ses vœux un marché concurrentiel dérèglementé, il se mit à préconiser une règlementation publique, en espérant qu’elle ferait de sa propre compagnie le « monopole naturel » que cherchait l’Etat…Finalement, la manœuvre a été payante, mais il a fallu une guerre mondiale pour que Vail réalise son rêve. En 1918, l’Etat américain nationalisa l’industrie des télécommunications pour des raisons de sécurité nationale et la confia à Albert S.Burleson directeur général des postes…Burleson confia aussitôt à Vail de gérer le secteur du téléphone dans le cadre de l’effort de guerre… Jamais on ne vit d’accord entre l’Etat fédéral et une compagnie privée aussi généreux pour cette dernière… ». 4 J.R. après avoir décrit quelques éléments de ce contrat, nous renseigne sur ce qui a été la suite « …A peine l’encre de ce contrat était-elle sèche qu’AT&T a demandé et obtenu d’importantes hausses de tarifs de connexion au service…Cinq mois et demi après être passée « sous le contrôle du gouvernement fédéral, la compagnie s’était assuré 20% d’augmentation de ses tarifs longue distance, soit un profit bien supérieur à celui dont elle jouissait quand elle devait lutter sur le libre marché concurrentiel…AT&T est resté un monopole virtuel jusque dans les années 1980 ; à ce moment-là, comme avec la Standard Oil, l’Etat fédéral est intervenu pour le démanteler. En 2011 AT&T avait retrouvé sa position dominante : il détenait 39,5% du marché des télécommunications aux Etats Unis. Verizon, son principal concurrent, a une part de marché de 24,7%. A elles deux, ces deux compagnies contrôlent 64,2% du marché américain des télécommunications – autant dire qu’elles constituent un quasi-oligopole…A la différence de l’imprimé et du télégraphe, le téléphone pouvait être partout à tout instant, et coordonner la vie économique largement déployée de l’ère de l’automobile… ». Après le pétrole, les technologies de la communication, J.R. aborde de la même façon les secteurs de l’énergie, de l’automobile et du transport sur voies ferrées « …Evidemment, pas de téléphone sans électricité. En 1896, il y avait environ 2500 compagnies d’éclairage électrique et près de 200 centrales électriques municipales en activité dans tous Etats Unis, plus de 7500 centrales électriques isolées… Le passage de l’énergie vapeur à l’électrification des usines a provoqué une croissance de la productivité ahurissante : 300 % dans la première moitié du XXe siècle…L’électrification des usines automobiles a déchainé la puissance de la production en série et mis des millions de personnes au volant d’une voiture…En 1916, 3,4 millions d’automobiles…quatorze ans plus tard, il y avait 23 millions de véhicules immatriculés aux Etats Unis… Comme la pose des voies ferrées pour le transport par rail, la construction des routes et la production en série des automobiles coûtaient fort cher. Si le financement des réseaux routiers a été assuré par l’Etat en Amérique et ailleurs, celui de l’industrie automobile – du moins aux Etats Unis – a été entièrement pris en charge par le capital privé… ». Pour l’automobile « … l’ampleur de leur coût de création a rétréci le champ à une demidouzaine de géants, avec à leur tête les « trois grands » qui dominent encore le marché à ce jour : Ford, General Motors et Chrysler… ». En conclusion de cette partie, J.R. fait une analyse et des constatations sur cette période appelée « Deuxième révolution industrielle » : « …Aujourd’hui, au crépuscule de l’ère de l’énergie fossile, l’industrie pétrolière reste le secteur le plus concentré du monde, suivie de près par les télécommunications et la production et distribution d’électricité. La quasitotalité des autres secteurs qui dépendent de la matrice énergie fossile/télécommunications doivent, de toute nécessité, dépenser énormément s’ils veulent se doter d’une intégration verticale suffisante et des économies d’échelle qui l’accompagnent, afin de couvrir leurs investissements ; ils sont donc obligés de gérer leurs propres activités , très dispersées dans l’espace, par des procédures de commandement et de contrôle ultra rationnalisés… Cette concentration du pouvoir économique, sans précédent et inimaginable, n’est pas un simple effet du hasard ou de l’insatiable cupidité de l’homme… Que cela nous plaise ou non, les entreprises géantes à intégration verticale sont le moyen le plus efficace d’organiser la production et la distribution des biens fabriqués en série…Ceux qui étaient au sommet de la pyramide ont profité démesurément des retours croissants sur l’investissement. Mais il faut reconnaitre aussi, pour être juste, que la vie de millions de consommateurs s’est sensiblement améliorée dans les pays industrialisés… ». 5 Que retenir pour une éducation technologique de demain Pour un complément-révision de formation des professeurs de technologie, ces éléments historiques qui ne leur sont pas inconnus, peuvent servir de base à une réflexion et argumentation contradictoire avec d’autres systèmes économiques. Et quoi qu’il en soit, la matrice énergie/communications est à nouveau évoquée, voire validée avec les notions d’énergie et de différentes solutions de communications qui sont en place actuellement pour leur exploitation-gestion par des grands groupes ayant le quasi-monopole. Dans le prochain chapitre Le prochain document traitera avec le chapitre 4 « La nature humaine vue par le capitalisme » de la première partie de l’ouvrage de J.R. « L’histoire méconnue du capitalisme » qui aborde des notions comme : bien commun, économie de marché, entreprise à intégration verticale et entreprise à intégration horizontale. Bibliographie, sitographie (1) RAK, I. (2015). La nouvelle société du coût marginal zéro. Que retenir pour une éducation technologique de demain ? – Les enclosures en Europe et la naissance de l’économie de marché sur http ://pagesperso-orange.fr/techno-hadf/index.html. (2) RIFKIN, J. (2014). La nouvelle société du coût marginal zéro. L’internet des objets, l’émergence des communaux collaboratifs et l’éclipse du capitalisme. Editions Les liens qui libèrent. IBSN : 979-10-209-0145-5 ; 510 pages, 26 euros. (3) RAK, I. (2015). Le grand changement de paradigme : du capitalisme de marché aux communaux collaboratifs http ://pagesperso-orange.fr/techno-hadf/index.html p.1. (4) RIFKIN, J. (2014). Op cité p. 63-66. (5) RIFKIN, J. (2014). Op cité p. 66-75. (6) RIFKIN, J. (2014). Op cité p. 75-88. 6