Chapitre 1 Climat et énergie: Revendications Énergie renouvelable: Les Verts exigent que notre économie future soit aussi économe en énergie que possible. Ceci signifie que les sources renouvelables doivent fournir au moins 25 % de notre énergie sans plus attendre et que, jusqu’à 2050, l’UE devienne une économie à faible croissance énergétique en s’appuyant sur l’énergie renouvelable. En tant qu’étapes à suivre, le Parlement européen a adopté un certain nombre de positions fortes concernant l’énergie renouvelable qui doivent, à présent, être réalisées. L’une d’entre elle invite la Commission à établir une feuille de route sur les modalités de production de 50 % de l’énergie de l’UE à partir de sources renouvelables jusqu’en 2040. Une autre porte sur une proposition législative visant à accroître à au moins 20 % la part des énergies renouvelables utilisées en UE pour le chauffage et le conditionnement d’air. Le Parlement doit également assurer que l’énergie provenant de sources durables de biomasse est utilisée là où elle est la plus rentable, c’est-à-dire, dans la production d’électricité, le chauffage et le conditionnement d’air. Les emplois verts: L’Europe est un leader technologique dans le secteur de l’énergie renouvelable. En 2006, le secteur employait 250 000 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros. Un véritable engagement dans une révolution de l’énergie produirait des millions d’emplois dans le secteur de l’énergie renouvelable et ceux qui y sont liés. Réduction des émissions de gaz à effet de serre: L’UE doit réduire significativement et rapidement ses émissions et s’aligner sur les preuves scientifiques les plus récentes. Les émissions doivent être réduites d’au moins 40 % jusqu’à 2020 et de 95 % jusqu’à 2050, par rapport aux taux de 1990. Des obligations et des politiques de réduction doivent couvrir tous les secteurs de l’économie, y compris les transports et l’agriculture. La grande majorité de ces réductions doivent être réalisées dans l’UE plutôt qu’ «exportées» vers les pays en développement. Nouvel accord international sur le climat: L’UE doit s’assurer que l’accord après 2012 soit cohérent par rapport aux données du GIEC et qu’il inclue des engagements de réduction des émissions qui donneront une chance sur deux de rester en-deçà d’un réchauffement de +2° C. Cela veut dire que les pays industrialisés doivent s’engager, en tant que groupe, à des réductions domestiques de 20 à 40 %. L’accord devra prévoir les modalités de financement d’au moins la moitié des réductions des émissions des pays en développement ainsi que des fonds importants consacrés à l’adaptation des pays industrialisés. Changement climatique et pays industrialisés: Lors de la révision de la législation UE relative au climat suite à l’accord international post-2012, les Verts insisteront pour que des engagements contraignants soient pris par les États membres de l’Union, au-delà des compensations, afin de contribuer aux réductions des émissions et de financer les besoins d’adaptation dans les pays en développement. Économies d’énergie: Il existe un énorme potentiel d’économies d’énergie, et l’objectif non-contraignant de l’UE d’une économie d’énergie d’au moins 20 % d’ici 2020 doit devenir contraignant. Rien que dans les bâtiments, il est possible de réaliser des économies pouvant atteindre 30 % d’ici 2020. L’Union doit exiger que les nouvelles constructions soient conçues de façon à ce que leur consommation d’énergie annuelle nette soit nulle ou –mieux encore- que les bâtiments produisent plus d’énergie renouvelable qu’ils n’en consomment. La modernisation des bâtiments existants pour les rendre plus économes en énergie offre de loin le potentiel le plus significatif de réduction de la consommation tout en augmentant l’emploi. Rendement énergétique: Les Verts veulent que l’efficacité de la majorité des produits utilisant de l’énergie soit améliorée. Il existe, par exemple, un potentiel d’amélioration de 40 à 60 % du rendement énergétique de la majorité des appareils électriques et des DV\778324FR.doc normes minimales ambitieuses doivent être établies concernant ces appareils, entraînant une réduction significative des émissions. Centrales à charbon et piégeage et stockage du dioxyde de carbone: Les Verts invitent à un moratoire sur les nouvelles centrales à charbon, à moins que celles-ci n’utilisent la meilleure technologie disponible, c’est-à-dire, qu’elles émettent moins de 350 gCO2/kWh. Cela permettrait également que de nouvelles centrales dotées de technologie de piégeage et de stockage du CO2 soient construites, dès que cette technologie sera disponible. Les Verts estiment que le piégeage et le stockage du CO2 ne représentent pas une solution opportune au problème du changement climatique. La question de savoir si le CO 2 demeurera sous terre une fois stocké, tandis que les processus de piégeage impliquent des quantités énormes d’énergie et de ressources en eau, reste ouverte. De façon plus générale, le piégeage et le stockage du CO2 est essentiellement une technologie en fin de cycle qui n’existe pas encore et qui risque de détourner des ressources financières dont on a instamment besoin pour développer les solutions de rendement énergétique et les énergies renouvelables qui existent déjà. Les Verts sont convaincus que le piégeage et le stockage du CO2 permettent de justifier la construction de centrales à charbon encore plus polluantes et inefficaces. Non à l’énergie nucléaire: Les Verts estiment que l’énergie nucléaire n’a aucun rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique. Elle doit être progressivement supprimée; il ne faut pas lui permettre de regagner du terrain en Europe sous prétexte de changement climatique. Le prix de l’électricité inclut une contribution au Fonds de déclassement pour les anciennes centrales nucléaires. Les Verts insistent que ces fonds soient gérés par une entité, tel qu’un gouvernement, indépendant des sociétés d’énergie. DV\778324FR.doc 2/2