Tentative Lists with Brief Descriptions MADAGASCAR Name of property: La Haute Ville d’Antananarivo Coordinates: S18 55 20 E47 31 58 Date of submission: 02/02/2016 Criteria: Submitted by: Ministère de la Culture et de l'Artisanat de Madagascar WH list (name, id): State, Province or Region: Commune Urbaine d’Antananarivo, Région d’Analamanga Brief Description Antananarivo fut appelée Analamanga — la « forêt bleue » — jusqu’en 1610, année où le roi merina Andrianjaka fit construire son palais sur la plus haute colline de la ville (à plus de 1 300 m d’altitude) et y bâtit le tout premier Rova avec le palais Besakana pour y poster une garnison de 1 000 hommes. L’ancienne Analamanga prend alors le nom d’Antananarivo : la « ville des Mille », en réalité un village fortifié, protégé́ par de nombreux fossés circulaires et dont l’accès se fait par sept portes mégalithiques. C’est depuis l’emplacement du premier Rova que la cité se développe progressivement pour s’étendre sur l’ensemble de la colline (et devenir le noyau historique actuel). Son essor coïncide avec celui de l’Imerina, territoire de l’ethnie merina, dominante sur les Hauts Plateaux et son statut de capitale est définitivement scellé à la fin du XVIIIe siècle, lorsque le roi Andrianampoinimerina parvient à unifier les peuples des Hautes Terres et quitte définitivement Ambohimanga. Les années de rivalités entre Anglais protestants et Français catholiques, voient finalement ceux-ci, en lutte contre la monarchie merina, obtenir, en 1885, l’autorisation d’installer un diplomate dans la ville. Dix ans plus tard, les troupes françaises prennent possession de l’île. Le nom d’Antananarivo est alors francisé pour devenir Tananarive. Dès le début du XXe siècle, la puissance coloniale transforme profondément la ville et son urbanisme. Jusque-là, Antananarivo se limitait presque exclusivement à la Haute Ville, l’actuelle « ville basse » étant couverte de rizières. Soucieux de s’affranchir de la royauté merina, les Français décident d’assécher une vingtaine d’hectares de marais et de rizières et de créer un nouveau quartier (Analakely, la « petite forêt ») au pied de la ville haute. Ces grands travaux aboutissent à la création de l’avenue Fallières — aujourd’hui avenue de l’Indépendance —, la construction des grands escaliers de la ville, de nombreux bâtiments (dont la gare Soarano), d’un réseau d’égouts et de fontaines publiques, et à l’alimentation en électricité. La ville atteint ainsi 140 000 habitants en 1940. En 1960, à l’indépendance du pays, la ville reprend son nom d’Antananarivo et conserve son statut de capitale. Durant les dernières décennies, la ville a continué d’évoluer (elle compte près de 1,7 millions d’habitants aujourd’hui) grâce à la réalisation de travaux initiés par la Commune Urbaine —notamment dans le domaine des transports et de la salubrité —, le partenariat avec des institutions internationales — la coopération avec la Région Paris Ile-deFrance, active depuis 1989, a abouti, en 2008, à la création de l’Institut des Métiers de la Ville — et à l’Etat qui soutient la capitale malgache et notamment la culture, par l’intermédiaire du Ministère de la Culture et de l’artisanat. Cette collaboration a porté ses fruits en terme de protection du patrimoine et de contrôle du développement, avec comme résultat le plus significatif la création d’un secteur sauvegardé et d’une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) sur l’ensemble des zones historiques de la Ville de Antananarivo. Ce document a notamment permis d’apporter une meilleure connaissance scientifique du site et constituera le socle du nouveau système de gestion. L’histoire et le patrimoine sont présents sur les douze collines sacrées qui ceinturent la ville (dont Ambohimanga, inscrite sur la liste du patrimoine mondial en 2001 et sise à 20 km au nord), mais Antananarivo, et notamment la Haute Ville, abrite quelques-uns des plus impressionnants vestiges historiques du pays (dont le Rova). L’architecture du Rova (un ensemble de palais et édifices royaux de différentes époques) a fortement influencé celle de la haute ville et inspiré notamment les hauts dignitaires qui occupaient les environs immédiats. On retrouve les différents styles d’architecture des bâtiments du Rova dans ceux des habitations à vérandas ou à étages, des maisons en bois, en briques cuites ou en pierre. Le site a gardé plusieurs de ses composantes originelles telles que ses places, ses escaliers, ses rues, qui possèdent une importance historique, culturelle, urbaine et paysagère, comme le souligne en 2008, Pierre André Lablaude, (architecte en Chef des Monuments Historiques). Il remarque « l’intérêt patrimonial de ce paysage historique urbain important [...] avec ses édifices historiques (palais du premier ministre, palais de justice, collège Razafindrahety, collège Vohipiraisana,), ses places historiques (place Andohalo, place Rasalama), ses sentiers, rues et escaliers (couloir Rasalama, rue de canins, etc.), ses édifices religieux (temple protestant, église catholique), la ville haute constitue un véritable témoignage de l’influence et le rôle joué par l’architecture royale dans le développement urbain de la ville. » (Appui au projet de réhabilitation du Rova d'Antananarivo, mission UNESCO, 2008). Name of property: Les forêts sèches de l’Andrefana Coordinates: Date of submission: 14/03/2008 Criteria: Submitted by: Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et du Tourisme WH list (name, id): State, Province or Region: Régioins de Diana, Boeny, Anosy, Atsimo, Andrefana, Androy, SAVA, Melaky Brief Description Ce site est composé de 7 aires protégées : Réserve spéciale d'Ankarana S12 53 22 E49 09 47 (2009) Parc national d'Ankarafantsika S16 12 30 E46 53 10 (2009) Parc National d'Andohahela, Parcelle II S24 53 17 E46 35 24 (2009) Parc national de Tsimanampetsotsa S24 06 06 E43 50 26 (A partir de 2012) Réserve spéciale d'Analamerana S12 46 03 E49 29 46 (A partir de 2012) NAP de Daraina S13 05 45 E49 42 00 (A partir de 2012) Future NAP de Manambolomaty- Tsimembo S19 00 00 E44 23 29 (A partir de 2012) Les aires protégées formant l'ensemble des forêts sèches de Madagascar sont localisées dans la partie occidentale et la partie sud de l'Ile. En contraste avec l'Ecorégion des forêts humides de l'Atsinanana représentée par un ensemble de six aires protégées, les forêts sèches sont marquées par une sévère fragmentation historique et seuls quelques grands blocs isolés existent encore. Malgré ce défi important, des inventaires biologiques récents indiquent très clairement que ces grands blocs sont très importants pour la représentation de la biodiversité de Madagascar et le maintien des processus d'évolution au sein des communautés écologiques distinctes et uniques. Dans la même optique, ces inventaires indiquent que la diversité biologique au sein des forêts sèches a été historiquement sous estimée. Donc, il est de plus en plus évident que la région est caractérisée par une hétérogénéité biologique extraordinaire avec un nombre remarquable d'espèces localement endémiques et des changements de composition floristique et faunistique même entre des sites relativement proches. Cette richesse en matière de biodiversité est également accompagnée par un niveau de vulnérabilité de ces habitats et communautés qui, heureusement, est de plus en plus maîtrisée par des efforts majeurs pour la création et la bonne gestion des aires protégées. Une variation de la composition floristique et faunistique existe au sein de l'Ecorégion des forêts humides de l'Atsinanana mais ces différences sont relativement subtiles et il est donc convenable de les regrouper dans une seule écorégion unique. Par contre les forêts sèches de Madagascar démontrent une variation fortement marquée du nord au sud et deux écorégions pourraient être distinguées. Cependant, on observe une zone de transition assez large entre les deux et il est convenable de les regrouper pour la représentation de cette région extensive. Name of property: Réserve Spéciale d’Anjanaharibe-Sud (extension des forêts humides de l’Atsinanana) Coordinates: S14 41 45 E49 27 09 Date of submission: 14/03/2008 Criteria: Submitted by: Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et du Tourisme WH list (name, id): State, Province or Region: SAVA Brief Description Les forêts humides sont principalement localisées dans la partie orientale de Madagascar, à l'Est de la ligne de partage des eaux. Cependant des blocs forestiers relativement grands sont éparpillés sur le Haut Plateau central et dans la partie septentrionale de l'île. Le climat est de type tropical humide, caractérisé par des précipitations abondantes. Du nord vers le sud, on rencontre plusieurs types d'écosystèmes représentatifs des forêts humides de Madagascar : forêt de transition, prairies altimétries, savane naturelle et des récifs coralliens. Ces écosystèmes renferment une biodiversité unique dont la plupart des espèces animales et végétales sont endémiques. Elles appartiennent soit à une aire protégée, soit à une localité soit à une région. Six aires protégées font déjà parties du site du patrimoine mondial dans cette écorégion : les parcs nationaux de Marojejy, Masoala, Zahamena, Ranomafana, Andringitra et Andohahela. Ces aires protégées sont situées sur des reliefs très variés. Les chaînes de montagnes dépassent les 2000 mètres d'altitude (massifs de Marojejy et de l'Andringitra, chaînes anosyenne). Lors de la nomination de ces parcs nationaux en juillet 2007, le Comité du Patrimoine Mondial et l'UICN ont recommandé une extension du bien. Aire protégée potentiellement éligible à l'heure actuelle Ce site fait partie d'une des plus grandes étendues contiguës de la forêt tropicale humide orientale restante à Madagascar. La biodiversité de cette vaste région est parmi la plus élevée dans le pays. Réserve Spéciale d'Anjanaharibe-Sud. Cette réserve est très proche du Parc National de Marojejy, c'est un site qui est déjà inclus dans le site en série. Un corridor forestier nommé Betaolana entre les deux, est bien conservé et géré d'une façon durable par les communautés locales. Une partie pourrait être éventuellement classée comme aire protégée. Ce corridor assure la connectivité de Marojejy qui est presque un îlot isolé. La réserve est aussi un point de connectivité entre les forêts sur l'escarpement oriental (et avec la NAP Makira plus particulièrement) et les forêts au sein des Hautes Terres du Nord. La flore et la faune semblent être différentes entre les deux zones. Anjanaharibe-Sud a une faune relativement similaire à celle de Marojejy et plusieurs espèces de herpétofaune et de mammifères y sont uniques. La réserve est gérée par le service des Parc Nationaux, PNM-ANGAP et elle a été récemment agrandie afin de conserver le versant sud-ouest de sa zone. Anjanaharibe-Sud RS fait partie des Montagnes du Nord et il a été démontré que la flore et la végétation des forêts de cette écorégion des Montagnes du Nord ont un intérêt scientifique important quant à la biogéographie, la systématique et l'étude des écosystèmes des hautes montagnes dans le Nord de Madagascar. Ces massifs du Nord dont celui d'Anjanaharibe-Sud montrent une richesse exceptionnelle en biodiversité surtout végétale. Les diversités au niveau de genres et des espèces pour quelques groupes sont nettement élevées en comparaison avec celles observées dans d'autres régions de hautes altitudes. Anjanaharibe-Sud est un centre de diversité pour les Amphibiens, Reptiles avec un endémisme local élevé, Fougères et Palmiers. Selon la connaissance actuelle de la flore de ce massif, les particularités suivantes sont confirmées. La richesse en fougères est remarquable si on compte 211 espèces sur un total de 600 espèces pour l'ensemble de Madagascar. Certaines espèces sont même endémiques du massif : Asplenium andapensis Tardieu, Asplenium marojejyense Tardieu, Asplenium marojejyense Tardieu, Diplazium andapense (Tardieu) Rakotondr., Lindsaea humbertii (Tardieu) K.U. Kramer, Pneumatopteris humbertii Holttum. Plusieurs espèces de palmiers du genre Dypsis endémiques de la région sont rencontrées dans cette réserve. Dypsis lastelliana (Baill.) Beentje & J. Dransf., Dypsis heteromorpha (Jum.) Beentje & J. Dransf., Dypsis occidentalis (Jum.) Beentje & J. Dransf., Dypsis spicata J. Dransf., Dypsis andapae Beentje. Deux familles endémiques sur les six y sont représentées. La présence de 49 genres endémiques d'arbres dénotent un niveau d'endémisme générique élevé (49/161 soit plus de 30%). Une des espèces phares de ce massif est la plante fossile Takhtajania perrieri Baranova and J-F. Leroy. Le premier spécimen de cette espèce est collecté en 1909 à Manongarivo a une altitude de 1700 m mais après plusieurs décennies de relocalisations intensives, la plante n'y a pas pu être retrouvée. C'est seulement en 1994, ie après 85 ans de recherche que la plante a été redécouverte à Anjanaharibe-Sud. L'intérêt biogéographique de l'espèce étant un représentant reliquataire d'une distribution gondwanienne fait d'elle une espèce symbole de la Réserve du fait que les populations sont très localisées dans ce massif. Elle mérite une attention particulière quant à sa conservation. Herpetofaune Les espèces sont endémiques régionales. Exemple : Reptiles : Androngo Crenni; Pseudoxyrhopus Analabe Le complexe Marojejy- Anjanaharibe-sud héberge une biodiversité importante dans une grande variation altitudinale qui s'étale sur 150m à 2133m. Anjanaharibe-sud est caractérisé par un taux important d'endémisme local pour les amphibiens et les reptiles qui est de l'ordre de 4%. Oiseaux : 98,6% des oiseaux inventoriés dans le versant oriental d'Anjanaharibe-sud sont endémiques (entre 875 à 1950m d'altitude) Dans le massif d'Anjanaharibe sud, Entre 1200 à 1600m d'altitude, 68 espèces forestières ont été inventoriées Entre 1200 à 1600m, 59 avaient été trouvées sur le versant occidental et 63 sur le versant oriental entre 1260 à 1550m. Mammifères non volants Pour les micromammifères, 3 espèces sur 32 sont endémiques de la région dont 2 rongeurs Brachytarsomys villosa Voalavo gymnocaudus Et 1 Cyptophylla Microgale Monticola Lémuriens Propithecus diadema candidus. C'est un lémurien endémique de la région avec une aire de distribution relativement réduite. Cette espèce a un statut UICN gravement menacé. Anjanaharibe-sud se caractérise également par la présence de Indri indri (statut UICN menacé) absent au PN de Marojejy et dans le couloir de Betaolana. Name of property: Antongona Coordinates: Antongona est situé dans la région de l'Imamo à 36 km à l'ouest d'Antananariyo et à 6 km au nord du gros bourg d'Imerintsiatosika. Date of submission: 14/11/1997 Criteria: C (iii)(iv)(v) Submitted by: Centre d'Art e d'Archeologie de l' Université d' Antananarivo & Min. Culture et Communication WH list (name, id): State, Province or Region: Brief Description Antongona comprend deux ensembles qui sont des sites archeologiques du XVIe-XVIIIe siècle A.D. perchés respectivement à 1406 et à 1515 m d'altitude sur des bastions naturels de rochers. D'importantes muraille de pierres sèches et de nombreux portails de pierre avec ou sans lin-teaux prolongent les defenses naturelles. Un village était autrefois installé sur chaque plate-forme de rocher constituant des citadelles redoutables et de veritables places fortes. Le premier site juché à 1515 m d'altitude est également protegé dans sa partie basse par des systémes defensifs creusés : des fossés au nombre de quatre. Un chemin amènagé à travers les flancs des rochers mène à la plate-forme où se trouvait le village qui pouvait controler du regard toute la région sur 360°. Devant la beauté du site, le Minis-tère de la Culture a reconstitué dans les années 1980 trois maisons traditionnelles de bois selon les modèles encore sur pied ailleurs. Ces maisons, dont deux ont été amènagees en musées locaux, ont été edifiees à l'emplacement d'anciennes habitations qui ont disparu. Le second site perché à 1406 m d'altitude abrite également d'impor-tants vestiges de pierres sèches : murailles, murs de soutènement, por-tails et des tombeaux du XVIIe-XVIIIe s.. Il est situé à 300 m à l'ouest du premier. Tous deux sont installés sur un même chainon fait d'immenses roche de granite et constituent de bons exemples de sites archeologiques mal gaches fortifiés et à ouvrages de pierres sèches. Name of property: Falaise et grottes de l'Isandra Coordinates: Elles se trouvent dans le Centre Sud de Madagascar en Pays Betsileo et sont situées à 30 km au nord-ouest de Fianarantsoa, capitale de la région Leurs coordonnées géo-graphiques nationales sont : X = 448,80 km et Y = 530,40 km Date of submission: 14/11/1997 Criteria: C (iii)(iv)(v) Submitted by: Centre d'Art e d'Archeologie de l' Université d' Antananarivo & Min. Culture et Communication WH list (name, id): State, Province or Region: Brief Description La Falaise et les Grottes de l'Isandra sont à la fois site naturel (I) et site archéologique fortifié (II) s'intégrant dans le paysage des pittoresques rochers de la vallee de la petite rivière Isandra. (I) Vue de la vallëe, une impressionnante falaise verticale dominant un grand talus d'eboulis à énormes quartiers de roche s'intégre dans une chaine granitique orientée nord-sud. Ce relief s'explique par une érosion différentielle dans les migmatites et les granites du socle cristallin. Les formes d'erosion de la grande falaise sont des cannelures de ruissellement, des perforations en taffonis pouvant atteindre une taille importante (2 à 3 m d'ouverture et autant de profondeur) et surtout des grands éboulements de roche dus aux dia-clases. Au fil des éboulements successifs s'est alors crcé au pied de la falaise un énorme entassement de blocs granitiques avec des vides intérieurs pouvant servir d'abris : les "grottes", mises à profit par les anciens habitants, aux XVIIe et XVIIIe s. A.D. (II) A cause des possibilités défensives offertes par la disposition particulière des énormes pans rocheux tombés de la falaise, les anciens habitants s'y sont jadis installés en aménageant un site fortifié original et ingénieux. Ils ont tiré profit de l'impresion nant chaos de blocs granitiques pour organiser le village fortifié Ils ont édifié des enceintes protectrices de pierres sèches entre les blocs, construit des terrasses d'habitat à mur de soutènement en pierres séches. Par ailleurs, la disposition naturelle des bloc a permis d'aménager un grand nombre d'abris sous roche que les contemporains ont dénommés à tort "grottes". L'originalité du site réside également dans le dédale de cavités, parfois impressionnantes, correspondant aux interstices entre les bloc e de rochers; ces cavités ont servi à différentes fins : ici des abris (habitat?, là des voies d'accès vers d'autres lieux d'habitat quelque part dans le chaos, ailleurs de dépotoirs pour les habitants... Enfin, les taffonis de la falaise ont été utilisés jadis pour enterrer certair morts. Name of property: Paysage culturel rizicole et hydraulique de Betafo Coordinates: La région de Betafo est situse dans la partie centrale du pays, dénommoe Vakinankaratra, plus précisément à 25 km à l'ouest de la villE d'Antsirabe sur la route de Morondava Date of submission: 14/11/1997 Criteria: C (iii)(iv)(v) Submitted by: Centre d'Art e d'Archeologie de l' Université d' Antananarivo & Min. Culture et Communication WH list (name, id): State, Province or Region: Brief Description La zone proposée est la campagne de la petite ville de Betato mar-quée par un paysage rizicole et hydraulique original et d'une grande beauté. Il s'agit d'un paysage comprenant une vallée rizicole (I), des versants de collines occupés par des rizières en terrasses (II) et un réseau hydraulique complexe (III), fruit d'un savoir-faire séculaire transmis de genération en génération, d'un équilibre social délicat et où se lit l'harmonie entre l'homme et l'environnement. (I) La vallée rizicole située en amont et en aval de la localité d'Ambohiambo s'insère entre deux chainons montagneux et exploite aux moir dres details la topographie du terrain tout en béneficiant d'un système d'irrigation bien conçu. (II) Dans certains secteurs et particulièrement de part et d'autre d'une rivière encaissée existent de nombreuses rizières en terrasses épousant les courbes de niveau. (III) Le réseau hydraulique complexe desservant la vallée et les ver-sants est un témoin de la don~estication de l'eau sur sa réglementation pour un partage équitable vers toutes les rizières, d'abord entre les lignages, ensuite entre les familles. Le réseau comprend entre autres des prises traditionnelles par barrages assez lâches de pierres sèches des canaux parallèles et superposés creusés sur les flancs nord des gorges de la rivière encaissée, une bonne douzaine de canaux dériYeurs paralleles pour les lignages et de petits canaux pour les familles ave des répartiteurs en pierres volcaniques. Ces derniers canaux peuvent etre souterrains - passant sous des rizières - lorsque l'espace manque. Name of property: Site et Rova de Tsinjoarivo Coordinates: Tsinjoarivo est situé à 114 km au sud-est d'Antananarivo dans la region de la grande foret orientale et à 46 km à l'est de la ville d'Ambatolampy. Date of submission: 14/11/1997 Criteria: C (iii)(vi) Submitted by: Centre d'Art e d'Archeologie de l' Université d' Antananarivo & Min. Culture et Communication WH list (name, id): State, Province or Region: Brief Description Tsinjoarivo comporte à la fois un site naturel d'une grande beauté (I) et un lieu historique du XIXe siècle (II). (I). Perché sur un piton de 1675 m d'altitude, le site de Tsinjoarivo domine le vaste horizon de la grande foret de l'Est qui s'étend sur plus de 100 km jusque vers la mer et surplombe de l'autre les chutes bouillonnantes du fleuve Onive dans un grand vacarme d'eau et dans une atmosphére de brouillard irrisé d'arc-en-ciel. (II).En 1834, la reine RANAVALONA I (1828-1861) décida de construire sur le piton un rova (c' est-à-dire une enceinte royale comportant différentes constructions pour en faire une résidence de campagne et un lieu de villegiature. Par la suite la cour en villegiature du Royaume de Madagascar y sejourna à plusieurs reprises : RANAVALONA I en 1840, 1842 et 1856; RANAVALONA II en 1880 et 1882 et RANAVALONA III en 1890. Elevé sur une terrasse amènagee de cinq mètres de hauteur, le Rova mesure 50 m sur 30 m et abrite cinq constructions rustiques en bois et en terre battue : le pavillon du Premier Ministre qui accompagnait toujours la Reine dans ses déplacements, la demeure des aides de camp, le pavillon de la Reine et de ses demoiselles d'honneur, la maison abritant la salle à manger et celle des officiers de la cour. Toutes ces maisons conservent des meubles et objets d'époque et le Ministère de la Culture en a fait un musée. Name of property: Sud-Ouest Malgache, Pays Mahafaly Coordinates: Le Pays Mahafaly est situé dans la région sud-ouest de Madagascar sur le plateau calcaire compris entre les fleuves Menarandra et Oni-lahy, à 150 km à l'est et au sud-est de Tuléar avec comme chefs-lieux Ampanihy, Ejeda et Betioky. Date of submission: 14/11/1997 Criteria: N (ii)(iii)(iv) C (iii) Submitted by: Centre d'Art e d'Archeologie de l' Université d' Antananarivo & Min. Culture et Communication WH list (name, id): State, Province or Region: Brief Description La zone proposée est un bien mixte à la fois naturel (I) et culturel (II). (I) Le Pays Mahafaly, comme l'ensemble de toute la partie sud de Mada-gascar est une rude région sub-désertique avec un paysage végétal étrange adapté à la sécheresse et à la chaleur et qui semble appar tenir à un autre monde : arbres sans feuilles, forets sans ombre, des épines partout, plantes grasses de toutes sortes, arbres-pi-euyres ou arbres-cierges avec des candélabres épineux et décharnés euphorbes arborescentes au latex caustique, baobabs bouffis en forme de bouteilles, pachypodium boursoufflés, plantes dont la plupart ne se rencontrent nulle part ailleurs dans le monde... (II) De tous temps les habitants du sud de Madagascar et particulière-ment les Mahafaly surent mettre à profit cette nature hostile et épineuse de la vegétation pour la defense de leurs villages qui sont alors batis au milieu d'une ceinture infranchissable d'arbre" épineux. C'est aussi dans ce cadre que l'on trouve une forme d'art traditionnel particulièrement caractéristique de Madagascar et qui s'inscrit en même temps au coeur d'un faisceau de pratiques rituelles : l'art funéraire mahafaly. Cet art funéraire est compo-sé de tombeaux (de grands edifices carrés de 10 à 15 m de coté, de 1 m à 1,50 m de hauteur, constitués de pierres grossièrement tail-lëes sur les parties externes et de pierres brutes entassées dans la partie interne recouvrant le compartiment funéraire); de pierre leyées dressoes au milieu de la façade principale et à chaque angle de l'edifice; d'arbres-pieuvres qui sont plantés contre l'edifice, de part et d'autre dé la façade principale; des aloalo qui sont des poteaux de bois sculpté de 1,50 m à 1,80 m de hauteur plantés sur le dessus vers l'est et enfin, des crânes des zébus sacrifiés lors de funérailles qui peuvent durer dés sémainés et de quelques ustensiles familiers du défunt. Les aloalo comportent des sculptures géométriques a jours sur leur fut et dés figurines sculptées à leur sommet evoquant la personnalité du defunt, des biens qui lui étaient chers, des scènes de la vie quotidienne ou des zebus ou des oiseaux...