A) Qu`est-ce que la ventilation

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Introduction
I ) L’appareil ventilatoire
A) Qu’est-ce que la ventilation ?
B) Quelles sont les différentes parties concernées de notre corps ?
1) Les voies aériennes supérieures
2) Les voies aériennes inférieures
C) Quel est le trajet de l’air ?
1) En surface
2) En plongée
D) Les différents volumes pulmonaire.
II ) L’appareil circulatoire
C) le cœur
D) La circulation du sang
1) La circulation pulmonaire
2) La circulation générale
C) Les vaisseaux sanguins
D) Le sang
E) Les échanges gazeux.
III ) L’oreille et sont fonctionnement
A) Description de l’oreille
1) L’oreille externe
2) L’oreille moyenne
3) L’oreille interne
B) L’audition
C) L’équilibre
D) Que se passe-t-il en Pongée
1) Sur le bateau
2) Pendant la plongée
3) Au fond
4) Pendant la remontée
IV ) Quelque notion sur le système nerveux
A) Qu’est-ce que le système nerveux ?
B) Les nerfs et les cellules nerveuses
C) Réflexes et automatismes
Introduction
En tant que Guides de palanquée (N4) ou de chefs de palanquée (plongeurs de même niveau
(N3)) vous allez être amenés à encadrer en exploration, des plongeurs expérimentés ou non
(N4). Il faut donc que vous soyez prêts à toute éventualité et que vous sachiez agir dans les
cas où, malgré toutes les précautions mises en place pour que cela n’arrive pas, il y ait un
accident.
Pour éviter ces accidents ; il faut avant tout connaître notre corps et son comportement à l’air
bien sùr, mais surtout en plongée (en effet, nous ne sommes pas des poissons !)
L’anatomie est l’étude scientifique de la structure de nos organes.
C’est pourquoi, aujourd’hui, nous allons voir ensemble les appareils ventilatoire et
circulatoire, l’oreille et quelque notions sur le système nerveux.
I ) L’appareil ventilatoire
A)
Qu’est-ce que la ventilation ?
La ventilation est l’ensemble des phénomènes qui mobilisent l’air à l’intérieur des voies
respiratoires et qui permettent un renouvellement de l’air alvéolaire.
Elle sert à renouveler l’air alvéolaire afin d’y maintenir une concentration maximale en
oxygène et minimale en dioxyde de carbone.
 Ne pas confondre ventilation et respiration, en effet, dans le langage courant, on utilise
souvent le terme respiration pour désigner la ventilation :
-
-
La ventilation consiste en une suite alternée d’inspirations et
d’expirations visant à renouveler l’air à l’intérieur des poumons pour
y apporter l’oxygène et en rejeter le gaz carbonique.
La respiration est le processus biologique par lequel l’oxygène est
consommé par les cellules et le gaz carbonique y est produit lors du
déroulement du processus vital.
-
l’inspiration : étape active = dépense d’énergie
Contraction du diaphragme => abaissement du
diaphragme.
Contraction des muscles intercostaux => soulèvement
des côtes.
Augmentation du volume de la cage thoracique.
Augmentation du volume des poumons.
Diminution de la pression intra pulmonaire.
= Entrée d’air dans les poumons.
-
l’expiration : étape passive (relâchement musculaire => pas de
dépense d’énergie).
Relâchement du diaphragme => élévation (retour état
initial)
Diminution du volume de la cage thoracique.
Diminution du volume des poumons.
Augmentation de la pression intra pulmonaire.
= Expulsion de l’air.
B) Quelles sont les différentes parties concernées de notre corps ?
1) Les voies aériennes supérieures (zone de conduction de l’air)
Elles assurent l’écoulement de l’air ambiant vers les poumons, ainsi que son évacuation.
Ce sont :
- Les fosses nasales :
Elles communiquent avec l’extérieur par les narines qui sont des cavités osseuses
tapissées d’une muqueuse collante qui ‘d’une part, arrête les impuretés, et d’autre part,
humidifie et réchauffe l’air inspiré.
- Les sinus :
Les sinus sont des cavités remplies d’air.
Il existe pas moins de huit sinus : Deux ethmoïdaux.
Deux sphénoïdaux.
Deux frontaux.
Deux maxillaires.
Ce sont les sinus frontaux et maxillaires qui nous intéressent plus particulièrement en
plongée. En effet, ils peuvent être sujets à des barotraumatismes, du fait de
l’obstruction des minces canaux qui les relient aux fosses nasales en particulier à leur
orifice (Ostium).
- Le pharynx :
Le pharynx est le nom scientifique qui désigne la gorge. Ce n’est pas un organe, mais
une zone délimitée dans sa partie supérieure par l’orifice de la trompe d’Eustache et
dans sa partie inférieure par le carrefour aéro-digestif formé de l’œsophage qui
achemine les aliments et du larynx.
- le larynx :
Le larynx est un organe complexe qui achemine uniquement l’air dont le rôle est de
produire des sons.
- L’épiglotte :
C’est un clapet cartilagineux qui se referme lors de la déglutition pour empêcher le
passage des aliments dans la trachée.
- La partie supérieure de la trachée :
La trachée est un simple conduit aérien, formé d’une armature de cartilage, qui se
termine par les deux bronches souches menant aux voies aérienne inférieures.
2) Les voies aériennes inférieures
On les appelle aussi voies aériennes intra thoraciques ; elles commencent dans la partie
inférieure de la trachée pour se terminer par les poumons.
La trachée se subdivise en deux bronches souches qui pénètrent dans les poumons par le
hile, ces deux bronches souches donnent alors naissance à des bronches de plus en plus
étroites jusqu’à devenir des bronchioles et arrive aux alvéoles pulmonaires.
Nous avons deux poumons, le poumon droit et le poumon gauche. Ceux-ci sont protégés par
les côtes et muscles inter-costaux ; ils occupent la plus grande partie de la cage thoracique.
Chaque poumon est recouvert par la plèvre, qui est une enveloppe qui se compose d’un
feuillet interne (ou feuillet viscéral, ou plèvre viscérale), accolé au poumon, et d’un feuillet
externe (ou feuillet pariétal ou plèvre pariétal) accolé à la cage thoracique, et au médiastin
(qui est l’espace du cœur qui est entre les deux poumons avec la trachée et l’œsophage), et
au diaphragme (muscle respiratoire situé à la base des poumons)
Entre les deux feuillets (vide pleural), il existe un liquide lubrifiant qui leur permet de glisser
entre eux pendant la ventilation tout en restant solidaire.
L’intégrité poumons, côtes, muscles inter-costaux et diaphragme est essentielle à la
ventilation.
Les alvéoles pulmonaires sont le seul lieu d’échanges gazeux (elles forment la zone des
échanges gazeux)
C) Quel est le trajet de l’air ?
1) En surface
Lors d’une ventilation au repos, l’air pénètre par les narines dans les fosses nasales, puis
atteint le pharynx, avant de passer dans le larynx où il s’engouffre dans la trachée pour être
acheminé aux poumons via les bronches souches.
2) En plongée
L’inspiration en plongée ne se fait que par la bouche, comme lorsque nous produisons un
effort en surface.
Dans ce cas, l’air filtré fourni par les compresseurs est beaucoup plus sec que l’air ambiant
habituel. Son humidification par notre organisme contribue aux phénomènes de
déshydratation en plongée.
Il faut boire avant mais aussi après la plongée !!
D) Les différents volumes pulmonaires :
V.R.I. : Volume de réserve inspiratoire = 2 litres.
V.C. : Volume courant = 0,5 litre.
V.R.E. : Volume de réserve expiratoire = 1,5 litres.
C.V. : Capacité vital = 4 litres = V.R.I.+V.C.+V.R.E.
V.R. : Volume résiduel = 1,5 litre.
V.M.A. : Volume mort analogique = 0,2 litre.
C.P.T. : Capacité pulmonaire total = 5,5 litres.
La fréquence ventilatoire (F.V.) est de 15 à 18 cycles/minutes au repos pour un adulte.
Il est impossible de vider totalement nos poumons, le volume incompressible ou volume
résiduel qui est d’environ 1,5 litres.
Le volume mort anatomique est le volume d’air qui ne participe pas aux échanges (c’est le
volume d’air qui reste dans les « tuyaux » voies aériennes supérieures, trachée, bronches
souches, bronchioles) V.M.A. = de 0,15 à 0,2 litre.
L’air alvéolaire n’est donc pas renouveler complètement ; c’est d’abord le V.M.A. qui pénètre
dans les alvéoles à chaque inspiration avant d’être complété par de l’air « frais »
II ) L’appareil circulatoire
L’appareil circulatoire ou système cardio-vasculaire se compose du sang, du cœur et des
vaisseaux (artères, veines, capillaires)
A) Le cœur :
Le cœur est principalement constitué d’un muscle, le myocarde. Il est situé entre le poumon
droit et gauche dans l’espace appelé médiastin. Son rôle est d’acheminer le sang dans les
vaisseaux. Il se compose de deux « pompes » le cœur droit et le cœur gauche, chacune de ces
parties comporte deux cavités, les oreillettes et les ventricules, séparées par des valvules
dons le rôle est d’éviter le reflux du sang dans le mauvais sens.
Il se contracte de façon rythmique et chaque cycle est appelé révolution cardiaque.
1 systole auriculaire = une contraction des oreillettes.
2 systole ventriculaire = une contraction ventriculaire.
3 diastole générale = relâchement général.
Une révolution cardiaque dure 0,8 seconde.
La fréquence cardiaque = 70 battements/minutes.
Tachycardie = FC (fréquence cardiaque) > 100 bat/min.
Bradycardie = FC < 60 bat/min
Pouls = contrecoups des battements cardiaque dans les artères.
Le centre de commande (tissus nerveux particulier) est situé à l’intérieur du
myocarde (c’est lui qui donne le rythme).
Ce rythme est régulé par le système nerveux végétatif (ou autonome) système
sympathique et parasympathique et par le système hormonal.
Pour cette régulation, le système nerveux autonome est renseigné par des
récepteurs particuliers qui sont des volorécepteurs (situés dans l’oreillette droite)
sensibles aux variations du volume sanguin.
Les artères sont les vaisseaux qui transportent le sang en partant du cœur ; les veines sont les
vaisseaux qui assurent les retours de sang vers le cœur.
Le Foramen ovale perméable ou F.O.P.
Le foramen ovale est une sorte de clapet entre l’oreillette droite et gauche. Ce clapet est
ouvert pendant la vie fœtale (quand il n’y avait pas de respiration pulmonaire dans le ventre
de la mère ; l’oxygénation du sang s’effectuait par le placenta via le cordon ombilical).
Cet orifice se ferme à la naissance aux premiers cris de l’enfant et se soude après quelques
années.
Toutefois, chez 25 à 30 % des individus, la communication ne se referme que partiellement et
laisse un Foramen Ovale Perméable.
Dans la vie courante, les individus porteurs d’un F.O.P. n’en sont pas affectés et souvent
l’ignorent.
Par contre, les plongeurs que nous sommes, sont soumis à des différences de pressions
importantes qui chargent lors de la remontée notre sang en bulles dites silencieuses d’N² et un
effort violant (après la remontée) peut très bien provoquer l’ouverture du F.O.P. ainsi le
passage direct du sang entre l’oreillette droite et gauche « communication inter auriculaire »ce
sang ne peut éliminer ces bulles d’N² par le filtre pulmonaire et se coincer dans le cerveau,
oreille, etc. ….
Ne relevez jamais l’encre a la fin de la plongée (pas d’efforts violants)
Nota : La F.F.E.S.S.M. considère qu’une communication inter auriculaire (F.O.P.) avérée est
une contre indication formelle et définitive à la pratique de la plongée après accident de
décompression neurologique central ou de l’oreille.
B) La circulation du sang :
Il existe deux circulations, qui correspondent au cœur gauche et au cœur droit. La circulation
pulmonaire assure l’oxygénation du sang, la circulation générale, celle des cellules.
1) la circulation pulmonaire :
La circulation pulmonaire est appelée aussi petite circulation. Le sang veineux, pauvre en
oxygène, parvient au cœur droit par les veines caves.
Il est propulsé dans l’artère pulmonaire qui se divise en deux vers les poumons. Au contact
des alvéoles, le sang se charge en O² et rejoint alors le cœur gauche par les veines
pulmonaires et passe dans la circulation générale.
2) La circulation générale :
La circulation générale est appelée circulation systémique ou grande circulation, elle parcourt
tout le corps.
Le sang du cœur gauche est propulsé dans la crosse aortique. Les artères carotides
l’acheminent vers le cerveau et les artères sous-clavières vers les membres supérieurs.
L’aorte descendante irrigue les parties inférieures : moelle épinière, reins, estomac, muscles
des membres inférieurs, poumons, cœur, etc.…..
c) Les vaisseaux sanguins
Les vaisseaux sanguins permettent de faire circuler le sang propulsé par le cœur. On
distingue :
- Les artères qui transportent le sang du cœur aux organes. L’aorte est
la plus grosse des artères.
- Les petites artères ou artérioles.
- Les capillaires qui ont la particularité d’avoir des parois extrêmement
fines, de façon à faciliter les échanges entre le sang et les cellules.
Très nombreux, ils représentent une énorme surface d’échanges.
Les artères sont des vaisseaux élastiques et contractiles qui permettent de réguler la
circulation sanguine par des phases de dilatation et de contraction.
Beaucoup plus minces et extensibles que les artères, les veines ramènent le sang au cœur.
Elles font suite au réseau artériel au niveau des capillaires, puis augmentent progressivement
en diamètre pour devenir des :
- veinules
- veines
- veines caves qui sont les plus grosses en diamètre.
Elles contiennent environ 60% du volume sanguin total.
D) Le sang
Nous avons un volume de sang d’environ 5 à 6 litres.
Sa composition est de :
- Plasma 55% qui est composé d’eau, sels minéraux, protéines
plasmiques, nutriments, gaz respiratoires, hormones….
- Eléments figurés 45% (cellules) qui sont des globules rouges
(transporte des gaz respiratoires).
Des globules blanches (défense de l’organisme)
- Des plaquettes coagulation du sang.
E) Les échanges gazeux.
Par le jeu des échanges gazeux au niveau de alvéoles pulmonaires et des tissus (muscles
etc.…) l’organisme capte l’oxygène via les molécules de surfactant dans les alvéoles
nécessaire à son fonctionnement et élimine le gaz carbonique(CO²) qu’il a produit par les
tissus.
Il est acheminé par le sang.
- Etape alvéolaire :
Le sang se charge en O² et élimine le CO² ; le N² qui est un gaz inerte n’est pas
métabolisé ; il ne joue aucun rôle actif dans les échanges.
- Etape tissulaire :
Le sang libère l’O² et se charge en gaz CO².
Les alvéoles pulmonaires :
Nous avons dans nos poumons près de 300 millions d’alvéoles (si on les étale elles recouvrent
un terrain de tennis).
Elles ont des capillaires en très grand nombre qui les irriguent.
La vitesse de diffusion de O² et du CO² est très rapide par rapport à la vitesse du sang dans les
capillaires, ainsi on a un échange total bien avant la fin du capillaire.
(L’azote se diffuse moins vite)
Les lois physiques : Loi de Dalton et de Henry.
 Loi de Dalton : pour les mélanges gazeux. (Pression partielle)
Récapitulatif : La Pp d’un gaz dans un mélange est égale à la pression qu’aurait ce gaz
s’il occupait seul le volume occupé par le mélange.
Ex : Pp O² = P abs X %O²
Dans l’air inspiré la Pp O² est de 760 mm Hg X 20,9% = 160 mm Hg ou 158,84 exactement.
L’air alvéolo-pulmonaire PpO² est de 100 mm Hg a cause de la vapeur d’eau
Les Pp ne varient pratiquement pas au cours du cycle respiratoire car il y a mélange avec l’air
de l’espace mort.
 Loi de Henry : pour la dissolution des gaz.
Récapitulatif : A température constante et à saturation , la quantité de gaz dissoute
dans un liquide est proportionnelle à la pression de ce gaz au dessus du liquide
Ainsi, le nombre de molécules de gaz qui se dissolvent est directement proportionnel à la Pp
du gaz au dessus du liquide.
Pour que l’échange par diffusion soit possible, il faut une condition préalable :
Que l’O² soit dissout dans un liquide = rôle du surfactant.
C’est le gradient de pression qui détermine l’échange !
GRADIENT= différence entre la Pp – la tension du gaz dissous
La diffusion dans l’alvéole s’effectue du + vers le - .
III ) L’oreille et son fonctionnement
Siège de l’audition et de l’équilibre, à la fois fragiles et extrêmement sollicitées en plongée,
les oreilles méritent toute notre attention.
Mieux en comprendre le fonctionnement permet d’adapter son comportement en tant que
guide de palanquée, dans le souci permanent de la prévention des risques.
A) Description
L’oreille se compose de trois grandes parties :
i. L’oreille externe
ii. L’oreille moyenne
iii. L’oreille interne
1) L’oreille externe
L’oreille externe comprend le pavillon et le conduit auditif qui mène à la paroi extérieure du
tympan. Ce conduit est en communication avec le milieu ambiant : air en surface et l’eau en
immersion.
2) L’oreille moyenne
L’oreille moyenne ou caisse tympanique, est délimitée par la paroi interne du tympan et par la
fenêtre ovale. Elle contient trois osselets, le marteau, l’enclume et l’étrier (appelés ainsi à
cause de leur forme respective) maintenus par des ligaments. Elle communique avec le
pharynx (en arrière du nez) par l’intermédiaire de la trompe d’Eustache. Celle-ci est un
conduit généralement fermé qui s’ouvre spontanément, grâce aux muscles péristaphylins,
toutes les 2 ou 3 minutes et lors de la déglutition.
Le rôle de l’oreille moyenne est d’assurer la ventilation et l’équilibre des pressions dans
l’oreille moyenne et l’oreille interne.
3) L’oreille interne
L’oreille interne est un labyrinthe rempli de liquide. Elle est composée de :
iv. la cochlée (comprenant la fenêtre ovale et la fenêtre ronde), organe de
l’audition d’où part le nerf cochléaire.
v. Le vestibule et les canaux semi-circulaires, organe de l’équilibre d’où
part le nerf vestibulaire.
La rencontre du nerf cochléaire et du nerf vestibulaire constitue le nerf auditif.
B) L’audition
Le pavillon de l’oreille canalise les ondes sonores vers le conduit auditif d’où elles font vibrer
le tympan. La chaîne des osselets par un effet de levier, amplifie plus de vingt fois la vibration
tympanique, qui est ensuite transmise à la fenêtre ovale, du fait de sa parfaite solidarité avec
l’étrier.
Cela met en mouvement le liquide de la cochlée, qui est un organe contenant des cellules
maintenues par des « cils » (un grand et un petit). Ces cils sont stimulés par les vibrations et
les transforment en impulsions électriques, retransmises au cerveau par le nerf cochléaire.
La vibration initiale s’évacue ensuite par la fenêtre ronde après avoir parcouru toute la
cochlée.
Dans l’air, la vitesse de propagation du son est de l’ordre de 330 m/s.
L’écart entre les deux oreilles fait que , selon la provenance du son l’une des deux oreilles le
perçoit avant l’autre. Cela suffit à notre cerveau pour déterminer avec précision l’origine du
son.
Dans l’eau, la vitesse de propagation du son est de l’ordre de 1530 m/s.
L’audition se fait par voie osseuse. Les ondes phoniques qui traversent l’eau sont de petite
amplitude. Le tympan vibre donc faiblement empêchant ainsi que les cils de la cochlée
détectent les oscillations transmises.
Par contre, notre tête ne fait pas obstacle à la propagation de ces ondes. Elles traversent les os
de notre boîte crânienne et viennent exciter les cils de la cochlée, dans l’oreille interne.
A 1530 m/s les oreilles sont stimulées pratiquement en même temps. Il est donc très difficile
pour un plongeur de déterminer la provenance du bruit.
Ce point est particulièrement important à l’approche de la surface, c’est pourquoi on enseigne
systématiquement le tour d’horizon avant de faire surface.
C) L’équilibre
Les trois canaux semi-circulaires, orientés dans trois plans de l’espace (horizontal, verticale,
espace), contiennent une structure réceptrice qui réagit aux mouvements de rotation.
Dans le vestibule, les deux poches, appelées utricule et saccule, contiennent aussi une zone
sensorielle, qui contrôle la position de la tête par rapport au sol. Les deux oreilles fonctionnent
en cohérence et le dérèglement d’une seule oreille suffit à générer des troubles de l’équilibre
(vertiges alterno-barique).
Les fonctions d’équilibre sont régies, non seulement par des organes spécialisés des deux
oreilles internes, mais aussi par les informations visuelles et par divers capteurs répartis sur le
corps.
D) Que se passe-t-il en plongée ?
1) Sur le bateau :
Le plongeur n’est pas encore immergé : le tympan, qui sépare l’oreille externe et l’oreille
moyenne, n’est soumis à aucune contrainte.
2) Pendant la descente :
Le plongeur s’immerge sans pratiquer la manœuvre d’équilibrage : la pression ambiante qui
n’est pas en équilibre avec la pression dans l’oreille moyenne, déforme le tympan vers
l’intérieur et provoque une gène.
La conformation de la trompe d’Eustache est telle que l’air y passe plus difficilement en
direction de l’oreille moyenne.
Le plongeur s’immerge en pratiquant une manœuvre d’équilibrage : la pression ambiante est
rééquilibrée par la pression de l’air introduit dans l’oreille moyenne, le tympan reprend sa
forme initiale.
3) Au fond :
Le plongeur ne pratique plus de manœuvre d’équilibrage puisque la pression ambiante ne
varie plus.
4) Pendant la remontée :
Le plongeur ne doit jamais pratiquer de manœuvre d’équilibrage ; en effet la perméabilité de
la trompe d’Eustache est plus élevée lorsque l’air s’échappe de l’oreille moyenne.
IV ) Le système nerveux
La plongée sollicite notre système nerveux.
Tout d’abord, elle nécessite un contrôle de soi, une gestion du stress, particulièrement dans un
rôle de guide de palanquée. Ensuite, par le fait de respirer de l’air sous pression, elle nous
soumet aux effets narcotiques de l’azote, au-delà d’une certaine profondeur.
(Début à 30 mètres pour certaines personnes ou 40 mètres pour les autres)
Enfin, les interventions face à un accident de plongée, dont la mise en œuvre n’est jamais
souhaitée, mais auxquelles le bon sens nous dicte de nous préparer, nécessitent la
compréhension de certains mécanismes. Il s’agit, en particulier du rôle fondamental de
l’oxygène dans la survie des cellules nerveuses.
Il existe trois types de système nerveux.
vi. Central
vii. Périphérique
viii. Autonome
A) Description
1) Le système nerveux central
Le centre de commande ou système nerveux central (S.N.C.) est composé de l’encéphale qui
est le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral prolongé par la moelle épinière.
Ce système fonctionne grâce à un centre de transmission.
2) Le système nerveux périphérique
Ce sont les nerfs crâniens pour la région de la tête et du cou (nerf facial, optique, auditif, etc.
…..) et les nerfs rachidiens pour le reste du corps.
Ces nerfs relient le S.N.C. aux différentes parties du corps pour renvoyer ou recevoir les
informations.
ix. les nerfs sensitifs acheminent vers le S.N.C. des informations en
provenance d’organes disposant de capteurs tels que la peau, les
muscles les vaisseaux sanguins, etc.…), ce sont, par exemple, les
sensation de chaud, de froid, de douleur…
x. Les nerfs moteurs permettent les mouvements volontaires ou
involontaires, en transmettant des ordres aux muscles (marcher, nager,
tourner la tête, lever un bras…..)
C) Le système nerveux autonome
Les S.N.A ou système nerveux végétatif agit sur les organes et glandes dont le
fonctionnement est involontaire, comme celui du cœur, les fonctions digestives, et, dans une
certaine mesure, la ventilation.
On distingue deux réseaux nerveux :
- le système sympathique
- le système para-sympathique
Leurs actions s’opposent et s’équilibrent, ce qui permet d’assurer le bon fonctionnement de
notre organisme.
Le système sympathique accélère le rythme cardiaque ; contracte certains vaisseaux sanguins
et dilate les bronches, alors que le système para-sympathique produit l’inverse.
Le système végétatif emprunte également les nerfs crâniens et rachidiens.
B) Les nerfs et les cellules nerveuses
Les cellules nerveuses sont appelées neurones. L’axone est un prolongement unique du
neurone, il peut atteindre un mètre. Son rôle est de conduire l’influx nerveux (impulsion
électrique). Cette transmission s’effectue par les synapses qui peuvent se connecter a une
autre neurone, un muscle, une glande, etc...
Un nerf est constitué de l’association de plusieurs milliers de neurones.
En absence d’oxygène, les cellules nerveuses ont une durée de vie très courte, de l’ordre de
quelques minutes, sans capacité de régénération.
C’est pourquoi, en cas d’atteinte supposée (noyade, accident de décompression, surpression
pulmonaire), il est impératif de mettre l’accidenté sous oxygène, de ne jamais interrompre
cette procédure et d’appeler immédiatement des secours médicalisés.
C) Réflexes et automatismes.
Un mouvement réflexe est une action qui échappe à la volonté. Il est une réponse à une
stimulation, c’est une action immédiate, automatique, incontrôlable et inconsciente.
Ce mouvement n’est pas raisonné, c’est un réflexe inné où l’activité consciente n’intervient
pas.
Exemple : je me brûle, je retire ma main.
En dehors de ces réflexes innés, les mouvements de notre corps font appel à une chaîne de
décision :
- une perception, ex : « je remonte alors que je veux rester au même niveau »
- une analyse, une réflexion, ex : « il faut purger un peu d’air du gilet »
- une action, ex : « je purge l’air du gilet »
La phase d’analyse est d’autant plus inadaptée que la situation est nouvelle et complexe.
A force de répétition dans des situations variées, nous parvenons à développer une réaction
rapide et adaptée : il s’agit d’un réflexe acquis par un apprentissage volontaire, appelé aussi
automatisme.
Lorsque l’on dit que l’on réagit sans même y penser, en réalité on y pense, mais la situation
est tellement connue et codifiée que l’on n’y fait plus attention.
En plongée, cela est fondamental. Expirer pendant la remontée est un automatisme chez le
plongeur averti, mais ce n’est pas encore le cas pour le débutant. Il faut donc que vous en
teniez compte en tant que guide de palanquée.
Développer les automatismes réduit les phases d’analyse et évite les réactions
inadaptées.
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