ÉVOLUTION DE LA PLANTULE À L’ARBRE Je me suis demandée, quelle évolution subissait une plantule de quelques centimètres pour un jour devenir un arbre. Pour comprendre le fonctionnement sommaire de cette évolution, je me suis tournée vers l’histologie, l’étude de la structure microscopique des tissus. Un tissu est l’ensemble des cellules d’un organisme vivant, ici un végétal, qui tout en étant différentes les unes des autres, concourent à une même fonction (tissu protecteur, tissu de soutien…) On distingue 4 sortes de tissus : -1° les méristèmes, qui sont des tissus jeunes, embryonnaires. -2° les tissus superficiels de recouvrement, qui protège la plante contre les agressions venues de l’extérieur -3° les tissus de remplissage et de soutien -4° les tissus conducteurs -1° les méristèmes sont formés par des cellules jeunes qui se divisent fréquemment et assurent la croissance du végétal. Il existe plusieurs sortes de méristèmes liés aux différents rôles qu’ils jouent au cours du développement, et surtout au type de tissus spécialisés qu’ils engendrent. Les méristèmes se divisent en 2 types : Les méristèmes primaires localisés à l’extrémité des tiges et des racines sont responsables de la croissance en longueur et de la ramification de ces organes. Ils sont les premiers à se mettre en place et forment tous les tissus primaires de la plante. Les méristèmes secondaires qui apparaissent lorsque la croissance en longueur est déjà bien avancée, et provoquent la croissance en épaisseur. Le méristème secondaire interne est appelé cambium Le méristème secondaire externe est appelé phellogène ou assisse subérophéllodermique. -2° les tissus superficiels de recouvrement Chez les feuilles et les tiges jeunes, l’épiderme est le tissu superficiel de protection Il est composé d’une couche de cellule dont la paroi externe est épaisse et est pourvue d’une couche imperméable la cuticule, qui est formée de cire et qui régule l’évaporation. L’épiderme disparaît lorsque les tissus secondaires se forment et laisse la place au périderme. Le périderme provient du fonctionnement du méristèmes secondaires externe : le phellogène. Le phellogène produit vers l’intérieur un tissu vivant le phelloderme et vers l’extérieur des cellules mortes qui forment le liège ou suber. Ces cellules mortes sont imperméables et ont un rôle de protection. Les cellules situées à l’extérieur du suber ne tardent pas à mourir et forme avec le liège l’écorce ou rhytidome. -3° les tissus de remplissage et de soutien 1 DETHY Claudine Guide nature année scolaire 2007-2008 17/04/2017 A) Les tissus de remplissage sont les parenchymes, tissus formés de cellules vivantes au contenu cellulaire riche dont la forme et le rôle sont souvent très divers mais qui participent surtout aux fonctions de nutrition. Dans les feuilles c’est le parenchyme chlorophyllien assurant la photosynthèse dont les cellules contiennent des chloroplastes. Dans la tige et dans les racines se trouvent les parenchymes de réserve qui accumulent les réserves d’amidon (pomme de terre), des graisses (chez les oléagineux)… B) Les tissus de soutien qui assurent la rigidité et le maintien des tiges des plantes herbacées sont le collenchyme formé de cellules vivantes aux parois épaissies de cellulose et le sclérenchyme, formé de cellules mortes dont les parois sont chargées de lignine. Chez les végétaux pourvus d’importants tissus secondaires, tel que les arbres, le rôle de soutien n’est plus assuré par le collenchyme et le sclérenchyme, mais par les tissus conducteurs notamment le xylème qui prend une importance particulière. -4° les tissus conducteurs Chez les angiospermes, (notamment chez les arbres), on observe 2 types de tissus conducteurs primaires: le xylème et le phloème. Le xylème assure la circulation de la sève brute composée d’eau et de sels minéraux puisés dans le sol par les racines et transportée jusqu’aux feuilles. Le xylème est formé de files de cellule morte très allongée dont les parois sont épaissies par des dépôts de lignine. Le phloème assure la circulation de la sève élaborée enrichie par des substances issues de la photosynthèse. Les cellules appelées tubes criblés sont vivantes mais dépourvue de noyau. Ces 2 tissus permettent la circulation verticale et horizontale de la sève. Chez les arbres, la croissance en diamètre des tiges et des racines est assurée par un méristème secondaire : le cambium. Le cambium forme une assise cellulaire continue entre le xylème et le phloème primaire, il engendre vers phloème xylème l’intérieur du xylème secondaire ou bois et vers l’extérieur du phloème secondaire ou liber qui est bien moins important en volume. Au fur et à mesure des années, la plante croît en diamètre en créant progressivement de nouveaux vaisseaux. Les précédents sont remplacés au même rythme. Ils disparaissent dans le cas du phloème, mais le xylème, lui, reste en place et devient un tissu de soutien uniquement, constituant ainsi le bois de cœur (duramen). 2 DETHY Claudine Guide nature année scolaire 2007-2008 17/04/2017 Ces croissances sont d’autant plus efficaces que la saison le permet ; ainsi dans les zones tempérées, on observe que des anneaux plus ou moins foncés correspondent à l’intensité de l’activité de la zone cambiale. Les zones foncées sont donc crées lors de saisons de faible croissance, attribuable à un manque de ressources pour le cambium, comme un manque d’eau ou le passage d’un hiver. Alors que les zones claires, crées lors de saisons de forte croissance, correspondent à des vaisseaux d’épaisseur plus importante crées quand le cambium dispose de bonnes ressources. L’alternance de périodes favorables (printemps/été) et défavorables (automne/hiver) est donc à l’origine de la formation de 2 types de bois : -le bois initial, constitué en début de saison de végétation, en général de couleur claire ; -le bois final, constitué en fin de saison de végétation, de couleur plus sombre. C’est l’addition de ces 2 couches de bois qui forme le cerne. On peut évaluer l’âge d’un arbre en comptant les cernes visibles sur une coupe transversale du tronc. La structure du xylème secondaire permet aux spécialistes de reconnaître à quelle espèce d’arbre appartient un fragment de bois, de déterminer sous quel type de climat a grandi l’arbre et aussi déduire l’âge, cette étude s’appelle la dendrochronologie. En conclusion, on peut dire qu’entre la plantule et l’arbre les tissus subissent des transformations dans leurs rôles et dans leurs structures profondes. Ce travail à été réalisé avec l’aide de wkipedia méristème, 3 DETHY Claudine Guide nature année scolaire 2007-2008 17/04/2017