Les grands voyageurs (diapo 1) Les hommes ont toujours été curieux de découvrir de nouvelles régions, nous allons vous raconter l’histoire de quelques grands voyageurs qui ont permis de découvrir des espaces inconnus. Tout d’abord, nous devons rétablir une vérité historique… Le premier européen qui a marché sur le sol américain n’est pas Christophe Colomb. Il s’agit d’un norvégien, 500 ans avant lui. (diapo 2) Erik le Rouge (940 - 1010) (allumer le parcours d’Erik le rouge) (montrer la norvège et l’Islande). Il était donc norvégien, c’était un viking. On l’appelait « Le Rouge » parce qu'il était roux. Il est querelleur, il aime les bagarres. Il a trois fils. Il est banni de Norvège à cause d’un meurtre et s’installe en Islande. Mais il recommence et il est à nouveau banni pour meurtres. (montrer le Groenland) Vers 982 donc, il doit s'en aller au Groenland avec sa famille et d’autres personnes pour y fonder une colonie. (diapo 3) À bord des navires, en direction du Groenland, il y a « des hommes, des femmes, des enfants, des bovins, des moutons, des chevaux, des cochons et des chiens… du foin pour les animaux, du poisson séché, de la viande séchée, du fromage et du beurre, des outils agricoles, des articles pour la maison, des tentes, de l'équipement de chasse, des armes...bref, tout ce qu'il faut pour vivre à cette époque»… vous imaginez le déménagement. Ce voyage a été l'une des plus grandes expéditions de tous les temps. Jusqu'à 600 personnes seraient montées à bord des 25 bateaux. Seuls 14 d'entre eux sont parvenus au Groenland, les autres ayant sombré ou fait demi-tour. Le fils d’Eric le Rouge, Leif Eriksson est le premier Européen à avoir posé le pied en Amérique du Nord dans la région qui deviendra Terre-neuve, au Canada. (montrer Terre-Neuve) Leif le visita en 990 et nomma le pays le Vineland à cause des vignes qu'il y trouva. Lui et son équipage y passèrent l'hiver et rentrèrent au Groenland avec un chargement de raisins et de bois. Son père étant décédé, il dût le remplacer comme chef et ne repartit guère. D’autres norvégiens vont tenter d’y vivre. Au début, Ils entretiennent des liens d'amitié avec les Skraelings (les habitants du Canada) (diapo 4). Mais au bout de quelques temps, ils s'affrontent. On voit sur la diapo les combats entre les Skraelings et les Vikings…. et les Vikings doivent retourner au Groenland Ils oublient alors la route du nouveau monde… (éteindre le parcours d’Erik le rouge) Christophe Colomb (diapo 5) Christophe Colomb se passionne très jeune pour la cartographie, l’astronomie et les sciences maritimes. Il lit de nombreux ouvrages, notamment de Galilée et Copernic et il est certain que la Terre est ronde. Peu à peu il est persuadé qu'il existe une route vers l'ouest, au-delà de l'Atlantique, vers les Indes. Au cours d'un voyage en automne 1476 au large de l'Irlande, dans les tavernes irlandaises il prend connaissance des récits vikings qui, 500 ans plus tôt, auraient découvert une terre qu'ils nommèrent Vinland et dont ils avaient oublié le chemin. Les espagnols et les portugais font du commerce des épices et de la soie avec les Indes. Cela rapporte beaucoup d’argent. Mais l’empire Ottoman, dirigé par le sultan turc « Mehmet II » vient de prendre Constantinople (montrer Istanbul et diapo 6) et décide de barrer la route des convois. Il faut trouver une autre route pour continuer le commerce. Christophe Colomb partira avec trois frêles caravelles (diapo 7). La Pinta et la Niña sont commandées par les frères Pinzón, tandis que Colomb sera aux commandes de la Santa María. Les marins sont effrayés par le voyage qui les attend. Ils croient beaucoup aussi aux légendes de monstres terribles qui peuplent le grand océan. (allumer le chemin de Colomb) Le 3 Août à l'aube, les trois caravelles mettent le cap vers les Canaries. Avant le départ, Christophe Colomb avait assuré à ses compagnons qu'ils toucheraient terre au bout de 4000 km et un mois de navigation. Jusqu'au 22 août le voyage se passe comme tout le monde l'espérait. Mais certains marins commencent maintenant à avoir peur de ne plus jamais revoir les côtes espagnoles. Colomb réussi à leur redonner confiance et le voyage se poursuit sans encombre jusqu’au début octobre. Il n'y a plus de vent, les navires n'avancent plus. Les marins se sentant perdus, se mutinent et tentent de passer Colomb par-dessus bord. Pinzón parvient à leur faire entendre raison. C'est alors que l'Amiral leur propose de leur laisser le contrôle de la flotte si le vent ne se lève pas dans les prochaines heures et s'ils n'aperçoivent aucun indice d'une terre proche. Par chance on recueille en mer un rameau porteur de petites fleurs. Cela ne fait plus aucun doute, la terre est proche. (diapo 8) Dans la nuit du 11 au 12 Octobre tous les yeux scrutent l'horizon. Il est 2 heures du matin quand un coup de canon est tiré par la Pinta. Un matelot a repéré la terre. (Mais c’est Christophe Colomb qui touchera la prime promise par la reine à celui qui verrait le premier la terre car il dira l’avoir vue avant. Au lever du soleil, la vision est merveilleuse (diapo 9). Les marins peuvent admirer une île tropicale couverte d'une végétation luxuriante, bordée de plages de sable blanc, au milieu d'une eau turquoise. Du navire les hommes aperçoivent des hommes et des femmes nues à la peau brune. Au cours de sa première expédition, il découvre l’île de San Salvador, Cuba et Haïti. Il rentre en Espagne en mars. Il fera trois autres voyages. Christophe Colomb meurt le 20 Mai 1506 dans l'indifférence. Durant toutes ces années il aura vécu en pensant avoir découvert une partie des Indes alors qu'il avait en face de lui le Nouveau Monde. (éteindre le chemin de Colomb) Amerigo Vespucci (diapo 10) Amerigo Vespucci est un ami de Christophe Colomb. Il veut suivre ses traces. Il affrète une flotte de 4 navires qui prennent la mer en février 1496. Mais les navires font naufrage près des côtes. En 1499 il repart sur les traces de l'Amiral vers le Brésil (montrer le Brésil). C’est une vraie découverte car à l’époque on pensait que plus on descendait vers le sud, plus il ferait chaud. Certains marins ne voulaient d’ailleurs pas y aller car ils avaient peur de brûler en passant l’équateur. On pense que ces régions ne peuvent être habitées et on est surpris de voir qu’elles le sont. (allumer le chemin d’Amerigo Vespucci) Il va descendre le long du continent américain et établir des relevés cartographiques. En 1506, peu de temps après la mort de Colomb, il va publier le récit de ses aventures, "Mundus Novus" (Le nouveau Monde) (diapo 11), dans lequel il prétend avoir touché le premier le continent en 1497. A la même époque, en France, un imprimeur décide mettre à jour l'ouvrage géographique de référence de l’époque. (On dirait aujourd’hui « l’atlas universel »). Il fallait y intégrer les dernières découvertes. C'est alors qu'on se souvint d’Amerigo Vespucci et de sa lettre de 1506, "Mundus Novus". Le nom de Vespucci apparaît sur la couverture de l'ouvrage comme étant le découvreur du Nouveau Monde. A l'intérieur du livre, il est dit qu’ Amerigo Vespucci a été le premier à révéler ces terres au monde. Les géographes proposent d’appeler désormais ces terres nouvelles « terres d'Americus ou America». (éteindre le chemin d’Amerigo Vespucci) Vasco de Gama (diapo 12) Depuis longtemps les Portugais explorent méthodiquement les côtes africaines. Ils ont établi des comptoirs commerciaux notamment dans le golfe de Guinée. L'étape suivante consiste à rallier l'Inde et ses richesses. De plus, on ne croit pas, comme les Espagnols à la route de l’ouest. (allumer le chemin de Vasco de Gama) Vasco de Gama s'embarque en 1497 à la tête de quatre navires. Il prend un chemin très à l’ouest pour éviter le golfe de Guinée qui est réputé pour ses vents défavorables. Il double le cap de Bonne Espérance et remonte le long des côtes africaines. (montrer les comptoirs commerciaux) Il y établit de nouveaux comptoirs commerciaux mais il ne rencontre pas beaucoup de coopération des sultans locaux qui commercent déjà avec les chinois et sont méfiants. Vasco de Gama atteint Calicut, aux Indes, après environ un an de navigation. À la différence de Christophe Colomb, Vasco de Gama n'a pas laissé de récit de voyage. (éteindre le chemin de Vasco de Gama) Magellan (diapo 13) Magellan va reprendre l’exploration là où Amerigo Vespucci s’est arrêté. Il est chargé par le roi d’Espagne d’aller aux îles Moluques (montrer les iles Moluques) pour ramener des épices, notamment le girofle. Depuis Christophe Colomb il pense qu’il peut passer par l’ouest, que la route sera plus courte. Il va faire le tour du monde, même si ce n’était pas son projet. (allumer son chemin) Il part avec 260 hommes et 5 navires. En Amérique du Sud, il entre en contact des populations aborigènes. (diapo 14). Regardez sur l’image, ils sont beaucoup plus grands que les marins de Magellan (qui les trouvent géants) et sont vêtus de peaux. Ils mangent de la viande crue. Ils ont aussi des grands pieds, comme le gargantua espagnol nommé Patagonès. Les espagnols vont les appeler "Patagons", d'où le nom "Patagonie" que l'on donne à cette région australe. Leur taille et leur alimentation alimentera la légende qu’il y a des monstres en Patagonie (diapo 14 : 2ème clic). Découvrant un passage, (montrer le détroit de Magellan) les navires de Magellan entrent dans le détroit qui porte aujourd’hui son nom. Il n’y a déjà plus que 3 navires… Il s’engage alors dans l’océan Pacifique (montrer l’océan Pacifique). L'expédition ne tarde pas à rencontrer de multiples problèmes : mutineries, rationnement, perte d'embarcation et peur de l'équipage convaincu de l'inutilité de ce projet. Toutes ces difficultés sont surmontées avec énergie par Magellan qui n'hésite pas à utiliser la force quand cela est nécessaire. Magellan avait effectué des calculs avant le voyage et pensait que l'arrivée aux Moluques n'était une question de quelques semaines. Mais il fallait naviguer sur presque la moitié du globe terrestre, dans des conditions extrêmes (diapo 15). Ecoutez ce témoignage : (cliquer sur le haut-parleur) "La galette que nous mangions n'était plus du pain mais une poudre pleine de vers qui avaient dévoré toute sa substance. De plus, elle avait une odeur fétide insupportable parce qu'elle était imprégnée de l'urine des rats. L'eau que nous buvions était putride et puante. Nous nous sommes vus, pour ne pas mourir de faim, obligés de manger les morceaux de peau de bœuf qui couvrait le grand mât afin que les cordes ne s'abîment pas contre le bois... Très souvent, nous étions réduits à nous alimenter de sciure; et les rats, si répugnants pour l'homme, étaient devenus une nourriture très recherchée. On payait pour ça... Et ce n'était pas tout. Notre plus grand malheur arriva quand nous nous sommes vus attaqués par une sorte de maladie qui nous gonflait les mâchoires jusqu'à ce que nos dents en soient cachées...". Cette maladie, c’est le scorbut. Heureusement, ils avaient fait le plein de céleri sauvage en traversant le détroit de Magellan. Il paraît que cela leur a évité de mourir de cette maladie. La route que s'est fixée Magellan ne leur permet pas de rencontrer beaucoup d'îles où s'approvisionner. Au bout de 100 jours, il arrive sur l’île des Voleurs, (les Mariannes), puis il découvre un immense archipel, celui des Philippines, densément peuplé en aborigènes et riche en or et en épices (diapo 16). Pensant être beaucoup plus forts que les indigènes locaux car ils sont armés d’arquebuses et de boucliers, il débarque. Cela va lui coûter la vie car les locaux apprennent vite. Ils fabriquent eux-mêmes des boucliers en bois très dur qui les protègent des arquebuses. Ils sont nombreux et ont des flèches empoisonnées d’un poison très violent. Magellan mourra le 27 Avril 1521. C’est son second, Del Cano qui terminera le tour du monde. Il revient en Espagne avec un seul bateau et seulement 18 hommes (éteindre Magellan).