Astronomie Partie N°1 : Repérages. 1 - Rotondité de la Terre Pour Thales de Milet (640-562 av. JC) la Terre est un disque plat flottant sur l’océan. Pour Anaximandre (611-545 av. JC) la Terre est un cylindre dans l’espace occupé sur sa section supérieure. Pour Pythagore et son école (aux environs de 530 av. JC) la Terre est Ronde comme une boule. 2 – Verticales, horizontales. N Verticale La verticale en un point est la demie-droite issue du centre de la Terre verticale et passant par ce point. Le plan tangent à la sphère terrestre en ce point est perpendiculaire à la verticale. Il est nommé « plan horizon ». Une petite portion de la surface terrestre est confondue par l’œil humain avec ce plan. l S Plan Horizon 3 - Haut et Bas Plan équatorial Le bas est le Centre de la Terre ; le haut est indiqué par le prolongement de la verticale vers le « Ciel » et donc vers le Zénith qui est un point imaginaire situé sur ce prolongement. La verticale d’un point est indiquée par le fil à plomb. La trajectoire d’un point matériel en chute libre suit une verticale du haut vers le bas. 4 - Coordonnées géographiques N Parallèle C Y O Equateur Méridien origine Les points N et S sont les deux pôles géographiques Nord et Sud. (NS) est l’axe des pôles. K Méridien de Y X Le méridien passant par Greenwich est le méridien origine. Son intersection avec l’équateur est le point K S Dans le plan équatorial, l’angle KÔX est la longitude de tous les points du méridien passant par X et par Y. La longitude est positive vers l’Ouest, négative vers l’Est et nulle pour les points du méridien origine. Dans le plan méridien, l’angle XÔY est la latitude du point Y. La latitude est positive pour les points de l’hémisphère nord, négative pour ceux de l’hémisphère sud et nulle pour les points situés sur l’équateur. 5- Coordonnées horizontales 1 5- coordonnées horizontales . Zénith (verticale) A h O a S B Plan horizon Le plan horizon peut être matérialisé par une surface plane comme la surface libre d’une petite étendue d’eau par exemple. Une perpendiculaire à ce plan au point O est une verticale. La direction OS indique le Sud. Soit un astre A le Soleil par exemple ; B est sa projection verticale sur le plan horizon. L’astre A est repéré par deux angles : a = SÔB qui est l’azimut h = BÔA qui est la hauteur. Ces deux angles constituent les coordonnées horizontales de l’astre. 2 Partie N°2 : Observations et Mouvement apparent du Soleil Le mouvement apparent du Soleil s’observe bien à l’aide des coordonnées horizontales qui sont relatives à un repère terrestre 1- Au cours d’une journée dans l’hémisphère Nord Regardons vers le Sud et observons un astre, (le Soleil, une étoile ou une planète). Il se lève au dessus de l’horizon sur notre gauche au début de l’observation ; nous pouvons mesurer régulièrement son azimut et sa hauteur. Nous le verrons se déplacer dans ce mouvement apparent de notre gauche vers notre droite (sens des aiguilles d’une montre). Sa hauteur (angle h) croit, atteint un maximum puis décroît. Ainsi l’astre finit par disparaître à l’horizon sur notre droite. Le midi solaire est l’instant de la journée où la hauteur du Soleil est la plus grande. A’ A Sud O Il est possible d’effectuer régulièrement des relevés d’ombres pour connaître le mouvement apparent du Soleil : S S Rayons solaires N Relevé d'ombres, vu en perspective le matin d’une journée d'hiver (en pointillé : les ombres à midi et l'après-midi). Au midi solaire, la hauteur du Soleil étant maximale, l’ombre est la plus courte. Au midi solaire, le Soleil étant au dessus de Sud, l’ombre indique le Nord Le jour solaire est la durée qui correspond à l’intervalle de temps qui sépare deux midis solaires consécutifs 3 2- Au cours de l’année dans l’hémisphère Nord N Zénith 1 2 3 Est Sud Nord Sol horizontal Ouest S 1 : Solstice d’été 2. Equinoxes 3. Solstice d’hiver Les jours des équinoxes, le Soleil apparaît à l’Est et disparaît à l’Ouest. L’année solaire peut être définie comme la durée qui correspond à l’intervalle de temps qui sépare les midis solaires de deux équinoxes de printemps consécutifs. Cette durée correspond à la période du mouvement de révolution de la Terre autour du Soleil. 4 Partie N°3 : Le système Terre – Soleil 1 - Le Monde clos de l’Antiquité et de la Renaissance a – Géocentrisme Les situations décrites dans la partie 2 correspondent aux observations, aux apparences des choses connues depuis l’Antiquité… Sans entrer dans les détails relativement complexes et sans trahir la pensée antique, il est possible de décrire le monde de la façon suivante. Pour les grecs de l’Antiquité, le monde est clos et entièrement contenu dans la sphère céleste sur laquelle les étoiles semblent fixées (sphère des fixes). Le centre de la Terre est dans ce cas le centre du monde. La Terre est fixe et immobile. Il s’agit d’un système géocentrique dans lequel le Soleil tourne autour de la Terre en un an en décrivant l’écliptique. Cinq planètes sont connues à ces époques. Mercure, Venus et Mars sont des planètes intérieures situées entre la Terre et la sphère portant le Soleil. Saturne et Jupiter sont des planètes extérieures situées entre le Soleil et les étoiles. La Lune est portée par une sphère centrée sur le Centre de la Terre et relativement proche de celleci. Tous ces astres tournent autour de la Terre grâce à un ensemble complexe de sphères permettant d’expliquer divers phénomènes observables comme la variation d’éclat des planètes par exemple… (Pour en savoir plus, voir un ouvrage d’histoire de l’astronomie) b – Héliocentrisme Déjà envisagé par certains astronomes de l’Antiquité (Aristarque de Samos) ce système est adopté à la Renaissance avec les travaux de Copernic, de Galilée et de Képler. Dans ce système Héliocentrique il s’agit toujours d’un monde clos contenu dans la sphère des étoiles. Le Centre du Monde n’est plus le centre de la Terre mais celui du Soleil. Autrement dit, le Soleil prend la place de la Terre et la Terre prend celle du Soleil. Le Soleil est fixe et immobile. La Terre tourne sur elle même autour de l’axe des pôles en un jour et effectue une révolution autour du Soleil en un an. La sphère des étoiles devient immobile ; c’est la Terre qui tourne. Les planètes tournent autour du Soleil. Les planètes connues à la Renaissance sont dans l’ordre d’éloignement par rapport au Soleil : Mercure, Vénus, Terre, Mars, Saturne et Jupiter La Lune proche de la Terre tourne autour de celle-ci et est entraînée par elle dans son mouvement autour du Soleil. La lunette astronomique permet à Galilée d’observer des satellites tournant autour de Jupiter tels que les 4 satellites dits galiléens (les plus gros). 2– Mouvements de la Terre Pour expliquer les observations et les mouvements apparents du Soleil décrit dans la partie 2 ; il faut admettre que la Terre effectue une rotation sur elle-même en relation avec la durée de la journée et une révolution autour du Soleil en décrivant sa trajectoire dans le plan de l’écliptique en relation avec la durée d’une année. Au cours de sa révolution autour du Soleil la Terre suit une trajectoire dans le plan de l’Ecliptique. Cette trajectoire est une ellipse. L’excentricité « e » de cette ellipse est très petite ; e = 0,0167. Dans ces conditions, la trajectoire de la Terre est très voisine d’un cercle. On restera donc dans l’approximation d’une orbite circulaire. Le Soleil occupe l’un des foyers de l’ellipse ; dans le cadre de l’approximation circulaire le Soleil est très voisin du centre du cercle. 5 Le rayon de ce cercle (distance moyenne de la Terre au Soleil) mesure 149,6 millions de kilomètres. Cette distance est très grande par rapport au diamètre de la Terre (considérée comme une boule) qui mesure 12800 kilomètres. Le diamètre du Soleil est égal à 1,4 millions de kilomètres. L’axe de rotation qui est l’axe des pôles géographiques n’est pas perpendiculaire au plan de l’orbite (écliptique) mais incliné d’un angle de 23° 27’ par rapport à la perpendiculaire au plan de l’orbite. 3 - Solstices et équinoxes Retrouvons les résultats des observations présentés dans la partie 2 à partir de la révolution de la Terre. Sur le schéma ci dessous l’orbite de la Terre est représentée en perspective et les échelles ne sont pas respectées pour la clarté du schéma. Equinoxe de mars : le Soleil est à la verticale des points de l’équateur au midi solaire. La durée de la nuit est égale à celle pendant laquelle il fait jour. E T1 T2 Centre du Soleil Solstice de juin : Au midi solaire, le soleil est à la verticale des points situés sur le tropique du cancer T1. . Ce jour là tous les points situés au voisinage du pôle Nord (au delà du cercle polaire) ne connaissent pas la nuit. Les points équivalents au voisinage du pôle Sud ne voient pas le Soleil. Dans l’hémisphère Nord la durée de la nuit est la plus courte ce jour là. Equinoxe de septembre : Ce jour là, au midi solaire, le Soleil est à la verticale des points situés sur l’équateur (E). La durée de la nuit est égale à celle pendant laquelle il fait jour. Solstice de décembre : Au midi solaire, le Soleil est à la verticale des points situés sur le tropique du capricorne (T2). Ce jour là tous les points situés au voisinage du pôle Nord (au delà du cercle polaire) ne voient pas le Soleil. Les points équivalents au voisinage du pôle Sud restent toujours éclairés. La durée de la nuit est la plus grande ce jour là pour l’hémisphère Nord. 6 4. Compléments sur les saisons : Entre les deux tropiques les régions géographiques bénéficient d’un climat pour lequel la température varie peu tout au long de l’année ; les saisons sont caractérisées par la pluviométrie. Par contre, dans les régions à climat tempéré, entre le tropique et le cercle polaire d’un hémisphère, les températures varient beaucoup d’une saison à l’autre alors que les variations de la pluviométrie sont beaucoup moins sensibles. Ces différences de variations de températures s’expliquent par les différences d’inclinaison des rayons solaires par rapport à la verticale du lieu. Les faisceaux lumineux d’une même largeur éclairent une plus grande surface au sol s’ils sont plus inclinés. Dans ce cas l’énergie apportée par le rayonnement est plus dispersée et chaque unité d’aire de la surface au sol en reçoit moins. De plus, en été, la durée de la journée, donc le période d’éclairement du Soleil est plus longue qu’en hiver. Contrairement aux idées reçues les différences de température entre l’été et l’hiver ne sont pas dues à des différences d’éloignement de la planète par rapport au Soleil. (L’orbite terrestre est quasi circulaire.) Rayons solaires Solstice d’hiver (hémisphère nord) Solstice d’été (hémisphère nord 7 5 - Jour solaire et jour sidéral Orbite circulaire de la Terre T1 Centre du Soleil T2 T3 T1 Schéma 1 Centre du Soleil Dans le schéma 1, l’orbite représentée en perspective ressemble à une ellipse très excentrée (l’observateur serait dans le plan de l'orbite); l’échelle n’est pas respectée. La Terre est représentée en trois positions T1, T2, T3. Une ligne grasse a été tracée sur une portion de méridien au voisinage du pôle Nord. La Terre tourne sur elle- même autour de l’axe des pôles incliné d’un angle de 23° 27’ par rapport à la perpendiculaire au plan de l’orbite (mouvement de rotation). L’axe des pôles se déplace dans un mouvement de translation autour du Soleil puisqu’il garde une direction constante dans l’espace (il reste parallèle à une direction donnée) au cours d’une révolution de la Terre autour du Soleil. T2 Schéma 2 T3 Pendant que la Terre effectue un tour sur elle même, elle se déplace de T1 à T2. (Les déplacements sont considérablement grossis pour la clarté du schéma 2 qui correspond à la vue d’un observateur situé au dessus du pôle Nord et regardant perpendiculairement au plan de l’orbite). La durée de ce déplacement correspond à un jour sidéral (il se repère par rapport aux étoiles). Le jour solaire qui sépare deux midis solaires consécutifs correspond au déplacement de T1 à T3. (Au midi solaire, le Soleil doit être dans le plan du méridien.) Le jour solaire est donc plus long que le jour sidéral. Le jour solaire moyen a une durée de 24 H. Le jour moyen est divisé en 24 heures, l’heure en 60 minutes et la minute en 60 secondes. La seconde est donc la fraction 1/86400 du jour solaire moyen. Le jour sidéral moyen a une durée de 23H56 min 8 Partie N°4 : Le système Soleil – Terre – Lune 1 - Observations des phases de la Lune : La partie visible de la Lune depuis la Terre prend successivement les formes blanches représentées cidessous. Nouvelle Lune Croissant Lune Gibbeuse Premier quartier Dernier quartier Croissant Lune gibbeuse Pleine Lune Nouvelle Lune … La durée qui sépare deux « Nouvelle Lune » correspond à une lunaison qui est en moyenne égale à 29,5306 jours. 2 - Mouvements de la Lune Orbite de la Terre L1 S T1 L2 L3 T2 T3 La Lune est le satellite de la Terre ; elle est entraînée par celle-ci dans son mouvement autour du Soleil. La Lune effectue une rotation sur elle même et une révolution autour de la Terre. Repérées par rapport aux étoiles les durées de ces deux mouvements sidéraux sont identiques et égales à 27, 3217 jours. Cette égalité explique que la Lune présente toujours la même face à la Terre. 9 Il ne faudra pas confondre cette révolution sidérale avec la révolution synodique qui correspond à la lunaison d’une durée de 29,5306 jours. La lunaison correspond au temps que met la Lune pour revenir à une même position relativement au Soleil et à la Terre. La distance moyenne qui sépare la Lune de la Terre est de 384 000 km. Le rayon de la Lune mesure 1738 km. Les Positions L1 et L3 de la Lune par rapport au Soleil et la Terre correspondent à des situations de « Nouvelle Lune ». La durée qui les sépare dans le temps correspond à la lunaison. Entre les positions L1 et L2, la Lune effectue une révolution sidérale (un tour complet autour de la Terre repéré par rapport aux étoiles). Pour plus de clarté, sur ce schéma les échelles ne sont pas respectées. Par exemple, l’angle T1ST3 est approximativement doublé par rapport à la réalité. Le plan de l’orbite lunaire est légèrement incliné par rapport au plan de l’écliptique (plan de l’orbite terrestre). Ainsi le Soleil n’est pas éclipsé à chaque nouvelle Lune. 3 - Explication des phases de la Lune Lune G1 PQ C1 Terre PL NL Pôle Nord G2 DQ Rayons Solaires C2 Sur le schéma ci-contre, les parties noircies ne sont pas éclairées par le Soleil alors que les parties grisées le sont. Les parties blanches sur la Lune sont les parties éclairées et visibles depuis la Terre. Ce schéma serait dessiné par un observateur situé au dessus du Pôle Nord et regardant perpendiculairement au plan de l’orbite lunaire. NL est la Nouvelle Lune, C1 est le croissant montant, PQ est le premier Quartier, G1 est la Lune Gibbeuse montante, PL est la Pleine Lune, G2 est la Lune Gibbeuse descendante, DQ est le Dernier Quartier, C2 est le croissant descendant. 10 4 – Explication des éclipses Ombre, ombre propre, ombre portée et pénombre Lorsqu’une source de lumière éclaire un objet, une partie de l’objet sera éclairée et une autre ne le sera pas ; cette dernière constitue l’ombre propre de l’objet. Cet objet éclairé fait obstacle à la propagation de la lumière ; il délimite dans l’espace deux zones : l’une où la lumière arrive et l’autre où la lumière n’arrive pas. Si la source est étendue (non ponctuelle) alors une zone de pénombre est créée. Dans ces condition la zone d’ombre correspond à une absence totale de lumière et la pénombre à une absence partielle de lumière. De plus sur un écran, il sera possible de recueillir l’ombre portée de l’objet. Eclipse de Lune Ombre propre Eclipse totale Eclipse partielle Pénombre Soleil La Lune est représentée ici en 4 positions différentes correspondant à 4 situations d’éclipse. Terre Pénombre Cône d’ombre Eclipse par la pénombre Eclipse annulaire Il y a éclipse lorsqu’un corps passe dans l’ombre d’un autre. L’éclipse de Lune est un phénomène absolu, observable de tous les points de la Terre où la Lune serait visible. Eclipse de Soleil L’éclipse du Soleil est une occultation partielle ou totale de l’astre rayonnant par la Lune qui passe entre la Terre et le Soleil. Contrairement à l’éclipse de Lune, l’occultation du Soleil est un phénomène relatif qui dépend de la position de l’observateur sur la Terre. Les distance Terre - Soleil et Terre – Lune ne sont pas constantes (orbites elliptiques proches du cercle) . Dans ces conditions si le sommet du cône d’ombre de la Lune se situe au dessus de la surface de la Terre l’éclipse sera annulaire ; dans le cas contraire, l’éclipse sera totale. (Voir les schémas ci-après) Cas d’une éclipse totale Lune Soleil Cas d’une éclipse annulaire Soleil Terre Selon la position de l’observateur sur la Terre, l’éclipse ou l’occultation du Soleil peut être partielle. La terre tournant sur elle même, l’éclipse sera visible, mais décalée dans le temps, tout le long d’une bande à la surface de la Terre. 11 Partie N°5 : Le système planétaire solaire Le Soleil est une étoile (voir le paragraphe relatif aux étoiles) qui possède 8 planètes principales en orbite. L’étoile émet son propre rayonnement alors que les planètes ne produisent pas de lumière visible ; elles renvoient celle reçue du Soleil. Les cinq premières, Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter et Saturne sont connues depuis l’Antiquité. Leur nom avec celui du Soleil et de la Lune servit à nommer les jours de la semaine. Lundi (Lune), Mardi (Mars), Mercredi (Mercure), Jeudi (Jupiter), Vendredi (Vénus), Samedi (Saturne) et Dimanche correspond au jour du Soleil (Sunday en anglais) Cependant, Uranus est classée parmi les planète en 1781, Neptune en 1846 Pluton découverte en 1930 n’est plus classée parmi les planètes principales depuis 2006. Tableau récapitulatif des caractéristiques des planètes. Planètes Distance Au Soleil En Mkm Mercure Vénus Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune 58 108 150 228 778 1429 2875 4500 Révolution Rotation en années en jours ou heures 0,24 0,61 1 1,88 11,9 29,4 83,7 163,7 58,64 jours 243 jours 23h56min 24h37min 9h50min 10h14min 10h40min 15h50min Rayon Masse en km Masse de la Terre =1 2439 0,055 6052 0,815 6378 6 1024 kg 3397 0,107 71500 318 60300 95,1 25600 14,5 24800 17,1 Densité Atmosphère Nombre de Densité Pression en satellites de l’eau = bar principaux 1 5,43 Non 10-15 0 5,20 Oui 90 0 5,52 Oui 1 1 3,91 Peu 0,007 16 1,33 Oui 18 0,69 Oui 15 1,32 Oui 8 1,64 Oui 1 Les planètes peuvent être classées en deux catégories : - les planètes telluriques, petites, peu massives et denses (Mercure, Vénus, Terre, Mars) - les géantes, grandes, massives et peu denses (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune) La composition globale des planètes telluriques est rocheuse (silicates, Fer et Nickel) ; les matériaux lourds comme le Fer et le Nickel se trouvent au centre de ces planètes. Leur énergie interne proportionnelle au volume de la planète est due à la chaleur initiale et à la radioactivité des roches. L’évacuation de la chaleur donne lieu au volcanisme et au mouvement de la croûte (Tectonique des plaques). C’est la gravité des planètes qui retient les atmosphères ; si la planète n’est pas assez massive, il y a échappement de l’atmosphère. L’atmosphère très dense de Vénus est principalement composée de CO2 (dioxyde de carbone) avec des nuages d’acide sulfurique. L’atmosphère de la Terre est principalement composée de N2 (Azote) et O2 (oxygène) avec des nuages d’eau et celle de Mars très peu dense contient principalement du CO2. Les planètes géantes sont entourées d’anneaux (les plus visibles sont ceux de Saturne). Elles sont essentiellement composées d’Hydrogène et d’Hélium. Remarque Le système solaire est aussi constitué : - d’astéroïdes qui sont des petits corps rocheux et irréguliers pouvant, cependant, atteindre 1000 km de diamètres. La majorité de ces astéroïdes se trouve entre les orbites de Mars et de Jupiter et forment la « ceinture principale ». - de comètes qui sont des boules de neige sale (H2O, CO2) et qui suivent une orbite très elliptique et inclinée par rapport à l’écliptique. Quand la comète s’approche du Soleil, les glaces se subliment (passage de l’état solide à l’état gazeux). Ce sont ces gaz mêlés de poussières qui forment la chevelure (coma) - de météores et météorites ; les météores sont des fragments de pierres, de poussières. Lorsque ces petits objets entre dans l’atmosphère terrestre, ils s’embrasent et forment les étoiles filantes. Une météorite est un météore plus gros qui a atteint le sol terrestre sans être vaporisé. 12 Partie N°6 : Les étoiles, les galaxies, l’Univers. 1 –Etoiles Le Soleil est une étoile moyenne, parmi des milliards d’autres étoiles. Les étoiles sont de très grosses boules de gaz chaud émettant de la lumière. La couleur de l’étoile dépend de la température en surface. Les couleurs visibles sont celles de l’arc-en-ciel. Les étoiles rouges correspondent aux températures de surface les plus faibles (2000 K-4000 K) et les étoiles bleues ou violettes correspondent aux températures de surfaces élevées (10000 K – 40000 K). La masse de l’étoile est une caractéristique majeure pour l’étoile. Plus l’étoile est massive, plus sa température sera élevée et plus sa durée de vie sera courte. En effet, les étoiles naissent à partir de nuages de poussière et de gaz. Sous l’effet de la gravité tous les fragments constitutifs de l’étoile vont se contracter. Ainsi à l’intérieur de l’étoile la température et la pression augmentent. La contraction s’arrêtera lorsque les forces de pression internes qui ont tendance à dilater l’étoile compenseront la gravité. Lorsque la température centrale dépasse un certain seuil de plusieurs millions de degrés, les réactions de fusion de l’Hydrogène pourront commencer et fournir l’énergie interne à l’étoile qui émet alors son rayonnement visible. L’étoile cessera de rayonner lorsqu’elle se sera refroidie donc après que les fusions thermonucléaires seront terminées. Plus la masse est importante, plus la température sera importante et plus les réactions nucléaires seront activées. L’évolution de l’étoile dépendra de sa masse… L’étoile la plus proche « Alpha-Centauri (dans la constellation du Centaure) est à 41584 milliards de km Ces grandes distances s’expriment en fait en année lumière qui représente la distance parcourue par la lumière pendant un an. La vitesse de la lumière dans le vide étant de 300 000 km par seconde l’année lumière est voisine de 1013 km (10 000 milliards de km). Ainsi le Soleil est à 8 minutes de lumière. Pour un observateur terrestre, les étoiles semblent fixées sur la sphère céleste. Cela est une illusion ; elles sont en fait à des distances très différentes par rapport à la Terre. Les étoiles semblent immobiles les unes par rapport aux autres ; c’est la sphère céleste qui semble tourner sur elle même (autour de l’axe des pôles) en entraînant en même temps toutes les étoiles. C’est pour cela que cette sphère est aussi nommée la sphère des fixes. De la même manière que les géographes établissent les cartes du globe terrestre, les astronomes établissent les cartes du ciel boréal (Nord) et austral (Sud). A cause du mouvement de rotation de la Terre, les étoiles, comme le Soleil ont un mouvement apparent, dans le sens des aiguilles d’une montre en regardant vers le Sud, ou dans le sens inverse en regardant vers le Nord. Seule l’étoile polaire reste fixe dans la nuit, car elle se situe au voisinage du pôle Nord céleste. 2 – Constellations Pour des raisons de commodité (repérage) mêlées à des croyances mythologiques, les hommes ont regroupé les étoiles les plus visibles (les plus brillantes) en ensembles nommés : constellations. Il y en a 88. Les noms de ces constellations sont évocateurs et racontent les légendes de la mythologie grecque. Ces constellations regroupent des étoiles qui sont en fait à des distances très variables de notre planète ; leur seul intérêt aujourd’hui est de faciliter le repérage dans le Ciel pour l’observateur. D’un lieu géographique donné (Paris par exemple), certaines constellations sont visibles toute l’année ; par exemple, celles composées d’étoiles circumpolaires, observables en regardant vers le Nord (vers l’étoile Polaire), comme la Grande Ourse ou Cassiopée. D’autres ne sont visibles qu’une partie de l’année Par exemple : Orion, le Cygne 13 Les constellations situées au voisinage du plan de l’écliptique constituent le Zodiaque. On compte 13 constellations zodiacales. Dans sa course annuelle apparente le long de l’écliptique, le Soleil passe d’une constellation zodiacale à l’autre. De Mars à Février, le Soleil semble passer successivement devant : les Poissons, le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, Ophiuchus, le Sagitaire, le Capricorne et le Verseau. Le Zodiaque est exploité en astrologie qui repose sur des croyances. Il ne faudra donc jamais confondre l’astronomie qui est l’une des plus anciennes sciences avec l’astrologie qui ne correspond en fait à aucun fondement scientifique ; cela doit être souligné avec force. A cause du mouvement de rotation de la Terre, les étoiles, comme le Soleil ont un mouvement apparent, dans le sens des aiguilles d’une montre en regardant vers le Sud, ou dans le sens inverse en regardant vers le Nord. Seule l’étoile polaire reste fixe dans la nuit, car elle se situe au voisinage du pôle Nord céleste. 3- Galaxie Les étoiles ne sont pas disséminées au hasard dans l’Univers, elles sont regroupées en galaxies qui contiennent chacune des milliards d’étoiles. . Notre galaxie est nommée Galaxie de la Voie Lactée ou plus simplement la Voie Lactée. La traînée blanche, observée par nuit belle étoilée est appelée Voie Lactée. (En grec, galaxie signifie goutte de lait ;) La dimension de notre Galaxie est voisine de 100 000 années lumière… La distance entre deux galaxies est encore plus grande que la dimension de chacune d’elles. C’est en mesurant les distances que l’on a pu positionner des objets extragalactiques comme la nébuleuse d’Andromède ou les Nuages de Magellan qui sont en fait les galaxies les plus proches de la nôtre. Formes des galaxies Bulbe Système solaire Les galaxies ont des formes spiralées (Andromède), elliptiques ou irrégulières (nuages de Magellan). Les spiralées, comme la Voie Lactée, possèdent un « bulbe central » et des bras spiraux. Les plus petites galaxies contiennent des dizaines de millions d’étoiles et les géantes des milliers de milliards. Notre Galaxie en compte une centaine de milliard. Le système solaire n’est pas central ; il se trouve à environ 30000 années lumière du centre. L’ensemble des étoiles de la galaxie tourne autour du centre galactique. Notre Soleil met environ 240 millions d’années pour effectuer un tour complet. 4 – Amas de galaxies Les galaxies se regroupent en amas. Le groupe local est composé de la galaxie d’Andromède (au moins deux fois plus grosse que la nôtre avec une masse équivalente à 300 milliards de masses solaire), de notre Voie Lactée, des Nuages de Magellan et de quelques autres galaxies plus petites comme la nébuleuse du triangle. Les amas de galaxies sont structurés en superamas ; notre groupe local appartient au super amas de Coma… 14 5– Expansion de l’Univers En 1929, Hubble montra que les galaxies s’éloignent les unes des autres. Plus une galaxie est lointaine, plus sa vitesse est grande. La vitesse V de récession est proportionnelle à la distance D. On peut écrire : V = H x D Dans cette relation H est la constante de proportionnalité nommée constante de Hubble. On ne connaît pas de centre à l’Univers qui est donc constitué de milliards de galaxies ; elle même composées de milliards d’étoiles. Autour de certaines étoiles gravitent des planètes… Le fait que les galaxies s’éloignent toutes les unes des autres fait dire que l’Univers est en expansion. Compléments sur les calendriers L’observation des astres et les phénomènes naturels qui leur sont liés donne des repères dans le temps qui passe. L’année est liée à la révolution de la Terre et le jour à la rotation de la planète sur elle même. Il faudra rester très clair sur les différents sens du mot jour. Ce mot est ici employé pour définir une durée de 24 h.. Dans l’année il n’y a pas un nombre entier de lunaisons (entre 12 et 13). La durée de la lunaison est en relation avec celle des mois. Calendrier Julien Ce calendrier est solaire. Jules César décide en l’an 45 av JC de créer un calendrier cohérent sur 4 ans reposant sur l’approximation suivante 1 an = 365,25 jours. Ainsi, 3 années consécutives dites ordinaires comporteront 365 jours et la quatrième, dite bissextile, en comptera 366. L’année est divisée en 12 mois comportant 30 ou 31 jours sauf le dernier (février à cette époque) qui ne comptera que 28 ou 29 jours selon le type d’année (ordinaire ou bissextile). En moyenne l’année julienne dure 365,25 jours ; elle est trop longue de 0,0078 jours. En conséquence le calendrier prend un retard de 7,8 jours en 1000 ans par rapport aux phénomènes astronomiques. Calendrier Grégorien En l’an 1582 le calendrier julien avait pris 10 jours de retard ; aussi, le Pape Grégoire XIII décide de supprimer 10 jours. Le lendemain du jeudi 4 octobre fut le vendredi 15 octobre 1582. De plus une correction est apportée au calendrier Julien par rapport auquel 3 jours sont supprimés tous les 400 ans. Ainsi, parmi les années séculaires (année de fin de siècle), on ne conserve comme bissextiles que celles dont le millésime est un multiple de 400. Ce calendrier Grégorien est plus précis que le calendrier Julien ; mais il n’est pas parfait car les années sont trop longues de 3 / 10000 de jour. Comme le calendrier julien, ce calendrier est solaire. Calendrier hébraïque Il est à la fois solaire et lunaire. Il repose sur le cycle de Méton pour lequel 19 années solaires coïncident avec 235 lunaisons. Une année commune est constituée de 12 mois d’une durée moyenne de 29,5 jours en conséquence de l’alternance de mois à 29 jours et de mois à 30 jours. Pour rendre le calendrier en accord avec les phénomènes naturels il est décidé que parmi les 19 années du cycle, 12 restent à 12 mois et 7 soient constituées de 13 mois. Ces années à 13 mois sont dites embolismiques. Calendrier musulman Il est lunaire et ne fixe donc pas l’année par rapport au Soleil. L’année ordinaire est constituée de 12 mois de 29,5 jours en moyenne (alternance de mois à 29 et à 30 jours) ; elle contient 354 jours. Cependant pour tenir compte du décalage entre cette moyenne de 29,5 jours et de la lunaison qui est de 29,5306 jours la correction suivante est apportée. Sur un cycle de 30 ans, 19 années possèderont 354 jours et 11 années auront un jour de plus. 15