Listes indicatives avec leur description TUNISIE Nom du bien : Le Permien marin de Jebel Tebaga Coordonnées : x : 609337 y : 3696711 Date de soumission : 24/02/2016 Critères : Soumis par : Ministère de l'energie et des mines Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorat de Médnine Brève description Le Permien, dernière période de l'ère paléozoïque (-290 Ma à -250 Ma) fut marqué par la plus importante extinction de masse de l'histoire de la Terre. À partir de la fin de l'ère primaire, la configuration de la Terre a connu un changement majeur avec l'apparition d’un grand rift qui a scindé la Pangée en deux, laissant se développer un bras de mer de direction Est-Ouest qui va s'élargir au cours de l'ère secondaire et donner lieu à un nouvel océan : la Téthys. Le Jebel Tebaga de Médenine, monoclinal de direction NE – SW s’étend sur environ 12 km. Ce site est facilement accessible par la route MC 104 reliant Médenine à Dkhelet Toujene. Il est formé par des roches carbonatées et silicoclastiques datées du Permien supérieur. Cette série permienne est recouverte en discordance par des séries du Jurassique moyen-supérieur et des séries de l’Albien supérieur. Les fusulines et le seul trilobite de Tunisie : Pseudophillipsia azzouzi, sont des organismes fossiles qui n’ont pas pu survivre face aux crises biologiques majeures du passage Primaire – Secondaire. Nom du bien : Le Stratotype de la limite Crétacé-Tertiaire (limite K-T) Coordonnées : x : 468382 y : 4001084 Date de soumission : 24/02/2016 Critères : Soumis par : Ministère de l'energie et des mines Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorat d’El Kef Brève description A la fin du Crétacé, il y a 65 millions d’années, une énorme météorite percuta la Terre avec des conséquences catastrophiques. Avant le cataclysme, les dinosaures et d’autres groupes de reptiles dominaient la terre, les mers et les cieux. Leur extinction laissa le champ libre aux mammifères et aux oiseaux. La météorite, d’environ 10 Km de diamètre, tomba près de l’actuel village de Chicxulub, sur la côte du Yucatan, au Mexique. Sa chute creusa un cratère de 100 Km de diamètre et de 12 Km de profondeur et a dû anéantir immédiatement toute vie sur plusieurs milliers de kilomètres carrés autour du site d’impact. Quelques 50 000 Km3 de roches furent projetés dans l’atmosphère sous forme de poussière, de gouttelettes de roches fondues (sphérules) et de micro diamants. En Tunisie, dans la région d’Oued Mallègue (Gouvernorat d’El Kef), la forte diminution de l’activité planctonique se traduit par une chute brutale de la teneur en carbonates des sédiments. Dans ce site, élu stratotype la limite K-T correspond à une fine couche millimétrique jaunâtre d’argiles exceptionnellement riches en Iridium, élément que l’on trouve abondamment dans les météorites métalliques, appuyant ainsi la théorie d’impact météoritique à l’origine des extinctions massives à grande échelle d’espèces animales et végétales. Située sur la rive de l’Oued Mallègue, la coupe du passage Crétacé-Tertiaire est facilement reconnaissable sur le terrain et présente les conditions d’affleurement les plus avantageuses et qui se trouvent menacés par l’érosion notamment pendant les périodes de crues. La limite K-T du site d’El Kef s’étend régulièrement sur des centaines de mètres. Elle est uniforme et sans aucune lacune. Nom du bien : Frontières de l’Empire romain : Limes du Sud tunisien Coordonnées : Date de soumission : 17/02/2012 Critères : Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorats de Gabès, Kébili, Medine et Tataouine Brève description - muraille de Bir Om Ali :X : 432706 ; Y : 392889 - muraille de Jebel Tebaga : 37 G 43'N, 8 G 8'E - le fort de Ksar Ghilane/Tisavar :36 G 68'N, 8G 9'E - le fortin de Ksar Tarcine/ centenarium Tibubici : 36 G 91 N, 8G 30'E - le fortin de Bénia Guedah Esseder :37 G 40'N, 8G9' E - le fortin de Bénia bel Recheb : 36 G 88'N, 8G 71' E Le « limes romain » représente la ligne frontière de l'Empire romain à son apogée au IIe siècle après J.-C. Le limes s'étendait sur 5 000 km depuis la côte atlantique au nord de la Grande-Bretagne, traversant l'Europe jusqu'à la mer Noire et, de là, jusqu'à la mer Rouge et l'Afrique du Nord, pour revenir à la côte atlantique. Il s'agit de vestiges de murs bâtis, de fossés, de forts, de forteresses, de tours de guet et d'habitations civiles. Certains éléments de la ligne ont été découverts lors de fouilles, d'autres reconstruits et quelques-uns détruits. Les deux tronçons du limes en Allemagne couvrent une distance de 550 km depuis le nord-ouest de l'Allemagne jusqu'au Danube au sud-est du pays. Le mur d'Hadrien (Royaume Uni), long de 118 km, a été construit sous les ordres de l'empereur Hadrien en 122 apr. J.-C., à l'extrémité nord des frontières de la province romaine Britannia. C'est un exemple remarquable d'organisation d'une zone militaire qui illustre les techniques défensives et les stratégies géopolitiques de la Rome ancienne. Le mur d'Antonin, une fortification de 60 km de long située en Ecosse, fut commencé sous l'empereur Antonius Pius en 142 apr. J.-C. comme une défense contre les « barbares » venus du Nord. Il représente le tronçon situé le plus au nord-ouest du « limes romain ». En Tunisie, le limes romain s'apparente davantage à un système de surveillance du territoire et de contrôle des mouvements des personnes qu'à une ligne de défense s'opposant à une menace militaire effective. Au plus fort de la domination romaine, la zone du limes s'étendait sur pas moins de 80 000 km2 allant des monts de Gafsa au Nord jusqu'au Grand Erg au Sud. Les vestiges d'installations relevant du limes s'inscrivent à l'intérieur d'une zone de profondeur variable suivant les secteurs. Au nombre d'une trentaine, ce sont des camps, des forts, des fortins, des segments de mur ou de fossé. Leur distribution donne une impression d'organisation très apparente. Œuvre complexe et de longue haleine, la création du limes a été un enrichissement perpétuel, des pièces de dates différentes se juxtaposant dans un système où toutes les époques se trouvent finalement représentées. Mis en place de manière progressive à partir du règne d'Octave -Auguste (27 avant J.-C. - 14 après J.-C.) suite à l'ouverture en 14 après J.-C. de la rocade stratégique reliant, via Capsa (Gafsa), les campements d'hiver (castra hiberna) au port de Tacapes (Gabès) dans le golfe de la Petite Syrte, et devançant la pénétration romaine dans la région pré-désertique, ce système de surveillance et de contrôle est resté fonctionnel tout au long de l'Antiquité tardive jusqu'au Ve siècle comme l'atteste la Notitia Dignitatum. - muraille de Bir Om Ali : à 2 km de Khanguet Oum Ali, sur la colline de même nom, à travers la gorge, les vestiges bien conservés d'une « muraille » barrant le passage d'un sommet à l'autre de la gorge. De 3 mètres d'épaisseur et construit en moellons, l'ouvrage conserve sur une bonne partie une élévation qui dépasse les 5m. - la muraille de Jebel Tebaga : c'est un ouvrage linéaire qui court sur 17 km du Jebel Tebaga jusqu'aux contreforts occidentaux du Jebel Melab. Il est construit en pierres et conservé parfois sur plus de 2 m d'élévation, dans la traversée des affleurements rocheux, et il est traité en fossatum avec vallum intérieur dans les parties alluviales. La largeur totale de l'ouvrage est alors d'une quinzaine de mètres. Son tracé sinueux et l'adaptation à la topographie de son profil en long ménageaient à ses défenseurs une position dominante et de grandes possibilités d'observation sur la zone située à l'extérieur. - le fort de Ksar Ghilane/Tisavar : Situé à 3 km de l'oasis de Bou Flija, sur une éminence rocheuse dominant les premières dunes de l'erg oriental, et datant du règne de l'empereur Commode, ce fort est une construction rectangulaire (40m x 30m), aux angles arrondis. Les murs, construits en pierres de taille sur une hauteur de 1,50 m, en moellons plus petits au-dessus, avaient 1,40 m d'épaisseur et près de 4 m d'élévation. La porte d'entrée unique s'ouvrait au milieu de la face est de l'enceinte. Munie d'un dispositif de fermeture à glissières, elle donnait sur un couloir long de 7 m qui était fermé en son milieu par une porte à double battant et qui permettait d'accéder sur une cour sur laquelle ouvraient 20 chambres accolées au mur d'enceinte. Dans chaque angle du fort et sur les côtés est et ouest, des escaliers donnaient accès au terrasses au-dessus des chambres et à un chemin de ronde au-dessus du mur d'enceinte. Au milieu de la cour, un réduit de 12,60 m x 7,40 m dont les angles étaient bâtis en pierre de taille, composé de chambres et d'une chapelle de Jupiter. - le fortin de Ksar Tarcine/ centenarium Tibubici : Identifié par une inscription comme centenarium Tibubici, ce fortin est situé sur la rive droite de l'Oued Hallouf qu'il domine d'une dizaine de mètres. Il comportait une enceinte extérieure formant un quadrilatère irrégulier de 110m de long, aux angles arrondis, une cour intérieure et un réduit carré de 15mx15m avec un mur de renforcement extérieur. L'entrée du réduit, au sud-est, était pratiquée dans une maçonnerie semi-circulaire disposée en avant de la façade. Un étroit couloir, de 30 de long, muni d'un dispositif de fermeture, conduisait à la cour intérieure. Le centenarium est datable de 297 à 305. Son plan général et son mode de construction sont très différents de ceux des castella, - le fortin de Bénia Guedah Esseder : Située au milieu d'une plaine fertile, c'est une grande construction en grand appareil de 60m de long et 40m de large, à enceinte bastionnée aux trois angles est, sud et ouest, ainsi qu'au milieu de la face sud-ouest. L'enceinte est conservée sur une hauteur de 3m en moyenne. L'ouverture unique, au sud-est, était prolongée par un couloir à chicane, surveillé de l'intérieur par des créneaux horizontaux dans le mur de gauche, et tournant à angle droit vers la droite pour conduire à la porte proprement dite. Un réduit était accolé à la face intérieure nord-ouest de l'enceinte. On y accédait par un couloir à créneaux et une porte voûtée s'ouvrant sur un atrium. - le fortin de Bénia bel Recheb : Occupant une situation remarquable qui commande la vallée de l'Oued bel Recheb, il s'agit d'un fortin de plan carré de 40 m de côté avec une enceinte en pierre de taille et flanquée de bastions carrés à chaque angle et au milieu de chaque face, sauf à l'ouest. Deux de ces bastions encadraient l'entrée qui s'ouvrait sur un couloir à double tournant, donnant accès à la cour intérieure. Nom du bien : île de Djerba Coordonnées : Date de soumission : 17/02/2012 Critères : Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorat de Mednine Brève description D'une superficie de 514 km2, occupant l'une des positions les plus stratégiques au cœur de la mer Méditerranée et peu dotée par la nature, l'île de Djerba a connu une longue et riche histoire. Chantée par Homère sous le nom de "île des Lotophages", étape incontournable de la grande aventure phénicienne vers l'Ouest, grand comptoir de productions « industrielles » et d'échange commerciaux et culturels pendant l'Antiquité classique, terre de la "Ghriba", la plus vieille synagogue de tout l'Occident méditerranéen, refuge paisible des Ibadhites, "place forte" disputée par les grandes puissances de l'époque durant le Moyen Age, conservatoire de paysages "homériques" et de traditions millénaires, Djerba a gardé de ce riche passé un patrimoine archéologique, historique et immatériel d'une grande variété : le mausolée numide de Henchir Bourgou, le vaste site archéologique de l'opulente ville antique de Meninx, la vénérable synagogue de la Ghriba, la forteresse turque de Ghazi Mustapha édifiée à l'emplacement d'un ancien ribat des premiers temps de l'Islam, de nombreuses mosquées d'une grande pureté et originalité architecturales, un habitat dispersé typique illustrant une grande capacité d'adaptation de l'homme à son milieu naturel et une occupation du sol original. Ce riche patrimoine culturel n'occulte pas la beauté et la qualité des paysages naturels encore sauvegardés mais qui se trouvent menacés par la conjugaison de plusieurs facteurs dont notamment l'expansion de l'urbanisation. Nom du bien : Le complexe hydraulique romain de Zaghouan-Carthage Coordonnées : Date de soumission : 17/02/2012 Critères : Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorats de Zaghouan, Ben Arous, Manouba, l’Ariana et Tunis Brève description Il s'agit du plus grand complexe du genre jamais réalisé. Il associe trois composantes : les captages de quatre sources principales avec dotation d'un cadre monumental, le nymphée connu couramment sous l'appellation de « temple des eaux », d'une grande valeur archéologique, un aqueduc de 132 km courant en général à fleur de terre ou en parcours souterrain et dont de nombreux tronçons marquent à ce jour le paysage en de nombreux endroits avec des arcades de plus de 20 m de hauteur, et les citernes de stockage de la Maalga à Carthage, auxquelles il faut ajouter les grands thermes publics de Carthage, dits thermes d'Antonin, situés en bord de mer et qui constituaient le but ultime et l'aboutissement de l'ensemble. Construit au début du IIe siècle après J.-C., ce complexe a depuis marqué le paysage jusqu'à aujourd'hui et a connu une longévité exceptionnelle puisque, de nos jours encore, une bonne partie de ses canalisations est toujours fonctionnelle. Nom du bien : Les carrières antiques de marbre numidique de Chimtou Coordonnées : Date de soumission : 17/02/2012 Critères : Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorat de Jendouba Brève description Formation géologique d'un intérêt scientifique exceptionnel, les collines de Chimtou, l'antique ville numide de Simitthus qui fut déduite colonie romaine sous l'empereur Octave-Auguste, sont constituées d'un calcaire de couleur variant du blanc crémeux au rouge brique avec une dominante jaune or. C'est cette dernière couleur qui a lui la célébrité et la large diffusion. Exploité à partir du règne du roi numide Micipsa (148-118 avant J.-C.) et introduit à Rome dès le début du Ier siècle avant J.-C. malgré la réprobation des moralistes qui considérèrent son usage comme un honteux étalage de luxe comme le rapporte l'auteur latin Pline l'Ancien, ce nouveau matériau que les Romains ont appelé marmor numidicum (marbre numidique) est devenu rapidement très prisé dans la décoration des monuments publics et des demeures patriciennes. Très vraisemblablement propriété royale sous les rois numides, les carrières sont devenues une propriété impériale à l'époque romaine. Durant plus de deux siècles (de l'époque julio-claudienne jusqu'à la fin de celle des empereurs sévériens), l'exploitation a été assurée en régie par un personnel formé pour l'essentiel d'esclaves impériaux et de condamnés ad metella, sous la surveillance d'un détachement de l'armée romaine d'Afrique. Un camp militaire - prison ( praesidium-ergastulum) a été édifié au pied du versant nord des carrières, pour héberger l'ensemble de ce personnel. C'est de cette période que datent les nombreuses traces d'extraction qui constituent un témoignage rare et de valeur inestimable sur les techniques et les méthodes d'exploitation. Nom du bien : Médina de Sfax Coordonnées : Date de soumission : 17/02/2012 Critères : Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorat de Sfax Brève description La médina de Sfax a été fondée en 849 après J.-C. sur ordre des émirs aghlabides de Kairouan, la capitale de l'Ifrikiya. Morphologiquement, elle se distingue par son plan orthogonal régulier et par l'absence presque totale d'impasses. Elle est organisée en quatre grands ilots où l'axe principal est doublé reliant les deux uniques portes originales qui ouvrent l'une vers le Sud (vers la mer) et l'autre vers le Nord (vers l'intérieur des terres). La grande mosquée occupe le centre de cet espace et les souks sont placés dans la zone située au Nord de la mosquée. D'une superficie de 24 ha et entourée des remparts longs de 2750 m, la médina de Sfax est un quadrilatère de 600 m de long et 400m de large, dont l'axe principal Bab Djebli-Bab Diwan fait avec le méridien nord-sud un angle de 22°. Le tissu urbain est caractérisé par un maillage quasi régulier, par une hiérarchie viaire et par une centralité matérialisée par la grande mosquée. De ce monument, à la fois lieu de culte, de culture et de sociabilité, se déploie vers le nordouest, en direction de Bab-Jebli, l'une des deux portes historiques de la médina, l'espace économique originel selon une répartition hiérarchisée ; les quartiers résidentiels occupant le reste des espaces. Crénelés et jalonnés de 34 donjons et dotés à l'origine de 2 portes, les remparts ont une hauteur variant entre 7 et 11 m. L'accroissement démographique et le développement économique ont avec le temps rendu nécessaire l'ouverture d'une douzaine d'autres portes. A la fin du XIXe siècle, au début du protectorat français, un quartier nouveau fut créé en face du côté est des remparts. D'une superficie d'environ 35 ha, ce quartier, dit de Bab-Bhar, relaye le rbat el-qobli (littéralement faubourg sud), appelé aussi « quartier franc ». Sa morphologie reprend dans ses grandes lignes le modèle médinal, mais s'en distingue par son réseau viaire plus aéré. Sa conception illustre une inspiration du patrimoine architectural de la médina et une volonté délibérée d'harmonie entre les deux ensembles, l'historique et le colonial. Un intéressant effet de miroir fait répondre aux avancées des donjons et des tours des remparts les retraits des immeubles leur faisant face. Nom du bien : Les Mausolées Royaux de Numidie, de la Maurétanie et les monuments funéraires pré-islamiques Coordonnées : Date de soumission : 17/01/2012 Critères : Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorats de Jendouba, Le Kef, Béja, Siliana et Mednine Brève description Civilisation des populations autochtones du Maghreb antique, la civilisation numide a laissé de nombreux témoignages archéologiques constitués pour l'essentiel de monuments funéraires de type mégalithique et de ce que les spécialistes ont appelé le "type royal".. Le premier type est constitué de centaines de tombes mégalithiques monumentales d'une grande originalité architecturale, réparties pour la plupart en de grandes nécropoles dont les plus importantes sont celles d'Ellès (Ulules), Hammam Zouakra (Thigibba) et Makthar (Mactaris) dans le Haut-Tell tunisien, auxquelles il convient d'ajouter les monuments funéraires numides de Chimtou (Simitthus) dans la Moyenne vallée de la Majrada. Quant au second type, il est représenté par des monuments comme les mausolées numides de Dougga (Thugga) et de Henchir Bourgou dans l'île de Djerba. Les monuments proposés pour inscription représentent une sélection d'exemples remarquables de sépultures remontant à des périodes variées et issues de régions différentes. Ils témoignent de la diversité des conceptions architecturales et techniques artisanales élaborées au cours de plusieurs millénaires. Description de l'élément/des éléments constitutif(s) : - nécropole numide de Chimtou : Découverte sous le niveau du forum romain, la nécropole numide de Chimtou renferme une variété de monuments funéraires dont certains sont inconnus ailleurs. On y rencontre les sépultures circulaires appelées communément « bazinas », les tombes à auges et des monuments in antis à double chambres mitoyennes. - mausolée numido-punique de Dougga : haut de 21 m et composé de 3 étages reposant sur un piédestal de 5 gradins, il est couronné par un flanqué aux angles de 4 statues de femmes ailées et surmonté de la statuette d'un lion assis sur ses pattes arrières. Doté d'une décoration de type hellénistique, il présente sur la face nord de l'étage inférieur une fenêtre qui donne accès a la chambre funéraire. La fenêtre était flanquée de chaque côté d'une inscription bilingue en punique et en libyque, dont celle de gauche a disparu, et celle de droite, aujourd'hui conservée au British Museum a été à l'origine du déchiffrement de l'alphabet libyque. - ensemble mégalithique d'Ellès : Cette nécropole se trouve dans le petit village d'Ellès qui a succédé à la ville antique de Ulules. Elle renferme 71 tombes de type mégalithe. Ces tombes sont de grandes dimensions et de conception assez complexe : des blocs verticaux, des allées couvertes construites avec de larges dalles de trois à quatre mètres de long, des ouvertures des chambres l'une en face de l'autre, la position du couloir central, le dallage qui couvre les chambres d'Est en Ouest, une telle architecture sophistiquée avait impressionné Cartherwood en 1845 l'a fait dire qu'il s'agissait plutôt des lieux d'habitation pour les anciennes populations du pays que des tombeaux. Cette nécropole est répartie sur deux collines et couvre une superficie d'un peu plus de 8 ha. - ensemble mégalithique de Makthar : Composé de deux groupes situés l'un au sud-est et l'autre au sud-ouest du site archéologique de l'antique ville numido-romaine de Mactaris., l'ensemble funéraire mégalithique de Makthar compte une dizaine de tombes collectives. De grandes dimensions, ces tombes sont construites avec de grands blocs travaillés. Elles se composent chacune de caveaux et des cellules, le passage entre eux se fait par une sorte de puits. G. Camps a démontré que les caveaux sont destinés pour abriter les sépultures et les cellules sont faites pour le culte. - mausolée numide de Henchir Bourgou/ Djerba : Il s'agit d'un mausolée dont les restes mesurent 4,52 m de haut et 9,5 m à 9,7 m de large. Son soubassement épouse la forme d'un hexagone aux côtés alternativement droits et concaves, ce qui l'inscrit dans un triangle théorique équilatéral aux angles tronqués. Chacun des côtés rectilignes mesure 4,32 m, et les côtés curvilignes 5,40 m. Dans la face ouest, un couloir à ciel ouvert long de 3,5 m, large de 1,08 m et haut de 49,5 cm, donnant sur un autre vestibule couvert de 3 m de long,82 cm de large et 49,5 cm de haut, mène à la chambre funéraire elle-même longue de 2,56 m, large de 1,51 m et haute de 2,20 m. La chambre est située exactement dans l'axe du mausolée. L'édifice est entièrement construit en blocs appareillés taillés dans le calcaire gréseux local. Le corps du monument est composé de huit assises reposant sur des fondations formées par des assises de pierre de taille. Les dalles de la base étaient reliées à l'origine par des crampons en plomb, coulés en queue d'aronde. Nom du bien : Chott El Jerid Coordonnées : N33 42 E8 24 Date de soumission : 28/05/2008 Critères : Soumis par : Ministère de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorat de Tozeur et de Kebili Brève description Chott El Jerid est situé dans la partie continentale du sud-ouest du pays. Site partagé entre le Gouvernorat de Tozeur et le Gouvernorat de Kebili. Villes les plus proches : Tozeur (au nord- ouest) et Kebili (au sud-est). Il s'étend sur une superficie de 586.187ha. Le Chott El Jerid est une vaste dépression salée, située entre la chaîne de montagnes du Cherb au nord et le désert au sud, et reliée à l'est au Chott Fejaj ; c'est la plus vaste du chapelet de dépressions entre la steppe et le désert, caractéristique du nord saharien. La région du Jerid (c'est-à-dire « la région du palmier ») comprend toute la zone de Tozeur au nord du Chott. La zone humide elle-même est difficile d'accès, traversée par une seule route qui s'étend sur à peu près quatre-vingts kilomètres entre Tozeur au nord-ouest et la région de Kebili (appelée « Nefiaoua ») au sud-est. Il est fort dangereux de s'écarter de cette route pendant la traversée du Chott car la surface est peu stable, et l'histoire raconte de nombreux incidents au cours desquelles des troupeaux de dromadaires, des caravanes, si ce n'est des armées entières, sont disparus sous les boues instables. Autrefois, elle abritait un lac de grande étendue. Aujourd'hui elle est rarement en eau, et son principal intérêt est plutôt hydrologique, géologique et géomorphologique, à cause des nappes d'eau fossile souterraines qui nourrissent les oasis autour du site, et également de la possibilité de gisements de valeur économique, notamment de pétrole. La limite septentrionale du site est marquée par la crête de la chaîne de montagnes qui représente la ligne de partage des eaux ; cette ligne des crêtes constituait autrefois la limite méridionale de l'empire romaine. Au pied de cette chaîne et en bordure septentrionale du Chott, se trouve l'oasis de Dghoumes dont le Parc national, compris dans le site Ramsar, abrite une faune et flore steppiques. Au sud du Chott se trouve le Sahara. C'est un paysage lunaire qui a toujours exercé une fascination sur les hommes (exploité d'ailleurs pour le tournage de films comme « La Guerre des Etoiles » et « Le Patient Anglais ») et qui abrite une faune et une flore typique des zones présahariennes. Caractéristiques physiques: Grande cuvette naturelle, limitée au nord par la chaîne de montagnes du Cherb (altitude moyenne 370m), et par la plaine au pied de ces montagnes, zone de réception des alluvions, des colluvions et des eaux de ruissellement ; au sud se perd dans les dunes sahariennes. Géologie du chott: sédiments argileux, couverts par des croûtes de sel et de gypse. Le chott occupe la cuvette d'un synclinal asymétrique. La moitié nord date du Crétacé, et la moitié sud du Précambrien. Le chott a COMU, il y a 100.000 ou 200.000 ans avant l'ère présente, des périodes plus humides, au cours desquelles il s'est transformé en lac permanent, grâce surtout aux sources. Par endroits le fond du lac a été recouvert par une tranche d'eau de 25 m de profondeur (Ben Ouezdou, 1998). Des traces de vie aquatique ont été découvertes sur les bordures actuelles des chotts, sous la forme de coquilles à l'état fossile, dominées par les Cadmium. On a cm à un moment donné que le lac fut relié, pendant la période Quaternaire, à la mer, au sud de la ville de Gabes ; cependant, la présence d'un seuil entre le Golfe de Gabes et les Chotts El Jerid et Fejaj constitue un obstacle à la pénétration de l'eau marine, d'autant plus que les deux chotts sont situés à une altitude de 15 mètres au-dessus de la mer. Les changements climatiques ont par la suite favorisé l'évaporation, ce qui a créé les conditions actuelles ; les prélèvements effectués par l'évaporation à l'heure actuelle sont sept fois plus importants que le volume d'eau apporté par la pluie. En général, il y a peu d'eau à la surface ; il s'agit plutôt d'une couche humide hypersalée ; cependant, au cours des années de forte pluviométrie dans le sud, la surface peut être inondée. Dans le sous-sol par contre, deux nappes profondes, enfouies dans les couches géologiques à des profondeurs de 600 et de 2500 mètres, constituent d'importants gisements d'eau, considérés comme l'unique potentiel hydrologique de la région. Climat de type aride avec une saison estivale chaude et sèche, pendant laquelle les températures moyennes varient entre 25° et 40°C, et une période hivernale pendant laquelle les températures moyennes varient entre 10° et 24° ; les valeurs absolues varient entre -3° et +50°C. La différence de température est très sensible entre été et hiver, et encore plus entre jour et nuit, surtout en hiver. La pluviométrie moyenne annuelle se situe entre 75 et 100 mm, mais les valeurs réelles varient énormément d'une année à l'autre. L'évaporation est très intense, surtout en été. Les vents de sable sont fréquents, surtout au printemps. Le sirocco ou chéhili est un vent chaud et sec estival d'origine saharienne qui souffle pendant 55 jours par an et peut faire augmenter les températures d'une dizaine de degrés. Caractéristiques hydrologiques: Le Chott El Jerid joue un rôle essentiel dans le régime hydrologique de toute la région avoisinante. En effet les oasis de Degache, de Tozeur, de Neha, ainsi que le groupe d'oasis du Nefzaoua, sont nourris par les eaux des nappes artésiennes souterraines. Cette alimentation en eau se faisait autrefois naturellement à travers des sources artésiennes ; aujourd'hui elle se fait par sondage. Pendant les rares hivers humides (comme par exemple celui de 1990/1991), la surface du Chott peut être recouverte par une mince lame d'eau. Caractéristiques écologiques: Flore : Dans les zones de glacis limoneux en bordure nord non salée du Chott il se trouvait autrefois une steppe d'Acacia raddiana, disparue depuis plusieurs décennies. Actuellement cette zone abrite une végétation dominée par la périploque Periploca laevigata, le rhus Rhus tripartitum et le retam Retama retam. Les plantes halophiles essentielles du « hmadha », plus près du Chott, sont les salicornes Salicomia arabica, Halocnemum, Arthrocnemum indicum, I'atriplex Atriplex sp. et la souida Suaeda. Faune : La nidification du flamant rose en période humide était déjà constatée aux années 1940 par Doumergue, et on a noté 3.800 couples au printemps de 1991. Des effectifs importants de flamants, dépassant de loin le seuil d'1%, peuvent s'observer les hivers humides (parfois plus de 20.000 individus : 17.000 individus en hiver 1990/91, Johnson in WNVO, 1993). On y observe également des oiseaux d'eau spécialisés, inféodés aux zones arides comme le tadorne casarca Tadoma ferruginea. Parmi les fourmis il faut citer Cataglyphis halophila ; parmi les crustacés Artemia. La faune du Parc de Dghoumes, non loin du Chott, comprend les mammifères suivants : mouflon à manchettes, lièvre, chat sauvage, chacal, renard des sables et porc-épic. Parmi les oiseaux on peut citer les espèces steppiques suivantes, typiques du Biome Sindo-Saharien : le ganga tacheté Pterocles senegallus ; le sirli du désert Alaemon alaudipes ; I'ammomane du désert Ammomanes deserti ; le dromoïque du Sahara Scotocerca inquieta, ainsi que différentes espèces de traquet Oenanthe sp. On note parmi les reptiles la présence de la vipère à queue noire de la vipère des pyramides, du varan du désert et du fouette-queue. La présence du flamant rose en périodes de nidification et d'hivernage, les effectifs totaux d'oiseaux d'eau, ainsi que de neuf sur seize espèces du Biome Méditerranée Afrique du Nord et de quatre sur treize espèces du Biome Sindo-Saharien, a valu au site d'être classé par BirdLife International comme Zone lmportante pour la Conservation des Oiseaux (ZICOJBA), site TN 035 (Fishpool & Evans 2001). Valeurs sociales et cultuelles: Des sites préhistoriques existent dans la région de Kebili. A l'entrée de presque chaque gorge au nord du Chott, on trouve des escargotières d'âge capsien (8.000 ans) ou néolithique (5.000 ans). Les noms des villes témoignent souvent de leurs origines romaines : Tozeur (Thusuros) ; Nefta (Nepte). Le long des montagnes au nord du Chott on trouve des traces du Limes, muraille en pierre conçue par les romains comme ligne défensive fortifiée contre les tribus berbères du sud. Actuellement, les oasis des régions du Jerid et du Nefzaoua ont une culture et une ambiance propres, basées d'une part sur la production « à trois niveaux » dans les oasis (dattes, arbres fruitiers à l'ombre des palmiers, et cultures maraîchères au sol) et d'autre part sur les activités en bordure du désert (élevage du chameau). Dans le Chott lui-même on pratique près de la route transversale la production de sel. Il y a eu par le passé de nombreuses recherches de pétrole, jusqu'à présent sans succès. Le pourtour du Chott, notamment en bordure nord, est exploité pour le pâturage du bétail. Une mise en défens intégrale est pratiquée au Parc de Dghoumes. Nom du bien : Oasis de Gabès Coordonnées : N33 51.971 E10 2.979 Date de soumission : 28/05/2008 Critères : Soumis par : Ministère de l'Environnement et du Développement Durable Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorat de Gabès Brève description L'oasis de la région de Gabès est une ancienne oasis traditionnelle littorale qui doit son existence à trois ressources naturelles et patrimoniales: (i) Un sol, généralement sablonneux, qui à travers du temps a acquis sa caractéristique propre suite à l'utilisation des engrais naturels. (ii) Une eau jaillissante aux endroits où les nappes profondes affleuraient à la surface. (iii) un palmier dattier qui forme leur parasol qui crée leur climat exceptionnel. Ces trois ressources vitales ont permis la création d'un écosystème unique et originale, situé dans un désert environnent. L'attraction qu'exerce l'eau et la verdure confère à cet espace les caractéristiques d'un refuge et d'un lieu de vie pour des nombreuses espèces végétales et animales. Les hommes ont contribué, grâce à une relation d'équilibre et à un système d'irrigation collective, à l'existence et à la pérennité de ces agro-écosystèmes oasiens. Cet ensemble des paramètres (ressources naturelles, végétales, animales, et humaines) constitue ainsi les piliers interdépendants du système oasien. Les composantes biologiques du système oasien : L'oasis se distingue par son microclimat qui permet l'existence d'une importante diversité végétale, elle-même génératrice d'une grande diversité animale. En effet la présence du palmier dattier rend possible l'existence d'autres cultures en jouant le rôle de brise vent, en fournissant de l'ombre et en diminuant le degré de sécheresse de l'air. L'oasis est donc un milieu riche en biodiversité végétale et animale. En outre, dans la région de Gabes, caractérisée par son climat aride, les faibles ressources en eau obligeait à une occupation intensive des parcelles qui est matérialisée par un système de culture à trois étages: palmiers, arbres fruitiers et cultures annuelles ou pluriannuelles. De plus, les impératifs d'une économie vivrière imposaient la diversification des cultures et des productions agricoles, ce qui explique la grande diversité de la flore oasienne. La flore oasienne: La flore se trouve à la base du processus de production biologique, une meilleure connaissance des ressources végétales permet la préservation du patrimoine génétique local global et sa réhabilitation. - Le palmier dattier: L'oasis de Gabès était connue par l'extrême richesse des variétés des palmiers. Le palmier dattier est considéré comme pilier de l'écosystème oasien. 45 variétés ont été inventoriées dans l'oasis de Gabès. Il s'agit pour la plupart de variétés communes. II existe cependant plusieurs autres variétés moins répandues. - Les arbres fruitiers: L'homme a intégré dans la palmeraie la culture à étage afin d'optimiser la rentabilité. Ainsi, une multitude d'espèce d'arbres fruitiers poussent à l'ombre des palmiers dattiers et constituent le deuxième étage de ce système de culture. Parmi elles, les principales sont représentées par les grenadiers, les abricotiers et les figuiers. Il y a d'autres espèces qui sont moins cultivées, mais qui sont connues depuis l'antiquité, comme les pommiers, les vignes, les pêchers et les mûriers. - Les cultures de l'étage inférieur: L'oasis de Gabès est très riche en diverses cultures et plantes fourragères. En effet, depuis l'antiquité cette oasis s'est distinguée par son culture maraîchère (carottes, navets, oignons,. . .) ce qui permettait une certaine autosuffisance en ces produits et répondait à une règle première: produire pour la consommation locale. L'oasis de Gabes s'est également distinguée par la culture du tabac mais aussi par celle de la luzerne, connue par sa productivité très élevée, dans ce climat oasien. Cependant, le manque de données (rareté voire même absence des études et des enquêtes) ne permet pas pour l'instant d'évaluer l'importance réelle de la diversité de ce patrimoine. Les plantes naturelles: Cantonnée aux zones arides, l'espace oasien a constitué depuis toujours un refuge des nombreuses espèces végétale, annuelles ou .pérennes, qui reculaient devant l'aridification du climat. Cependant, le manque flagrant de données ne permet pas d'avoir une idée précise sur l'importance de la diversité des plantes naturelles. La faune: Dès l'antiquité, l'oasis a joué le rôle de refuge et de lieu de survie ou de passage pour une multitude d'espèces et de populations animales qui n'auraient pas pu faire face aux rudes conditions environnementales de ces régions arides. L'eau, l'ombre et les multiples ressources nourricières offertes par l'oasis ainsi permis à certaines espèces animales de survivre et de se propager et à d'autres (oiseaux migrateurs) de se reposer, de se restaurer, de récupérer leur force avant de continuer leur route vers les lieux de migration. L'oasis constitue en fait les lieux de repos pour de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs. 1. La faune domestique: Dans l'oasis, l'agriculture était étroitement liée à l'élevage ce qui contribuait, en grande partie, au maintien de l'équilibre de l'écosystème oasien. Ainsi, l'homme a, dès l'Antiquité, sélectionné et domestiqué des espèces animales qui lui permettaient d'avoir une autonomie dans ces îlots de vie. Les espèces traditionnellement domestiquées sont les ovins, les caprins, les ânes, les mules, les chevaux, les lapins et les poules. 2. La faune sauvage: Avec son eau, son ombre et ses multiples ressources nourricières, l'oasis représente un lieu de vie et de passage (oiseaux migrateurs) privilégié pour une multitude d'espèces sauvages qui n'auraient pas pu perdurer dans cette région aux conditions rudes. a- La faune aquatique: La faune aquatique dulcicole de l'oasis semble réduite et n'est représentée que par des Protozoaires, quelques Invertébrés et Vertébrés mais l'absence de données ne nous permet pas d'identifier véritablement les espèces et connaître leur nombre et leur répartition et sein de l'oasis. b- La faune terrestre: La faune terrestre de l'oasis est plus riche et est représentée par plusieurs groupes: Nématodes, Annélides, Mollusques, Aranéides, Scorpionides, Myriapodes, Insectes, Reptiles, Oiseaux, Mammifères. Cependant, l'absence de recherches spécifiques et d'études exhaustives ne permet pas pour le moment de connaître l'importance de la diversité de cette faune et le rôle biologique et écologique de ses représentants et son impact sur les autres composantes biologiques de l'écosystème. L'oasis: systèmes et paysages intimement liés à l'action de l'homme Les oasis en Tunisie constituent une forme très élaborée d'irrigation collective et dont la conception est très ancienne. En effet l'ensemble de ces systèmes d'irrigation est basé sur la mise en commun et le partage des eaux des différentes sources entre les parcelles par un réseau complexe de canaux d'irrigation. C'est ce système d'irrigation collectif et l'organisation des cultures en trois étages qui ont permis à ces paysages caractéristiques des oasis tunisiennes de perdurer à travers les siècles jusqu'à aujourd'hui . L'oasis de Gabès est en effet restée jusqu'au début des années soixante dix comme l'exemple type de l'oasis littorale avec son système de culture diversifié associant une variété de culture dans un système d'étages. Le contexte économique régional est depuis marqué par la croissance rapide des activités urbaines. L'agriculture a toujours été une activité fondamentale à Gabès. Elle était, pendant les périodes de calme et d'ouverture, une source de richesse et un facteur de développement du commerce et de l'artisanat, et pendant les périodes de guerres et d'insécurité, une activité refuge et un facteur de survie de la population. L'agriculture, en effet, était un sous-système complexe qui ne pouvait être dissocié de la ville et de sa région. Elle était une activité traditionnelle très riche et très variée, intégrant à la fois l'élevage et les cultures, les cultures arbustives et les cultures au sol, les cultures vivrières et les cultures industrielles et, enfin, les cultures spéculatives et les cultures d'autoconsommation. Le lien entre l'agriculture oasienne et la ville était d'autant plus étroit qu'il a permis l'emploi d'une fraction importante de la population occupée. Et favorisé l'émergence et le développement de beaucoup d'autres activités (commerce de fruits et légumes frais, commerce de légumes déchés et des céréales, commerce de la luzerne et des fourrages secs, commerce du henné, commerces des semences et des engrais, artisanat de la sparterie et de la vannerie, forge et menuiserie traditionnelles, etc.. .). Plan de gestion de l'oasis de Gabès Pour la conservation de la richesse biologique, et l'optimisation des différents types usages de cette biodiversité (agriculture, irrigation, pêche, tourisme,...), un plan de gestion est actuellement en cours d'élaboration dans le cadre du Projet GEF/Banque Mondiale « Protection des ressources marines et côtières du Golfe de Gabès ». La conception d'un tel plan prend appui sur les préceptes fondamentaux de la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) dont l'objectif global vise à établir les conditions d'équilibre durable entre l'utilisation rationnelle des espaces et des ressources naturelles, comprenant leur protection, et les impératifs du développement économique et social qui seront dans ce cas orientés vers la promotion des activités liées à l'agriculture, la pêche et des activités écotouristiques. La mise en place d'un tel processus sur cet espace impliquera, dès le début de l'élaboration du plan de gestion, l'ensemble des parties prenantes qu'il s'agira de rassembler et d'engager dans une démarche collective et concertée au sein d'une structure souple et réactive. Ce plan de gestion définira un modèle de développement durable et les modalités de protection, d'utilisation et de gestion de ce site, y compris des ressources naturelles tenant compte des aspects socio-économiques de la région. Nom du bien : Parc National d'El Feija Coordonnées : N40 53 - 40 59 E6 58 - 6 68 Date de soumission : 28/05/2008 Critères : Soumis par : Ministère de l'Environnement et du Développement Durable Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorat de Jendouba Brève description Aperçu historique Le parc national d'El Feijaa été investi par l'homme depuis la préhistoire, à savoir il y a 10.000 ans (le néolithique). La présence des silex et des obsidiennes taillés atteste de cette présence. L'appropriation préhistorique de ce site est encore plus attestée par des traces de peintures rupestres dans les creux du Rocher de Kef Negcha, qui pourrait être considéré jadis comme un lieu de culte pour les populations autochtones. Ultérieurement, des vestiges et des ruines Numides datant d'il y a 2000 ans, laissent supposer que le site était parsemé de forteresses et de relais fortifiés pour le compte des puissants rois numides comme le mythique Massinissa, le légendaire Jugurtha ou encore Juba. Dissimulé dans la forêt, les traces des anciens campements et des fortifications érigés par les combattants algériens entre 1960 et 1962 subsistent encore, et ce lors de leur lutte armée pour la libération de l'Algérie, et dans le plus célèbre est le refuge de leur chef le Colonel Haouari Boumediene. Données physiques sur le parc Le parc national d'El Feija se situe au Nord-ouest tunisien. Il se déploie à l'extrémité de la chaîne montagneuse de la Kroumirie, comme un rideau de verdure adossé à l'Algérie en gradin de théâtre antique. Le parc a été créé en 1990 par décret présidentiel n°90-907 du 04 juin 1990. Il couvre une superficie de 2632 ha avec une zone de protection intégrale formée par les 417 ha de la réserve à cerf de Berbérie. Il se trouve à 17 km au Nord Ouest de Ghardimaou, à 1 km de Aïn Soltane, à 49 km de Jendouba et à 195 km de Tunis. Le parc se situe dans l'étage bioclimatique humide à hiver tempéré. La pluviométrie moyenne annuelle est de 121 7 mm. Dans les hauteurs, la pluviométrie est estimée à 1500 mm/an. On enregistre quelques jours de neige ainsi que plusieurs mois de sécheresse. La température moyenne annuelle est de 14,3°C. Le relief est formé par des collines et falaises. L'altitude varie de 550 à 1550 m, point culminant du parc, connu sous le nom de Statir. Le sol typique est brun lessivé à humus de type mull. Dans le parc, il y a une vingtaine de sources dont dix se situent dans la réserve des cerfs. Biodiversité du site La principale espèce du parc est le cerf de Berbérie (Cervus elaphus barbarus). Parmi les autres mammifères du parc, on cite le sanglier (Sus scrofa), le chacal (Canis aureus), le renard (Vulpes vulpes), le lièvre, le porc-épic (Hystrix cristata), le chat ganté (Felis libyca). . . Parmi les oiseaux, on cite l'aigle botté, la bécasse des bois, la buse féroce, le grand corbeau, le faucon pèlerin, la perdrix gambra, le pigeon ramier, la tourterelle des bois. Parmi les reptiles, on a la tortue grecque, la couleuvre vipérine, la vipère lébétine (Vipera lebetina transmediterranea). La forêt recouvre environ 90 % de la superficie du parc. Deux essences dominent le paysage : le chêne zeen (Quercus faginea) et le chêne liège (Quercus suber). La zénaie d'El Feija est l'une des meilleures d'Afrique du Nord. Parmi les espèces indicatrices des stations humides et fertiles, on cite Cyclamen afiicanum, Polypodiurn vulgare, Alnus glutinosa, Ruscus hypophyllum ... .. Le parc comprend la réserve des cerfs et un enclos d'observation de ces animaux. Plusieurs zones récréatives ont été aménagées près des sources et points d'eau, dont l'une se trouve à Statir (sommet du parc). Géologie du site Le parc national d'El Feija fait partie intégrante de la zone montagneuse de la Kroumirie apparue il y a 38 millions d'années. La forêt d'El Fe.ija se caractérise par une base géologique de la formation Flysh numidien qui remonte à l'air tertiaire. Le sol résultant d'un processus de stratification intense et soutenu se caractérise par une structure à dominance sablonneux-argileuse. Il se démarque au niveau des sous-bois par sa densité, sa richesse en matière organique, son acidité (suite à la sédimentation organique des feuilles, de l'écorce et des fruits des chênes) et sa couleur brunâtre. Aménagement et développement communautaire Dans le cadre d'un projet financé partiellement par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui s'intitule" amélioration des conditions de vie et de l'environnement des populations limitrophes du parc national d'El Feija", plusieurs initiatives en faveur de la population ont été réalisé, à savoir: - organisation de la population sous forme de comité de développement, - organisation de sessions de formation pour une centaine de personnes réalisée par une ONG spécialisé dans le domaine de conception et de mise en œuvre d'activités génératrices de revenus, - Octroie de micro-crédits pour les bénéficiaires et leur assistance pour le montage des projets. Les projets consistaient, notamment à: distillation des huiles essentielles, apiculture, activités artisanales, gardiennage du parc, etc. II est à signaler que 140 familles vivent autour du parc national d'El Feija et qu'ils contribuent de plus en plus à la sauvegarde des différentes composantes de ce bien naturel et culturel. Nom du bien : Parc National de Bouhedma Coordonnées : N34 27 - 34 32 E9 23 - 9 41 Date de soumission : 28/05/2008 Critères : Soumis par : Ministère de l'Environnement et du Développement Durable Liste du PM (nom,id) : Etat, province ou région : Gouvernorats de Sidi Bouzid et de Gafsa Brève description Le parc national de Bouhedma est situé dans les gouvernorats de Sidi Bouzid et de Gafsa. 11 se trouve à 85 km à l'Est de Gafsa, à 100 km au Sud de Sidi Bouzid, à 105 km à l'Ouest de Sfax, à 100 km au Nord-Ouest de Gabès, à 30 km de Maknassy et à 27 km de Mezzouna. II a été créé en 1980 et couvre une superficie de 16488 hectares dont 8804 sont sous protection intégrale. Le parc fait partie du réseau des réserves de la biosphère de l'UNESCO depuis 1977. Le parc comprend trois zones de mise en défens intégrale. II comprend aussi une zone d'occupation temporaire de 2400 hectares où vivent environ 200 familles, ainsi qu'une zone tampon située entre la zone d'occupation temporaire et les zones de protection intégrale. Le parc s'étend dans les bioclimats arides inférieurs à variante tempérée et fraîche, jusque dans le semi-aride inférieur à variante fraîche. Les précipitations peuvent être estimée à 140 mm dans la plaine et à 300 mm au sommet du djebel. Richesse biologique du parc Bouhedma : Végétation Les divers aménagements du Parc ainsi que les diversités géomorphologiques, édaphiques et environnementales de Bouhedma ont favorisé l'installation d'une flore relativement riche et adaptée aux conditions qui règnent dans les différents milieux. Les investigations botaniques ont permis d'inventorier plus de 500 espèces végétales (Mission Schoenenberger, 1987). Il s'agit essentiellement d'une flore steppique arborée proche des pseudo-savanes uniques en Tunisie. La strate arbprée est forméepar le gommier, la strate arbustive est dominée par les chaméphytes tels que Artemisia inculta, Artemisia campestris, Astragalus armatus, . . . . La strate herbacée est riche en graminées cespiteuses comme Stipa tennacissima, Lygeum spartum, Aristida pungens, . . . . Les thérophytes sont très abondants. Parmi les espèces inventoriées, plusieurs d'entre-elles représentent un enjeu de conservation important pour la Tunisie ou pour le Maghreb. On y retrouve 8 des 14 espèces du Centre et Sud-tunisien reconnues de première priorité pour la protection par l'Etude Nationale de la Diversité Biologique de la Tunisie. Ce sont: Acacia raddiana, Juniperus phoenicea, Pistacia atlantica, Thymelaea sempervirens, Tatrepogon villosus, Tricholaena tenerzffae et deux graminées en régression, à forte valeur pastorale Cenchrus ciliaris, Digitaria communtata. L'Acacia tortilis est d'une grande utilité pour la reconstitution du tapis végétal des régions arides. Ses racines descendent à plus de 60 m de profondeur, ce qui offre à l'arbre une résistance remarquable aux sécheresses prolongées. Le feuillage du gommier est habituellement persistant, mais lors des sécheresses et des siroccos violents, l'arbre devient à feuillage caducifolié pour limiter au maximum les déshydrations excessives provoquées par les fortes transpirations. C'est une excellente espèce fixatrice des sables continentaux lorsqu'elle est associée au Ziziphus lotus et Nitraria retusa. Ces écosystèmes offrent des refuges à plusieurs espèces animales et végétales. L'analyse des végétations montre une richesse spectaculaire souvent plus importante que dans les zones à bioclimat plus humide. Du point de vue phytodynamique nous retrouvons des syntaxons vicariants de phytocénoses diverses. Les investigations floristiques menées sur le terrain ont permis d'indiquer la diversité syntaxonomique suivante : - Les Crithmo-Limonietea sont représentés par Inula crithmoides, Limoniunz pruinosum, Sonchus altissima, Halocnemurn strobilaceunz ; - Les Quercetea ilicis sont caractérisés par Juniperus phoenicea, Juniperus oxycedrus, Ephedra altissima, Pistacia le~ztiscus, Olea europaea ; - Espèces de l'Atractylo-Stipio, Atractylis cancellata, Stipa capensis, Stipa parvijlora, Atracylis flava ; - Espèces des Juncetea maritimus, Juncus maritimus, Carex distans, Agropyrorz elongatum ; - Espèces des Phragmites, Phragmites communis, Typha angustifolia, Equisetunz ramosissimum ; - Espèces des Pegano-Salsala vernziculata, Peganum harmala, Salsola vermiculata, Marrubium vulgare, Marrubium alysson, Zygophyllum albunm, Dittrichia viscosa, Withiana somnifera ; - Espèces des Iseolo-Nanojuncetea, Juncus capitalus, Scirpus setaceux, Juncus Bufonius, Ophioglossmn lusitanicunz ; - Espèces des Sarcocornea fruticosae, Salicornia fruticosa, Atriplex halimus, Salsola oppositifolia, Suaeda ucticosa, Liminiastrunl guyonianunz, Arthrocnemum glaucum, Arthrocnemum indicum, . . . . - Espèces des Cakiletea maritirni, Salsola kalli ; - Espèces des Asparago-Rliamnion oleoidis, Asparagus albus, Asparagus stipularis, Rhamnus oleoides, Genista microcephala ; - Espèces des Stellarietea mediae, Asphodelus fistulosus, Asphodelus refra ctus, Malva parviflora , Malva silvestris, Diplotaxis harra, Chenopodium murale, Euphorbia peplus ; - Espèces des Thero-Brachypodieta, Bupleururum semicompositum , Brachypodium Distachyum, Hipocrepis multisiliquosa, lamarkia aurea, Solanum nigrum ; - Espèces des Rosmarinea ; Rosmarinus oficinalis, Globularia alypum, Lavandula multzjida, Ruta montana ; - Espèces des Asplenietea ; Adiantum capellis-veneris, Umbilicus rupestris ; - Espèces des Frankinetea ; Frankenia pallida, Frankenia pulverulenta, Frankenia thymfolia. Faune sauvage Le Parc National de Bouhedma représente un vestige unique d'une ancienne savane présaharienne analogue à celle du Sahel africain. Au fil des années la grande faune a progressivement disparue (Eléphant, bœuf sauvage, antilope Bubale, gazelle m'horr, lion de l'Atlas, pintade de Numidie et plus récemment l'Oryx, l'Addax, le léopard, le Guépard, l'Autruche à cou rouge.....). Une partie de ces espèces disparues était partiellement ou totalement inféodée aux écosystèmes steppiques arborés. La steppe à Acacia raddiana et la présence d'espèces sauvages disparues ou menacées de disparition dans le sahel et dans le maghreb (Oryx, Addax, Gazelles, Autruches,. . .) contribuent à la renommée internationale du Parc Nationale. Les premières antilopes Addax en provenance de Hannover (2 mâles et 2 femelles) furent introduites en 1985 dans le Parc. Le même nombre fut expédié en 1986. La Société Zoologique de San Diego envoya ensuite 6 femelles, ce qui donne un total de 14 antilopes Addax. Les antilopes Oryx Algazelle furent expédiées vers le Parc National par la Société Zoologique de Londres en décembre 1985 (5 mâles et 5 femelles). Le programme de réintroduction d'espèces disparues ou menacées a également concerné la gazelle m'horr, le mouflon à manchettes et l'autruche. Le Parc National de Bouhedma héberge en outre plusieurs autres espèces animales qui représentent une forte valedr patrimoniale pour la Tunisie. Citons par exemple : - Une faune d'invertébrés tels que les Coléoptères, les Lépidoptères, les Scorpions.. . . - Des Batraciens uniques telle que la magnifique grenouille verte de la source d'Ain Charchara.. . - Des Reptiles comme le Varan (Varanus griseus) rare et menacé, le Caméléon (Chamaeleo chamaeleo), la Tortue mauresque (Testudo graeca). . . Le Lézard fouette queue, le Naja (Cobra), les Vipères Iébétine à cornes et des Pyramides... - Une variété remarquable d'Oiseaux comme l'Aigle de Bonnelli, l'Hibou Grand Duc, la Perdrix gambra, la Ganga, la caille (Coturnix coturnix), l'Alouette des champs, l'Autruche à cou bleu (Struthio camelus), le Cochevis huppé, le Rouge-gorge, la Fauvette, le Moineau espagnol, le Petit Gravelot, le Bulbul, la Huppe fasciée, la Chouette chevèche, le Bouvreuil githagine, le Cratérope fauve... - Les Mammifères sont représentés en montagne par le Mouflon à manchettes, le Goundi (Ctenodactylus gundi), le Lynx caracal et le Sanglier; en plaine par les Gazelles dorcas (Gazella dorcas) rares et menacées, les Antilopes Oryx et Addax, les Gazelles m'horr (Gazella dama mhorr), l'Hyène rayée très rare, le Chacal (abondant), le Chat sauvage (rare), le Lièvre, des petits Rongeurs et le Porc épic. Le Lynx est parfois aperçu dans le Djebel. Le Renard rouge, la Genette et le Zorille existent également dans le Parc. Le Fennec s'observe rarement. La nuit, la Gerboise du Sud envahit les pistes et se livre à ses danses typiques. Patrimoine archéologique Le Parc contient de nombreux trésors archéologiques tels qu'un ouvrage romain de dérivation hydraulique de l'oued Haddaj dans un état de conservation remarquable, des ruines de villas romaines, des citernes bien conservées, des monuments funéraires romains, des' tumulus, des tombes méolithiques, des vestiges d'aqueduc, des grottes berbères, des silex taillés...