A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 avril 2017 : 102e anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 102 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Mercredi 08 mars 2017 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 -----------------------------------------------------------------SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture! 02/03/2017 - Edmond Y. Azadian - The Armenian Mirror-Spectator La diplomatie du caviar de l'Azerbaïdjan est payante auprès de certains politiques CCAF Dictature azérie : Manifestations le 14 mars contre Aliyev à Paris 07/03/2017 - Amnesty International Soudan : Amnesty demande une enquête sur les attaques à l’arme chimique au Darfour 08/03/2017 - Collectif VAN Collectif VAN : l'éphéméride du 8 mars 06/03/2017 - Sévane Garibian - Le Temps Sévane Garibian : Comment la France verrouille son passé colonial 07/03/2017 - RTBF Allemagne: Jean-Claude Juncker fustige les accusations de nazisme d'Erdogan 08/03/2017 - Sabine Syfuss-Arnaud - Challenges "Pratiques nazies": pourquoi la tension est maximale entre Berlin et Ankara 07/03/2017 - Danièle Renon - Courrier international Allemagne-Turquie. Face à Ankara, Merkel fait profil bas CCAF Agenda - Dictature azérie : Manifestations le 14 mars contre Aliyev à Paris Le Collectif lyonnais de solidarité avec Pinar Selek Agenda - Lyon : Lecture en soutien à Asli Erdogan et Pinar Selek 07/03/2017 - France 3 Pinar Selek réfugiée turque à Nice, à nouveau poursuivie dans son pays 08/03/2017 - NAM Le président arménien appelle à accentuer la pression sur l’Azerbaïdjan 07/03/2017 - Alexandre Billette - RFI [Portrait]Turquie: Yasemin Öz ou la résistance en dépit de l’hostilité 07/03/2017 - Bruno Ripoche - Ouest-France En Turquie, Erdogan appelle à soutenir sa « démocrature » 07/03/2017 - Stéphanie Maupas - Le Monde Imbroglio autour de la détention en Turquie d’un magistrat au service des tribunaux internationaux 07/03/2017 - Jean Delterme - Le Figaro Une plaque en hommage à Anne Frank vandalisée 08/03/2017 - RFI Burundi: l'alarmant rapport du conseiller spécial de l'ONU sur les génocides 07/03/2017 - Métro Montréal Le Soudan du Sud au bord du génocide, selon l’ONU INFOS COLLECTIF VAN La diplomatie du caviar de l'Azerbaïdjan est payante auprès de certains politiques Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Il semblerait que la diplomatie du caviar de l’Azerbaïdjan soit payante dans certains cercles politiques. D’aucuns sont payés par le gouvernement de Bakou pour se taire et d’autres pour parler et répandre la propagande azérie. Faisant référence à l’histoire de Khodjaly [février 1992], dans le magazine Novoye Vermya, Ayaz Mutalibov [président azéri en 1992] a redit dix ans après que « le massacre des habitants de Khodjaly a été organisé par quelqu’un pour faire un coup d’État en Azerbaïdjan. » Mais qui est ce « quelqu’un » ? Certainement une personne qui a bénéficié du résultat de la situation. C’était Heydar Aliyev qui attendait son heure pour établir la pétro-dynastie Aliyev dans le pays. L’agence Bilik Dunyasi a rapporté qu’en 1992, Heydar Aliyev, feu le père du président azéri actuel, Ilham Aliyev, avait fait cette remarque cynique : « Le bain de sang nous sera profitable. Nous ne devons pas interférer dans le cours des événements. Il est ironique de voir que le clan Aliyev, qui a fini par bénéficier de l’incident de Khodjaly, a inversé l’histoire pour faire porter le blâme aux forces arméniennes. L’Azerbaïdjan investit ses ressources pour marquer des points politiques dans sa lutte contre l’Arménie. Erevan ne peut certes pas égaler sa diplomatie du caviar, mais les dirigeants de la nation doivent sortir leur tête du sable et affronter la réalité." Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article paru sur le site The Armenian Mirror-Spectator le 2 mars 2017. The Armenian Mirror-Spectator Est-ce que la diplomatie du caviar est payante ? Éditorial du 2 mars 2017 D’Edmond Y. Azadian Il semblerait que la diplomatie du caviar de l’Azerbaïdjan soit payante dans certains cercles politiques. Le gouvernement azéri a toujours été désireux de répandre le sang arménien. Le monde a été témoin du pardon accordé par le gouvernement azéri au soldat Ramil Safarov et à sa promotion, après qu’il a tué un soldat arménien pendant son sommeil, Gurgen Margaryan, à Budapest en 2006, alors que tous deux participaient à un programme d’entraînement de l’OTAN. En 1920, trente mille Arméniens ont été massacrés de sang froid par la milice azérie et la foule menées par Jahanshir Bahbut Khan, qui a été ensuite assassiné par Missak Torlakian à Istanbul. Lors de l’effondrement de l’empire soviétique, les responsables azéris ont profité du chaos qui a suivi pour organiser des pogroms d’Arméniens à Sumgaït, Bakou, Kirovabad et Khanlar du 26 au 29 février 1988. Les autorités azéries, avec la complicité des forces soviétiques, ont organisé des carnages dans les quartiers arméniens de Sumgaït ; c’était l’Opération Ring qui a consisté à massacrer sauvagement des Arméniens. Par ailleurs, les Arméniens en Azerbaïdjan faisaient parties des classes les plus aisées, car ils excellaient dans les domaines de l’éducation, de la science, de l’industrie et des arts. En quelques mois, plus de 400 000 personnes ont été expulsées du pays, laissant derrière elles leurs maisons, leurs institutions et leurs églises qui ont été pillées par la foule. Pour couvrir ces atrocités et contrer la publicité négative, le gouvernement de l’Azerbaïdjan a proclamé qu’il y avait eu le « génocide de Khodjaly » en 1992. Au départ, le nombre des victimes de Khodjaly s’élevait à un peu plus de 100, mais la propagande s’amplifiant, le nombre est passé à 600. Cet événement a été politisé et l’Azerbaïdjan ne rate jamais une occasion de l’utiliser contre l’Arménie. Certains pays et hommes d’État sont tombés dans le piège et ont cru à cette histoire inventée. Par exemple, le gouverneur de l’État de l’Indiana, Eric J. Holcomb, a signé une proclamation sur le massacre « commis par les forces arméniennes les 25 et 26 février. » Les Azerbaïdjanais de Séoul, en Corée, ainsi que l’Assemblée nationale de Corée ont organisé une conférence le 14 février pour marquer le jubilée des relations bilatérales entre les deux nations, ainsi que pour commémorer le massacre de Khodjaly. En Italie, le sénateur Aldo Di Biagio a critiqué sa collègue, la sénatrice Maria Rizzotti, qui a fait un discours devant le Parlement, commémorant le Jour du Souvenir du génocide de Khodjaly. Pourquoi ces gens tombent-ils dans le piège tendu par l’Azerbaïdjan et commémorent-ils une tragédie qui ne s’est jamais passée ? Pour l’argent. De fait, un juge de Milan a récemment décidé de poursuivre Luca Volonté, l’ancien président du Parti européen du peuple au Conseil de l’Europe, lorsque la diplomatie du caviar de l’Azerbaïdjan a fait taire le Conseil de l’Europe en 2012, faisant échouer une résolution critique sur l’Azerbaïdjan. Suite à cela, il y a eu deux versements sur le compte en banque de Volonté, l’un de 220 000 euros et l’autre de 180 000 euros. D’aucuns sont payés par le gouvernement de Bakou pour se taire et d’autres pour parler et répandre la propagande azérie. Quant aux Turcs, ils font preuve de solidarité avec leurs frères azéris. L’Ambassade azérie à Ankara a également saisi l’occasion de le faire il y a peu, lorsque le Premier ministre Binali Yildirim a fait un discours féroce, qui s’est bien sûr conclu par un appel « aux forces arméniennes d’évacuer 20 pour cent du territoire azéri. » Le président Erdogan a présenté ses condoléances pour les « martyrs de Khodjaly ». L’incident de Khodjaly n’est en aucun cas comparable aux atrocités commises par les autorités à Bakou et à Sumgaït. Il y a eu des victimes pendant la guerre du 25-26 février, lorsque les forces arméniennes ont fait le siège de Khodjaly, où se trouvait l’aéroport. Les forces azéries, se servant des structures de Khodjaly, tenaient Stepanakert sous leurs armes et avaient paralysé toute la région, menaçant de mort éventuelle toute la population arménienne. Après avoir fait le siège de la ville, les forces arméniennes ont ouvert un corridor humanitaire pour évacuer la population civile azérie. La réticence des forces azéries à arrêter l’évacuation a révélé une intrigue de palais à Bakou. Un complot a été ourdi pour renverser le président azéri, Ayaz Mutalibov, qui, un mois après sa démission, a donné une interview à la journaliste tchèque Dana Mazalova (Nezavisimaya Gazeta) déclarant que « selon les habitants de Khodjaly qui ont fui, tout ceci a été organisé pour me destituer. Une partie des forces a agi dans le but de discréditer le président. Je ne pense pas que les Arméniens, qui agissent de façon très habile et précise dans des situations similaires, auraient pu laisser les Azerbaïdjanais obtenir des documents indiquant qu’ils menaient des actions fascistes… L’argument général est qu’un corridor humanitaire permettant aux gens de fuir a bien été mis en place par les Arméniens. » Dix ans plus tard, faisant référence à l’histoire de Khodjaly dans le magazine Novoye Vermya, il a redit que « le massacre des habitants de Khodjaly a été organisé par quelqu’un pour faire un coup d’État en Azerbaïdjan. » Mais qui est ce « quelqu’un » ? Certainement une personne qui a bénéficié du résultat de la situation. C’était Heydar Aliyev qui attendait son heure pour établir la pétro-dynastie Aliyev dans le pays. L’agence Bilik Dunyasi a rapporté qu’en 1992, Heydar Aliyev, feu le père du président azéri actuel, Ilham Aliyev, avait fait cette remarque cynique : « Le bain de sang nous sera profitable. Nous ne devons pas interférer dans le cours des événements. Il est ironique de voir que le clan Aliyev, qui a fini par bénéficier de l’incident de Khodjaly, a inversé l’histoire pour faire porter le blâme aux forces arméniennes. L’Azerbaïdjan investit ses ressources pour marquer des points politiques dans sa lutte contre l’Arménie. Erevan ne peut certes pas égaler sa diplomatie du caviar, mais les dirigeants de la nation doivent sortir leur tête du sable et affronter la réalité. Les oligarques, les fonctionnaires et leurs tributaires bénéficient tous des ressources du gouvernement et pourtant ils n’investissent aucun de leurs profits gagnés malhonnêtement pour le bien de leur pays. L’Arménie doit instaurer un système média multilingue efficace pour se faire entendre dans le monde et raconter sa version de l’histoire, surtout pour atteindre les Turcs et les Azéris dans leur langue. Le message doit être aussi constant et convaincant que celui de ses opposants. Les apparatchiks dans le gouvernement ont convaincu leurs supérieurs qu’ils avaient fourni des récits dans les journaux de la diaspora, comme si le Secrétaire général de l’ONU et le président turc Recep Tayyip Erdogan étaient des lecteurs assidus des pauvres publications de la communauté. Au lieu d’affronter les ennemis à l’extérieur, certains membres du gouvernement ont utilisé leurs ressources pour embaucher des agents du journalisme à sensation, oubliant que ce n’est pas le moment de se battre contre leurs ennemis personnels, mais contre les ennemis mortels de la patrie. Tout ce que font les Arméniens de la diaspora, c’est d’organiser des manifestations à New York, à Washington, à Los Angeles ou dans diverses capitales du monde. Bien sûr, certaines mesures sont hors de la portée de la gouvernance arménienne. Le gouvernement ne peut pas rivaliser avec les dépenses azéries, mais il peut utiliser ses ressources avec plus de prudence et d’efficacité. L’Azerbaïdjan n’a pas le monopole du pragmatisme. ©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 7 mars 2017 – www.collectifvan.org ------------------Lire aussi le Dossier du Collectif VAN : L'Azerbaïdjan, une dictature nationaliste et négationniste http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=76380 http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=76380 Dictature azérie : Manifestations le 14 mars contre Aliyev à Paris Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Ilham Aliyev, le président de l’Azerbaïdjan, sera en visite officielle en France le 14 mars 2017. L’État azéri, ce sont les atteintes généralisées aux droits de l’homme - y compris contre des citoyens étrangers tels le blogueur russo-israélien Alexandre Lapshin extradé de Minsk (Biélorussie) vers Bakou - c'est la corruption à l’intérieur et à l’extérieur du pays, la haine et le racisme anti-arméniens, le négationnisme délirant qui va jusqu'à inventer des génocides à imputer aux Arméniens, la guerre contre le Karabagh au nom du panturquisme ultranationaliste, la volonté d'envahir l'Arménie et d'en chasser ses habitants. Dénonçons la complaisance de nos élus envers cette pétrodictature agressive. Exigeons la paix, le droit des peuples à l’autodétermination et la reconnaissance de la République d’Artsakh (Karabagh). Des manifestations ont lieu le mardi 14 mars à 18h30 à Paris, Lyon et Marseille à l'appel du CCAF (Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France). La manifestation parisienne se tiendra sur le Parvis des droits de l’homme, Place du Trocadéro (75016). CCAF FRANCE Contre la visite officielle en France du président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, manifestations à Paris, Lyon et Marseille Le président de l’Azerbaïdjan sera en France le 14 mars pour une visite officielle. Or, l’État azerbaïdjanais, c’est la guerre contre l’Artsakh au nom d’un panturquisme revendiqué, le racisme anti-arménien assumé, les atteintes généralisées aux droits de l’homme, la corruption à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Ne pas réagir à la venue du chef de la dictature azerbaïdjanaise serait cautionner un régime dictatorial (163e sur 180 États au classement RSF sur la liberté de la presse) dont les victimes oubliées se comptent par milliers et un hypernationalisme encouragé par l’impunité du génocide des Arméniens en 1915. Profitons de cette visite pour lui rappeler que les droits de l’homme ne sont pas à vendre ! Exigeons le respect du cessez-le-feu en Artsakh et la fin des menaces anti arméniennes ! Exigeons l’arrêt de la course aux armements ! Exigeons la libération du blogueur russo-israélien Alexandre Lapshin ! Exigeons la libération de tous les prisonniers politiques et l’arrêt des tortures ! Dénonçons toute complaisance envers cette pétrodictature. Exigeons la paix, le droit des peuples à l’autodétermination et la reconnaissance de la République d’Artsakh ! Manifestons le mardi 14 mars dans toute la France ! Paris 14 mars 18h30 sur le Parvis des droits de l’homme Lyon, 14 mars 18h30, devant la Préfecture du Rhône Marseille 14 mars 18h30 devant la préfecture Bureau National du CCAF Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France ---------------------Lire aussi: Un blogueur russo-israélien extradé en Azerbaïdjan par la Biélorussie Azerbaïdjan : Liberté pour Alexandre Lapshin F. Rochebloine interpelle le Président de la République au sujet du blogueur russe Le blogueur Aleksandr Lapshin extradé vers l'Azerbaïdjan Lapshin remis à Bakou Breaking: Lapshin Extradited, Detained in Baku Belarusian court rules to extradite blogger to Azerbaijan Turquie/Azerbaïdjan : L'Arménie s'exprime devant l'APCE Haut-Karabakh : L’Azerbaïdjan demande l’extradition d'un blogueur russoisraélien Le chef d’Etat biélorusse demande l’extradition du blogueur vers l’Azerbaïdjan ///// L’assassin qui valait 3 milliards d'euros Ramil Safarov, l'homme qui peut mettre le feu au Caucase OTAN : Visite du secrétaire général en Arménie Affaire Safarov: confession d'un meurtrier raciste Indignation face à la remise en liberté du meurtrier azéri Azerbaïdjan : le tueur à la hache Affaire Safarov : le Président de l’APCE exprime son inquiétude Affaire Safarov : Valérie Boyer interpelle Laurent Fabius Affaire Safarov : Valérie Boyer s’engage pour les droits de l’Homme Affaire Safarov : François Rochebloine écrit au chef de l'Etat L'Azerbaïdjan menace la paix régionale en glorifiant un crime raciste Azerbaidjan : grâce octroyée à M. Safarov Grâce de l’assassin Ramil Safarov : Obama préoccupé Affaire Safarov : Les tensions doivent être apaisées Extradition d'un assassin de la Hongrie vers l'Azerbaïdjan Aliyev devrait être accueilli à Paris comme ‘l’homme à la hache en chef’ Amnesty : le gouvernement d'Azerbaïdjan attise les violences ethniques URL originale : http://www.ccaf.info/item.php?r=0&id=688 http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95824 Soudan : Amnesty demande une enquête sur les attaques à l’arme chimique au Darfour Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose de lire cette information publiée sur le site d'Amnesty International publié le 7 mars 2017. Amnesty International Soudan. Il ne faut pas laisser passer l'occasion d'enquêter sur les attaques à l’arme chimique au Darfour 7 mars 2017, 03:01 UTC Les États membres de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) doivent exiger une enquête adéquate sur les attaques à l’arme chimique qu’auraient menées les forces gouvernementales soudanaises dans la région du Djebel Marra, au Darfour, a déclaré Amnesty International le 7 mars 2017, alors que le Conseil exécutif de l’OIAC entame une rencontre de quatre jours à la Haye. Dans un rapport publié en septembre 2016, Amnesty International a dévoilé des éléments crédibles qui semblent attester de l'utilisation répétée d'armes chimiques contre des civils, dont de très jeunes enfants, de janvier à août 2016. « Selon les estimations, ces attaques ont fait entre 200 et 250 morts et de très nombreux grands blessés, et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques doit mener des enquêtes exhaustives et indépendantes sur ces faits. Si les États membres ne lancent pas les investigations, ils manqueraient terriblement et honteusement à leur devoir, a déclaré Michelle Kagari, directrice régionale adjointe pour l'Afrique de l'Est, la Corne de l'Afrique et les Grands Lacs à Amnesty International. « Certains États ont fait part de leur inquiétude face à l'usage de ces agents chimiques contre des civils, mais ce n'est pas suffisant. Ils doivent veiller à ce que des mesures concrètes soient prises pour définir la nature et l'ampleur du programme soudanais en matière d'armes chimiques et exiger du Soudan qu’il coopère pleinement avec l'OIAC. » Amnesty International engage les États membres à demander au gouvernement soudanais de donner des précisions sur son utilisation présumée d’armes chimiques dans le Djebel Marra. En l'absence d'éclaircissements à ce sujet, ils devraient demander une inspection sur place par mise en demeure, conformément à l'article IX de la Convention sur les armes chimiques. En outre, la communauté internationale doit exercer une pression politique sur le gouvernement du Soudan afin qu'il autorise les Casques bleus des Nations unies et de l'Union africaine, ainsi que les organismes humanitaires, à se rendre librement au Djebel Marra, à fournir une assistance humanitaire vitale, à établir des bases opérationnelles et à mener des patrouilles de prévention. ---------------------Rapport Annuel Soudan 2016/2017 Les autorités ont refusé d’exécuter des mandats d’arrêt décernés par la Cour pénale internationale (CPI). Cette année encore, la situation sécuritaire et humanitaire est demeurée préoccupante au Darfour et dans les États du Nil bleu et du Kordofan du Sud, où les violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains étaient répandues. Des éléments ont laissé à penser que des armes chimiques avaient été utilisées par les forces gouvernementales au Darfour. La liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique a été soumise à des restrictions arbitraires. Des détracteurs du gouvernement et des opposants présumés ont été arrêtés arbitrairement et incarcérés, entre autres violations de leurs droits. L’usage excessif de la force par les autorités pour disperser des rassemblements a fait de nombreuses victimes. Contexte Les conflits armés qui ont persisté au Darfour et dans les États du Nil bleu et du Kordofan du Sud ont entraîné des pertes en vies humaines ainsi que des perturbations et des souffrances généralisées pour la population civile. En mars, le Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’Union africaine pour le Soudan (AUHIP) a proposé une feuille de route pour la paix et le dialogue en vue de mettre un terme aux conflits. Les parties s’y engageaient à mettre fin aux conflits au Darfour et dans les États du Nil bleu et du Kordofan du Sud et à permettre l’accès humanitaire à toutes les populations de ces trois régions. Elles convenaient également d’entamer un processus de dialogue national ouvert. Le gouvernement a signé cet accord en mars, mais les groupes d’opposition ont dans un premier temps refusé de faire de même. L’accord a finalement été signé le 8 août par quatre groupes d’opposition : l’Oumma (Parti de l’indépendance), le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (MPLS-N), le Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE), et la faction Minni Minnawi du Mouvement de libération du Soudan (MLSMM). Les négociations ont repris le lendemain à Addis-Abeba, en Éthiopie, sur deux axes : entre le MPLS-N et le gouvernement d’une part, et sur le Darfour à propos de la fin des hostilités et de l’accès à l’aide humanitaire d’autre part. Les pourparlers entre le gouvernement et les groupes armés d’opposition – le MPLS-N, le MJE et le MLS-MM – ont toutefois échoué le 14 août. Les deux parties se sont reproché mutuellement d’être à l’origine de l’échec. À l’issue de l’examen du bilan du pays en matière de droits humains dans le cadre de l’Examen périodique universel des Nations unies en mai, le Soudan a accepté un certain nombre de recommandations, notamment la ratification de la Convention contre la torture [ONU], ainsi que des efforts en vue d’empêcher le recours à la torture et aux traitements inhumains. Il a toutefois rejeté les recommandations l’invitant à supprimer les dispositions sur l’impunité de la Loi de 2010 relative à la sécurité nationale et à garantir l’ouverture d’enquêtes indépendantes débouchant sur des poursuites pour les crimes au regard du droit international et les violations des droits humains imputables à des membres du Service national de la sûreté et du renseignement (NISS), des forces armées et de la police1. Le Parlement a adopté en janvier une modification législative qui portait de deux à cinq ans d’emprisonnement la peine maximale pour participation à une émeute. Cour pénale internationale Les autorités refusaient toujours d’exécuter cinq mandats d’arrêt décernés par la CPI contre des ressortissants soudanais, dont deux contre le président Omar el Béchir pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre présumés au Darfour. Conflit armé Darfour La situation sécuritaire et humanitaire demeurait dramatique au Darfour, où le conflit armé est entré en 2016 dans sa treizième année. Les forces gouvernementales ont lancé en janvier une offensive militaire de grande ampleur dans la région du Djebel Marra. Des localités de cette zone ont été la cible d’attaques aériennes et terrestres coordonnées jusqu’en mai. Ensuite, la saison des pluies a rendu le terrain impraticable pour les forces terrestres dans presque toute la zone, mais les opérations aériennes se sont poursuivies jusqu’à la mi-septembre. Un grand nombre de crimes au regard du droit international et de violations des droits humains imputables aux forces gouvernementales soudanaises ont été recensés. Celles-ci ont notamment bombardé des civils et des biens à caractère civil (c’est-à-dire qui n’étaient pas des objectifs militaires), tué illégalement des hommes, des femmes et des enfants, enlevé et violé des femmes, déplacé de force des civils, et pillé et détruit des biens civils, dont des villages entiers. Des éléments de preuve portent également à croire que les forces gouvernementales soudanaises ont utilisé à plusieurs reprises des armes chimiques lors de leurs attaques dans le Djebel Marra2. Des images satellite, plus de 200 entretiens approfondis avec des victimes et l’analyse par des experts de plusieurs dizaines de photos ont révélé qu’au moins 30 attaques probables à l’arme chimique avaient eu lieu dans le Djebel Marra entre janvier et septembre 2016. Quelque 200 à 250 personnes, dont beaucoup, voire la plupart, étaient des enfants, sont vraisemblablement mortes des suites d’une exposition à des agents chimiques. La grande majorité des victimes des attaques présumées à l’arme chimique n’ont pas pu bénéficier de soins médicaux appropriés. Kordofan du Sud et Nil bleu Le 24 avril, le Front révolutionnaire soudanais, une coalition de quatre groupes armés d’opposition, a annoncé un cessez-le-feu unilatéral pour une durée de six mois, dans le prolongement d’un précédent cessez-le-feu proclamé en octobre 2015. Le président el Béchir a décrété, le 17 juin, la cessation unilatérale des hostilités pour quatre mois dans les États du Nil bleu et du Kordofan du Sud. En octobre, il a prolongé cette mesure jusqu’à la fin de l’année dans ces deux régions. Malgré la proclamation de la cessation des hostilités, des affrontements sporadiques ont opposé les forces gouvernementales au MPLS-N dans les zones contrôlées par l’Armée populaire de libération du Soudan-Nord (APLS-N). Le conflit armé était caractérisé par des attaques aériennes et terrestres menées par les forces gouvernementales, dont beaucoup visaient des biens à caractère civil, ainsi que par l’entrave de la fourniture d’aide humanitaire aux civils3. Liberté d’association Des militants de la société civile ont été victimes d’arrestations et soumis à des restrictions arbitraires de leurs activités. Le 28 janvier, le NISS a empêché la tenue d’un séminaire organisé au club Al Mahas, à Khartoum, la capitale, par un comité opposé à la construction des barrages de Kajbar et de Dal, dans l’État du Nord. Les membres de ce comité affirmaient que les barrages auraient un impact social et environnemental négatif. Douze personnes ont été interpellées par le NISS et relâchées dans la journée. Des agents du NISS ont effectué le 29 février une descente dans les locaux d’une ONG, le Centre de Khartoum pour la formation et le développement humain (TRACKS). Ils ont saisi des téléphones mobiles et des ordinateurs portables, ainsi que des documents, les passeports des personnes présentes et deux véhicules. Le directeur de TRACKS, Khalafalla Mukhtar, a été retenu pendant six heures, de même qu’un autre employé de l’organisation et un visiteur, Mustafa Adam, directeur d’une autre organisation de la société civile appelée Al Zarqaa4. Huit personnes liées à TRACKS, dont des employés, ont été arrêtées le 22 mai par le NISS. Cinq d’entre elles ont été libérées sous caution en juin. Les trois autres ont été maintenues en détention sans inculpation pendant près de trois mois par le bureau du procureur en charge de la sûreté de l’État, avant d’être transférées à la prison d’Al Huda dans l’attente de leur procès5. Au total, six employés de TRACKS et personnes liées à l'organisation ont été inculpés en août de différentes infractions, notamment de crimes contre l’État passibles de la peine capitale. Leur procès n’était pas terminé à la fin de l’année6. Entre le 23 et le 28 mars, quatre représentants de la société civile ont été interpellés à l’aéroport international de Khartoum par des agents des services de sécurité alors qu’ils se rendaient à une réunion de haut niveau avec des diplomates à Genève (Suisse) pour préparer l’Examen périodique universel de la situation des droits humains au Soudan7. Cette année encore, les autorités ont empêché des partis politiques d’opposition d’organiser des activités publiques pacifiques. Le NISS a empêché le Parti républicain de commémorer l’anniversaire de l’exécution de son fondateur, Mahmoud Mohamed Taha, le 18 janvier. En février, des agents du NISS ont interdit à deux partis d’opposition, le Parti communiste soudanais (PCS) et le Parti du Congrès soudanais (SCP), d’organiser une réunion publique à Khartoum. Liberté d’expression La liberté d’expression était toujours soumise à des restrictions arbitraires. Des numéros de journaux étaient régulièrement saisis. Douze journaux ont ainsi vu leurs numéros confisqués à 44 reprises durant l’année. Plusieurs dizaines de journalistes ont été arrêtés et interrogés par le bureau des médias du NISS et le parquet en charge de la presse et des publications à Khartoum. En avril, des agents du NISS ont saisi sans fournir aucune explication le tirage complet des quotidiens Akhir Lahzah, Al Sihaa et Al Tagheer. En mai, les journaux Alwan, Al Mustagilla et Al Jareeda ont été saisis dans les imprimeries par le NISS. Al Sihaa et Al Jareeda ont été de nouveau saisis en octobre. Le 14 août, le Conseil national de la presse et des publications a suspendu sine die la publication de quatre journaux : Elaf, Al Mustagilla, Al Watan et Awal al Nahar. Il a affirmé que cette mesure avait été prise car ceux-ci persistaient à violer la règlementation établie par la Loi relative à la presse et aux publications. Arrestations et détentions arbitraires Dans tout le pays, des membres de partis d’opposition, des défenseurs des droits humains, des étudiants et des militants politiques ont été arrêtés et détenus de manière arbitraire, entre autres violations de leurs droits fondamentaux, par des agents du NISS et des membres d’autres branches des forces de sécurité. Le 1er février, des agents du NISS ont arrêté à Khartoum quatre étudiants originaires du Darfour à la suite d’une manifestation organisée par le Front populaire unifié, affilié à la faction Abdul Wahid Al Nour du Mouvement de libération du Soudan, contre le conflit dans le Djebel Marra. En avril, des affrontements violents ont opposé durant trois semaines des étudiants aux forces de sécurité à l’université de Khartoum. Le mouvement de protestation avait été déclenché par des informations selon lesquelles le gouvernement avait l’intention de vendre certains bâtiments de l’université. Plusieurs dizaines d’étudiants ont été interpellés ; cinq d’entre eux ont été détenus sans inculpation à Khartoum8. Ils ont été remis en liberté à la fin d’avril, mais certains ont de nouveau été arrêtés en mai. Le 5 mai, des agents du NISS ont effectué une descente au cabinet de Nabil Adib, éminent avocat spécialiste des droits humains, où ils ont arrêté 11 personnes, dont huit étudiants qui avaient été exclus, temporairement ou définitivement, de l’université de Khartoum. Toutes ces personnes avaient été libérées à la fin du mois de juin. Dix hommes qui avaient rencontré l’envoyé spécial des États-Unis pour le Soudan et le Soudan du Sud en visite dans la région ont été arrêtés le 31 juillet par des agents du NISS dans le Darfour central. Sept d’entre eux étaient des personnes déplacées. Ils ont tous été remis en liberté en septembre9. Recours excessif à la force Les autorités ont imposé des restrictions arbitraires à la liberté de réunion et, dans bien des cas, ont utilisé une force excessive pour disperser des rassemblements, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés. Aucune enquête n’a été menée sur ces décès. En février, des agents du NISS et des étudiants affiliés au Parti du Congrès national (NCP), au pouvoir, ont violemment interrompu un séminaire public organisé par un parti d’opposition à l’université d’El Geneina. Un certain nombre d’étudiants ont été grièvement blessés et l’un d’entre eux, Salah al Din Qamar Ibrahim, a succombé à ses blessures. Le 19 avril, Abubakar Hassan Mohamed Taha, 18 ans, étudiant à l’université du Kordofan, a été abattu d’une balle dans la tête par des agents du NISS à Al Obeid, capitale du Kordofan du Nord. Les étudiants défilaient pacifiquement quand ils ont été interceptés par des agents du NISS lourdement armés, qui auraient ouvert le feu sur la foule pour les empêcher de participer aux élections étudiantes. Vingt-sept autres étudiants ont été blessés, dont cinq grièvement. L’homicide d’Abubakar Hassan Mohamed Taha a provoqué des manifestations étudiantes dans tout le pays10. Mohamad al Sadiq Yoyo, 20 ans, étudiant en deuxième année à l’université Al Ahlia d’Omdourman, dans l’État de Khartoum, a été abattu le 27 avril par des agents du NISS. Le 8 mai, dans la ville de Kosti (État du Nil blanc), des policiers ont dispersé par la force un sit-in pacifique organisé par l’Association des étudiants de la faculté d’ingénierie de l’université Al Imam al Mahdi. Les policiers auraient utilisé du gaz lacrymogène et des matraques ; sept étudiants environ ont été blessés, dont quatre grièvement. 1. Sudan: Amnesty International public statement at the 33rd session of the UN Human Rights Council (AFR 54/4875/2016) 2. Terre brûlée, air empoisonné. Darfour : la région du Djebel Marra dévastée par les forces gouvernementales soudanaises (Résumé) (AFR 54/4877/2016) 3. Sudan: Five years and counting - Intensified aerial bombardment, ground offensive and humanitarian crisis in south Kordofan state (AFR 54/4913/2016) 4. Soudan. Dix militants de la société civile harcelés par le Service national de la sûreté et du renseignement (AFR 54/3634/2016) 5. Soudan. Trois défenseurs des droits humains toujours détenus (AFR 54/4267/2016) 6. Sudan: Drop all charges and release activists detained for exercising their rights (nouvelle, 29 août) 7. Sudan blocks civil society participation in UN-led human rights review (AFR 54/4310/2016) 8. Soudan. Des militants étudiants détenus sans inculpation (AFR 54/3861/2016) 9. Soudan. Huit hommes arrêtés et portés disparus (AFR 54/4617/2016) 10. Soudan. Le gouvernement doit enquêter sur l’homicide d’un étudiant de 18 ans attribué à des agents des services de renseignement (nouvelle, 20 avril) https://www.amnesty.org/fr/countries/africa/sudan/report-sudan/ Télécharger le rapport d'Amnesty International 2016/17 sur la situation des droits humains dans le monde Ici https://www.amnesty.org/fr/documents/pol10/4800/2017/fr/ https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2017/03/sudan-opportunity-toinvestigate-darfur-chemical-attacks-must-not-be-squandered/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95822 Sévane Garibian : Comment la France verrouille son passé colonial Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire cet article de Sévane Garibian, professeure de droit, Universités de Genève et de Neuchâtel, publié sur le site Le Temps le lundi 6 mars 2017. Le Temps Sévane Garibian, professeure de droit, Universités de Genève et de Neuchâtel Publié lundi 6 mars 2017 à 12:10. Comment la France verrouille son passé colonial La polémique en France sur la notion de crime contre l'humanité du temps de la colonisation rappelle les vifs débats causés dans ce même pays il y a plus de dix ans par l’adoption de la loi du 23 février 2005 qui ne retenait que le «rôle positif de la présence française outre-mer». L'«affaire Macron» met en exergue le profond malaise lié au passé colonial de la France, souligne la professeure de droit Sévane Garibian. Quoi que l’on pense des propos récents d’Emmanuel Macron sur la colonisation française, il est utile d’observer leurs effets en recourant à une temporalité plus longue, dépassant le court terme médiatico-politique. La polémique née il y a quelques jours en France rappelle, en symétrie inversée, les vifs débats causés dans ce même pays il y a plus de dix ans par l’adoption de la loi du 23 février 2005 qui ne retenait que le «rôle positif de la présence française outre-mer». La disposition litigieuse (finalement abrogée par décret en 2006), tout comme les rebondissements et double discours dans ladite «affaire Macron», auront eu pour mérite de mettre en acte le profond malaise lié au passé colonial de la France. Ce trouble s’est régulièrement nourri de résistances dont nous trouvons de multiples traces dans le champ du droit, grand absent des commentaires de ces derniers jours. Abordons donc cette polémique de biais: par ce qu’elle ne dit pas, par ce qu’elle occulte. Rappelons ainsi que la Cour de cassation française eut l’occasion de produire une jurisprudence relative aux crimes commis en Algérie (affaires Lakhdar-Toumi et Yacoub, 1988) ainsi qu’en Indochine (affaire Boudarel, 1993). Une jurisprudence méconnue, ou tombée dans l’oubli, qui soulevait pourtant directement la question de la qualification ou non de crime contre l’humanité pour ces actes. Les précédents Plusieurs historiens ont pu souligner dernièrement la distinction entre les usages juridiques, historiques et moraux du concept de crime contre l’humanité, tout en rappelant que ce dernier ne peut se trouver, aujourd’hui en France, au cœur de poursuites pénales visant les crimes coloniaux. Quelle est donc l’histoire du droit menant à un tel constat? Afin de mieux comprendre ce dont il s’agit, il est possible d’ajouter deux distinctions à la première. D’abord, une distinction entre le problème de la qualification de crime contre l’humanité (qui renvoie à la question complexe de la définition de ce crime en droit français), et celui de l’amnistie prévue, pour les crimes visés, par des lois de 1966 et 1968. Ces deux points fondent les justifications discutables du refus de poursuivre par la Cour de cassation dans les affaires précitées; mais seul le premier constituait déjà le réel enjeu. En l’état du droit, et contrairement à ce qu’affirmaient alors les juges de cassation, la qualification de crime contre l’humanité aurait en effet pu permettre, au-delà du symbole, de constater une imprescriptibilité (inexistante en France pour les crimes de guerre) défiant l’amnistie. Plus tard, la Cour de cassation admettra d’ailleurs en creux le caractère «inamnistiable» des crimes contre l’humanité, non reconnus en l’espèce, dans l’affaire de la manifestation du 17 octobre 1961, en 2000, puis dans l’affaire Aussaresses en 2003 – toutes deux en relation avec les «évènements d’Algérie». Entre les deux, elle confirmera dans l’affaire Ely Ould Dah (2002) la poursuite, en France, d’un officier de l’armée mauritanienne pour des faits de torture et des actes de barbarie amnistiés dans son propre pays: il semble manifestement plus aisé d’adopter une attitude claire et exigeante à l’encontre de lois d’amnistie étrangères. Volonté de verrouillage En outre, et c’est là que se niche la seconde distinction, une analyse plus poussée du raisonnement de la Cour dans les affaires Lakhdar-Toumi, Yacoub et Boudarel met en lumière une volonté des juges de verrouiller toute possibilité de traitement des crimes coloniaux. Il importe donc de distinguer ici les questions de droit et les politiques juridiques qui sont à l’œuvre. L’historienne Sylvie Thénault écrivait récemment que «toute définition juridique est le résultat d’une construction par des juristes et d’une évolution de la jurisprudence» (Le Monde du 16 février). Or il n’existait à l’époque des affaires précitées que des définitions jurisprudentielles, plus (affaire Barbie) ou moins (affaire Touvier) larges du crime contre l’humanité en France, lequel ne fera son apparition dans le Code pénal qu’en 1994. A y regarder de plus près, on comprend que les juges de cassation rejettent la qualification de crime contre l’humanité pour les crimes coloniaux à plusieurs reprises, en choisissant de s’appuyer exclusivement sur la jurisprudence Touvier. Celle-ci limite, à l’inverse de la jurisprudence Barbie, la définition du crime contre l’humanité aux crimes nazis commis «pour le compte d’un pays européen de l’Axe». Si la jurisprudence Touvier permit en son temps d’esquiver habilement le problème de la responsabilité de la France de Vichy, elle bloquera aussi, par ricochet, toute possibilité de répression des crimes perpétrés par des Français pour le compte de la France, jusqu’en 1994. Le verrouillage est efficace. Et le refoulement créé par cette configuration juridique, souvent ignorée, est à la mesure du trouble que suscitent encore aujourd’hui les faits historiques survenus dans le contexte de la décolonisation. Plus généralement, l’ensemble illustre les multiples formes d’usages politiques de l’histoire, comme du droit. https://www.letemps.ch/opinions/2017/03/06/france-verrouille-passecolonial http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95828 Collectif VAN : l'éphéméride du 8 mars Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673 Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304 Ça s’est passé un 8 mars (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) : 8 mars 1878 -- La délégation arménienne, dirigée par Mkrtitch Khrimyan "Hairik", a quitté Constantinople pour assister à la Conférence de Berlin qui traitait de la question arménienne et des enjeux du traité de San Stefano. American University of Armenia: This day in armenian history 8 mars 1919 -- Empire ottoman : par ordonnance impériale du Sultan Mehmet VI, les responsables et chefs du parti Union & Progrès et certains ministres sont arrêtés et déférés devant la Cour Martiale de Constantinople. Les principaux responsables sont cependant en fuite en Allemagne et d'autres ont été exilés sur l'île de Malte par les Britanniques dans l'attente d'un jugement. Voir sur le lien ci-dessous les procèsverbaux des jugements de la cour martiale constituée en application de l'ordonnance impériale du 8 mars 1919. Imprescriptible : Procès des Unionistes 8 mars 1919 -- Empire ottoman : arrêté après l'armistice par les Anglais, Abdulhalik fut interné à Malte. Les Ittihadistes inculpés de participation aux massacres d'Arméniens furent en effet arrêtés en deux lots, le 25 janvier et le 8 mars 1919 par la police turque à la demande des autorités militaires britanniques (une administration militaire alliée s'était installée à Constantinople le 8 décembre 1918). Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, Parenthèses, 1989 Imprescriptible : Enquête sur la négation d'un génocide 8 mars 1919 -- Iran : le Consul français à Tabriz a relaté le 8 mars 1919 : « Ali Ihsan Paşa, auparavant Commandant du Corps d’Armée stationné à Van, est entré à Tabriz fin juin 1918 en qualité de Commandant en Chef des Forces Ottomanes en Azerbaïdjan… Dans une lettre adressée à une délégation arménienne, il dit approximativement ce qui suit : “Que l’on sache que lors de mon entrée à Khoi, j’ai fait massacrer les Arméniens de la région, sans distinction d’âge ni de sexe…” Quelques jours plus tard, au cours d’une réception chez le Prélat arménien Mgr. Nercès, le Paşa lui dit : “j’ai fait massacrer un demi-million de vos coreligionnaires. Je peux vous offrir une tasse de thé” ». [la même citation est dans Radap, Etienne (1970). La Question arménienne reste ouverte. Archives du Ministère des Affaires Etrangères françaises. Séries E. Levant 1918-1940. Arménie 4. 1919 (folios 41-42). Genocide: A Critical Bibliographic Review, Vol. 2 (Israel W. Charny, ed.) London: Mansell Publishing; New York: Facts On File, 1991 © 1991 by Institute on the Holocaust and Genocide Imprescriptible : Aveux des ex-Officiels civils et militaires 8 mars 1933 -- Allemagne : Wilhelm Frick, ministre de l'Intérieur, annonce la fondation des camps de concentration. Les Fortifications en Moselle : 1939-1945, chronologie de la guerre 8 mars 1934 -- Allemagne : le décret du 8 mars met en place la détention de protection (Schutzhaft), la Gestapo peut emprisonner ou interner en camp de concentration qui bon lui semble, sans limite de durée, sans chef d'accusation et sans procès. Wikipédia : Gestapo 8 mars 1942 -- Au cours d’une Aktion qui dure trois jours, 7 000 juifs du ghetto de Kutno (province de Lodz, Pologne) sont déportés au camp d’extermination de Chelmno, où ils périssent tous. - Plusieurs centaines de juifs de Kopyczynce et de Koropets sont amenés au ghetto de Monasterzyska (district de Tarnopol, R.S.S. d’Ukraine) pour y être assassinés. Skynet : Souvenez-vous… 8 mars 8 mars 1943 -- 4 000 juifs, entassés dans quatre trains, quittent la Thrace (Grèce). Après un voyage de plusieurs jours, ils arrivent au camp d’extermination de Treblinka (Pologne). - 1 200 juifs de Radochkowitz (R.S.S. de Biélorussie) sont assassinés par les SS. Skynet : Souvenez-vous… 8 mars 8 mars 1944 -- Pologne : 37 Juifs sont dénoncés comme vivant dans le ghetto de Varsovie. Parmi eux Emmanuel Ringelblum, historien et auteur d’une chronique détaillée du ghetto de Varsovie. Torturé des jours durant, il n’avouera pas où sont ses notes. Avec sa femme et son fils de 13 ans, il sera exécuté. Histoire des Juifs - La Shoah – 1944 8 mars 1999 -- Lionel Jospin, Premier Ministre, répond au Président du CDCA et à Youri Djorkaeff. Il écrit : " Sur la base d'une initiative parlementaire, l'Assemblée Nationale a en effet adoptée cette proposition de loi (...). Le texte adopté par l'Assemblée Nationale a été transmis au Sénat qui peut, conformément à l'article 48, 3ème alinéa de notre constitution et à l'article 29, 3ème alinéa de son règlement, l'inscrire à son ordre du jour complémentaire ". CDCA : Le Génocide des Arméniens et sa reconnaissance par la France Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=52399 ALLEMAGNE/TURQUIE Allemagne: Jean-Claude Juncker fustige les accusations de nazisme d'Erdogan RTBF avec Belga Publié le mardi 07 mars 2017 - Mis à jour à 07h55 Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a condamné de façon très véhémente mardi les déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a accusé l'Allemagne de "pratiques nazies". "Je ne peux pas accepter que l'Allemagne actuelle soit comparée à l'Allemagne nazie. C'est une honte", a déclaré l'ancien Premier ministre luxembourgeois, dans un entretien avec la télévision luxembourgeoise RTL. "Je m'étonne des propos que j'entends en provenance de Turquie. Quand le président turc et son ministre des Affaires étrangères disent que l'Allemagne actuelle est pire que l'Allemagne nazie, je ne peux pas l'accepter", a martelé M. Juncker. "Nos parents et nos grands-parents ont vécu l'occupation nazie", a rappelé le Luxembourgeois, né après la Deuxième Guerre mondiale en 1954. Appel à "garder la tête froide" Dimanche, le président turc Erdogan avait accusé l'Allemagne d'user de "pratiques nazies" après l'interdiction en fin de semaine dernière par des autorités municipales allemandes de meetings électoraux en faveur du oui au référendum du 16 avril sur l'extension des pouvoirs présidentiels en Turquie. Ces municipalités avaient mis en avant des problèmes logistiques pour expliquer leur décision, arguant dans au moins un cas ne pas avoir été informées de la venue d'un ministre turc et du caractère politique de la manifestation. Les propos de M. Erdogan avaient provoqué la colère en Allemagne, la chancelière Angela Merkel appelant Ankara à "garder la tête froide". https://www.rtbf.be/info/monde/detail_allemagne-juncker-fustige-lesaccusations-de-nazisme-d-erdogan?id=9548354 "Pratiques nazies": pourquoi la tension est maximale entre Berlin et Ankara Challenges Sabine Syfuss-Arnaud Le 08.03.2017 à 11h33 Entre l’Allemagne et la Turquie rien ne va plus. Erdogan a accusé Berlin d’avoir des « pratiques nazies ». Des ministres turcs mènent la campagne référendaire sur le sol allemand. Le correspondant à Ankara du quotidien Die Welt est emprisonné. Ce matin le ministre allemand des affaires étrangères a déminé. Péniblement Le torchon brûle entre la Turquie et l'Allemagne. Ce mercredi matin, 8 mars, le ministre allemand des Affaires Étrangères Sigmar Gabriel a rencontré son homologue turc dans un grand hôtel berlinois pour apaiser la relation. Puis il a donné une conférence de presse très attendue. Les médias allemands escomptaient une déclaration commune. En fait le chef de la diplomatie berlinoise est arrivé seul, avec une demi heure de retard. Il s'est exprimé une vingtaine de minutes et a refusé de prendre des questions de journalistes. Tendu, le visage fermé il a appelé " à un retour à la normale ", à une désescalade " des tensions croissantes " des derniers jours. " Une intervention sans beaucoup de contenu. Il a voulu limiter la casse ", commente Nadja Wiedland, chef du service international de la chaîne Ntv. " L'idée c'était de déminer et de réduire la pression ", confirme un diplomate berlinois. Les relations bilatérales au plus bas Depuis dimanche, en effet, les relations entre les deux pays se sont envenimées à une vitesse sidérante. L'organisation sur le territoire allemand de meetings électoraux pour la communauté turque (forte de 3,5 millions de personnes dont la moitié ont la nationalité allemande), en vue du référendum qu'organise le 16 avril le président Recep Tayyip Erdogan a provoqué de vives controverses. " Des ministres turcs viennent faire campagne dans des salles louées sous prétexte d'événements culturels ou de tours de chant. C'est inadmissible ! ", s'étrangle le maire d'une grande ville. Du coup un certain nombre d'élus locaux ont interdit ces meetings, ce qui a fait dire dimanche 5 mars à Erdogan que l'Allemagne a des " pratiques nazies ". Le tollé a été unanime Outre Rhin. Députés et ministres ont rivalisé d'indignation, tandis qu'Angela Merkel restait muette, fidèle à son habitude de bien étudier les tenants et aboutissants d'une situation avant de réagir. Elle aurait eu néanmoins une conversation téléphonique avec son homologue turc ce week end. Hier, mardi 7 mars, nouvelle tension. Le ministre des affaires turc Mevlüt Cavusoglu est intervenu dans un meeting électoral à Hambourg et a publiquement fustigé une " Allemagne qui s'acharne sur la Turquie ". Commentaire du diplomate berlinois : " d'accord, il a fait de la provocation, mais il est quand même venu à Berlin prendre un petit déjeuner avec notre ministre Sigmar Gabriel "… « Des limites à ne pas franchir » Ces déclarations à l'emporte pièce ne sont pas le seul sujet de tension entre Berlin et Ankara. " Depuis le putsch manqué du 14 juillet, les Turcs nous reprochent un manque d'empathie. Dans les rues, on vous prend à partie sur votre indifférence lorsque vous arrivez avec la caméra d'une chaîne allemande ", souligne la journaliste Nadja Weidland. Arrestations et violations des droits de l'homme ont fait les gros titres de la presse allemande, au grand dam du pouvoir turc. Et l'emprisonnement du journaliste germano-turc Deniz Yücel correspondant du grand quotidien conservateur die Welt n'a fait qu'envenimer la situation. Ce matin, le ministre Sigmar Gabriel a martelé qu’il y avait « des limites à ne pas franchir », la comparaison de l’Allemagne d’aujourd’hui avec celle des nazis en particulier, mais il a aussi appelé à « l’apaisement ». Chaque capitale y a un intérêt bien compris. Berlin d’abord, qui a impulsé il y a moins d’un an, le 18 mars 2016, l’accord Europe-Turquie sur les réfugiés, ce qui lui a permis de tarir le flux des arrivées. Ankara aussi, qui compte sur les touristes allemands. « J’en fais partie », a souligné ce matin le ministre Gabriel. Depuis les attentas, les visiteurs allemands sont moins nombreux. En 2015, ils avaient été 5,6 millions, l’an dernier 3,5 seulement. Le sujet est d’autant plus brûlant que s’ouvre aujourd’hui à Berlin le salon du tourisme. Le plus grand d’Allemagne Sabine Syfuss-Arnaud, envoyée spéciale à Berlin https://www.challenges.fr/monde/europe/pratiques-nazies-pourquoi-latension-est-maximale-entre-berlin-et-ankara_459039 Allemagne-Turquie. Face à Ankara, Merkel fait profil bas Courrier international - Paris Publié le 07/03/2017 - 17:07 À la veille du référendum constitutionnel prévu en Turquie le 16 avril, Ankara attise les tensions en Europe en déployant la campagne dans plusieurs États membres. Les pressions sur la chancelière se renforcent. Rotterdam n’entend pas recevoir le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu le 11 mars pour qu’il y fasse campagne en faveur du référendum du 16 avril qui renforcera les pouvoirs du président Erdogan, a fait savoir le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, sur Facebook. À Vienne, le 5 mars, la tenue d’un meeting organisé par l’association Wonder, proche de l’AKP (le parti du président Erdogan), avec l’ancien député Sevki Yılmaz déclenche la polémique et conduit le gouvernement autrichien à prôner une politique commune européenne visant à interdire aux hommes politiques de Turquie de mener campagne pour le référendum dans les États membres. En Allemagne, après que plusieurs municipalités (mais non pas Cologne) ont réussi à empêcher de tels meetings au nom de la “sécurité”, la chancelière Angela Merkel se dit “attristée” par les “propos déplacés” du président Erdogan, qui a parlé de “pratiques nazies” en Allemagne. Mais le gouvernement allemand, relate le magazine Focus, déclare n’envisager “aucune interdiction d’entrée sur le territoire”. Espoirs de normalisation Le débat s’est ouvert dans les trois États membres qui comptent le plus grand nombre de ressortissants – et électeurs – turcs (entre 260 000 et 1,4 million), constate le quotidien viennois Die Presse, qui ne croit pas à une solution européenne. De fait, le gouvernement allemand, par la voix de la chancelière et de son ministre des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, préfère souligner les intérêts communs avec la Turquie et œuvrer à la normalisation des relations plutôt qu’à l’exacerbation des tensions. La réaction mesurée de l’Union européenne à l’égard de la Turquie s’expliquerait en outre, selon Sigmar Gabriel, par la volonté de “ne pas laisser la Turquie dériver davantage vers l’est”, en d’autres termes, dans le sens d’un rapprochement avec la Russie. Dialogue incontournable Tous les efforts d’apaisement et de poursuite du dialogue – qui pourraient se confirmer le 8 mars si la rencontre des ministres allemand et turc des Affaires étrangères est maintenue – ne peuvent cependant masquer la dégradation des relations des Européens avec un pays qui dérive vers un régime autoritaire. Le projet d’adhésion de la Turquie à l’UE est mort, souligne la Frankfurter Allgemeine Zeitung : “La Turquie ne veut plus, et l’UE, qui n’a jamais vraiment voulu, ne peut plus.” Quant à l’accord UE-Turquie conclu en mars dernier “au plus fort de la crise des réfugiés”, ajoute la Süddeutsche Zeitung, il répondait “à juste titre” à la nécessité d’améliorer le sort des réfugiés syriens dans la région, mais aussi de faire baisser les flux vers l’Allemagne – “Erdogan le savait parfaitement quand il y a consenti”. Fin de la soumission Si juste fût-il, cet accord est “à l’origine d’une série d’erreurs commises par Angela Merkel” : la chancelière fait trop “profil bas”, déplore le quotidien de Munich, elle réagit trop mollement et trop tard. Plus offensif encore, Der Spiegel en appelle à “la fin de la soumission” envers la Turquie et déplore que Merkel soit “mue par la peur”. La peur de la rupture de l’accord et de l’afflux de 3 millions de réfugiés en Allemagne – une évolution fatale en pleine année électorale. “Le dialogue avec Erdogan demeure important, affirme le magazine de Hambourg, notamment pour venir en aide aux victimes du régime.” Mais il est grand temps de “créer des alternatives” : il faut “mettre en place une politique migratoire européenne […] et soutenir enfin la Grèce et l’Italie […], pour que ces pays clés puissent enregistrer les migrants à la frontière extérieure de l’UE, examiner leurs cas et, le cas échéant, les expulser.” Danièle Renon http://www.courrierinternational.com/article/allemagne-turquie-faceankara-merkel-fait-profil-bas TURQUIE [Portrait]Turquie: Yasemin Öz ou la résistance en dépit de l’hostilité RFI Par Alexandre Billette Publié le 07-03-2017 Modifié le 07-03-2017 à 19:35 Yasemin Öz est de toutes les causes. Militante féministe très impliquée au sein de la communauté LGBT d’Istanbul, cette avocate de 43 ans est depuis déjà plus de vingt ans engagée au sein de la société civile turque. Elle tente de rester optimiste sur l’avenir du mouvement progressiste de Turquie malgré une période de grande tension et un environnement de plus en plus hostile. De notre correspondant à Istanbul, C’est en 1995, sur les bancs de la faculté de droit de l’université d’Ankara, que Yasemin Öz commence à militer, d’abord pour la revue LGBT Kaos GL qui venait d’être lancée quelques mois auparavant. « Je suis homosexuelle, et c’était à l’époque un véritable tabou en Turquie. Avant 1995, je me considérais comme féministe, j’étais active dans des clubs étudiants, je participais à des manifestations… mais je ne me considérais pas comme militante. Quand j’ai rejoins Kaos GL, je suis devenue militante ». Une famille à gauche « Mes parents étaient fonctionnaires – et syndiqués, ce qui n’était pas si évident en Turquie après le coup d’État militaire de 1980. J’ai la chance d’être née dans une famille de gauche, athée et démocrate, où l’égalité entre hommes et femmes était une évidence ». Yasemin Öz obtient son diplôme en 1997, puis commence à travailler dans un cabinet d’avocats. « Je ne pouvais pas choisir mes propres clients, mes propres causes. Donc le jour, je travaillais au cabinet, et le soir et les week-ends, je préparais des dossiers pour des procès concernant des membres de la communauté LGBT, que d’autres collègues avocats plaidaient ensuite au tribunal ». Le combat LGBT, mais aussi les violences faites aux femmes Yasemin Öz n’est pas active seulement au sein de cette communauté. Elle a notamment participé à la création de l’Association des objecteurs de conscience et de l’Association de lutte contre les violences sexuelles. « Nous préparons les dossiers des victimes de violences, même si les tribunaux en général n’acceptent pas de nous reconnaître parce que nous ne sommes pas partie prenante à l’affaire. Mais en agissant de la sorte, nous montrons à la Cour que les victimes ne sont pas seules, qu’elles sont soutenues, ce qui peut avoir un effet positif sur le déroulement de leur procès. On dit qu’il y a de plus en plus de violences faites aux femmes en Turquie. Peut-être, mais je pense qu’il y a surtout plus de visibilité justement ces dernières années, grâce à ces actions. La Turquie est un pays patriarcal, les hommes s’attendent à ce que les femmes leur obéissent. Mais les femmes turques revendiquent aujourd’hui davantage leurs droits ». Pinar Selek, Asli Erdogan... Yasemin Öz s'engage En tant qu’avocate, elle est également engagée dans plusieurs procès, notamment le procès-fleuve de la sociologue Pinar Selek, condamnée, acquittée et à nouveau condamnée pour « terrorisme » et soutien au PKK. « Je participe aussi, en tant qu’avocate-conseil, à la défense d’intellectuels accusés de terrorisme, comme l’écrivaine Asli Erdogan, par exemple ». Comment peut-on toujours être résistante en Turquie en 2017, dans un pays qui dérive vers un système politique de plus en plus autoritaire, et qui est sous un régime d’état d’urgence depuis le putsch raté du 15 juillet 2016 ? « Ça devient très difficile », reconnaît Yasemin Öz. « Il y a encore une dizaine d’années, les autorités politiques invitaient par exemple les ONG féministes à participer à des colloques, des congrès… Bien sûr, c’était essentiellement pour faire bonne figure devant l’Union européenne par exemple. Mais désormais il y a une réelle hostilité de leur part. On parle aujourd’hui de « Gongo », des « organisations non-gouvernementales… gouvernementales, qui sont les seules à être reconnues par le pouvoir, et qui tentent – sans succès – d’occuper la place des organisations militantes ». Gezi, un tournant Pour Yasemin Öz, la rupture a été marquée lors des événements de Gezi, au printemps 2013. « Le pouvoir a alors commencé à avoir peur de tous les opposants, et à criminaliser, en quelque sorte, toutes formes de critiques, provenant des militants, des intellectuels, des mouvements féministes, LGBT, etc. Gezi leur a fait peur ». « La Gay Pride a été annulée depuis deux ans, et même pour le 8 mars, on ne sait pas vraiment comment les rassemblements prévus vont pouvoir se dérouler cette année. Et il ne s’agit pas seulement de l’hostilité du pouvoir. L’an dernier, nous avons également appris que Kaos GL était l’une des cibles d’un attentat potentiel des jihadistes de l’État islamique, et les bureaux ont été discrètement déplacés. Désormais, chaque fois que l’on organise un événement, on a cette menace terroriste qui place audessus de nos têtes. S’il devait y avoir un attentat lors d’un rassemblement, par exemple lors d’une Gay Pride, ça pourrait tuer durablement le mouvement ». L'avenir de la Turquie, un combat à long terme Yasemin Öz ne baisse pourtant pas les bras. « Je n’ai jamais pensé abandonner, parce que je sais que ce pour quoi je me bats est juste. Nous demandons l’égalité, la paix et la justice. C’est tout. Il faut changer ce monde, et c’est impossible de le faire la peur au ventre. Je ne suis pas optimiste sur l’avenir immédiat et je n’attends pas de changements dans les années à venir, mais rien n’est perdu pour toujours : si l’on m’avait dit, en 1995, qu’il y aurait 800 000 personnes dans les rues d’Istanbul pour la Gay Pride, j’aurais éclaté de rire. Et pourtant, près de vingt ans plus tard, c’est arrivé. » http://www.rfi.fr/europe/20170307-femme-portrait-turquie-yasemin-ozresistance-activisme-lgbt En Turquie, Erdogan appelle à soutenir sa « démocrature » Ouest-France Modifié le 07/03/2017 à 19:24 | Publié le 07/03/2017 à 18:27 Istanbul. De notre envoyé spécial, Bruno Ripoche. La démocratie turque, florissante dans les années 2000, vit-elle ses derniers feux ? Beaucoup le craignent à Istanbul, alors qu'un référendum est convoqué, le 16 avril, pour entériner une réforme controversée de la Constitution, qui servirait sur un plateau au président Recep Tayyip Erdogan, un pouvoir quasi absolu. En cas de victoire du « oui », elle entrerait en vigueur en 2019. Erdogan, 63 ans aujourd'hui, pourrait alors muter en « hyperprésident » pour deux quinquennats supplémentaires : il redeviendrait chef de l'AKP, son parti islamo-conservateur, jouant donc le chef de majorité à l'Assemblée. Il dirigerait l'exécutif, la réforme supprimant le poste de Premier ministre. Il gouvernerait par ordonnances et nommerait une partie du Haut conseil des magistrats et des juges... Référendum sous tension Son homme de paille, le chef de l'AKP et du gouvernement Binali Yildirim, multiplie les meetings. Il en va, claironne-t-il, de l'efficacité de l'État face aux crises économiques ou sécuritaires - la guerre en Syrie, la guerilla séparatiste kurde - et face aux complots ourdis depuis l'étranger. « Cette réforme n'a d'autre but que de maintenir indéfiniment au pouvoir Erdogan, les siens et le segment de la société qu'il représente, à savoir les conservateurs religieux », objecte Nesteren Davutoglu, fer de lance de l'Union pour la démocratie, plateforme de la société civile qui milite pour le « non ». La preuve ? Un des dix-huit amendements à la Constitution autoriserait le chef de l'État à nommer des vice-présidents non élus. Manière d'installer un dauphin, comme son gendre Berat Albayrak, l'actuel ministre de l'Énergie. « Je ne reconnais plus le parti qui était le mien. Je ne me reconnais pas dans ce qu'il est devenu », désapprouve Yasar Yakis, cofondateur de l'AKP en 2001, et ancien ministre des Affaires étrangères. Yakis fut l'un des six rédacteurs du programme, à l'époque très libéral, du parti post-islamiste. L'AKP, alors « musulman-démocrate », s'engageait à lutter contre la corruption, le népotisme, et promettait un égal respect pour toutes les composantes de la société. Quinze ans plus tard, la campagne du référendum s'ouvre dans une atmosphère d'extrême tension. Le soir du coup d'État militaire manqué, le 15 juillet 2016, Erdogan, elliptique, avait parlé d'un « don de Dieu ». L'état d'urgence instauré dans la foulée lui permet de réprimer tous azimuts, bien au-delà de la confrérie de l'imam Fethullah Gülen, accusée d'avoir ourdi le complot, ou de la guérilla kurde du PKK. Sous couvert de l'état d'urgence, plusieurs fois prorogé, 40 000 personnes ont été arrêtées, des ONG, des fondations, des écoles, des cliniques fermées. Des dizaines de médias ont été interdits. La Turquie est redevenue le pays qui emprisonne le plus de journalistes. Dix pour la seule rédaction de Cumhuriyet, le quotidien de gauche laïque. « Il s'agit de faire taire toute voix dissidente », clame la militante féministe Yasemin Bektas. Plus de 100 000 fonctionnaires ont été limogés, dans l'armée, la police, la justice et l'enseignement, par des décrets-lois sans appel. Parmi eux, 4 800 universitaires. « Le gouvernement a détourné l'état d'urgence de son objectif, la répression du putsch, pour entamer un reformatage de la société », accuse Ibrahim Kaboglu, l'un des professeurs de droit constitutionnel les plus éminents du pays, débarqué de l'Université de Marmara et privé de son passeport mi-février. Pour lui, la réforme de la Constitution n'a qu'un objectif : faire sauter tous les freins au « projet d'ingéniérie sociétale » d'Erdogan. « Il veut imposer sa vision de la croyance religieuse. Si le « oui » l'emporte, le scénario le plus probable est une accélération de l'islamisation de la société. » Inexorable ? « Tous les moyens de l'État sont au service du « oui », et nous n'avons aucun accès aux médias, tous contrôlés par des entreprises proches du pouvoir ou intimidés par les autorités », déplore Nesteren Davutoglu. Malgré cela, plusieurs enquêtes d'opinion montrent le « oui » et le « non » au coude à coude. « 40 % de chaque côté et 20 % d'indécis », indique Bekir Agirdir, directeur de l'institut Konda. L'électorat décisif de l'extrême droite, dont le chef s'est rallié à Erdogan, semble refuser de marcher au pas malgré la surenchère nationaliste du Président. « Tout se jouera sur les peurs, les espoirs et le sangfroid de ces indécis. » Beaucoup s'inquiètent d'un possible déchaînement de violences, plus ou moins orchestrées. http://www.ouest-france.fr/europe/debats-europeens/erdogan-appelleles-turcs-soutenir-sa-democrature-4841112 Imbroglio autour de la détention en Turquie d’un magistrat au service des tribunaux internationaux Les déboires judiciaires du juge Akay, détenu à Ankara à la suite des purges lancées après la tentative de coup d’Etat de juillet 2016, compliquent la révision du procès d’un ancien ministre rwandais, condamné pour participation au génocide de 1994. LE MONDE | 07.03.2017 à 15h10 | Par Stéphanie Maupas (La Haye, correspondance) Après cinq mois de procédure, la détention du juge turc Aydin Sefa Akay devrait être portée devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Le Mécanisme pour les tribunaux internationaux (MPTI), un organisme chargé des derniers dossiers des tribunaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda, a décidé, lundi 6 mars, de renvoyer la question à New York. La Turquie « n’a pas respecté son obligation de coopérer » et son action « menace l’indépendance du mécanisme », a affirmé son président, Theodor Meron. Ancien diplomate, le juge Akay – qui bénéficie de l’immunité diplomatique – est détenu à la prison de Sincan, à Ankara, depuis le 21 septembre 2016, à la suite des purges massives organisées par le régime après la tentative de coup d’Etat de juillet 2016. Les autorités lui reprochent d’avoir téléchargé et utilisé une application de messagerie cryptée, la même qu’auraient utilisée les putschistes. Nommé en 2012 pour siéger au sein du Mécanisme, le juge Akay avait été désigné dans l’affaire Ngirabatware, un ancien ministre du gouvernement en place durant le génocide de 1994 au Rwanda. Condamné à trente ans de prison, Augustin Ngirabatware demande la révision de son affaire. Or, depuis l’arrestation du juge turc, la procédure a été suspendue. Pour son avocat, Peter Robinson, la situation empêche son client de recouvrer la liberté. « Les juges doivent être complétement indépendants » Le président du Mécanisme, Theodor Meron, avait déjà évoqué la situation du juge devant l’Assemblée générale de l’ONU, en novembre 2016, soulignant qu’il bénéficie de l’immunité diplomatique. Mais la réponse d’Ankara fut cinglante. « L’immunité fonctionnelle de l’ONU ne peut être utilisée comme prétexte pour développer ou promouvoir une culture d’impunité », avait rétorqué le délégué turc, ajoutant que « personne n’est au-dessus des lois ». Il avait suggéré ensuite d’assigner un autre juge à l’affaire Ngirabatware, reprochant à M. Meron d’« avoir choisi la solidarité avec un collègue ». La question avait de nouveau été évoquée devant le Conseil de sécurité début décembre 2016. Plusieurs Etats avaient demandé à Ankara de coopérer. La Turquie avait aussi été convoquée par les juges le 17 janvier, mais avait frappé d’un simple retour à l’envoyeur les convocations adressées par le Mécanisme. Au matin de l’audience, l’avocat Peter Robinson avait même enfourché son vélo pour se rendre à l’ambassade de Turquie y remettre... http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/03/07/imbroglio-autour-dela-detention-en-turquie-d-un-magistrat-au-service-des-tribunauxinternationaux_5090615_3214.html ANTISEMITISME Une plaque en hommage à Anne Frank vandalisée Le Figaro Par Jean Delterme Mis à jour le 07/03/2017 à 18:30 Publié le 07/03/2017 à 18:19 Une plaque commémorative dédiée à l'adolescente juive déportée pendant la Seconde Guerre mondiale, a été saccagée à Lyon ce week-end. Thierry Philip, le maire du troisième arrondissement y voit un acte manifestement antisémite et a décidé de porter plainte. «Dans le contexte actuel, ce genre d'acte ne saurait être passé sous silence. S'attaquer à la mémoire d'Anne Frank, c'est s'attaquer à la mémoire de l'humanité», a déclaré Thierry Philip, le maire du troisième arrondissement de Lyon, à nos confrères de France3. L'objet de son indignation, la destruction, ce week-end, de la plaque commémorative dédiée à la jeune fille juive déportée pendant la seconde guerre mondiale, située au pied du marronnier planté à sa mémoire, place Marc-Aron. L'élu socialiste a décidé de porter plainte. La plaque avait été dévoilée en décembre 2014 lors de la plantation d'une bouture du célèbre marronnier mentionné dans le Journal d'Anne Frank. Elle portait l'inscription: «Arbre issu d'une célèbre bouture du marronnier cité dans le Journal d'Anne Frank (1929-1945). Planté le 2 décembre 2014». Cet acte sacrilège a choqué les internautes qui ont largement réagi en postant les photos de la plaque vandalisée sur les réseaux sociaux. Il a été perpétré alors qu'en février dernier, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux soulignait la baisse des actes racistes, antisémites, antimusulmans et antichrétiens lors du bilan statistique 2016. On comptait, en 2016, 59% d'actes antisémites en moins par rapport à 2015 avec 335 actes enregistrés. http://www.lefigaro.fr/culture/2017/03/07/0300420170307ARTFIG00260-une-plaque-en-hommage-a-anne-franckvandalisee.php BURUNDI Burundi: l'alarmant rapport du conseiller spécial de l'ONU sur les génocides Par RFI Publié le 08-03-2017 Modifié le 08-03-2017 à 04:03 Le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng, tire de nouveau la sonnette d'alarme sur le Burundi. Dans une lettre écrite récemment aux membres du Conseil de sécurité et parvenue à RFI, il met en garde contre les risques de violences «massives» si rien n'est fait dans ce pays qui traverse une grave crise née de la décision du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat il y a bientôt deux ans. Il en appelle donc au Conseil de sécurité qu'il invite à prendre des mesures afin d'éviter le pire. Des mesures qui semblent viser le pouvoir burundais même si cela n'est pas dit explicitement. Adama Dieng estime que « les perspectives de paix, de sécurité et de réconciliation au Burundi ont diminué » depuis novembre 2015, lorsqu'il s'était adressé au Conseil de sécurité de l'ONU pour la dernière fois sur ce cas. Son ton alarmant semble prendre à contre-pied celui de certains experts qui estiment que le conflit burundais est « de faible intensité ». Le gouvernement burundais, lui, assure qu'il n'y a plus de crise dans ce pays. Mais pour le conseiller spécial de l'ONU pour la prévention du génocide, cela ne doit pas occulter aux yeux de la communauté internationale les nombreux indicateurs qui montrent que le Burundi court aujourd'hui le risque de violences de masse. Des faits qu'il détaille dans des annexes à sa lettre : un dialogue de sortie de crise en panne, le retrait de la CPI, des restrictions qui frappent désormais les organisations internationales et locales, des discours de haine de la part de certaines autorités. Avant d'enfoncer le clou en parlant des « violations des droits humains et des abus perpétrés par des éléments des services secrets, de la police, de l'armée et des Imbonerakure », la ligue des jeunes du parti au pouvoir que l'ONU qualifie de milice. « Mesures énergiques » Autre sujet qui fâche, le pouvoir burundais envisage de lever le verrou constitutionnel des deux mandats présidentiels et il vient de mettre en place une commission chargée de proposer une révision de la Constitution. Adama Dieng met en garde contre une décision qui ramène au premier plan l'origine de la crise actuelle et qui risque de déstabiliser encore « un peu plus » ce pays. Il appelle donc le Conseil de sécurité à prendre, sans les détailler, « des mesures énergiques » pour mettre fin à cette crise, et il se dit prêt à rencontrer ses membres pour en discuter. http://www.rfi.fr/afrique/20170308-burundi-alarmante-lettre-conseillerspecial-onu-prevention-genocide-adama-dieng DARFOUR Le Soudan du Sud au bord du génocide, selon l’ONU Métro Montréal Par Rédaction The Associated Press The Associated Press L'ONU estime qu'environ un million de personnes sont menacées par la faim. KAMPALA, Ouganda — Le Soudan du Sud vacille au bord du génocide et est le théâtre d’un nettoyage ethnique, prévient un rapport publié mardi par l’ONU. L’enquête menée pendant sept mois par la Commission des droits de la personne des Nations unies est la plus complète jamais réalisée au Soudan du Sud concernant le nettoyage ethnique et une situation qui pourrait mener à un génocide dans ce pays déchiré par la guerre civile, selon des dirigeants onusiens. Le rapport détaille notamment les bombardements délibérés de civils et la famine. Il décrit également le recours au discours haineux par plusieurs dirigeants, dont le président Salva Kiir. Le document affirme que les crimes ont principalement été commis par l’armée gouvernementale, des membres des forces nationales de sécurité, des policiers et des milices affiliées au gouvernement. Le Soudan du Sud a plongé dans la guerre civile en décembre 2013, deux ans à peine après avoir obtenu son indépendance du Soudan. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et environ 1,5 million de réfugiés ont fui vers les pays voisins. L’ONU estime qu’environ un million de personnes sont menacées par la faim. Le document prévient que les restrictions imposées par le Soudan du Sud à l’aide humanitaire sont «illégales» et que la «politique ‘de la terre brûlée’ correspond possiblement à une famine délibérée, ce qui est interdit comme méthode de guerre par le droit international». Les membres des ethnies shilluk et nuer seraient particulièrement victimisés par les forces gouvernementales, qui appartiennent principalement à l’ethnie dinka. Un village shilluk aurait ainsi été bombardé si intensément que ses 20 000 habitants auraient décidé de l’abandonner. Le document dénonce enfin le recours au viol et affirme que des femmes qui ont été privées de soins médicaux essentiels après avoir été grièvement blessées pendant les agressions. Une survivante a décrit aux enquêteurs le sort d’une femme qui a supplié ses agresseurs de la tuer au lieu de la violer. Les soldats l’auraient violée, puis mutilée sexuellement avant de l’abandonner à son sort pour la punir d’avoir été «têtue». http://journalmetro.com/monde/1099807/le-soudan-du-sud-au-bord-dugenocide-selon-lonu/ RUBRIQUE EN ANGLAIS Is Caviar Diplomacy Paying Off? Mirror Spectator Editorial 3-4 March 2017 By Edmond Y. Azadian It looks like Azerbaijan’s caviar diplomacy is paying off in certain political quarters. The Azeri government has been always eager to shed Armenian blood. The world witnessed the Azeri government pardon and promote an Azeri soldier Ramil Safarov, who had killed a sleeping Armenian soldier, Gurgen Margaryan, in Budapest in 2006, while both were participating in a NATO training program. In 1920, 30,000 Armenians were massacred in cold blood by the Azeri militia and the mob led by Jahanshir Bahbut Khan, who in turn was later assassinated by Missak Torlakian in Istanbul. As the Soviet empire was crumbling, the Azerbaijani officials took advantage of the ensuing chaos to organize pogroms of Armenians in Sumgait, Baku, Kirovabad and Khanlar on February 26-29, 1988. Azerbaijani authorities, with the collusion of Soviet forces, organized a rampage in the Armenian quarter of Sumgait, called Operation Ring, brutally massacring the Armenians. Incidentally, the Armenians in Azerbaijan had been amongst the affluent classes, because they had excelled in the fields of education, science, industry and the arts. In a few months, a community numbering 400,000 was expelled from the country, leaving behind their homes, institutions and churches to be looted by the mob. To cover up these atrocities and to counter the adverse publicity, the Azerbaijani government has been trumpeting the “Khojaly genocide” of 1992. Initially, the Azeri victims of Khojalynumbered slightly more than 100, however, as the propaganda grew louder, the casualties climbed to the current 600. The event has been politicized and Azerbaijan does not miss any opportunities to use it against Armenia. Some countries and statesmen have been falling into the trap of believing this invented history. For example, the governor of the state of Indiana, Eric J. Holcomb, signed a proclamation on the massacre, “which was committed by the Armenian forces on February 25-26.” Azerbaijanis in Seoul, Korea, together with Korea’s National Assembly organized a conference on February 14 to mark the jubilee of bilateral relations between the two nations as well as commemorate the Khojaly massacre. In Italy, Sen. Aldo Di Biagio criticized a fellow senator, Maria Rizzotti, for her speech in the parliament commemorating the Remembrance Day of the Khojaly Genocide. Why are those people falling into the Azerbaijani trap and commemorating a tragedy that never happened? Because money talks. Indeed, a judge in Milan recently decided to try Luca Volonté, the former chair of the European People’s Party in the European Council, when Azerbaijan’s caviar diplomacy had silenced the Council of Europe in 2012, derailing a resolution critical of Azerbaijan. Following that action, Volonté’s bank account had received two payments to the tune of 220,000 and 180,000 euros. Some are paid by the Baku government to keep silent while others are paid to speak up and spout Azeri propaganda globally. Turks, in their turn, have been demonstrating their solidarity with their Azeri brethren. The Azeri embassy in Ankara also marked the occasion recently, when Prime Minister BinaliYildirim delivered a fiery speech, which predictably concluded by a call to “Armenian forces to evacuate 20 percent of Azeri territory.” President Erdogan issued his belated condolences to the “Khojaly martyrs.” The Khojaly incident in no way matches the atrocities committed by Azeri authorities in Baku and Sumgait. Some casualties happened during a war February 25-26, 1992, when the Armenian forces had laid siege to Khojaly, where the airport was located. Azeri forces, using the facilities at Khojaly, had taken Stepanakert under their guns and had paralyzed the entire region, choking the Armenian population to eventual death. After laying siege to the city, the Armenian forces opened a humanitarian corridor for the evacuation of the Azeri civilian population. The reluctance of the Azeri forces to stop the evacuation, betrayed a palace intrigue back home in Baku. A plot was being hatched to overthrow Azeri president, AyazMutalibov, who a month after his resignation, gave an interview to the Czech journalist Dana Mazalova (Nezavisimaya Gazeta) stating, “According to the Khojaly inhabitants who escaped, all this was organized to dismiss me. Some forces acted to discredit the president. I don’t think that the Armenians, who act very skillfully and accurately in similar situations, could let the Azerbaijanis gain any documents exposing them in fascist actions. …. The general reasoning is that a corridor for the people to escape was really left by the Armenians.” Ten years later, again referring to the Khojaly story in Novoye Vermya magazine, he repeated his statement that “the massacre of Khojaly inhabitants was organized by somebody for achieving a coup d’état in Azerbaijan.” But who was that “somebody?” Certainly a person who benefitted from the outcome of the situation. It was Heydar Aliyev, who was waiting in the wings to establish the Aliyev petro-dynasty in the country. It was reported by the Bilik Dunyasi Agency that in 1992, HeydarAliyev, the late father of the current Azeri president, Ilham Aliyev, made the following cynical statement: “We will benefit from the bloodshed. We shouldn’t interfere in the course of events.” It is ironic that the Aliyev clan, which ultimately benefitted from the Khojaly incident would turn the story upside down, to blame Armenian forces. Azerbaijan is investing its resources to gain political points in its fight against Armenia. Yerevan certainly cannot match that caviar diplomacy, but the nation’s leaders need to pull their heads out of the sand to see that in reality. The oligarchs, functionaries and their dependents are all benefitting from the government resources yet they do no invest any of their ill-begotten gains from the state to benefit the country. Armenia needs to set up an effective multilingual media system to reach the outside world to tell the its side of the story, especially to the Turks or Azeris in their own languages. The message needs to be as persistent as their opponents and as compelling. The apparatchiks in the government have been convincing their superiors that they have been supplying stories to diasporan papers, as if the UN General Secretary or Turkish President Recep Tayyip Erdogan, for that matter, areeager readers of the poor community publications. Instead of facing the enemies outside, some members of the government have been using their resources to hire the agents of yellow journalism to smear their opponents, forgetting that it is not the time to fight their personal enemies but the mortal enemies of the homeland. All diasporan Armenians do is to organize some rallies in New York, Washington, Los Angeles or various world capitals. Understandably, there are some measures beyond the reach of the leadership in Armenia. They cannot match Azeri spending but they can use their resources more prudently and effectively. Pragmatism in not the monopoly of Azerbaijan. Is Caviar Diplomacy Paying Off? | The Armenian Mirror-Spectator http://www.mirrorspectator.com/2017/03/02/is-caviar-diplomacy-payingoff/ RUBRIQUE AGENDA RASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLESPARUTIONS Agenda - Dictature azérie : Manifestations le 14 mars contre Aliyev à Paris Dictature azérie : Manifestations le 14 mars contre Aliyev à Paris Collectif VAN - www.collectifvan.org - Ilham Aliyev, le président de l’Azerbaïdjan, sera en visite officielle en France le 14 mars 2017. L’État azéri, ce sont les atteintes généralisées aux droits de l’homme - y compris contre des citoyens étrangers tels le blogueur russo-israélien Alexandre Lapshin extradé de Minsk (Biélorussie) vers Bakou - c'est la corruption à l’intérieur et à l’extérieur du pays, la haine et le racisme anti-arméniens, le négationnisme délirant qui va jusqu'à inventer des génocides à imputer aux Arméniens, la guerre contre le Karabagh au nom du panturquisme ultranationaliste, la volonté d'envahir l'Arménie et d'en chasser ses habitants. Dénonçons la complaisance de nos élus envers cette pétrodictature agressive. Exigeons la paix, le droit des peuples à l’autodétermination et la reconnaissance de la République d’Artsakh (Karabagh). Des manifestations ont lieu le mardi 14 mars à 18h30 à Paris, Lyon et Marseille à l'appel du CCAF (Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France). La manifestation parisienne se tiendra sur le Parvis des droits de l’homme, Place du Trocadéro (75016). CCAF FRANCE Contre la visite officielle en France du président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, manifestations à Paris, Lyon et Marseille Le président de l’Azerbaïdjan sera en France le 14 mars pour une visite officielle. Or, l’État azerbaïdjanais, c’est la guerre contre l’Artsakh au nom d’un panturquisme revendiqué, le racisme anti-arménien assumé, les atteintes généralisées aux droits de l’homme, la corruption à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Ne pas réagir à la venue du chef de la dictature azerbaïdjanaise serait cautionner un régime dictatorial (163e sur 180 États au classement RSF sur la liberté de la presse) dont les victimes oubliées se comptent par milliers et un hypernationalisme encouragé par l’impunité du génocide des Arméniens en 1915. Profitons de cette visite pour lui rappeler que les droits de l’homme ne sont pas à vendre ! Exigeons le respect du cessez-le-feu en Artsakh et la fin des menaces anti arméniennes ! Exigeons l’arrêt de la course aux armements ! Exigeons la libération du blogueur russo-israélien Alexandre Lapshin ! Exigeons la libération de tous les prisonniers politiques et l’arrêt des tortures ! Dénonçons toute complaisance envers cette pétrodictature. Exigeons la paix, le droit des peuples à l’autodétermination et la reconnaissance de la République d’Artsakh ! Manifestons le mardi 14 mars dans toute la France ! Paris 14 mars 18h30 sur le Parvis des droits de l’homme Lyon, 14 mars 18h30, devant la Préfecture du Rhône Marseille 14 mars 18h30 devant la préfecture Bureau National du CCAF Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France http://www.ccaf.info/item.php?r=0&id=688 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95825 Agenda - Lyon : Lecture en soutien à Asli Erdogan et Pinar Selek Agenda - Lyon : Lecture en soutien à Asli Erdogan et Pinar Selek Collectif VAN - www.collectifvan.org - Rencontre et lecture en soutien à Asli Erdogan et Pinar Selek avec le Collectif lyonnais de solidarité avec Pinar Selek et la comédienne Anne Monteil-Bauer le mercredi 15 mars de 19h00 à 21h00 (Librairie La Virevolte, 4 rue Octavio Mey, 69005 Lyon). Publié le 7 mars 2017 Lecture en soutien à Asli Erdogan et Pinar Selek mercredi 15 mars de 19:00 à 21:00 Librairie La Virevolte 4 rue Octavio Mey, 69005 Lyon Le Collectif lyonnais de solidarité avec Pinar Selek s’associe à l’appel « Lire pour qu’elle soit libre » lancé par le média en ligne Kedistan et propose des lectures de textes de deux femmes de Turquie, Asli Erdogan et Pinar Selek, toutes deux des symboles d’une société soumise à la violence d’Etat. La lecture d’extraits de "Le bâtiment de pierre" et de "Le silence même n’est plus à toi", recueil de chroniques qui l’a conduite en prison, d’Asli Erdogan et de "Loin de chez moi mais jusqu’où" de Pinar Selek, par la comédienne Anne Monteil-Bauer, sera accompagnée d’un point sur leur situation et sur les actions à entreprendre à Lyon. Entrée gratuite En savoir plus : https://web.facebook.com/events/1165321240247347/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95807 Agenda - Paris : Projection du film "Celui qu'on attendait" Agenda - Paris : Projection du film "Celui qu'on attendait" Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’UCFAF présente la projection du film "Celui qu'on attendait" (durée 1h30) le jeudi 16 mars à 20h00 au Centre Culturel UCFAF-JAF, 6 cité du Wauxhall, 75010 Paris (M° République) en présence du réalisateur Serge Avédikian. Dans les rôles principaux: Patrick Chesnais, Arsinée Khanjian, Robert Harutyunyan. Participation libre. Publié le 1er mars 2017 UCFAF Projection du film "Celui qu'on attendait" (durée 1h30) Jeudi 16 Mars à 20h00 en présence du réalisateur Serge Avédikian Dans les rôles principaux: Patrick Chesnais, Arsinée Khanjian, Robert Harutyunyan Participation libre Centre Culturel UCFAF-JAF, 6 cité du Wauxhall, 75010 Paris (M° République) www.armenie-ucfaf.fr Synopsis Jean-Paul Bolzec était parti jouer son spectacle pour une société française installée en Azerbaïdjan. Sur le chemin du retour vers l’aéroport, le taxi tombe en panne. Bolzec est abandonné sur une route désertique, au milieu de nulle part. Sans s’en rendre compte, il franchit à pied la frontière avec l’Arménie, en guerre larvée avec son voisin l’Azerbaïdjan depuis des années. Clandestin dans un pays qu’il ne connaît pas, dont il ne parle pas la langue et ne lit pas l’alphabet, il comprend assez vite qu’on le prend pour un autre, car il est fêté comme le messie… http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95769 Agenda - Paris : Poutine de A à Z - Rencontre avec Vladimir Fédorovski à l'UMAF Agenda - Paris : Poutine de A à Z - Rencontre avec Vladimir Fédorovski à l'UMAF - Collectif VAN - www.collectifvan.org L'Union Médicale Arménienne de France vous convie à une rencontre au Yan's Club (75013) le Vendredi 17 mars 2017 à 20h30 avec Vladimir Fédorovski, autour de son dernier ouvrage, Poutine de A à Z. Après le débat, possibilité de dîner sur réservation (0145892048). Publié le 3 mars 2017 UMAF Vendredi 17 mars 2017 à 20 heures 30 : Vladimir Fédorovski Yan's Club 5 avenue Reille, 75014 Paris Réservations au Yan's Club 01 45 89 20 48 Nous recevrons pour cette soirée exceptionnelle le grand écrivain Vladimir Fédorovski Vladimir Fédorovski est un écrivain et ancien diplomate russe1, né le 27 avril 1950 à Moscou, d'origine ukrainienne, et aujourd'hui français. Il a d'abord été élève à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO). Ayant acquis une parfaite connaissance des langues anglaise, française et arabe, il a commencé par travailler comme attaché à l'ambassade soviétique de Mauritanie, avant d'être nommé dans les années 1970 interprète au Kremlin, assistant Léonid Brejnev dans ses rencontres avec les dirigeants des pays arabes. En 1977, il est nommé à l'ambassade soviétique à Paris et en 1985, passe un doctorat d'État en histoire sur le rôle des cabinets dans l'histoire de la diplomatie française. De retour à Moscou, il travaille au ministère des affaires étrangères comme chef de cabinet du vice-ministre Vladimir Petrovski (qui écrit les discours de Léonid Brejnev et du ministre Gromyko), et fait la connaissance d'Alexandre Iakovlev, conseiller de Gorbatchev et futur inspirateur de la perestroïka ; Fédorovski sera ensuite nommé conseiller diplomatique pendant la période de la glasnost. Partisan de Gorbatchev, il est porte-parole du Mouvement des réformes démocratiques pendant le putsch de Moscou d'août 1991, s'opposant à la ligne « dure » du Parti communiste. Devenu écrivain, il enseigne à HEC depuis 1992, a été fait officier des Arts et des Lettres et a obtenu la nationalité française en 1995. Membre de la Société des auteurs de Normandie, il est également conseiller historique au Mémorial de Caen pour la période de la guerre froide, et a été distingué de plusieurs prix littéraires dont le prix d'histoire André Castelot en 2006. Il a publié son premier roman en 1997, Les Deux sœurs (Lattès), puis une série romanesque de l'histoire russe en trois volumes (Le Roman de SaintPetersbourg, Le Roman de Moscou, et Le Roman de la Russie insolite) de 2003 à 2004 ; il dirige par ailleurs la collection « Le Roman des lieux magiques » des Éditions du Rocher et est Président d'honneur de la Fédération Française des Salons du livre.(Source: Wikipedia) Nous attendons des précisions sur les thèmes qu'il voudra aborder, probablement les relations de la France et l'Europe avec la Russie de Vladimir Poutine. Pensez à réserver vos places pour cette soirée exceptionnelle en appelant le Yan's Club. http://www.umaf.fr/index.php?post/2017/01/21/Vendredi-17-mars-2017%C3%A0-20-heures-30-%3A-Vladimir-F%C3%A9dorovski http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95784 Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce l'exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit également la céramiste Annie Ezgulian le samedi 1er et dimanche 2 avril de 14h à 18h30 dans le cadre du Printemps des Arts du 15e (Atelier (fond de cour, 1er étage à droite), 145 rue Saint Charles, 75015 Paris (code d'entrée 27541). Exposition Samedi 1er et dimanche 2 avril de 14h à 18h30 Printemps des Arts du 15e Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit également la céramiste Annie Ezgulian . Rens. : 01 45 75 55 61 pour Raffy et 06 50 71 11 89 pour Annie. Infos : http://raffysarkissian.wix.com/arts et http://www.ceramicattitude.com Atelier (fond de cour, 1er étage à droite) 145 rue Saint Charles 75015 Paris (code d'entrée 27541) http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95759 Agenda - Paris/Exposition : Herero et Nama, premier génocide du XXe siècle Agenda - Exposition : Herero et Nama, premier génocide du XXe siècle - Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Le premier génocide du XXe siècle. Herero et Nama dans le Sud-Ouest africain allemand, 1904-1908 » du 25 novembre 2016 au 12 mars 2017 au Mémorial de la Shoah, 17, rue Geoffroy – l’Asnier, 75004 Paris. Ouverture tous les jours sauf le samedi de 10 heures à 18 heures et le jeudi jusqu’à 22 heures. Entrée libre. Mémorial de la Shoah L'exposition #GenocideHereroNama Le premier génocide du XXe siècle Herero et Nama dans le Sud-Ouest africain allemand, 1904-1908 du 25 novembre 2016 au 12 mars 2017 Entre 1904 et 1908, environ 80% du peuple herero et 50% du peuple nama vivant sur le territoire de l’actuelle Namibie ont été exterminés par les forces du Deuxième Reich, soit environ 65 000 Herero et 10 000 Nama. En passe d’être reconnu publiquement par la République fédérale d’Allemagne comme génocide, ce crime de l’histoire coloniale africaine est aujourd’hui considéré comme le premier génocide du XXe siècle. À travers une exposition riche de nombreux documents d’archives, d’objets et de photographies, le Mémorial de la Shoah propose pour la première fois en France d’aborder cet événement encore très largement méconnu du grand public, et devenu un sujet de recherche depuis le milieu des années 1990. Entrée libre niveau crypte et entresol «C’était, et c’est aujourd’hui encore, ma politique que d’appliquer cette force par la terreur absolue, voire la cruauté. Je détruirai les tribus rebelles en versant des torrents de sang et d’argent. C’est uniquement après un tel nettoyage que quelque chose de nouveau pourra apparaître et perdurer.» Lothar von Trotha, 1904. Mémorial de la Shoah Adresse : 17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris E-mail : [email protected] Site web : www.memorialdelashoah.org http://genocide-herero-nama.memorialdelashoah.org/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95138 Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste : Expositions et événements en France Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste : Expositions et événements en France - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides audelà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une partie de la programmation et du Mémorial. Mémorial de la Shoah ---------------------------------------Expositions et événements en France Le Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides audelà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une partie de la programmation et du Mémorial. ------------------Auschwitz-Birkenau, camp de concentration et centre de mise à mort Exposition aux Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon jeudi 26 janvier 2017 vendredi 10 mars 2017 Le complexe d’Auschwitz- Birkenau occupe une place tout à fait singulière dans l’histoire du génocide des Juifs. En savoir plus Ici ------------------Les Justes de France Exposition à Marciac mardi 21 mars 2017 dimanche 26 mars 2017 Durant la Seconde Guerre mondiale, le silence qui entourait la persécution dont les Juifs étaient victimes semblait signifier que l’Europe avait sombré dans la peur et l’indifférence ou la collaboration. En savoir plus Ici http://www.memorialdelashoah.org/evenements-et-expositions/hors-lesmurs/expositions-et-evenements-en-france.html ------------------SHOAH ET BANDE DESSINÉE du 19 janvier au 30 octobre 2017 L'exposition La mémoire contemporaine réserve une place particulière à la Shoah, un événement sans précédent dans l’Histoire. Le propre de tout événement est d’être historicisé, médiatisé, bref de devenir sujet de fiction. Le génocide des Juifs d’Europe ne pouvait y échapper. Non sans prudence, erreurs et tâtonnements, parfois avec génie, la bande dessinée s’est donc emparée de la Shoah. C’est ce parcours historique et artistique dans ce qu’il est convenu d’appeler le 9e art que vous invite à explorer l’exposition Shoah et bande dessinée, en interrogeant les sources visuelles de ces représentations, leur pertinence, leur portée et leurs limites. Il appartenait logiquement au Mémorial de la Shoah de s’emparer du sujet, de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de cet art, populaire s’il en est, et ce dans toute sa diversité, des comics à la bande dessinée franco-belge, des romans graphiques aux mangas. Autour de cette exposition, de nombreuses rencontres sont organisées au Mémorial, dont celle du 22 janvier 2017 sur le thème « Pourquoi les super-héros n’ont-ils pas libéré Auschwitz ? » avec la présence exceptionnelle de Chris Claremont, l’homme qui fit de Magneto (X-Men) un rescapé de la Shoah. http://expo-bd.memorialdelashoah.org/expositions.html http://www.memorialdelashoah.org/evenements- expositions/commemorations/manifestations-commemoratives-avocation-pedagogique.html http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95487 Agenda - Appel à la diaspora : « Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! » Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Initiative « CitoyenObservateur », dont le but principal est de favoriser l’instauration des principes de liberté, de concurrence et de justice dans l’institution électorale en Arménie, a décidé de se préparer sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain qui aura une importance décisive pour le devenir de l’Arménie. L’Initiative “Citoyen-Observateur” est menée par trois ONG : le Centre AntiCorruption Transparency International, l’Union Droit en Europe, et le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la surveillance des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et démocratiques internationales. Cet objectif inédit est de contrôler tous les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de votes, en mobilisant près de 4000 observateurs. À cette fin, une vaste campagne de « recrutement » d’observateurs est lancée de façon à associer à l’Initiative « Citoyen-Observateur » non seulement un plus large volant de nationaux et de résidents d’Arménie, mais aussi les Arméniens de la diaspora. Le Collectif VAN diffuse ci-dessous l'appel de l’Initiative « CitoyenObservateur » et espère vivement qu'il retiendra votre attention. « Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! » L’Initiative « Citoyen-Observateur » d’Arménie Nous vous adressons ce présent courrier au nom de l’Initiative « CitoyenObservateur » dont le but principal est de favoriser l’instauration des principes de liberté, de concurrence et de justice dans l’institution électorale en Arménie. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, permetteznous de nous présenter. Créée en 2013, l’Initiative “Citoyen-Observateur” est menée par trois ONG : le Centre Anti-Corruption Transparency International, l’Union Droit en Europe, et le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la surveillance des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et démocratiques internationales. L’Initiative a exercé sa première mission durant l’élection du conseil municipal de Yèrèvan en mai 2013. Par la suite, de 2013 à 2016, elle est intervenue dans plus de 80 localités urbaines et rurales lors des élections locales. Forts de cette expérience, nous pouvons aujourd’hui affirmer qu’en cas de contrôle public effectif des bureaux de votes, on peut réduire au minimum les violations électorales et protéger ainsi les droits des électeurs arméniens. Le référendum constitutionnel du 6 décembre 2015 en a fourni un exemple éclatant, lorsque l’Initiative a réussi à rassembler 28 ONG et à mobiliser plus de 1000 observateurs répartis dans quelques 520 bureaux de vote dans toute l’Arménie, permettant la prévention d’un grand nombre de fraudes et leur enregistrement quand elles ont eu lieu. Notons que l’exercice de notre mission s’est accompagnée d’une formation des volontaires et qu’à ce jour près de 1500 personnes ont été formées par nos soins à l’observation électorale. C’est la raison pour laquelle notre Initiative a décidé de se préparer sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain, laquelle, vous le savez, aura une importance décisive pour le devenir de l’Arménie. Et de fait, nous nous sommes fixés pour objectif inédit de contrôler tous les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de votes, en mobilisant près de 4000 observateurs. Nous sommes conscients qu’il s’agit là d’un programme ambitieux, mais nous le croyons réalisable pour peu que nous réussissions à augmenter sensiblement le nombre des observateurs. Pour y arriver, nous avons décidé de lancer une vaste campagne de « recrutement » d’observateurs de façon à associer à l’Initiative « CitoyenObservateur » non seulement un plus large volant de nationaux et de résidents d’Arménie, mais aussi nos compatriotes de la diaspora. Il s’agit d’enregistrer un maximum de volontaires prêts à suivre la formation à distance que nous leur délivrerons d’ici l’échéance, prêts à venir en Arménie à la fin du mois de mars (idéalement le 26 ou le 27 mars de façon à être présents aux préparatifs des trois derniers jours de mars), prêts, le jour du vote du 2 avril, à observer le cours du scrutin du matin au soir avec leurs collaborateurs d’Arménie ainsi que le processus du dépouillement des bulletins, et prêts, enfin, à rester sur place encore deux à trois jours pour participer aux processus post électoraux.* Nous vous proposons de participer à cette vaste campagne en vous engageant vous-même et en diffusant notre appel aux membres de votre association et autour de vous, c’est-à-dire à vos amis et connaissances et plus généralement aux milieux arméniens de votre pays. Pour s’engager en tant qu’observateur volontaire, il faut s’inscrire sur le site suivant : http://citizenobserver.am/observers/registration En espérant que notre proposition, sous le vocable de « Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! » retiendra votre attention et deviendra l’occasion d’une collaboration nouvelle, singulière et enthousiaste entre l’Arménie et la Diaspora, nous vous adressons nos meilleures et compatriotiques salutations, Les membres de l’Initiative « Citoyen-Observateur » : Centre Anti-Corruption Transparency International Sona Ayvazyan, Directrice-Exécutive Club de la presse Asparez Lèvon Barsèghyan, Président Union Droit en Europe Loussiné Hakobyan, Présidente Site officiel de l’initiative « Citoyen-Observateur » : www.citizenobserver.am Pour nous joindre : [email protected] * Nous vous prions de noter que les frais de voyage et de séjour en Arménie durant la semaine de l’observation sont à la charge des volontaires de la diaspora, hormis les frais inhérents à la mission d’observation en elle-même. http://www.citizenobserver.am/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95210 Agenda - Paru : Génocide. Anatomie d’un crime et Genèse du droit international d'Yves Ternon Agenda - Parution : Génocide. Anatomie d’un crime et Genèse du droit international d'Yves Ternon - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce la parution des ouvrages d’Yves Ternon Génocide. Anatomie d’un crime, éd. Armand Colin, 2016, et Genèse du droit international. Des pères fondateurs aux conférences de La Haye, éd. Karthala, 2016. ******* Génocide - Anatomie d'un crime d'Yves TERNON - Préface d'Annette Becker Editeur : Armand Colin Année : 2016 Imprimeur/Fabricant : 95-Domont : Dupli-print Description : 14 x 22 cm, 304 pages Collection : Le temps des idées Notes : Contient 4 articles publiés précédemment dans la "Revue d'histoire de la Shoah" et 3 exposés faits lors de conférences, de colloques ou d'enseignement dispensé par le Mémorial de la Shoah. - Bibliogr. p. 288-292. Index Sujets : Racisme - Histoire - Génocide -- 20e siècle ISBN : 9782200614423 Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Prix : 23,90 euros Achat possible sur : Amazon Présentation Génocide. Ce néologisme, créé par Rafael Lemkin en 1943 pour signifier la destruction des Juifs d’Europe, assassinés pour ce qu’ils étaient, n’appartient hélas pas au passé. Avant la Shoah, le monde avait été témoin du génocide des Arméniens en 1915 ; plus près de nous, en 1994, les Tutsi furent également les victimes de ces destructions de masse. Yves Ternon s’est consacré depuis les années 1960 à l’étude de la médecine allemande sous le national-socialisme. Il est depuis devenu un historien de premier plan sur la question du crime de génocide. Cet ouvrage, qui constitue la synthèse de ses recherches sur la question, est consacré dans un premier temps à « décortiquer » les sources idéologiques, juridiques et historiques ; dans un second temps, aux paramètres ayant conduit à leur application visant à la destruction du peuple arménien de l’Empire ottoman, des Juifs d’Europe et des Tutsi du Rwanda. La préface de l’historienne Annette Becker revient sur le parcours d’Yves Ternon, parcours ayant abouti à cette réflexion autour de la genèse du racisme biologique et du crime de génocide. Une réflexion nécessaire à l’heure où le monde est de nouveau plongé dans d’autres formes de violences. Analyse scientifique. Le terreau idéologique : "Penser, classer, exclure. Origine du racisme biologique". L'infraction criminelle : "Qu'est-ce qu'un génocide ?" Méthode de travail : "Approche comparée des génocides avérés du XXe siècle : génocide des Arméniens. Génocide des Juifs d'Europe Génocide des Tutsi au Rwanda". Dossiers criminels. Le rôle de la guerre dans l'accélération du processus génocidaire. "Violations des lois et coutumes de guerre au cours des guerres des Balkans (1912-1913)". "Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman (1915-1916). Cent ans de recherche". Première étape de la mise en application du racisme biologique par purification de la race allemande : "L'Aktion T4. De l'usage des chambres à gaz par l'organisation SS". Les méfaits de l'ethnisme : "Le génocide des Tutsi au Rwanda (avril-juillet 1994) http://www.armand-colin.com/genocide-anatomie-dun-crime9782200614423 ----------------------------------Genèse du droit international : Des Pères fondateurs aux conférences de la Haye Broché – 18 avril 2016 de Yves Ternon (Auteur) Détails ISBN : 9782811114534 Nombre de pages: 480 Hauteur: 215 mm Largeur: 135 mm Date de parution: 2016 Date de publication: 18/04/2016 Editeur: Karthala Prix : 27,00 € Résumé Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international est l’œuvre de Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes, les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant attachés aux intérêts de leur nation. Description complète Pendant plus de vingt siècles, les jurisconsultes ont débattu du droit. Traitant des lois naturelles, ils faisaient référence aux principes moraux du monde civilisé et à la nécessité pour les États de s’accorder sur des règles qui leur permettraient de coexister dans la paix. Après qu’Athènes eut ébauché les premières règles d’un droit international privé, Rome rédigea un jus gentium, ensemble des droits accordés aux peuples étrangers, un droit que Justinien codifia pour le monde chrétien. Au XVIe siècle, le théologien catholique espagnol Vitoria pose la première pierre de l’édifice d’un droit des gens, expression de la renaissance de l’humanisme. Au XVIIe siècle, Grotius fixe les règles de ce droit dans la guerre et dans la paix, alors qu’au terme de la guerre de Trente Ans, la paix de Westphalie tente d’établir un équilibre européen. Les jurisconsultes du XVIIIe siècle incluent le droit des gens dans le droit naturel, puis Vattel, dans un ouvrage écrit en langue française – et non plus en latin – dissocie ces deux droits, au nom de la raison. Les Lumières, les Révolutions américaine puis française, l’Empire napoléonien imposent les principes des droits de l’homme : on commence à parler d’un droit international. Au XIXe siècle, conscients de la nécessité de contenir les violences de guerre, les jurisconsultes posent les fondements d’un droit pénal international. Au terme de congrès et de conférences, ils les font adopter par de plus en plus de nations. Néanmoins, à la veille de la Première Guerre mondiale qui ouvre un siècle de violences extrêmes, ce droit n’est qu’une ébauche. Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international est l’œuvre de ces Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes, les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant attachés aux intérêts de leur nation. Yves Ternon, historien, s’est spécialisé dans l’étude des crimes de masse et a initié une approche comparée des trois génocides qui ont marqué le XXe siècle : des Arméniens de l’Empire ottoman, des Juifs dans l’Europe occupée par les nazis et des Tutsi du Rwanda. Il a notamment publié : Les Arméniens. Histoire d’un génocide ; L’État criminel (ces deux livres aux Éditions du Seuil) ; Guerres et génocides au XXe siècle (chez Odile Jacob). http://www.karthala.com/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95363 Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril par Téotig Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril par Téotig Collectif VAN - www.collectifvan.org - Événement ! Les Éditions Parenthèses annoncent la parution de la traduction du livre référence de Téotig qui a rendu un nom et un visage aux victimes arméniennes de la rafle du 24 avril 1915 dans l'actuelle Istanbul. Ce témoignage capital avait été publié en 1919 à Constantinople pour la première commémoration de cette date fatidique. Un siècle plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de symbole. Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution de 761 personnalités, prémisse du génocide perpétré à l'encontre du peuple arménien par le gouvernement Jeune-Turc. Publié le 22 novembre 2016 Éditions Parenthèses Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane, un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig, écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même rescapé d’années de déportation, de préparer une publication à l’occasion de la première Commémoration de cette date fatidique, en 1919, au lendemain de l’armistice. Le « Mémorial du 24 avril » se compose de deux parties, l’une purement biographique (intellectuels de la capitale Istanbul déportés et éliminés — écrivains, poètes, enseignants, avocats, députés —, médecins, soldats, artisans, ecclésiastiques de province), par région et ville. Une seconde partie comprend deux témoignages de rescapés, concernant les deux centres principaux où l’élite a été déportée puis exécutée : « Vers Ayache » de Puzant Bozadjian, décrit les arrestations et la déportation au fin fond de l’Anatolie ; « Souvenirs de Tchanguere » de Mikael Chamdandjian, s’attache particulièrement aux derniers jours de deux poètes emblématiques disparus, Daniel Varoujan et Roupen Sevag. Un siècle plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de symbole. Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution de 761 personnalités, prémisse de l’élimination de tout un peuple. Téotig Mémorial du 24 avril Traduit de l’arménien par Alice Der Vartanian et Houri Varjabédian Collection : Diasporales 16,5 × 23 cm, 176 pages, photographies, index, 2016. ISBN 978-2-86364-300-6 Prix : 23 € Éditions Parenthèses 72, cours Julien —13006 Marseille téléphone : 0 495 081 820 [email protected] http://www.editionsparentheses.com/Memorial-du-24-avril http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94984 Agenda - Paru : Une enquête sur l'assassinat des 3 militantes kurdes à Paris Agenda - À paraître, une enquête sur l'assassinat des 3 militantes kurdes à Paris - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Dans le 10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat. Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier étage de l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été exécutées de plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une des fondatrices de la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et avait créé la branche des femmes de l’organisation; Fidan Dogan était en charge du lobbying du mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune militante. Pendant plusieurs mois, Laure Marchand a enquêté dans plusieurs pays et a eu accès à des sources turques et françaises inédites qui lui ont permis d’établir des liens entre le suspect numéro 1 et le MIT, les services secrets turcs." Publié le 07 décembre 2016 Actes sud Triple assassinat au 147, rue La Fayette Laure MARCHAND Solin Hors collection Janvier, 2017 / 11,5 x 19,5 / 192 pages ISBN 978-2-330-06889-9 prix indicatif : 22, 00€ Genre : Essais, Documents Triple meurtre au 147 rue La Fayette Dans le 10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat. Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier étage de l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été exécutées de plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une des fondatrices de la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et avait créé la branche des femmes de l’organisation; Fidan Dogan était en charge du lobbying du mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune militante. Depuis trois ans, les éléments à charge contre les services secrets turcs, suspectés d’avoir commandité leur exécution, se sont accumulés sur le bureau de la juge d’instruction qui a bouclé son enquête. Mais un seul accusé, Ömer Güney, sera jugé lors du procès en assises qui s’ouvrira à Paris en décembre 2016. Malgré des faits accablants, les autorités politiques françaises ne réclament aucun compte à la Turquie. Alors que le courage des combattantes kurdes du PKK contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie est salué dans le monde entier, la mort de leurs camarades en plein Paris est recouverte d’un linceul de silence. Car les autorités françaises ont choisi de renforcer leur alliance stratégique avec Ankara. Faisant fi de leurs engagements à lutter contre le terrorisme. L’instruction a conclu que Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez avaient été victimes d’un « acte terroriste ». Sur le sol français, cyniquement, les victimes du terrorisme n’ont donc, à l’évidence, pas toute la même valeur. Pendant plusieurs mois, j’ai enquêté dans plusieurs pays et j’ai eu accès à des sources turques et françaises inédites qui m’ont permis d’établir des liens entre le suspect numéro 1 et le MIT, les services secrets turcs. http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/triple-assassinat-au-147rue-la-fayette http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95114 Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Exils arméniens, Du Caucase à Paris" vient de paraître aux Éditions Belin, sous la signature d'Anouche Kunth. Cette jeune chercheuse publie ici sa thèse menée sous la direction de Claire Mouradian, et brillamment soutenue à l'EHESS le 8 juillet 2013. Cet ouvrage magistral et passionnant retrace le destin des grandes familles arméniennes issues des marges caucasiennes de l'Empire russe et fuyant les convulsions de la révolution bolchevique. Leurs trajectoires croisent en France celles des Arméniens de Turquie, rescapés du génocide de 1915. Editions Belin Anouche Kunth Exils arméniens Du Caucase à Paris Collection : Contemporaines Editeur : Belin Directeur de collection : Henry Rousso 23.00 € ISBN 978-2-7011-9838-5 "Une histoire d'exils, de l'Arménie à la France" Les convulsions de la révolution bolchevique jettent hors de Russie plus d'un million de réfugiés, qui croient leur fuite temporaire. Elle va s'avérer irréversible, la perte de la patrie se conjuguant bientôt avec celle des droits nationaux. Parmi ces « sans-droits », quelques centaines de grandes familles arméniennes, issues des marges caucasiennes de l'Empire des Romanov. Banquiers et industriels, artistes, professeurs d'université, hommes politiques : tous, vers 1920, s'enfuient avec femmes et enfants, par crainte des violences que le nouveau régime de Moscou inflige à ses « ennemis de classe ». Hors de Russie, et tout particulièrement en France où convergent des dizaines de milliers d'exilés, leurs trajectoires croisent celles des Arméniens de Turquie, persécutés quant à eux pour des motifs ethno-confessionnels. L'histoire des exils arméniens s'écrit ici à hauteur d'hommes et de femmes en fuite, de familles soudées face au danger, parfois séparées, plongées dans l'opacité après le renversement de l'ordre ancien. Que faire ? Où aller ? Quel projet poursuivre en ces temps de chaos et d'incertitude ? Comment préserver ses ressources et recréer un ordre pour soi ? Les parcours de ces anciens sujets d'empires donnent à penser ce que reconstruit l'exil, lieu de mise à l'épreuve individuelle et de réélaboration des destinées collectives. Anouche KUNTH est historienne, chargée de recherche au CNRS (Migrinter). Ses travaux actuels, consacrés au monde arménien en exil, abordent l'événement génocidaire depuis la dispersion massive et forcée des survivants. Elle est l'auteur, notamment, de Arméniens en France, du chaos à la reconnaissance, Toulouse, L'Attribut, 2010, co-écrit avec Claire Mouradian. http://www.editions-belin.fr/ewb_pages/f/fiche-article-exils-armeniens27735.php?lst_ref=1 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94815 Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre" Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. (...) Grâce au conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase du sud." Préfacé par Gérard Chaliand et publié par les Éditions Karthala, cet ouvrage capital est signé Taline Papazian, docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po Paris. Le présent ouvrage constitue sa thèse de doctorat en science politique, brillamment soutenue le 25 janvier 2011 à l’IEP de Paris. Publié 17 octobre 2016 L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre Par Taline Papazian Préface de Gérard Chaliand 26€ - Karthala Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. Mais tandis que l'URSS se décompose, la question du Karabakh explose. Le présent ouvrage démontre comment la guerre fournit contre toute attente des ressorts idéologiques, politiques et militaires favorables à la reconstruction de l'Etat arménien. C'est paradoxalement au moment où le cessez-le-feu s'installe dans la durée, depuis le milieu des années 2000, que la pérennité de l'Etat arménien semble la plus sournoisement menacée. Dans la guerre ouverte comme dans l'absence de paix véritable, l'Arménie est soumise à l'épreuve du feu. Après avoir remporté la première manche, c'est désormais la consolidation de l'Etat dans sa dimension non plus guerrière mais de gouvernance qui sera le gage de son succès. Le conflit du Karabakh et ses rapports intrinsèques avec les aléas de l'Etat arménien s'inscrivent dans l'histoire longue des nationalismes du sud de l'Europe depuis le début du vingtième siècle, à la croisée des intérêts des puissances européenne, américaine, russe et turque. Crise politique régionale aux implications internationales dont le règlement est perpétuellement différé, elle condense les enjeux géopolitiques contemporains de l'ancienne aire soviétique : grâce au conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase du sud. Si le Haut-Karabakh se rattache aux conflits ethno-territoriaux légués par l'URSS, sa portée géostratégique est plus large : il est la clé d'un déblocage des relations géopolitiques entre les trois pays du Caucase du sud (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) et leurs partenaires internationaux : Union Européenne, Etats-Unis, Russie, Turquie et Iran. Taline Papazian est docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po Paris. Outre l’espace post-soviétique contemporain, ses travaux portent également sur les usages de la violence armée dans les espaces impériaux ottomans et russes. Table des matières Préface Remerciements Introduction Première partie : Le conflit du Karabakh : problème national, affaire d’État 1. La question du Haut-Karabakh, d’un syndrôme du nationalisme à la redéfinition politique de la nation 2. Violence physique et souveraineté politique : aux origines d’une filiation 3. Un État arménien indépendant, réponse à la question du Karabakh L’État, aboutissement du mouvement du Karabakh Stratégie de gouvernement et topoï nationaux : les ambiguités de l’État arménien L’« État des Arméniens » (Hayots bédaganoutiun) Refonder l’État, l’entreprise politique du MNA Subordonner les questions nationales aux intérêts de l’État La « normalité », sens contesté de la refondation de l’État Idéologie et pratique de la « normalisation » Nation-État, un rapport au cœur de nouveaux clivages idéologiques Deuxième partie : La guerre et l’État 4. La guerre, épreuve de l’État arménien Le contrôle des forces armées, enjeu de l’affirmation du nouvel ordre étatique Les fonctions de l’État : assurer la sécurité à l’intérieur En vue d’affronter l’hostilité extérieure Du dire au faire : gagner du temps sur la guerre Situation d’hostilité et décision de guerre : les difficultés d’une réalité politique Au-delà des positions de principe, l’irréductibilité de l’ennemi ? La guerre pour le Haut-Karabakh, épreuve de la souveraineté de l’État arménien 5. Faire la guerre, bâtir l’armée Espace de la guerre et territoire de l’État De l'autodéfense des volontaires à la guerre moderne : faire la guerre et construire l’armée Les bases d’une armée régulière Les officiers supérieurs de l’armée soviétique : l’expérience d’une tradition militaire d’État dans l’organisation de l’armée nationale Le combattant volontaire, du défenseur de la liberté au contractuel d’État Le financement de la contrainte : l’État en quête de ressources La participation directe de l’État à l’effort de guerre Effets sur l’État d’une quête de ressources pour la guerre 6. En l’absence de paix, « garder la poudre au sec » Le renforcement de l’institution militaire, gage de l’État arménien La guerre, l’armée et l’État La conscription, problème exemplaire des forces et faiblesses de l’armée nationale L’Armée, institution fédératrice de la société La modernisation de l’armée en situation de ni guerre ni paix Troisième partie : Trajectoire d’un État forgé dans le conflit 7. Contrainte et capital dans l’Arménie en conflit : entre implication et déresponsabilisation Un capital longtemps au service de la contrainte Le conflit du Karabakh, facteur du déséquilibre ou prétexte à l’immobilisme ? 8. Guerre et paix : pratiques de pouvoir et institutions républicaines Le conflit du Karabakh, domaine réservé du pouvoir exécutif La situation d’exception, révélatrice de la nécessité d’un pouvoir exécutif autonome Le conflit du Karabakh, objet de lutte pour un monopole politique Le conflit du Karabakh et la Constitution de la République d’Arménie 9. Des représentations conflictuelles de l’État arménien Cause ou prétexte de la crise de 1997-1998 Clé de la normalité de l’État : Levon Ter Petrossian ou la conviction du libéralisme Moteur d’un État-nation : Vazgen Sargsian du père de l’armée au chef de la nation Sceptre du pouvoir : Robert Kotchorian de l’enclave assiégée à l’État forteresse Ni sans, ni sens : Serge Sargsian, « le dernier des Mohicans » ? Conclusion : La forge refroidie, l’État achevé ? Annexes Sources et bibliographie http://www.karthala.com/hommes-et-societes/3089-l-armenie-a-lepreuve-du-feu-forger-l-etat-a-travers-la-guerre-9782811115616.html http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94712 Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004) Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004) - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le XXe siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie du peuple cambodgien." Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004), de Bernard Bruneteau, vient de paraître chez Armand Colin. Publié le 22 septembre 2016 Armand Colin Un siècle de génocides de Bernard Bruneteau Armand Colin 2016-09-14 PRIX 16,99 € EAN ebook 9782200616731 Le XXe siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie du peuple cambodgien. Cet essai met en perspective les entreprises exterminatrices les plus marquantes du XXe siècle en donnant un caractère opératoire au concept de génocide défini en 1944 par Raphael Lemkin. Leur histoire montre que le génocide se fonde sur le ciblage stigmatisant d'un groupe à partir de la définition aussi arbitraire que délirante qu'en donne le perpétrateur. Aussi l'auteur s'attache-t-il en permanence à répondre à deux questions : qu'est-ce qui détermine l'intention ultime du génocide? qu'est-ce qui autorise le génocide à se présenter comme une "solution"? Nota CVAN : nous avons fait le choix de reproduire le texte de la 4e de couverture du livre, plus complet que celui présenté en ligne. http://numerique.armand-colin.com/703887/Un-siecle-degenocides.ebook http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94530 DOSSIERS PERMANENTS Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés depuis 2006. SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105 Ephémérides La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) SITES INTERESSANTS Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7 QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN Rubrique Info Collectif VAN Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité. Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 - nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes. - le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour. - la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part). - la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie. Rappel : Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot. Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un trop grand nombre d'occurrences. Appel aux dons : Aidez-nous à poursuivre notre mission d'information et de vigilance ! Envoyez vos dons : Par chèque bancaire à l'ordre du "Collectif VAN" A adresser à : Collectif VAN - BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux France Votre avantage fiscal : Si vous êtes imposable, 66% du montant de votre don sont déductibles de vos impôts sur le revenu (de l’année suivante), dans la limite de 20% de vos revenus imposables. Un don de 100€ ne vous coûtera en réalité que 34 €. http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Utilisez au mieux le site du Collectif VAN Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le site du Collectif VAN met à jour quotidiennement des dizaines d'articles. Sachez naviguer dans les rubriques ! Rubrique News Depuis le 20 octobre 2015, la page News du site www.collectifvan.org a cessé d'être alimentée mais elle constitue une source d'archives pour les informations quotidiennes qui y ont été postées depuis le lancement du site en mars 2006. La revue de presse - collectée 5 jours par semaine par la webmaster du Collectif VAN à partir des médias en ligne francophones - est donc à suivre uniquement dans la Veille-Média du Collectif VAN et sur les réseaux sociaux de notre association très active sur Facebook et Twitter. Info Collectif VAN Toutes les traductions, résumés, informations propres au Collectif VAN sont en ligne à l'accueil dans la Rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Tout sur VAN Mieux connaître le Collectif VAN : rendez vous à la rubrique Tout sur VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=1&page=1 Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des lecteurs Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible, nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en ne gardant que les initiales des sympathisants) : http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=6137 http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203 http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538 Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1 Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9 Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1 Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1 Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6 Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1 MEDIAS Quelques émissions TV & radios où les citoyens peuvent intervenir Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias. Quelques coordonnées : TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40 Internet : www.tf1.fr France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74 Internet : www.france2.fr Email : [email protected] France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02 Internet : www.france3.fr Email : [email protected] [email protected] Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15 Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34 Internet : www.cplus.fr France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9 Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00 Internet : http://www.france5.fr/ Email : http://www.france5.fr/contact/ Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur : http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00 Internet : www.arte-tv.com Email : [email protected] M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10 Internet : www.m6.fr iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01 Internet : www.itelevision.fr LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50 Internet : www.lci.fr Quelques émissions TV : France2 : Relations.france2 Participez "On n'est pas couché" Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron. Vous voulez donner votre avis ? Contactez l'émission au 01 41 11 11 11 On n'est pas couché Participez au débat sur le Forum. Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï. Tous les vendredis, en direct à 22h30 Participez au débat sur le Forum. Mots croisés avec Yves Calvi Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité. Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum. Quelques émissions Radio : Europe 1www.europe1.fr Semaine de 10h30 à 12h00 Jean-Marc Morandini Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15. RTLwww.rtl.fr En semaine de 13h00 à 14h00 Pierre-Marie Christin"Les auditeurs ont la parole" Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. France Interwww.radiofrance.fr Le téléphone sonne En semaine de 19h20 à 20h00 Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne... - le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h - Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir". - le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms) Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralité. Là-bas si j'y suis En semaine, à 15h Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 ou par mail : [email protected]. RMCwww.rmcinfo.fr BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info Du lundi au vendredi de 6h à 10h. Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min). ============================================= L'association des auditeurs de France Culture L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières. L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à : - l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ; - la préservation de son identité et de sa spécificité ; - l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ; - son ouverture aux différents aspects de la culture ; - son rayonnement et développement de son influence ; - sa pérennité. L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique. Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected] ============================================= ----------------------------------------------------------------------------------- Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected] http://www.collectifvan.org Les Infos Collectif VAN sur : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0