- Le pH:

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- Le pH:
Le pH de votre eau, déterminera si celle-ci est acide, basique ou neutre. Un pH de 7 est dit neutre. Un pH inférieur à 7 est
acide et un pH au-dessus de 7 est dit basique (communément appelé alcalin). Le pH utilise une échelle de mesure
logarithmique, comme l’échelle de Richter qui est utilisée pour classer les tremblements de terre. Par exemple, un pH de
5.5 est 10 fois plus acide que de l’eau à un pH de 6.5. Comme vous constatez, si vous changez soudainement le pH de votre
eau, même par une faible différence, cela a des effets importants sur le changement chimique de votre eau. Ça devient,
alors, plus stressant pour vos poissons qu’il n’y paraît initialement.
L’échelle du pH va de 1 à 14. Un(l) étant l’acide le plus fort (par exemple l’acide chlorhydrique, HCl) et 14 étant la base la
plus forte (par exemple la soude caustique, NaOH). La partie de l’échelle du pH qui concerne l’aquariophile se situe entre
6.5 et 7.5.
À un moment ou l’autre, dans votre carrière d’aquariophile, vous serez concerné par la valeur du pH de votre eau. Vous
devriez la vérifier avant de monter votre premier aquarium. Vous ne vous en souciez, peut-être pas, jusqu’au moment où
vous décidez de garder des Cichlids provenant des grands lacs africains de la vallée du Rift, où jusqu’à ce que vos poissons
commencent à mourir pour une raison que vous ne pouvez vous expliquer.
Pour les non-chimistes, la question à ce point est, “qu’est-ce que le pH?” Le pH est la valeur logarithmique négative de la
concentration en ions d’hydrogène dans une solution. Ca veut dire, en termes plus simples, que le pH est la mesure de la
concentration d’ions d’hydrogène (H+) contenus dans une solution. L’acidité est déterminée par le nombre d’ions H+ dans
une solution. Plus il y a d’ions H+, plus acide est la solution. Comme nous l’avons dit plus tôt, cette échelle du pH est
logarithmique. Ce qui signifie, que même un changement d’apparence insignifiante de la valeur du pH de votre eau, amène
un très grand changement de l’acidité de votre eau. Par exemple, un pH de 6 est 10 fois plus acide qu’un pH de 7 et un pH
de 5 est 100 fois plus acide qu’un pH de 7.
Vous devez vous rendre bien compte que lorsque vous essayez de changer le pH de l’eau de votre aquarium, qui contient
des poissons c’est très sérieux, car vous faites alors des changements majeurs dans leur environnement. Règle générale, il
est fortement conseillé de ne pas faire des changements de la valeur du pH excédant 0.2 unité de pH pour chaque 24 heures,
dans un bac contenant des poissons.
Personnellement je considère que vous ne devriez pas tenter de changer la valeur du pH de votre eau, à moins d’être un
amateur chevronné. Il y a plus de poissons qui meurent dus au zèle de certains amateurs qui tentent, à tout prix, d’atteindre
les conditions “idéales” pour leur type de poissons. Je comprends que la littérature spécialisée mentionne, par exemple, que
le néon (Paracheirodon innesi) préfère une eau acide et que vous devez fournir à votre poisson une qualité d’eau qui se
rapproche le plus de ses conditions de vie à l’état sauvage. En même temps, les tétras que vous avez n’ont probablement
jamais vu le bassin de l’Amazone depuis au moins 5 générations et se sont très bien acclimatés à leurs conditions actuelles.
La plupart des poissons sont très heureux dans une eau neutre, légèrement acide ou légèrement basique. Les poissons d’eau
douce, règle générale, s’adaptent très bien. Plusieurs d’entre eux proviennent d’environnement où le pH et la dureté de
l’eau fluctuent et doivent pouvoir survivre à ces changements. Pour l’amateur, plutôt que d’essayer d’atteindre le pH
“cible”, vous devriez opter pour la stabilité. Ce sont plus souvent les changements brusques de température ou de pH qui
causent le plus du stress à vos poissons, d’où résultent souvent des maladies et même des mortalités.
Si, malgré ces conseils, vous désirez quand même modifier le pH de l’eau de votre aquarium et bien, soit. Regardons
comment vous pouvez vous y prendre. La première chose à faire, est de connaître la valeur du pH de votre eau de conduite.
Si vous n’avez pas de “test Kit” pour le pH, procurez-vous en un. Il ne coûte que quelques dollars et vous durera plusieurs
mois, voire plusieurs années. Si vous demeurez sur la côte Est de l’Amérique, l’eau à tendance à être douce et légèrement
acide. Par contre si vous demeurez sur la côte Ouest de l’Amérique où si votre eau provient d’une source souterraine, votre
eau aura tendance à être dure et basique.
Le pH d’une eau douce et acide peut être modifié beaucoup plus facilement que le pH d’une eau dure et basique. Nous
discuterons de ce phénomène plus en détail dans le chapitre sur la capacité tampon. Mais, pour en résumer le contenu,
disons que l’eau dure contient beaucoup de minéraux en solution. Certains de ces minéraux agissent comme tampons et
stabilisent la valeur du pH de votre eau. Ce qui rend la tâche de modification, de ce dernier, à l’aide de produits chimiques,
loin d’être une sinécure. L’eau douce contient peu de minéraux tampons et son pH peut facilement être modifié. Le plus
difficile avec l’eau douce est de conserver le pH stable, justement à cause de déficience en minéraux tampons. Nous en
parlerons en détail, plus loin.
Si vous décidez de modifier le pH d’une eau dure et basique à l’aide de produits chimiques, disponibles sur le marché,
comme “pH Down” (Aquarium Pharmaceuticals) ou “Acid Buffer” (SeaChem), vous devrez expérimenter un peu afin de
déterminer quelle quantité de réducteur de pH vous aurez besoin d’utiliser pour amener le pH où vous le voulez et pour le
conserver à cette valeur. Pour ce faire, après que vous aurez déterminé le pH de votre eau de conduite, prenez un seau de
cette eau et ajoutez-y suffisamment de réducteur de pH pour abaisser le pH à votre valeur cible. Placez le seau d’eau dans
un endroit sûr et reprenez la mesure du pH 24 heures plus tard. Vous verrez probablement que la valeur de votre pH est
remontée à environ 0.4 unité de sa valeur originale.
Voici ce qui s’est passé: En ajoutant du réducteur de pH à votre eau, vous avez ajouté des ions H+ et le pH de votre eau à
été réduit. Avec le temps, les minéraux tampons, dans votre eau, se sont liés avec les ions H+, les enlevant ainsi de la
solution. Le pH est alors remonté. Ce que vous devez alors faire c`est de rajouter des ions H+ afin de saturer tous les
minéraux tampons et avoir encore suffisamment d’ions H+ en solution pour pouvoir abaisser le pH de votre eau. Donc,
vous remettez du réducteur de pH dans votre seau d’eau. Laissez reposer un autre 24 heures et refaites la lecture du pH.
Refaites cette opération jusqu’à ce que le pH de votre seau demeure à votre valeur cible. Soyez certain de consigner, par
écrit, la quantité de réducteur de pH que vous avez utilisé. C’est cette quantité que vous devrez ajouter à chaque seau d’eau
que contient votre bac pour maintenir votre pH cible. Il va sans dire que cela peut s’avérer assez dispendieux.
Une autre solution est l’utilisation d’un appareil à osmose inversé. En bref, un appareil à osmose inversé permet de “filtrer”
l’eau à l’aide de membranes spéciales dont les pores sont tellement petits qu’ils ne laissent passer que les molécules d’eau.
Les minéraux et autres composants étant trop gros pour traverser ces membranes. L’eau sortant d’un tel appareil a un pH
autour de 7.0 et est des plus douce (l’indice de dureté = 0). La plupart des gens qui utilisent ces appareils ajoutent un peu
d’eau de conduite à l’eau provenant de l’appareil à osmose inversé. En effet, l’eau provenant de cet appareil ne peut pas
être utilisée uniquement dans votre bac. Il est nécessaire d’y rajouter de l’eau de conduite afin de la reconstituer pour y
ajouter des ions et autres traces d’éléments essentiels à la vie aquatique. Ces appareils sont disponibles dans les boutiques
spécialisées en aquariophilie ou en traitement de l’eau potable. Il va sans dire que ces appareils sont assez coûteux à l’achat
($200 à $800) et que, selon les modèles, les membranes doivent être changées lorsque la quantité déterminée d’eau traitée a
été atteinte.
Une autre façon d’abaisser le pH (et la dureté) est d’ajouter du bois de grève ou de la mousse de tourbe. Vous pouvez
acheter le bois de grève chez votre marchand ou le préparer vous-même en utilisant une des méthodes décrites à la section
1.8.1. La mousse de tourbe peut être ajoutée en la plaçant dans un sac de mousseline ou à l’intérieur d’un bas de Nylon.
Vous pouvez placer ce sac directement dans votre aquarium ou, encore mieux, dans un des compartiments de votre filtre
externe. Le bois de grève et la tourbe libèrent des tannins et d’autres acides organiques qui acidifient votre eau. Ces tannins
feront également en sorte que votre eau prendra une couleur ambrée. Cela ne sera pas nocif pour vos poissons et peut être
enlevé à l’aide de changements partiels d’eau. Cette couleur est agréable, une fois que vous y êtes habitué.
Il y a également, sur le marché, des produits comme “Proper pH” qui sont supposés stabiliser votre pH à une valeur fixe.
Disons que ces produits sont efficaces si vous disposez déjà d’une eau douce et légèrement acide. Cependant, ils sont peu
efficaces si vous avez une eau dure et alcaline.
Si vous avez de l’eau douce et acide et que vous désirez en augmenter le pH, vous avez de la chance, car cela est facile.
Choisissez un augmenteur de pH qui augmentera également la quantité de minéraux tampons dans votre eau. Voici
quelques façons faciles pour augmenter le pH de votre eau: Vous pouvez y ajouter; du bicarbonate de soude, des roches
calcaires, mélanger du corail avec votre gravier, des coquillages, etc.... Toutes ses substances se dissolvent lentement dans
l’eau. Le pH et la capacité tampon augmenteront.
Autres points concernant le pH:
1- Le pH de l’eau de conduite fraîchement tirée peut être plus bas que celui de l’eau de votre réservoir de vieillissement. Au
fur et à mesure que l’eau est au “repos”, le gaz carbonique contenu (CO2) dans celle-ci s’évapore et le pH augmente.
2- L’eau dans un aquarium s’acidifie avec le temps. Le métabolisme de la plupart des organismes vivants est un processus
acidifiant et avec les poissons, ses acides organiques sont relâchés dans l’eau. Des changements partiels d’eau peuvent le
retarder, mais éventuellement, même l’aquariophile qui a de l’eau dure comme de la roche devra éventuellement rajouter
des minéraux tampons.
3- Qu’est-ce qu’un écroulement du pH (pH crash)? Cela est simplement dû à ce que tous les minéraux tampons de votre eau
ont été utilisés et que le pH de votre eau est alors en chute libre. Cela est néfaste pour les habitants de votre aquarium ainsi
que pour votre filtre biologique. Plusieurs des bactéries nitrifiantes deviennent inactives à un pH inférieur à 6.0
Heureusement, à ce pH, tout ammoniaque contenue dans votre eau (NH3) est présente sous forme d’ammonium (NH4+),
qui est inoffensif pour les poissons.
En résumé, si vous désirez faire des changements majeurs dans le pH de votre eau, faites-les avant d’y mettre des poissons.
Tout changement de pH dans un aquarium contenant déjà des poissons doit se faire très lentement. Pas plus de 0.2 d’échelle
de pH de changement pour chaque 24 heures.
Le pH : le PH
Définition du pH
Le terme pH est l'abréviation de "potentiel hydrogène". Ce paramètre est utilisé pour évaluer l'acidité ou l'alcalinité d'une
solution. Comme son nom l'indique, il est directement lié à la teneur en hydrogène du milieu, ou plus précisément à sa
concentration en ions hydrogène H+, selon une formule mathématique assez rébarbative pour les non initiés. (Pour les
autres, la valeur du pH correspond au cologarithme décimal de la concentration en ions H+). Plus cette concentration est
importante, plus le pH est bas et plus l'eau est acide.
A l'inverse, moins elle contient d'ions H+ plus le pH d'une eau est élevé donc plus elle est basique ou alcaline. Une molécule
d'eau, de formule H2O, est en réalité composée d'un nombre égal d'ions H+ et d'ions hydroxyde OH-. Lorsqu'elle est
totalement pure, telle qu'on peut l'obtenir par bidistillation, l'eau renferme ces deux ions en concentration équivalente. Elle
est alors dite neutre, terme qui correspond à une valeur de 7 sur l'échelle du pH. Si les ions H+ dominent sur les ions OHelle devient acide et son pH est inférieur à 7. Dans le cas contraire elle est basique et son pH est supérieur à 7.
Les valeurs du pH varient entre 1 et 14. La valeur de 1 correspond à un milieu très acide, comme par exemple le vitriol pur,
alors que la valeur de 14 représente un milieu très alcalin comme la soude caustique. Le calcul du pH faisant intervenir les
logarithmes décimaux, toute modification d'une unité représente une multiplication ou une division par dix de l'acidité.
Ainsi une eau de pH 6 est dix fois plus acide qu'à pH 7 et dix fois plus alcaline qu'à pH 5. Pour un écart de deux points le
rapport est de 100 et pour trois points il est de 1000. Ce mode de variation permet de comprendre l'incidence que peut avoir
un faible écart du pH, même s'il n'est que de quelques dixièmes.
Le pH de l'eau de conduite
L'eau possède le pouvoir de dissolution très important et se trouve de ce fait capable de s'associer très facilement avec
d'autres molécules entrant à son contact, pour former ce que les chimistes appellent une solution aqueuse. Son équilibre
chimique est alors modifié, tout comme sa teneur en ions H+ ou OH- et par conséquent son pH.
En s'évaporant pour former les nuages, elle se débarrasse de tous les sels minéraux qu'elle renferme. Mais lorsqu'elle
retombe en pluie et ruisselle sur les sols et les roches, elle se charge à nouveau et s'acidifie donc de manière plus ou moins
importante selon les couches atmosphériques et les terrains qu'elle traverse.
Au contact du gaz carbonique (CO2) contenu dans l'atmosphère, elle se charge par exemple en acide carbonique. C'est ce
phénomène qui est à l'origine des pluies acides, au-dessus des sites où l'air est fortement chargé en CO2. A l'inverse elle
devient alcaline au contact d'un terrain calcaire. Ses modifications ne s'arrêtent pas là puisque la pollution du sol due aux
rejets agricoles et industriels modifie encore sa nature chimique.
Avant d'arriver chez les particuliers elle subit toute une série de contrôles et de traitements et même si les sociétés de
distribution ont l'obligation de fournir une eau neutre et propre à la consommation, la composition de celle qui jaillit des
robinets est bien éloignée de la formule de base H2O.
pH et titre alcalimétrique complet
La présence dans une eau d'ions carbonates (CO32-) et hydrogénocarbonates (HCO3-), autrefois appelés bicarbonates, est
caractérisée par son titre alcalimétrique complet ou TAC. Dans le langage courant ils caractérisent la teneur d'une eau en
calcaire.
Ces ions jouent un rôle sur le pH puisque les hydrogénocarbonates réagissent avec les ions H+ pour former de l'acide
carbonique, qui se décompose ensuite en gaz carbonique et en eau.
Cette réaction qui consomme les ions H+ a donc pour conséquence d'éviter une montée du pH de l'eau. On caractérise ce
phénomène en disant que les hydrogénocarbonates ont un pouvoir tampon sur le pH, puisqu'ils l'empêchent de varier de
façon trop importante. Le pH d'un aquarium au TAC élevé a de ce fait beaucoup moins de risques de se modifier
brusquement. Par contre, le pH d'une eau au titre alcalimétrique complet très bas est plus instable et doit être contrôlé plus
souvent.
Mesurer le pH
Le pH doit être mesuré de façon très régulière durant la phase de mise en route d'un aquarium, puis de façon plus espacée
lorsque le milieu s'est stabilisé et qu'aucun problème n'est détecté. Les tests colorimétriques sont peu onéreux et donnent une
bonne indication si leur mode d'emploi est respecté. Plus cher à l'achat mais également plus précis et permettant une lecture
directe, les pH-mètres électroniques doivent toutefois être régulièrement nettoyés et étalonnés à l'aide de solutions témoins.
Pour faire une comparaison valable entre deux mesures relevées sur un même aquarium, il est important de toujours opérer
au même moment de la journée, en particulier dans un bac planté. De par le mécanisme de la photosynthèse, les végétaux
absorbent en effet du gaz carbonique pendant la journée pour en libérer au cours de la nuit. Ce composé qui s'associe à l'eau
pour former de l'acide carbonique provoque de ce fait des variations de l'acidité sur une durée de 24 heures. L'eau sera ainsi
toujours plus acide au matin, alors que le CO2 commence tout juste à être consommé par les plantes.
Le pH en aquarium
Un aquarium n'est rien d'autre qu'un milieu aquatique reconstitué à une très petite échelle et à ce titre il ne déroge pas à la
règle générale qui régit les phénomènes naturels. Ce biotope miniature est en permanence le siège d'interactions et de
réactions chimiques et biochimiques, dont les conséquences sont d'autant plus visibles que le volume est réduit.
Il est de ce fait très peu utile, voire dangereux, de mesurer le pH de son eau de conduite pour en déduire celui qui pourrait
régner dans un bac rempli de cette même eau. Le pH d'un aquarium est le fruit d'un fragile équilibre qui fait intervenir de
nombreux paramètres tels que la nature du décor et des équipements techniques ou encore l'identité et le nombre des espèces
maintenues. Il dépend entre autres de la teneur en ions hydrogénocarbonates qui tend à le faire monter, et de celle du gaz
carbonique dissous qui tend à le faire baisser.
L'acidité du milieu dépend par exemple de la quantité de gaz carbonique présent. Ce composé est libéré par la respiration
des plantes et des poissons, ou introduit volontairement pour favoriser la croissance des végétaux. Tout comme dans la
nature, sa réaction avec l'eau produit de l'acide carbonique qui fait baisser le pH. En aquariophilie d'eau douce, le pH ne
varie que sur une très faible portion de l'échelle globale, soit dans la très grande majorité des cas entre 6 et 8 ce qui
correspond respectivement à un milieu légèrement acide et légèrement basique. C'est dans cette fourchette de valeurs que le
milieu aquatique est propice à la vie, même si certaines espèces vivant dans des conditions beaucoup plus drastiques ont été
découvertes voilà quelques années dans des grottes d'Europe Centrale.
La valeur du pH de l'eau d'un aquarium conditionne de manière très directe la nature des espèces qui peuvent y être
maintenues et la moindre variation, quelle qu'en soit la cause, suffit bien souvent à expliquer une hécatombe. Chaque
poisson ne peut en effet survivre que dans une gamme de pH très étroite, déterminée par les conditions de vie que lui-même
ou ses ancêtres connaissaient dans leur biotope naturel. Cette affirmation ouvre la voie à l'un des grands préceptes de
l'aquariophilie, selon lequel il faut adapter le milieu de vie aux espèces que l'on souhaite maintenir et non pas l'inverse, c'est
à dire obliger ses hôtes à s'acclimater aux conditions qui leur sont proposées. Plus les caractéristiques du milieu s'écartent de
sa zone de tolérance et plus l'animal devient sensible au stress et aux maladies, ce qui abrège sa durée de vie.
Modifier le pH
Les aquariophiles qui souhaitent héberger des poissons aux besoins trop éloignés des conditions qu'ils peuvent leur offrir
sont alors contraints de modifier le pH de l'eau de leur aquarium.
Les fabricants spécialisés en matériels aquariophiles proposent des produits permettant de modifier le pH d'un aquarium. Ils
sont simples d'utilisation et sans danger, à condition de suivre les procédures et de renouveler l'opération à chaque
changement d'eau.
Plusieurs autres méthodes permettent également d'acidifier une eau au TAC point trop élevé. La première consiste à
introduire de la tourbe dans l'aquarium, sous forme d'une racine de tourbière, d'extrait liquide versé directement dans l'eau
ou en introduisant de la tourbe solide dans le compartiment de filtration. Les acides humiques ainsi libérés permettent de
faire baisser le pH de quelques dixièmes.
Ils vont également donner à l'eau une teinte ambrée caractéristique des biotopes de type amazonien, qui selon les cas peut
aider à la reconstitution fidèle d'un milieu ou être considérée comme gênante.
Une fumure au gaz carbonique produit les mêmes effets, à cause de l'acide carbonique libéré. L'efficacité de cette technique
dépend cependant de nombreux paramètres comme la densité de plantes, la température, la surface d'échange entre l'eau et
l'atmosphère ou encore l'intensité du brassage. Pour maîtriser totalement le procédé, il faut également prévoir dans ce cas
l'acquisition d'une électrovanne régulant la diffusion du CO2 en fonction des besoins, déterminés par des relevés
automatiques effectués par un pH-mètre. L'utilisation directe d'une solution d'acide phosphorique est envisageable, mais elle
doit être réalisée avec beaucoup de précautions. Il convient alors d'utiliser un goutte-à-goutte et de contrôler le pH avec un
pH-mètre électronique durant toute l'opération.
Si le pH fort est dû à un TAC élevé, il est possible d'adoucir l'eau en la coupant avec de l'eau osmosée (lien hypertexte vers
l'article sur l'osmose inverse), jusqu'à obtention de la valeur voulue.
Pour augmenter le pH, il faut à l'opposé relever la valeur du TAC. La méthode la plus simple dans ce cas consiste à
introduire dans le bac des pierres calcaires.
LES TESTS
Les tests sont des indicateurs de la qualité de votre eau. Votre eau peut sembler saine lorsque vous la regarder, mais elle
peut cacher bien des secrets. Les gens croient souvent qu'une eau claire est signe de santé pour un aquarium. Pourtant, seul
un test d'eau peut vous dire si l'équilibre de votre aquarium est danger.
Lorsque vous démarrer un nouvel aquarium, il est très sensible aux changements puisqu'il n'est pas établit. L'eau ''travaille''
et peut devenir dangereuse pour vos poissons. La nouvelle eau que vous introduisez dans l'aquarium est rarement exempte
de produits toxiques pour les poissons et n'est pas toujours adaptée à leurs besoins spécifiques.
Voici quelques tests importants à effectuer...
LE PH DE L'EAU
Le pH, qui signifie "Potentiel en Ions Hydrogène", est l'unité de mesure de l'acidité de l'eau.
L'échelle est graduée de 0 à 14. La vie aquatique se situe entre 5 et 9. La valeur moyenne du pH est de 7: On dit alors que
l'eau est NEUTRE (chimie). Plus le pH sera faible (inférieur à 7), plus l'eau sera considérée comme ACIDE. Plus le pH
sera élevé (supérieur à 7), plus l'eau sera considérée comme ALCALINE ou BASIQUE.
Une eau au pH 5,5 est 10 fois plus acide qu'une eau au pH 6,5. Donc attention pour les poissons ce n'est pas transparent! Le
changement de pH est très stressant pour les poissons (ne pas changer plus de 0,3 par jour).
Si vous souhaitez posséder des poissons de biotopes différents (pas trop), il vous faudra composer. Entre 6.5 et 7.5 vous
couvrez un bon nombre de poissons. Si vous souhaitez posséder des poissons issus de biotopes opposés, il vous faudra
plusieurs bacs.
Il existe des produits commercialisés sous forme de kits qui permettent de mesurer facilement ce pH. Ces tests sont
fortement conseillés.
Le jour, les plantes produisent de l’oxygène et consomment du gaz carbonique: Le pH augmente légèrement. La nuit,
plantes et poissons respirent, consomment de l’oxygène et produisent du gaz carbonique: Le pH diminue. Il faut donc
toujours contrôler le pH de l'eau à la même heure, de manière à pouvoir suivre son évolution.
LA DURETÉ DE L'EAU
Le pH est sensible à la dureté de l'eau; plus l'eau est dure, plus il est difficile de maintenir un pH neutre ou acide. En effet,
lorsque quelqu'un essaie d'abaisser le pH dans son aquarium et qu'il ne cesse de retourner au point de départ, il n'est pas rare
que son eau soit trop dure; en adoucissant son eau, on finit par réussir à abaisser son pH.
La dureté est la teneur d'une eau en calcaire, ou plus précisément en carbonate et bicarbonates. Une eau peut donc être
douce ou dure (calcaire). Une eau dure déposera sur vos verres un dépôt blanchâtre. Dans une eau dure, une majorité de
plantes a du mal à pousser. La dureté de l'eau se mesure en T.A.C (ou dureté carbonaté) et en T.H ou D.H. (ou dureté
totale):
Le T.A.C. c'est la dureté carbonatée qui mesure les carbonates qui ont pour rôle de limiter les variations de pH. En eau
douce, le T.A.C. doit être supérieur à 5, faute de quoi le pH coure de gros risques d'instabilité.
Le TH ou DH c'est la dureté totale qui mesure la concentration en sels minéraux dissous dans l'eau: Concentration en sels
de calcium et de magnésium, entre autres. Le degré français correspond à 10 mg/litre de bicarbonate de calcium soit 4 mg
par litre de Calcium.
On peut classer la dureté en:
EAU
Dureté totale en degrés TH
Eau très douce
0 à 5° TH
Eau douce
6 à 10° TH
Eau moyennement dure
11 à 15° TH
Eau dure
16 à 22° TH
Eau très dure
23 à 45° TH
L'AZOTE
L’Azote (N) est l'un des éléments de base de la matière vivante. Ce gaz (N) ce retrouve dans l'aquarium sous la forme de
déchets organiques azotés: Surplus de nourriture, feuilles mortes décomposées, déchets de poissons, etc...
On trouve : de l'ammoniac, très toxique.
des nitrites, 10 fois plus toxique.
des nitrates, peu toxique sauf en grande quantité
Le CYCLE DE L'AZOTE (aussi appelé cycle biologique) permet de transformer des déchets en matières assimilables par
les plantes: On donne de la nourriture aux poissons.
les poissons mangent et rejettent les déchets, sous forme d'ammoniac.
L'ammoniac est transformé en nitrites par des bactéries nitrifiantes comme la Nitrosomonias.
Les Nitrites sont transformés en Nitrates par des bactéries nitrifiantes comme la Nitrobacter.
Les Nitrates sont (en petite partie) absorbés par les plantes.
Les plantes, qui elles aussi crées de l'ammoniac avec les feuilles mortes,...
Ce cycle est accéléré par l'oxygène.
Il est donc important :
d'éviter la surpopulation.
de ne pas suralimenter les poissons.
de planter suffisamment de plantes.
de bien oxygéner l'eau (les plantes y contribueront).
de faire des changements d'eau régulièrement
de tester régulièrement son eau.
Des bactéries épuratrices peuvent être introduites dans le filtre pour transformer ces déchets azotés en nitrites, puis en
nitrates, et perpétuer ce que l'on appelle le cycle de l’azote.
TEST D'AMMONIAQUE
L'ammoniaque (NH3) ou l'ammonium (NH4+) qui se trouve dans les aquarium provient de la décomposition des déchets
(excès de nourriture, excréments de poisson, feuilles mortes,...).
L'ammoniaque empêche le sang des poissons d'absorber l'oxygène. Les poissons deviennent stressés, et sensibles à tous les
germes de maladie. C'est une cause importante de mortalité chez les poissons d'aquarium.
Plus son taux est élevé, plus le risque est grand: La concentration normale est de 0.005 à 0.05 mg par litre (certains
considèrent que 0.01 est un maximum).
De 0,2 à 2 mg/litre, les poissons commencent à stresser. Il faut agir: Retirer les excès de nourriture.
Augmenter l'aération.
Faire un changement d'eau.
Au delà de 2, c'est l'escalade: infections bactériennes, mortalités. Le taux d'ammoniaque peut
aller jusqu'à 7. Il est nécessaire alors de retirer les poissons, jusqu'au rétablissement de la situation.
Dans les filtres biologiques, des bactéries épuratrices nitrifiantes (Nitrosomonas), décomposent l'ammoniaque en Nitrites,
qui seront elles décomposées en Nitrates par d'autres bactéries la Nitrobacter.
Le manque d'oxygénation accroît le taux d'ammoniaque, de même que l'alcalinité de l'eau.
TEST DE NITRITES
Les nitrites (NO2) sont des déchets toxiques, produits intermédiaires de la décomposition des matières organiques et
fécales.
Les nitrites sont très toxiques.
Elles doivent être pratiquement inexistantes dans un aquarium biologiquement équilibré.
Il existe des kits, vendus dans le commerce, qui permettent de contrôler la concentration en nitrites.
La concentration normale est de 0.001 à 0.1 mg/litre. A partir de 0,25mg/litre de nitrite, la santé des poissons est en danger,
la nitrite affectant les globules rouges du sang.
Surpeuplement et excès de nourriture sont bien souvent à l’origine des montées de nitrites. Dans ce cas, il faut réagir
rapidement en renouvelant la moitié de l’eau de l’aquarium et en l'aérant fortement. Évitez les écarts de température.
Dans les filtres biologiques, une bactérie nitrifiante, la Nitrosomonias, décompose l'ammoniaque en Nitrite, qui sera elle
décomposée en Nitrate par une autre bactérie la Nitrobacter.
TEST DE NITRATES
Les nitrates (NO3) sont le résultat final de la décomposition des matières organiques et fécales. Les nitrates sont utilisés
comme engrais pour les végétaux.
Ils sont beaucoup moins toxiques en aquariophilie d'eau douce que les nitrites, mais cette toxicité est très variable selon les
espèces.
Les très fortes teneurs en nitrates provoquent un stress, d'où un affaiblissement du système immunitaire, donc une tendance
aux maladies (entre 50 et 300 mg/litres selon les espèces).
Les nitrates favorisent le développement d’algues indésirables.
Il existe des kits, vendus dans le commerce, qui permettent de contrôler la concentration en nitrates.
Il faut maintenir une concentration en nitrates inférieure à 50mg/litres. Attention: pour la reproduction la concentration en
nitrate doit être beaucoup plus basse.
Renouveler régulièrement l’eau de l’aquarium.
Couper et retirer les feuilles mortes, jaunes ou couvertes d’algues.
Ajouter des plantes.
Si malgré cela vous conservez un taux de nitrate trop important, recherchez-en la cause.
Vous pouvez, enfin, placer dans votre filtre une substance qui absorbera en quelques heures ce surplus de nitrate.
Acara bleu
Nom Scientifique : Aequidens pulcher
Nom Commun : Acara bleu
Famille : Cichlidae
Origine : Amérique centrale et du sud, Trinidad, Venezuela
Taille : Environ 15 cm
Température de l'eau : 21 à 26° C
Description : Le corps est haut, de forme ovale et étroit. La ligne supérieure de la tête est légèrement concave entre les yeux
et la bouche. La nageoire dorsale s'étend environ sur les ¾ du dos jusqu'à la caudale. Les rayons prolongés de la dorsale et
de l'anale peuvent entourer la caudale. Le bord arrière de la caudale est arrondi. La couleur du dos est gris-brun ou olivâtre.
Les flancs sont bleu argenté et le ventre est plus clair. Sur les flancs ont observe sept à huit bandes transversales peu
marquées. Les nageoires dorsale et anale sont bleues ou vertes avec le bord supérieur de la dorsale rouge. Enfin, toutes les
nageoires sont constellées de taches bleu-ciel. La couleur s'intensifie au moment de la reproduction. Le dimorphisme est
difficile à identifier. Seules les nageoires du mâle sont plus longues.
Comportement : Cette espèce est relativement batailleuse; elle cohabite difficilement avec des spécimens ou des espèces
plus petits. Même les membres d'un couple se battent souvent. Ils se poursuivent et se saisissent à l'aide de leurs épaisses
lèvres. Cependant, maintenu dans un bac spacieux, il s'accomode plus ou moins de la présence d'autres cichlidés. L'Acara
bleu ne détruit pas ou peu les plantes et son passe temps n'est pas le travail de terrassement aussi, une végétation pas trop
dense composée de plantes résistantes, peut être plantée sur les côtés de l'aquarium.
Reproduction : Pendant et après la danse nuptiale qui précède la reproduction, les mâles et les femelles se livrent à des
combats rituels en s'accrochant par la bouche. Ensuite, la femelle se charge de nettoyer le lieu de ponte (c'est un pondeur sur
substrat découvert) qui peut être un galet ou en général une pierre plate. Les oeufs sont déposés en lignes distinctes. Si la
quantité des oeufs est limitée, ces lignes ont une vague ressemblance avec les rayons d'une étoile. Dans le cas contraire,
toute la surface disponible est recouverte. Les oeufs dont le nombre peut atteindre plusieurs centaines sont très attentivement
surveillés et soignés par les parents jusqu'à leur éclosion qui se produit après deux à cinq jours. Un couple en harmonie, peut
pondre plusieurs fois dans l'année; l'espèce est mature à partir d'une taille de 7 cm.
Nourriture : Espèce qui accepte toutes sortes de nourritures vivantes; les aliments secs ou lyophilisés sont aussi acceptés.
Exigences : L'Acara bleu demande une eau pas trop dure et peu acide (pH entre 6.5 et 7.2). Un empilement de roches et de
racines compose le décor créant ainsi des cachettes.
Particularité : Les excréments de cette espèce troublent fortement l'eau. Elle est très sensible à la mauvaise qualité de l'eau
c'est pourquoi il faut doter l'aquarium de filtres efficaces et les contrôler souvent. Un fréquent changement d'eau, une à deux
fois par semaine suivant la population est conseillé. Dans une eau vieille, l'Acara est très sensible aux maladies.
Black molly
Nom Scientifique : Poecilia latipinna
Synonyme : Mollienesia latipinna
Nom Commun : Black molly
Famille : Poeciliidae
Origine : Mexique
Taille : Les femelles peuvent atteindre 12 cm, les mâles environ 8 à 10 cm maximum.
Température de l'eau : 22 à 28° C
Description : Le corps allongé et trapu est de couleur noir- velouté portant parfois une fine bande orangée ou blanche sur la
nageoire dorsale. La tête légèrement aplatie se termine par une bouche dirigée vers le haut. Les nageoires dorsale et caudale
sont larges. Le Poecilia latipinna a souvent été confondu avec le Poecilia sphenops. La différence se remarque à la nagoire
dorsale nettement moins développée chez ce dernier.
Dimorphisme : Nageoire dorsale plus développée et présence d'un gonopode.
Comportement : Vivant en petit groupe, le Black-molly est toujours très actif et apprécie les espaces libres pour ses
évolutions. Peu territoriaux, les mâles se livrent parfois bataille pour la possession d'une femelle. Ces rixes sont sans aucune
gravité. Il convient pour tout aquarium communautaire.
Reproduction : Espèce vivipare, les femelles gravides doivent être mises dans un bac de ponte, richement fourni en plantes à
feuillage fin afin d'assurer des cachettes aux alevins. Après une gestation d'environ 8 à 10 semaines, la mère met au monde
entre 20 et 60 alevins. Ceux-ci ont alors une taille proche des 10 à 12 mm. Dans un aquarium d'ensemble, les alevins sont
systématiquement dévorés par les parents et autres occupants si les refuges ne sont pas assez nombreux.
Nourriture : Omnivore, sa principale nourriture est d'origine végétale. Les épinards cuits, la salade, les algues ... etc sont
indispensables.
Exigences : Poisson convenant pour tout aquarium communautaire, il demande une végétation dense, un bon éclairage et de
la place pour ses incessants déplacements. La présence de trop d'invidus dans un bac de taille moyenne est préjudiciable
pour leur robustesse. Quelle que soit la forme ou variété le latipinna demande un apport de sel dans son eau. Assez exigeant
quant à la qualité de celle-ci, le pH sera de 7.0 à 7.5; la dureté d'environ 18 à 20° dGH et la température de 25° C.
Particularité : Il existe des variétés "voile" à la nageoire dorsale très développée ou "queue de lyre". La variété ballon
connait de nos jours un très vif succès auprès des aquariophiles. Le Black molly a une espérence de vie de deux à quatre
ans.
Characin à longues nageoires
Nom Scientifique : Brycinus longipinnis
Synonyme : Aleste longipinnis
Nom Commun : Characin à longues nageoires
Famille : Characidae (Alestidae)
Répartition : Afrique occidentale, Ghana, Togo, Delta du Niger
Taille : De 9 à 13 cm
Température de l'eau : De 22 à 26° C
Description : Le corps est allongé, étroit, haut et fortement comprimé. La tête est imposante. Le dos est vert olive à brunjaune, les flancs sont plus clairs avec des reflets argentés et le ventre est blanchâtre. Sur le pédoncule caudal, on remarque
une large bande noire se prolongeant jusqu'à la moitié de la nageoire caudale. Toutes les nageoires sont jaunes. L'iris est très
brillant. La dorsale est allongée et est suivie d'une nageoire adipeuse. La caudale est largement fendue et bilobée. Le
dimorphisme sexuel est aisément reconnaissable par la présence d'une dorsale et d'une caudale teintées de rouge chez le
mâle. Cette même dorsale a des rayons très développés. Chez la femelle, sa dorsale est dépourvue de rayon aussi long, elle
est de couleur beige, voire même translucide tout comme sa caudale.
Comportement : Malgré sa vivacité, ce Characin est assez timide. Il aime vivre en banc et cohabite sans difficulté avec les
autres occupants de l'aquarium. Il peut néanmoins se montrer agressif si la végétation n'offre pas assez de cachettes.Il est
toutefois nécessaire de lui laisser de l'espace car c'est un nageur vif et habile. Il n'endommage pas les plantes.
Reproduction : Le Brycinus est très prolifique puisque qu'une ponte peut comporter jusqu'à 5000 oeufs. La ponte se fait
parmi les plantes ou à proximité de tout support: pierre, morceau de bois, pot de fleur ... etc. Ceux-ci éclosent environ 6
jours plus tard et la première nourriture des alevins sont des rotifères. Mais jusqu'à ce jour, aucune reproduction n'a été
signalée.
Exigences : Le Brycinus apprécie un éclairage intense. Prévoir les massifs de plantes sur le pourtour de l'aquarium. Sensible
aux nitrates, l'eau devra être régulièrement renouvelée. Une filtration adéquate est nécessaire. Maintenue à une température
de 23 à 25° C, l'eau aura un pH variant entre 6.5 et 7.5 et une dureté pouvant aller jusqu'à 22° dGH. Il est cependant
préférable d'avoir une eau douce, 10° dGH et légèrement acide: pH de 6.0 à 6,5. Le Characin à longues nageoires se nourrit
de toutes sortes d'aliments avec une préférence pour les proies vivantes. A défaut, le foie haché ou les aliments congelés
seront bien acceptés.
Particularité : Bon nageur, c'est aussi un excellent sauteur. Il est donc nécessaire de bien couvrir l'aquarium. Bien que
sensible aux nitrites, le Characin à longues nageoires n'est sujet à aucune maladie spécifique. Si ses exigences culinaires
sont peu draconiennes il faut savoir pourtant qu'il se nourrit exclusivement à la surface aussi, bien s'assurer lors de la
distribution que toute la nourriture a été consommée.
Espèce proche : Originaire du Cameroun, on trouve l'Aleste chaperi. Sa taille est beaucoup plus petite, guère plus de 9 cm et
sa reproduction est elle aussi inconnue en captivité.
Poisson-chat
Nom Scientifique : Acanthodoras cataphractus
Nom Commun : Poisson-chat
Famille : Doradidae
Origine : Bassin central de l'Amazone
Taille : 12 cm
Température de l'eau : De 23 à 26° C
Description : Le corps est mince et allongé. La tête est grande, très aplatie et porte trois paires de barbillons bien
développés. Sa robe est généralement tachée de brun sur un fond gris. Le corps porte une cuirasse faite de plaques
descendant très bas sur les flancs. Toutes les nageoires sont dotées de puissants muscles, exceptée la nageoire adipeuse. La
nageoire dorsale est courte et aiguilonnée et les pectorales possèdent une double rangée d'aiguillons. En cas de défense,
l'Acanthodoras "coince" son adversaire entre ses pectorales et sa caudale et le "pince" grâce à ses épines barbelées. Il est très
difficile voire impossible de différencier les sexes.
Comportement : Les Acanthodoras sont des poissons généralement paisibles et pouvant cohabiter avec toutes sortes
d'espèces. Cependant, étant de moeurs nocturnes, ils ont leur pleine activité lorsque les autres occupants dorment. La
présence de petits poissons peut être parfois tentante. Ce ne sont pas des prédateurs. Durant la journée, ils restent cachés au
milieu des massifs de plantes ou parmi les enchevêtrements de racines. Ces poissons vivent en contact permanent avec le
substrat. Ils ne mangent pas les plantes, cependant elles sont souvent déracinées suite aux incessantes fouilles dans le sol.
Les relations intra et interspécifiques sont satisfaisantes.
Reproduction : Aucune reproduction n'a encore été signalée en captivité.
Exigences : Ce poisson-chat n'est pas exigeant quant à la qualité de l'eau. Les paramètres ont une marge assez large; pH: de
6.0 à 7.5 et une dureté de 4 à 25° dGH. La plupart du temps, l'eau d'un aquarium communautaire lui convient bien. Il
apprécie de nombreuses cachettes parmi le décor dans lesquelles il passe une partie de la journée. Il ne sort que la nuit pour
rechercher sa nourriture, il est donc recommandé de le nourrir après que les lumières soient éteintes. Essentiellement
végétarien, l'Acanthodoras cataphractus se nourrit d'algues. Il accepte la nourriture en comprimés mais apprécie aussi les
petites proies vivantes comme les Daphnies, les Enchytrées et les Artémias.
Particularité : Le Poisson-chat a une longue durée de vie et il est très résistant. Il tolère d'importants changements
chimiques.
Coeur-saignant
Nom Scientifique : Hyphessobricon erythrostigma
Nom Commun : Tétra Perez, Coeur-saignant
Famille : Characidae
Répartition : Bassin supérieur de l'Amazone, Amérique du Sud
Taille : Entre 6 et 8 cm
Température de l'eau : 25 à 27° C
Description : Le corps est robuste, allongé, haut et aplati. La moitié supérieure du corps est gris-vert ou marron légèrement
nuancé de rose. La partie inférieure est, quant à elle, rougeâtre avec des reflets argentés. Les flancs sont argentés, ornés en
leurs centres et à la base des pectorales d'une tache rouge sang bordée de nacre. (d'où son nom de coeur-saignant). Une fine
strie noire verticale traverse son oeil. Quand le Coeur-saignant vieillit, sa dorsale devient rouge avec une large bande noire.
Dimorphisme : Le dimorphisme sexuel est facilement identifiable. La nageoire dorsale du mâle est falciforme (en forme de
faucille) et retombe sur la caudale. La nageoire anale est plus longue et pointue avec une forme concave.
Comportement : C'est un poison grégaire et pacifique qui préfère vivre en groupe mais qui peut également vivre en couple.
Il s'adapte aisément à la présence d'autres espèces en autant qu'elles ne soient pas trop petites et calmes. Le Coeur-saignant
est actif, c'est un excellent nageur d'où la nécessité de lui réserver beaucoup d'espace libre pour la nage. Les plantes seront
placées sur le pourtour de l'aquarium.
Reproduction : En aquarium, la reproduction de cette espèce reste très aléatoire bien que quelques reproductions auraient été
signalées. Lorsque le temps de se reproduire est arrivé, le mâle nage derrière la ou les femelle (s) dont le ventre est plein
d'oeufs. Le mâle s'enroule autour de la femelle et lui donne des coups sur les flancs pour l'inciter à pondre. 24 à 36 heures
plus tard, les oeufs éclosent et une période de 5 jours environ est nécessaire avant de voir les alevins en nage libre.
Exigences : Un aquarium de 70 litres est requis, maintenu à une température d'environ 25° C. Ce poisson demande une
attention particulière quant à qualité de l'eau. Celle-ci, légèrement acide, sera filtrée sur tourbe avec un pH de 6.0, 6.5 à
7environ et la dureté, plutôt douce aura un dGH pouvant aller jusqu'à 12°. Son alimentation peut être variée, aliments secs et
lyophilisés qu'il n'affectionne que très peu. Avec le temps il accepte toutes sortes de nourriture mais son délice reste la
nourriture vivante comme les larves de moustiques.
Characin arroseur
Nom Scientifique : Copella arnoldi
Synonyme : Copeina arnoldi
Nom Commun : Characin arroseur
Famille : Characidae (Lebiasinidae)
Répartition : Bassin de l'Amazone, Guyane
Taille : 8 cm pour les mâles et 6 cm pour les femelles.
Température de l'eau : 25 à 28° C
Description : Le mâle est plus grand et plus coloré que la femelle. Son corps élancé et fuselé est brun foncé tirant vers le
jaune dans la région abdominale. Ses nageoires son rouges. Une tache vert-or se détache sur l'opercule. De la bouche jusqu'à
l'oeil, une fine raie noire est parfaitement visible.
Comportement : C'est un poisson calme et fragile. Calme ne voulant pas dire amorphe car il est très vif. Il aime vivre en
petits groupes ou pour le moins en couple. Excellent sauteur même hors de la période de frai, il est plus que recommandé
que bien couvrir le bac. Maintenir cette espèce dans un bac spacieux, bien éclairé avec des plantes flottantes et une
végétation dense composée de plantes à larges feuilles.
Reproduction : Pour la reproduction, un bac de 40 cm de long fera parfaitement l'affaire. Si les conditions de l'eau et de la
nourriture sont bonnes, une ponte sera alors possible. L'observation du rite de la ponte est spectaculaire car il n'est pas rare
de voir le couple sauter ensemble hors de l'eau. La femelle dépose ses oeufs sur la partie émergée d'une feuille ou d'une
ardoise disposée en biais. Parfois c'est le couvercle du bac qui héritera des 150 à 200 oeufs. Le couple serré l'un contre
l'autre, saute vers la surface pour y déposer environ une dizaine d'oeufs et l'opération se répètera jusqu'à ce que la ponte soit
terminée. Les oeufs qui tombent au fond de l'aquarium périront. Seuls ceux hors de l'eau pourront se développer. Retirer la
femelle sitôt la ponte terminée. Le mâle quant à lui, se verra assigner la rude tache d'asperger les oeufs afin que ceux-ci ne
se déssèchent pas en s'aidant de sa tête et de sa caudale. Les oeufs éclosent au bout de 2 à 3 jours et les alevins se laissent
tomber dans l'eau. Ils résorberont leur sac vitellin durant 1 jour ou 2, après quoi, les infusoires, le plancton et les Artémias
seront indispensables.
Exigences : Une filtration sur tourbe avec de fréquents changements d'eau sont préconisés. L'eau aura un pH compris entre
6.5 et 7.5 pour une dureté entre 2 et 12° dGH. Le Copella est omnivore, il accepte la nourriture sèche, lyophilisée et raffole
des insectes.
Particularité : De par son mode de reproduction tout à fait inusité, ce joli Characin est à recommander pour tout amateur
désireux de voir une ponte hors du commun.
Poisson-couteau
Nom Scientifique : Xenomystus nigri
Nom Commun : Poisson-couteau africain
Famille : Notopteridae
Répartition : Afrique occidentale et centrale
Taille : 18 à 20 cm en aquarium et jusqu'à 30 cm dans la nature
Température de l'eau : Entre 24 et 28° C
Description : La couleur dominante est brune ou gris foncé. Le corps semble dépourvu de plaques osseuses mais il est en
fait recouvert par de minuscules écailles. La bouche est pourvue de dents. Aucune des nageoires ne portent des rayons durs.
La particularité de cette espèce est l'absence de nageoire dorsale et la présence d'une nageoire anale, très longue, aussi
longue que son corps. Grâce à cette singulière morphologie, ce poisson est capable de se déplacer d'avant en arrière en
ondulant cet unique organe de propulsion. La vessie natatoire transformée en poumon auxiliaire oblige le Poisson-couteau à
remonter à la surface pour y respirer. Le dimorphisme sexuel n'est pas connu avec exactitude.
Comportement : Espèce aux moeurs nocturnes, elle est active au crépuscule et durant toute la nuit. Le jour, elle reste cachée
à l'abri et semble fuir la lumière trop vive. Les jeunes peuvent vivre en groupe alors que les adultes sont des solitaires. Les
relations entre congénères sont plutôt mauvaises, celles interspécifiques ne sont tolérées qu'avec des poissons de grande
taille. Comme certains sujets trop turbulents peuvent se montrer assez agressifs, il est conseillé de les maintenir dans un
aquarium spécifique.
Reproduction : Aucune reproduction en captivité n'a été signalée.
Exigences : Un aquarium de grandes dimensions est requis car l'espace libre pour la nage est important. Une végétation
dense et fournie devra se faire sur le pourtour du bac. Les cachettes sont également indispensables pour que le Poissoncouteau trouve refuge durant la journée. Les paramètres de l'eau sont les suivants: eau douce (environ 5° dGH) et
légèrement acide (pH 6 à 6.5). Ce poisson est omnivore à l'occasion mais principalement carnivore. Prédateur vorace, il se
nourrit de proies vivantes comme: tubifex, enchytrées, larves d'insectes, vers de terre, poissons et ne dédaigne pas de petits
morceaux de viande de boeuf.
Particularité : Le Xenomystus nigri peut émettre des sons rappelant un aboiement. Ils sont produits par le passage de l'air de
la vessie natatoire dans l'intestin.
Note : La variété asiatique est ornée de magnifiques ocelles.
Poisson-crayon
Nom Scientifique : Nannostomus trifasciatus
Nom Commun : Poisson-crayon à trois bandes
Famille : Lebiasinidae
Origine : Affluents du sud de l'Amazone, Guyane
Taille : 6 cm
Température de l'eau : 24 à 28° C
Description : Petit poisson très élégant avec toutes ses nageoires tachées de rouge vif. Les flancs sont blanc jaunâtre avec
trois bandes longitudinales plus foncées. La première part du museau jusqu'à la partie inférieure de la queue, la deuxième,
plus étroite part de l'oeil et la troisième, à peine visible, va de la nageoire pectorale à la caudale. Entre les deux bandes
supérieures, on remarque une rangé d'écailles dorées. Le dimorphisme sexuel se reconnait à la teinte plus vive des nageoires
du mâle.
Comportement : Ce poisson de taille très réduite a un comportement paisible mais farouche. Il peut être introduit dans un
aquarium communautaire en compagnie d'autres espèces de petite taille. Durant la journée, il s'abrite dans les zones d'eau
moyennes parmi les branches immergées. Au crépuscule, il se met à chercher sa nourriture et devient un peu plus actif.
Reproduction : Seuls quelques amateurs ont réussi la reproduction de cette espèce considérée comme extrêment délicate.
Les oeufs sont pondus parmi les plantes flottantes. Les parents dévorent les oeufs sitôt la ponte terminée, aussi est-il utile
d'équiper le bac de ponte d'une grille (grillage en matière plastique, très fin) et de la recouvrir de Mousse de Java. On peut
également retirer les parents. L'éclosion aura lieu au bout de un à trois jours. L'élevage des jeunes ne pose pas de problème
si on dispose de la nourriture planctonique adéquate (infusoires, rotifères ...).
Exigences : Le Nannostomus trifasciatus affectionne particulièrement un aquarium bien planté avec des zones dégagées lui
permettant d'évoluer à son aise. Il a une haute exigence envers les qualités physico-chimiques de l'eau. Elle doit être douce
(dH inférieur à 8), légèrement acide (pH entre 6.5 et 6.8. La température peut varier de 23 à 28° C. Cette espèce omnivore
s'alimente indifféremment de substances animales ou végétales. Si la nourriture vivante fait défaut (daphnies, cyclops, vers
de moustiques), les composants lyophilisés ainsi que des flocons tamisés ne dépassant 3 mm seront très bien acceptés.
Particularité : Dans la nature, ce poisson fait la chasse aux petits insectes sous ou directement à la surface de l'eau, il est
donc préférable de bien recouvrir l'aquarium. Diverses plantes flottantes peuvent être mises pour faire office d'obstacle mais
avec la lumière ainsi réduite, seules des Cryptocorynes pourront y pousser. Cela n'est pas très conforme sachant que les
Cryptocorynes sont originaires de l'Asie mais elles se prêtent très bien à cet usage car elles demandent les mêmes conditions
d'eau.
Danio rerio
Nom Scientifique : Brachydanio rerio
Nom Commun : Danio-zèbre
Famille : Cyprinidae
Répartition : Inde, Péninsule Malaisienne
Taille : 4 à 5 cm
Température de l'eau : De 18 à 24° C
Description : Le corps est élancé et fusiforme ce qui lui permet de nager avec rapidité. Les flancs sont légèrement
comprimés. La bouche est appelée: supère ou aussi: bouche supérieure. Cela indique que le Danio a tendance à se nourrir en
surface. La bouche est munie de deux paires de barbillons et est proche des yeux. Dame nature semble avoir oublié
d'affubler le Danio d'un nez. Les flancs sont striés en alternance de raies longitudinales bleu cobalt et or. Le dos est vert
olive alors que le ventre est blanc ou parfois jaune avec des reflets argentés. Affublé d'une telle livrée, le Danio se voit
appeler aussi: bagnard ou pyjama. La dorsale est petite et se trouve vers l'arrière du dos, la nageoire anale est bien
développée et la caudale, aux bords arrondis, est légèrement bilobée.
Dimorphisme : Les femelles sont généralement plus grosses et moins colorées que les mâles. Ayant entre 150 et 200
Danios, je ne puis confirmer le diphormisme avec certitude que par la sveltesse des mâles comparée à la forme abdominale
légèrement arrondie des femelles, même lorsque celles-ci ne sont pas pleine d'oeufs. La livrée des mâles est également plus
vive mais selon l'éclairage, ce n'est pas toujours un critère fiable.
Comportement : Le Brachydanio rerio aime vivre au milieu de ses congénères. En raison de sa petite taille, il est aisé de
maintenir dans son aquarium un banc d'au moins une dizaine d'individus. Ce cyprinidé est pacifique, vif et toujours en
mouvement, il assure une animation constante. Spectacle garanti et sans cesse renouvelé avec le Danio. C'est le poisson
idéal pour tout débutant qui veut faire la reproduction d'ovipares. Il trouve parfaitement sa place dans tout aquarium
communautaire où il pourra être maintenu sans problème avec d'autres Brachydanios ainsi qu'avec d'autres espèces de petite
taille.
Reproduction : La reproduction sera plus aisée si la température de l'eau n'est pas trop élevée. Une femelle gravide se
reconnaît facilement à son ventre rebondi. Si celui-ci est gros avant et après les repas, le doute n'est plus permis, la femelle
est bien pleine d'oeufs. Certains aquariophiles conseillent pour mener à bien la reproduction du Danio, d'isoler le couple
dans un bac de petites dimensions et de retirer les parents dès la ponte terminée. Ils préconisent une hauteur d'eau ne
dépassant les 12 à 15 cm avec un fond d'aquarium recouvert de billes. Cette méthode a surement ses avantages. Elle
permetta aux oeufs non adhésifs de se glisser dans les interstices et du fait de la faible hauteur d'eau, les oeufs pourront
couler plus rapidement entre les billes et échapper ainsi à la voracité des géniteurs.
Cependant il faut savoir que la ponte se fait en pleine eau, généralement parmi les plantes et que le mâle féconde les oeufs
sitôt libérés par la femelle. Les parents ne sont pas facilement identifiables surtout si le nombre de Danios évoluant dans le
bac est important.
Expérience personnelle : Face à la difficulté de reconnaître le "bon" couple, de l'attraper et de le changer de bac, j'ai laissé
les géniteurs dans leur bac de maintenance. En prévision d'une future ponte voire même de plusieurs, j'ai abondamment
planté, effectué un important changement d'eau et laissé les algues qui commençaient à recouvrir tant le sol que les parois de
l'aquarium.
Les femelles gravides étant parfaitement reconnaissables, une surveillance journalière s'imposait. Dès lors que le ventre des
femelles n'était plus "gonflé", j'ai patienté environ 3 jours avant de procéder à un siphonnage délicat. Laps de temps
nécessaire durant lequel les alevins restent cachés dans les plantes et résorbent leur sac vitellin.
Environ 200 à 300 alevins gros comme des têtes d'épingle furent ainsi siphonnés et aussitôt mis dans un bac de 60 litres.
L'eau de ce bac d'élevage provenait du bac principal et "tournait" depuis environ 3 semaines avec comme seuls éléments:
des plantes flottantes et 2 filtres - spécial alevins -.
Il est dit dans certains livres que le mâle Danio est un compagnon fidèle et qu'il ne fraye qu'avec une partenaire qu'il aura lui
même choisi. Après de longues observations sur le comportement de mes Danios, je ne suis pas vraiment certaine que ces
affirmations soient une vérité absolue.
Bien nourris, les alevins grossissent vite. Le moment le plus critique étant bien sur la période suivant la résorption de leur
sac vitellin. Les infusoires ainsi que le jaune d'oeuf sont une excellente nourriture pour leurs premiers jours.
Nourriture : En captivité, le Danio accepte toutes les nourritures contrairement à son état sauvage où il se nourrit presque
exclusivement de vers et de proies vivantes. Les aliments lyophilisés, congelés et séchés trouveront toujours preneur mais,
une petite gâterie de temps en temps ... des proies vivantes, aura certainement un goût de "trop peu" surtout en période de
frai.
Exigences : Le Danio rerio est un petit poisson robuste, résistant aux maladies et très tolérant envers les paramètres de l'eau.
Loin d'être contraignants, les tests de dureté et de pH ne sont pas rigoureux. Ceci ne veut pas dire qu'il faille négliger les
nitrites ou l'ammoniaque, d'ou l'importance de faire des tests épisodiquement. Certains livres conseillent de maintenir le pH
entre 6.5 et 7.5 et la dureté entre 5 et 12° dGH ce qui laisse, même à tout aquariophile débutant, une certaine flexibilité. Le
Danio étant toujours en mouvement, il est préférable pour son confort, de le faire évoluer dans un bac assez long. Si le pH et
la dureté sont de moindre importance, il en est autrement pour la température. Celle-ci devrait être comprise entre 20 et 24°
C. Au delà, les femelles s'affaiblissent, quant aux alevins, il me semble que leur croissance en pâtit.
Note personnelle : J'ai eu beaucoup moins de "pertes" chez mes alevins Danio barbotant dans une eau à 22° C que ceux mis
dans une eau à 26° C. Quatre degrés ce n'est pas beaucoup en soi mais pour des alevins si petits à la naissance, cela peut
avoir un effet préjudiciable.
Note : Sa longévité est d'environ 3 ans.
Discus
Surnommé "la Pompadour" de l'aquarium, le Discus est incontestablement l'un des plus beaux poissons d'eau douce. Pour
beaucoup d'aquariophiles, il représente la quintessence et sa reproduction s'apparente au Saint Graal: merveilleuse et
inaccessible. Et pourtant ...
Nom Scientifique : Symphysodon
Synonyme : Aucun
Nom Commun : Discus
Famille : Cichlidae
Origine : Amérique du Sud, le long de l'Amazone.
Cette espèce est répartie sur un vaste territoire au centre de la forêt amazonienne. Présente dans pratiquement tous les
affluents de cet immense fleuve, elle est régulièrement exportés de Manaus, principal centre d'exportation de Discus
sauvages.
Taille : De 10 à 20 cm
Température de l'eau : De 28 à 30° C. Une telle précision requiert un élément chauffant absolument fiable. Ne pas lésiner
sur sa qualité, il constituera une police d'assurance pour votre investissement et un atout de plus vers la réussite.
Description : D'une longueur de 10 à 20 cm à l'état adulte, le Symphysodon est un poisson plat en forme de disque, ce qui
lui a valu son nom commun de Discus. Son allure majestueuse ainsi que le chatoiement de ses couleurs l'ont fait surnommer
la "Pompadour" de l'aquarium, par analogie avec le Scalaire baptisé "Louis XIV". La tête est courte, dotée d'une petite
bouche munie d'une rangée de minuscules dents coniques. Les lèvres sont épaisses. Ses nageoires dorsale et anale sont très
développées et couvrent presque toute la longueur du corps. Les pelviennes sont en forme d'antenne, d'environ un tiers de la
longueur. Les yeux sont rouges ou ambres, striés d'une bande sombre verticale.
Les Discus que l'on retrouve dans la nature se divisent en deux espèces: Symphysodon discus (Heckel) et Symphysodon
aequifasciatus. La première comprend les sous-espèces Discus discus (Heckel) et Discus willischwartzi, alors que la
deuxième comprend aequifasciatus. aequifasciatus (vert), aequifasciatus. haraldi (bleu) et aequifasciatus. axelrodi (brun).
Dans nos aquariums, les Discus peuvent provenir de deux sources:
* Les Discus dits "sauvages" venant directement de leur lieu d'origine ou issus de parents eux-mêmes sauvages,
* Les Discus hybrides, issus de croisements et/ou de sélections et qui présentent habituellement des couleurs plus vives par
amplification du patrimoine génétique de l'espèce originale.
L'hybridation dont le Discus a fait l'objet a créé des variétés de couleurs rendant un recoupement avec les espèces d'origine
très difficile, sinon impossible. Les variétés ainsi formées surtout autour de la couleur turquoise du Discus vert portent des
noms tels que "bleu royal", "rouge turquoise", "vert turquoise", etc ...
De son coté, le Discus brun a produit des variétés plutôt orientées vers les couleurs rouge, orange et même jaune, présentant
des touches de bleu sur les nageoires et à leur base.
Les espèces sauvages (Heckel) portent habituellement des rayures verticales sombres qui s'atténuent au fil des reproductions
en aquarium et des croisements.
Dans toutes ces manipulations, le but des éleveurs est de produire la couleur la plus pure possible tout en éliminant les
rayures verticales de la variété sauvage.
Dimorphisme : Le dimorphisme sexuel est inexistant même à l'état adulte. Seule l'observation durant la ponte permet de
différencier les deux sexes. Lorsqu'un couple est manifestement formé, il semblerait toutefois que le mâle soit
habituellement légèrement plus gros que la femelle et présente des nageoires dorsale et anale plus pointues.
Comportement : Le Discus est habituellement pacifique et plutot timide. Cependant, son appartenance à la famille des
Cichlidés lui donne un instinct de territorialité qui le fera chasser tout intrus. Il est déconseillé de le placer en aquarium
communautaire, ou la présence d'autres poissons plus remuants le dérangera au point de le stresser. Seules quelques espèces
ayant les mêmes préférences envers la qualité de l'eau pourront cohabiter avec les Discus, comme les Otocinclus, les
Corydoras, les petits Tetras (néon, glolite,..) et quelques petits Cichlidés comme l'Ancistrus. En aucun cas, ne placer un
poisson suceur tel que le Plécostomus, ni de poissons à activité nocturne comme les poissons-chats.
La présence de plantes hautes (Sagittaires) ou de racines entre lesquelles il pourra rapidement se cacher le rassurera et le
fera nager plus souvent en eau libre. Placer celles-ci à l'arrière de l'aquarium. De plus, elles constitueront un lieu de ponte
idéal.
Un Discus stressé se reconnait facilement à l'assombrissement de ses couleurs, qui doivent toujours rester lumineuses.
Le substrat sera constitué de gravier fin dans lequel le Discus pourra "picorer" sa nourriture. Du sable de rivière est
également adéquat.
Reproduction : Les Discus atteignent leur maturité sexuelle entre 9 et 18 mois (un an en moyenne). S'ils apprécient leur
habitat, ils ne seront guère plus difficiles à reproduire que d'autres Cichlidés, et leur reproduction suit le même déroulement:
parade nuptiale, nettoyage et ponte sur substrat, fécondation immédiate par le mâle, surveillance et ventilation des oeufs par
les parents, puis protection du frai par les deux parents.
Mais pour en arriver à ce stade, il faut mettre tous les atouts de son côté:
* Une eau de qualité avec changements réguliers,
* Une nourriture variée et appropriée,
* Un bac situé dans un endroit calme.
La chance a aussi un rôle à jouer dans cette grande aventure:
Tout d'abord, avoir un couple ... !
Avoir un couple mature (surtout le mâle) afin d'assurer la fécondation des oeufs,
Avoir un bon couple de parents, c'est à dire pouvant s'occuper des oeufs (sans les manger) et prodiguant soin et attention
aux alevins (toujours sans les manger),
Et l'importance d'avoir des géniteurs pouvant secréter assez de mucus afin d'assurer la survie de leur progéniture.
Cependant, le frai du Discus est différent par le fait que les alevins se nourrissent du mucus secrété par les parents pendant
environ deux semaines, à l'issue de laquelle ils seront assez grands pour accepter des artémias ou de la nourriture en fine
poudre.
La période d'incubation est de 60 à 72 heures.
La température de l'eau maintenue à 30° C doit être acide: pH compris entre 5.5 et 6.5.
La femelle choisit un support de ponte, une pierre verticale, un pot en terre cuite et même parfois la glace de l'aquarium.
L'emplacement sélectionné est consciencieusement nettoyé par les futurs parents. La ponte, de 100 à 200 oeufs assez
volumieux, s'effectue en plusieurs fois. Chaque chapelet d'oeufs déposé est aussitôt fécondé par le mâle. La ponte, dont
l'incubation dure 3 jours, libère de petites larves qui résorbent leur sac vitellin durant les premiers jours de leur vie. A ce
stade, les larves sont déposées sur les feuilles des plantes où elles sont surveillées de près par les parents. La moindre chute
et tout de suite l'un des parents se charge de ramener l'avelin sur la feuille.
Note personnelle: Mon couple de Red Turquoise a pondu quatre fois. Seulement cinq jours d'intervalle ont séparé deux
pontes. Le nombre d'oeufs est peu important:
1ère, 2ème et 3ème pontes environ une cinquantaine d'oeufs,
4ème ponte, environ 80 à 100 ! Bien difficile à dire d'autant que le lieu de ponte choisi fut la vitre de l'aquarium.
Nourriture : Le Discus apprécie la nourriture vivante, mais sera également à la fête avec des vers de sang, des crevettes
congelées ou même de la nourriture en flocons à condition -noblesse oblige- que la couleur lui plaise !
Pour les aliments congelés, il est préférable de les faire décongeler.
Expérience personnelle: Mes Discus "Red turquoise" se jettent sur les flocons de couleur verte et jaune et dédaignent ceux
de couleur rouge. Ne pouvant pas croire qu'ils triaient ainsi en fonction de la couleur, j'ai fait l'essai de ne leur donner que
des flocons rouges. Résultat: ceux-ci furent totalement ignorés.
Les repas prennent plus de temps pour mes "Red Turquoise" que pour mes "Heckel" qui eux, font fi de la couleur. Ils
ingurgitent tout et ce en l'espace de quelques instants.
Leur intestin très court fait qu'ils ont besoin de manger peu mais souvent. Ils ont un appétit féroce. Sur la photo (en haut à
droite) c'est l'heure "de la soupe". Toutes nageoires baissées, ils foncent droit sur la nourriture. Une nourriture très riche en
protéines telle que le foie ne doit être distribuée qu'avec parcimonie, car le Discus est sensible aux maladies intestinales.
En règle générale, il est bon de varier la nourriture au fil des repas, de nourrir peu mais souvent et être attentif à ce que tout
soit absorbé dans les minutes qui suivent.
Exigences : Malgré les apparences, le Discus n'est pas le poisson le plus difficile à conserver, ni même à reproduire. Il a
simplement besoin de conditions plus précises que la plupart des autres espèces. Un Discus survivra et pourra même se
reproduire en dehors de ces conditions, mais sa durée de vie sera écourtée par le stress permanent qu'il supportera. En
particulier, la propreté de l'eau doit être sans reproche, ainsi que la qualité de la filtration, afin d'éviter toute trace de chlore,
nitrites, nitrates et métaux lourds.
L'eau aura un pH de 5.5 à 6.5 (idéal 6) et une dureté de 2 à 5° dGH (50-180 ppm). En général, l'eau du robinet ne remplira
pas ces exigences et devra être traitée. Le pH peut être diminué de manière douce en ajoutant de la mousse de tourbe dans le
filtre, et des racines de tourbière dans l'aquarium. Ceci aura de plus l'avantage de diminuer la dureté. On remplacera la
tourbe dès que le pH commencera à remonter. Plus le pH restera stable, plus le Discus se sentira à l'aise.
Le Discus fréquente les eaux calmes dans son habitat naturel; en aquarium, on évitera une filtration trop forte produisant des
remous.
En règle générale, éviter tout changement brusque d'un des paramètres de son habitat, à fortiori de plusieurs; effectuer des
petits changements d'eau (10%) à intervalles réguliers d'environ 1 semaine. Utiliser de préférence de l'eau "vieillie", c'est à
dire débarrassée du chlore et autres substances et se rapprochant le plus possible de l'eau "idéale".
Particularité : Placer l'aquarium à environ 80 cm du sol; le Discus semble mieux s'habituer ainsi à la présence de
l'aquariophile, peut-être à cause du fait que le visage constitue une tache plus claire qu'il reconnait plus facilement ?
Maladies : Hors des conditions idéales, le Discus se fragilise face aux maladies. De plus, il est sensible à certains parasites
qui n'affecteront pas d'autres espèces. C'est une des raisons pour lesquelles il est considéré comme un poisson "difficile".
Outre les maladies classiques (points blancs, etc...) le Symphysodon est sujet aux parasites intestinaux tels que:
* Hexamita, qui se manifeste par la présence de longs excréments blanchâtres. Le poisson maigrit, s'assombrit et refuse la
nourriture. Traiter au métronidazole, en élevant la température à 30°C et en suivant les instructions du médicament.
* Capillaria, qui provoque un amaigrissement général et un ballonnement de l'estomac. Traiter au flubendazole.
* Les vers, que l'on retrouve flottant dans l'aquarium après avoir été expulsés par le poisson. Traiter à la droncite ou au
praziquantel.
Les maladies parasitaires externes affectent aussi le Discus, ainsi la maladie des "trous" provoque des lésions cutanées en
forme de cratères qui, non soignées, s'étendent rapidement et seront fatales. Traiter à l'amoxicilline (Clamoxyl en France et
"Clout" en Amérique du Nord).
Note: les substances mentionnées ci-dessus se retrouvent dans les médicaments anti-biotiques qui comportent généralement
plusieurs ingrédients afin de couvrir le plus de maladies possibles. Demander l'équivalence à un pharmacien ou à un (bon)
vendeur en animalerie. En raison de la sensibilité du Discus aux maladies, si d'autres espèces doivent être ajoutées, elles
devraient être impérativement placées en quarantaine avant leur introduction dans le bac.
Poisson-éléphant
Nom Scientifique : Gnathonemus petersii
Nom Commun : Poisson-éléphant, Poisson-tapir
Famille : Mormyridae
Répartition : Congo, Cameroun, Niger
Taille : Il mesure environ 20 à 25 cm dans la nature, mais ne dépasse guère 15 cm en captivité.
Température de l'eau : 24 à 28° C
Description : Le Gnathonemus se reconnait facilement grâce à son rostre (voir Glossaire) qui rappelle la trompe d'un
éléphant. Cet organe est mobile et il est situé sous une bouche petite et de forme arrondie. Il ne sert pas à attrapper la
nourriture, seulement à la trouver. Lorsque le Gnathonemus détecte la pésence d'aliments, il se met presque à la verticale,
replie son rostre pour fouiller le sol et s'empare de sa trouvaille avec sa bouche. Le corps allongé est fortement comprimé et
mis à part ses deux bandes verticales blanches, sa robe est de teinte grise. Gris "éléphant" à gris foncé selon les individus.
Les nageoires dorsale et anale sont situées très en arrière sur le corps, à la naissance du pédoncule caudal. La nageoire
caudale est bilobée et profondément fendue. Le pédoncule caudal long et mince est doté de masses musculaires converties
en un instrument électrique pouvant produire un courant de faible voltage. Ces mini-décharges électriques sont modulables
en intensité et en fréquence. Le Poisson-éléphant est ainsi très habile pour contourner les obstacles lui facilitant dès lors ses
déplacements mais ce champ électrique lui permett aussi de chasser, aussi la nuit que dans des eaux peu limpides. Durant les
premiers jours, la cohabitation entre le poisson-éléphant et les autres occupants s'avère difficile. Ceci est du en partie à son
champ électrique.
Comportement : C'est un poisson relativement paisible envers les autres espèces mais au sein d'un groupe de Poissonséléphants, les plus faibles sont vite dominés. Les relations intra et interspécifiques étant peu amicales, il est conseillé de ne
mettre que peu de sujets par aquarium. Le Poisson-éléphant aime vivre caché dans la végétation durant la journée, loin de
toute source lumineuse trop vive. Ce n'est qu'au crépuscule et durant la nuit qu'il devient le plus actif.
Reproduction : La reproduction de cette espèce n'a jamais été signalée en captivité. Son mode de reproduction reste aussi
inconnu.
Nourriture : Carnivore mais également omnivore, il se nourrit bien sur de proies vivantes telles les larves de moustiques, les
enchytrées, les daphnies, les vers de vase. Les aliments secs ou congelés sont également acceptés. Si pour une cause ou une
autre il cesse de se nourrir durant un couple de jours, sa réadaptation à manger s'avère parfois difficile.
Exigences : Peu exigeant quant à la qualité de l'eau, celle-ci sera moyennement dure avec un pH neutre. Aimant fouiller le
sol, celui-ci doit être mou, composé de sable fin. Cette espèce étant nocturne, elle a besoin de caches, faites avec des pierres
ou des racines et apprécie de nombreux refuges parmi les plantes. Une végétation abondante est donc requise. Lors des
changements d'eau, il faut veiller à ce que la différence de température soit la plus minime possible. En effet, la Poissonéléphant est sensible aux variations de température.
Particularité : Dans l'usine des eaux de Göppingen (R.F.A), ce poisson est employé dans le contrôle de l'eau potable. Le
Poisson-éléphant peut émettre jusqu'à 800 décharges électriques par minute.
Ancistrus
Nom Scientifique : Ancistrus hyplogenys (hoplogenys)
Nom Commun : Silure pointillé
Famille : Loricariidae
Origine : Amérique du Sud, bassin amazonien
Taille : Environ 10 cm
Température de l'eau : 22 à 26° C
Description : Le corps de couleur foncée est parsemé de nombreuses taches claires. Des plaques osseuses recouvrent
entièrement le corps, exception faite sur la région ventrale, constituant ainsi une cuirasse. Les nageoires sont largement
développées. La bouche infère, entourée de barbillons a la forme d'une ventouse.
Dimorphisme : Sur le museau du mâle adulte on dénote de nombreuses excroissances charnues.
Comportement : L'Ancistrus est un poisson nocturne, calme et inoffensif. Il se déplace rarement et peut rester totalement
immobile durant de longues périodes. Grâce à sa ventouse, il se colle sur un support (vitre, pierre ... etc.) afin de racler
toutes les algues. Les végétaux, les racines de tourbière ... etc, sont indispensables pour sa digestion. Si son territoire est
convoité, le mâle peut devenir agressif envers les autres Ancistrus.
Reproduction : Elle est réalisable mais reste du domaine des aquariophiles expérimentés.
Quand les oeufs éclosent, le mâle s'occupe des alevins durant une période de quelques jours mais en cas de danger, il vaut
mieux retirer les petits dès que possible et les placer dans un bac "nurserie". Les alevins sont très sensibles à la qualité de
l'eau aussi, l'ajout d'une ou deux gouttes de bleu de Méthylène est elle suggérée.
Une souche (ou une racine) est indispensable dans un bac peuplé d'Ancistrus. Les adultes comme les petits vont se coller
dessus (elle sert d'excellent support pour se cacher) et "brouter" cette racine leur procurera la cellulose qui facilite leur
digestion.
Expérience d'un ami aquariophile: Le mâle prépare l'emplacement du nid dans une racine de tourbière avant d'y attirer la
femelle qui pondra entre 50 et 100 oeufs; 5 jours après, ils éclosent et entre 6 à 8 jours après, le mâle qui n'a pas arrêté de
s'en occuper en repoussant tous intrus, les laissera partir. La température est de 24° C, le pH neutre et l'eau bien filtrée.
Nourriture : Peu exigeant pour la nourriture il ne faut pas oublier les aliments végétaux, les algues ne suffisant pas. Du
concombre, des pommes de terre ... font également leur régal, mais attention à ne pas laisser ces légumes trop longtemps
dans le bac, ils ont tendance à polluer l'eau.
Dès que les jeunes ont résorbé leur sac vitellin, il faut veiller à leur donner de la salade ébouillantée finement hachée ainsi
que les légumes précités suite à quoi, ils apprécieront les Nauplies d'Artémias.
Exigences : L'Ancistrus ne demande pas de besoins particuliers si ce n'est une teneur élevée en oxygène. Pour sa
maintenance, les paramètres de l'eau sont les suivants: dureté de 5 à 25° dGH, pH de 6 à 8 et la température de 20 à 26° C. Il
apprécie un courant assez fort.
Particularité : Le mâle porte des excroissances en forme de "cornes de cerfs" sur le front. La femelle a seulement des
tentacules minces et courts. L'Ancistrus est utile car il dévore les algues.
Note : Il existe également un Ancistrus très connu des aquariophiles: L'Ancistrus dolichopterus.
Gros mangeur, il a tendance à avaler tout ce qui se présente. Ses excréments sont donc fonction de son alimentation.
Exodon
Nom Scientifique : Exodon paradoxus
Nom Commun : Exodon à deux taches
Famille : Characidae
Répartition : Bassin de l'Amazone, Guyane
Taille : 10 à 12 cm
Température de l'eau : 23 à 28° C
Description : Les couleurs chatoyantes de ce characidé en font un poisson d'une incroyable beauté. Sa livrée aux reflets
métalliques est d'un jaune vif avec deux larges taches noires: une sur les flancs et l'autre sur le pédoncule caudal. La base
des nageoires dorsale et anale sont d'un rouge éclatant. En prenant de l'âge, l'Exodon perd ses couleurs qui deviennent plus
ternes et ses taches ont tendance à s'atténuer.
Comportement : Cette espèce n'est guère populaire en raison de son caractère très agressif. Grâce aux défenses placées au
devant de sa bouche, il arrache les écailles de ses proies et ensuite déchiquète leur chair. L'Exodon n'hésite pas à combattre
un poisson plus gros que lui.
Reproduction : Elle n'a jamais été observée en captivité. Si une reproduction est possible, la ponte se fera dans les plantes,
l'éclosion aura lieu au bout de un à deux jours. Les paramètres de l'eau n'ont pas une importance capitale pour la
maintenance et la reproduction de ce poisson mais une eau filtrée sur tourbe est conseillée. La dureté peut varier de 5 à 22°
dGH (6 - 7 étant l'idéal) et le pH de 5.5 à 7.5 environ.
Nourriture : Carnivore, son alimentation est surtout composée de proies vivantes comme: vers, poisson mais les aliments
congelés sont également acceptés si les morceaux sont de taille respectable.
Exigences : Ce Characin est extrêmement actif et il a besoin de beaucoup d'espace pour ses évolutions. Maintenu seul, son
agressivité décuple alors qu'en banc d'une dizaine de sujets, son agressivité est moindre. Il est donc préférable de l'isoler
dans un aquarium spécifique ou bien de l'acclimater dans un vaste aquarium communautaire, en présence d'espèces capables
de se cacher rapidement. Dans un bac de volume trop modeste, son tempérament violent ne cessera de croître. L'Exodon
préfère une eau douce filtrée sur tourbe et une température avoisinant 25° C.
Attention, l'exodon est un excellent sauteur.
Particularité : Les alevins sont difficiles à élever. Dès leur jeune âge, ils possèdent ce caractère "argneux" et il n'est pas rare
de les voir se dévorer entre eux. L'Exodon est un prédateur qu'il ne faut pas mettre dans un bac communautaire de trop petite
contenance, sinon les poissons de petite taille seront dévorés quant aux plus grands, ils seront pourchassés, acculés et
finalement vaincus. Un poisson pris pour proie a de faibles chances de s'en tirer indemne. L'Exodon et ses congénères vont
s'acharner sur une proie plus grosse qu'eux et la taillader, la mettre en pièces afin de la manger.
Gambusia affinis
Nom Scientifique : Gambusia affinis
Synonyme : Schizophallus holbrooki
Nom Commun : Guppy sauvage, Gambusie du Texas
Famille : Poeciliidae
Origine : États-Unis (de la Floride jusqu'au Texas) Nord du Mexique
Taille : Le mâle 3,5 et la femelle peut atteindre jusqu'à 8 cm
Température de l'eau : Grande tolérance, de 15° C à 30 - 32° C
Description : Les femelles ont un air de famille avec les femelles Guppys. Même corps assez trapu avec une tache
abdominale bien nette quand elles sont pleines. La robe est jaunâtre tirant sur le gris clair dans la région ventrale. Quelques
taches noires peuvent être apparentes sur le dos et les flancs ainsi que sur les nageoires qui sont incolores. Quant aux mâles,
ils n'ont rien en commun avec le Poecilia reticulata. Ceux-ci sont petits, le corps allongé et légèrement comprimé. Sa
couleur peut varier du jaune au gris transparent en passant par une robe constellée de noir. Le dimorphisme sexuel est
évident, le mâle possède un gonopode.
Comportement : Le Gambusia aime vivre en banc et de par son comportement batailleur, il est recommandé de le mettre soit
dans un aquarium spécifique, soit avec des espèces robustes. A l'occasion, le Gambusia s'attaque indifféremment à ses
semblables et autres espèces. Lors de combats, les nageoires sont déchiquetées mais les blessures ne vont guère au delà.
Reproduction : Espèce vivipare, sa reproduction sera facilité si les femelles reproductrices atteignent environ 6 cm de
longueur. La femelle est très friande envers ses alevins aussi, prévoir un pondoir lors de l'approche de la naissance ou
planter densément et ajouter des plantes flottantes pour assurer la survie des alevins. Avec une nourriture adéquate (larves
de moustiques, larves d'insectes) 30 à 70 alevins naitront toutes les 5 à 8 semaines environ. Les jeunes grandissent
lentement.
Exigences : Le Gambusia est une espèce très résistante qui ne demande pas d'exigences particulières envers la qualité de
l'eau. Le pH peut se situer entre 6.0 et 8.9 quant à la dureté, elle peut aller jusqu'à 40° dGH. Il se complait dans des eaux
stagnantes mais également légèrement saumâtres. (dissoudre environ une cuillère à café de sel dans 15 litres d'eau). De
petites proies vivantes forment l'essentiel de ses repas mais il accepte les aliments en flocons et ne dédaigne pas les algues.
Particularité : Les Gambusies et les Guppys sont employés dans le monde entier pour lutter contre les moustiques. On les
introduit dans les puits, les mares, les bassins ... etc.
Gourami bleu
Nom Scientifique : Trichogaster trichopterus
Nom Commun : Gourami bleu
Famille : Belontiidae
Répartition : Malaisie, Birmanie, Thaïlande, Vietnam, Java, Sumatra, Bornéo
Taille : Environ 15 cm en captivité mais peut atteindre 20 cm dans la nature.
Température de l'eau : 22 à 28° C
Description : Son corps est allongé et assez semblable à celui du Trichogaster microlepsis, à la différence que son corps est
haut et beaucoup plus trapu. La bouche est formée par deux lèvres épaisses, dirigées vers le haut. La nageoire dorsale prend
naissance au milieu du dos, elle est courte, sensiblement plus pointue et plus longue chez le mâle mais ce n'est pas une
constatation flagrante. Les nageoires ventrales elles, sont très longues et réduites en de fins filaments qui peuvent coudoyer
sans problème la nageoire caudale. La nageoire anale à défaut d'être développée est très longue. Elle prend naissance à
hauteur des pectorales et s'étire jusqu'à la base du pédoncule caudal. Toutes les nageoires sont mouchetées de petites taches
blanches ou jaune-orangé. Les flancs sont striés de bandes verticales foncées plus ou moins apparentes. La coloration de la
robe peut différer d'un sujet à un autre mais dans l'ensemble le dos et les flancs sont bleu-vert, voire vert olive avec de
nombreux reflets argentés. Les flancs sont pourvus de deux taches noires, l'une au milieu et la deuxième à la base du
pédoncule caudal. La famille des Osphronémidés ne comprend que des espèces ayant un organe respiratoire complémentaire
appelé: labyrinthe. Ce labyrinthe permet au Gourami de vivre dans des eaux stagnantes ou boueuses et aussi peu oxygénées.
Comportement : Les juvéniles ont un caractère vif et pacifique alors qu'à l'état adulte, ils deviennent parfois agressifs,
surtout les mâles. La présence de plusieurs mâles n'est donc guère recommandée. Le Gourami bleu est un excellent choix
pour tout aquarium communautaire de grand volume. Cependant, la cohabitation avec des espèces plus petites peut devenir
source de problème tout comme son association avec des poissons trop turbulents. Dans ce cas, il ira se cacher parmi le
feuillage des plantes et restera prostré dans un coin à l'abri des autres occupants. Le Gourami bleu aime vivre en couple. Il
est très apprécié pour sa résistance et pour épurer un bac ayant des hydres et des planaires.
Reproduction : Tout comme le Betta Splendens, le mâle Gourami construit un nid de bulles enrobé de salive près de la
surface, soit sous des plantes flottantes soit sous un support (morceau de polystyrène). Dans un bac spécifique, le nid est
bien souvent construit directement en surface et à peu près n'importe où mais dans un bac communautaire, le nid sera édifié
dans un coin tranquille. La femelle convoitée est alors sans cesse poursuivie par le mâle. Le soupirant courtise la femelle
avec assiduité et tente par ses parades amoureuses mouvementées à amener la femelle sous le nid. Lorsque celle-ci est
consentante, le mâle l'enlace dans ses nageoires et la force à diriger son ventre face au nid de bulles. 700 à 800 oeufs sont
ainsi expulsés et aussitôt fécondés. Il récupère tous les oeufs et les introduit dans le nid. Dès la ponte finie, la femelle doit
être retirée. En effet, elle risque d'être fortement malmenée par son compagnon qui se charge à lui tout seul, de surveiller les
oeufs. L'incubation dure entre 24 et 30 heures. Les oeufs seront examinés, inspectés et gardés par le mâle jusqu'à l'éclosion,
4 à 5 jours plus tard. A ce moment, il faut également retirer le mâle. En première nourriture les alevins absorbent des
infusoires après quoi, ils s'alimentent de nauplies d'Artémias, de vers de vase.... Vers la troisième semaine les alevins
viennent absorber pour la première fois l'air atmosphérique. Il faut veiller à ce que la couche d'air au dessus de l'eau ne soit
pas trop froide. Une trop grande différence entre la température de l'eau et cette poche d'air peut être fatale aux alevins.
Exigences : Le Gourami est très résistant mais supporte difficilement les changements de température. La maintenir aux
alentours de 26° C. Sans exigences particulières quant à la qualité de l'eau, celle-ci aura un pH variant de 6.5 à 8.5 et une
dureté entre 10 et 25° dGH. Quelques plantes flottantes tamiseront la lumière tout en servant à un éventuel support pour la
construction du nid. Le Gourami bleu est omnivore et accepte toutes les nourritures sèches, lyophilisées ou végétales mais
reste très friand des larves d'insectes et des vers de vase.
Note : Il existe aussi une variété albinos très recherchée pour sa robe jaune-rose, ce qui apporte une touche de couleur dans
l'aquarium.
Guppy
C'est le poisson le plus connu en aquarium. Depuis presque 40 ans, il connait toujours autant de succès. Sa prolificité, sa
prodigieuse adaptation et sa maintenance aisée font de lui une vedette inconstestée. Les mâles de certaines variétés sont
superbes avec une grande queue en éventail multicolore. La robe des Guppys rivalise de beauté selon les éleveurs, les
couleurs peuvent varier sans limite. Un aquarium peuplé de Guppys sera toujours un émerveillement pour les yeux.
Nom Scientifique : Poecilia reticulata ou Lebistes reticulatus
Nom Commun : Guppy
Famille : Poeciliidae
Origine : Amérique du sud, Amazonie du nord
Taille : Environ 3 cm pour le mâle et 6 cm pour la femelle.
Température de l'eau : 20 à 26° C
Description : Le corps est fuselé avec le dos légèrement aplati. Il possède de grands yeux. La caudale est large et la dorsale
très longue. A l'origine, le Guppy sauvage possédait des nageoires peu développées et la couleur de base de son corps était
vert-olive, brunâtre. Le croisement de différentes souches fait que l'on trouve désormais des Guppys ayant des couleurs et
des formes aussi diverses qu'inimaginables. De par tous ces croissements, on répertorie un grand nombre de variétés qui se
distinguent principalement par la forme de la caudale. En voici quelques exemples: queue de lyre, queue en drapeau, queue
de voile, queue en éventail, queue en triangle, épée haute, double épée ...etc. Face à la multitude des coloris et aux formes
très variées de nageoires, il est pratiquement impossible de trouver deux Guppys identiques.
Dimorphisme : Le mâle est beaucoup plus petit que la femelle et plus vivement coloré. Il possède en outre, une caudale très
large et une dorsale fine mais longue. La maturité chez le mâle se singularise par l'allongement de sa nageoire anale qui se
transforme en gonopode. C'est son membre reproducteur et celui-ci est orientable.
Comportement : Le Guppy est pacifique et il convient très bien pour un aquarium comunautaire en autant que celui-ci soit
densément planté, tout en lui laissant de la place pour nager. S'accordant bien avec tout le monde, il est néanmoins la
victime de poissons plus gros qui sont attirés par les mouvements de sa queue. Il aime vivre en petits groupes. Les mâles
étant toujours à l'affut d'une femelle, il y a toujours une belle activité dans l'aquarium. Afin d'éviter un épuisement précoce
par de trop nombreuses naissances, il faut mettre un mâle pour 3 femelles. Si les femelles sont plus grosses que les mâles,
cela ne les empêchent pas d'être plus rapides. La nage maladroite du mâle est due à l'hypertrophie de ses nageoires.
Toujours en mouvement, le Guppy sillonne tout le bac. Le frou-frou des caudales apporte une touche de beauté dans tout
aquarium d'ensemble.
Reproduction : Le Guppy est l'un des poissons les plus prolifiques, d'où son surnom de million fish. Une seule fécondation
suffit pour obtenir plusieurs naissances. La femelle a cette capacité de garder la semence des mâles durant quelques mois. Il
n'est donc pas étonnant de retrouver des alevins dans le bac même en l'absence de mâle. C'est un ovovivipare, c'est à dire
que la femelle met au monde des petits déjà formés. Les embryons se développent dans l'abdomen de la femelle. Au
moment de l'expulsion les oeufs non fécondés ou non viables sont évacués en même temps que les alevins. Il se reproduit
toute l'année sans tenir compte des saisons. La gestation dure entre quatre et six semaines. Il faut tenir compte de deux
paramètres: taille et âge de la femelle et température de l'eau.
A 20° C, la gestation sera ralentie alors qu' à 24, et même mieux, à 26° C, elle sera inférieure à un mois. Une femelle peut
mettre au monde jusqu'à une centaine d'alevins. Cependant, une jeune femelle ne donnera naissance qu'à quelques alevins,
une dizaine et moins et l'intervalle entre deux naissances sera plus court que pour une femelle âgée. Une femelle prête à
donner naissance ira se cacher dans les plantes ou reposera sur le gravier dans un coin de l'aquarium. Cessant pratiquement
toute nage, son corps semblera "danser" et par moment, elle donnera de vifs coups de caudale. Ce sont les signes
annonciateurs que l'expulsion est proche. Une femelle pleine se reconnait aisément par son ventre gonflé ainsi que par la
tache noire de son abdomen.
Les alevins font environ 4 mm, leur développement est rapide, conditions faites que la nourriture soit variée et vers l'âge de
3 mois, la différence sexuelle est nettement visible.
Embryons de Guppy
Note personnelle: j'ai dénombré un total de 182 alevins avec une de mes femelles âgée de 17 mois
Nourriture : Totalement omnivore, il accepte donc toutes sortes de nourriture. Dans la nature, c'est un gros consommateur de
larves de moustiques. Cependant les végétaux devraient faire partie de leur menu. Salade, spiruline, concombre ... etc.
Exigences : Une eau dure à très dure (20 à 30° dGH) et un pH variant de 7.0 à 7.5 sont recommandés. Une végétation dense
est de rigueur si l'aquarium communautaire sert de lieu de naissance. Les alevins y trouveront refuge et échapperont ainsi à
la gourmandise de leurs parents.
Particularité : La croissance des alevins s'achève vers les 6 mois mais entre deux et trois mois, le Guppy est sexuellement
mûr. Afin d'éviter trop de consanguinité, il est souhaitable de séparer les jeunes sitôt l'apparition du gonopode. La longévité
du Guppy est de deux ans maximum.
Maintenu dans de bonnes conditions, le Guppy n'est sujet à aucune maladie spécifique, à part les malformations génétiques.
Historique : C'est le Dr R. Guppy qui découvrit ce petit poisson en 1866 dans les petites Antilles, plus précisément dans l' île
de la Trinité. Ce petit poisson, grand destructeur de moustiques dans la nature fait, qu'actuellement encore, l'Organisation
Mondiale de la Santé introduit des Guppys dans les pays tropicaux, à même dans les réservoirs d'eau potable pour lutter
contre les moustiques.
Diverses formes de caudales : Le Guppy sauvage aux nageoires peu développées cède la place aux Guppys qui, rivalisent
tant par leurs couleurs que par la forme de leurs nageoires. Ces résultats sont le fruit de sélections obtenues par les éleveurs.
Poisson-hachette
Nom Scientifique : Carnegiella strigata
Synonyme : Gasteropelecus strigatus
Nom Commun : Poisson-hachette marbré,
Hachette-volante
Famille : Gasteropelecidae
Répartition : Bassin de l'Amazone, Guyane
Taille : En moyenne, 4,5 cm à 5 cm
Température de l'eau : 23 à 28° C
Description : Le corps du Carnegiella est très reconnaissable par son dos rectiligne et son ventre convexe. A partir de la
bouche, le bas du corps forme un demi cercle et remonte en ligne oblique jusqu'à la moitié du pédoncule caudal. La tête et la
bouche sont petites. La robe est beige (parfois verdâtre) avec des reflets argentés sur les flancs. Trois lignes parallèles,
brunes et très visibles ornent les flancs. Une ligne longitudinale, foncée elle aussi, traverse le corps de l'opercule jusqu'à la
base de la caudale. Toutes les nageoires sont transparentes. Leur forme présente des caractéristiques intéressantes. La
dorsale, située à l'arrière du corps est étonnamment petite comparativement à la caudale qui est fortement développée. Les
ventrales sont pratiquement inexistantes quant aux pectorales, elles sont très longues. Bien déployées, elles font penser à des
ailes (d'où le nom commun de Hachette-volante). Ces mêmes pectorales sont dotées de muscles extrêmement puissants,
permettant à ce poisson de se propulser hors de l'eau et d'accomplir sur de courtes distances, de véritables vols planés au
dessus de l'eau.
Dimorphisme : Il n'est guère apparent mais la femelle gravide peut se reconnaitre à son embonpoint. Parfois, on peut
apercevoir les oeufs par transparence.
Comportement : Très sociable et paisible, il n'aime pas vivre en solitaire. Le maintenir de préférence avec 5 ou 6
congénères. C'est un excellent nageur (et sauteur) qui vit près de la surface. Dans un grand aquarium communautaire, il se
complait avec des espèces fréquentant les couches inférieures de l'eau. Le Carnegiella est timide, voire même craintif. Mis
en présence de sujets trop remuants, il peut prendre son "envolée" aussi est il nécessaire de bien recouvrir le dessus du bac.
Reproduction : La reproduction du Carnegiella est classée difficile. Difficile mais spectaculaire. Dans un premier temps, il
faut, soit, obscurcir le bac soit rendre l'eau la plus opaque possible. Lorsque qu'un couple s'est formé, le mâle engage alors
une danse nuptiale frénétique. Il semble "voleter" autour de sa partenaire et il n'est pas rare de voir les deux partenaires
sauter hors du bac. L'amour donne des ailes .... il est donc rapellé de bien couvrir l'aquarium. Les parents batifolent parmi
les plantes et c'est ici que les oeufs seront lachés. Certains adhèreront aux racines des plantes flottantes, les autres tomberont
sur le sol. Il est préférable de retirer les géniteurs sitôt la ponte terminée. L'éclosion a lieu 36 à 72 heures plus tard. Les
alevins sont minuscules. En toute première nourriture, des paramécies leur seront distribuées, ensuite des Artémias
prendront le relai. Les paramètres de l'eau doivent être légèrement différents entre la reproduction et la maintenance.
Reproduction: pH 5.5 à 6.2, dureté, très douce.
Maintenance: pH 5.5 à 7.3, dureté pouvant aller jusqu'à 18, voire 20° dGH.
Nourriture : Les larves de moustique ainsi que toute nourriture vivante font partie de son alimentation. Les produits
lyophilisés sont acceptés quant aux aliments secs, ils sont purement dédaignés.
Exigences : Un aquarium de bonne dimension, une végétation bien fournie, tant au sol qu'à la surface, un milieu légèrement
acide, une température de 25° C environ et une bonne filtration devraient fournir au Poisson-hachette les meilleures
conditions de subsistance.
Particularité : Le Carnegiella est très sensible à l'Ichthyophthiriose (maladie des points blancs). Par prudence, il est
préférable de le mettre en quarantaine avant de l'introduire dans un aquarium communautaire, au risque de contaminer les
autres occupants.
Note : Le genre Carnegiellia se différencie du Gasteropelecus par l'absence de nageoire adipeuse ainsi que par la taille. Le
premier mesure environ 5 cm contre 9 cm pour le second.
Botia horae
Nom Scientifique : Botia morleti
Synonyme : Botia modesta
Nom Commun : Loche d'Horas
Famille : Cobitidae
Répartition : Thaïlande, Malaisie, Sumatra, Java
Taille : 10 cm
Température de l'eau : 24 à 28° C
Description : Le corps est alllongé et comprimé latéralement. Le profil ventral est rectiligne alord que le dos est légèrement
voûté. La tête pointue porte trois paires de barbillons autour d'une bouche dirigée vers le bas. La dorsale comporte huit
rayons souples. Une épine érectile est visible sous le lobe oculaire. La coloration fondamentale est jaune orangé, le ventre
est plus clair et une bande foncée ceint le pédoncule caudal.
Dimorphisme : Il est pratiquement impossible de distinguer le mâle d'une femelle.
Comportement : De moeurs essentiellement nocturnes, le Botia mène une vie cachée durant la journée en restant dissimulé
parmi les plantes ou les racines. Dès le crépuscule, il devient actif en cherchant sa nourriture. Les relations intra et
interspécifiques sont parfois assez agressives. Il cohabite sans problème avec des Barbus ou des Corydoras. Il peut être
maintenu dans un aquarium d'ensemble mais avec des sujets de grande taille, un aquarium spécifique est préférable. Le
Botia horae est vivace mais bien piètre nageur.
Reproduction : N'a jamais été signalée en captivité.
Nourriture : Les aliments secs sont rarement acceptés. Toute nourriture vivante ou congelée est avalée goulûment ainsi que
la nourriture végétale.
Exigences : Ce poisson est assez farouche aussi est il nécessaire de lui aménager un décor rocheux constitué de grottes. Des
noix de coco sont idéales pour leur procurer des abris. Le Botia est un fouilleur, le sol sera donc composé de préférence d'un
épais lit de sable. Les pierres et autres éléments du décor doivent être bien stabilisés. Des risques d'effondrement sont
toujours à craindre. Une végétation bien fournie sera également appréciée comme refuge. Afin de les préserver, il faut
protéger les plantes en recouvrant leurs pieds de gros gravier. Quant à l'eau, elle est douce et légèrement acide: dGH de 4 à
8°, pH de 6.2 à 6.5 et température idéale aux environs de 26° C.
Iodotropheus sprengerae
Nom Scientifique : Iodotropheus Sprengerae
Synonyme : Melanochromis brevis
Nom Commun : Cichlidé rouille, (rusty cichlid)
Famille : Cichlidae (mbuna)
Origine : Endémique du lac Malawi, sa capture se fait dans les îles Boadzulu, au Sud-Ouest du lac Malawi, à une
profondeur de 3 à 15 m
Taille : Environ 8 à 10 cm
Température de l'eau : De 24 à 26° C
Description : Les mâles ont une longueur d'environ 10 cm, et les femelles de 7 à 8 cm. Leur constitution se rapproche de
celle des Tropheus. Mâles et femelles sont de couleur rouille et se différencient par la présence chez le mâle d'ocelles clairs
bordés de noir très bien définis sur une nageoire anale plus allongée que la femelle. Comme de nombreux Cichlidés, ils ont
un corps robuste et puissant. La tête est très légèrement bombée et est pourvue d' une bouche munie de lèvres épaisses. Les
nageoires pelviennes sont très développées tant chez la femelle que chez le mâle alors que la dorsale est un peu plus effilée
seulement chez le mâle. Le Sprengerae est la seule espèce connue de Iodotropheus.
Dimorphisme : De taille à peu près identique, le mâle se reconnaît parfaitement par la présence d'ocelles ornant sa nageoire
anale. Le nombre semble pouvoir varier d'un sujet à un autre. Chez un mâle vu dans une animalerie, j'ai pu compter quatre
ocelles bien nets et l'ébauche d'un cinquième alors que les ocelles de mon mâle sont au nombre de deux. Le dichromisme
(voire le glossaire) est aussi un moyen de différencier les sexes. Les nageoires du mâles sont bordées d'un liseré bleu ou de
ton violacé, exceptée la nageoire caudale.
Comportement : Cette espèce est de nature robuste et pacifique et en raison de sa couleur attractive et de sa bonne volonté à
se reproduire en captivité, le sprengerae est un Mbuna idéal pour le débutant. Cichlidé somme toute calme, il est néanmoins
prudent de le maintenir soit en bac spécifique soit en bac peuplé d'autres Mbunas.
Reproduction : Elle est considérée comme relativement facile en captivité. Au moment des amours, le Iodotropheus n'arbore
pas de livrée spéciale, ses couleurs foncent tout au plus, mais il change radicalement de comportement. Les mâles
deviennent agressifs envers d'autres mâles Sprengerae pendant une brève période précédant la ponte. Il est possible de
garder plusieurs mâles dans le même aquarium à condition que sa longueur soit de 1,20 m et plus.
Le Iodotropheus est un incubateur buccal, le frai est typique de la méthode des ocelles. La fécondation se base donc sur un
stratagème du mâle qui offre ses ocelles à la femelle. Ces "faux-oeufs" attirent la femelle qui, croyant avoir échappé des
oeufs tentera de les récupérer en mordillant l'anale de son compagnon. C'est à ce moment que le mâle les fertilise. Incubés
dans la cavité pharyngienne, les oeufs, au nombre de 5 à 60, éclosent au bout de quinze à vingt jours environ. La mère
assure la protection des petits durant une dizaine de jours encore. Les jeunes individus peuvent se reproduire dès la 14ème
semaine, à une longueur de 3.2 cm pour les mâles et 2.5 cm pour les femelles. Ils n'atteignent leur taille adulte qu’à l'âge de
8 à 10 mois.
Les paramètres de l'eau pour la reproduction doivent avoisiner un pH de 8 (7.5 à 8.5) et une eau de dureté assez dure: 15 à
20° dGH.
Une température de 27°à 30° C, une eau moyennement dure et alcaline favoriseront la reproduction.
Nourriture : Microprédateur, il préfère la nourriture vivante comme les enchytrées, les larves de moustique, les tubifex ainsi
que les artémias. Cependant, comme de nombreuses espèces élevées en captivité, il accepte également la nourriture en
flocons et celle congelée. C'est aussi un grand amateur de petits crustacés.
Exigences : Si les changements d'eau doivent être réguliers ils n'ont pas besoin pour autant d'être effectués avec une
régularité d'horloge pour maintenir le Iodotropheus dans de bonnes conditions. Son environnement par contre, a de
l'importance. Constitué d'éboulis de galets avec d'importants massifs de plantes sur un substrat de gravier assez gros, ces
nombreuses cachettes offrent ainsi un réseau de galeries ou chaque individu délimitera son territoire. Ces édifices peuvent
être montés sur plusieurs étages.
Particularité : La seule espèce avec laquelle on peut confondre le cichlidé rouille est le Labidochromis vellicans. Les deux
espèces ont la même couleur de base rouille mais le vellicans possède un museau plus pointu.
Jack Dempsey
Nom Scientifique : Cichlasoma octofasciatum
Nom Commun : Jack Dempsey
Famille : Cichlidae
Origine : Amérique centrale, sud du Mexique, Guatemala
Taille : 12 cm. Peut atteindre 20 cm dans la nature.
Température de l'eau : 22 à 25° C
Description : Le corps est typique des Cichlidés, massif et légèrement comprimé latéralement. Une ligne foncée presque
droite colore ses flancs de la tête au pécondule caudal. Cette ligne s'évase à hauteur des opercules et de la base du pédoncule
caudal pour former deux taches. Pourvu d'une bouche aux lèvres épaisses, il est impressionnant de le voir bailler. Un vrai
gouffre ! La coloration peut varier d'un sujet à l'autre. Certains sont plus dans les tons gris-brun, d'autres sont gris-bleuté.
Les miens étaient gris-vert sur le dos avec de nombreux reflets bleutés irrisés sur les flancs et un ventre plus clair. Les
nageoires tout comme le corps sont piquetés de nombreux points brillants. Les nageoires dorsale anale et caudale sont très
développées. Un jeune Jack Dempsey possède environ 8 bandes transversales qui tendent à disparaître au fur et à mesure
que le poisson vieillit.
Dimorphisme : Difficilement identifiable hormis durant la période de frai, on peut toutefois dire que la dorsale et l'anale du
mâle sont plus longues et plus effilées. Il est aussi plus trapu que la femelle qui en outre, possède une robe généralement
plus claire. Le mâle se distingue aussi par le bord supérieur de sa dorsale qui est rouge foncé mais cela n'est pas très
significatif ni toujours apparent.
Comportement : Cette espèce est territoriale et très agressive. Les relations inter et intraspécifiques sont vraiment
mauvaises. Lorsqu'un couple se forme, le mâle supporte la femelle durant le temps du frai, hors cette prériode, il est
primordial d'aménager des cachettes sures et solides pour la femelle. Donc, de nature très insociable envers les autres
espèces ainsi qu'avec ses congénères il est bon de maintenir le Jack Dempsey dans un bac spécifique. De plus, il creuse le
sol, arrache et dévore les plantes.
Expérience personnelle : J'ai maintenu 4 Jack ensemble: 1 mâle et 3 femelles. Devant la rage qui semblait habiter mon mâle,
j'ai consolidé le refuge des femelles avec de grosses pierres. Plusieurs d'entre elles pesaient 2 kg chacune (je les ai pesées).
Malgré cela, j'ai vu mon mâle foncer tête baissée sur les roches tant et tant de fois qu'à la longue, les pierres ont fini par se
déplacer. Il a pu ainsi se frayer un chemin dans le repaire des femelles et en a tué une. Voyant cela, j'ai mis une séparation
bien calée avec des roches. Peine perdue, le mâle se jetait dessus jusqu'à faire bouger la séparation et réussir malgré tout à
passer. Ma deuxième femelle n'a eu aucune chance quant à la troisième, vraiment gravement blessée, je l'ai tout de suite
isolée dans un autre bac mais .. trop tard .. elle aussi est morte.
Il est à noter cependant que malgré sa hargne, jamais il n'a été mordant ou agressif avec moi et pourtant je lui donnais la
"becquée".
Reproduction : La femelle pond sur substrat découvert et y dépose entre 500 à 800 oeufs. Le support de ponte est soit une
ardoise soit une roche préalablement nettoyée. Dès l'éclosion, les larves sont logées dans un nid creusé dans le sol puis
transférées successivement dans plusieurs autres cuvettes. Les alevins sont soignés et surveillés par les parents qui se
révèlent être de bons parents. La température de l'eau sera de 26 à 28° C, moyennement dure et légèrement acide à neutre
(pH de 6.5 à 7).
Nourriture : C'est un gros mangeur qui ingurgite toutes sortes de nourritures. Sa préférence pour les proies vivantes n'est
plus à démontrer mais un apport de nourriture végétale fait aussi son délice.
Exigences : De part sa territorialité et son agressivité, le Cichlasoma octofasciatum est à maintenir dans un bac spécifique
de grand volume. Prévoir de nombreuses cachettes et abris sous forme de roches, surtout pour la femelle qui devra souvent
faire face à des attaques de la part du mâle. Celui-ci peut la mordre ou la blesser grièvement, voire même la tuer. Les plantes
sont à déconseiller car elles seraient vite, déracinées, arrachées ou mangées. Les plantes flottantes sont plus recommandées.
Des changements d'eau réguliers sont également nécessaires.
Particularité : Le Cichlasoma octofasciatum vivait durant des décennies dans les aquariums des amateurs européens sous le
nom de Cichlasoma biocellatum. Ce n'est qu'en 1975 que cette erreur a été signalée.
Kallopterus
Nom Scientifique : Epalzeorhynchus kallopterus
Synonyme : Barbus kallopterus
Nom Commun : Barbeau à belles nageoires
Famille : Cyprinidae
Répartition : Sumatra, Indonésie, Thailande
Taille : Environ 12 cm
Température de l'eau : 24 à 26° C
Description : Le corps fusiforme et svelte est divisé en sections de couleurs distinctes. Le haut est brun-vert suivie d'une
ligne jaune pâle et d'une large bande sombre longitudinale séparant le corps de la bouche jusqu'à la nageoire caudale. Le
ventre est jaune argenté. La bouche infère lui sert pour trouver les algues sur les pierres et autres supports. La distinction des
sexes est inconnue.
Comportement : C'est un solitaire bien qu'il puisse être maintenu avec ses congénères en autant qu'il y ait assez de place afin
que chacun puisse délimiter son territoire. Les relations intra-spécifiques sont souvent sujettes à des querelles plus
particulièrement si le spécimen est âgé. Il a tendance à devenir agressif. Envers les autres espèces il est paisible et peut être
maintenu dans un aquarium communautaire.
Reproduction : N'a jamais été signalée en captivité.
Nourriture : Toute nourriture est fort bien acceptée. Nourriture vivante, lyophilisée, sèche. Une petite préférence toutefois
pour les tubifex, les vers de vase et les larves d'insectes. La nourriture végétale fait également partie de son régime comme
les algues et la salade.
Exigences : Ce kallopterus est un excellent nageur qui a besoin de beaucoup d'espace. Étant territorial, il lui faut des
cachettes composées de pierres ou de racines. La végétation dense est composée de plantes à larges feuilles. Le bac doit être
faiblement éclairé. Cet hôte apprécie les changements d'eau réguliers, soit 20% du volume chaque semaine. Les paramètres
de l'eau sont les suivants: légèrement acide avec un pH de 6.5, douce, environ 5 à 10° dGH et une température optimale de
25° C.
Particularité : L'Epalzeorhynchus ne dédaigne pas les Planaires.
Kissing
Nom Scientifique : Helostoma temminckii
Nom Commun : Gourami embrasseur
Famille : Helostomatidae
Répartition : Thaïlande, Sumatra, Java
Taille : 10 cm en captivité il peut atteindre 30cm dans la nature.
Température de l'eau : 22 à 28° C
Description : Le corps est de forme ovale avec des flancs fortement comprimés. Le trait caractéristique est la bouche munie
de lèvres mobiles et épaisses. Les nageoires, dorsale et anale sont longues et dotées de rayons épineux. Elles sont
transparentes et presque symétriques. Le Kissing ne possède pas de pelviennes transformées en deux longues antennes
filamenteuses. La caudale légèrement concave est peu développée. L'espèce la plus commercialisée possède une robe rosée
ou crème et provient surtout de Java. La variété offrant une couleur verte serait originaire de Thaïlande. Comme tous les
Labyrinthidés le Kissing peut vivre dans une eau peu oxygénée. En effet, il possède un organe respiratoire auxiliaire lui
permettant de consommer aussi bien l'oxygène de l'air que celui dissous dans l'eau. Le dimorphisme sexuel est inexistant
sauf si ce n'est que la femelle est légèrement plus ronde que le mâle.
Comportement : Le Gourami embrasseur est bien connu pour son "kiss me et je t'embrasse moi aussi". En effet, de longues
embrassades, bouche à bouche, caractérisent cette espèce qui possède un caractère vif, enjoué et taquin. Espèce pacifique,
elle demande à être maintenue dans de vastes aquariums. Il est préférable de ne pas l'associer avec d'autres espèces calmes
et paisibles.
Reproduction : Le Gourami embrasseur ne construit pas de nid de bulles. Des plantes flottantes à larges feuilles où mieux
encore, des feuilles de salade serviront de support de ponte. Les oeufs, très légers, remontent à la surface et flottent sous les
feuilles qui produiront des infusoirs à profusion. L'éclosion se fait environ 48 heures plus tard. Les parents ne s'occupent pas
de leur progéniture. La reproduction de ce poisson est classée difficile. En captivité, elle a rarement été observée.
Exigences : Ce poisson résistant dépérit bien souvent par manque d'espace d'où la nécessité de le maintenir dans des
aquariums spacieux avec un décor rudimentaire, composé de quelques roches et de plantes de surface. Il aime les plantes
hautes comme les Vallisneria mais peu lui résistent. Elles sont systématiquement dévorées. Les algues lui fournissent un
apport alimentaire végétal de tout premier choix. Les paramètres de l'eau sont très vastes. Le pH peut varier de 6.5 à 8.0 et la
dureté de 5 à 30° dGH. La température de l'eau est elle aussi très étendue: de 22 à 28° C. Pas difficile quant à sa nutrition, il
s'alimente d'algues, de salade ébouillantée, de vers minuscules, de toutes petites proies vivantes ainsi que de nourriture
congelée.
Particularité : Ces longues embrassades sont une sorte de combat rituel, de défi ou de menace visant à défendre un territoire.
La création d'une hiérarchie peut aussi en être une cause.
Kuhli
Nom Scientifique : Pangio kuhli
Synonyme : Acanthophthalmus kuhli
Nom Commun : Loche svelte, Loche coolie, Kuhli
Famille : Cobitidae
Répartition : Asie du Sud Est, Thaïlande
Taille : La femelle mesure 12 cm, le mâle est légèrement plus petit.
Température de l'eau : 24 à 28° C
Description : Le corps est très allongé, serpentiforme et à sections ovoïdes. La bouche infère porte 3 paires de barbillons
assez courts. Les yeux sont dotés d'une membrane transparente qui les protège, entre autre, d'une lumière trop vive. On peut
remarquer aussi la présence d'une épine érectile sous les yeux. La couleur fondamentale est jaune saumonée et une douzaine
de bandes verticales sombres encerclent pratiquement tout le corps. Le nombre de ces bandes est variable selon les espèces.
Le ventre est rose à jaunâtre. Les écailles sont rondes. Toutes les nageoires sont très petites. Les pectorales sont, à la
différence des autres poissons, placées sous le corps. Les nageoires dorsale et anale se trouvent très en arrière du corps.
Comportement : Ce poisson qui vit exclusivement sur le fond a un très bon caractère et les relations intra ou interspécifiques
sont tout à fait excellentes. De moeurs nocturnes, il passe la majeure partie de son temps dans les zones ombragées.
Cependant, exceptionnellement il peut faire une sortie soudaine pour aller piper de l'air en surface. Dans la nature, il vit dans
des ruisseaux peu profonds.
Reproduction : Réservée aux initiés elle semble très difficile et demande beaucoup de temps et d'attention. Le bac doit être
de dimensions respectables, environ 100 litres. Le frai est particulièrement spectaculaire et mouvementé. Flanc contre flanc,
mâle et femelle évoluent du fond vers la surface du bac. Le mâle s'enroule ensuite autour de la partie postérieure de sa
compagne. Les oeufs sont ainsi lâchés et fécondés simultanément où ils vont se coller dans les racines des plantes flottantes.
Une bonne reproductrice peut libérer environ 1000 oeufs qui sont de couleur verdâtre. L'incubation dure approximativement
24 heures à une température idéale de 26° C. Il est fortement conseillé de retirer les géniteurs sitôt la ponte terminée. Les
alevins doivent être nourris avec du plancton ou des infusoires.
Nourriture : Le Kuhli recherche les particules alimentaires qui se déposent sur le sable mais il faut veiller à lui distribuer des
proies vivantes comme les tubifex et les vers de vase qu'il apprécie tout particulièrement. Il déploie une énergie toute
nouvelle à creuser le sol à la recherche des vers enfouis dans le sable. Les Artémias, les aliments congelés et lyophilisés sont
également très bien acceptés. Étant un poisson nocturne, la distribution de nourriture doit se faire après l'extinction des
lumières.
Exigences : Les caractéristiques physico-chimiques de l'eau ne sont pas les mêmes pour la maintenance que pour la
reproduction.
Maintenance : il a la faculté de s'adapter dans une eau douce à une température variant de 21 à 28° C. La filtration ne
nécessite pas une très grande puissante et le pH n'a que peu d'importance.
Reproduction : les paramètres de l'eau doivent être respectés avec pour pH; 6.5, dGH; environ 3°, température proche de 26°
C. L'eau ne doit pas contenir de calcaire et être légèrement acide.
Il est important que l'aquarium soit soigneusement couvert. Le Kuhli profitera du moindre interstice pour sauter ou se
faufiler hors du bac. Le sol composé de sable et de pierres lisses peut être recouvert d'une couche de tourbe. Une plantation
dense, quelques plantes flottantes permettant d'atténuer la lumière, des cachettes ou des grottes assurant protection et abri
sont indispensables pour le bien être de ce poisson.
Labeo bicolor
Ce Cyprinidé se caractérise par son corps noir de jais et par sa caudale d'un rouge vif. La transition des couleurs est très
nette. Ce poisson a été introduit dans nos aquariums vers les années 60. Il a un attrait indéniable tant par la forme que par les
couleurs de son corps.
Nom Scientifique : Epalzeorhynchus bicolor
Nom Commun : Requin noir à queue rouge, Labeo bicolor
Famille : Cyprinidae
Origine : Thaïlande
Taille : 10 à 12 cm ne dépassant pas les 20 cm en captivité.
Température de l'eau : 22 à 26° C
Description : Le corps est fusiforme, fortement comprimé latéralement. Toutes les nageoires sont noires exceptée la caudale.
La dorsale est haute et de forme triangulaire. La caudale, de couleur rouge sang mais tirant aussi parfois sur l'orangé est
bilobée. La bouche aux lèvres épaisses possède 2 paires de barbillons. Plus le Labeo vieillit, plus il devient beau. Son corps
est alors d'un noir velouté. Les jeunes ont un liséré blanc sur les nageoires.
Comportement : Bien que pacifique, le Labeo est associal envers ses congénères et dérange bien souvent les autres
occupants de l'aquarium. Plus sa taille est imposante plus son sens de la territorialité s'affirme. Les spécimens de grande
taille ne l'impressionnent pas et de par son caractère chahuteur il sème le désordre et la panique dans l'aquarium. Il est
déconseillé de mettre plusieurs sujets dans un même bac inférieur à 100 litres. C'est un habile nageur, un bon sauteur aussi,
constamment affairé à enlever les algues sur les pierres, les plantes ... etc. Il est indispensable de lui fournir des cachettes.
Reproduction : Les jeux amoureux ne sont pas de tout repos et la femelle doit supporter la violence du mâle. Très rarement
observée en captivité, il a cependant été noté que 30 à 40 oeufs pouvaient être pondus dans une cavité rocheuse sous la
surveillance du mâle. L'éclosion aurait lieu au bout de 2 à 3 jours et 48 heures plus tard, les alevins seraient en nage libre.
De couleur grisâtre les alevins ne revêtiraient leur robe bicolore que lorsqu'ils auraient atteint une taille d'environ 10 mm.
Les jeunes seraient nourris avec des Nauplies et des Artemias.
Nourriture : C'est un omnivore qui apprécie les vers de vase, les proies vivantes et la nourriture végétale. Il est dit que le
Labeo n'accepte que très difficlement les aliments secs !
Expérience personnelle : dans mon aquarium communautaire, j'avais 2 Labeo. Achetés le même jour, dans la même
animalerie, de taille et de grosseur identiques, ils ont grandi ensemble. Au bout de quelques semaines, j'ai constaté une
différence notable dans leur morphologie: l'un était plus grand et plus robuste que l'autre. Après une observation attentive de
leur comportement j'ai pu remarquer que l'un deux ne mangeait que les aliments secs (exception faite de la nourriture
végétale), dédaignant ceux lyophilisés ou congelés. Et c'est précisément celui-là qui était le plus "costaud".
Exigences : En autant que ce poisson possède de l'espace pour nager et des cachettes pour y trouver refuge, sa maintenance
ne pose pas de problème particulier. L'eau sera moyennement douce: dGH de 15° environ et légèrement acide: pH de 6.0 à
6.5.
Particularité : Cohabitation délicate avec ses semblables. Les femelles sont plus grosses que les mâles. Il n'est sensible à
aucune maladie spécifique et sa moyenne d'âge est d'environ six ans.
Cichlidé joyau
Nom Scientifique : Hemichromis lifalili
Nom Commun : Cichlidé joyau
Famille : Cichlidae
Origine : Centre Afrique, bassin fluvial du Congo et du Zaïre
Taille : Jusqu'à 10 cm.
Température de l'eau : 22 à 24° C
Description : Poisson de toute beauté (que l'on confond souvent avec l'Hemichromis bimaculatus.) Il est probablement le
plus coloré de tous les poissons d'aquarium. Corps typique des Cichlidés, le Lifalili est facilement identifiable à sa robe
rouge foncé et à sa tache sombre se démarquant au centre de ses flancs
Comportement : Certains qualifieront ce superbe Cichlidé comme un poisson très agressif, dévastant plantation et décor
alors que d'autres diront simplement que son agressivité se manifeste surtout au moment du frai. C'est également un
excellent nageur et il n'est pas rare de voir un Lifalili "s'envoler" pour échapper à une éventuelle agression. Il est conseillé
de recouvrir le bac adéquatement afin d'éviter toute sortie fort préjudiciable.
Reproduction : La période des amours est très mouvementée et c'est à ce moment que l'on peut vraiment définir le
dimorphisme sexuel. Le mâle parade en déployant ses nageoires et pourchasse la femelle assez brutalement. Il revêt alors
ses couleurs de conquérant, soit un rouge très foncé et le bord de sa dorsale se colore de rouge vif. La femelle quant à elle,
devient rouge cerise quand le moment de la ponte est arrivé. C'est un pondeur sur substrat découvert. Le couple nettoie
consciencieusement le futur lieu de ponte et environ 200 à 400 oeufs y seront déposés, aussitôt fertilisés par la mâle. Famille
parentale, les soins intensifs du frai sont remarquables. Les oeufs et les alevins seront logés dans des nids creusés à cet effet
et seront changés de place plusieurs fois. Le nuage d'alevins suit la mère tandis que le père assure la surveillance.
Nourriture : Ce poisson n'est pas difficile à nourrir. Il accepte très bien la nourriture sèche (paillettes), les aliments
lyophilisés et bien sûr les proies vivantes (vers, insectes, Artémias ...)
Exigences : Le Lifalili n'est pas particulièrment exigeant quant à la qualité de l'eau, mais il lui faut une eau très oxygénée.
Le pH se situera aux alentours de 7.0 et une dureté variant de 4 à 16° dGH.
Particularité : Il est très difficile dans la choix d'un partenaire et la non concordance se solde parfois par la mort de l'un des
deux. Les parents reconnaissent leurs jeunes surtout visuellement mais des caractères chimiques sembleraient y contribuer
en partie.
Note : Il y a souvent souvent confusion entre le Lifalili et le Bimaculatus. Voir la fiche sur l'Hemichromis bimaculatus pour
plus d'informations.
Poisson-spatule
Nom Scientifique : Sorubim lima
Nom Commun : Silure spatule
Famille : Pimelodidae
Répartition : Régions amazoniennes, Vénézuéla, Paraguay
Taille : Grand poisson de 20 à 45 cm pouvant atteindre 60 cm
Température de l'eau : 23 à 28° C
Description : Son corps est presque cylindrique mais tend à se resserrer à hauteur du pédoncule caudal. Sa longue tête
aplatie, fine et pointue est dotée d'une bouche parée de trois paires d'imposants barbillons. Sa mâchoire supérieure en forme
de spatule (d'où son nom commun) permet au Sorubim de fouiller le sol afin d'y rechercher tout aliment consommable. Ses
nageoires pectorales possèdent une épine recouverte de fins crochets ce qui pose bien souvent des problèmes lors de sa
capture. En effet, ils restent bien souvent accrochés dans les mailles d'une épuisette et il est très difficile de dégager le
poisson sans endommager les nageoires.
Dimorphisme : Le dimorphisme sexuel reste encore inconnu de nos jours.
Comportement : Bien qu'étant un prédateur, le Poisson-spatule est d'une nature paisible et sa taille imposante demande à
l'aquariophile de le maintenir dans un très grand bac. Malgré ses tendances à fouiller le sol, il n'endommage pas les plantes.
Les racines lui donnent des aires de repos où il passe la majeure partie de la journée. Son activité est principalement
nocturne et dès le crépuscule il va se mettre en chasse. Poisson tranquille, certes, mais prédateur avant tout, il chasse ses
proies en créant une vive agitation dans tout le bac. Les petits poissons sont des proies de choix aussi vaut il mieux l'associer
avec des poissons de grandes tailles.
Reproduction : N'a jamais été signalée en captivité.
Nourriture : Carnivore, les poissons vivants font son délice. Il accepte également les tubifex, les morceaux de coeur de
boeuf, les gammares ainsi que les grands vers de terre.
Exigences : Outre un aquarium de grand volume, il est impératif de lui procurer des cachettes faites de racines mais surtout
de lui aménager de vastes espaces libres. Les conditions de maintenance ne sont pas très strictes. Les caractéristiques de
l'eau sont. de 6.5 à 7.9 pour le pH, de 5 à 20° dGH pour la dureté et la température idéale se situe à envion 25° C.
Note : Ce poisson n'est pas très souvent importé.
Macropode
Nom Scientifique : Macropodus opercularis
Synonyme : Macropodus viridi-auratus
Nom Commun : Poisson paradis, Macropode
Famille : Belontiidae
Origine : Corée, Viêt-Nam, Sud de la Chine
Taille : 8 à 10 cm. Le mâle étant toujours plus grand que la femelle.
Température de l'eau : 18 à 26° C. Il peut néanmoins vivre dans un aquarium non chauffé simplement à la température
ambiante de la pièce.
Description : Le corps est peu allongé, trapu et légèrement comprimé. Le Macropode se singularise par ses nageoires
dorsale et anale très développées. Celles-ci dépassent la base de la caudale. Celle-ci est de toute beauté surtout lorsqu'elle est
totalement déployée. Les deux filaments recourbés qui la prolongent forment une lyre. Les couleurs vives du Macropode lui
attirent toujours autant de succès. Sa robe brun-rougeâtre ou a reflets bleu-vert est striée de marbrures noires sur le dos. Des
bandes alternées rouges et turquoises apparaissent sur les flancs. Une tache sombre orne l'opercule. Il existe une variété
noire et une autre, albinos dont la robe est rose avec des rayures rouges. Le mâle a des nageoires plus développées et plus
colorées que la femelle.
Comportement : Si les juvéniles peuvent cohabiter ensemble, il n'en n'est pas de même pour les adultes qui sont très
belliqueux. Agressif et territorial, le Macropode vit en couple, ne supportant pas la présence d'autres mâles de son espèce. Il
peut engager une rude bataille avec un Combattant mâle mais aussi avec les mâles de son espèce.
Reproduction : Lorsqu'un couple s'est formé, le mâle entreprend alors la construction d'un nid de bulles. Il choisira pour ce
faire, le dessous d'une feuille flottante. Durant les travaux qui peuvent lui prendre jusqu'à une journée complète, il tiendra la
femelle éloignée. Sitôt son dur labeur terminé, il entamera une cour frénétique et tentera d'attirer la femelle sous le nid. Si la
femelle est prête à pondre, le mâle exécutera alors une formidable danse nuptiale et s'enroulera autour de la femelle. Ils
exposeront leur ventre vers le haut du bac et c'est à ce moment qu'un premier chapelet d'oeufs sera laché et aussitôt fécondé.
Ce rituel va se poursuivre jusqu'à ce que la femelle ait pondu tous ses oeufs. Une ponte peut compter environ 500 oeufs. Dès
cet instant, la femelle sera chassée hors du territoire de ponte et le mâle récupérera les oeufs tombés dans le fond du bac
pour les mettre dans le nid. Seul le mâle assume la surveillance du nid. L'éclosion a lieu 30 à 50 heures plus tard. Pour
obtenir une ponte, le niveau de l'eau sera abaissé et la température augmentée. Les exigences de l'eau ne sont pas
rigoureuses, le pH peut varier de 6.0 à 8.0, l'idéal étant la neutralité, soit 7.0 quant à la dureté, elle peut aller jusqu'à 30°
dGH. Les alevins devront recevoir des infusoires comme première nourriture et ensuite des Artémias.
Nourriture : Le Macropode accepte tout aussi bien les aliments secs que lyophylisées. Il apprécie les planaires ainsi que les
proies vivantes.
Compatibilité : Son agressivité peut parfois perturber l'harmonie dans un aquarium communautaire. Il convient donc de le
mettre, soit dans un bac spécifique, soit en compagnie de Cichlidés. Les poissons trop petits ou apeurés feront son ordinaire,
mais en présence de sujets plus gros que lui, il aura un comportement calme.
Particularité : Il est recommandé de bien couvrir l'aquarium car c'est un excellent sauteur.
Le Macropode est le poisson par excellence pour éliminer les planaires qui parfois, infestent les aquariums.
Note : Il y a un peu plus d'un siècle, le Macropode fut l'un des tout premiers poissons tropicaux a être introduit en Europe. Il
fit la concurrence au poisson rouge. Sa longévité est de deux à six ans.
Acara rouge
Nom Scientifique : Hemichromis bimaculatus
Nom Commun : Acara rouge
Famille : Cichlidae
Origine : Centre Afrique, bassins côtiers du sud de la Guinée, Libéria
Taille : Mâle: 12 cm. Femelle: 10 cm.
Température de l'eau : 22 à 26° C
Description : l'Hemichromis bimaculatus (Latin: bimaculatus = muni de 2 taches) se différencie du Lifalili par ses 2 taches
très nettes. Une au milieu des flancs et la deuxième à la base du pédondule caudal. De plus, sa dorsale possède 14 à 15
épines et 10 à 12 rayons mous, son anale: 3 épines et 8 à 9 rayons mous, ses pectorales: 14 à 15 épines. (Le Lifalili: une
seule tache sur le flanc. D = 13 à 15 épines et 10 à 12 rayons mous, A: 3 épines et 8 à 9 rayons mous). Comme tous les
Hemichromis, ce sont des Cichlidés magnifiquement colorés, de taille moyenne, avec une forme allongée et comprimée
latéralement. Pendant la période de frai, le corps vire au rouge.
Comportement : Ce poisson est relativement paisible mais il est préférable de le maintenir dans un aquarium spécifique.
Reproduction : Pendant la période du frai, le Bimaculatus est très agressif. Il creuse beaucoup et ses parades amoureuses
sont assez violentes. Il pourchasse la femelle sans relâche et si par malheur, celle-ci ne lui plait pas, il peut même aller
jusqu'à la tuer. Si, au contraire sa partenaire lui convient, lui dont la robe est beige-orangé, se change en une magnifique
robe rouge-brun. C'est un pondeur sur substrat découvert. 200 à 500 oeufs seront déposés sur une pierre plate ou la vitre de
l'aquarium et seront aussitôt fertilisés par la mâle. Prévoir quelques roches derrière lesquelles les parents pourront creuser
des nids pour le frai. Famille parentale, les oeufs et les alevins sont étroitement surveillés. Les deux parents conduisent le
groupe d'alevins.
Nourriture : Le Bimaculatus n'est pas difficile quant à son régime alimentaire. Il accepte toutes les nourritures: vivantes,
lyophilisées et sèches. Il accepte aussi les comprimés.
Exigences : Il n'est pas exigeant envers la qualité de l'eau. Le pH sera aux alentours de 7.0 et une dureté variant de 2 à 14°
dGH.
Particularité : 1- Cette espèce est étroitement associée à des biotopes forestiers.
2- Cette espèce a rarement été importée. La plupart des poissons qui ont été antérieurement présentés sous ce nom, étaient
en fait des Hemichromis guttatus.
3- Du fait de sa rareté, l'Hemichromis bimaculatus est souvent confondu avec d'autres espèces d'Hemichromis rouges. Ceuxci restant très difficiles à identifier.
4- La confusion entre le Bimaculatus et le Lifalili (surtout en ce qui concerne leur nom commun) pose toujours un
problème. Même la littéature aquariophile n'est pas toujours sans équivoque. C'est pourquoi on trouvera dans un ouvrage:
poisson joyau pour le Lifalili et dans un autre ce même nom pour le Bimaculatus.
Meeki
Nom Scientifique : Thorichthys meeki
Synonyme : Cichlasoma meeki
Nom Commun : Gorge de feu, meeki
Famille : Cichlidae
Origine : Yucatan, Guatemala
Taille : 10 à 12 cm. Certains mâles peuvent attendre 15 cm
Température de l'eau : 21 à 25° C
Description : Le Cichlasoma meeki est un cichlidé de petite taille comparé à d'autres espèces comme le Managuense. Le
corps est relativement haut et légèrement aplati et une terminaison de la tête assez pointue. Les nageoires caudale, anale et
dorsale sont longues et assez effilées. Sa robe revêt diverses nuances allant du gris-bleu au bronze. Une large ligne latérale
foncée part de l'opercule jusqu'à la base du pédoncule. Cette ligne sépare bien les couleurs du meeki. Le dos et le dessus de
la tête sont plus foncés alors que le ventre et la gorge sont orangés ou rouge vif. Cinq à sept bandes verticales traversent ses
flancs mais elles ne sont pas toujours très visibles. (sur les photos on peut toutefois les apercevoir).
Sur toutes les nageoires ainsi que de chaque côté de la bouche on peut remarquer de nombreux points bleus. Selon la
position du poisson par rapport à l'éclairage, ces points sont d'un bleu très brillant.
La coloration rouge vif de sa gorge qui lui a valu le surnom de "firemouth" (bouche de feu) lui est typique, de même que sa
façon de gonfler sa gorge et de déployer ses opercules lors des parades nuptiales.
Dimorphisme : Comme chez de nombreux cichlidés, la différence sexuelle se reconnait principalement à la longueur de la
dorsale qui, chez le mâle est souvent plus longue et plus effilée. La robe de la femelle quant à elle est plus sobre que celle de
son compagnon. Certains mâles peuvent atteindre 15 cm, les femelles elles, sont plus petites, moins colorées et présentent
des nageoires moins développées. Or, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, (mâle à droite et femelle à gauche)
rien de tout ça n'est une absolue vérité.
Comportement : Le meeki peut être considéré comme paisible par rapport aux autres variétés de Cichlasoma. Néanmoins, il
deviendra vite un problème dans un bac communautaire où il se régalera de poissons plus petits. Par contre, les meeki
adultes pourront cohabiter avec d'autres cichlidés plus gros. Un bac spécifique est malgré tout préférable.
Note personnelle : Manquant cruellement de place avec environ 500 à 600 alevins Guppys, j'ai fait une distribution de proies
vivantes à mes meeki. Impassibles dans les premiers temps, ils ont attendu presque une semaine avant de les manger.
Reproduction : Lors de la période de reproduction, les meeki semblent "se chercher". Le mâle dominant s'arroge le droit de
cuissage en tentant sa chance auprès des femelles. Mais tant qu'il n'a pa trouvé LA compagne qui lui convient, il chasse les
autres mâles à grands renforts de poursuite et d'effets de gorge. Une fois le couple formé, celui-ci voit ses couleurs
augmenter d'intensité, et le mâle ne cesse de gonfler sa gorge et de déployer ses opercules, à la manière d'un paon. La parade
est agitée mais reste néanmoins gracieuse. Le mâle se montre très entreprenant en donnant des coups de nageoire ou des
coups de "becs" mais sans aucune agressivité. Une fois le lieu de ponte choisi, le couple se charge, tour à tour, de le nettoyer
soigneusement, tout en en interdisant l'accès aux autres poissons. La ponte produit entre 200 et 500 oeufs transparents à
jaune clair qui sont habituellement déposés sur une roche plate et aussitôt fertilisés. En fait, n'importe quel support plat leur
convient. Dès lors, le couple est très occupé. Il monte la garde, ventile les oeufs afin d'éviter l'apparition de moisissure et
creuse des trous dans le sable (ou dégage le gravier sous une roche). Les parents déposeront et protègeront les nouveaux-nés
dans le nid juqu'à ce qu'ils soient en nage libre. Il faut compter environ 3 jours avant l'éclosion et encore 5 à 6 jours avant la
nage libre. Les alevins sont nourris en partie par le nuage d'aliments mastiqués et recrachés par les parents, et un
complément peut être donné sous forme de fine nourriture en poudre ou d'artémias. A l'âge de 5 à 6 semaines, il est bon de
les transférer dans un autre bac où ils pourront se développer.
En effet, passé ce stade, les alevins peuvent se débrouiller seuls et les parents n'assurent plus leur protection. Désirant frayer
à nouveau, les jeunes risquent alors d'être mangés.
Nourriture : Dans son milieu naturel le meeki est normalement microprédateur (artémias, larves, etc...), mais en captivité, il
accepte de nombreux types de nourriture. Sèche, lyophilisée, congelée et bien sur des proies vivantes.
Exigences : Il est important de leur aménager un décor en fonction de leurs besoins. Un éboulis de roches judicieusement
disposé (avec éventuellement des racines) permettra à chacun de délimiter son territoire. L'eau sera typique des rivières
d'Amérique Centrale avec un pH de 6 à 6.5, une dureté inférieure à 6° dGH et une température de 24 à 26° C.
Particularité : Le meeki a besoin d'un bac de volume assez important afin de marquer son territoire sans trop empiéter sur le
terrain du voisin. Vivre en banc dans un espace restreint est source de conflits et de bagarres.
Il est souvent mentionné que le meeki détruit les plantes. Ceci est vrai si:
- les plantes sont placées trop près des roches,
- lors des périodes de frai,
- lorsqu'il y a affrontement entre deux mâles.
Note : Il fut introduit aux USA en 1915 et en Europe une vingtaine d'années plus tard.
Metynnis
Nom Scientifique : Metynnis lippincottianus
Synonyme : Metynnis roosevelti
Nom Commun : Metynnis tacheté
Famille : Serrasalmidae
Origine : Bassin de l'Amazone
Taille : Généralement 10 cm. 13 cm pour les grands spécimens
Température de l'eau : 23 à 27° C
Description : Le corps haut et comprimé a une forme losangique bien caractéristique chez le Métynnis. Sa robe assez terne
est ponctuée de taches plus ou moins foncées selon les individus. Ces taches ne couvrent que le dos. Sa bouche,
relativement petite est pourvue de dents minuscules lui permettant ainsi de manger toute plante se trouvant à sa portée. La
nageoire dorsale est haute, suivie d'une nageoire adipeuse bien développée.
Comportement : Sa maintenance en aquarium communautaire ne pose pas de problème particulier si ce n'est que ce
Characidé a besoin de beaucoup d'espace pour évoluer. En raison de sa grande taille et bien qu'il soit principalement
herbivore, il est toutefois préférable de ne pas l'associer avec des espèces trop petites. Les plantes ont une durée de vie des
plus courtes avec le Métynnis. Afin de mettre une touche de couleur, il est toujours possible de mettre des plantes en
plastique mais cela reste à la discrétion de chaque aquariophile. Avec de nombreuses racines de tailles différentes il est
facile de créer un beau décor.
Reproduction : Le dimorphisme sexuel est peu identifiable. La nageoire anale est légèrement plus pointue vers l'avant et
peut comporter une fine bordure rouge. La reproduction de cette espèce n'est pas à la portée de tout aquariophile. Classée
difficile, elle a rarement été signalée en captivité.
Nourriture : Étant herbivore, la Métynnis se nourrit quasi exclusivement de végétaux. (feuilles de salade, épinards ...). A
l'occasion, il ne dédaigne pas les daphnies.
Exigences : Un aquarium de grand volume de 150 litres minimum est requis. Les plantes sont à éviter sous risque de les voir
toutes gritognées en un temps record. N'appréciant que peu une lumière trop vive, un sol sombre avec de nombreuses
racines est préférable. Les paramètres de l'eau sont très "souples". pH de 6 à 7.5 environ, dureté: de 15 à 25° dGH et une
température de 25° C.
Particularité : Ce characidé est robuste et n'est sujet a aucune maladie particulière. Dans son environnement naturel il vit
sous une lumière très diffuse parmi les nombreuses plantes et autres végétaux qu'il consomme en grandes quantités.
Molly voile
Nom Scientifique : Poecilia velifera
Nom Commun : Molly voile
Famille : Poeciliidae
Répartition : Yucatan, Mexique
Taille : Les mâles sont légèrement plus petits, 15 cm environ. Les femelles peuvent faire jusqu'à 18 cm. Mais les spécimens
de nos aquariums font environ 10 à 12 cm.
Température de l'eau : 23 à 27° C
Description : Le corps allongé est haut et plus étroit vers la caudale. Le pédoncule caudal est large et robuste. La mâchoire
inférieure est plus développée. La livrée du mâle est magnifique. Sa nageoire dorsale en forme de voilure est colorée de vert
ou de bleu et constellée de points irisés. Les Mollys portent une robe de couleur très variée. Du blanc au gris anthracite, du
jaune au orange jusqu'à toutes sortes de couleurs mouchetées. La gorge est orangée chez les deux sexes. La caudale est
arrondie. Seul le mâle possède une dorsale aussi longue.
Dimorphisme : En plus de sa nageoire dorsale particulièrement haute et large la mâle possède un gonopode.
Comportement : Généralement pacifique et paisible il peut cependant se montrer agressif. Ce poisson vif et toujours en
mouvement est à maintenir dans un bac de grand volume. Il cohabite sans problème avec d'autres espèces peu farouches
ayant les mêmes exigences quant à la dureté de l'eau. Les mâles adultes se livrent parfois à des rixes entre eux mais les
simulacres de combats sont inoffensifs.
Reproduction : La parade nuptiale est spectaculaire et le mâle utilise tous ses atouts afin de conquérir la femelle convoitée.
Dorsale déployée et le corps frétillant, il tourne autour de la femelle, l'encerclant de près et lui donnant de temps en temps de
légers coups de bec. Sans même de fécondation interne les spermatozoïdes s'introduisent bien dans l'oviducte de la femelle.
Les femelles ont plus de chance d'être fécondées lorsque le mâle atteint l'âge de 18 à 24 mois. Sans être monogame ... car le
mâle apprécie de temps en temps une petite aventure exta-conjugale ... il reste malgré tout intransigeant envers sa
compagne. Les femelles mettent au monde une centaine d'alevins toutes les 5 semaines environ; la moyenne étant de 40 à 50
alevins. Les oeufs grandissent dans le ventre de la mère. Juste avant la naissance, la membrane éclate et les alevins sont
enfin libérés. Un seul accouplement peut engendrer la fécondation de plusieurs portées (ovoviviparité). Les jeunes sont
nourris avec des Artémias, de la nourriture végétale en poudre ou des algues lyophilisées. Le Molly demande une eau dure à
très dure: 25 à 30° dGH et un pH légèrement alcalin de 7.5 à 8.2. Certains préconisent une eau saumâtre.
Expérience personnelle : J'ai fait la reproduction des Mollys sans jamais avoir ajouté un gramme de sel dans mon bac.
Chaque portée comportait 80 alevins et plus et jamais mes poissons n'ont développé de maladies ni souffert de ce manque
d'eau saumâtre.
Il est à noter que lors des changements d'eau, la salinité doit rester constante.
Nourriture : Omnivore, il dévore les larves d'insectes et autres proies vivantes. Il accepte sans difficulté les aliments secs,
lyophilisés et congelés. Dans la nature, il s'alimente avec de petites algues qu'il broute à longueur de journée aussi, en
captivité, il est recommandé de leur fournir de la nourriture végétale. Les épinards cuits, la salade ... etc. A défaut
d'alimentation végétale, le Molly va faire des ravages dans la plantation du bac. Peu de plantes lui résistent.
Exigences : Cette espèce requiert de spacieux aquariums densément plantés avec de la place libre pour la nage. La
température idéale est de 27° C. Sensible aux variations de température, celle-ci ne doit pas descendre en dessous de 25° C.
La maintenance des alevins demande une eau à 28° C. Le cannibalisme des parents et surtout de la mère n'est plus à prouver
aussi, est-il préférable de retirer les géniteurs sitôt la naissance terminée. On peut également isoler la femelle dans un
pondoir. Un bac richement planté assure la protection des alevins qui trouvent refuge parmi les feuilles ou les racines.
Particularité : Il existe maintenant des variétés albinos, marbrées, queue de lyre dans une gamme de coloris très diversifiée.
La longévitié du Molly-voile est de 4 à 6 ans.
Barbus oligolepis
Nom Scientifique : Barbus oligolepis
Synonyme : Puntius oligolepis
Nom Commun : Barbus quadrillé
Famille : Cyprinidae
Origine : Sumatra, Indonésie
Taille : 3 à 5 cm
Température de l'eau : 22 à 26° C
Description : Le corps est allongé et légèrement comprimé latéralement. La couleur de la robe peut varier de l'ocre au brun
rouge ou être uniformément argentée avec des reflets rosâtres. Des opercules jusqu'au pédoncule caudal, de larges écailles
foncées forment un quadrillage ressemblant à un damier. La région ventrale est plus claire, jaune-argenté, parfois orangeargenté. Les nageoires sont rougeâtres chez les mâles alors que chez les femelles elles sont ocre.
Dimorphisme : Le mâle est généralement plus grand et plus svelte. Cependant, la différence sexuelle se remarque surtout
par les nageoires plus colorées du mâle et par le liséré noir qui les borde.
Comportement : C'est un poisson paisible, un peu timide même et très tolérant envers les autres espèces, conditions faites
que les sujets ne soient pas ni trop gros ni trop remuants. Il aime vivre en banc où il évolue dans le niveau inférieur du bac.
Une végétation éclaircie et plantée vers le fond ainsi que sur les côtés de l'aquarium fournira un espace libre, indispensable à
sa nage. Il est l'hôte idéal pour l'aquarium communautaire.
Reproduction : Le Barbus oligolepis est ovipare. La végétation dans un bac de reproduction sera plus dense que dans un
aquarium d'ensemble. La femelle peut pondre jusqu'à 300 oeufs qu'elle lâchera un à un parmi les plantes. La voracité des
parents à manger les oeufs nécessite de ne mettre qu'un seul couple dans un bac spécifique et de surveiller la ponte. Sitôt
terminée, il faut retirer les géniteurs. A une température de 26° C, l'incubation dure environ 3 jours et l'éclosion se produit à
peu près 48 heures plus tard. Les alevins sont minuscules et restent fragiles durant leurs premiers jours d'existence. Une
bonne alimentation est un peu le secret pour garder les nouveaux-nés en parfaite santé. Des infusoires leur seront
généreusement distribués et dès la deuxième semaine, ils pourront avaler des nauplies d'artémias. Les paramètres de l'eau
sont les suivants: légèrement acide avec un pH compris entre 6.0 et 6.5 et une eau douce allant jusqu'à 10° dGH. Élevés
dans de bonnes conditions tant, en ce qui concerne la qualité de l'eau que l'alimentation, les jeunes arriveront à maturité vers
6 mois.
Nourriture : Omnivore, il accepte toutes les nourritures même les aliments secs. Un apport de nourriture végétale (laitue
cuite, épinards) lui est nécessaire. A défaut de lui en procurer régulièrement, il se régalera d'algues fines qu'il trouvera
immanquablement dans l'aquarium.
Exigences : Les Barbus sont en règle générale, très actifs et demandent un aquarium de grand volume: 100 litres minimum.
Une couche de moulme ou de tourbe recouvrant le gravier leur permet de fouiller le sol. Leur maintenance ne requiert pas
ou peu d'attentions particulières, ils s'acclimatent très vite et profitent pleinement dans une eau vieillie. Une eau vieillie ne
veut pas dire, croupissante. La filtration et l'aération doivent être efficaces. Dans un bac de reproduction, la végétation n'a
pas besoin d'être dense. Dans un bac d'ensemble, des plantes piquées en massifs sur les côtés de l'aquarium, leur assureront
des aires de repos et laisseront suffisamment d'espace dégagé pour leurs évolutions. Les plantes flottantes telles les Salvinia
ou le Riccia, sont recommandées. Elles tamisent la lumière et assurent protection aux alevins.
Particularité : Le Barbus oligolepis mâle adopte parfois une attitude menaçante envers un autre mâle. C'est plus de
l'intimidation que de l'agressivité pure et dure. Sa longévité est de deux à quatre ans environ.
Otocinclus
Nom Scientifique : Otocinclus affinis
Nom Commun : ?
Famille : Loricariidae
Origine : Amérique du sud, Rio de Janeiro
Taille : 4 cm
Température de l'eau : 21 à 25° C
Description : Une trentaine d'espèces appartenant au genre Otocinclus ont été répertoriées. Les plus connues sont les affinis
et les vittatus. Le corps est long et mince, recouvert de 23 à 24 plaques osseuses s'imbriquant comme les tuiles d'un toit, qui
remplacent les écailles. Ces plaques forment une véritable cuirasse. La tête en est également pourvue mais elles sont
absentes sur le ventre. La tête est relativement aplatie et se termine par une bouche infère en forme de ventouse. Les
nageoires sont vert pâle ou incolores sauf la caudale qui offre des marbrures noires. La couleur fondamentale varie du gris
clair au vert pâle jusqu'au jaune argile. Le ventre est blanc argenté ou jaune clair. Une large bande longitudinale noirâtre
sépare le corps depuis la bouche jusqu'au pédoncule caudal.
Comportement : Poisson paisible et de nature très pacifique, l'Otocinclus peut être introduit dans tout aquarium
communautaire. Bien que territorial, il est très timide et aime vivre parmi ses congénères. Il est déconseillé de le mettre avec
des Cichlidés de nature agressive. Son activité diurne principale est le repos et la sieste. Mais dès le soir venu, son énergie
retrouvée, il part en quête de nourriture. Il adopte les positions les plus farfelues pour se reposer et c'est ainsi qu'on peut le
voir; collé sur la paroi du bac, perché en haut d'une plante se laissant tranquillement bercer par le courant, en équilibre
instable sur une feuille parfois très étroite ... etc. L'Otocinclus saute plutôt qu'il ne nage. En effet, il vadrouille partout dans
le bac par petits bonds successifs.
Reproduction : Elle s'est rarement réalisée en captivité. D'après les renseignements que l'on peut obtenir, leur méthode de
reproduction serait identique à celle des Corydoras. C'est une espèce peu prolifique pondant environ 50 oeufs. Après
résorption de leur sac vitellin, les jeunes doivent être nourris avec du plancton très fin et ensuite des nauplies d'Artémias. Il a
été signalé que la température ne devait pas excéder les 23° C.
Nourriture : Essentiellement végétarien, il se nourrit d'algues, de feuilles de laitues et d'épinards pochées. Malgré sa petite
taille, c'est un consommateur insatiable qui s'empiffre aussi des restes laissés par les autres occupants du bac. Il ne dédaigne
pas non plus les proies vermiformes. Il ne détériore pas les plantes.
Exigences : Comme beaucoup de représentants de cette famille, il apprécie un épais tapis d'algues sur le substrat. Il ne
requiert pas de besoins particuliers pour autant que l'eau soit claire, limpide et bien filtrée. Les paramètres de l'eau sont les
suivants: pH: 6.5 à neutre; dureté: 2 à 12° dGH et une température variant entre 21 et 25° C. Un sol composé de sable ou de
gravier rond, une végétation fournie, une filtration créant un léger courant sont les seuls luxes demandés par l'Otocinclus.
Connaissant sa timitidé, un lit de plantes flottantes tamisant la lumière, le rassureront.
Silure-requin
Nom Scientifique : Pangasius sutchi
Nom Commun : Silure-requin, Pangasius
Famille : Pangasiidae
Répartition : Péninsule malaisienne, Thaïlande
Taille : 15 cm mais peut atteindre 1 mètre et plus dans la nature
Température de l'eau : 22 à 26° C
Description : Le Pangasius sutchi présente un corps allongé et svelte. La tête porte deux paires de barbillons filiformes, la
première située sur la lèvre supérieure, la seconde sur la lèvre inférieure. La nageoire dorsale a une base courte tandis que
l'anale est plus allongée. L'iris est relativement grand. La nageoire caudale est fortement échancrée. Aucun signe extérieur
ne permet de distinguer les sexes.
Comportement : Ce poisson grégaire a besoin de vivre en banc lorsqu'il est juvénile. A l'âge adulte, il devient solitaire.
Lorsqu'il est maintenu isolé, il ne s'alimente plus et se laisse dépérir. Les relations interspécifiques sont excellentes avec
toutes les espèces de grande taille. Excellent nageur, ce Pangasius aime beaucoup évoluer en pleine eau, au centre de
l'aquarium. Il lui arrive aussi de prendre de l'air à la surface.
Reproduction : Elle est inconnue et impossible en captivité.
Nourriture : Le Pangasius mange de tout. Aliments secs, congelés, lyophilisés. Les juvéniles apprécient les proies vivantes,
les individus plus vieux, changent leur régime pour une nutrition végétale en raison de la perte de leurs dents.
Exigences : La maintenance de cette espèce infatigable requiert de grands bacs spacieux offrant des espaces libres pour la
nage. Des plantes sont cultivées sur les côtés et l'arrière du bac. Quelques plantes flottantes diffuseront un éclairage trop vif.
Le Pangasius a une mauvaise vue mais se meut sans difficulté. Très craintif, il faut éviter de frapper contre les vitres. Il est
également déconseillé de ré-allumer la lumière après l'extinction de celle-ci. La composition de l'eau ne demande pas de
paramètres spécifiques; pH: 7.0 et dureté allant de 2 à 20° dGH. Il n'est pas nécessaire de lui fournir des caches.
Particularité : Ce poisson est introduit dans les rizières comme poisson comestible.
Kribensis
Nom Scientifique : Pelvicachromis pulcher
Synonyme : Pelmatochromis kribensis
Nom Commun : Cichlidé pourpre, Cichlidé royal
Famille : Cichlidae
Origine : Afrique, delta du Niger
Taille : Le mâle peut atteindre 10 cm et la femelle 6.5 cm.
Température de l'eau : 24 à 27° C
Description : Le corps est allongé et peu comprimé lattéralement. La dorsale commence juste après l'opercule et se prolonge
jusqu'au pédoncule caudal. La ligne ventrale est presque plate alors que celle de la dorsale est beaucoup plus incurvée. La
nageoire anale est très allongée vers l'arrière. La dorsale est pointue, tirant sur le jaune et le noir. Le Pelvicachromis pulcher
est un poisson très coloré; le dos marron est irrisé de reflets, le ventre et les flancs sont blancs avec une tache rouge bien
voyante. Les ventrales sont rouges chez la femelle alors qu'elles paraissent violacées chez la mâle.
Dimorphisme : En général, le mâle est plus grand et ses nageoires, dorsale et anale sont plus effilées.
Comportement : Cette espèce est généralement paisible mais si possible, ne pas mettre plusieurs Kribensis adultes ensemble.
Il est préférable de les garder par couple. Dans un aquarium communautaire, il est pacifique en autant que les autres
occupants soient de la même taille. Il est par contre assez belliqueux envers ses congénères, surtout lorsqu'il s'agit de
défendre et protéger son territoire.
Reproduction : La femelle Pelvicachromis pond sur substrat caché, dans des grottes ou abris composés de racines et de
pierres. Un pot de fleurs renversé lui offrira un lieu de ponte idéal. Elle dépose environ 150 à 200 oeufs qui adhèrent à la
paroi du nid qui aura été très soigneusement nettoyé par le couple. La femelle surveille et soigne les oeufs tandis que le mâle
défend le territoire. L'éclosion a lieu 2 à 3 jours plus tard et après 4 à 5 jours, les alevins, jusqu'alors surveillés par les
parents peuvent nager librement. La température de l'eau sera de 26 à 27° C, moyennement dure (8 à 12° dGH et légèrement
acide (pH de 6.5).
Exigences : Une bonne plantation, des grottes, des cachettes et un espace libre pour nager sont conseillés pour ce petit
Cichlidé. Il aime creuser le gravier pour, éventuellement pouvoir se réfugier, aussi attendre que les plantes soient bien
enracinées avant d'introduire ce poisson. Par contre, il n'abime ni ne mange les plantes. Son alimentation ne pose pas de
problèmes, il accèpte toutes sortes de nourritures, sèches, lyophilisées mais, comme tous les Cichlidés, il ne dédaigne pas les
proies vivantes.
Particularité : Cette espèce est robuste et n'est sujette à aucune maladie spécifique.
Note : Les photos de la femelle montrent bien les nageoires beaucoup plus rondes que celles du mâle.
Pimelodella
Nom Scientifique : Pimelodella picta ou blochii
Synonyme : Silurus clarias
Nom Commun : Poisson-chat
Famille : Pimelodidae
Répartition : De Panama jusqu'au Brésil
Taille : Entre 12 et 15 cm. Mais il n'est pas rare de voir des spécimens de 20 à 30 cm à l'âge adulte.
Température de l'eau : 23 à 27° C
Description : Son corps est élancé, bombé à hauteur des épaules avec une ligne ventrale parfaitement droite. Sa robe gris
argentée, mouchetée de points noirs le font ressembler à un dalmatien. Sa bouche est grande et est entourée par 6 barbillons
longs et souples dont 2 qui font penser à des moustaches. Ces longues moustaches tactiles peuvent parfois être coupées
accidentellement. Elles repoussent toujours. L'épine dorsale et celles de ses pectorales ont un côté garni de dents en forme
de scie, faisant hameçon. La piqûre est très douloureuse mais n'entraine pas d'allergie. La caudale est bilobée et très
nettement fendue. Le Pimelodella peut émettre des sons. A l'achat de ce poisson, pensez à mettre vos mains sur le sac de
transport, vous ressentirez parfaitement les vibrations. Certains pensent qu'elles sont signe de "mécontentement".
Dimorphisme : Il est inconnu.
Comportement : Constamment en mouvement, il semble toujours en quête de nourriture. C'est un mangeur insatiable et
avale tout ce qui traine dans l'aquarium. Vivant pratiquement exclusivement sur le fond, ce poisson repère sa nourriture
grâce à son odorat et à ses barbillons. Des abris sont indispensables afin qu'il se cache durant la journée. S'il est associal
envers ses congénères il ne dérange pas les autres occupants de l'aquarium. C'est plutôt un solitaire et comme compagnie on
lui associera: Plecostomus, Corydoras, Loricaria ainsi que de grands Cichlidés.
Reproduction : N'a jamais été signalée en captivité.
Nourriture : Il mange de tout avec une petite préférence pour les vers (surtout les vers de terre), les larves d'insectes et les
tubifex.
Exigences : Le Pimelodella est peu exigeant quant à la qualité de l'eau. pH: entre 6.0 et 7.5, dureté: entre 4 et 10° dGH et
température idéale: 25° C. Dans de mauvaises conditions, il passe à la respiration intestinale et aspire de l'air à la surface.
Note : Sa longévité est de deux à six ans environ.
Piranha rouge
Nom Scientifique : Serrasalmus nattereri
Mâchoire inférieure protubérante pourvue de dents acérées.
Ventre rouge à orangé.
Longue nageoire anale de forme concave.
Flancs irisés.
Corps puissant.
Nom Commun : Piranha rouge
Famille : Serrasalmidae (Characidé américain)
Origine : Bassin de l'Amazone. Ce prédateur vit en banc et devient dangereux en cas de sècheresse qui isole les portions des
rivières
Taille : 10 à 12 cm en captivité, peut atteindre 18 à 20 cm dans la nature.
Température de l'eau : 23 à 27° C
Description : Le corps trapu, élevé et comprimé latéralement, débute par une bouche, en forme de tenailles, munie de
puissantes mâchoires, dont la partie inférieure est proéminante. Une rangée de fortes dents triangulaires, acérées et
légèrement incurvées sont tranchantes comme des rasoirs. La gorge ainsi que la région abdominale présentent une teinte
rouge saumonée magnifique. Chez les jeunes sujets, les nageoires, pectorale, pelvienne et anale sont également colorées de
rouge. La dorsale est transparente et la caudale est marginée de noir. Le dimorphisme sexuel est peu apparent.
Comportement : Ce poisson redoutable aime vivre au sein d'un groupe de ses semblables. Le Piranha rouge est relativement
timide et craint tout mouvement brusque devant l'aquarium. Les cas de cannibalisme sont dus, en général à une alimentation
insuffisante ou inadéquate. L'agressivité intraspécifique augmente également si les poissons sont maintenus dans un
aquarium où les nitrates s'accumulent en grandes proportions. Des changements d'eau fréquents apaisent les moeurs
prédatrices de cette espèce. Un renouvellement régulier du quart du volume de l'aquarium est conseillé. Le Piranha est un
poisson grégaire dangereux. Lorsque qu'il est affamé, il attaque tout ce qui vit et le déchiquète en quelques minutes.
Reproduction : La ponte, rarement obtenue en captivité, se déroule parmi les plantes et généralement à l'aurore. L'eau aura
alors un pH neutre et une dureté d'environ 6° dGH. La fécondation est simultanée. De 1000 à 1500 oeufs sont déposés dans
des cuvettes creusées dans le gravier. Le mâle défend le frai et durant 24 heures la femelle participe à la défense, après quoi
elle sera chassée par le mâle. Les oeufs d'une teinte dorée, éclosent au bout de 4 jours d'incubation. Les jeunes nagent
librement au bout de 4 à 5 jours après la résorption du sac vitellin ensuite, il seront nourris avec des nauplies d'Artémias.
Vers l'âge de 3 mois, du filet de poisson, de la viande finement hachés assureront leur subsistance.
Exigences : Un bac spacieux de 300 litres minimum avec un filtre puissant, peut accueillir 5 à 6 spécimens. Pour la
maintenance de ces poissons l'eau aura un pH compris entre 5.5 et 7.5 avec une dureté pouvant aller jusqu'à 20° dGH. Une
végétation abondante et des racines noueuses offent des refuges et forment le décor. L'alimentation, exclusivement carnée,
est composée de coeur de boeuf, de poissons vivants et de filets de poissons. La nourriture doit être jetée dans le bac.
L'introduction des doigts dans l'aquarium est fortement déconseillée.
Particularité : Dans ses rivières natales, ce poisson constitue un danger pour les hommes et les troupeaux lors de la traversée
des gués. Les jeunes doivent être triés par taille car un sujet de 25 mm dévore son frère de 10 mm. Aux USA, l'importation a
été interdite en raison du danger d'introduction dans les eaux locales.
Espèces proches : S. spilopleura et S. rhombeus présentent une robe et des moeurs identiques au S. nattereri, mais sont
nettement moins dangereux. Un autre Piranha peut être considéré comme dangereux, c'est le S. hollandi originaire du Rio
Guapore au Brésil. Cette espèce peut atteindre environ 12 cm en captivité et doit être impérativement élevée dans un
aquarium couvert. La coloration corporelle est gris argenté avec des reflets verdâtres. De petites taches rondes et noires
marquent les flancs sur toute leur hauteur. Cette espèce s'alimente surtout avec de petits poissons vivants, mais on peut
l'habituer à accepter des morceaux de coeur de boeuf et autres aliments inertes.
Platy
Nom Scientifique : Xiphophorus maculatus
Nom Commun : Platy
Famille : Poeciliidae
Répartition : Amérique centrale, Mexique, Guatemala
Taille : Mâle 3 à 4 cm, femelle 6 cm
Température de l'eau : Entre 22 et 27° C
Description : Le corps est relativement trapu et robuste. Le dessus de la tête, aplati, porte une bouche dirigée vers le haut. Il
existe une multitude de variétés tant dans les formes que dans les couleurs qui s'hybrident entre elles. Elles sont le résultat
de sélections et d'hybridations entre le helleri, le variatus et le maculatus ce qui amène à des populations très hétérogènes.
Le Platy sauvage est peu attrayant avec sa livrée grise réhaussée de quelques taches de couleur. Parmi les nombreuses
variétés on trouve:
* le Platy-lune, jaune clair, avec des reflets vert pâle ou bleu vert. Sa nageoire caudale se singularise par une tache noire en
forme de croissant de lune et sa dorsale porte une tache rouge couleur brique.
* Le Platy-rouge est uniformément rouge écarlate.
* Le Platy-doré ressemble au Platy-lune, à la différence des reflets qui sont jaunes.
* Le Platy-tuxedo se reconnait à la grande tache noire qui orne ses flancs.
* Le Platy-wagtail est rouge ou jaune citron avec les rayons des nageoires noirs.
* Le Platy-noir est d'une coloration bleutée presque noire.
Toutes ces variétés de Platys peuvent se croiser entre elles. Il est alors très facile d'obtenir des hybrides pratiquement sans
limite. Quelques autres Platys recherchés par les aquariophiles.
Platy albinos, Platy-corail, Platy-comète, Platy-calico ...etc.
Dimorphisme : Le mâle est légèrement plus petit que la femelle et possède un gonopode.
Comportement : Il aime vivre au milieu de ses semblables aussi, un minimum de 6 individus est il recommandé. C'est une
espèce paisible qui convient parfaitement pour tout aquarium communautaire. Afin que les femelles ne soient pas épuisées
par les avances incessantes des mâles, il faut prévoir un mâle pour deux femelles. Le Platy est le poisson idéal pour les
débutants. Ses relations intra et interspécifiques étant excellentes, il est possible d'élever plusieurs mâles ensemble sans
craindre d'éventuelles bagarres.
Reproduction : Nombreux sont les aquariophiles qui ont réussi leur première reproduction avec les Platys. Classée très
facile, elle ne pose pas de réels problèmes. Il faut cependant prendre soin de retirer la femelle sitôt la délivrance terminée ou
de l'isoler dans un bac spécifique. Ovovivipare, la femelle met au monde des alevins déjà formés et elle n'hésite pas à les
manger. Dans un aquarium communautaire, une végétation dense et bien fournie offrira refuge et protection aux alevins face
à la gourmandise de la mère. Environ un mois sépare deux portées. Selon la taille et l'âge de la mère, une quarantaine de
jeunes naitront et les alevins mesurent environ 7 à 8 mm. Le Platy n'est pas très prolifique, la croissance des alevins est lente
mais il est mature dès l'âge de trois mois.
Nourriture : Omnivore, le Platy accepte toute sorte de nourriture. Afin de le garder en pleine forme il importe de varier les
menus. Gastronome à ses heures, il raffole des larves de moustiques et d'Artémias. Les aliments lyophilisés peuvent être
distribués alternativement. La salade, les épinards ainsi que les algues vertes sont très appréciés. Les nourrir de préférence 2
fois par jour compte tenu de leur féroce appétit.
Exigences : L'aquarium sera densément planté de Vallisnerias, Sagittaires, mousse de Java ... L'eau moyennement dure; 10°
à 20° dGH et légèrement alcaline; pH compris entre 7.0 et 8.0 sera bien filtrée mais l'important est que l'eau soit toujours
propre. Une trop forte concentration de matières organiques risque de développer des maladies bactériennes comme l'ichtyo.
La température se situe autour de 24° C. Les Platys sont également sensibles aux changements d'eau, surtout en ce qui
concerne les variations de pH et de température. Il est donc préférable de ne pas transférer les sujets d'un bac à un autre et à
plus forte raison, une femelle gravide.
Espèce proche : Le Xiphophorus variatus dont les couleurs très diversifiées vont du jaune au vert olive. Le Xiphophorus
montezumae qui est très rarement importé.
Plecostomus
Nom Scientifique : Hypostomus punctatus
Synonyme : Plecostomus punctatus, Hypostomus subcarinatus
Nom Commun : Pleco, Silure cuirassé
Famille : Loricariidae
Origine : Amérique du sud, Sud du Brésil, Bolivie
Taille : Peut mesurer jusqu'à 30 cm en aquarium et au delà de 50 cm dans la nature.
Température de l'eau : Tolérance comprise entre 22 et 27° C
Description : Facilement reconnaissable à sa grande nageoire dorsale, le Pleco n'est certes pas le poisson le plus "séduisant"
de l'aquarium. La robe de couleur gris-brun est parsemée de taches rondes et de striures. Le corps puissant et allongé est
recouvert de plusieurs plaques osseuses. L'iris de l'oeil comporte un repli de peau qui agit comme un écran contre la lumière
trop vive. La tête est très grande et pourvue d'une bouche aux lèvres épaisses en forme de ventouse. Celle-ci lui permet de se
coller sur toutes les surfaces lisses (vitres, pierres) afin d'y recueillir sa nourriture. Sa dorsale haute et large est munie de
rayons épineux dont la piqûre peut être douloureuse.
Comportement : Poisson pacifique, il peut parfois se montrer agressif envers ses congénères. Il a été rapporté que certains
sujets âgés se livraient à des succions sur d'autres poissons, fait que je confirme pour l'avoir observé dans mon aquarium.
Poisson de fond, il ne se déplace que pour se nourrir. Il vous faudra donc attendre l'extinction de la lumière pour apprécier
l'évolution de ce nocturne. En cas de danger ou pour impressionner tout éventuel ennemi, il dresse sa dorsale et déploie ses
autres nageoires. Une telle attitude nous fait presque oublier combien le Pleco peut être disgrâcieux.
Reproduction : L'Hypostomus ne se reproduit que très rarement en aquarium. Aucune information précise n'est connue en ce
qui concerne sa reproduction.
Exigences : Cette espèce n'est sujette à aucune maladie spécifique. L'aquarium doit être spacieux, pourvu de racines et de
grottes. La plantation sera modérée. Ce poisson s'adapte à presque toutes les eaux. Le pH peut varier de 5.5 à 8.0 avec une
dureté comprise entre 1 et 25° dGH. Toutefois, une eau légèrement acide et douce aura sa préférence. Gros mangeur
d'algues, il ne dédaigne pas à l'occasion, quelques vers et nourriture congelée.
Particularité : Le Pleco peut émettre des grognements d'insatisfaction si on le sort de son élément. Ces grognements sont
produits par sa ventouse.
Remarque : Ce Silure de forte constitution aime ses aises. Il fera office de bulldozer dans votre aquarium si l'espace vient à
lui manquer. Sa longévité peut aller jusqu'à 8 ans.
Note : Attention !! petit Pleco deviendra grand. Dans un bac de 120 litres et plus, il lui faudra seulement 6 à 7 mois pour
atteindre environ 15 cm. Dans la nature, les espèces de grande taille sont pêchées pour leur comestibilité.
Prionobrama
Nom Scientifique : Prionobrama filigera
Synonyme : Aphyocharax analis
Nom Commun : Characin verre à queue rouge
Famille : Characidae
Origine : Argentine, sud du Brésil
Taille : Jusqu'à 6 cm
Température de l'eau : 22 à 28° C
Description : Le corps, allongé et fin est pratiquement transparent avec des reflets verdâtres. La bouche est petite et
comporte une rangée de dents uniques. Les nageoires sont diaphanes, exceptée la caudale qui est rouge vif. Les premiers
rayons de la nageoire anale du mâle sont plus allongés que chez la femelle. Elle est ceinte d'un fin léséré noir.
Comportement : Le Prionobrama est pacifique, vivace et aime vivre parmi ses congénères. Un sujet isolé devient très
craintif. Il aime les espaces libres et apprécie une végétation fournie. De caractère paisible, il convient parfaitement pour un
bac communautaire. Il peut également être maintenu avec des Cichlidés africains. C'est un excellent sauteur aussi est-il est
indispensable de bien couvrir l'aquarium.
Reproduction : Relativement facile, des couples se forment au sein d'un groupe important de sujets. Le frai se déroule le
plus souvent près de la surface de l'eau dans l'enchevêtrement des racines des plantes flottantes. La mousse de Java ou les
plantes à feuilles laciniées (voir le Glossaire) sont idéales pour procurer un lieu de ponte favorable. Flanc contre flanc, mâle
et femelle font vibrer leur corps. Les oeufs ainsi libérés et aussitôt fécondés tombent dans la végétation. Les adultes doivent
être retirés. L'éclosion a lieu environ une trentaine d'heures plus tard. Les nouveaux nés restent accrochés au feuillage durant
4 à 5 jours. Sitôt en nage libre, les alevins s'alimentent de nauplies d'Artemias et leur croissance est rapide. Il n'est pas
nécessaire d'obscurcir le bac.
Exigences : Cette espèce résistante n'est pas sujette à des maladies spécifiques. Tolérante envers la qualité de l'eau elle
apprécie toutefois une eau filtrée sur tourbe. Une eau dont le pH se situe entre 6.5 et 7.2 (pouvant même aller jusqu'à 7.8) et
une dureté jusqu'à 30° dGH convient parfaitement. La température idéale est de 26° C. Le Prionobrama est omnivore et
accepte toutes les nourritures. Les proies vivantes doivent être proportionnelles à la grandeur de leur bouche. Énergique et
toujours en mouvement il est conseillé de le nourrir plusieurs fois par jour par petites quantités.
Premier rayon de la nageoire anale très long
Corps semi transparent et très profilé
Particularité : Ce Characin à queue rouge n'est pas très populaire. Sa coloration terne et peu attrayante en est certainement la
cause. Il est pourtant très robuste et d'une longévité de plusieurs années.
Ramirezi
Nom Scientifique : Microgeophagus ramirezi
Synonyme : Papiliochromis ramirezi, Apistogramma ramirezi
Nom Commun : Ramirezi
Famille : Cichlidae
Origine : Venezuela, Colombie
Taille : De 5 à 7 cm
Température de l'eau : 23 à 28 °C
Description : Comme beaucoup de Cichlidés, son corps est haut et fortement comprimé sur les flancs. Le Ramirezi se
caractérise par sa nageoire dorsale très développée et par la formation d'un deuxième rayon épineux. De petites taches
bleutées ornent sa caudale, sa dorsale, ses ventrales et la moitié supérieure de son corps. D'un rouge délicat, sa robe peut
changer de couleur en fonction de l'éclairage. Les rayons de ses nageoires sont rouge sang. Une tache bleutée ou noire se
remarque en dessous de la dorsale. Son oeil est coupé par une fine raie sombre. Généralement la livrée du mâle est plus
colorée et le deuxième rayon de la dorsale, beaucoup plus long.
Comportement : De nature timide et pacifique, le Ramirezi se complait dans un bac commnautaire densément planté, en
compagnie de petits Tétras. Il vit en couple et est peu territorial.
Reproduction : Lorsqu'un couple s'est formé, il choisit un endroit pour se reproduire. Une pierre plate ou tout simplement
un creux dans le sol au milieu des plantes sera alors nettoyé avec grand soin. La femelle déposera 150 à 200 oeufs qui seront
ventilés et surveillés par les deux parents. Parfois, il arrive de constater que les parents ont dévoré leurs oeufs aussi, une
attention particulière est recommandée. Au besoin, le transfert des oeufs dans un autre bac est nécessaire. L'éclosion se
produit 60 à 72 heures plus tard. Le mâle ne quitte pas sa progéniture et après environ 5 jours, les alevins nagent librement.
La surveillance parentale se poursuit durant deux à quatre semaines.
Nourriture : L'adaptation aux aliments secs se fera progressivement mais sa préférence va aux proies vivantes comme les
tubifex et les Artémias. La nourriture lyophilisée ou congelée sera appréciée.
Exigences : Le Ramirezi est un magnifique petit spécimen mais qui hélas, est fragile. Sa maintenance demande des soins et
une attention particuliers Sensible à la pollution, l'eau sera fréquemment changée de 30% environ, en prenant garde
toutefois de toujours ajouter un produit d'assainissement. L'eau sera douce (jusqu'à 10° dGH) et légèrement acide (pH aux
alentours de 6.5).
Particularité : De par sa sensibilité envers les produits chimiques, le Ramirezi est sujet à l'hydropisie, à la tubercole et à
l'ichthyosporiodose. Il est à noter que sa santé peut brutalement chuter avant qu'il atteigne sa première année. Un
gonflement des yeux est alors caractéristique. Sa durée de vie est relativement courte; de 2 à 3 ans.
Requin argenté
Nom Scientifique : Balantiocheilus melanopterus
Nom Commun : Requin argenté
Famille : Cyprinidae
Origine : Indonesie,Thaïlande
Taille : 10 à 15 cm en aquarium mais peut mesurer 35 cm dans la nature.
Température de l'eau : 22 à 27° C
Description : Le corps est fuselé, légèrement bombé sur le dos avec une ligne ventrale rectiligne. Les nageoires dorsale et
anale font penser aux ailerons des requins. La dorsale est haute, effilée et incurvée, l'anale est longue et pointue, la caudale
est bilobée et fortement échancrée. Entièrement argenté avec de nombreux reflets métaliques, on distingue parfaitement la
ligne latérale. Toutes les nageoires sont jaune-orangé, bordées de noir.
Comportement : Malgré son aspect "squale", le Balantiocheilus est un poisson très pacifique qui ne présente aucun danger
pour les autres occupants de l'aquarium. Perpétuellement en mouvement, la quiétude du bac peut toutefois être troublée par
la nage rapide de ce beau poisson vif et toujours actif. Son aspect "requin" est trompeur, le Balantiocheilus est peureux, voir
même craintif. Il est indispensable de le maintenir dans des bacs longs d'au moins 250 à 300 litres, avec de grands espaces
dégagés pour apprécier la grâce de ses évolutions. La végétation assez fournie est plantée sur le pourtour. Des éboulis de
roches ou des racines lui permettent de se cacher ou de prendre du repos après une course poursuite spectaculaire avec l'un
de ses congénères.
Note personnelle : Il est dit dans certains ouvrages que ce poisson peut vivre seul. Ceci est vrai mais alors, son
comportement n'est plus du tout le même. Il se sent très insécurisé et reste prostré parmi les plantes. J'ai déjà possédé un seul
sujet et maintenant j'en ai 4 dans un bac de 250 litres. C'est tout un ravissement de les voir se pourchasser sans jamais se
brutaliser. Ils semblent jouer à cache-cache. Ils partagent le bac avec 2 Otocinclus, 2 Corydoras julii et 4 Corydoras
paleatus. Seules des Cryptocorynes sont plantées, le Cabomba et autres plantes tendres ont toutes été mangées. Des plantes
flottantes sont également présentes.
Reproduction : Pas observée en aquarium.
Observation personnelle : Mes Balantiocheilus sont âgés approximativement de 8 mois. Lors de leur achat, ils étaient tous
identiques, même longueur, même grosseur ...etc. Aujourd'hui, je constate que deux d'entre eux sont plus robustes, plus
grands et plus gros. Ayant noté cette différence, j'ai longuement observé leur attitude. Les deux plus petits "jouent" dans leur
coin alors que les 2 autres se recherchent continuellement. Ils se frottent l'un contre contre l'autre, flancs contre flancs,
nagent côte à côte, frétillent et ondulent leur corps. Si par hasard les 2 plus petits passent à proximité, ils se font
immédiatement chasser. Après ces "caresses" qui peuvent durer plus d'une heure, ils se tournent autour, se donnent des
petits coups de museau et entreprennent une course dans chaque partie dégagée du bac. Enfin ils s'arrêtent et recommencent
leur parade. C'est à ce moment que j'ai remarqué un changement de couleur de la nageoire anale de l'un des 2 poissons. A
l'origine légèrement orangée elle est devenue rouge sang. J'en suis désormais au stade des questions:
Ai-je un couple ?
Qui est le mâle, qui est la femelle ?
La présence des Corydoras va t-elle inhiber un éventuel processus de reproduction ?
J'espère pouvoir être en mesure de donner d'autres informations !!
Nourriture : Il accepte toute sorte de nourriture: vivante, sèche, lyophilisée, congelée. La nourriture végétale fait également
partie de son menu. Il est très friand des jeunes pousses ou des plantes à feuillage tendre.
Exigences : Excellent sauteur, il faut bien couvrir l'aquarium. Attention: le renvoi de l'eau de la pompe ne l'arrête pas si
l'envie lui prend de passer par dessus bord.
Note personnelle : malgré une pompe qui débite 1200 litres/heure, donc assez puissante, j'ai retrouvé un de mes plus petits
Balantiocheilus dans le filtre. Apeuré, il était tapi sur l'éponge. Je l'ai récupéré sans autre conséquence grave et remis
aussitôt dans le bac.
L'eau doit être douce, environ 3 à 5° dGH et légèrement acide à neutre: pH compris entre 6.5 et 7.0. La température, de 26°
C.
Particularité : Il vit de deux à cinq ans.
Dernière nouvelle : Malgré le peu d'espace libre entre le couvercle et le renvoi de l'eau par le filtre, un de mes
Balantiocheilus a quand même réussi à sauter hors du bac. Sans en être certaine, je pense néanmoins qu'il s'agit de la
femelle.
A t-elle été trop "courtisée" ? Sa tentative pour échapper au mâle a t-elle échouée ? Les cachettes entre les plantes et les
roches étaient elles insuffisantes pour la sécuriser ?
Désormais, il ne reste que 3 Balantiocheilus. Leur atittude n'est plus du tout la même. Ils semblent "désorientés", plus
nerveux.
Trois mois se sont passés. La paix règne à nouveau dans mon bac mais je n'observe plus les mêmes jeux ou les mêmes
poursuites. Ce qui me fait dire que des Balantiocheilus grandissant ensemble instaurent une sorte de hiérarchie et que si l'un
d'eux vient à disparaitre, tout est remis en question.
Xiphidius
Non Scientifique : Rivulus xiphidius
Nom Commun : Rivulus à rayure bleue
Famille : Cyprinodontidae
Répartition : Surinam, Guyane française
Taille : Entre 4 et 5 cm.
Température de l'eau : De 22 à 25° C
Description : Le mâle revêt une robe des plus flamboyante. Une ligne bleu acier offre des reflets irisés sous la lumière. Elle
orne longitudinalement son corps du museau à la nageoire caudale. La femelle est beaucoup plus terne avec une livrée beige
à brune.
Comportement : C'est un petit poisson timide qui se développe très bien dans un bac spécifique. Il peut néanmoins cohabiter
facilement avec des petits Characins ou des Corydoras qui sont d'une nature paisible. En période de frai, les relations au sein
d'un couple peuvent être parfois agressives.
Reproduction : Sa reproduction classée comme difficile en captivité reste du domaine des aquariophiles chevronnés. Ce
n'est pas une espèce prolifique. Pour plus de réussite, il est conseillé de posséder plusieurs couples ou bien un mâle et deux
femelles. Les oeufs sont pondus dans la mousse de Java. Ils éclosent au bout de 2 semaines environ. Les alevins extrêment
petits doivent être nourris avec des infusoires et ensuite avec des nauplies d'Artémias.
Exigences : Très sensible aux conditions de l'eau, le Rivulus demande une qualité physico-chimique du milieu: pH
légèrement acide; 6.2 à 6.5 ou proche du neutre et le dGH de 6 à 10°. La température sera maintenue aux environs de 25° C.
Des plantes flottantes comme le Riccia sont utiles pour la ponte. De fréquents changements d'eau sont bénéfiques. Le
Rivulus xiphidius préfère les proies vivantes mais accepte les aliments lyophilisés. Il n'est cependant pas toujours très facile
de le nourrir.
Particularité : Le Rivulus vit en moyenne 3 ans.
Néon rose
Nom Scientifique : Hemigrammus erythrozonus
Synonyme : Hemigrammus gracilis
Nom Commun : Tétra lumineux, Néon-rose
Famille : Characidae
Répartition : Guyane (endémique du fleuve Essequibo)
Taille : 4 à 5 cm
Température de l'eau : 23 à 28° C
Description : La forme du corps rappelle celle du Néon. Les nageoires sont transparentes à l'exception d'un point blanc
laiteux apparaissant sur la pointe de la dorsale et des ventrales. La nageoire dorsale est haute et triangulaire, l'anale est
incurvée et la caudale est bilobée et nettement échancrée. Une nageoire adipeuse suit la dorsale. La teinte dominante est
cuivrée avec des reflets argentés. Une longue bande longitudinale s'étend de l'iris jusqu'au pédoncule caudal. La couleur de
cette ligne varie selon les sujets mais elle est en générale rouge vif ou rose luminescent. Dans un bac bien planté,
l'hemigrammus se présente sous son plus bel aspect.
Dimorphisme : La femelle est plus grande avec un ventre nettement plus rond.
Comportement : Le Néon rose est un poisson paisible, vivace et pacifique. Il est très populaire auprès des aquariophiles en
raison de ses couleurs flamboyantes. Il est préférable de la maintenir en banc d'une dizaines de sujets. Il cohabite sans
problème avec d'autres petits Characidés.
Reproduction : Le bac de reproduction n'a pas besoin d'être immense, 40 litres environ sont suffisants. Des plantes fines
comme: Cabomba, Myriophyllum, Ceratophyllum servent de lieu de ponte et quelques plantes flottantes atténuent la
lumière. Les oeufs (environ 200) sont pondus et tout de suite fécondés. La ponte est rapide et les parents très voraces, sont
aussitôt retirés. Les glaces, frontales et latérales, ainsi que le couvercle de l'aquarium, doivent être obscurcis, car les alevins
craignent la lumière. L'éclosion a lieu au bout de 24 heures d'incubation et les alevins, très petits, sont nourris de jaune
d'oeuf et d'infusoires. Le papier entourant le bac peut être enlevé progressivement à partir du 3ème jour après la naissance.
Nourriture : Bien qu'il accepte les aliments secs et lyophilisés, le Néon rose préfère les tubifex, les larves de moustiques, les
drosophiles, les enchytrées et les daphnies. De petites quantités sont distribuées 3 à 4 fois par jour.
Exigences : Espèce assez résistante, elle est néanmoins sensible à la qualité de l'eau. Poisson convenant parfaitement pour
tout aquarium communautaire, propre et bien entretenu. Les paramètres de l'eau sont les mêmes pour sa maintenance que
pour sa reproduction: température de 23 à 27° C; pH variant de 6.8 à 7.5 et dGH jusqu'à 14°, l'idéal étant de 6°.
Particularité : Les alevins sont souvent victimes d'un taux de nitrites trop élevé.
Poisson- roseau
Nom Scientifique : Erpetoichthys calabaricus
Nom Commun : Poisson-roseau
Famille : Polypteridae
Répartition : Afrique tropicale
Taille : Environ 35 cm. On a vu des spécimens atteignant 90 cm
Température de l'eau : 23 à 26° C
Description : Le corps est serpentiforme, allongé à sections cylindriques. La tête est plate et porte deux tentacules olfactifs.
La bouche est dotée de petites dents coniques. Son dos est verdâtre et son ventre jaunâtre à blanc. Le corps est recouvert par
de grandes écailles ganoïdes (voir Glossaire) qui forment une véritable cuirasse. Autres particularités: absence de nageoires
pelviennes; nageoire caudale homocerque (voir Glossaire); nageoire dorsale divisée en une série de pinnules à rayons
épineux. Seules les nageoires pectorales, considérablement articulées sont utilisées pour la propulsion et permettent des
mouvements natatoires de tous genres. Lorsque le Poisson-roseau a besoin de se reposer, il se place sur le sol ou tout autre
substrat et prend appui sur ses nageoires pectorales.
Dimorphisme : La nageoire anale du mâle semble être plus foncée que celle de la femelle. La coloration peut varier du vertolive au vert-foncé. Elle est dotée de 12 et 14 rayons alors que chez la femelle on en compte généralement seulement 9. Le
dimorphisme reste quand même assez abstrus pour bon nombre d'aquariophiles.
Comportement : Entre congénères, les relations sont bonnes mais pour cela il faut assurer de nombreuses cachettes à
chacun. C'est seulement au crépuscule que le Poisson-roseau devient actif et la nuit, il cherche sa nourriture. Durant la
journée, il reste dissimulé et souvent immobile dans les grottes aménagées pour lui ou dans la végétation. Sa voracité fait
qu'il est fortement déconseillé de le mettre en présence de petites espèces qui seraient vite dévorées.
Reproduction : Sa reproduction n'a encore jamais été observée en captivité.
Nourriture : Cette espèce prédatrice se nourrit exclusivement de proies vivantes: grenouilles, larves d'insectes, moules, vers
de terre ...etc ainsi que d'alimentation carnée comme: morceaux de coeur, viande de boeuf ...etc. Le Poisson-roseau refuse la
nourriture sèche.
Exigences : La maintenance du Poisson-roseau doit se faire dans un bac spécifique, de bonnes dimensions et pourvu de
nombreuses cachettes. Un sol mou fait de sable, une végétation dense, une lumière diffuse ainsi que des abris (pots en terre
cuite, racines, roches) lui assureront un environnement idéal. Évoluant près du sol il est nécessaire de lui procurer un fond
meuble. L'eau sera légèrement acide avec un pH de 6.5 à 7.0 et moyennement dure: 10 à 15° dGH. Une température de 25 à
26° C est souhaitable.
Particularité : L'Erpetoichthys a une très mauvaise vue. Il découvre donc sa nourriture grâce à son odorat. Sa vessie gazeuse
lui servant de poumon auxiliaire il peut sortir de l'eau exceptionnellement si les conditions ne lui sont pas favorables mais le
plus souvent, il se contente de remonter à la surface pour piper de l'air. L'aquarium se doit d'être hermétiquement fermé. Ce
poumon auxiliaire lui permet de supporter dans son milieu naturel, de vivre dans des eaux stagnantes, peu oxygénées,
turbides (voir Glossaire).
Aphyocharax Anisitsi
Nom Scientifique : Aphyocharax anisitsi
Synonyme : Aphyocharax rubripinnis
Nom Commun : Nageoires sanglantes
Famille : Characidae
Répartition : Argentine
Taille : 5 cm
Température de l'eau : Entre 18 et 28° C
Description : Le corps est allongé de forme très hydrodynamique. La bouche, petite est dirigée vers le haut. La mâchoire
porte une rangée de dents. La coloration de la robe est généralement gris bleuté avec de nombreux reflets. Certains sujets
peuvent être jaunes avec des reflets argentés sur les flancs. Les nageoires pectorales et adipeuse sont presque transparentes,
toutes les autres sont dotées d'une tache rouge sang à leur base. La dorsale, petite et arrondie est suivie d'une nageoire
adipeuse. La caudale est bilobée.
Dimorphisme : Le dimorphisme sexuel n'est guère apparent excepté durant la période des amours où les couleurs du mâle
deviennent plus vives. De plus, dans la littérature il est fait mention que la nageoire anale du mâle serait dotée de petits
crochets.
Comportement : Espèce grégaire et paisible, elle aime vivre en banc d'au moins une dizaine de sujets. L'Aphyocharax
anisitsi est un poisson robuste convenant parfaitement pour tout aquarium communautaire.
Reproduction : Ce petit poisson se reproduit facilement et est très prolifère. il y a eu des pontes comprenant jusqu'à 500
oeufs. Lorsqu'un couple s'est formé, il cherche un endroit parmi les plantes. Commence alors la parade du mâle qui
pourchassera la femelle. Le moment de la ponte arrivé, ils feront vibrer leur corps l'un à côté de l'autre et la libération des
oeufs sera aussitôt fécondée. Ponte en pleine eau, les oeufs tomberont sur le fond de l'aquarium et parmi les plantes. Des
billes de verre peuvent aider à ce que les parents, très friands de leurs oeufs, ne les mangent pas. Mais par prudence, il est
préférable de les retirer dès la fin de la ponte. Après une trentaine d'heures on peut observer les larves qui restent collées là
où elles sont tombées. 4 à 5 jours plus tard, elles sont en nage libre. Les jeunes consomment des infusoires, de la nourriture
très fine puis des Artemias.
Exigences : Poisson actif, il requiert des zones libres pour évoluer. Une végétation variée et abondante telles, les Vallisneria
et les Sagittaria, devrait être plantée sur les côtés et à l'arrière de l'aquarium. Ce characidé peut aisément vivre dans un bac
non chauffé avec toutefois une température de l'ordre de 20° C. Afin de mettre ses couleurs en évidence, le sol sera de
préférence sombre. Il est peu exigeant à la qualité de l'eau, (pH compris entre 6.0 et 8.0 et une dureté allant jusqu'à 30°
dGH) et n'est sujet à aucune maladie particulière. Bien qu'il accepte toutes les nourritures, l'Aphyocharax anisitsi se nourrit
de proies vivantes telles que les larves d'insectes, de vers et même de crustacés. En raison de ses déplacements perpétuels, il
doit être nourri légèrement mais fréquemment.
Note : L'Aphyocharax a une longévité pouvant dépasser 10 ans et plus.
Scalaire
Nom Scientifique : Pterophyllum Scalare
Nom Commun : Scalaire, Poisson ange
Famille : Cichlidae
Répartition : Bassin de l'Amazone, est de l'Équateur
Taille : Environ 15 cm de longueur et peut atteindre 25 cm de hauteur (nageoires comprises).
Température de l'eau : 25 à 28° C
Description : Le corps, fortement aplati latéralement, a une forme discoïdale, réhaussé par des nageoires dorsale et anale
extrêmement développées. La caudale est en forme de voile et est prolongée par de longs filaments. Selon la variété, le
Scalaire peut être blanc (croisement entre un Pterophyllum eimeki et un Pterophyllum scalare), noir, rosé, marbré (striures
irrégulières sur tout le corps), argenté ( bandes verticales foncées) bicolore ( partie antérieure noire, partie postérieure
blanche), zébra (corps zébré et moucheté), doré ... etc. La tête triangulaire et légèrement concave porte une petite bouche. Le
dimorphisme sexuel n'est apparent que lors de la période des amours. Les mâles ont la papille génitale pointue, tandis que
celle des femelles est arrondie.
Comportement : Poisson très calme, paisible aux déplacements lents et majestueux. Les juvéniles vivent en groupe pour
former ensuite des couples. Malgré son apprarence nonchalante, le Pterophyllum peut se mouvoir rapidement et attrapper
des poisons plus petits. Les Néons, par exemple seront dévorés sans autre forme de procès. Des rixes peuvent survenir entre
deux mâles quand ceux-ci convoitent la même femelle. Une chasse à l'intrus, des frétillements saccadés plus quelques coups
de "bec" sans gravité détermiront le vainqueur. Cela reste malgré tout une espèce paisible, qui ne creuse pas mais qui peut
ravager une plantation du genre Myriophyllum, Cabomba .... Des plantes robustes (Sagitaires, Vallisneries) seront mieux
appropriées. Si tout mouvement brusque devant le glace frontale est à éviter quand arrive l'heure de la distribution de
nourriture, les Scalaires arriveront toutes nageoires "déployées" pour recevoir leur part du festin. Nourrir les Scalaires à
heures régulières a son importance. Ils s'habituent à vote présence devant l'aquarium, deviennent ainsi moins craintifs et
iront jusqu'à prendre la nourriture dans vos doigts. Cette description est un fait réel, une expérience que j'ai vécu
personnellement.
Reproduction : Le couple se choisit au sein d'un groupe de 8 à 10 sujets. Le mâle, victorieux d'avoir trouvé une compagne
ne cessera de lui prodiguer des marques "d'affection". Des parades fougueuses succèderont vite à celles légèrement timides
du début. Souvent le couple se colle l'un contre l'autre et leurs corps vibrent à l'unisson. Le temps des présentations terminé,
il choisira un substrat découvert tel, une ardoise inclinée à 45°, une plante à larges feuilles, comme les Cryptocorynes, les
Echinodorus ... mais peut tout aussi bien pondre sur les parois de l'aquarium ou le système de chauffage. Le substrat sera
nettoyé avec précaution et la femelle, ventrales couchées dans le prolongement de son corps, se frottera sur ce substrat du
bas vers le haut pour y déposer quelques oeufs adhésifs, aussitôt fécondés par le mâle. Le même processus continuera tant
que la femelle aura des oeufs à expulser. Leur nombre peut varier de 200 à 400. Il y aurait même eu des pontes de 1000
oeufs !. Ponte et fertilisation terminées, les géniteurs aèrent et ventilent les oeufs en remuant leurs nageoires afin que l'eau
soit toujours en mouvement. Fréquemment, mâle et femelle iront "piper" de l'air en surface pour le souffler sur les oeufs.
Les oeufs infertilisés sont blanchâtres et sont vite mangés par les parents, les fertilisés quant à eux, sont clairs, transparents.
Après une quarantaine d'heures d'incubation, les oeufs éclosent. Les parents aident les larves à sortir de leur enveloppe.
Elles sont ainsi transportées et cachées dans des cavités creusées dans le gravier durant 4 à 5 jours durant lesquels elles
résorberont leur sac vitellin. La croissance des alevins sera rapide s'ils sont nourris avec des rotifères et des nauplies
d'Artémias.
Nourriture : Les Pterophyllum s'alimentent avec des tubifex, des vers de vase, des daphnies et des cyclops. Les larves de
moustiques sont distribuées avec une mesure extrême car il les mange avec excès, ce qui souvent, entraine sa mort. Les
aliments secs ou lyophilisés sont aussi acceptés. Les jeunes devront être gavés à raison de plusieurs distributions pas jour
quant aux adultes, 2 repas par jour sont suffisants.
Exigences : Les Scalaires doivent disposer de beaucoup de place. L'aquarium devra avoir une hauteur minimale de 45 à 50
cm pour une longueur la plus étendue possible. Originaires de l'Amazone ils ont besoin d'une eau douce; dGH de 0 à 10° et
légèrement acide : pH de 6.6 à 6.8. La température, relativement élevée, est maintenue entre 26 et 28° C.
Particularité : De brusques changements de température sont mal supportés par le Scalaire qui peut développer des mycoses
ou des infections aux yeux. Les traitements qui nécessitent l'usage de médicaments sont également mal supportés. Parfois
une simple augmentation de la température suffit à le guérir. Celle-ci ne doit cependant pas excéder les 33° C.
Espèce proche : Pterophyllum eimekei est très proche du Pterophyllum scalare. Certains spécialistes considèrent le premier
comme un synonyme du second.
Mon conseil :
Achetez des Scalaires de taille moyenne (6 à 8 cm de haut). A l'introduction de chaque nouvelle variété, choisissez des
spécimens de taille identique à ceux que vous possédez déjà. En effet, s'il y a des différences de taille, une hiérarchie sociale
s'établira et les plus petits auront beaucoup de mal à grossir.
Note : Certains auteurs ont qualifié le Scalaire de "Louis XIV de l'aquarium". On ne saurait mieux dire, compte tenu de la
majesté qui émane de son allure altière.
Note personnelle : Le Scalaire se choisit une compagne pour la vie. "Love Story " est tirée d'une histoire vraie. Le
déroulement de cette histoire a été suivi et contasté par un aquariophile chevronné de la Société d'Aquariophilie de
Montréal, Mr Philippe Marion.
Tétra noir
Nom Scientifique : Gymnocorymbus ternetzi
Nom Commun : Veuve noire, Tétra noir
Famille : Characidae
Répartition : Amazone, Rio Paraguay, Bolivie
Taille : 4 à 5,5 cm. Dans la nature il peut dépasser les 7 cm
Température de l'eau : 22 à 26° C
Description : Le corps est haut et plat avec le dos légèrement incurvé. L'oeil assez grand, compte tenu de la taille de ce
Characidé est placé proche de la bouche, petite et dirigée vers le haut. Une série de bandes noires horizontales ornent les
flancs brun argenté, vers l'avant du corps et la tête. La très longue nageoire anale est noire chez les jeunes sujets tandis
qu'elle s'éclaircit nettement chez les poissons adultes. Le pédoncule caudal très court supporte une petite nageoire adipeuse.
La caudale est largement fendue et bilobée. Le dimorphisme sexuel est assez net: chez le mâle, la partie antérieure de la
nageoire anale est beaucoup plus large que celle de la femelle. Chez cette dernière, le bord de l'anale est plus parallèle à la
ligne ventrale. La dorsale du mâle est un peu moins large et plus pointue.
Comportement : Ce poisson est paisible voire même peureux si il est maintenu en petit nombre. En groupe de 8 à 10 sujets
son tempérament grégaire se fait valoir. Il peut se montrer agressif envers des hôtes de petite taille et troubler la quiétude
d'un bac communautaire par sa vivacité et ses perpétuels déplacements. Il peut donc convenir pour un aquarium
communautaire mais il est néanmoins préférable de le maintenir dans un bac spécifique. En vieillissant, le Tétra noir devient
solitaire et querelleur.
La photo ci-dessous montre la décoloration du Tétra lorsqu'il est stressé. J'ai observé des individus devenir presque blancs
suite à un réaménagement de leur bac.
Reproduction : Les sujets sont adultes avant l'âge de 1an. C'est une espèce très prolifique pouvant pondre 2000 oeufs en 3
ou 4 heures. La danse nuptiale du mâle est intense entrecoupée de moments frénétiques et de moments d'accalmie. La ponte
se fait en eau libre parmi les plantes. Le mâle entraine la femelle, presse les flancs de sa compagne dans des étreintes
manquant totalement de douceur. Les oeufs sont ainsi libérés et fécondés. Un aquarium densément planté (plantes à feuilles
fines) ou dont le sol sera recouvert de billes limitera la voracité des parents. Par prudence, il est néanmoins préférable de
retirer les géniteurs. Les oeufs sont adhésifs et transparents. L'éclosion a lieu environ 24 heures plus tard.
Après la résorption de leur sac vitellin, les alevins peuvent être nourris avec des nauplies d'Artémias, du jaune d'oeuf ou de
la nourriture en poudre très fine.
Les alevins passent bien souvent inaperçus tant ils sont minuscules. Ils restent "accrochés" sur les feuilles, les vitres ou tout
autre élément durant 4 à 5 jours. Ce moment est critique car les alevins craignent la lumière.
Note personnelle : Après une perte totale des alevins, j'ai demandé aide et renseignements auprès des membres de la Société
d'Aquariophilie de Montréal. Suivant leurs conseils, j'ai entouré les 4 côtés du bac avec du papier brun (ainsi que le
couvercle) ne laissant qu'une ouverture sur la vitre frontale. Cette "fenêtre" me permit une surveillance continuelle sans
mettre en danger la survie des alevins. Cela eut pour résultat de beaux alevins en pleine santé.
Nourriture : Omnivore, toutes les nourritures sont acceptées. Les proies vivantes sont toujours très appréciées ainsi que les
aliments congelés.
Exigences : Le Tétra noir n'a pas d'exigences particulières. Il apprécie les plantes flottantes qui atténuent la lumière. Les
paramètres de l'eau ne sont pas stricts puisque le pH peut varier de 6.0 à 8.5 et la dureté de douce à très dure (jusqu'à 30°
dGH).
Particularité : Le Tétra noir est d'une robuste constitution et tolère une température de 22° C. (à ne pas maintenir trop
longtemps à cette température).
Il existe aussi une variété voile.
Sa longévité varie de 4 à 6 ans.
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