communiqué n° 35 du Docteur Jean-Claude PEREZ

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Etude n° 35
Le docteur Jean-Claude PEREZ
Adhérent du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes
Auteur des livres :
« Le sang d’Algérie »
« Debout dans ma Mémoire »
« Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie »
« L’Islamisme dans la guerre d’Algérie »
« Attaques et contre-attaques »
aux Editions Dualpha - BP 58, 77522 COULOMMIERS CEDEX
Tel. : 01.64.65.50.23
Primatice Diffusion – distribution – 10 Rue Primatice 75013 Paris
Tel. : 01.42.17.00.48 – Fax : 01.42.17.01.21
NOUS COMMUNIQUE SOUS LE N° 35 L’ETUDE SUIVANTE
A PROPOS
D’UNE FUTURE GUERRE CIVILE
EUROPEENNE
J’ai été destinataire récemment, d’une étude fort intéressante. Elle exprime un
courant de pensées dont on nous dit que Monsieur Niall Ferguson est
l’inventeur.
Nous entendons ce terme dans le sens qu’on lui attribue, lorsque l’on évoque la
découverte d’un trésor. L’inventeur, c’est celui qui trouve le trésor.
Quelle est l’identité, ou plutôt la nature, du trésor découvert par Niall
Ferguson ? Selon lui :
« … une guerre civile opposera prochainement en Europe les émigrés
musulmans aux populations de souche ».
Qui est Niall Ferguson ? Je cite :
« Niall Ferguson est un historien britannique de 43 ans diplômé d’Oxford et
titulaire d’une chaire de professeur à Harvard. Il a acquis une très grande
notoriété auprès du public anglo-saxon, grâce à ses livres et ses
documentaires télévisés, et a été classé par le magazine « Times », parmi les
cent personnalités les plus influentes du monde. Ce n’est ni un fou, ni un
imbécile, ni un extrémiste. C’est un type qui s’est taillé une réputation en
béton grâce à son intelligence, sa puissance de travail et sa capacité à
replacer les interrogations contemporaines dans une perspective historique
longue ».
Une question lui fût posée à propos d’une guerre en Europe. Il a répondu ceci, je
cite :
« Je ne crois pas qu’on puisse imaginer un scénario de guerre européenne au
sens classique de l’éclatement de l’union européenne et de la réémergence des
états-nations, comme en 1914 ou en 1939.
L’instabilité de l’Europe est plus à même de provenir de cette autre tendance
démographique qui est la quasi-colonisation de l’Europe par des populations
immigrées qui sont culturellement très différentes, et dans certains cas hostiles
ou résistantes à l’intégration à l’assimilation.
Si on regarde dans le futur à l’échelle de décennies, plutôt que de mois, ça me
semble être une source de conflit beaucoup plus probable.
Mais ce serait un type de conflit civil interne, un conflit entre les immigrants,
en particulier musulmans, et les peuples indigènes vieillissant ».
Fin de citation
2
Le rapporteur du document souligne le fatalisme, ou plutôt la résignation de
Niall Ferguson. Je cite :
« Pour lui, l’élimination des peuples indigènes d’Europe est tellement
inévitable, qu’elle est déjà pratiquement inscrite dans l’histoire ».
Et le rapporteur, Olivier Richard, ajoute :
« A moins d’une surprise ? »
Avant toute chose, il faut féliciter et remercier l’expéditeur de ce document.
Celui-ci permet de reprendre quelques développements et précisions que j’ai
essayé de transmettre au mieux possible, dans un dernier livre : « Attaques et
Contre-Attaques ».
PREMIERE PRECISION
Une étude prospective, annonciatrice de lendemains que chanteront les futurs
appels de muezzins, doit s’appuyer avant tout sur une meilleure compréhension
et une saine connaissance du passé.
Elle doit être en mesure de clarifier, en particulier, l’énorme capital de leçon que
nous transmets la célébrissime bataille de Poitiers qui, théoriquement, s’est
déroulée en 732. Sur sa signification, en termes de guerre révolutionnaire.
Il existe en effet, une équivoque qui est lourdement entretenue par ceux qui ne
veulent pas connaître en quoi a consisté, et en quoi consiste, la menace araboislamiste, aussi bien celle qui s’est manifestée au Moyen-Age, que celle que
nous connaissons aujourd’hui. Menace qui manifeste ses effets évidents depuis
la mort de la France Sud-Méditerranéenne, c’est-à-dire depuis la mort de
l’Algérie française officialisée à Evian en 1962.
DEUXIEME PRECISION
La manière dont l’islam fut propagé au VIIe et VIIIe siècle en Orient aussi bien
qu’en Occident, doit être précisée dans sa technique, car elle est riche
d’enseignement pour connaître l’identité du risque que nous devons affronter
aujourd’hui.
D’autre part, il faut souligner à quel point la renaissance de l’Empire fut
nécessaire au Moyen-Age pour barrer la route à un arabo-islamisme invasif. Un
Empire qui fut effectivement reconstruit sur un espace finalement réduit :
3
l’Occident de l’époque qui correspond grosso-modo à la superficie de la
péninsule européenne actuelle. L’Empire d’Occident fut une structuration
géopolitique et stratégique nécessaire, ou plutôt indispensable, à une victoire
contre l’imprégnation arabo-islamiste.
TROISIEME PRECISION
Pour faciliter son expansion, à prétention universelle, la religion musulmane
dans son expression fondamentale, fut remaniée, préalablement, par le 3 ème
Calife. Remaniée à deux niveaux :
- premier niveau : il imposa un réagencement, ou plutôt une nouvelle
classification des sourates et des versets ;
- deuxième niveau : il imposa l’utilisation exclusive de la langue arabe
littérale. La langue arabe littérale qui selon Henry Corbin1 devint ainsi
« un outil conceptuel de choix » pour transmettre le message du Rasoul2.
QUATRIEME PRECISION
Le style d’expression exotérique du message du Rasoul, de l’envoyé de Dieu,
c’est la charria, ou sharriat.
Celle-ci, d’après Henry Corbin, permet d’accéder dans un second temps, à une
connaissance plus approfondie du Qoran par l’intermédiaire de messages plus
avertis, messages qui illustrent le contenu de la « Haqiqat », c’est-à-dire du
contenu ésotérique de la parole de Dieu, telle que celle-ci fut transmise au
Rasoul et répercutée par ce dernier.
La langue arabe littérale va représenter dans un premier temps, l’arme hyperadaptée pour réunir, ou plutôt pour fédérer tout ce qui est anti-chrétien
romain. Précisons : tout ce qui est anti-catholique. Tout ce qui s’oppose aux
fidèles à l’égard du message des successeurs de Pierre, successeurs qui siègent à
Rome.
Le monde intellectuel anti-romain d’Orient, fédéré par l’islam et par le nouvel
outil conceptuel que représente la langue arabe, en particulier les ariens, c’est-àdire les adversaires par excellence du dogme de la Sainte Trinité, vont renoncer
dès lors, à s’exprimer en langue grecque. Leur opposition à Rome, va s’exprimer
en arabe littéral, l’arme idéale pour uniformiser le monde unitaire et le
1
2
Henry Corbin : « Histoire de la philosophie islamique » Gallimard, 1964
Rasoul : « L’envoyé de Dieu », c’est-à-dire Muhamad
4
fédérer en perspective du combat contre le monde trinitaire. Contre Rome.
Contre le catholicisme apostolique et romain.
CINQUIEME PRECISION
Vers l’est, de grands intellectuels vont adhérer au message de « L’envoyé de
Dieu », grâce à la langue arabe.
Une arabisation intellectuelle va s’organiser et s’implanter au sein de
gigantesques territoires peuplés de Grecs, de Syriaques, de Sassanides, de
Turcomans, et d’autres peuples qui, une fois intellectuellement arabisés vont
s’identifier à des peuples arabes qui en réalité, n’ont d’arabe que la langue,
utilisée pour diffuser et enseigner le qoran, la parole de Dieu.
SIXIEME PRECISION
Vers l’ouest, c’est essentiellement le monde berbère qui va subir ce phénomène
d’arabisation culturelle. Qui, dans une grande proportion, va y adhérer, mû par
un militantisme, ou plutôt un activisme, anti-romain.
Nous évoquons le monde berbère du Maghreb, et le monde berbère d’Ibérie.
Car, comme l’écrit Jean d’Escola3 : « Le monde berbère se répand en Ibérie,
depuis l’Antiquité, à travers les Colonnes d’Hercule4 ».
Ces peuples berbères, maghrébins et ibériques, fortement, mais non totalement,
adhérents à l’arianisme, vont trouver dans la parole du Prophète, une
confirmation de leur anti-trinitarisme. Ils vont devenir eux-mêmes leurs
propres envahisseurs.
A ces peuples berbères, secondairement islamisés par le moyen de la langue
arabe, vont s’adjoindre des peuples ariens d’autres tribus wisigothes, de Berbérie
et d’Ibérie, qui vont conférer à ces auto-envahisseurs, une pugnacité militaire
complémentaire.
SEPTIEME PRECISION
C’est finalement une adhésion à la Charria de tous ceux qui sont disciples depuis
quatre siècles de l’évêque Arius, qui refusa le dogme de la Sainte Trinité.
3
4
Jean d’Escola : « Les grandes heures de l’Espagne »
Les Colonnes d’Hercule : le détroit de Gibraltar
5
Les invasions arabes avec leurs grandes chevauchées, d’est en ouest, sont des
légendes. Ces peuples vont s’arabiser par souci d’efficacité, par souci de
meilleur rendement opérationnel. C’est l’arabisme-islamiste qui va se
déplacer…. et envahir. Et non les Arabes.
Les invasions arabes relèvent ainsi d’un mythe historique le plus total.
Ce sont des peuples convertis ou plutôt des peuples adhérents volontaires au
message du Rasoul qui vont s’identifier à des Arabes pour combattre leur
ennemi perpétuel Rome, et soumettre par des conquêtes ceux de leur race
qui veulent rester fidèles à Rome, ou ceux de leur race qui veulent rester
fidèles à la religion juive qu’ils pratiquent déjà depuis des siècles et des
siècles.
HUITIEME PRECISION
Au VIe siècle, en Espagne, le roi wisigoth Récarède avait renié l’arianisme,
religion officielle des rois goths espagnols pour intégrer le catholicisme romain
sous l’influence d’Ingonde, sa belle-sœur, veuve de son frère Herménégilde.
Ingonde était une arrière petite-fille de Clovis. Cette conversion de Récarède
s’effectua en grande pompe, lors du concile œcuménique de Tolède, en 589.
L’Ibérie, c’est-à-dire l’Espagne, devint alors un royaume officiellement
catholique apostolique et romain. Mais une fraction importante de l’élite gothe,
reste arienne. En particulier l’armée avec la cavalerie gothe, force de frappe
essentielle des tribus gothes ibériques.
Comme l’écrit Jean d’Escola :
« L’arianisme apparaît donc, ainsi, comme un syncrétisme musulman ».
NEUVIEME PRECISION
Cette affirmation de Jean d’Escola retient toute notre attention. A mon avis, elle
est fondamentale. Car, lors du Concile de Tolède (589), l’islam n’existe pas
encore. L’Hégire ne naîtra qu’en 622, soit 33 ans plus tard.
Cette notion de syncrétisme musulman est une notion à retenir et à approfondir
si on veut comprendre quelque chose à l’histoire des fausses invasions arabes et
des expéditions de l’imaginaire cavalerie arabe. Si on veut comprendre quelque
chose à l’imprégnation invasive dont la France et l’Europe font actuellement
l’objet.
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J’essaierai personnellement, dans une prochaine étude, d’apporter mon concours
à l’étude de cette notion de syncrétisme musulman, parce qu’elle est violemment
et impitoyablement actuelle.
Pour le moment, il suffit de retenir que l’islam, grâce à ce syncrétisme préalable,
grâce à ce syncrétisme arien, a trouvé en Ibérie un terrain plus que favorable à
son implantation.
DIXIEME PRECISION
Les rois goths catholiques ont été vaincus en 711 à Guadalete, en Andalousie,
par une armée gothe unitaire, sur le point de se convertir ou récemment
convertie à l’islam. Une armée qui n’avait rien d’arabe, au sens ethnique. Une
armée qui fut guidée sur le champ de bataille par l’évêque arien Opaz, qui s’est
incorporé militairement et dogmatiquement à l’islam pour mieux combattre son
souverain catholique.
ONZIEME PRECISION
L’Ibérie est devenue ainsi arabe par adhésion majoritaire, à l’islam, du peuple
espagnol non-arabe. Par adhésion de la fraction anti-catholique du peuple
ibérique. Vont apparaître, tout naturellement, des « émirs » un peu partout, qui
n’auront rien d’arabe. Mais qui auront recours à l’islam pour prendre le contrôle,
au nord des Pyrénées, du royaume mérovingien décadent et l’arracher à
l’influence de Rome. En particulier en Austrasie, c’est-à-dire au sud du
royaume. Une menace d’imprégnation arabo-islamiste se confirmera
progressivement sur le territoire austrasien, où le christianisme romain était
constamment boudé et menacé par différentes hérésies.
DOUZIEME PRECISION
Des bandes de pillards se sont organisées. Qui ont pris des airs et des noms de
croyants musulmans pour combattre, avec plus d’efficacité, pensaient-ils, la
faiblarde autorité mérovingienne.
Il faudra un coup d’état contre Chilpéric III, dernier roi mérovingien, fomenté
par Rome et exécuté par Karl Herstal, alias Charles-Martel, le Maire du palais,
pour prendre le pouvoir et écraser une pseudo-armée arabe, officiellement en
octobre 732 à Poitiers.
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TREIZIEME PRECISION
Poitiers ?
La bataille a bien eu lieu, c’est certain. Mais on l’a décrite avec une telle
disparité dans les chiffres de combattants et même dans les dates, que l’on peut
rester animé d’un doute sérieux quant à la réalité de sa signification
historique.
En réalité, il semble que, bien avant la Révolution Française, et bien avant la
guerre d’Algérie, la bataille de Poitiers illustre un exemple parfait d’une bataille
révolutionnaire. Je veux dire d’une bataille qui s’est déroulée dans le cadre
d’une guerre révolutionnaire ou plutôt, d’une guerre contre-révolutionnaire.
Une guerre mise en œuvre par un état-major conscient de l’identité
révolutionnaire du combat qu’il fallait gagner.
1. L’idéologie : elle siège à Rome. Elle s’exprime à travers le catholicisme
apostolique et romain. C’est l’échelon décisionnaire.
2. Le moyen : c’est la cavalerie mérovingienne disciplinée et commandée
par Karl Herstal, alias Charles-Martel.
3. L’ennemi : un corps de troupes constituées par des pillards convertis ou
non à l’islam, qui voulaient prendre le pouvoir en Austrasie d’abord puis
en Neustrie, pour mieux combattre Rome et si possible, anéantir le
catholicisme en Occident.
4. La date : 732, c’est-à-dire une date idéale. Pourquoi ? Parce que c’est :
- 100 ans après la mort du Prophète, du Rasoul, l’envoyé de Dieu.
- 110 ans après la naissance de l’Hégire, c’est-à-dire l’ère musulmane.
QUATORZIEME PRECISION
La date est capitale car elle est porteuse de ce que l’on peut appeler « un
symbolisme révolutionnaire ». Certains historiens5 mettent en doute la réalité
de cette date, 732. Ils situent cette bataille en 733.
C’est possible. Mais ce qu’il faut souligner c’est la volonté des comploteurs
carolingiens et romains qui ont voulu, secondairement, situer cette victoire en
732, lorsqu’ils ont voulu en donner une relation historique qui fût exploitable
avec le maximum de rendement.
Il fallait que la date de cette bataille, qui fut réelle, fût enrichie par un
symbolisme politico-religieux. Et ce symbolisme est magistralement illustré
Marchand René. « La France en danger d’islam »
Editeur : « l’Age d’Homme », Lausanne, Suisse, 2003
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par la date de 732, c’est-à-dire, répétons-le, la date du centième anniversaire de
la mort du Prophète et le 110ème anniversaire de la naissance de l’Hégire.
Deux anniversaires qu’il ne fallait pas rater. Qu’il fallait célébrer par une
victoire en Occident à porter au bénéfice exclusif et au prestige du christianisme
romain.
Pour rétablir l’orthodoxie romaine, pour barrer la route à l’expansion ou plutôt à
la conquête islamiste, il a fallu faire une guerre d’allure révolutionnaire,
fomentée par Rome et exécutée par l’armée des futurs Carolingiens.
J’ai écrit, à maintes reprises, par ailleurs que Poitiers s’identifiait « au 13 mai
des Carolingiens ».
Soulignons qu’à Poitiers, s’est manifestée avec éclat, une symbiose
opérationnelle parfaitement efficace entre la foi et l’épée pour le service de
Dieu.
QUINZIEME PRECISION
Aujourd’hui, l’imprégnation arabo-islamiste que subissent la France et l’Europe,
s’identifie à la nouvelle invasion. Sous une forme sournoise, alternativement
pateline et agressive. Elle s’appuie sur plusieurs facteurs qui la favorisent. Des
facteurs qui renforcent sa vitalité opérationnelle actuelle.
Voyons ces facteurs, l’un après l’autre.
1. La défaite officielle et historique de la France en Algérie, le 19 mars
1962. Défaite officialisée par la loi du 18 octobre 1999, qui confère
officiellement, je veux dire constitutionnellement, aux évènements
d’Algérie l’identité de guerre. Or, il n’existe pas 36 manières de terminer
une guerre.
2. La soumission du capitalisme financier moderne aux exigences du monde
arabe, à travers l’intervention des banques arabes, qui disposent
d’immenses potentialités créditrices. Celles-ci permettent à l’araboislamisme d’occuper l’échelon stratégique le plus élevé dans le
déroulement de la nouvelle révolution mondiale. Et c’est à cet échelon
stratégique que le capitalisme financier international s’est subordonné.
3. Soulignons l’apparente ignorance des hommes politiques modernes, et
peut-être de certains hommes de pouvoir, quant à la réalité de cette
menace de bouleversements identitaires au sein des nations européennes.
4. Menace potentialisée par :
- l’apathie presque biologique des peuples européens,
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- surtout le vide spirituel opposé à une force invasive qui, elle, est
constamment actionnée par une volonté messianiste et prosélytiste
formulée ouvertement comme telle. Prosélytisme qui prétend imposer la
Charria dans la future organisation administrative des nations
européennes.
Oui, les populations européennes se réduisent.
Oui, il existe une résignation apparente de la part des peuples européens à se
soumettre à une imprégnation islamiste. Par indolence. Par ignorance.
Mais il existe encore en Europe et dans le monde :
a) une minorité instruite et lucide du danger ;
b) des prolétariats très puissants à l’ouest et à l’est de l’Europe qui refuseront
de se soumettre à l’islamisme et qui parfois, le manifestent déjà ;
c) de gigantesques peuples latino-américains et nord-américains qui
refuseront de s’incliner ;
d) des peuples africains qui n’acceptent pas la dictature des ennemis de la
Croix ;
e) une volonté de fédération chrétienne universelle contre l’imprégnation
arabo-islamiste en Europe orientale et occidentale qui commence à
s’exprimer ;
f) un pape qui fait face, avec calme, vigueur et constance, à une manœuvre
de déstabilisation permanente. Un pape qui triomphe.
Ce refus de soumission, qui ira en s’accentuant, ne doit pas se traduire,
obligatoirement et en dernier recours par une guerre ou la préparation
d’une guerre.
Elle doit s’exprimer par une exigence :
1. Définir désormais la France comme le premier bastion à défendre, pour
assurer la sauvegarde de l’Occident.
2. Attribuer à la France les moyens de défendre sur son territoire ce qui du
point de vue doctrinal le plus supérieur, est devenu le concept occidental
ultime à faire triompher. Il s’agit de :
LA CITOYENNETE LAÏQUE
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Pour nous qui sommes chrétiens, pour ceux qui sont juifs ou musulmans, pour
ceux qui ne sont pas croyants, c’est de la citoyenneté laïque dont nous avons
tous besoin. Pour vivre notre foi et éventuellement, notre absence de foi.
Nous refusons d’être soumis à la Charria en tant que règle de vie.
Nous respectons l’islam, en tant qu’expression d’une foi en Dieu. Nous exigeons
pour nous, le respect que nous refuse l’arabo-islamisme fondamentalisme.
Nous refusons d’être soumis, de la même manière que nous avons refusé de
nous soumettre en Algérie à ce même arabo-islamisme fondamentaliste. Nous
avons refusé de « de porter le fez » comme l’aurait prescrit le général Massu6.
Nous avons adhéré à la thèse de l’intégration en Algérie.
Parce qu’elle était nécessaire hier, comme elle est nécessaire aujourd’hui.
L’intégration des musulmans est possible, souhaitable et surtout nécessaire. Elle
est nécessaire parce qu’il n’est pas question d’expulser 6 à 8 millions de
musulmans de France. Proposer une telle solution n’est pas seulement une
utopie mais un délire.
Nous prétendons avoir les pieds sur terre. Pour cette raison, nous affirmons que
oui, nous voulons une intégration. Mais une intégration rigoureusement
vectorisée.
C’EST-A-DIRE UNE INTEGRATION NORD-SUD ET NON PAS UNE
INTEGRATION SUD-NORD.
C’est par le moyen de cette intégration Nord-Sud que nous défendrons avec
succès cette valeur ultime et actuelle de l’Occident moderne que je me
permets d’identifier encore et encore à :
LA CITOYENNETE LAIQUE.
Jean-Claude PEREZ
Nice, le 5 juillet 2010
6
D’après Hennissart : « Les Combattants du Crépuscule »
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