L`Association française des Anthropologues a le plaisir de vous

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L’Association française des Anthropologues
a le plaisir de vous inviter à participer à son séminaire :
ANTHROPOLOGIE, PSYCHANALYSE ET POLITIQUE
REGARDS
SUR LES TERRAINS
Subjectivation et globalisation
En partenariat avec le CRPMS
Séance du mardi 10 janvier 2017 11h-13h
Maison Suger : 16 – 18 rue Suger
Paris 6ème (RER Saint-Michel)
CAPITALISME ET INEGALITES
Présenté par
Louis Moreau de Bellaing,
Bernard Castelli
et
Monique Selim
Vivre sans le
capitalisme ?
Inconscient et politique
Louis Moreau de Bellaing
Collection : Psychanalyse et civilisations
ISBN : 978-2-343-08414-5 • 29 € • 438 pages
Avril 2016
Dans cet ouvrage, l’auteur s’efforce de montrer qu’il y a, dans nos sociétés modernes
démocratiques, une légitimation et une légitimité sociales et politiques approximatives.
Il explique notamment que ces sociétés, aujourd’hui, sont non seulement trouées de
degrés d’excès illégitimes, mais qu’elles sont surtout dominées en excès illégitime
global par le capitalisme. Les luttes se font, dans les meilleurs des cas, contre les excès
illégitimes sociaux et politiques et contre ceux, globaux, spécifiques au capitalisme.
L’Auteur :
Louis MOREAU DE BELLAING est sociologue et ancien professeur des universités. Il a publié
de nombreux ouvrages sur le paternalisme, l’autorité, le pouvoir politique, les sans-abri et
la légitimation. Il est actuellement membre de quatre associations : le MAUSS
(Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales), le CIPA (Collège international de
psychanalyse et d’anthropologie), l’AFA (Association française des anthropologues), et
L’homme et la société.
Table des matières :
Introduction
PREMIÈRE PARTIE. Légitimation et légitimité
Chapitre I - Le processus de légitimation
Chapitre II - la délégitimation, l’illégitimation et l’illégitimité
DEUXIÈME PARTIE. La légitimation et la légitimité modernes
Chapitre III - Historicité et légitimation de la subjectivation et de la subjectivité modernes
Chapitre IV - L’autorité et la reconnaissance dans la modernité
TROISIÈME PARTIE. Degrés d’excès légitimant dans la société moderne
Chapitre V - Les degrés d’excès
Chapitre VI - Degrés d’excès sociaux et politiques
Chapitre VII - Degrés d’excès économiques légitimant et légitimes
Chapitre VIII - Degrés d’excès politiques (au sens du politique) légitimant et légitimes
QUATRIÈME PARTIE. Degrés d’excès délégitimant, illégitimants et illégitimes dans la société
moderne
Chapitre IX - Degrés d’excès et libre arbitre
Chapitre X - L’excès illégitime de domination des hommes sur les femmes
Chapitre XI - L’idéologie
Chapitre XII - Les idéologies
CINQUIÈME PARTIE. Le capitalisme et ses idéologies
Chapitre XIII - Définition et brève histoire du capitalisme
Chapitre XIV - L’implicite et l’explicite du capitalisme
Chapitre XV - Les idéologies spécifiques au capitalisme
SIXIÈME PARTIE. Les délégitimations, les illegitimations, les illégitimités globales du capitalisme et
leurs excès
Chapitre XVI - Délégitimations, illégitimations, illégitimités politiques (au sens du politique) du
capitalisme
Chapitre XVII - Délégitimation, illégitimation et illégitimité économiques du capitalisme
Chapitre XVIII - Politique (au sens du politique) et capitalisme
SEPTIÈME PARTIE. Refus, résistances, luttes et guerre contre le capitalisme
Chapitre IXX - Refus, résistances, luttes contre les excès illégitimes de la société moderne
Chapitre XX - La guerre contre le capitalisme
Conclusion
Éléments de bibliographie
Table des matières
Réparer les inégalités ?
Sous la direction de Bernard Castelli
et Monique Selim
Collection : Questions contemporaines
Série : Globalisation et sciences sociales
Mai 2016
ISBN : 978-2-343-08948-5 • 32€ • 316 pages
Si, dans le passé, et dans la perspective d’une neutralisation des différences, l’égalité pour tous a pu
constituer un horizon politique, on peut voir qu’il a été bien malmené par la réalité. Il comportait en
outre tant d’exceptions à ses principes de base (femmes, colonisés, etc.) que sa promotion en est
devenue inaudible.
Qu’en est-il aujourd’hui alors que deux processus divergents se côtoient ?
D’un côté, au nom de l’égalité, les droits se sont multipliés et réhabilitent les différences ; de
l’autre, les inégalités sociales et économiques s’accroissent et sont repensées selon des critères de
discrimination fondés sur l’origine et une foule de caractéristiques particulières.
Les mesures avancées pour corriger les inégalités entendent prendre en compte les spécificités
des acteurs et inscrivent donc dans leurs actions les inégalités existantes. Mais quand les droits
ressemblent à des fictions, qu’ils servent d’alibis, et ne sont plus que des marchandises idéologiques,
les inégalités n’en sont-elles pas consolidées ?
Telles sont quelques-unes des contradictions examinées dans cet ouvrage avec un large spectre
disciplinaire et comparatif qui embrasse l’Algérie, la Tunisie, le Pérou, le Mexique, et l’Amérique latine
en général, l’Afrique du Sud, et la Chine sans oublier la France.
Dans la période actuelle marquée par la financiarisation du capitalisme, les inégalités
globalisées, singularisées, seraient-elles sur le point d’être légitimées par les traitements divers qui
prétendent les réduire ?
CONTRIBUTEURS
Ont participé à cet ouvrage : Laurent BAZIN, Jeanne BURGART GOUTAL, Bernard CASTELLI, Mathieu CAULIER,
Damiano DE FACCI, Claude DIDRY, Samira GUENNIF, Wenjing GUO, Judith HAYEM, Bernard HOURS, Frédéric
MERTENS DE WILMARS, Pascale PHÉLINAS, Monique SELIM, Fabien TARRIT, Najat ZATLA.
SOMMAIRE
Bernard Castelli, Monique Selim
Une inégale égalité en commun ?
Égalité, équité et subjectivité politique
Monique Selim
Turbulences conceptuelles de l’in-égalité
Frédéric Mertens de Wilmars
Les politiques distributives en Algérie : palliatifs aux
inégalités sociales?
Pascale Phélinas
Inégalités au travail et inégalités de revenu en milieu
rural au Pérou
Samira Guennif
L’équité érigée en principe de droit ou une nouvelle
lecture du principe d’égalité
La licence obligatoire : un outil pour protéger la santé
publique et réduire les inégalités sanitaires
Nord/Sud ?
Fabien Tarrit
Monique Selim
Quelle égalité souhaitons-nous ?
Globalisation des inégalités et production de
l’étranger
Bernard Hours
Les droits humains : une fiction de l’égalité ?
Judith Hayem
Subjectivités politiques à l’œuvre en Afrique du Sud
Les inégalités à l’épreuve des imaginaires solidaires
Damiano De Facci
L’emploi solidaire générateur d’inégalités en Tunisie
Wenjing Guo
L’illégitimité des personnes sans-abri en France :
entre donner et recevoir
Jeanne Burgart Goutal
L’écoféminisme, une pensée de « l’égalité dans la
différence »
Laurent Bazin, Monique Selim
Revendication masculine en Algérie, déréliction
féminine en Chine : un travail problématique
Mathieu Caulier
Politiques d’égalité de genre et féminicide au
Mexique
Des inégalités singularisées et globalisées
Claude Didry
Construire la solidarité, retour sur le travail et les
restructurations en France
Bernard Castelli
De la providence à l’opulence: les États latinoaméricains face aux inégalités sociales
Najat Zatla
Argumentaire du séminaire
Ce séminaire propose de repenser les dialogues et les mises à l’épreuve réciproques entre
anthropologie et psychanalyse. Il s’efforce d’articuler trois lignes de questionnement :
• Clinique du terrain et terrains cliniques : des anthropologues s’interrogent sur la
nature des relations interpersonnelles développées durant leurs enquêtes, le sens et les
modalités de leur écoute, et, corollairement, les mobiles intimes de la parole des
acteurs. Les crises économiques et politiques qui bouleversent de nombreuses sociétés
s’impriment, en effet, dans la situation ethnologique. De surcroît, l’ethnologue se trouve
de plus en plus fréquemment en contact avec des populations en fragilisation croissante,
en état de non inscription, et même d’errance.
• Folie et État : on développera une réflexion croisée, d’un côté sur les effets sur les
élaborations identitaires des nouvelles représentations du bien--‐être psychique, de
l’autre, sur les instances de légitimation sur ce que serait une bonne santé psychique en
termes de prévention, de diagnostic, de traitement et de leur évaluation. Enfin, le lien doit
être souligné entre les terreurs issues de la violence de l’État et les confusions des
registres du Réel, de l’Imaginaire et du Symbolique, qui font tenir l’existence singulière et
les échanges sociaux. D’une certaine manière, la folie a disparu au profit de l’exclusion et
de la stigmatisation des perdants. Dans les pays lointains qui ne rentrent pas dans cette
industrialisation du soin, l’OMS., au contraire, préconise un retour aux dispositifs dits «
traditionnels », légitimant médiums, devins et autres guérisseurs. Dans ces deux
configurations du monde globalisé, les États jouent un rôle majeur, idéologique,
symbolique, mais aussi institutionnalisant les corps des professionnels du soin psychique.
La psychanalyse fait actuellement l’objet d’un débat social, d’autant plus aigu que c’est la
singularité du sujet individuel qui est en jeu. La présence de la psychanalyse dans les
institutions de soin et d’enseignement redevient l’enjeu d’une lutte, alors que la
psychiatrie et la psychopathologie sont de plus en plus biologiques.
• Un dernier volet : rouvrir le débat entre anthropologie et psychanalyse de
l’ordre épistémique et épistémologique, à l’heure où le cognitivisme est, pour un nombre
croissant d’anthropologues, un outil de validation de leurs recherches et de leurs résultats.
La généralisation de l’économie de marché a eu des effets de plus en plus prononcés sur les
définitions de la souffrance psychique, des troubles mentaux, leurs modes de diagnostic et
leur traitement. Dans les démocraties industrielles, on constate la dominance des
modélisations biologiques et neurologiques, le retour à un primat héréditaire et la mise en
avant de polices de rééducation comportementaliste.
Séminaire organisé par :
 Olivier Douville, psychanalyste, Laboratoire CRPMS Université Paris 7,
[email protected]
 Delphine Lacombe, sociologue, MISHA, CNRS Alsace,
[email protected]
 Julie Peghini, anthropoloque, Maître de conférences en sciences de
l’information et de la communication à l’Université Paris 8, Laboratoire
CEMTI, [email protected]
 Monique Selim, anthropologue, directrice de recherche à l’IRD
[email protected]
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