La cérémonie du 11 novembre

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La cérémonie du 11 novembre
Marie-Eve Saint-Georges : Une cérémonie sur les lieux de la bataille de Verdun : ce matin, dans la
Meuse, c’est en Lorraine, c'est le 90ème anniversaire de l'armistice qui est célébré.
Caroline Paré : Il y a 90 ans, la signature de ce traité qui met fin aux combats. C'est plus d'un an plus
tard que la paix sera signée entre les alliés et l'Allemagne... Le 11 novembre, le maréchal Foch et les
officiers allemands se retrouvent dans un wagon de train, dans la forêt de Compiègne, au nord de
Paris... De chaque côté de la table les militaires alliés et les ministres et militaires allemands.
Marie-Eve Saint-Georges : Aujourd'hui, invité par le président français, à Douaumont, juste à côté de
Verdun, le Prince Charles d'Angleterre et le président du Sénat allemand.
Caroline Paré : Douaumont : c'est un ossuaire. Le lieu où sont réunis les restes de 130.000 soldats
morts à Verdun. Une bataille de 300 jours. 300.000 morts au total. Ce 11 novembre 2008, plus aucun
ancien combattant français n'est encore en vie. Plus aucun "poilu" qui ce jour du 11 novembre 1918,
n'avait entendu la nouvelle : La fin de 4 années de guerre : poser les armes, rentrer et se souvenir des
morts... Philippe Leymarie
Philippe Leymarie : On était à la 11ème heure, du 11ème jour, du 11ème mois, de 1918. Des milliers
de clairons ont sonnés le cessez-le-feu ; les clairons alliés, les « bugles » allemands, ainsi que les
cloches d’églises relayaient la sonnerie tant attendue, alors que les soldats sortaient des tranchées
incrédules, abasourdis. C’était la fin du premier conflit majeur du XXème siècle. 10 millions de morts,
20 millions de blessés. La première guerre industrielle, avec les premières armes de destruction
massive. Une guerre moderne, avec ses chars, ses avions, ses gaz. Mais aussi une guerre de
boucherie, enlisée dans les tranchées. 1 million 400 000 victimes rien qu’en France, principal champ
de bataille de cette guerre. A l’exception d’une quinzaine d’entre elles, les 36 000 communes de
France ont toutes eu un ou des noms à inscrire sur leur monument aux morts. Tandis que la nation
réservait une place de choix sous l’arc de triomphe à Paris à un soldat inconnu. Depuis la mort de
Lazare Ponticelli en mars dernier à l’âge de 110 ans, il n’y a plus aucun poilu survivant de ces
tranchées pour participer à ces cérémonies du 11 novembre, pour marquer la fin de ce qui devait être
« la der des ders ».
Caroline Paré : Philippe Leymarie
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