2^ 3^ Règles de concordance des temps dans le discours indirect Facteurs qui influencent le choix du temps dans la subordonnée Le discours indirect sert à rapporter des paroles prononcées dans le présent ou dans le passé. > « Je t’aime » Si ces paroles viennent d’être prononcées, on utilise un verbe au présent pour introduire les paroles rapportées au discours indirect > Il affirme qu’il l’aime. Si ces paroles ont été prononcées il y a longtemps, on utilise un verbe au passé > il a affirmé/ Il affirmait / il affirma qu’il l’aimait. Le temps du verbe de la subordonnée dépend donc du temps du verbe principal ; il faut toujours regarder s’il est au présent ou au passé. Le fait évoqué dans les paroles rapportées peut avoir eu lieu avant, pendant ou après le moment où ces paroles ont été prononcées. Tableau récapitulatif Temps du verbe de la subordonnée fait antérieur aux paroles fait contemporain des paroles fait postérieur aux paroles prononcées au discours direct prononcées au discours direct prononcées au discours direct Verbe principal au présent temps du passé > système présent Verbe principal au passé plus-que-parfait > système passé présent futur simple imparfait conditionnel présent Remarque : si le verbe principal est au présent, on ne change pas les temps des verbes au moment de passer du discours direct au discours indirect. « J’étais heureux, je ne le suis plus, je le serai peut-être encore », affirme-t-il > Il affirme qu’il était heureux, qu’il ne l’est plus, mais qu’il le sera encore. « J’étais heureux, je ne le suis plus, je le serai peut-être encore », affirma-t-il > Il affirma qu’il avait été heureux, qu’il ne l’était plus mais qu’il le serait peut-être encore. Cas particulier : les systèmes hypothétiques rapportés au discours indirect Observez ces exemples : « Si je suis riche, je serai heureux » > éventuel Il affirme que s’il est riche, il sera heureux. / Il affirma que s’il était riche, il serait heureux. « Si j’étais riche, je serais heureux » > potentiel ou irréel du présent (le potentiel présente un fait comme possible, même s’il n’est pas réalisé ; l’irréel du présent le présente comme impossible, donc irréalisable. Néanmoins, ces deux valeurs hypothétiques se construisent de la même manière). Il affirme que s’il était riche, il serait heureux. / Il affirma que s’il était riche, il serait heureux. « Si j’avais été riche, j’aurais été heureux » > irréel du passé Il affirme que s’il avait été riche, il aurait été heureux. / Il affirma que s’il avait été riche, il aurait été heureux. Tableau récapitulatif éventuel Système présent Système passé si + indicatif présent ; futur si + indicatif imparfait ; conditionnel présent Temps du verbe de la subordonnée potentiel irréel du présent irréel du passé si + indicatif imparfait ; si + indicatif plus-que-parfait ; conditionnel présent conditionnel passé si + indicatif imparfait ; si + indicatif plus-que-parfait ; conditionnel présent conditionnel passé Concordance des temps avec le subjonctif Temps du verbe principal Système présent je veux… Système passé je voulais… Temps du verbe au subjonctif subjonctif présent… que tu fasses subjonctif imparfait… que tu fisses (que tu fasses) subjonctif passé… que tu aies fait subjonctif plus-que-parfait… que tu eusses fait (que tu aies fait) Dans la langue courante, le subjonctif imparfait et le subjonctif plus-que-parfait ne sont plus vraiment employés, on préfère leur substituer le subjonctif présent et le subjonctif passé. Cela fait que dans la langue courante, en pratique, il n’y a plus vraiment de concordance des temps avec le subjonctif. Il est cependant utile de la connaître pour la lecture.