Jean-Benoît Bouchard Groupe 3402 Éthique et politique ( 340-BSE-03 ) DEVRIONS-NOUS UTILISER LES OGM À DES FINS COMMERCIALES ? M. Jean-Noël Ringuet Collège de Chicoutimi Département de philosophie Mardi, le 4 avril 2000 Depuis la photographie, à l’aide des rayons X, de la molécule d’ADN par Rosalind Franklin, les humains grâce aux sciences, plus particulièrement à la biologie, ont fait des découvertes formidables. Aujourd’hui, la génétique est devenue un domaine de choix pour la recherche scientifique. En effet, il y a quelques années, les chercheurs ont réussi à cartographier le génome des organismes procaryotes et ils pensent d’ici quelques temps en faire de même pour celui des humains. Toutes ces découvertes phénoménales ont permis aux scientifiques d’être capables de créer des organismes génétiquement modifiés, c’est-à-dire des organismes dans lesquels nous avons introduit des gènes provenant d’une espèce apparentée ou éloignée. Cette nouvelle technologie a cependant soulevé un tollé de protestations. Les gens se demandent si nous devons utiliser ces organismes transgéniques à des fins commerciales. Pour bien comprendre ce dilemme, la population doit obligatoirement diviser les jugements de valeur des jugements de fait et aussi vérifier leur validité. Par la suite, elle doit avoir recours à des théories morales, telles que le personnalisme et l’utilitarisme, pour être en mesure de bien cerner l’enjeu éthique de ce dilemme et pour être en mesure de se forger une opinion rationnelle et convainquante. Avant toute chose, il convient de mettre en opposition les arguments et les pensées qui s’affrontent dans ce combat sans merci. Premièrement, attardons-nous plus particulièrement aux partisans de l’utilisation des organismes génétiquement modifiés à des fins commerciales. Tout d’abord, un principe économique est à la base de leur argumentation. Puis, ils ont une préoccupation pour l’amélioration du sort des humains en ce qui concerne l’alimentation et l’agriculture. De plus, comme ce sujet est relié de très près à la biologie, plus particulièrement à la génétique, l’avancement de la science, que ce soit par la découverte de nouvelles techniques relatives à la modification génétique ou par la cartographie du génome des eucaryotes, consiste en un argument extrêmement prisé de la part des gens qui y sont favorables. Enfin, les partisans tentent de démontrer que nous n’avons pas à nous inquiéter de cette avenue, puisque les méthodes utilisées comportent de moins en moins de risques. En second lieu, il convient de regarder les arguments du parti adverse. Il faut tout d’abord mentionner que la santé et la sécurité constituent deux valeurs qui leur tiennent à cœur. Pour eux, il ne faut prendre aucun risque à propos de ce que nous ne maîtrisons pas parfaitement. Nous nous devons alors d’être très prudents. Un autre principe moral, mis en relief par les opposants, est l’environnement. Enfin, la liberté de choix et le droit à l’information sont deux autres valeurs défendues par ce camp. Ce résumé des principaux arguments des deux clans nous démontre qu’il y a en une grande variété. Il va sans dire qu’il y a une urgente nécessité de réaliser une analyse approfondie et objective de ces argumentations. Pour se faire, il nous sera obligatoire de diviser les idées défendues par les deux partis en deux catégories : les jugements de valeur et les jugements de fait. Puis, nous devrons nous assurer de la validité de chacun des arguments apportés. Afin d’y arriver, nous regarderons si les jugements de fait sont vérifiables et s’ils sont de sources sérieuses. En ce qui concerne les jugements de valeur, nous devrons nous baser sur leur universalité et leur rationalité pour juger de leur validité. Tout d’abord, certains pensent que la production d’organismes génétiquement modifiés, communément appelés OGM, consiste en un générateur d’emplois et de nouvelles petites et moyennes entreprises (P.M.E.) dans le domaine de la recherche biomédicale et génétique. Ce jugement peut être un jugement de fait puisqu’il est vérifiable et qu’il fait consensus auprès de tous les intervenants et ce, peu importe leur opinion. De plus, il peut s’agir d’un jugement de valeur. La valeur qui y est défendue est celle de l’économie et de l’argent. Comme ce jugement est rationnel et universel (il ne fait aucune discrimination), il peut être considéré comme valide. Un deuxième point important pour les défenseurs des organismes génétiquement modifiés consiste en l’importance des retombées scientifiques qui peuvent resurgir des nouvelles technologies. En effet, les gens croient que les recherches pourront aider les humains à mieux comprendre le génome des eucaryotes, le cartographier et aussi à améliorer leurs connaissances au sujet des mécanismes de régulation géniques de ces mêmes organismes. À travers ce jugement de fait vérifiable et sérieux peut se dégager une valeur toute particulière au domaine scientifique. Il s’agit de l’avancement de la science. Encore une fois, cette valeur peut être admise, car elle est universelle et peut être défendue tout à fait rationnellement. En troisième lieu, il convient de préciser que certaines personnes disent que grâce au génie génétique, nous serons à même d’améliorer la condition de vie des gens du Sud pratiquant certaines cultures dans des régions qui n’étaient pas, aux premiers abords, destinées à celles-ci. De plus, certains pensent être capables, grâce aux OGM, d’améliorer les rendements des cultures, la résistance aux conditions de transport des produits et les propriétés nutritionnelles des aliments. Il est certain que ce jugement de fait doit être admis avec un peu de prudence, puisque certaines situations ne sont qu’à l’état hypothétique pour le moment. Cependant, il va sans dire que cette hypothèse est plus que vraisemblable puisque l’humain a déjà développé la capacité de transférer des gènes de résistance à certains organismes. De plus, nous pouvons observer quelques valeurs importantes à l’intérieur de ce jugement de fait. Il s’agit de la santé et du bien-être du public ainsi que de l’économie. Ces valeurs peuvent être considérées comme valides puisqu’elles sont rationnelles et surtout universelles en intégrant tous les êtres humains peu importe leur race, leur religion, leur sexe, etc. Par contre, les opposants à ce processus de transformation des aliments combattent férocement ce principe de la santé. Pour eux, ce n’est pas l’amélioration des propriétés nutritionnelles des aliments qui les préoccupe. Au contraire, ils se demandent si la valeur nutritive des aliments transgéniques a été conservée. En effet, à ce moment, aucune étude sur ce sujet a été réalisée. C’est donc un jugement de fait fondé. Nous voyons aussi que pour les opposants, deux valeurs universelles leur tiennent extrêmement à cœur. Il s’agit de la santé et de la sécurité du public. Grâce à ces principes moraux, une argumentation rationnelle peut être effectuée assez aisément, ce qui renforce leur validité. Encore mieux, les personnes se considérant comme les opposants aux organismes génétiquement modifiés se questionnent sérieusement sur la priorité des entreprises oeuvrant dans ce domaine. En effet, à travers des sondages, nous pouvons observer que ces personnes ne veulent pas que les intérêts économiques et financiers des industries passent avant la santé du public. Comme créer des espèces hybrides à l’aide du génie génétique est beaucoup moins coûteux, les entreprises productrices d’aliments peuvent être tentées d’utiliser à grande échelle ces techniques de modification et ce, sans qu’aucune recherche n’ait démontré si les OGM peuvent avoir un effet, si petit soit-il, sur la santé des gens. Nous voyons donc qu’à travers cette réflexion, la valeur prédominante et omniprésente concerne la santé publique. Celle-ci est valide puisqu’elle a une portée universelle et un fondement rationnel. Par contre, les partisans de l’utilisation des organismes génétiquement modifiés soutiennent que les risques sont beaucoup moins élevés avec les techniques de modifications génétiques qu’avec celles des croisements, puisqu’elles sont effectuées avec précision et non à l’aveuglette. Toujours concernant les risques, les gens travaillant dans l’industrie biotechnologique disent que plusieurs précautions sont prises afin de les éviter le plus possible. Par exemple, une évaluation des métabolites produits par les transgènes est effectuée et ce, en suivant les méthodes, recommandées par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), utilisées pour évaluer les produits semblables dérivés de sources traditionnelles. Ce jugement de fait, vérifiable auprès de sources sérieuses, laisse transparaître une valeur de sécurité. Cependant, il est très important de se poser ces questions : est-ce que toutes les manipulations génétiques, sans exception, comportent moins de risques que les croisements habituels ? De plus, est-ce que toutes les industries biotechnologiques testent les métabolites de leurs nouveaux produits selon les méthodes prescrites par l’OCDE ? Comme il y a très peu de législations qui régissent l’utilisation et la production d’OGM, il va sans dire qu’il est très peu probable que la totalité des industries fassent subir à leur nouveau produit un examen selon ces méthodes. Alors, comme cette valeur manque au principe premier du jugement de valeur qu’est l’universalité, nous devons la réfuter Un dernier jugement de fait qu’apportent les défenseurs des transgènes au sujet de la sécurité consiste au fait qu’en l’absence de pression de sélection, la transmission sexuelle des “ gènes intrus ” à des espèces lointaines est très faible. Alors, dans l’environnement, il n’y a pas plus de souches recombinantes produites à l’aide d’un transgène que celles produites à la suite d’infections multiples de souches virales naturelles. Comme ce jugement de fait est appuyé par les expérimentations réalisées sur les plans de colzas, nous devons le considérer comme valide. Cependant, nous pouvons discuter longuement du degré de validité de ce jugement, car l’expérimentation n’a pas été effectuée à maintes reprises. Nous pouvons donc l’accepter, mais avec une certaine réserve. Par contre, les opposants à ce nouveau procédé disent qu’il y a des risques d’introduction de gènes de résistance à des antibiotiques à l’intérieur de certains aliments, ce qui peut à long terme, nous affecter plus particulièrement. Ces mêmes gènes de résistance peuvent aussi être transmis à des bactéries dangereuses pour l’humain. De plus, il y a un risque omniprésent d’affecter l’environnement par dissémination accidentelle ou volontaire des OGM et ce, en affectant les plantes (par pollinisation) ou les micro-organismes du sol. Ces jugements de fait peuvent être considérés comme des hypothèses très vraisemblables, car dans la nature, des segments de la molécule d’ADN peuvent être échangés d’une cellule à l’autre par des mécanismes tels que la transformation, la conjugaison et la transduction. Il est donc facilement concevable que les gènes introduits dans une nouvelle souche puissent se transmettre à un autre organisme. De plus, derrière ce jugement de fait, nous pouvons y déceler certaines valeurs universelles et rationnelles, telles que la santé et la sécurité du public. Ces deux valeurs peuvent être considérées comme valides puisqu’elles font preuve d’une universalité et d’une certaine rationalité. Toujours dans la même optique, l’utilisation des OGM à des fins commerciales risque d’exposer les personnes à des allergies alimentaires. Cela pourrait se produire puisque l’allergène peut posséder un caractère caché. Nous voyons que ce jugement de fait peut être admis puisque de nombreux cas ont déjà été répertoriés. Par exemple, plusieurs personnes sont devenues allergiques au soja transgénique puisqu’il contient le gène de l’albumine 2S de la noix du Brésil. De plus, il est possible de remarquer que cet argument contient les deux mêmes valeurs que précédemment, c’est-à-dire la santé et la sécurité des gens, du public. Comme tout à l’heure, ces valeurs peuvent être acceptées puisqu’elles ont une portée universelle et qu’elles sont rationnelles. Enfin, un dernier jugement de fait vérifiable et provenant de sources sérieuses démontre que certaines personnes pensent qu’ils ont un manque d’informations et que les intervenants dans ce dossier font preuve d’un manque évident de transparence. Il est assez facile de trouver que, pour ces personnes, la liberté de choix et le droit à l’information sont deux valeurs extrêmement importantes. De plus, ces principes moraux sont valides puisqu’ils sont universels et rationnels. Comme il a été démontré ci-dessus, les opposants et les partisans de l’utilisation commerciale des organismes génétiquement modifiés ont des arguments crédibles et rationnels. Ces derniers laissent transparaître certaines valeurs qui, pour un camp ou pour l’autre, sont plus importantes. Cela nous amène donc à découvrir qu’un enjeu éthique gravite autour de ce dilemme : faut-il que l’avancement de la science, que l’économie et que le souci de l’amélioration du bien-être des gens se fassent au détriment de grandes valeurs telles que l’environnement, la sécurité, la santé et la liberté de choix ? Comme il s’agit d’un enjeu très important pour la société d’aujourd’hui, il convient de tenter de le résoudre en s’appuyant sur des théories morales, soit le personnalisme et l’utilitarisme. Tout d’abord, regardons quelle serait l’approche d’un personnaliste. Il est primordial de noter que la valeur fondamentale du personnalisme est la personne. Cette valeur est tellement importante aux yeux des personnalistes qu’elle est au sommet de leur hiérarchie. Pour eux, la personne a donc priorité sur tout, même sur l’avancement de la science. De plus, les personnalistes croient qu’il faut traiter les gens qui nous entourent ainsi que notre propre personne comme une fin et non comme un moyen. Alors, il devient évident de constater qu’un personnaliste serait contre l’utilisation à grande échelle des organismes transgéniques. En effet, comme il a déjà été mentionné, les entreprises d’inspiration biotechnologique utilisent le public beaucoup plus comme un moyen que comme une fin. Dans les faits, comme aucune expérience a été réalisée précédemment, les compagnies produisant des OGM se servent du public comme des rats de laboratoire. Un fait encore plus accablant est que les industries biotechnologiques rendent disponibles sur le marché les organismes trangéniques et ce, sans que les gens en soient informés. Puisqu’un personnaliste ne peut admettre comme morale une action qui va à l’encontre du libre consentement des gens impliqués, il va sans dire qu’il sera en désaccord avec l’utilisation commerciale des OGM. Enfin, un autre argument qu’un adepte de la théorie morale du personnalisme pourrait utiliser est que la manière dont les compagnies traitent les gens va à l’encontre des droits individuels fondamentaux tels que le droit à la liberté et la sécurité ainsi que des conditions sociales favorisant le plein épanouissement des personnes telles que la santé. En deuxième lieu, regardons le dilemme sous une perspective utilitariste. Premièrement, l’utilitarisme consiste en une théorie morale de type conséquentialiste. Elle regarde donc les conséquences, qu’elles soient à court, à moyen ou à long terme, pour juger si une action est morale ou non. De plus, un adepte de l’utilitarisme tenterait de déterminer quelle est l’option qui apporte un plus grand bonheur général chez les personnes touchées pour l’enjeu éthique. Si nous appliquons notre théorie morale à notre enjeu éthique, nous pouvons conclure qu’un utilitariste serait en accord avec cette nouvelle technologie. En effet, cela permettrait un bonheur général plus grand puisque l’utilisation d’organismes transgéniques permet l’amélioration du rendement de certaines cultures ainsi que la résistance d’un aliment à certains facteurs externes tels que les pesticides, le froid et la chaleur. Cela favorise, par le fait même, l’amélioration du sort et du bien-être des humains. Le bonheur général serait d’autant plus grand puisque l’utilisation à des fins commerciales des OGM permettrait de faire avancer la science vers de nouveaux horizons. Les conséquences sont donc bénéfiques et ce, même si les chercheurs doivent sacrifier un certain nombre de personnes afin de faire avancer les recherches. Cependant, un utilitariste exprimerait certaines réserves au sujet de ce dilemme. En effet, comme l’utilisation à grande échelle d’organismes génétiquement modifiés comporte des risques et, par le fait même, peut avoir des conséquences négatives, un utilitariste demanderait probablement aux gouvernements et aux industries biotechnologiques de prendre un temps d’arrêt, autrement dit l’imposition d’un moratoire, afin d’analyser encore plus en profondeur les conséquences de cette action. Il est donc évident qu’un utilitariste ne veut pas que son acte ait des conséquences négatives et ce, pour le reste de l’existence humaine. C’est pour cette raison qu’il les analyserait toutes objectivement et surtout en prenant un certain recul. Si les résultats de l’analyse confirme qu’il y existe des risques inhérents pour l’humanité et pour l’environnement en utilisant des organismes génétiquement modifiés à des fins commerciales, l’utilitariste pourra reconsidérer sa position sur ce dilemme. En résumé, un utilitariste serait en accord avec l’utilisation des organismes génétiquement modifiés. Cependant, il demanderait un temps d’arrêt pour pouvoir analyser plus en profondeur les risques que peuvent comporter ces aliments transgéniques. Pour ma part, je dois avouer que j’ai, au sujet de ce dilemme, une attitude qui va dans le sens de l’argumentation des personnalistes. Tout d’abord, je m’oppose fermement à l’utilisation commerciale des organismes modifiés génétiquement puisque cela comporte énormément de risques. De plus, très peu de recherches à long terme, suivant une méthode scientifique rigoureuse et réalisées par des chercheurs indépendants des industries biotechnologiques ont été effectuées. Les résultats de quelques-unes d’entre elles qui ont été menées à terme ont même été cachés par les dirigeants de ces entreprises. Alors, quelle confiance pouvons-nous leur accorder ? En plus, comme nous le savons tous, l’évaluation des risques dans les domaines scientifiques ne peut jamais assurer totalement qu’une nouvelle technique ne comporte aucun risque pour l’humanité. Alors, comment être certain qu’il y ait une absence complète de risques pour l’environnement, la sécurité et la santé du public ? Selon moi, il vaut mieux protéger les gens ainsi que notre planète en interdisant la production des OGM que de prôner l’avancement de la science et ainsi risquer de retrouver, cinquante ans plus tard, les conséquences néfastes des gestes posés antérieurement. Il est donc nécessaire de respecter la dignité de chacune des personnes qui est touchée par ce phénomène. De plus, je pense que chaque personne possède des droits individuels que nous devons obligatoirement respecter et ce, en tout temps. Dans le cas des OGM, deux droits fondamentaux ne sont pas actuellement respectés par les compagnies évoluant dans le domaine de la biotechnologie de deuxième génération. Il s’agit de la liberté de choix et du droit à l’information. Je crois qu’il serait important de remédier rapidement à cette situation. C’est donc pour cette raison que je pense qu’il est nécessaire que nous procédions à l’étiquetage de tous les produits qui contiennent des aliments transgéniques et ce, sans exception. Enfin, une valeur sociale qui me tient énormément à cœur ne semble pas être mise à l’avant scène par les producteurs d’organismes génétiquement modifiés. Il s’agit de la vérité. En effet, les entreprises de recherche ne dévoilent pas tous les résultats de leurs expérimentations sur ce sujet. Il y a donc un manque évident de transparence de leur part. Il va sans dire qu’il faut que ces industries fassent face à la musique et qu’ils expliquent clairement les résultats des recherches qu’ils ont menées. Il va de soi que ces entreprises ne doivent en aucun temps changer les données de leurs expériences et ce, à leur avantage. En conclusion, l’utilisation des organismes transgéniques à des fins commerciales constitue un enjeu éthique actuel de taille dans la sphère scientifique et aussi dans la population. Les partisans de cette idée appuient leur opinion sur les arguments valides suivant : cette nouvelle technique peut améliorer le sort des moins bien nantis et permet l’amélioration des connaissances scientifiques ainsi que des conditions économiques. Pour leur part, les opposants à cette technologie disent qu’il y existe d’innombrables risques compromettant la santé et la sécurité du public ainsi que de l’environnement et que la manière dont ils sont traités par les industries biotechnologiques vont à l’encontre de deux droits individuels fondamentaux que sont la liberté de choix et le droit à l’information. Pour résoudre ce dilemme éthique, nous avons eu recours à deux théories morales : le personnalisme et l’utilitarisme. Nous avons vu qu’un personnaliste serait contre l’utilisation des OGM puisque cette technologie comporte certains risques pour la santé et la sécurité des gens et qu’il y a atteinte aux droits fondamentaux des gens par le non respect de la liberté de choix et du droit à l’information. Pour ce qui est des utilitaristes, ils seraient en faveur de l’utilisation de ces aliments transgéniques. Cependant, ils émettraient certaines réserves afin que les conséquences de ce geste ne soient pas négatives. Enfin, j’ai expliqué pourquoi, selon moi, nous devrions interdire l’utilisation des OGM à des fins commerciales en reprenant plusieurs arguments des personnalistes. À la suite de l’analyse de ce dilemme, nous avons pris conscience que la science était en train de repenser la génétique des produits de la terre. De plus, avec les nouvelles recherches, l’humain sera bientôt capable de connaître la séquence génique de tous ses chromosomes. Il aura alors un énorme pouvoir sur sa propre personne. De nombreux autres enjeux éthiques apparaîtront alors. Un de ceux-ci consistera à nous demander si nous permettrons à des gens de changer les gènes de leurs enfants pour que ces derniers correspondent parfaitement à leurs attentes... MÉDIAGRAPHIE Adresses Internet ANONYME. Organismes génétiquement modifiés, [www.happy-soft.com/ allergiealimen/OGM.htm], (2000-02-13). ANONYME. OGM : les incertitudes des cosommateurs, [http://home.nordnet.fr/ masantre/ogm-ufc.htm], (2000-02-13). ANONYME. Mise en évidence d’organismes génétiquement modifiés dans les denrées alimentaires, [www.etatne.ch/adm/dep/lc/labo/OGM.htm], (2000-02-13) ANONYME. Organismes génétiquement modifiés, [www.globenet.org/bede/ogm.htm], (2000-02-12). HUGENTOBLER, Jean-François. Un enjeu de taille, [www.edicom.ch/femina/femmes/ genetiq.htm], (2000-02-13). TODT, O. Perspective technologique et sociale : le cas de l’ingénierie génétique, [www.jrc.es/iptsreport/vol26/french/METIF266.htm], (2000-02-13). 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