FP-R-9 Actions Reptiles

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ANNEXE I
Fiche-action n° FPR9
(année + n°chronologique)
COMMUNE DE : Yvoir
N° de compte (Iban): BE28 0910 0054 2320
Coordinateur PCDN commune : Carine Pallant – 082/ 61 03 73- [email protected]
Agent PCDN FRW : Pierrette Meyer
Fiche projet réalisée par : Charlotte Mathelart
N° Fiche (n° interne) : année + « FP »- groupe Thème – n° fiche
FICHE ACTION PCDN / FICHE ACTION PCDN-MAYA (biffer la mention inutile)
Titre : Gestion et sensibilisation en faveur des reptiles
Thème/milieu/groupe de travail : Restauration des milieux naturels/réseau écologique
Objectif(s) :
Action 1 : gestion de certaines zones d’anciennes carrières en faveur des reptiles
Objectif : restauration par des bénévoles de certaines zones d’habitat des reptiles dans un but de restauration des populations.
Action 2 : sensibilisation des membres de l’asbl Patrimoine Ferroviaire et Tourisme
Réunion de la commune avec l’asbl (+ présence éventuelle d’un herpétologue).
Objectif : cette réunion permettrait de sensibiliser les membres de cette asbl à la présence des reptiles et à la nécessité de
conserver leurs populations. Elle aurait également pour but de leur proposer différents aménagements peu coûteux
(éventuellement réalisés par des bénévoles) qui permettraient de rendre la voie et ses abords plus favorables aux reptiles, ce
qui contribuerait à la restauration des populations. (Détail des aménagements à proposer: voir Annexe A.1, A.2 & A.3).
Présentation du contexte général :
Les reptiles sont en déclin partout dans le monde.
En Wallonie, parmi les sept espèces de reptiles indigènes, quatre sont menacées d’extinction et une espèce est quasi menacée.
Les causes principales de cette régression sont la perte et la fragmentation des habitats (entraînant l’isolation des populations),
suivies par les prélèvements et l’extermination volontaire (par peur irraisonnée).
Si des décisions politiques nationales et internationales ont été prises pour protéger les espèces et leurs habitats (Convention
de Berne, Directive « Faune, Flore, Habitat », Loi belge sur la Conservation de la Nature de 1973), les actions manquent
toujours sur le terrain pour enrayer la régression des reptiles.
La situation est donc préoccupante, et ce, d’autant plus que les reptiles sont particulièrement vulnérables étant donné leur
caractère sédentaire et leur faible capacité de dispersion. En effet, nos lézards et serpents se déplacent rarement sur de longues
distances et restent fixés à la même zone plusieurs mois par an lors de l’hivernage, ce qui les rend complètement dépendants
du bon état de conservation de leur habitat et des perturbations qui peuvent y survenir.
Les photos suivantes illustrent les 4 espèces de reptiles présentes le long de la voie de chemin de fer du Bocq et dans les
carrières adjacentes.
Lézard des murailles (Podarcis muralis) (Photo : R. Gailly)
Statut de conservation: quasi menacé
Orvet fragile (Anguis fragilis) (photo : F. Hela)
Statut de conservation: préoccupation mineure
Couleuvre à collier (Natrix natrix) (photo : R. Gailly)
Statut de conservation: menacée (vulnérable)
Coronelle lisse (Coronella austriaca) (photo : R. Gailly)
Statut de conservation: menacée (vulnérable)
ANNEXE I
Fiche-action n° FPR9
(année + n°chronologique)
La voie de chemin du fer du Bocq (ligne 128) et plusieurs carrières de la basse vallée du Bocq sont reconnues comme Sites de
Grand Intérêt Biologique (SGIB).
Leur intérêt biologique réside dans le fait qu’elles offrent des milieux de substitution à de nombreuses espèces de milieux
ouverts, dont l’habitat naturel (landes, tourbières, pelouses sèches, haies, lisières) a été fortement réduit. Ceci est
particulièrement le cas de la coronelle lisse et de la couleuvre à collier, deux espèces de reptiles en régression (menacées
d’extinction) en Wallonie.
Une partie de la voie a, elle, été remise en activité par l’asbl Patrimoine Ferroviaire et Tourisme. Ceci est favorable aux
reptiles (réouverture du milieu). Et la restauration de la dernière partie de cette voie est une bonne chose pour les reptiles,
d’autant plus qu’elle permettra de reconnecter les populations de la basse vallée du Bocq avec les populations présentes dans
la vallée de la Meuse. Néanmoins, pour que la gestion de la voie actuellement exploitée et que la restauration de la dernière
partie de la voie profitent de manière optimale aux reptiles, des aménagements peu coûteux et totalement compatibles avec la
nécessité de gestion de la végétation le long des voies devraient être mis en place (exemples : maintien d’une lisière étagée
continue sur les bords de la voie et déboisement de talus).
Pour ce qui est des anciennes carrières, elles sont toutes, à des degrés divers, en cours de reboisement naturel. Or, leur grand
intérêt biologique vient justement du fait qu’elles constituent des milieux ouverts de substitution pour de nombreuses espèces,
dont les reptiles. Le reboisement de ces carrières a donc entrainé une perte de leur intérêt biologique et une régression des
populations de reptiles. Il devient donc nécessaire de remettre en lumière ces carrières (et d’organiser leur gestion sur le long
terme).
Le rapport final relatif au diagnostic du réseau écologique de la commune d’Yvoir, réalisé par Olivier Guillitte, met
notamment l’accent sur le fait que la richesse en espèces de reptiles est une spécificité de la commune d’Yvoir et qu’il est
donc important qu’elle œuvre à la reconstitution de leurs populations, étant donné les menaces qui pèsent sur ces espèces.
Intérêt/efficacité de l’action au niveau du réseau écologique / au niveau des pollinisateurs :
Le but premier recherché est la restauration des populations de reptiles. Cependant, de nombreuses autres espèces ne survivent
plus que principalement dans ces milieux de substitution que sont les anciennes carrières et voies de chemin de fer. La
réouverture du milieu ne sera donc pas seulement bénéfique aux reptiles.
Intérêt/efficacité de l’action au niveau de la sensibilisation :
La gestion pourrait faire l’objet d’articles dans le bulletin communal, dans la newsletter de Natagora-Jeunes, et sur le site
internet du GAL Haute-Meuse. Cependant, pour éviter le dérangement des populations de reptiles, la localisation précise des
zones gérées ne devra pas être citée dans les publications.
Ces publications permettraient de sensibiliser la population à la présence des reptiles et à la nécessité de conserver leurs
populations. Elles permettraient également de mettre en avant cette action de la commune et de bénévoles en faveur des
reptiles et de la biodiversité.
Partenaires et engagement (qui s’investit dans le projet et comment ?) :
Autorités communales - Approbation
Personnel du service Travaux - Gestion (si possible)
Charlotte Mathelart - Suivi du projet
Natagora-Jeunes - Gestion
Hyla, groupe d’herpétologues flamands (qui connaissent bien la basse vallée du Bocq) - Gestion
GAL Haute-Meuse - Promotion éventuelle de la gestion sur le site internet de l’asbl
Partenaires supplémentaires éventuels à contacter pour la gestion : les scouts, Natagora Entre-Meuse-et-Lesse
Public(s) cible(s) :
Gestionnaires et membres de l’asbl Patrimoine Ferroviaire et Tourisme
Habitants de la commune (via la promotion de la gestion par exemple)
ANNEXE I
Fiche-action n° FPR9
(année + n°chronologique)
Contenu (quelles sont les étapes pour la réalisation de ce projet ?) :
Action 1. Gestion de certaines zones dans l’ancienne carrière d’Herbois et
l’ancienne carrière de l’Hordia
Etapes préalables
Autorisation de gestion des différentes zones (par la commune et par les propriétaires privés/asbl)
Appel à bénévoles - Mise à l’agenda de l’activité de gestion dans les bulletins de Natagora-Jeunes et du groupe Hyla
S’adjoindre (si possible) du personnel de l’atelier des travaux
Réunion avec la commune pour fixer les limites précises des zones à gérer et fixer un calendrier
Regrouper le matériel nécessaire
Sécurisation des sites
Branches coupées laissées sur place si accord, sinon prévoir leur évacuation
Actions à mener
L’idéal serait de pouvoir gérer l’ensemble des zones dont il est question ci-dessous mais si la gestion d’une de ces zones
s’avère problématique, la fiche pourra être adaptée (cela ne doit pas être une condition rendant impossible l’acceptation de
cette fiche)
Différentes zones à gérer (voir cartes en Annexe B et photos des zones en Annexe C)
-Ancienne carrière d’Herbois : -zones communales => Zone 1 (no de cadastre 6 B 806 L4) = zone pilote
=> Zone 2, partie en rouge sur la carte 2 (no cadastre 6 B 806 M4)
=> Zone 3 (no cadastre 6 B 806 M4)
Extension possible si accord des propriétaires aux zones suivantes :
-zones privées => Zone 2, partie vert clair sur la carte 2 (no cadastre 6 C 813 G)
=> Zone 4 (no cadastre 6 C 813 P)
-zone appartenant à Infrabel => Zone 2, partie bleue sur la carte 2
Explications : plusieurs zones de la périphérie de cette carrière présentent encore un intérêt pour les reptiles mais sont, à des
degrés divers, en phase de reboisement. Il serait donc nécessaire de couper les arbustes (principalement des bouleaux) qui
ont poussé sur ces talus et pierriers. Les zones concernées sont représentées en rouge, vert clair et bleu sur la carte 2 en
annexe B.
-Ancienne carrière de l’Hordia (partie communale) : Zone 5 (propriété communale, no cadastre 9 C 859 V)
Explications : cette carrière formait, avec la partie privée située de l’autre côté de la route, un ensemble connecté de sites
favorables aux reptiles. Sur ces deux sites, le reboisement est devenu très important et la population de coronelles qui était
présente 20ans plus tôt a fortement régressé. Le talus présent sur la gauche quand on entre dans la carrière (partie
communale) présente encore une zone (fortement réduite) favorable aux reptiles. Ce talus devrait être rapidement remis en
lumière (coupe des arbustes).
La zone 1 serait la zone pilote par où nous commencerions à gérer.
Le but de ces gestions est de couper les arbustes (principalement des bouleaux) qui ont colonisé le milieu et limitent (plus ou
moins fort) l’ensoleillement. Mais le but n’est pas de mettre à nu les talus. En effet, bien que les reptiles aient besoin
d’ensoleillement, ils ont également besoin d’abris et apprécient pour cette raison tout particulièrement les abris créés par la
végétation.
La gestion devra avoir lieu pendant la période d’hivernage des reptiles, afin d’éviter toute atteinte à la biodiversité en général.
Si accord de la commune, les déchets provenant de la coupe des arbustes pourront être mis en tas dans un endroit ensoleillé en
bordure de lisière de manière à servir d’abri ou de site de ponte pour la couleuvre à collier (type de dépôts très utiles aux
reptiles mais devenus très rares). Sinon, ils devront être évacués.
ANNEXE I
Fiche-action n° FPR9
(année + n°chronologique)
Action 2. Sensibilisation des gestionnaires de l’asbl Patrimoine Ferroviaire et
Tourisme
-Prise de contact avec l’asbl Patrimoine Ferroviaire et Tourisme (et éventuellement Infrabel, le propriétaire)
-Réunion avec cette asbl (objectif de la réunion exposé au chapitre « Objectifs »)
-Réalisation d’un suivi (sur le long terme)
-Eventuellement (si accord) gestion de certaines zones par des bénévoles (voir zones à gérer sur les cartes en Annexe A.3.)
Calendrier de réalisation de l’action :
1.
GESTION
Entre novembre 2013 et septembre 2014
Autorisation de gestion des différentes zones (par la commune et par les propriétaires privés/asbl)
Appel à bénévoles - Mise à l’agenda de l’activité de gestion dans les bulletins de Natagora-Jeunes et du groupe Hyla
S’adjoindre (si possible) du personnel de l’atelier des travaux
Réunion avec la commune pour fixer les limites précises des zones à gérer et fixer un calendrier
Octobre - Novembre 2014 (en fonction de la date de la première gestion):
Regrouper le matériel nécessaire
Sécurisation des sites
Branches coupées laissées sur place si accord, sinon prévoir leur évacuation
Fin automne 2014 : première gestion de réouverture du milieu sur la « zone pilote » (zone 1) (pendant la période d’hivernage
des reptiles)
Une ou deux autres journées de gestion pourront ensuite être organisées durant cette même période d’hivernage.
2.
SENSIBILISATION
Année 2014 : organisation d’une réunion entre la commune et l’asbl Patrimoine Ferroviaire et Tourisme pour sensibiliser cette
asbl à une gestion de la voie favorable aux reptiles.
Assurer un suivi (sur le long terme).
Fin de l’année 2014 - début 2015 + Automne 2015: si accord de l’asbl, gestion de certains pierriers et talus du chemin de fer
par des bénévoles.
Canaux de promotion de l’action (moyens utilisés ?) :
Bulletin communal
Site internet du PCDN d’Yvoir
Site internet GAL Haute-Meuse
Newsletter Natagora-Jeunes
Bulletin Hyla
Estimation budgétaire détaillée :
Location éventuelle de matériel de gestion (ou prêt par la commune)
Assurance lors de l’action sur le terrain
Autre financement :
Localisation du projet:
Action 1 (voir cartes en Annexe B et photos des zones à gérer en Annexe C)
-Ancienne carrière d’Herbois : -zones communales => Zone 1 (no de cadastre 6 B 806 L4) = zone pilote
=> Zone 2, partie en rouge sur la carte 2 (no cadastre 6 B 806 M4)
=> Zone 3 (no cadastre 6 B 806 M4)
ANNEXE I
Fiche-action n° FPR9
(année + n°chronologique)
Extension possible si accord des propriétaires aux zones suivantes :
-zones privées => Zone 2, partie vert clair sur la carte 2 (no cadastre 6 C 813 G)
=> Zone 4 (no cadastre 6 C 813 P)
-zone appartenant à Infrabel => Zone 2, partie bleue sur la carte 2
-Ancienne carrière de l’Hordia (partie communale) : Zone 5 (propriété communale, no cadastre 9 C 859 V)
Action 2 (voir cartes en Annexe A.3.)
Ligne 128 - Chemin de fer du Bocq
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