VLA LG 101 – JANVIER 2011 – FLORE COULOUMA CORRECTION Note : barème sur 40 points (analyse, 10 points, thème grammatical, 30 points) Remarque : il s’agit d’une correction générale, j’ajoute par conséquent des informations que vous n’étiez pas tenus de préciser dans vos devoirs, pour vous aider à mieux comprendre le texte si vous avez eu des difficultés. Who will confront the hatred in Hungary? (from The Observer, 2 January 2011) All sides agreed that there should be no fuss when Hungary's Viktor Orbán took over the presidency of the European Union yesterday. The EU's technocrats would allow Orbán to play the big guy on the international stage, as long as he let Brussels run Europe behind the scenes. Brussels assured Orbán's rightwing Fidesz party in return that it would not look too closely at how he runs Hungary. Both parties will maintain the pretence that Hungary is a decent democracy and not discuss the ugly little state that is growing within Europe's borders. The silence of Europe's rulers will suit Fidesz nicely. Ever since it won a landslide victory over the corrupt and incompetent Hungarian left, it has been turning Hungary into a… well, I will not call it a fascist country or even a neo-fascist country, but just note that an old, foul stench wafts from the "new society" Orbán's patriots are building on the Danube. Notez que texte parle d’un accord des membres de l’Union, à propos du passage du Hongrois Victor Orban à la présidence de l’Union (il s’agit d’une fonction tournante assumée par les chefs de gouvernements européens, chacun à leur tour.) La première forme soulignée est le verbe “agree” conjugué au prétérit simple. Son sujet est « All sides » ; il renvoie aux membres de l’Union Européenne. Son complément est la proposition subordonnée qui le suit, introduite par « that » : « that there should be no fuss ». Il s’agit d’une action passée révolue puisque datée, doublement : par la proposition en when et par l’adverbe de temps « yesterday ». IL n’y a donc pas d’autre possibilité ici que le prétérit. La deuxième forme soulignée se compose du verbe « look » dans sa forme de base verbale (« regarder », ici dans le sens d’examiner/surveiller), accompagné du modal will au prétérit et de la négation not. Remarque : La négation porte sur le modal. Le sujet du verbe est « it », qui renvoie à « Brussels » [Remarque : vous ne pouvez pas dire que le sujet est Brussels, il s’agit d’une analyse grammaticale, vous devez donc donner précisément le sujet du verbe, dans la phrase. Le fait que le pronom « it » renvoie à « Brussels » est une autre information]. Le complément du verbe est un complément d’objet INDIRECT car introduit par la préposition « at » : « at how he runs Hungary ». Ce complément est une proposition subordonnée. VLA LG 101 – JANVIER 2011 – FLORE COULOUMA CORRECTION Remarque : l’expression « Too closely » est un adverbe de manière : il qualifie le verbe « look » (ok si vous avez dit que c’est un complément circonstanciel de manière), mais ce n’est pas un complément d’objet. Ici, le choix du modal will au prétérit sert à renvoyer à un futur dans le passé. D’une part, le renvoi au futur s’explique par la présence d’une condition assortie d’une promesse : la proposition « it would not look… » est posée comme un événement à venir, si la condition posée est réalisée (« as long as he let Brussels run Europe behind the scenes », puis, « in return » annonce la promesse). Notez qu’il y a deux promesses : « The EU technocrats would allow Orban to play the big guy », et « it would not look… ». Par ailleurs, will est au prétérit afin de respecter la concordance des temps : en effet, le temps de base de la phrase (et de l’ensemble du texte) est le prétérit (« assured »). Il s’agit d’un passage de discours indirect dans lequel la concordance des temps est obligatoire. Ce passage signifie que les membres de l’Union (les « technocrates », les officiels) se sont mis d’accord pour laisser Orban prendre la tête de l’Union, bien qu’il pose par ailleurs problème (c’est un dirigeant d’extrême droite). En revanche, si les membres de l’Union ne proteste pas contre Orban, c’est qu’ils prévoient de diriger l’Union en sous-main pendant la durée de son mandat. Il fallait bien comprendre que Victor Orban appartient au parti Fidesz, un parti d’extrême droite, et que « Bruxelles » renvoie métaphoriquement aux institutions européennes. La troisième forme soulignée se compose du verbe « run », conjugué au présent simple à la troisième personne du singulier, et qui signifie ici « diriger [un pays] ». Le sujet est « he » ; il renvoie à Victor Orban, le chef du gouvernement Hongrois. Le complément d’objet direct est « Hungary ». Il s’agit d’un présent simple qui renvoie aux caractéristiques générales de l’action et non à son ancrage dans une situation précise. Le verbe s’insère dans une proposition subordonnée introduite par « how ». C’est la façon de gouverner qui nous intéresse ici, d’un point de vu global, et NON la notion d’activité en déroulement dans une situation particulière. La quatrième forme soulignée est le verbe « grow ». Remarque : pour le sens de grow : « se développer » ok, mais faites attention à la façon d’interpréter ce sens dans le contexte : c’est la dimension fascisante, extrémiste de la politique Hongroise qui se développe. Il n’est absolument pas question d’un pays qui « grandit » géographiquement au sein de l’Europe, cela signifierait qu’il annexe ses voisins. Grow est conjugué au présent continu (=progressif =aspect be+ing). Son sujet est « the ugly little state » (il s’agit de la Hongrie). Ce verbe est VLA LG 101 – JANVIER 2011 – FLORE COULOUMA CORRECTION intransitif, il n’a pas de complément d’objet. « Within Europe’s borders » n’est pas un complément d’objet du verbe mais un complément circonstanciel de lieu. IL s’agit ici de décrire une situation en déroulement au moment où le journaliste écrit. Cette situation est particulière, conditionnée par le gouvernement d’extrême droite et ses politiques au moment de l’énonciation. Il ne s’agit pas ici de donner une description de la nature profonde de la Hongrie, mais de dire ce qui est en train de s’y passer. La dernière forme soulignée est le verbe « turn » conjugué au PRESENT PERFECT PROGRESSIF (= auxiliaire have au présent + participe passé de l’auxiliaire BE + forme –ing du verbe). Son sujet est « it » (qui renvoie à FIDESZ, le parti de Victor Orban. Vous devez lire les phrases précédentes pour ne pas vous tromper : Fidesz ligne 3 du paragraphe est repris par « It » deux fois dans la phrase qui suit). Son complément d’objet direct est Hungary. Il possède aussi un complément d’objet INDIRECT (introduit par « into » et exprimé en plusieurs fois : « a fascist country » « a neo-fascist country »). Le reste de la phrase, après « but », est une proposition grammaticalement séparée. Certes, le present perfect marque la relation entre présent et passé, mais cela ne suffit pas ici : on a une marque de temps exprimant un point de départ : EVER SINCE. Or, le présent perfect progressif, associé à un marqueur de durée ou de point de départ, signifie qu’une action a commencé dans le passé (« since it won a landslide victory » est le point de départ, il renvoie à la date des elections), ET CONTINUE au moment présent. IL ne s’agit donc pas de traces, mais bien d’un événement qui se poursuit, qui est en cours au moment où le journaliste écrit : depuis sa victoire aux élections, ce parti d’extrême droite transforme la Hongrie en état fascisant. En français, ce genre d’expression se traduit par un présent. Thème grammatical 1. Cela fait deux heures que j’attends le train, mais il n’est toujours pas arrivé. I have been waiting for the train for two hours, but it still hasn’t arrived/ but it hasn’t arrived yet. 2. Hier j’ai réussi à ouvrir la fenêtre, mais maintenant je n’arrive plus à la refermer. Yesterday, I managed to open the window, but now I cannot close it anymore. 3. Je suis heureux de vous annoncer que votre contrat sera renouvelé le 15 mars, date à laquelle vous aurez un nouveau bureau. I am happy/glad to inform you that your contract will be renewed on the fifteenth of March, on which date you will have a new office. VLA LG 101 – JANVIER 2011 – FLORE COULOUMA CORRECTION - on ne peut pas dire *to announce someone pour “annoncer à quelqu’un” you announce SOMETHING TO SOMEONE. - on March fifteenth – ok 4. Il paraît que le patron a travaillé pour la mafia quand il était jeune. C’est ce qu’on m’a dit. The boss is said to have worked for the mafia when he was young. That is what I have been told. - It is said that the boss worked for the mafia… - ok mais pas idiomatique. 5. Tant qu’il neigera, nous resterons à la maison. Nous sortirons le jour où il fera beau. AS LONG AS IT IS SNOWING, we WILL stay home. We will go out the day when the weather will be fine (!! The day when= proposition relative, donc on met will après. Par contre, As long as introduit une subordonnée de temps, donc will impossible = présent progressif, puisqu’il s’agit d’un événement en déroulement – it is snowing as I speak, and if it keeps snowing, we will stay home. 6. Je me suis encore fait voler mon portefeuille. Je l’avais laissé sur la table. I’ve had my wallet stolen again. I had left it on the table. 7. Il fait très froid dehors, tu vas attraper un rhume si tu ne mets pas ton écharpe. It is very cold outside, you will catch a cold if you don’t put your scarf on. - if you don’t put on your scarf - if you don’t wear your scarf – ok 8. Combien de temps avez-vous couru ? vous êtes tout rouge. How long have you been running? You are all red. 9. Pourquoi ne m’as-tu pas dit que mon frère avait appelé? Why didn’t you tell me my brother had called? - Remarque: haven’t you told me ne marche pas ici car cela suggère que vous attendez encore de votre interlocuteur une information (votre frère a appelé) que vous avez déjà puisque vous l’exprimez dans la deuxième partie de la phrase. IL y a antériorité de “call” par rapport à “tell” + discours rapporté donc past perfect pour had called. 10. Qui veut faire la vaisselle ? – D’accord, je vais la faire, mais je vais au cinéma dans une demi-heure. VLA LG 101 – JANVIER 2011 – FLORE COULOUMA CORRECTION Who wants to do the washing-up? Ok, I’ll do it, but I’m going to the cinema in half an hour. Who wants to do the dishes? Ok, I’ll do THEM (= the dishes) Will décision prise sur-le-champ ≠ forme en –ing intention préalable.