Veille Media du 08/03/2017

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 avril 2017 : 102e anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
102 ans de déni : ça suffit !
-------------------------------------------------------------------
VEILLE MEDIA
Mercredi 08 mars 2017
Retrouvez les informations sur notre site :
http://www.collectifvan.org
Rubrique Info Collectif VAN :
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et Rubrique News (Revue de Presse) :
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-----------------------------------------------------------------SOMMAIRE
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une
revue de presse des informations parues dans la presse
francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le
racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le
génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie,
l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous
suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les
articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les
traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par
ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont
disponibles que dans la newsletter Word que nous générons
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02/03/2017 - Edmond Y. Azadian - The Armenian Mirror-Spectator
La diplomatie du caviar de l'Azerbaïdjan est payante auprès de
certains politiques
CCAF
Dictature azérie : Manifestations le 14 mars contre Aliyev à Paris
07/03/2017 - Amnesty International
Soudan : Amnesty demande une enquête sur les attaques à l’arme
chimique au Darfour
08/03/2017 - Collectif VAN
Collectif VAN : l'éphéméride du 8 mars
06/03/2017 - Sévane Garibian - Le Temps
Sévane Garibian : Comment la France verrouille son passé colonial
07/03/2017 - RTBF
Allemagne: Jean-Claude Juncker fustige les accusations de
nazisme d'Erdogan
08/03/2017 - Sabine Syfuss-Arnaud - Challenges
"Pratiques nazies": pourquoi la tension est maximale entre Berlin
et Ankara
07/03/2017 - Danièle Renon - Courrier international
Allemagne-Turquie. Face à Ankara, Merkel fait profil bas
CCAF
Agenda - Dictature azérie : Manifestations le 14 mars contre Aliyev
à Paris
Le Collectif lyonnais de solidarité avec Pinar Selek
Agenda - Lyon : Lecture en soutien à Asli Erdogan et Pinar Selek
07/03/2017 - France 3
Pinar Selek réfugiée turque à Nice, à nouveau poursuivie dans son
pays
08/03/2017 - NAM
Le président arménien appelle à accentuer la pression sur
l’Azerbaïdjan
07/03/2017 - Alexandre Billette - RFI
[Portrait]Turquie: Yasemin Öz ou la résistance en dépit de
l’hostilité
07/03/2017 - Bruno Ripoche - Ouest-France
En Turquie, Erdogan appelle à soutenir sa « démocrature »
07/03/2017 - Stéphanie Maupas - Le Monde
Imbroglio autour de la détention en Turquie d’un magistrat au
service des tribunaux internationaux
07/03/2017 - Jean Delterme - Le Figaro
Une plaque en hommage à Anne Frank vandalisée
08/03/2017 - RFI
Burundi: l'alarmant rapport du conseiller spécial de l'ONU sur les
génocides
07/03/2017 - Métro Montréal
Le Soudan du Sud au bord du génocide, selon l’ONU
INFOS COLLECTIF VAN
La diplomatie du caviar de l'Azerbaïdjan est payante
auprès de certains politiques
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Il semblerait que la
diplomatie du caviar de l’Azerbaïdjan soit payante dans certains
cercles politiques. D’aucuns sont payés par le gouvernement de
Bakou pour se taire et d’autres pour parler et répandre la
propagande azérie. Faisant référence à l’histoire de Khodjaly
[février 1992], dans le magazine Novoye Vermya, Ayaz Mutalibov
[président azéri en 1992] a redit dix ans après que « le massacre
des habitants de Khodjaly a été organisé par quelqu’un pour faire
un coup d’État en Azerbaïdjan. » Mais qui est ce « quelqu’un » ?
Certainement une personne qui a bénéficié du résultat de la
situation. C’était Heydar Aliyev qui attendait son heure pour
établir la pétro-dynastie Aliyev dans le pays. L’agence Bilik
Dunyasi a rapporté qu’en 1992, Heydar Aliyev, feu le père du
président azéri actuel, Ilham Aliyev, avait fait cette remarque
cynique : « Le bain de sang nous sera profitable. Nous ne devons
pas interférer dans le cours des événements. Il est ironique de
voir que le clan Aliyev, qui a fini par bénéficier de l’incident de
Khodjaly, a inversé l’histoire pour faire porter le blâme aux forces
arméniennes. L’Azerbaïdjan investit ses ressources pour marquer
des points politiques dans sa lutte contre l’Arménie. Erevan ne
peut certes pas égaler sa diplomatie du caviar, mais les dirigeants
de la nation doivent sortir leur tête du sable et affronter la
réalité." Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article
paru sur le site The Armenian Mirror-Spectator le 2 mars 2017.
The Armenian Mirror-Spectator
Est-ce que la diplomatie du caviar est payante ?
Éditorial du 2 mars 2017
D’Edmond Y. Azadian
Il semblerait que la diplomatie du caviar de l’Azerbaïdjan soit payante
dans certains cercles politiques. Le gouvernement azéri a toujours été
désireux de répandre le sang arménien. Le monde a été témoin du pardon
accordé par le gouvernement azéri au soldat Ramil Safarov et à sa
promotion, après qu’il a tué un soldat arménien pendant son sommeil,
Gurgen Margaryan, à Budapest en 2006, alors que tous deux participaient
à un programme d’entraînement de l’OTAN.
En 1920, trente mille Arméniens ont été massacrés de sang froid par la
milice azérie et la foule menées par Jahanshir Bahbut Khan, qui a été
ensuite assassiné par Missak Torlakian à Istanbul.
Lors de l’effondrement de l’empire soviétique, les responsables azéris ont
profité du chaos qui a suivi pour organiser des pogroms d’Arméniens à
Sumgaït, Bakou, Kirovabad et Khanlar du 26 au 29 février 1988. Les
autorités azéries, avec la complicité des forces soviétiques, ont organisé
des carnages dans les quartiers arméniens de Sumgaït ; c’était l’Opération
Ring qui a consisté à massacrer sauvagement des Arméniens.
Par ailleurs, les Arméniens en Azerbaïdjan faisaient parties des classes les
plus aisées, car ils excellaient dans les domaines de l’éducation, de la
science, de l’industrie et des arts. En quelques mois, plus de 400 000
personnes ont été expulsées du pays, laissant derrière elles leurs maisons,
leurs institutions et leurs églises qui ont été pillées par la foule.
Pour couvrir ces atrocités et contrer la publicité négative, le gouvernement
de l’Azerbaïdjan a proclamé qu’il y avait eu le « génocide de Khodjaly » en
1992. Au départ, le nombre des victimes de Khodjaly s’élevait à un peu
plus de 100, mais la propagande s’amplifiant, le nombre est passé à 600.
Cet événement a été politisé et l’Azerbaïdjan ne rate jamais une occasion
de l’utiliser contre l’Arménie.
Certains pays et hommes d’État sont tombés dans le piège et ont cru à
cette histoire inventée. Par exemple, le gouverneur de l’État de l’Indiana,
Eric J. Holcomb, a signé une proclamation sur le massacre « commis par
les forces arméniennes les 25 et 26 février. »
Les Azerbaïdjanais de Séoul, en Corée, ainsi que l’Assemblée nationale de
Corée ont organisé une conférence le 14 février pour marquer le jubilée
des relations bilatérales entre les deux nations, ainsi que pour
commémorer le massacre de Khodjaly.
En Italie, le sénateur Aldo Di Biagio a critiqué sa collègue, la sénatrice
Maria Rizzotti, qui a fait un discours devant le Parlement, commémorant le
Jour du Souvenir du génocide de Khodjaly.
Pourquoi ces gens tombent-ils dans le piège tendu par l’Azerbaïdjan et
commémorent-ils une tragédie qui ne s’est jamais passée ? Pour l’argent.
De fait, un juge de Milan a récemment décidé de poursuivre Luca Volonté,
l’ancien président du Parti européen du peuple au Conseil de l’Europe,
lorsque la diplomatie du caviar de l’Azerbaïdjan a fait taire le Conseil de
l’Europe en 2012, faisant échouer une résolution critique sur l’Azerbaïdjan.
Suite à cela, il y a eu deux versements sur le compte en banque de
Volonté, l’un de 220 000 euros et l’autre de 180 000 euros.
D’aucuns sont payés par le gouvernement de Bakou pour se taire et
d’autres pour parler et répandre la propagande azérie.
Quant aux Turcs, ils font preuve de solidarité avec leurs frères azéris.
L’Ambassade azérie à Ankara a également saisi l’occasion de le faire il y a
peu, lorsque le Premier ministre Binali Yildirim a fait un discours féroce,
qui s’est bien sûr conclu par un appel « aux forces arméniennes d’évacuer
20 pour cent du territoire azéri. » Le président Erdogan a présenté ses
condoléances pour les « martyrs de Khodjaly ».
L’incident de Khodjaly n’est en aucun cas comparable aux atrocités
commises par les autorités à Bakou et à Sumgaït. Il y a eu des victimes
pendant la guerre du 25-26 février, lorsque les forces arméniennes ont
fait le siège de Khodjaly, où se trouvait l’aéroport. Les forces azéries, se
servant des structures de Khodjaly, tenaient Stepanakert sous leurs armes
et avaient paralysé toute la région, menaçant de mort éventuelle toute la
population arménienne. Après avoir fait le siège de la ville, les forces
arméniennes ont ouvert un corridor humanitaire pour évacuer la
population civile azérie. La réticence des forces azéries à arrêter
l’évacuation a révélé une intrigue de palais à Bakou. Un complot a été
ourdi pour renverser le président azéri, Ayaz Mutalibov, qui, un mois après
sa démission, a donné une interview à la journaliste tchèque Dana
Mazalova (Nezavisimaya Gazeta) déclarant que « selon les habitants de
Khodjaly qui ont fui, tout ceci a été organisé pour me destituer. Une partie
des forces a agi dans le but de discréditer le président. Je ne pense pas
que les Arméniens, qui agissent de façon très habile et précise dans des
situations similaires, auraient pu laisser les Azerbaïdjanais obtenir des
documents indiquant qu’ils menaient des actions fascistes… L’argument
général est qu’un corridor humanitaire permettant aux gens de fuir a bien
été mis en place par les Arméniens. »
Dix ans plus tard, faisant référence à l’histoire de Khodjaly dans le
magazine Novoye Vermya, il a redit que « le massacre des habitants de
Khodjaly a été organisé par quelqu’un pour faire un coup d’État en
Azerbaïdjan. »
Mais qui est ce « quelqu’un » ? Certainement une personne qui a bénéficié
du résultat de la situation. C’était Heydar Aliyev qui attendait son heure
pour établir la pétro-dynastie Aliyev dans le pays. L’agence Bilik Dunyasi a
rapporté qu’en 1992, Heydar Aliyev, feu le père du président azéri actuel,
Ilham Aliyev, avait fait cette remarque cynique : « Le bain de sang nous
sera profitable. Nous ne devons pas interférer dans le cours des
événements.
Il est ironique de voir que le clan Aliyev, qui a fini par bénéficier de
l’incident de Khodjaly, a inversé l’histoire pour faire porter le blâme aux
forces arméniennes.
L’Azerbaïdjan investit ses ressources pour marquer des points politiques
dans sa lutte contre l’Arménie. Erevan ne peut certes pas égaler sa
diplomatie du caviar, mais les dirigeants de la nation doivent sortir leur
tête du sable et affronter la réalité. Les oligarques, les fonctionnaires et
leurs tributaires bénéficient tous des ressources du gouvernement et
pourtant ils n’investissent aucun de leurs profits gagnés malhonnêtement
pour le bien de leur pays. L’Arménie doit instaurer un système média
multilingue efficace pour se faire entendre dans le monde et raconter sa
version de l’histoire, surtout pour atteindre les Turcs et les Azéris dans
leur langue. Le message doit être aussi constant et convaincant que celui
de ses opposants. Les apparatchiks dans le gouvernement ont convaincu
leurs supérieurs qu’ils avaient fourni des récits dans les journaux de la
diaspora, comme si le Secrétaire général de l’ONU et le président turc
Recep Tayyip Erdogan étaient des lecteurs assidus des pauvres
publications de la communauté.
Au lieu d’affronter les ennemis à l’extérieur, certains membres du
gouvernement ont utilisé leurs ressources pour embaucher des agents du
journalisme à sensation, oubliant que ce n’est pas le moment de se battre
contre leurs ennemis personnels, mais contre les ennemis mortels de la
patrie.
Tout ce que font les Arméniens de la diaspora, c’est d’organiser des
manifestations à New York, à Washington, à Los Angeles ou dans diverses
capitales du monde.
Bien sûr, certaines mesures sont hors de la portée de la gouvernance
arménienne. Le gouvernement ne peut pas rivaliser avec les dépenses
azéries, mais il peut utiliser ses ressources avec plus de prudence et
d’efficacité.
L’Azerbaïdjan n’a pas le monopole du pragmatisme.
©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 7 mars 2017 –
www.collectifvan.org
------------------Lire aussi le Dossier du Collectif VAN : L'Azerbaïdjan, une dictature
nationaliste et négationniste
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=76380
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=76380
Dictature azérie : Manifestations le 14 mars contre
Aliyev à Paris
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Ilham Aliyev, le
président de l’Azerbaïdjan, sera en visite officielle en France le 14
mars 2017. L’État azéri, ce sont les atteintes généralisées aux
droits de l’homme - y compris contre des citoyens étrangers tels le
blogueur russo-israélien Alexandre Lapshin extradé de Minsk
(Biélorussie) vers Bakou - c'est la corruption à l’intérieur et à
l’extérieur du pays, la haine et le racisme anti-arméniens, le
négationnisme délirant qui va jusqu'à inventer des génocides à
imputer aux Arméniens, la guerre contre le Karabagh au nom du
panturquisme ultranationaliste, la volonté d'envahir l'Arménie et
d'en chasser ses habitants. Dénonçons la complaisance de nos élus
envers cette pétrodictature agressive. Exigeons la paix, le droit
des peuples à l’autodétermination et la reconnaissance de la
République d’Artsakh (Karabagh). Des manifestations ont lieu le
mardi 14 mars à 18h30 à Paris, Lyon et Marseille à l'appel du CCAF
(Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de
France). La manifestation parisienne se tiendra sur le Parvis des
droits de l’homme, Place du Trocadéro (75016).
CCAF
FRANCE
Contre la visite officielle en France du président
azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, manifestations à Paris,
Lyon et Marseille
Le président de l’Azerbaïdjan sera en France le 14 mars pour une visite
officielle.
Or, l’État azerbaïdjanais, c’est la guerre contre l’Artsakh au nom d’un
panturquisme revendiqué, le racisme anti-arménien assumé, les atteintes
généralisées aux droits de l’homme, la corruption à l’intérieur et à
l’extérieur de ses frontières.
Ne pas réagir à la venue du chef de la dictature azerbaïdjanaise serait
cautionner un régime dictatorial (163e sur 180 États au classement RSF
sur la liberté de la presse) dont les victimes oubliées se comptent par
milliers et un hypernationalisme encouragé par l’impunité du génocide des
Arméniens en 1915.
Profitons de cette visite pour lui rappeler que les droits de l’homme ne
sont pas à vendre !
Exigeons le respect du cessez-le-feu en Artsakh et la fin des menaces anti
arméniennes !
Exigeons l’arrêt de la course aux armements !
Exigeons la libération du blogueur russo-israélien Alexandre Lapshin !
Exigeons la libération de tous les prisonniers politiques et l’arrêt des
tortures !
Dénonçons toute complaisance envers cette pétrodictature.
Exigeons la paix, le droit des peuples à l’autodétermination et la
reconnaissance de la République d’Artsakh !
Manifestons le mardi 14 mars dans toute la France !
Paris 14 mars 18h30 sur le Parvis des droits de l’homme
Lyon, 14 mars 18h30, devant la Préfecture du Rhône
Marseille 14 mars 18h30 devant la préfecture
Bureau National du CCAF
Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France
---------------------Lire aussi:
Un blogueur russo-israélien extradé en Azerbaïdjan par la Biélorussie
Azerbaïdjan : Liberté pour Alexandre Lapshin
F. Rochebloine interpelle le Président de la République au sujet du
blogueur russe
Le blogueur Aleksandr Lapshin extradé vers l'Azerbaïdjan
Lapshin remis à Bakou
Breaking: Lapshin Extradited, Detained in Baku
Belarusian court rules to extradite blogger to Azerbaijan
Turquie/Azerbaïdjan : L'Arménie s'exprime devant l'APCE
Haut-Karabakh : L’Azerbaïdjan demande l’extradition d'un blogueur russoisraélien
Le chef d’Etat biélorusse demande l’extradition du blogueur vers
l’Azerbaïdjan
/////
L’assassin qui valait 3 milliards d'euros
Ramil Safarov, l'homme qui peut mettre le feu au Caucase
OTAN : Visite du secrétaire général en Arménie
Affaire Safarov: confession d'un meurtrier raciste
Indignation face à la remise en liberté du meurtrier azéri
Azerbaïdjan : le tueur à la hache
Affaire Safarov : le Président de l’APCE exprime son inquiétude
Affaire Safarov : Valérie Boyer interpelle Laurent Fabius
Affaire Safarov : Valérie Boyer s’engage pour les droits de l’Homme
Affaire Safarov : François Rochebloine écrit au chef de l'Etat
L'Azerbaïdjan menace la paix régionale en glorifiant un crime raciste
Azerbaidjan : grâce octroyée à M. Safarov
Grâce de l’assassin Ramil Safarov : Obama préoccupé
Affaire Safarov : Les tensions doivent être apaisées
Extradition d'un assassin de la Hongrie vers l'Azerbaïdjan
Aliyev devrait être accueilli à Paris comme ‘l’homme à la hache en chef’
Amnesty : le gouvernement d'Azerbaïdjan attise les violences ethniques
URL originale :
http://www.ccaf.info/item.php?r=0&id=688
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95824
Soudan : Amnesty demande une enquête sur les
attaques à l’arme chimique au Darfour
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose de lire cette information publiée sur le site d'Amnesty
International publié le 7 mars 2017.
Amnesty International
Soudan. Il ne faut pas laisser passer l'occasion d'enquêter sur les
attaques à l’arme chimique au Darfour
7 mars 2017, 03:01 UTC
Les États membres de l'Organisation pour l'interdiction des armes
chimiques (OIAC) doivent exiger une enquête adéquate sur les attaques à
l’arme chimique qu’auraient menées les forces gouvernementales
soudanaises dans la région du Djebel Marra, au Darfour, a déclaré
Amnesty International le 7 mars 2017, alors que le Conseil exécutif de
l’OIAC entame une rencontre de quatre jours à la Haye.
Dans un rapport publié en septembre 2016, Amnesty International a
dévoilé des éléments crédibles qui semblent attester de l'utilisation
répétée d'armes chimiques contre des civils, dont de très jeunes enfants,
de janvier à août 2016.
« Selon les estimations, ces attaques ont fait entre 200 et 250 morts et de
très nombreux grands blessés, et l'Organisation pour l'interdiction des
armes chimiques doit mener des enquêtes exhaustives et indépendantes
sur ces faits. Si les États membres ne lancent pas les investigations, ils
manqueraient terriblement et honteusement à leur devoir, a déclaré
Michelle Kagari, directrice régionale adjointe pour l'Afrique de l'Est, la
Corne de l'Afrique et les Grands Lacs à Amnesty International.
« Certains États ont fait part de leur inquiétude face à l'usage de ces
agents chimiques contre des civils, mais ce n'est pas suffisant. Ils doivent
veiller à ce que des mesures concrètes soient prises pour définir la nature
et l'ampleur du programme soudanais en matière d'armes chimiques et
exiger du Soudan qu’il coopère pleinement avec l'OIAC. »
Amnesty International engage les États membres à demander au
gouvernement soudanais de donner des précisions sur son utilisation
présumée d’armes chimiques dans le Djebel Marra. En l'absence
d'éclaircissements à ce sujet, ils devraient demander une inspection sur
place par mise en demeure, conformément à l'article IX de la Convention
sur les armes chimiques.
En outre, la communauté internationale doit exercer une pression
politique sur le gouvernement du Soudan afin qu'il autorise les Casques
bleus des Nations unies et de l'Union africaine, ainsi que les organismes
humanitaires, à se rendre librement au Djebel Marra, à fournir une
assistance humanitaire vitale, à établir des bases opérationnelles et à
mener des patrouilles de prévention.
---------------------Rapport Annuel
Soudan 2016/2017
Les autorités ont refusé d’exécuter des mandats d’arrêt décernés par la
Cour pénale internationale (CPI). Cette année encore, la situation
sécuritaire et humanitaire est demeurée préoccupante au Darfour et dans
les États du Nil bleu et du Kordofan du Sud, où les violations du droit
international humanitaire et relatif aux droits humains étaient répandues.
Des éléments ont laissé à penser que des armes chimiques avaient été
utilisées par les forces gouvernementales au Darfour. La liberté
d’expression, d’association et de réunion pacifique a été soumise à des
restrictions arbitraires. Des détracteurs du gouvernement et des
opposants présumés ont été arrêtés arbitrairement et incarcérés, entre
autres violations de leurs droits. L’usage excessif de la force par les
autorités pour disperser des rassemblements a fait de nombreuses
victimes.
Contexte
Les conflits armés qui ont persisté au Darfour et dans les États du Nil bleu
et du Kordofan du Sud ont entraîné des pertes en vies humaines ainsi que
des perturbations et des souffrances généralisées pour la population civile.
En mars, le Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’Union africaine
pour le Soudan (AUHIP) a proposé une feuille de route pour la paix et le
dialogue en vue de mettre un terme aux conflits. Les parties s’y
engageaient à mettre fin aux conflits au Darfour et dans les États du Nil
bleu et du Kordofan du Sud et à permettre l’accès humanitaire à toutes les
populations de ces trois régions. Elles convenaient également d’entamer
un processus de dialogue national ouvert. Le gouvernement a signé cet
accord en mars, mais les groupes d’opposition ont dans un premier temps
refusé de faire de même.
L’accord a finalement été signé le 8 août par quatre groupes d’opposition :
l’Oumma (Parti de l’indépendance), le Mouvement populaire de libération
du Soudan-Nord (MPLS-N), le Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE),
et la faction Minni Minnawi du Mouvement de libération du Soudan (MLSMM). Les négociations ont repris le lendemain à Addis-Abeba, en Éthiopie,
sur deux axes : entre le MPLS-N et le gouvernement d’une part, et sur le
Darfour à propos de la fin des hostilités et de l’accès à l’aide humanitaire
d’autre part. Les pourparlers entre le gouvernement et les groupes armés
d’opposition – le MPLS-N, le MJE et le MLS-MM – ont toutefois échoué le
14 août. Les deux parties se sont reproché mutuellement d’être à l’origine
de l’échec.
À l’issue de l’examen du bilan du pays en matière de droits humains dans
le cadre de l’Examen périodique universel des Nations unies en mai, le
Soudan a accepté un certain nombre de recommandations, notamment la
ratification de la Convention contre la torture [ONU], ainsi que des efforts
en vue d’empêcher le recours à la torture et aux traitements inhumains. Il
a toutefois rejeté les recommandations l’invitant à supprimer les
dispositions sur l’impunité de la Loi de 2010 relative à la sécurité nationale
et à garantir l’ouverture d’enquêtes indépendantes débouchant sur des
poursuites pour les crimes au regard du droit international et les violations
des droits humains imputables à des membres du Service national de la
sûreté et du renseignement (NISS), des forces armées et de la police1.
Le Parlement a adopté en janvier une modification législative qui portait
de deux à cinq ans d’emprisonnement la peine maximale pour
participation à une émeute.
Cour pénale internationale
Les autorités refusaient toujours d’exécuter cinq mandats d’arrêt décernés
par la CPI contre des ressortissants soudanais, dont deux contre le
président Omar el Béchir pour génocide, crimes contre l’humanité et
crimes de guerre présumés au Darfour.
Conflit armé
Darfour
La situation sécuritaire et humanitaire demeurait dramatique au Darfour,
où le conflit armé est entré en 2016 dans sa treizième année.
Les forces gouvernementales ont lancé en janvier une offensive militaire
de grande ampleur dans la région du Djebel Marra. Des localités de cette
zone ont été la cible d’attaques aériennes et terrestres coordonnées
jusqu’en mai. Ensuite, la saison des pluies a rendu le terrain impraticable
pour les forces terrestres dans presque toute la zone, mais les opérations
aériennes se sont poursuivies jusqu’à la mi-septembre.
Un grand nombre de crimes au regard du droit international et de
violations des droits humains imputables aux forces gouvernementales
soudanaises ont été recensés. Celles-ci ont notamment bombardé des
civils et des biens à caractère civil (c’est-à-dire qui n’étaient pas des
objectifs militaires), tué illégalement des hommes, des femmes et des
enfants, enlevé et violé des femmes, déplacé de force des civils, et pillé et
détruit des biens civils, dont des villages entiers.
Des éléments de preuve portent également à croire que les forces
gouvernementales soudanaises ont utilisé à plusieurs reprises des armes
chimiques lors de leurs attaques dans le Djebel Marra2. Des images
satellite, plus de 200 entretiens approfondis avec des victimes et l’analyse
par des experts de plusieurs dizaines de photos ont révélé qu’au moins 30
attaques probables à l’arme chimique avaient eu lieu dans le Djebel Marra
entre janvier et septembre 2016. Quelque 200 à 250 personnes, dont
beaucoup, voire la plupart, étaient des enfants, sont vraisemblablement
mortes des suites d’une exposition à des agents chimiques. La grande
majorité des victimes des attaques présumées à l’arme chimique n’ont pas
pu bénéficier de soins médicaux appropriés.
Kordofan du Sud et Nil bleu
Le 24 avril, le Front révolutionnaire soudanais, une coalition de quatre
groupes armés d’opposition, a annoncé un cessez-le-feu unilatéral pour
une durée de six mois, dans le prolongement d’un précédent cessez-le-feu
proclamé en octobre 2015. Le président el Béchir a décrété, le 17 juin, la
cessation unilatérale des hostilités pour quatre mois dans les États du Nil
bleu et du Kordofan du Sud. En octobre, il a prolongé cette mesure
jusqu’à la fin de l’année dans ces deux régions.
Malgré la proclamation de la cessation des hostilités, des affrontements
sporadiques ont opposé les forces gouvernementales au MPLS-N dans les
zones contrôlées par l’Armée populaire de libération du Soudan-Nord
(APLS-N). Le conflit armé était caractérisé par des attaques aériennes et
terrestres menées par les forces gouvernementales, dont beaucoup
visaient des biens à caractère civil, ainsi que par l’entrave de la fourniture
d’aide humanitaire aux civils3.
Liberté d’association
Des militants de la société civile ont été victimes d’arrestations et soumis
à des restrictions arbitraires de leurs activités.
Le 28 janvier, le NISS a empêché la tenue d’un séminaire organisé au club
Al Mahas, à Khartoum, la capitale, par un comité opposé à la construction
des barrages de Kajbar et de Dal, dans l’État du Nord. Les membres de ce
comité affirmaient que les barrages auraient un impact social et
environnemental négatif. Douze personnes ont été interpellées par le
NISS et relâchées dans la journée.
Des agents du NISS ont effectué le 29 février une descente dans les
locaux d’une ONG, le Centre de Khartoum pour la formation et le
développement humain (TRACKS). Ils ont saisi des téléphones mobiles et
des ordinateurs portables, ainsi que des documents, les passeports des
personnes présentes et deux véhicules. Le directeur de TRACKS,
Khalafalla Mukhtar, a été retenu pendant six heures, de même qu’un autre
employé de l’organisation et un visiteur, Mustafa Adam, directeur d’une
autre organisation de la société civile appelée Al Zarqaa4. Huit personnes
liées à TRACKS, dont des employés, ont été arrêtées le 22 mai par le NISS.
Cinq d’entre elles ont été libérées sous caution en juin. Les trois autres
ont été maintenues en détention sans inculpation pendant près de trois
mois par le bureau du procureur en charge de la sûreté de l’État, avant
d’être transférées à la prison d’Al Huda dans l’attente de leur procès5. Au
total, six employés de TRACKS et personnes liées à l'organisation ont été
inculpés en août de différentes infractions, notamment de crimes contre
l’État passibles de la peine capitale. Leur procès n’était pas terminé à la fin
de l’année6.
Entre le 23 et le 28 mars, quatre représentants de la société civile ont été
interpellés à l’aéroport international de Khartoum par des agents des
services de sécurité alors qu’ils se rendaient à une réunion de haut niveau
avec des diplomates à Genève (Suisse) pour préparer l’Examen périodique
universel de la situation des droits humains au Soudan7.
Cette année encore, les autorités ont empêché des partis politiques
d’opposition d’organiser des activités publiques pacifiques. Le NISS a
empêché le Parti républicain de commémorer l’anniversaire de l’exécution
de son fondateur, Mahmoud Mohamed Taha, le 18 janvier. En février, des
agents du NISS ont interdit à deux partis d’opposition, le Parti
communiste soudanais (PCS) et le Parti du Congrès soudanais (SCP),
d’organiser une réunion publique à Khartoum.
Liberté d’expression
La liberté d’expression était toujours soumise à des restrictions arbitraires.
Des numéros de journaux étaient régulièrement saisis. Douze journaux
ont ainsi vu leurs numéros confisqués à 44 reprises durant l’année.
Plusieurs dizaines de journalistes ont été arrêtés et interrogés par le
bureau des médias du NISS et le parquet en charge de la presse et des
publications à Khartoum.
En avril, des agents du NISS ont saisi sans fournir aucune explication le
tirage complet des quotidiens Akhir Lahzah, Al Sihaa et Al Tagheer. En
mai, les journaux Alwan, Al Mustagilla et Al Jareeda ont été saisis dans les
imprimeries par le NISS. Al Sihaa et Al Jareeda ont été de nouveau saisis
en octobre.
Le 14 août, le Conseil national de la presse et des publications a suspendu
sine die la publication de quatre journaux : Elaf, Al Mustagilla, Al Watan et
Awal al Nahar. Il a affirmé que cette mesure avait été prise car ceux-ci
persistaient à violer la règlementation établie par la Loi relative à la presse
et aux publications.
Arrestations et détentions arbitraires
Dans tout le pays, des membres de partis d’opposition, des défenseurs
des droits humains, des étudiants et des militants politiques ont été
arrêtés et détenus de manière arbitraire, entre autres violations de leurs
droits fondamentaux, par des agents du NISS et des membres d’autres
branches des forces de sécurité.
Le 1er février, des agents du NISS ont arrêté à Khartoum quatre étudiants
originaires du Darfour à la suite d’une manifestation organisée par le Front
populaire unifié, affilié à la faction Abdul Wahid Al Nour du Mouvement de
libération du Soudan, contre le conflit dans le Djebel Marra.
En avril, des affrontements violents ont opposé durant trois semaines des
étudiants aux forces de sécurité à l’université de Khartoum. Le
mouvement de protestation avait été déclenché par des informations
selon lesquelles le gouvernement avait l’intention de vendre certains
bâtiments de l’université. Plusieurs dizaines d’étudiants ont été interpellés ;
cinq d’entre eux ont été détenus sans inculpation à Khartoum8. Ils ont été
remis en liberté à la fin d’avril, mais certains ont de nouveau été arrêtés
en mai.
Le 5 mai, des agents du NISS ont effectué une descente au cabinet de
Nabil Adib, éminent avocat spécialiste des droits humains, où ils ont arrêté
11 personnes, dont huit étudiants qui avaient été exclus, temporairement
ou définitivement, de l’université de Khartoum. Toutes ces personnes
avaient été libérées à la fin du mois de juin.
Dix hommes qui avaient rencontré l’envoyé spécial des États-Unis pour le
Soudan et le Soudan du Sud en visite dans la région ont été arrêtés le 31
juillet par des agents du NISS dans le Darfour central. Sept d’entre eux
étaient des personnes déplacées. Ils ont tous été remis en liberté en
septembre9.
Recours excessif à la force
Les autorités ont imposé des restrictions arbitraires à la liberté de réunion
et, dans bien des cas, ont utilisé une force excessive pour disperser des
rassemblements, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés. Aucune
enquête n’a été menée sur ces décès.
En février, des agents du NISS et des étudiants affiliés au Parti du
Congrès national (NCP), au pouvoir, ont violemment interrompu un
séminaire public organisé par un parti d’opposition à l’université d’El
Geneina. Un certain nombre d’étudiants ont été grièvement blessés et l’un
d’entre eux, Salah al Din Qamar Ibrahim, a succombé à ses blessures.
Le 19 avril, Abubakar Hassan Mohamed Taha, 18 ans, étudiant à
l’université du Kordofan, a été abattu d’une balle dans la tête par des
agents du NISS à Al Obeid, capitale du Kordofan du Nord. Les étudiants
défilaient pacifiquement quand ils ont été interceptés par des agents du
NISS lourdement armés, qui auraient ouvert le feu sur la foule pour les
empêcher de participer aux élections étudiantes. Vingt-sept autres
étudiants ont été blessés, dont cinq grièvement. L’homicide d’Abubakar
Hassan Mohamed Taha a provoqué des manifestations étudiantes dans
tout le pays10.
Mohamad al Sadiq Yoyo, 20 ans, étudiant en deuxième année à
l’université Al Ahlia d’Omdourman, dans l’État de Khartoum, a été abattu
le 27 avril par des agents du NISS.
Le 8 mai, dans la ville de Kosti (État du Nil blanc), des policiers ont
dispersé par la force un sit-in pacifique organisé par l’Association des
étudiants de la faculté d’ingénierie de l’université Al Imam al Mahdi. Les
policiers auraient utilisé du gaz lacrymogène et des matraques ; sept
étudiants environ ont été blessés, dont quatre grièvement.
1. Sudan: Amnesty International public statement at the 33rd session of
the UN Human Rights Council (AFR 54/4875/2016)
2. Terre brûlée, air empoisonné. Darfour : la région du Djebel Marra
dévastée par les forces gouvernementales soudanaises (Résumé) (AFR
54/4877/2016)
3. Sudan: Five years and counting - Intensified aerial bombardment,
ground offensive and humanitarian crisis in south Kordofan state (AFR
54/4913/2016)
4. Soudan. Dix militants de la société civile harcelés par le Service
national de la sûreté et du renseignement (AFR 54/3634/2016)
5. Soudan. Trois défenseurs des droits humains toujours détenus (AFR
54/4267/2016)
6. Sudan: Drop all charges and release activists detained for exercising
their rights (nouvelle, 29 août)
7. Sudan blocks civil society participation in UN-led human rights review
(AFR 54/4310/2016)
8. Soudan. Des militants étudiants détenus sans inculpation (AFR
54/3861/2016)
9. Soudan. Huit hommes arrêtés et portés disparus (AFR 54/4617/2016)
10. Soudan. Le gouvernement doit enquêter sur l’homicide d’un étudiant
de 18 ans attribué à des agents des services de renseignement (nouvelle,
20 avril)
https://www.amnesty.org/fr/countries/africa/sudan/report-sudan/
Télécharger le rapport d'Amnesty International 2016/17 sur la
situation des droits humains dans le monde Ici
https://www.amnesty.org/fr/documents/pol10/4800/2017/fr/
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2017/03/sudan-opportunity-toinvestigate-darfur-chemical-attacks-must-not-be-squandered/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95822
Sévane Garibian : Comment la France verrouille son
passé colonial
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite à lire cet article de Sévane Garibian, professeure de droit,
Universités de Genève et de Neuchâtel, publié sur le site Le Temps
le lundi 6 mars 2017.
Le Temps
Sévane Garibian, professeure de droit, Universités de Genève et de
Neuchâtel
Publié lundi 6 mars 2017 à 12:10.
Comment la France verrouille son passé colonial
La polémique en France sur la notion de crime contre l'humanité du temps
de la colonisation rappelle les vifs débats causés dans ce même pays il y a
plus de dix ans par l’adoption de la loi du 23 février 2005 qui ne retenait
que le «rôle positif de la présence française outre-mer». L'«affaire
Macron» met en exergue le profond malaise lié au passé colonial de la
France, souligne la professeure de droit Sévane Garibian.
Quoi que l’on pense des propos récents d’Emmanuel Macron sur la
colonisation française, il est utile d’observer leurs effets en recourant à
une temporalité plus longue, dépassant le court terme médiatico-politique.
La polémique née il y a quelques jours en France rappelle, en symétrie
inversée, les vifs débats causés dans ce même pays il y a plus de dix ans
par l’adoption de la loi du 23 février 2005 qui ne retenait que le «rôle
positif de la présence française outre-mer». La disposition litigieuse
(finalement abrogée par décret en 2006), tout comme les
rebondissements et double discours dans ladite «affaire Macron», auront
eu pour mérite de mettre en acte le profond malaise lié au passé colonial
de la France.
Ce trouble s’est régulièrement nourri de résistances dont nous trouvons
de multiples traces dans le champ du droit, grand absent des
commentaires de ces derniers jours. Abordons donc cette polémique de
biais: par ce qu’elle ne dit pas, par ce qu’elle occulte. Rappelons ainsi que
la Cour de cassation française eut l’occasion de produire une jurisprudence
relative aux crimes commis en Algérie (affaires Lakhdar-Toumi et Yacoub,
1988) ainsi qu’en Indochine (affaire Boudarel, 1993). Une jurisprudence
méconnue, ou tombée dans l’oubli, qui soulevait pourtant directement la
question de la qualification ou non de crime contre l’humanité pour ces
actes.
Les précédents
Plusieurs historiens ont pu souligner dernièrement la distinction entre les
usages juridiques, historiques et moraux du concept de crime contre
l’humanité, tout en rappelant que ce dernier ne peut se trouver,
aujourd’hui en France, au cœur de poursuites pénales visant les crimes
coloniaux. Quelle est donc l’histoire du droit menant à un tel constat? Afin
de mieux comprendre ce dont il s’agit, il est possible d’ajouter deux
distinctions à la première.
D’abord, une distinction entre le problème de la qualification de crime
contre l’humanité (qui renvoie à la question complexe de la définition de
ce crime en droit français), et celui de l’amnistie prévue, pour les crimes
visés, par des lois de 1966 et 1968. Ces deux points fondent les
justifications discutables du refus de poursuivre par la Cour de cassation
dans les affaires précitées; mais seul le premier constituait déjà le réel
enjeu. En l’état du droit, et contrairement à ce qu’affirmaient alors les
juges de cassation, la qualification de crime contre l’humanité aurait en
effet pu permettre, au-delà du symbole, de constater une
imprescriptibilité (inexistante en France pour les crimes de guerre) défiant
l’amnistie.
Plus tard, la Cour de cassation admettra d’ailleurs en creux le caractère
«inamnistiable» des crimes contre l’humanité, non reconnus en l’espèce,
dans l’affaire de la manifestation du 17 octobre 1961, en 2000, puis dans
l’affaire Aussaresses en 2003 – toutes deux en relation avec les
«évènements d’Algérie». Entre les deux, elle confirmera dans l’affaire Ely
Ould Dah (2002) la poursuite, en France, d’un officier de l’armée
mauritanienne pour des faits de torture et des actes de barbarie amnistiés
dans son propre pays: il semble manifestement plus aisé d’adopter une
attitude claire et exigeante à l’encontre de lois d’amnistie étrangères.
Volonté de verrouillage
En outre, et c’est là que se niche la seconde distinction, une analyse plus
poussée du raisonnement de la Cour dans les affaires Lakhdar-Toumi,
Yacoub et Boudarel met en lumière une volonté des juges de verrouiller
toute possibilité de traitement des crimes coloniaux. Il importe donc de
distinguer ici les questions de droit et les politiques juridiques qui sont à
l’œuvre. L’historienne Sylvie Thénault écrivait récemment que «toute
définition juridique est le résultat d’une construction par des juristes et
d’une évolution de la jurisprudence» (Le Monde du 16 février). Or il
n’existait à l’époque des affaires précitées que des définitions
jurisprudentielles, plus (affaire Barbie) ou moins (affaire Touvier) larges
du crime contre l’humanité en France, lequel ne fera son apparition dans
le Code pénal qu’en 1994.
A y regarder de plus près, on comprend que les juges de cassation
rejettent la qualification de crime contre l’humanité pour les crimes
coloniaux à plusieurs reprises, en choisissant de s’appuyer exclusivement
sur la jurisprudence Touvier. Celle-ci limite, à l’inverse de la jurisprudence
Barbie, la définition du crime contre l’humanité aux crimes nazis commis
«pour le compte d’un pays européen de l’Axe». Si la jurisprudence Touvier
permit en son temps d’esquiver habilement le problème de la
responsabilité de la France de Vichy, elle bloquera aussi, par ricochet,
toute possibilité de répression des crimes perpétrés par des Français pour
le compte de la France, jusqu’en 1994.
Le verrouillage est efficace. Et le refoulement créé par cette configuration
juridique, souvent ignorée, est à la mesure du trouble que suscitent
encore aujourd’hui les faits historiques survenus dans le contexte de la
décolonisation. Plus généralement, l’ensemble illustre les multiples formes
d’usages politiques de l’histoire, comme du droit.
https://www.letemps.ch/opinions/2017/03/06/france-verrouille-passecolonial
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95828
Collectif VAN : l'éphéméride du 8 mars
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique
Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du
Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).
Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans
la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304
Ça s’est passé un 8 mars (les événements sont classés du plus
ancien au plus récent) :
8 mars 1878 -- La délégation arménienne, dirigée par Mkrtitch Khrimyan
"Hairik", a quitté Constantinople pour assister à la Conférence de Berlin
qui traitait de la question arménienne et des enjeux du traité de San
Stefano.
American University of Armenia: This day in armenian history
8 mars 1919 -- Empire ottoman : par ordonnance impériale du Sultan
Mehmet VI, les responsables et chefs du parti Union & Progrès et certains
ministres sont arrêtés et déférés devant la Cour Martiale de
Constantinople. Les principaux responsables sont cependant en fuite en
Allemagne et d'autres ont été exilés sur l'île de Malte par les Britanniques
dans l'attente d'un jugement. Voir sur le lien ci-dessous les procèsverbaux des jugements de la cour martiale constituée en application de
l'ordonnance impériale du 8 mars 1919.
Imprescriptible : Procès des Unionistes
8 mars 1919 -- Empire ottoman : arrêté après l'armistice par les Anglais,
Abdulhalik fut interné à Malte. Les Ittihadistes inculpés de participation
aux massacres d'Arméniens furent en effet arrêtés en deux lots, le 25
janvier et le 8 mars 1919 par la police turque à la demande des autorités
militaires britanniques (une administration militaire alliée s'était installée à
Constantinople le 8 décembre 1918).
Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille,
Parenthèses, 1989
Imprescriptible : Enquête sur la négation d'un génocide
8 mars 1919 -- Iran : le Consul français à Tabriz a relaté le 8 mars 1919 :
« Ali Ihsan Paşa, auparavant Commandant du Corps d’Armée stationné à
Van, est entré à Tabriz fin juin 1918 en qualité de Commandant en Chef
des Forces Ottomanes en Azerbaïdjan… Dans une lettre adressée à une
délégation arménienne, il dit approximativement ce qui suit : “Que l’on
sache que lors de mon entrée à Khoi, j’ai fait massacrer les Arméniens de
la région, sans distinction d’âge ni de sexe…” Quelques jours plus tard, au
cours d’une réception chez le Prélat arménien Mgr. Nercès, le Paşa lui dit :
“j’ai fait massacrer un demi-million de vos coreligionnaires. Je peux vous
offrir une tasse de thé” ». [la même citation est dans Radap, Etienne
(1970). La Question arménienne reste ouverte. Archives du Ministère des
Affaires Etrangères françaises. Séries E. Levant 1918-1940. Arménie 4.
1919 (folios 41-42).
Genocide: A Critical Bibliographic Review, Vol. 2 (Israel W. Charny, ed.)
London: Mansell Publishing; New York: Facts On File,
1991 © 1991 by Institute on the Holocaust and Genocide
Imprescriptible : Aveux des ex-Officiels civils et militaires
8 mars 1933 -- Allemagne : Wilhelm Frick, ministre de l'Intérieur,
annonce la fondation des camps de concentration.
Les Fortifications en Moselle : 1939-1945, chronologie de la guerre
8 mars 1934 -- Allemagne : le décret du 8 mars met en place la
détention de protection (Schutzhaft), la Gestapo peut emprisonner ou
interner en camp de concentration qui bon lui semble, sans limite de
durée, sans chef d'accusation et sans procès.
Wikipédia : Gestapo
8 mars 1942 -- Au cours d’une Aktion qui dure trois jours, 7 000 juifs du
ghetto de Kutno (province de Lodz, Pologne) sont déportés au camp
d’extermination de Chelmno, où ils périssent tous.
- Plusieurs centaines de juifs de Kopyczynce et de Koropets sont amenés
au ghetto de Monasterzyska (district de Tarnopol, R.S.S. d’Ukraine) pour y
être assassinés.
Skynet : Souvenez-vous… 8 mars
8 mars 1943 -- 4 000 juifs, entassés dans quatre trains, quittent la
Thrace (Grèce). Après un voyage de plusieurs jours, ils arrivent au camp
d’extermination de Treblinka (Pologne).
- 1 200 juifs de Radochkowitz (R.S.S. de Biélorussie) sont assassinés par
les SS.
Skynet : Souvenez-vous… 8 mars
8 mars 1944 -- Pologne : 37 Juifs sont dénoncés comme vivant dans le
ghetto de Varsovie. Parmi eux Emmanuel Ringelblum, historien et auteur
d’une chronique détaillée du ghetto de Varsovie. Torturé des jours durant,
il n’avouera pas où sont ses notes. Avec sa femme et son fils de 13 ans, il
sera exécuté.
Histoire des Juifs - La Shoah – 1944
8 mars 1999 -- Lionel Jospin, Premier Ministre, répond au Président du
CDCA et à Youri Djorkaeff. Il écrit : " Sur la base d'une initiative
parlementaire, l'Assemblée Nationale a en effet adoptée cette proposition
de loi (...). Le texte adopté par l'Assemblée Nationale a été transmis au
Sénat qui peut, conformément à l'article 48, 3ème alinéa de notre
constitution et à l'article 29, 3ème alinéa de son règlement, l'inscrire à son
ordre du jour complémentaire ".
CDCA : Le Génocide des Arméniens et sa reconnaissance par la France
Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=52399
ALLEMAGNE/TURQUIE
Allemagne: Jean-Claude Juncker fustige les
accusations de nazisme d'Erdogan
RTBF avec Belga
Publié le mardi 07 mars 2017 - Mis à jour à 07h55 Le président de la
Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a condamné de façon très
véhémente mardi les déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan
qui a accusé l'Allemagne de "pratiques nazies".
"Je ne peux pas accepter que l'Allemagne actuelle soit comparée à
l'Allemagne nazie. C'est une honte", a déclaré l'ancien Premier ministre
luxembourgeois, dans un entretien avec la télévision luxembourgeoise RTL.
"Je m'étonne des propos que j'entends en provenance de Turquie. Quand
le président turc et son ministre des Affaires étrangères disent que
l'Allemagne actuelle est pire que l'Allemagne nazie, je ne peux pas
l'accepter", a martelé M. Juncker. "Nos parents et nos grands-parents ont
vécu l'occupation nazie", a rappelé le Luxembourgeois, né après la
Deuxième Guerre mondiale en 1954.
Appel à "garder la tête froide"
Dimanche, le président turc Erdogan avait accusé l'Allemagne d'user de
"pratiques nazies" après l'interdiction en fin de semaine dernière par des
autorités municipales allemandes de meetings électoraux en faveur du oui
au référendum du 16 avril sur l'extension des pouvoirs présidentiels en
Turquie.
Ces municipalités avaient mis en avant des problèmes logistiques pour
expliquer leur décision, arguant dans au moins un cas ne pas avoir été
informées de la venue d'un ministre turc et du caractère politique de la
manifestation.
Les propos de M. Erdogan avaient provoqué la colère en Allemagne, la
chancelière Angela Merkel appelant Ankara à "garder la tête froide".
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_allemagne-juncker-fustige-lesaccusations-de-nazisme-d-erdogan?id=9548354
"Pratiques nazies": pourquoi la tension est maximale
entre Berlin et Ankara
Challenges
Sabine Syfuss-Arnaud
Le 08.03.2017 à 11h33
Entre l’Allemagne et la Turquie rien ne va plus. Erdogan a accusé
Berlin d’avoir des « pratiques nazies ». Des ministres turcs
mènent la campagne référendaire sur le sol allemand. Le
correspondant à Ankara du quotidien Die Welt est emprisonné.
Ce matin le ministre allemand des affaires étrangères a déminé.
Péniblement
Le torchon brûle entre la Turquie et l'Allemagne. Ce mercredi matin, 8
mars, le ministre allemand des Affaires Étrangères Sigmar Gabriel a
rencontré son homologue turc dans un grand hôtel berlinois pour apaiser
la relation. Puis il a donné une conférence de presse très attendue. Les
médias allemands escomptaient une déclaration commune. En fait le chef
de la diplomatie berlinoise est arrivé seul, avec une demi heure de retard.
Il s'est exprimé une vingtaine de minutes et a refusé de prendre des
questions de journalistes. Tendu, le visage fermé il a appelé " à un retour
à la normale ", à une désescalade " des tensions croissantes " des derniers
jours. " Une intervention sans beaucoup de contenu. Il a voulu limiter la
casse ", commente Nadja Wiedland, chef du service international de la
chaîne Ntv. " L'idée c'était de déminer et de réduire la pression ", confirme
un diplomate berlinois.
Les relations bilatérales au plus bas
Depuis dimanche, en effet, les relations entre les deux pays se sont
envenimées à une vitesse sidérante. L'organisation sur le territoire
allemand de meetings électoraux pour la communauté turque (forte de
3,5 millions de personnes dont la moitié ont la nationalité allemande), en
vue du référendum qu'organise le 16 avril le président Recep Tayyip
Erdogan a provoqué de vives controverses. " Des ministres turcs viennent
faire campagne dans des salles louées sous prétexte d'événements
culturels ou de tours de chant. C'est inadmissible ! ", s'étrangle le maire
d'une grande ville. Du coup un certain nombre d'élus locaux ont interdit
ces meetings, ce qui a fait dire dimanche 5 mars à Erdogan que
l'Allemagne a des " pratiques nazies ". Le tollé a été unanime Outre Rhin.
Députés et ministres ont rivalisé d'indignation, tandis qu'Angela Merkel
restait muette, fidèle à son habitude de bien étudier les tenants et
aboutissants d'une situation avant de réagir. Elle aurait eu néanmoins une
conversation téléphonique avec son homologue turc ce week end.
Hier, mardi 7 mars, nouvelle tension. Le ministre des affaires turc Mevlüt
Cavusoglu est intervenu dans un meeting électoral à Hambourg et a
publiquement fustigé une " Allemagne qui s'acharne sur la Turquie ".
Commentaire du diplomate berlinois : " d'accord, il a fait de la provocation,
mais il est quand même venu à Berlin prendre un petit déjeuner avec
notre ministre Sigmar Gabriel "…
« Des limites à ne pas franchir »
Ces déclarations à l'emporte pièce ne sont pas le seul sujet de tension
entre Berlin et Ankara. " Depuis le putsch manqué du 14 juillet, les Turcs
nous reprochent un manque d'empathie. Dans les rues, on vous prend à
partie sur votre indifférence lorsque vous arrivez avec la caméra d'une
chaîne allemande ", souligne la journaliste Nadja Weidland. Arrestations et
violations des droits de l'homme ont fait les gros titres de la presse
allemande, au grand dam du pouvoir turc. Et l'emprisonnement du
journaliste germano-turc Deniz Yücel correspondant du grand quotidien
conservateur die Welt n'a fait qu'envenimer la situation.
Ce matin, le ministre Sigmar Gabriel a martelé qu’il y avait « des limites à
ne pas franchir », la comparaison de l’Allemagne d’aujourd’hui avec celle
des nazis en particulier, mais il a aussi appelé à « l’apaisement ». Chaque
capitale y a un intérêt bien compris. Berlin d’abord, qui a impulsé il y a
moins d’un an, le 18 mars 2016, l’accord Europe-Turquie sur les réfugiés,
ce qui lui a permis de tarir le flux des arrivées. Ankara aussi, qui compte
sur les touristes allemands. « J’en fais partie », a souligné ce matin le
ministre Gabriel. Depuis les attentas, les visiteurs allemands sont moins
nombreux. En 2015, ils avaient été 5,6 millions, l’an dernier 3,5
seulement. Le sujet est d’autant plus brûlant que s’ouvre aujourd’hui à
Berlin le salon du tourisme. Le plus grand d’Allemagne
Sabine Syfuss-Arnaud, envoyée spéciale à Berlin
https://www.challenges.fr/monde/europe/pratiques-nazies-pourquoi-latension-est-maximale-entre-berlin-et-ankara_459039
Allemagne-Turquie. Face à Ankara, Merkel fait profil
bas

Courrier international - Paris
Publié le 07/03/2017 - 17:07
À la veille du référendum constitutionnel prévu en Turquie le 16 avril,
Ankara attise les tensions en Europe en déployant la campagne dans
plusieurs États membres. Les pressions sur la chancelière se renforcent.
Rotterdam n’entend pas recevoir le ministre des Affaires étrangères
Mevlüt Cavusoglu le 11 mars pour qu’il y fasse campagne en faveur du
référendum du 16 avril qui renforcera les pouvoirs du président Erdogan,
a fait savoir le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, sur Facebook.
À Vienne, le 5 mars, la tenue d’un meeting organisé par l’association
Wonder, proche de l’AKP (le parti du président Erdogan), avec l’ancien
député Sevki Yılmaz déclenche la polémique et conduit le gouvernement
autrichien à prôner une politique commune européenne visant à interdire
aux hommes politiques de Turquie de mener campagne pour le
référendum dans les États membres.
En Allemagne, après que plusieurs municipalités (mais non pas Cologne)
ont réussi à empêcher de tels meetings au nom de la “sécurité”, la
chancelière Angela Merkel se dit “attristée” par les “propos déplacés” du
président Erdogan, qui a parlé de “pratiques nazies” en Allemagne. Mais le
gouvernement allemand, relate le magazine Focus, déclare n’envisager
“aucune interdiction d’entrée sur le territoire”.
Espoirs de normalisation
Le débat s’est ouvert dans les trois États membres qui comptent le plus
grand nombre de ressortissants – et électeurs – turcs (entre 260 000 et
1,4 million), constate le quotidien viennois Die Presse, qui ne croit pas à
une solution européenne. De fait, le gouvernement allemand, par la voix
de la chancelière et de son ministre des Affaires étrangères, Sigmar
Gabriel, préfère souligner les intérêts communs avec la Turquie et œuvrer
à la normalisation des relations plutôt qu’à l’exacerbation des tensions.
La réaction mesurée de l’Union européenne à l’égard de la Turquie
s’expliquerait en outre, selon Sigmar Gabriel, par la volonté de “ne pas
laisser la Turquie dériver davantage vers l’est”, en d’autres termes, dans
le sens d’un rapprochement avec la Russie.
Dialogue incontournable
Tous les efforts d’apaisement et de poursuite du dialogue – qui pourraient
se confirmer le 8 mars si la rencontre des ministres allemand et turc des
Affaires étrangères est maintenue – ne peuvent cependant masquer la
dégradation des relations des Européens avec un pays qui dérive vers un
régime autoritaire. Le projet d’adhésion de la Turquie à l’UE est mort,
souligne la Frankfurter Allgemeine Zeitung : “La Turquie ne veut plus,
et l’UE, qui n’a jamais vraiment voulu, ne peut plus.”
Quant à l’accord UE-Turquie conclu en mars dernier “au plus fort de la
crise des réfugiés”, ajoute la Süddeutsche Zeitung, il répondait “à juste
titre” à la nécessité d’améliorer le sort des réfugiés syriens dans la région,
mais aussi de faire baisser les flux vers l’Allemagne – “Erdogan le savait
parfaitement quand il y a consenti”.
Fin de la soumission
Si juste fût-il, cet accord est “à l’origine d’une série d’erreurs commises
par Angela Merkel” : la chancelière fait trop “profil bas”, déplore le
quotidien de Munich, elle réagit trop mollement et trop tard. Plus offensif
encore, Der Spiegel en appelle à “la fin de la soumission” envers la
Turquie et déplore que Merkel soit “mue par la peur”. La peur de la
rupture de l’accord et de l’afflux de 3 millions de réfugiés en Allemagne –
une évolution fatale en pleine année électorale.
“Le dialogue avec Erdogan demeure important, affirme le magazine de
Hambourg, notamment pour venir en aide aux victimes du régime.” Mais
il est grand temps de “créer des alternatives” : il faut “mettre en place
une politique migratoire européenne […] et soutenir enfin la Grèce et
l’Italie […], pour que ces pays clés puissent enregistrer les migrants à la
frontière extérieure de l’UE, examiner leurs cas et, le cas échéant,
les expulser.”
Danièle Renon
http://www.courrierinternational.com/article/allemagne-turquie-faceankara-merkel-fait-profil-bas
TURQUIE
[Portrait]Turquie: Yasemin Öz ou la résistance en
dépit de l’hostilité
RFI
Par Alexandre Billette Publié le 07-03-2017 Modifié le 07-03-2017 à 19:35
Yasemin Öz est de toutes les causes. Militante féministe très impliquée au
sein de la communauté LGBT d’Istanbul, cette avocate de 43 ans est
depuis déjà plus de vingt ans engagée au sein de la société civile turque.
Elle tente de rester optimiste sur l’avenir du mouvement progressiste de
Turquie malgré une période de grande tension et un environnement de
plus en plus hostile.
De notre correspondant à Istanbul,
C’est en 1995, sur les bancs de la faculté de droit de l’université d’Ankara,
que Yasemin Öz commence à militer, d’abord pour la revue LGBT Kaos GL
qui venait d’être lancée quelques mois auparavant. « Je suis homosexuelle,
et c’était à l’époque un véritable tabou en Turquie. Avant 1995, je me
considérais comme féministe, j’étais active dans des clubs étudiants, je
participais à des manifestations… mais je ne me considérais pas comme
militante. Quand j’ai rejoins Kaos GL, je suis devenue militante ».
Une famille à gauche
« Mes parents étaient fonctionnaires – et syndiqués, ce qui n’était pas si
évident en Turquie après le coup d’État militaire de 1980. J’ai la chance
d’être née dans une famille de gauche, athée et démocrate, où l’égalité
entre hommes et femmes était une évidence ». Yasemin Öz obtient son
diplôme en 1997, puis commence à travailler dans un cabinet d’avocats. «
Je ne pouvais pas choisir mes propres clients, mes propres causes. Donc
le jour, je travaillais au cabinet, et le soir et les week-ends, je préparais
des dossiers pour des procès concernant des membres de la communauté
LGBT, que d’autres collègues avocats plaidaient ensuite au tribunal ».
Le combat LGBT, mais aussi les violences faites aux femmes
Yasemin Öz n’est pas active seulement au sein de cette communauté. Elle
a notamment participé à la création de l’Association des objecteurs de
conscience et de l’Association de lutte contre les violences sexuelles. «
Nous préparons les dossiers des victimes de violences, même si les
tribunaux en général n’acceptent pas de nous reconnaître parce que nous
ne sommes pas partie prenante à l’affaire. Mais en agissant de la sorte,
nous montrons à la Cour que les victimes ne sont pas seules, qu’elles sont
soutenues, ce qui peut avoir un effet positif sur le déroulement de leur
procès. On dit qu’il y a de plus en plus de violences faites aux femmes en
Turquie. Peut-être, mais je pense qu’il y a surtout plus de visibilité
justement ces dernières années, grâce à ces actions. La Turquie est un
pays patriarcal, les hommes s’attendent à ce que les femmes leur
obéissent. Mais les femmes turques revendiquent aujourd’hui davantage
leurs droits ».
Pinar Selek, Asli Erdogan... Yasemin Öz s'engage
En tant qu’avocate, elle est également engagée dans plusieurs procès,
notamment le procès-fleuve de la sociologue Pinar Selek, condamnée,
acquittée et à nouveau condamnée pour « terrorisme » et soutien au PKK.
« Je participe aussi, en tant qu’avocate-conseil, à la défense d’intellectuels
accusés de terrorisme, comme l’écrivaine Asli Erdogan, par exemple ».
Comment peut-on toujours être résistante en Turquie en 2017, dans un
pays qui dérive vers un système politique de plus en plus autoritaire, et
qui est sous un régime d’état d’urgence depuis le putsch raté du 15 juillet
2016 ? « Ça devient très difficile », reconnaît Yasemin Öz. « Il y a encore
une dizaine d’années, les autorités politiques invitaient par exemple les
ONG féministes à participer à des colloques, des congrès… Bien sûr, c’était
essentiellement pour faire bonne figure devant l’Union européenne par
exemple. Mais désormais il y a une réelle hostilité de leur part. On parle
aujourd’hui de « Gongo », des « organisations non-gouvernementales…
gouvernementales, qui sont les seules à être reconnues par le pouvoir, et
qui tentent – sans succès – d’occuper la place des organisations militantes
».
Gezi, un tournant
Pour Yasemin Öz, la rupture a été marquée lors des événements de Gezi,
au printemps 2013. « Le pouvoir a alors commencé à avoir peur de tous
les opposants, et à criminaliser, en quelque sorte, toutes formes de
critiques, provenant des militants, des intellectuels, des mouvements
féministes, LGBT, etc. Gezi leur a fait peur ».
« La Gay Pride a été annulée depuis deux ans, et même pour le 8 mars,
on ne sait pas vraiment comment les rassemblements prévus vont pouvoir
se dérouler cette année. Et il ne s’agit pas seulement de l’hostilité du
pouvoir. L’an dernier, nous avons également appris que Kaos GL était
l’une des cibles d’un attentat potentiel des jihadistes de l’État islamique,
et les bureaux ont été discrètement déplacés. Désormais, chaque fois que
l’on organise un événement, on a cette menace terroriste qui place audessus de nos têtes. S’il devait y avoir un attentat lors d’un
rassemblement, par exemple lors d’une Gay Pride, ça pourrait tuer
durablement le mouvement ».
L'avenir de la Turquie, un combat à long terme
Yasemin Öz ne baisse pourtant pas les bras. « Je n’ai jamais pensé
abandonner, parce que je sais que ce pour quoi je me bats est juste. Nous
demandons l’égalité, la paix et la justice. C’est tout. Il faut changer ce
monde, et c’est impossible de le faire la peur au ventre. Je ne suis pas
optimiste sur l’avenir immédiat et je n’attends pas de changements dans
les années à venir, mais rien n’est perdu pour toujours : si l’on m’avait dit,
en 1995, qu’il y aurait 800 000 personnes dans les rues d’Istanbul pour la
Gay Pride, j’aurais éclaté de rire. Et pourtant, près de vingt ans plus tard,
c’est arrivé. »
http://www.rfi.fr/europe/20170307-femme-portrait-turquie-yasemin-ozresistance-activisme-lgbt
En Turquie, Erdogan appelle à soutenir sa «
démocrature »
Ouest-France
Modifié le 07/03/2017 à 19:24 | Publié le 07/03/2017 à 18:27
Istanbul. De notre envoyé spécial, Bruno Ripoche.
La démocratie turque, florissante dans les années 2000, vit-elle ses
derniers feux ? Beaucoup le craignent à Istanbul, alors qu'un référendum
est convoqué, le 16 avril, pour entériner une réforme controversée de la
Constitution, qui servirait sur un plateau au président Recep Tayyip
Erdogan, un pouvoir quasi absolu. En cas de victoire du « oui », elle
entrerait en vigueur en 2019.
Erdogan, 63 ans aujourd'hui, pourrait alors muter en « hyperprésident
» pour deux quinquennats supplémentaires : il redeviendrait chef de l'AKP,
son parti islamo-conservateur, jouant donc le chef de majorité à
l'Assemblée. Il dirigerait l'exécutif, la réforme supprimant le poste de
Premier ministre. Il gouvernerait par ordonnances et nommerait une
partie du Haut conseil des magistrats et des juges...
Référendum sous tension
Son homme de paille, le chef de l'AKP et du gouvernement Binali Yildirim,
multiplie les meetings. Il en va, claironne-t-il, de l'efficacité de l'État face
aux crises économiques ou sécuritaires - la guerre en Syrie, la guerilla
séparatiste kurde - et face aux complots ourdis depuis l'étranger. « Cette
réforme n'a d'autre but que de maintenir indéfiniment au pouvoir
Erdogan, les siens et le segment de la société qu'il représente, à
savoir les conservateurs religieux », objecte Nesteren Davutoglu, fer
de lance de l'Union pour la démocratie, plateforme de la société civile qui
milite pour le « non ».
La preuve ? Un des dix-huit amendements à la Constitution autoriserait le
chef de l'État à nommer des vice-présidents non élus. Manière d'installer
un dauphin, comme son gendre Berat Albayrak, l'actuel ministre de
l'Énergie.
« Je ne reconnais plus le parti qui était le mien. Je ne me
reconnais pas dans ce qu'il est devenu », désapprouve Yasar Yakis,
cofondateur de l'AKP en 2001, et ancien ministre des Affaires étrangères.
Yakis fut l'un des six rédacteurs du programme, à l'époque très libéral, du
parti post-islamiste. L'AKP, alors « musulman-démocrate »,
s'engageait à lutter contre la corruption, le népotisme, et promettait un
égal respect pour toutes les composantes de la société.
Quinze ans plus tard, la campagne du référendum s'ouvre dans une
atmosphère d'extrême tension. Le soir du coup d'État militaire manqué, le
15 juillet 2016, Erdogan, elliptique, avait parlé d'un « don de Dieu ».
L'état d'urgence instauré dans la foulée lui permet de réprimer tous
azimuts, bien au-delà de la confrérie de l'imam Fethullah Gülen, accusée
d'avoir ourdi le complot, ou de la guérilla kurde du PKK.
Sous couvert de l'état d'urgence, plusieurs fois prorogé, 40 000 personnes
ont été arrêtées, des ONG, des fondations, des écoles, des cliniques
fermées. Des dizaines de médias ont été interdits. La Turquie est
redevenue le pays qui emprisonne le plus de journalistes. Dix pour la
seule rédaction de Cumhuriyet, le quotidien de gauche laïque. « Il s'agit
de faire taire toute voix dissidente », clame la militante féministe
Yasemin Bektas.
Plus de 100 000 fonctionnaires ont été limogés, dans l'armée, la police, la
justice et l'enseignement, par des décrets-lois sans appel. Parmi eux,
4 800 universitaires. « Le gouvernement a détourné l'état d'urgence
de son objectif, la répression du putsch, pour entamer un
reformatage de la société », accuse Ibrahim Kaboglu, l'un des
professeurs de droit constitutionnel les plus éminents du pays, débarqué
de l'Université de Marmara et privé de son passeport mi-février.
Pour lui, la réforme de la Constitution n'a qu'un objectif : faire sauter tous
les freins au « projet d'ingéniérie sociétale » d'Erdogan. « Il veut
imposer sa vision de la croyance religieuse. Si le « oui » l'emporte,
le scénario le plus probable est une accélération de l'islamisation
de la société. »
Inexorable ? « Tous les moyens de l'État sont au service du « oui »,
et nous n'avons aucun accès aux médias, tous contrôlés par des
entreprises proches du pouvoir ou intimidés par les
autorités », déplore Nesteren Davutoglu.
Malgré cela, plusieurs enquêtes d'opinion montrent le « oui » et le « non
» au coude à coude. « 40 % de chaque côté et 20 % d'indécis »,
indique Bekir Agirdir, directeur de l'institut Konda.
L'électorat décisif de l'extrême droite, dont le chef s'est rallié à Erdogan,
semble refuser de marcher au pas malgré la surenchère nationaliste du
Président. « Tout se jouera sur les peurs, les espoirs et le sangfroid de ces indécis. » Beaucoup s'inquiètent d'un possible
déchaînement de violences, plus ou moins orchestrées.
http://www.ouest-france.fr/europe/debats-europeens/erdogan-appelleles-turcs-soutenir-sa-democrature-4841112
Imbroglio autour de la détention en Turquie d’un
magistrat au service des tribunaux internationaux
Les déboires judiciaires du juge Akay, détenu à Ankara à la suite des
purges lancées après la tentative de coup d’Etat de juillet 2016,
compliquent la révision du procès d’un ancien ministre rwandais,
condamné pour participation au génocide de 1994.
LE MONDE | 07.03.2017 à 15h10 | Par Stéphanie Maupas (La Haye,
correspondance)
Après cinq mois de procédure, la détention du juge turc Aydin Sefa Akay
devrait être portée devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Le Mécanisme
pour les tribunaux internationaux (MPTI), un organisme chargé des
derniers dossiers des tribunaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda, a
décidé, lundi 6 mars, de renvoyer la question à New York.
La Turquie « n’a pas respecté son obligation de coopérer » et son action «
menace l’indépendance du mécanisme », a affirmé son président, Theodor
Meron. Ancien diplomate, le juge Akay – qui bénéficie de l’immunité
diplomatique – est détenu à la prison de Sincan, à Ankara, depuis le 21
septembre 2016, à la suite des purges massives organisées par le régime
après la tentative de coup d’Etat de juillet 2016. Les autorités lui
reprochent d’avoir téléchargé et utilisé une application de messagerie
cryptée, la même qu’auraient utilisée les putschistes.
Nommé en 2012 pour siéger au sein du Mécanisme, le juge Akay avait été
désigné dans l’affaire Ngirabatware, un ancien ministre du gouvernement
en place durant le génocide de 1994 au Rwanda. Condamné à trente ans
de prison, Augustin Ngirabatware demande la révision de son affaire. Or,
depuis l’arrestation du juge turc, la procédure a été suspendue. Pour son
avocat, Peter Robinson, la situation empêche son client de recouvrer la
liberté.
« Les juges doivent être complétement indépendants »
Le président du Mécanisme, Theodor Meron, avait déjà évoqué la situation
du juge devant l’Assemblée générale de l’ONU, en novembre 2016,
soulignant qu’il bénéficie de l’immunité diplomatique. Mais la réponse
d’Ankara fut cinglante. « L’immunité fonctionnelle de l’ONU ne peut être
utilisée comme prétexte pour développer ou promouvoir une culture
d’impunité », avait rétorqué le délégué turc, ajoutant que « personne
n’est au-dessus des lois ». Il avait suggéré ensuite d’assigner un autre
juge à l’affaire Ngirabatware, reprochant à M. Meron d’« avoir choisi la
solidarité avec un collègue ». La question avait de nouveau été évoquée
devant le Conseil de sécurité début décembre 2016. Plusieurs Etats
avaient demandé à Ankara de coopérer.
La Turquie avait aussi été convoquée par les juges le 17 janvier, mais
avait frappé d’un simple retour à l’envoyeur les convocations adressées
par le Mécanisme. Au matin de l’audience, l’avocat Peter Robinson avait
même enfourché son vélo pour se rendre à l’ambassade de Turquie y
remettre...
http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/03/07/imbroglio-autour-dela-detention-en-turquie-d-un-magistrat-au-service-des-tribunauxinternationaux_5090615_3214.html
ANTISEMITISME
Une plaque en hommage à Anne Frank vandalisée
Le Figaro
Par Jean Delterme
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Mis à jour le 07/03/2017 à 18:30
Publié le 07/03/2017 à 18:19
Une plaque commémorative dédiée à l'adolescente juive déportée pendant
la Seconde Guerre mondiale, a été saccagée à Lyon ce week-end. Thierry
Philip, le maire du troisième arrondissement y voit un acte manifestement
antisémite et a décidé de porter plainte.
«Dans le contexte actuel, ce genre d'acte ne saurait être passé sous
silence. S'attaquer à la mémoire d'Anne Frank, c'est s'attaquer à la
mémoire de l'humanité», a déclaré Thierry Philip, le maire du troisième
arrondissement de Lyon, à nos confrères de France3. L'objet de son
indignation, la destruction, ce week-end, de la plaque commémorative
dédiée à la jeune fille juive déportée pendant la seconde guerre mondiale,
située au pied du marronnier planté à sa mémoire, place Marc-Aron. L'élu
socialiste a décidé de porter plainte.
La plaque avait été dévoilée en décembre 2014 lors de la plantation d'une
bouture du célèbre marronnier mentionné dans le Journal d'Anne Frank.
Elle portait l'inscription: «Arbre issu d'une célèbre bouture du marronnier
cité dans le Journal d'Anne Frank (1929-1945). Planté le 2 décembre
2014».
Cet acte sacrilège a choqué les internautes qui ont largement réagi en
postant les photos de la plaque vandalisée sur les réseaux sociaux.
Il a été perpétré alors qu'en février dernier, le ministre de l'Intérieur
Bruno Le Roux soulignait la baisse des actes racistes, antisémites,
antimusulmans et antichrétiens lors du bilan statistique 2016. On comptait,
en 2016, 59% d'actes antisémites en moins par rapport à 2015 avec 335
actes enregistrés.
http://www.lefigaro.fr/culture/2017/03/07/0300420170307ARTFIG00260-une-plaque-en-hommage-a-anne-franckvandalisee.php
BURUNDI
Burundi: l'alarmant rapport du conseiller spécial de
l'ONU sur les génocides
Par RFI Publié le 08-03-2017 Modifié le 08-03-2017 à 04:03
Le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du
génocide, Adama Dieng, tire de nouveau la sonnette d'alarme sur
le Burundi. Dans une lettre écrite récemment aux membres du
Conseil de sécurité et parvenue à RFI, il met en garde contre les
risques de violences «massives» si rien n'est fait dans ce pays qui
traverse une grave crise née de la décision du président
Nkurunziza de briguer un troisième mandat il y a bientôt deux ans.
Il en appelle donc au Conseil de sécurité qu'il invite à prendre des
mesures afin d'éviter le pire. Des mesures qui semblent viser le
pouvoir burundais même si cela n'est pas dit explicitement.
Adama Dieng estime que « les perspectives de paix, de sécurité et de
réconciliation au Burundi ont diminué » depuis novembre 2015, lorsqu'il
s'était adressé au Conseil de sécurité de l'ONU pour la dernière fois sur ce
cas. Son ton alarmant semble prendre à contre-pied celui de certains
experts qui estiment que le conflit burundais est « de faible intensité ».
Le gouvernement burundais, lui, assure qu'il n'y a plus de crise dans ce
pays.
Mais pour le conseiller spécial de l'ONU pour la prévention du génocide,
cela ne doit pas occulter aux yeux de la communauté internationale les
nombreux indicateurs qui montrent que le Burundi court aujourd'hui le
risque de violences de masse.
Des faits qu'il détaille dans des annexes à sa lettre : un dialogue de
sortie de crise en panne, le retrait de la CPI, des restrictions qui
frappent désormais les organisations internationales et locales,
des discours de haine de la part de certaines autorités. Avant d'enfoncer le
clou en parlant des « violations des droits humains et des abus perpétrés
par des éléments des services secrets, de la police, de l'armée et des
Imbonerakure », la ligue des jeunes du parti au pouvoir que l'ONU qualifie
de milice.
« Mesures énergiques »
Autre sujet qui fâche, le pouvoir burundais envisage de lever le verrou
constitutionnel des deux mandats présidentiels et il vient de mettre en
place une commission chargée de proposer une révision de la Constitution.
Adama Dieng met en garde contre une décision qui ramène au premier
plan l'origine de la crise actuelle et qui risque de déstabiliser encore « un
peu plus » ce pays.
Il appelle donc le Conseil de sécurité à prendre, sans les détailler, « des
mesures énergiques » pour mettre fin à cette crise, et il se dit prêt à
rencontrer ses membres pour en discuter.
http://www.rfi.fr/afrique/20170308-burundi-alarmante-lettre-conseillerspecial-onu-prevention-genocide-adama-dieng
DARFOUR
Le Soudan du Sud au bord du génocide, selon l’ONU
Métro Montréal
Par Rédaction The Associated Press
The Associated Press L'ONU estime qu'environ un million de personnes
sont menacées par la faim.
KAMPALA, Ouganda — Le Soudan du Sud vacille au bord du génocide et
est le théâtre d’un nettoyage ethnique, prévient un rapport publié mardi
par l’ONU.
L’enquête menée pendant sept mois par la Commission des droits de la
personne des Nations unies est la plus complète jamais réalisée au
Soudan du Sud concernant le nettoyage ethnique et une situation qui
pourrait mener à un génocide dans ce pays déchiré par la guerre civile,
selon des dirigeants onusiens.
Le rapport détaille notamment les bombardements délibérés de civils et la
famine. Il décrit également le recours au discours haineux par plusieurs
dirigeants, dont le président Salva Kiir.
Le document affirme que les crimes ont principalement été commis par
l’armée gouvernementale, des membres des forces nationales de sécurité,
des policiers et des milices affiliées au gouvernement.
Le Soudan du Sud a plongé dans la guerre civile en décembre 2013, deux
ans à peine après avoir obtenu son indépendance du Soudan. Des dizaines
de milliers de personnes ont été tuées et environ 1,5 million de réfugiés
ont fui vers les pays voisins.
L’ONU estime qu’environ un million de personnes sont menacées par la
faim. Le document prévient que les restrictions imposées par le Soudan du
Sud à l’aide humanitaire sont «illégales» et que la «politique ‘de la terre
brûlée’ correspond possiblement à une famine délibérée, ce qui est interdit
comme méthode de guerre par le droit international».
Les membres des ethnies shilluk et nuer seraient particulièrement
victimisés par les forces gouvernementales, qui appartiennent
principalement à l’ethnie dinka. Un village shilluk aurait ainsi été
bombardé si intensément que ses 20 000 habitants auraient décidé de
l’abandonner.
Le document dénonce enfin le recours au viol et affirme que des femmes
qui ont été privées de soins médicaux essentiels après avoir été
grièvement blessées pendant les agressions. Une survivante a décrit aux
enquêteurs le sort d’une femme qui a supplié ses agresseurs de la tuer au
lieu de la violer. Les soldats l’auraient violée, puis mutilée sexuellement
avant de l’abandonner à son sort pour la punir d’avoir été «têtue».
http://journalmetro.com/monde/1099807/le-soudan-du-sud-au-bord-dugenocide-selon-lonu/
RUBRIQUE EN ANGLAIS
Is Caviar Diplomacy Paying Off?
Mirror Spectator
Editorial 3-4 March 2017
By Edmond Y. Azadian
It looks like Azerbaijan’s caviar diplomacy is paying off in certain political
quarters. The Azeri government has been always eager to shed Armenian
blood. The world witnessed the Azeri government pardon and promote an
Azeri soldier Ramil Safarov, who had killed a sleeping Armenian
soldier, Gurgen Margaryan, in Budapest in 2006, while both were
participating in a NATO training program.
In 1920, 30,000 Armenians were massacred in cold blood by the Azeri
militia and the mob led by Jahanshir Bahbut Khan, who in turn was later
assassinated by Missak Torlakian in Istanbul.
As the Soviet empire was crumbling, the Azerbaijani officials took
advantage of the ensuing chaos to organize pogroms of Armenians in
Sumgait, Baku, Kirovabad and Khanlar on February 26-29, 1988.
Azerbaijani authorities, with the collusion of Soviet forces, organized
a rampage in the Armenian quarter of Sumgait, called Operation Ring,
brutally massacring the Armenians.
Incidentally, the Armenians in Azerbaijan had been amongst the affluent
classes, because they had excelled in the fields of education, science,
industry and the arts. In a few months, a community numbering 400,000
was expelled from the country, leaving behind their homes, institutions
and churches to be looted by the mob.
To cover up these atrocities and to counter the adverse publicity, the
Azerbaijani government has been trumpeting the “Khojaly genocide” of
1992. Initially, the Azeri victims of Khojalynumbered slightly more than
100, however, as the propaganda grew louder, the casualties climbed to
the current 600. The event has been politicized and Azerbaijan does not
miss any opportunities to use it against Armenia.
Some countries and statesmen have been falling into the trap of believing
this invented history. For example, the governor of the state of Indiana,
Eric J. Holcomb, signed a proclamation on the massacre, “which was
committed by the Armenian forces on February 25-26.”
Azerbaijanis in Seoul, Korea, together with Korea’s National Assembly
organized a conference on February 14 to mark the jubilee of bilateral
relations between the two nations as well as commemorate
the Khojaly massacre.
In Italy, Sen. Aldo Di Biagio criticized a fellow senator, Maria Rizzotti, for
her speech in the parliament commemorating the Remembrance Day of
the Khojaly Genocide.
Why are those people falling into the Azerbaijani trap and commemorating
a tragedy that never happened? Because money talks. Indeed, a judge in
Milan recently decided to try Luca Volonté, the former chair of the
European People’s Party in the European Council, when Azerbaijan’s caviar
diplomacy had silenced the Council of Europe in 2012, derailing a
resolution critical of Azerbaijan. Following that action, Volonté’s bank
account had received two payments to the tune of 220,000 and
180,000 euros.
Some are paid by the Baku government to keep silent while others are
paid to speak up and spout Azeri propaganda globally.
Turks, in their turn, have been demonstrating their solidarity with their
Azeri brethren. The Azeri embassy in Ankara also marked the occasion
recently, when Prime Minister BinaliYildirim delivered a fiery speech, which
predictably concluded by a call to “Armenian forces to evacuate 20
percent of Azeri territory.” President Erdogan issued his belated
condolences to the “Khojaly martyrs.”
The Khojaly incident in no way matches the atrocities committed by Azeri
authorities in Baku and Sumgait. Some casualties happened during a war
February 25-26, 1992, when the Armenian forces had laid siege to Khojaly,
where the airport was located. Azeri forces, using the facilities at Khojaly,
had taken Stepanakert under their guns and had paralyzed the entire
region, choking the Armenian population to eventual death. After laying
siege to the city, the Armenian forces opened a humanitarian corridor for
the evacuation of the Azeri civilian population. The reluctance of the Azeri
forces to stop the evacuation, betrayed a palace intrigue back home in
Baku. A plot was being hatched to overthrow Azeri
president, AyazMutalibov, who a month after his resignation, gave an
interview to the Czech journalist Dana Mazalova (Nezavisimaya Gazeta)
stating, “According to the Khojaly inhabitants who escaped, all this was
organized to dismiss me. Some forces acted to discredit the president. I
don’t think that the Armenians, who act very skillfully and accurately in
similar situations, could let the Azerbaijanis gain any documents exposing
them in fascist actions. …. The general reasoning is that a corridor for the
people to escape was really left by the Armenians.”
Ten years later, again referring to the Khojaly story
in Novoye Vermya magazine, he repeated his statement that “the
massacre of Khojaly inhabitants was organized by somebody for achieving
a coup d’état in Azerbaijan.”
But who was that “somebody?” Certainly a person who benefitted from
the outcome of the situation. It was Heydar Aliyev, who was waiting in the
wings to establish the Aliyev petro-dynasty in the country. It was reported
by the Bilik Dunyasi Agency that in 1992, HeydarAliyev, the late father of
the current Azeri president, Ilham Aliyev, made the following cynical
statement: “We will benefit from the bloodshed. We shouldn’t interfere in
the course of events.”
It is ironic that the Aliyev clan, which ultimately benefitted from
the Khojaly incident would turn the story upside down, to blame Armenian
forces.
Azerbaijan is investing its resources to gain political points in its fight
against Armenia. Yerevan certainly cannot match that caviar diplomacy,
but the nation’s leaders need to pull their heads out of the sand to see
that in reality. The oligarchs, functionaries and their dependents are all
benefitting from the government resources yet they do no invest any of
their ill-begotten gains from the state to benefit the country. Armenia
needs to set up an effective multilingual media system to reach the
outside world to tell the its side of the story, especially to the Turks
or Azeris in their own languages. The message needs to be as persistent
as their opponents and as compelling. The apparatchiks in the government
have been convincing their superiors that they have been supplying
stories to diasporan papers, as if the UN General Secretary or Turkish
President Recep Tayyip Erdogan, for that matter, areeager readers of the
poor community publications.
Instead of facing the enemies outside, some members of the government
have been using their resources to hire the agents of yellow journalism to
smear their opponents, forgetting that it is not the time to fight their
personal enemies but the mortal enemies of the homeland.
All diasporan Armenians do is to organize some rallies in New York,
Washington, Los Angeles or various world capitals.
Understandably, there are some measures beyond the reach of the
leadership in Armenia. They cannot match Azeri spending but they can
use their resources more prudently and effectively.
Pragmatism in not the monopoly of Azerbaijan.
Is Caviar Diplomacy Paying Off? | The Armenian Mirror-Spectator
http://www.mirrorspectator.com/2017/03/02/is-caviar-diplomacy-payingoff/
RUBRIQUE AGENDA
RASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLESPARUTIONS
Agenda - Dictature azérie : Manifestations le 14 mars
contre Aliyev à Paris
Dictature azérie : Manifestations le 14 mars contre Aliyev à Paris Collectif VAN - www.collectifvan.org - Ilham Aliyev, le président
de l’Azerbaïdjan, sera en visite officielle en France le 14 mars 2017.
L’État azéri, ce sont les atteintes généralisées aux droits de
l’homme - y compris contre des citoyens étrangers tels le blogueur
russo-israélien Alexandre Lapshin extradé de Minsk (Biélorussie)
vers Bakou - c'est la corruption à l’intérieur et à l’extérieur du
pays, la haine et le racisme anti-arméniens, le négationnisme
délirant qui va jusqu'à inventer des génocides à imputer aux
Arméniens, la guerre contre le Karabagh au nom du panturquisme
ultranationaliste, la volonté d'envahir l'Arménie et d'en chasser
ses habitants. Dénonçons la complaisance de nos élus envers cette
pétrodictature agressive. Exigeons la paix, le droit des peuples à
l’autodétermination et la reconnaissance de la République
d’Artsakh (Karabagh). Des manifestations ont lieu le mardi 14
mars à 18h30 à Paris, Lyon et Marseille à l'appel du CCAF (Conseil
de Coordination des organisations Arméniennes de France). La
manifestation parisienne se tiendra sur le Parvis des droits de
l’homme, Place du Trocadéro (75016).
CCAF
FRANCE
Contre la visite officielle en France du président azerbaïdjanais,
Ilham Aliyev, manifestations à Paris, Lyon et Marseille
Le président de l’Azerbaïdjan sera en France le 14 mars pour une visite
officielle.
Or, l’État azerbaïdjanais, c’est la guerre contre l’Artsakh au nom d’un
panturquisme revendiqué, le racisme anti-arménien assumé, les atteintes
généralisées aux droits de l’homme, la corruption à l’intérieur et à
l’extérieur de ses frontières.
Ne pas réagir à la venue du chef de la dictature azerbaïdjanaise serait
cautionner un régime dictatorial (163e sur 180 États au classement RSF
sur la liberté de la presse) dont les victimes oubliées se comptent par
milliers et un hypernationalisme encouragé par l’impunité du génocide des
Arméniens en 1915.
Profitons de cette visite pour lui rappeler que les droits de l’homme ne
sont pas à vendre !
Exigeons le respect du cessez-le-feu en Artsakh et la fin des menaces anti
arméniennes !
Exigeons l’arrêt de la course aux armements !
Exigeons la libération du blogueur russo-israélien Alexandre Lapshin !
Exigeons la libération de tous les prisonniers politiques et l’arrêt des
tortures !
Dénonçons toute complaisance envers cette pétrodictature.
Exigeons la paix, le droit des peuples à l’autodétermination et la
reconnaissance de la République d’Artsakh !
Manifestons le mardi 14 mars dans toute la France !
Paris 14 mars 18h30 sur le Parvis des droits de l’homme
Lyon, 14 mars 18h30, devant la Préfecture du Rhône
Marseille 14 mars 18h30 devant la préfecture
Bureau National du CCAF
Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France
http://www.ccaf.info/item.php?r=0&id=688
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95825
Agenda - Lyon : Lecture en soutien à Asli Erdogan et
Pinar Selek
Agenda - Lyon : Lecture en soutien à Asli Erdogan et Pinar Selek Collectif VAN - www.collectifvan.org - Rencontre et lecture en
soutien à Asli Erdogan et Pinar Selek avec le Collectif lyonnais de
solidarité avec Pinar Selek et la comédienne Anne Monteil-Bauer le
mercredi 15 mars de 19h00 à 21h00 (Librairie La Virevolte, 4 rue
Octavio Mey, 69005 Lyon).
Publié le 7 mars 2017
Lecture en soutien à Asli Erdogan et Pinar Selek
mercredi 15 mars de 19:00 à 21:00
Librairie La Virevolte
4 rue Octavio Mey, 69005 Lyon
Le Collectif lyonnais de solidarité avec Pinar Selek s’associe à l’appel
« Lire pour qu’elle soit libre » lancé par le média en ligne Kedistan et
propose des lectures de textes de deux femmes de Turquie, Asli Erdogan
et Pinar Selek, toutes deux des symboles d’une société soumise à la
violence d’Etat.
La lecture d’extraits de "Le bâtiment de pierre" et de "Le silence même
n’est plus à toi", recueil de chroniques qui l’a conduite en prison, d’Asli
Erdogan et de "Loin de chez moi mais jusqu’où" de Pinar Selek, par la
comédienne Anne Monteil-Bauer, sera accompagnée d’un point sur leur
situation et sur les actions à entreprendre à Lyon.
Entrée gratuite
En savoir plus : https://web.facebook.com/events/1165321240247347/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95807
Agenda - Paris : Projection du film "Celui qu'on
attendait"
Agenda - Paris : Projection du film "Celui qu'on attendait" Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’UCFAF présente la
projection du film "Celui qu'on attendait" (durée 1h30) le jeudi 16
mars à 20h00 au Centre Culturel UCFAF-JAF, 6 cité du Wauxhall,
75010 Paris (M° République) en présence du réalisateur Serge
Avédikian. Dans les rôles principaux: Patrick Chesnais, Arsinée
Khanjian, Robert Harutyunyan. Participation libre.
Publié le 1er mars 2017
UCFAF
Projection du film "Celui qu'on attendait" (durée 1h30)
Jeudi 16 Mars à 20h00
en présence du réalisateur Serge Avédikian
Dans les rôles principaux: Patrick Chesnais, Arsinée Khanjian, Robert
Harutyunyan
Participation libre
Centre Culturel UCFAF-JAF, 6 cité du Wauxhall, 75010 Paris (M°
République)
www.armenie-ucfaf.fr
Synopsis
Jean-Paul Bolzec était parti jouer son spectacle pour une société française
installée en Azerbaïdjan. Sur le chemin du retour vers l’aéroport, le taxi
tombe en panne. Bolzec est abandonné sur une route désertique, au
milieu de nulle part. Sans s’en rendre compte, il franchit à pied la frontière
avec l’Arménie, en guerre larvée avec son voisin l’Azerbaïdjan depuis des
années. Clandestin dans un pays qu’il ne connaît pas, dont il ne parle pas
la langue et ne lit pas l’alphabet, il comprend assez vite qu’on le prend
pour un autre, car il est fêté comme le messie…
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95769
Agenda - Paris : Poutine de A à Z - Rencontre avec
Vladimir Fédorovski à l'UMAF
Agenda - Paris : Poutine de A à Z - Rencontre avec Vladimir
Fédorovski à l'UMAF - Collectif VAN - www.collectifvan.org L'Union Médicale Arménienne de France vous convie à une
rencontre au Yan's Club (75013) le Vendredi 17 mars 2017 à
20h30 avec Vladimir Fédorovski, autour de son dernier ouvrage,
Poutine de A à Z. Après le débat, possibilité de dîner sur
réservation (0145892048).
Publié le 3 mars 2017
UMAF
Vendredi 17 mars 2017 à 20 heures 30 : Vladimir Fédorovski
Yan's Club
5 avenue Reille, 75014 Paris
Réservations au Yan's Club
01 45 89 20 48
Nous recevrons pour cette soirée exceptionnelle le grand écrivain Vladimir
Fédorovski
Vladimir Fédorovski est un écrivain et ancien diplomate russe1, né le 27
avril 1950 à Moscou, d'origine ukrainienne, et aujourd'hui français. Il a
d'abord été élève à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou
(MGIMO). Ayant acquis une parfaite connaissance des langues anglaise,
française et arabe, il a commencé par travailler comme attaché à
l'ambassade soviétique de Mauritanie, avant d'être nommé dans les
années 1970 interprète au Kremlin, assistant Léonid Brejnev dans ses
rencontres avec les dirigeants des pays arabes. En 1977, il est nommé à
l'ambassade soviétique à Paris et en 1985, passe un doctorat d'État en
histoire sur le rôle des cabinets dans l'histoire de la diplomatie française.
De retour à Moscou, il travaille au ministère des affaires étrangères
comme chef de cabinet du vice-ministre Vladimir Petrovski (qui écrit les
discours de Léonid Brejnev et du ministre Gromyko), et fait la
connaissance d'Alexandre Iakovlev, conseiller de Gorbatchev et futur
inspirateur de la perestroïka ; Fédorovski sera ensuite nommé conseiller
diplomatique pendant la période de la glasnost. Partisan de Gorbatchev, il
est porte-parole du Mouvement des réformes démocratiques pendant le
putsch de Moscou d'août 1991, s'opposant à la ligne « dure » du Parti
communiste.
Devenu écrivain, il enseigne à HEC depuis 1992, a été fait officier des Arts
et des Lettres et a obtenu la nationalité française en 1995. Membre de la
Société des auteurs de Normandie, il est également conseiller historique
au Mémorial de Caen pour la période de la guerre froide, et a été distingué
de plusieurs prix littéraires dont le prix d'histoire André Castelot en 2006.
Il a publié son premier roman en 1997, Les Deux sœurs (Lattès), puis une
série romanesque de l'histoire russe en trois volumes (Le Roman de SaintPetersbourg, Le Roman de Moscou, et Le Roman de la Russie insolite) de
2003 à 2004 ; il dirige par ailleurs la collection « Le Roman des lieux
magiques » des Éditions du Rocher et est Président d'honneur de la
Fédération Française des Salons du livre.(Source: Wikipedia)
Nous attendons des précisions sur les thèmes qu'il voudra aborder,
probablement les relations de la France et l'Europe avec la Russie de
Vladimir Poutine.
Pensez à réserver vos places pour cette soirée exceptionnelle en
appelant le Yan's Club.
http://www.umaf.fr/index.php?post/2017/01/21/Vendredi-17-mars-2017%C3%A0-20-heures-30-%3A-Vladimir-F%C3%A9dorovski
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95784
Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy
Sarkissian
Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
annonce l'exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit
également la céramiste Annie Ezgulian le samedi 1er et dimanche
2 avril de 14h à 18h30 dans le cadre du Printemps des Arts du 15e
(Atelier (fond de cour, 1er étage à droite), 145 rue Saint Charles,
75015 Paris (code d'entrée 27541).
Exposition
Samedi 1er et dimanche 2 avril de 14h à 18h30
Printemps des Arts du 15e
Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit également la
céramiste Annie Ezgulian .
Rens. : 01 45 75 55 61 pour Raffy et 06 50 71 11 89 pour Annie.
Infos : http://raffysarkissian.wix.com/arts
et
http://www.ceramicattitude.com
Atelier (fond de cour, 1er étage à droite)
145 rue Saint Charles
75015 Paris (code d'entrée 27541)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95759
Agenda - Paris/Exposition : Herero et Nama, premier
génocide du XXe siècle
Agenda - Exposition : Herero et Nama, premier génocide du XXe
siècle - Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Le premier
génocide du XXe siècle. Herero et Nama dans le Sud-Ouest africain
allemand, 1904-1908 » du 25 novembre 2016 au 12 mars 2017 au
Mémorial de la Shoah, 17, rue Geoffroy – l’Asnier, 75004 Paris.
Ouverture tous les jours sauf le samedi de 10 heures à 18 heures
et le jeudi jusqu’à 22 heures. Entrée libre.
Mémorial de la Shoah
L'exposition
#GenocideHereroNama
Le premier génocide du XXe siècle
Herero et Nama dans le Sud-Ouest africain allemand, 1904-1908
du 25 novembre 2016 au 12 mars 2017
Entre 1904 et 1908, environ 80% du peuple herero et 50% du peuple
nama vivant sur le territoire de l’actuelle Namibie ont été exterminés par
les forces du Deuxième Reich, soit environ 65 000 Herero et 10 000 Nama.
En passe d’être reconnu publiquement par la République fédérale
d’Allemagne comme génocide, ce crime de l’histoire coloniale africaine est
aujourd’hui considéré comme le premier génocide du XXe siècle.
À travers une exposition riche de nombreux documents d’archives,
d’objets et de photographies, le Mémorial de la Shoah propose pour la
première fois en France d’aborder cet événement encore très largement
méconnu du grand public, et devenu un sujet de recherche depuis le
milieu des années 1990.
Entrée libre niveau crypte et entresol
«C’était, et c’est aujourd’hui encore, ma politique que d’appliquer cette
force par la terreur absolue, voire la cruauté. Je détruirai les tribus
rebelles en versant des torrents de sang et d’argent. C’est uniquement
après un tel nettoyage que quelque chose de nouveau pourra apparaître
et perdurer.»
Lothar von Trotha, 1904.
Mémorial de la Shoah
Adresse : 17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
E-mail : [email protected]
Site web : www.memorialdelashoah.org
http://genocide-herero-nama.memorialdelashoah.org/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95138
Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste :
Expositions et événements en France
Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste : Expositions et
événements en France - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le
Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de
prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides audelà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une
partie de la programmation et du Mémorial.
Mémorial de la Shoah
---------------------------------------Expositions et événements en France
Le Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de
prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides audelà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une
partie de la programmation et du Mémorial.
------------------Auschwitz-Birkenau, camp de concentration et centre de mise à mort
Exposition aux Archives départementales du Rhône et de la Métropole de
Lyon
jeudi 26 janvier 2017 vendredi 10 mars 2017
Le complexe d’Auschwitz- Birkenau occupe une place tout à fait singulière
dans l’histoire du génocide des Juifs.
En savoir plus Ici
------------------Les Justes de France
Exposition à Marciac
mardi 21 mars 2017 dimanche 26 mars 2017
Durant la Seconde Guerre mondiale, le silence qui entourait la persécution
dont les Juifs étaient victimes semblait signifier que l’Europe avait sombré
dans la peur et l’indifférence ou la collaboration.
En savoir plus Ici
http://www.memorialdelashoah.org/evenements-et-expositions/hors-lesmurs/expositions-et-evenements-en-france.html
------------------SHOAH ET BANDE DESSINÉE
du 19 janvier au 30 octobre 2017
L'exposition
La mémoire contemporaine réserve une place particulière à la Shoah, un
événement sans précédent dans l’Histoire. Le propre de tout événement
est d’être historicisé, médiatisé, bref de devenir sujet de fiction. Le
génocide des Juifs d’Europe ne pouvait y échapper. Non sans prudence,
erreurs et tâtonnements, parfois avec génie, la bande dessinée s’est donc
emparée de la Shoah.
C’est ce parcours historique et artistique dans ce qu’il est convenu
d’appeler le 9e art que vous invite à explorer l’exposition Shoah et bande
dessinée, en interrogeant les sources visuelles de ces représentations,
leur pertinence, leur portée et leurs limites.
Il appartenait logiquement au Mémorial de la Shoah de s’emparer du sujet,
de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de cet art, populaire s’il
en est, et ce dans toute sa diversité, des comics à la bande dessinée
franco-belge, des romans graphiques aux mangas.
Autour de cette exposition, de nombreuses rencontres sont organisées au
Mémorial, dont celle du 22 janvier 2017 sur le thème « Pourquoi les
super-héros n’ont-ils pas libéré Auschwitz ? » avec la présence
exceptionnelle de Chris Claremont, l’homme qui fit de Magneto (X-Men)
un rescapé de la Shoah.
http://expo-bd.memorialdelashoah.org/expositions.html
http://www.memorialdelashoah.org/evenements-
expositions/commemorations/manifestations-commemoratives-avocation-pedagogique.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95487
Agenda - Appel à la diaspora : « Ensemble au service
de la démocratie en Arménie ! »
Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Initiative « CitoyenObservateur », dont le but principal est de favoriser l’instauration
des principes de liberté, de concurrence et de justice dans
l’institution électorale en Arménie, a décidé de se préparer
sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain qui aura
une importance décisive pour le devenir de l’Arménie. L’Initiative
“Citoyen-Observateur” est menée par trois ONG : le Centre AntiCorruption Transparency International, l’Union Droit en Europe, et
le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la surveillance
des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le
contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et
démocratiques internationales. Cet objectif inédit est de contrôler
tous les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de
votes, en mobilisant près de 4000 observateurs. À cette fin, une
vaste campagne de « recrutement » d’observateurs est lancée de
façon à associer à l’Initiative « Citoyen-Observateur » non
seulement un plus large volant de nationaux et de résidents
d’Arménie, mais aussi les Arméniens de la diaspora. Le Collectif
VAN diffuse ci-dessous l'appel de l’Initiative « CitoyenObservateur » et espère vivement qu'il retiendra votre attention.
« Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! »
L’Initiative « Citoyen-Observateur » d’Arménie
Nous vous adressons ce présent courrier au nom de l’Initiative « CitoyenObservateur » dont le but principal est de favoriser l’instauration des
principes de liberté, de concurrence et de justice dans l’institution
électorale en Arménie. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, permetteznous de nous présenter.
Créée en 2013, l’Initiative “Citoyen-Observateur” est menée par trois
ONG : le Centre Anti-Corruption Transparency International, l’Union Droit
en Europe, et le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la
surveillance des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le
contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et
démocratiques internationales.
L’Initiative a exercé sa première mission durant l’élection du conseil
municipal de Yèrèvan en mai 2013. Par la suite, de 2013 à 2016, elle est
intervenue dans plus de 80 localités urbaines et rurales lors des élections
locales.
Forts de cette expérience, nous pouvons aujourd’hui affirmer qu’en cas de
contrôle public effectif des bureaux de votes, on peut réduire au minimum
les violations électorales et protéger ainsi les droits des électeurs
arméniens.
Le référendum constitutionnel du 6 décembre 2015 en a fourni un
exemple éclatant, lorsque l’Initiative a réussi à rassembler 28 ONG et à
mobiliser plus de 1000 observateurs répartis dans quelques 520 bureaux
de vote dans toute l’Arménie, permettant la prévention d’un grand
nombre de fraudes et leur enregistrement quand elles ont eu lieu. Notons
que l’exercice de notre mission s’est accompagnée d’une formation des
volontaires et qu’à ce jour près de 1500 personnes ont été formées par
nos soins à l’observation électorale.
C’est la raison pour laquelle notre Initiative a décidé de se préparer
sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain, laquelle, vous le
savez, aura une importance décisive pour le devenir de l’Arménie.
Et de fait, nous nous sommes fixés pour objectif inédit de contrôler tous
les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de votes, en
mobilisant près de 4000 observateurs. Nous sommes conscients qu’il
s’agit là d’un programme ambitieux, mais nous le croyons réalisable pour
peu que nous réussissions à augmenter sensiblement le nombre des
observateurs.
Pour y arriver, nous avons décidé de lancer une vaste campagne de «
recrutement » d’observateurs de façon à associer à l’Initiative « CitoyenObservateur » non seulement un plus large volant de nationaux et de
résidents d’Arménie, mais aussi nos compatriotes de la diaspora.
Il s’agit d’enregistrer un maximum de volontaires prêts à suivre la
formation à distance que nous leur délivrerons d’ici l’échéance, prêts à
venir en Arménie à la fin du mois de mars (idéalement le 26 ou le 27 mars
de façon à être présents aux préparatifs des trois derniers jours de mars),
prêts, le jour du vote du 2 avril, à observer le cours du scrutin du matin
au soir avec leurs collaborateurs d’Arménie ainsi que le processus du
dépouillement des bulletins, et prêts, enfin, à rester sur place encore deux
à trois jours pour participer aux processus post électoraux.*
Nous vous proposons de participer à cette vaste campagne en vous
engageant vous-même et en diffusant notre appel aux membres de votre
association et autour de vous, c’est-à-dire à vos amis et connaissances et
plus généralement aux milieux arméniens de votre pays. Pour s’engager
en tant qu’observateur volontaire, il faut s’inscrire sur le site suivant :
http://citizenobserver.am/observers/registration
En espérant que notre proposition, sous le vocable de « Ensemble au
service de la démocratie en Arménie ! » retiendra votre attention et
deviendra l’occasion d’une collaboration nouvelle, singulière et
enthousiaste entre l’Arménie et la Diaspora, nous vous adressons nos
meilleures et compatriotiques salutations,
Les membres de l’Initiative « Citoyen-Observateur » :
Centre Anti-Corruption Transparency International
Sona Ayvazyan, Directrice-Exécutive
Club de la presse Asparez
Lèvon Barsèghyan, Président
Union Droit en Europe
Loussiné Hakobyan, Présidente
Site officiel de l’initiative « Citoyen-Observateur » :
www.citizenobserver.am
Pour nous joindre : [email protected]
* Nous vous prions de noter que les frais de voyage et de séjour en
Arménie durant la semaine de l’observation sont à la charge des
volontaires de la diaspora, hormis les frais inhérents à la mission
d’observation en elle-même.
http://www.citizenobserver.am/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95210
Agenda - Paru : Génocide. Anatomie d’un crime et
Genèse du droit international d'Yves Ternon
Agenda - Parution : Génocide. Anatomie d’un crime et Genèse du
droit international d'Yves Ternon - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce la parution
des ouvrages d’Yves Ternon Génocide. Anatomie d’un crime, éd.
Armand Colin, 2016, et Genèse du droit international. Des pères
fondateurs aux conférences de La Haye, éd. Karthala, 2016.
*******
Génocide - Anatomie d'un crime d'Yves TERNON - Préface
d'Annette Becker
Editeur : Armand Colin
Année : 2016
Imprimeur/Fabricant : 95-Domont : Dupli-print
Description : 14 x 22 cm, 304 pages
Collection : Le temps des idées
Notes : Contient 4 articles publiés précédemment dans la "Revue
d'histoire de la Shoah" et 3 exposés faits lors de conférences, de colloques
ou d'enseignement dispensé par le Mémorial de la Shoah. - Bibliogr. p.
288-292. Index
Sujets : Racisme - Histoire - Génocide -- 20e siècle
ISBN : 9782200614423
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale
apostolique arménienne, Paris
Prix : 23,90 euros
Achat possible sur : Amazon
Présentation
Génocide. Ce néologisme, créé par Rafael Lemkin en 1943 pour signifier la
destruction des Juifs d’Europe, assassinés pour ce qu’ils étaient,
n’appartient hélas pas au passé. Avant la Shoah, le monde avait été
témoin du génocide des Arméniens en 1915 ; plus près de nous, en 1994,
les Tutsi furent également les victimes de ces destructions de masse.
Yves Ternon s’est consacré depuis les années 1960 à l’étude de la
médecine allemande sous le national-socialisme. Il est depuis devenu un
historien de premier plan sur la question du crime de génocide.
Cet ouvrage, qui constitue la synthèse de ses recherches sur la question,
est consacré dans un premier temps à « décortiquer » les sources
idéologiques, juridiques et historiques ; dans un second temps, aux
paramètres ayant conduit à leur application visant à la destruction du
peuple arménien de l’Empire ottoman, des Juifs d’Europe et des Tutsi du
Rwanda.
La préface de l’historienne Annette Becker revient sur le parcours d’Yves
Ternon, parcours ayant abouti à cette réflexion autour de la genèse du
racisme biologique et du crime de génocide.
Une réflexion nécessaire à l’heure où le monde est de nouveau plongé
dans d’autres formes de violences.
Analyse scientifique. Le terreau idéologique : "Penser, classer, exclure.
Origine du racisme biologique". L'infraction criminelle : "Qu'est-ce qu'un
génocide ?" Méthode de travail : "Approche comparée des génocides
avérés du XXe siècle : génocide des Arméniens. Génocide des Juifs
d'Europe Génocide des Tutsi au Rwanda". Dossiers criminels. Le rôle de la
guerre dans l'accélération du processus génocidaire. "Violations des lois et
coutumes de guerre au cours des guerres des Balkans (1912-1913)". "Le
génocide des Arméniens de l'Empire ottoman (1915-1916). Cent ans de
recherche". Première étape de la mise en application du racisme
biologique par purification de la race allemande : "L'Aktion T4. De l'usage
des chambres à gaz par l'organisation SS". Les méfaits de l'ethnisme : "Le
génocide des Tutsi au Rwanda (avril-juillet 1994)
http://www.armand-colin.com/genocide-anatomie-dun-crime9782200614423
----------------------------------Genèse du droit international : Des Pères fondateurs aux
conférences de la Haye Broché – 18 avril 2016
de Yves Ternon (Auteur)
Détails
ISBN : 9782811114534
Nombre de pages: 480
Hauteur: 215 mm
Largeur: 135 mm
Date de parution: 2016
Date de publication: 18/04/2016
Editeur: Karthala
Prix : 27,00 €
Résumé
Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international
est l’œuvre de Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se
situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui
influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes,
les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant
attachés aux intérêts de leur nation.
Description complète
Pendant plus de vingt siècles, les jurisconsultes ont débattu du droit.
Traitant des lois naturelles, ils faisaient référence aux principes moraux du
monde civilisé et à la nécessité pour les États de s’accorder sur des règles
qui leur permettraient de coexister dans la paix. Après qu’Athènes eut
ébauché les premières règles d’un droit international privé, Rome rédigea
un jus gentium, ensemble des droits accordés aux peuples étrangers, un
droit que Justinien codifia pour le monde chrétien.
Au XVIe siècle, le théologien catholique espagnol Vitoria pose la première
pierre de l’édifice d’un droit des gens, expression de la renaissance de
l’humanisme. Au XVIIe siècle, Grotius fixe les règles de ce droit dans la
guerre et dans la paix, alors qu’au terme de la guerre de Trente Ans, la
paix de Westphalie tente d’établir un équilibre européen. Les
jurisconsultes du XVIIIe siècle incluent le droit des gens dans le droit
naturel, puis Vattel, dans un ouvrage écrit en langue française – et non
plus en latin – dissocie ces deux droits, au nom de la raison. Les Lumières,
les Révolutions américaine puis française, l’Empire napoléonien imposent
les principes des droits de l’homme : on commence à parler d’un droit
international.
Au XIXe siècle, conscients de la nécessité de contenir les violences de
guerre, les jurisconsultes posent les fondements d’un droit pénal
international. Au terme de congrès et de conférences, ils les font adopter
par de plus en plus de nations. Néanmoins, à la veille de la Première
Guerre mondiale qui ouvre un siècle de violences extrêmes, ce droit n’est
qu’une ébauche.
Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international
est l’œuvre de ces Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration
se situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui
influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes,
les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant
attachés aux intérêts de leur nation.
Yves Ternon, historien, s’est spécialisé dans l’étude des crimes de masse
et a initié une approche comparée des trois génocides qui ont marqué le
XXe siècle : des Arméniens de l’Empire ottoman, des Juifs dans l’Europe
occupée par les nazis et des Tutsi du Rwanda. Il a notamment publié : Les
Arméniens. Histoire d’un génocide ; L’État criminel (ces deux livres aux
Éditions du Seuil) ; Guerres et génocides au XXe siècle (chez Odile Jacob).
http://www.karthala.com/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95363
Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril
par Téotig
Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril par Téotig Collectif VAN - www.collectifvan.org - Événement ! Les Éditions
Parenthèses annoncent la parution de la traduction du livre
référence de Téotig qui a rendu un nom et un visage aux victimes
arméniennes de la rafle du 24 avril 1915 dans l'actuelle Istanbul.
Ce témoignage capital avait été publié en 1919 à Constantinople
pour la première commémoration de cette date fatidique. Un siècle
plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de symbole.
Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution de
761 personnalités, prémisse du génocide perpétré à l'encontre du
peuple arménien par le gouvernement Jeune-Turc.
Publié le 22 novembre 2016
Éditions Parenthèses
Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul,
marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane,
un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer
solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig,
écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même
rescapé d’années de déportation, de préparer une publication à l’occasion
de la première Commémoration de cette date fatidique, en 1919, au
lendemain de l’armistice.
Le « Mémorial du 24 avril » se compose de deux parties, l’une purement
biographique (intellectuels de la capitale Istanbul déportés et éliminés —
écrivains, poètes, enseignants, avocats, députés —, médecins, soldats,
artisans, ecclésiastiques de province), par région et ville. Une seconde
partie comprend deux témoignages de rescapés, concernant les deux
centres principaux où l’élite a été déportée puis exécutée :
« Vers Ayache » de Puzant Bozadjian, décrit les arrestations et la
déportation au fin fond de l’Anatolie ; « Souvenirs de Tchanguere » de
Mikael Chamdandjian, s’attache particulièrement aux derniers jours de
deux poètes emblématiques disparus, Daniel Varoujan et Roupen Sevag.
Un siècle plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de
symbole. Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution
de 761 personnalités, prémisse de l’élimination de tout un peuple.
Téotig
Mémorial du 24 avril
Traduit de l’arménien par Alice Der Vartanian et Houri Varjabédian
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 176 pages, photographies, index, 2016.
ISBN 978-2-86364-300-6
Prix : 23 €
Éditions Parenthèses
72, cours Julien —13006 Marseille
téléphone : 0 495 081 820
[email protected]
http://www.editionsparentheses.com/Memorial-du-24-avril
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94984
Agenda - Paru : Une enquête sur l'assassinat des 3
militantes kurdes à Paris
Agenda - À paraître, une enquête sur l'assassinat des 3 militantes
kurdes à Paris - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Dans le
10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue
La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat.
Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier
étage de l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été
exécutées de plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une
des fondatrices de la guérilla kurde du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK) et avait créé la branche des femmes de
l’organisation; Fidan Dogan était en charge du lobbying du
mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune militante.
Pendant plusieurs mois, Laure Marchand a enquêté dans plusieurs
pays et a eu accès à des sources turques et françaises inédites qui
lui ont permis d’établir des liens entre le suspect numéro 1 et le
MIT, les services secrets turcs."
Publié le 07 décembre 2016
Actes sud
Triple assassinat au 147, rue La Fayette
Laure MARCHAND
Solin
Hors collection
Janvier, 2017 / 11,5 x 19,5 / 192 pages
ISBN 978-2-330-06889-9
prix indicatif : 22, 00€
Genre : Essais, Documents
Triple meurtre au 147 rue La Fayette
Dans le 10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue
La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat.
Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier étage de
l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été exécutées de
plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une des fondatrices de la
guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et avait créé la
branche des femmes de l’organisation; Fidan Dogan était en charge du
lobbying du mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune
militante.
Depuis trois ans, les éléments à charge contre les services secrets turcs,
suspectés d’avoir commandité leur exécution, se sont accumulés sur le
bureau de la juge d’instruction qui a bouclé son enquête. Mais un seul
accusé, Ömer Güney, sera jugé lors du procès en assises qui s’ouvrira à
Paris en décembre 2016.
Malgré des faits accablants, les autorités politiques françaises ne
réclament aucun compte à la Turquie. Alors que le courage des
combattantes kurdes du PKK contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie est
salué dans le monde entier, la mort de leurs camarades en plein Paris est
recouverte d’un linceul de silence. Car les autorités françaises ont choisi
de renforcer leur alliance stratégique avec Ankara. Faisant fi de leurs
engagements à lutter contre le terrorisme. L’instruction a conclu que
Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez avaient été victimes d’un «
acte terroriste ». Sur le sol français, cyniquement, les victimes du
terrorisme n’ont donc, à l’évidence, pas toute la même valeur.
Pendant plusieurs mois, j’ai enquêté dans plusieurs pays et j’ai eu accès à
des sources turques et françaises inédites qui m’ont permis d’établir des
liens entre le suspect numéro 1 et le MIT, les services secrets turcs.
http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/triple-assassinat-au-147rue-la-fayette
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95114
Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris
Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris - Collectif
VAN - www.collectifvan.org - "Exils arméniens, Du Caucase à
Paris" vient de paraître aux Éditions Belin, sous la signature
d'Anouche Kunth. Cette jeune chercheuse publie ici sa thèse
menée sous la direction de Claire Mouradian, et brillamment
soutenue à l'EHESS le 8 juillet 2013. Cet ouvrage magistral et
passionnant retrace le destin des grandes familles arméniennes
issues des marges caucasiennes de l'Empire russe et fuyant les
convulsions de la révolution bolchevique. Leurs trajectoires
croisent en France celles des Arméniens de Turquie, rescapés du
génocide de 1915.
Editions Belin
Anouche Kunth
Exils arméniens
Du Caucase à Paris
Collection : Contemporaines
Editeur : Belin
Directeur de collection : Henry Rousso
23.00 €
ISBN 978-2-7011-9838-5
"Une histoire d'exils, de l'Arménie à la France"
Les convulsions de la révolution bolchevique jettent hors de Russie plus
d'un million de réfugiés, qui croient leur fuite temporaire. Elle va s'avérer
irréversible, la perte de la patrie se conjuguant bientôt avec celle des
droits nationaux. Parmi ces « sans-droits », quelques centaines de
grandes familles arméniennes, issues des marges caucasiennes de
l'Empire des Romanov. Banquiers et industriels, artistes, professeurs
d'université, hommes politiques : tous, vers 1920, s'enfuient avec femmes
et enfants, par crainte des violences que le nouveau régime de Moscou
inflige à ses « ennemis de classe ». Hors de Russie, et tout
particulièrement en France où convergent des dizaines de milliers d'exilés,
leurs trajectoires croisent celles des Arméniens de Turquie, persécutés
quant à eux pour des motifs ethno-confessionnels.
L'histoire des exils arméniens s'écrit ici à hauteur d'hommes et de femmes
en fuite, de familles soudées face au danger, parfois séparées, plongées
dans l'opacité après le renversement de l'ordre ancien. Que faire ? Où
aller ? Quel projet poursuivre en ces temps de chaos et d'incertitude ?
Comment préserver ses ressources et recréer un ordre pour soi ? Les
parcours de ces anciens sujets d'empires donnent à penser ce que
reconstruit l'exil, lieu de mise à l'épreuve individuelle et de réélaboration
des destinées collectives.
Anouche KUNTH est historienne, chargée de recherche au CNRS
(Migrinter). Ses travaux actuels, consacrés au monde arménien en exil,
abordent l'événement génocidaire depuis la dispersion massive et forcée
des survivants. Elle est l'auteur, notamment, de Arméniens en France, du
chaos à la reconnaissance, Toulouse, L'Attribut, 2010, co-écrit avec Claire
Mouradian.
http://www.editions-belin.fr/ewb_pages/f/fiche-article-exils-armeniens27735.php?lst_ref=1
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94815
Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger
l'Etat à travers la guerre"
Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à
travers la guerre" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le
Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé
entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de
cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les
premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement,
elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux
ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. (...) Grâce au conflit
gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au
Caucase du sud." Préfacé par Gérard Chaliand et publié par les
Éditions Karthala, cet ouvrage capital est signé Taline Papazian,
docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po
Paris. Le présent ouvrage constitue sa thèse de doctorat en
science politique, brillamment soutenue le 25 janvier 2011 à l’IEP
de Paris.
Publié 17 octobre 2016
L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre
Par Taline Papazian
Préface de Gérard Chaliand
26€ - Karthala
Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à
majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants
soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue
série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années
1980. Mais tandis que l'URSS se décompose, la question du Karabakh
explose. Le présent ouvrage démontre comment la guerre fournit contre
toute attente des ressorts idéologiques, politiques et militaires favorables
à la reconstruction de l'Etat arménien. C'est paradoxalement au moment
où le cessez-le-feu s'installe dans la durée, depuis le milieu des années
2000, que la pérennité de l'Etat arménien semble la plus sournoisement
menacée. Dans la guerre ouverte comme dans l'absence de paix véritable,
l'Arménie est soumise à l'épreuve du feu. Après avoir remporté la
première manche, c'est désormais la consolidation de l'Etat dans sa
dimension non plus guerrière mais de gouvernance qui sera le gage de
son succès. Le conflit du Karabakh et ses rapports intrinsèques avec les
aléas de l'Etat arménien s'inscrivent dans l'histoire longue des
nationalismes du sud de l'Europe depuis le début du vingtième siècle, à la
croisée des intérêts des puissances européenne, américaine, russe et
turque. Crise politique régionale aux implications internationales dont le
règlement est perpétuellement différé, elle condense les enjeux
géopolitiques contemporains de l'ancienne aire soviétique : grâce au
conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase
du sud. Si le Haut-Karabakh se rattache aux conflits ethno-territoriaux
légués par l'URSS, sa portée géostratégique est plus large : il est la clé
d'un déblocage des relations géopolitiques entre les trois pays du Caucase
du sud (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) et leurs partenaires
internationaux : Union Européenne, Etats-Unis, Russie, Turquie et Iran.
Taline Papazian est docteure en science politique et chargée de cours à
Sciences Po Paris. Outre l’espace post-soviétique contemporain, ses
travaux portent également sur les usages de la violence armée dans les
espaces impériaux ottomans et russes.
Table des matières
Préface
Remerciements
Introduction
Première partie : Le conflit du Karabakh : problème national,
affaire d’État
1. La question du Haut-Karabakh, d’un syndrôme du nationalisme
à la redéfinition politique de la nation
2. Violence physique et souveraineté politique : aux origines d’une
filiation
3. Un État arménien indépendant, réponse à la question du
Karabakh
L’État, aboutissement du mouvement du Karabakh
Stratégie de gouvernement et topoï nationaux : les ambiguités de l’État
arménien
L’« État des Arméniens » (Hayots bédaganoutiun)
Refonder l’État, l’entreprise politique du MNA
Subordonner les questions nationales aux intérêts de l’État
La « normalité », sens contesté de la refondation de l’État
Idéologie et pratique de la « normalisation »
Nation-État, un rapport au cœur de nouveaux clivages idéologiques
Deuxième partie : La guerre et l’État
4. La guerre, épreuve de l’État arménien
Le contrôle des forces armées, enjeu de l’affirmation du nouvel ordre
étatique
Les fonctions de l’État : assurer la sécurité à l’intérieur
En vue d’affronter l’hostilité extérieure
Du dire au faire : gagner du temps sur la guerre
Situation d’hostilité et décision de guerre : les difficultés d’une réalité
politique
Au-delà des positions de principe, l’irréductibilité de l’ennemi ?
La guerre pour le Haut-Karabakh, épreuve de la souveraineté de l’État
arménien
5. Faire la guerre, bâtir l’armée
Espace de la guerre et territoire de l’État
De l'autodéfense des volontaires à la guerre moderne : faire la guerre et
construire l’armée
Les bases d’une armée régulière
Les officiers supérieurs de l’armée soviétique : l’expérience d’une tradition
militaire d’État dans l’organisation de l’armée nationale
Le combattant volontaire, du défenseur de la liberté au contractuel d’État
Le financement de la contrainte : l’État en quête de ressources
La participation directe de l’État à l’effort de guerre
Effets sur l’État d’une quête de ressources pour la guerre
6. En l’absence de paix, « garder la poudre au sec »
Le renforcement de l’institution militaire, gage de l’État arménien
La guerre, l’armée et l’État
La conscription, problème exemplaire des forces et faiblesses de l’armée
nationale
L’Armée, institution fédératrice de la société
La modernisation de l’armée en situation de ni guerre ni paix
Troisième partie : Trajectoire d’un État forgé dans le conflit
7. Contrainte et capital dans l’Arménie en conflit : entre
implication et déresponsabilisation
Un capital longtemps au service de la contrainte
Le conflit du Karabakh, facteur du déséquilibre ou prétexte à
l’immobilisme ?
8. Guerre et paix : pratiques de pouvoir et institutions
républicaines
Le conflit du Karabakh, domaine réservé du pouvoir exécutif
La situation d’exception, révélatrice de la nécessité d’un pouvoir exécutif
autonome
Le conflit du Karabakh, objet de lutte pour un monopole politique
Le conflit du Karabakh et la Constitution de la République d’Arménie
9. Des représentations conflictuelles de l’État arménien
Cause ou prétexte de la crise de 1997-1998
Clé de la normalité de l’État : Levon Ter Petrossian ou la conviction du
libéralisme
Moteur d’un État-nation : Vazgen Sargsian du père de l’armée au chef de
la nation
Sceptre du pouvoir : Robert Kotchorian de l’enclave assiégée à l’État
forteresse
Ni sans, ni sens : Serge Sargsian, « le dernier des Mohicans » ?
Conclusion : La forge refroidie, l’État achevé ?
Annexes
Sources et bibliographie
http://www.karthala.com/hommes-et-societes/3089-l-armenie-a-lepreuve-du-feu-forger-l-etat-a-travers-la-guerre-9782811115616.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94712
Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros
au Darfour (1904-2004)
Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour
(1904-2004) - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le XXe
siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec
l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des
populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer
avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages
ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux
moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne,
de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie
du peuple cambodgien." Un siècle de génocides. Des Hereros au
Darfour (1904-2004), de Bernard Bruneteau, vient de paraître
chez Armand Colin.
Publié le 22 septembre 2016
Armand Colin
Un siècle de génocides
de Bernard Bruneteau
Armand Colin
2016-09-14
PRIX 16,99 €
EAN ebook 9782200616731
Le XXe siècle restera celui de l'épouvante.
Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication
des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec
l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans
l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura
été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah,
de la disparition d'une partie du peuple cambodgien.
Cet essai met en perspective les entreprises exterminatrices les plus
marquantes du XXe siècle en donnant un caractère opératoire au concept
de génocide défini en 1944 par Raphael Lemkin. Leur histoire montre que
le génocide se fonde sur le ciblage stigmatisant d'un groupe à partir de la
définition aussi arbitraire que délirante qu'en donne le perpétrateur. Aussi
l'auteur s'attache-t-il en permanence à répondre à deux questions :
qu'est-ce qui détermine l'intention ultime du génocide? qu'est-ce qui
autorise le génocide à se présenter comme une "solution"?
Nota CVAN : nous avons fait le choix de reproduire le texte de la 4e de
couverture du livre, plus complet que celui présenté en ligne.
http://numerique.armand-colin.com/703887/Un-siecle-degenocides.ebook
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94530
DOSSIERS PERMANENTS
Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN
Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés
depuis 2006.
SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105
Ephémérides
La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6
décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
SITES INTERESSANTS
Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7
QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN
Rubrique Info Collectif VAN
Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou
turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse
anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du
Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de
la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand
nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de
l'actualité.
Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines
organisations externes.
- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.
- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de
notre part).
- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France
en Arménie.
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et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que
nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de
temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible,
nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en
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Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :
http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm
Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex
Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00
Internet : www.arte-tv.com
Email : [email protected]
M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex
Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10
Internet : www.m6.fr
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Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01
Internet : www.itelevision.fr
LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50
Internet : www.lci.fr
Quelques émissions TV :
France2 :
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Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron.
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Tous les vendredis, en direct à 22h30
Participez au débat sur le Forum.
Mots croisés avec Yves Calvi
Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et
nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité.
Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum.
Quelques émissions Radio :
Europe 1www.europe1.fr
Semaine de 10h30 à 12h00
Jean-Marc Morandini
Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit
tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes
dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star
du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé
de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de
cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32
42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.
RTLwww.rtl.fr
En semaine de 13h00 à 14h00
Pierre-Marie Christin"Les auditeurs ont la parole"
Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la
Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet.
Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et
après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans
oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer
à l'émission.
France Interwww.radiofrance.fr
Le téléphone sonne
En semaine de 19h20 à 20h00
Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à
l'antenne...
- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h
- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".
- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre
téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question
puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du
sms)
Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur
un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone
sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission
dans son intégralité.
Là-bas si j'y suis
En semaine, à 15h
Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37
ou par mail : [email protected].
RMCwww.rmcinfo.fr
BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info
Du lundi au vendredi de 6h à 10h.
Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin
&Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de
liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même
enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos
réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des
échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir :
Appelez le 3216 (0,34€/min).
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L'association des auditeurs de France Culture
L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984,
rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette
chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de
nos frontières.
L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture
pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :
- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;
- la préservation de son identité et de sa spécificité ;
- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;
- son ouverture aux différents aspects de la culture ;
- son rayonnement et développement de son influence ;
- sa pérennité.
L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France
Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut
pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel,
syndical et philosophique.
Association des auditeurs de France Culture
83 boulevard Beaumarchais
75003 Paris
Téléphone : 01 42 09 03 67
Courriel : [email protected]
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Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France
Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected]
http://www.collectifvan.org
Les Infos Collectif VAN sur :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0
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