IV - Free

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S. RACCAGLIA 05/06
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IV. La maîtrise de la reproduction
A. Régulation des naissances
La contraception est l’ensemble des méthodes visant à éviter qu’un rapport sexuel soit fécondant (réversible).
 Déterminer la période de fécondité de la femme
 essentiellement méthode des températures = méthode Ogino. Avant l’ovulation, la température est
légèrement inférieure à 37°C ; elle devient supérieure à 37°C après l’ovulation. Il faut donc relever quotidiennement la
température. Les risques de cette méthode sont importants : augmentation de la température d’origine pathologique
(grippe)…
 On peut aussi doser l’hormone lutéinique (LH) dont le pic précède l’ovulation de 24 h.
Les « home tests » tels Ovutest, Révélatest permettent de mesurer le taux de LH dans l’urine. Cette méthode est
utilisée plus dans un but de procréation que de contraception.
 Les moyens mécaniques de contraception  voir document « contraception »
- Le moyen ancestral pour empêcher la rencontre des gamètes est le coït interrompu : l’homme se retire du vagin avant
l’éjaculation.
- Les préservatifs masculins représentent actuellement le seul moyen contraceptif utilisé par l’homme. Le préservatif
est une gaine de latex souple et extensible. Il empêche le sperme de s’écouler dans le vagin. Remarque : c’est le seul
moyen de protection vis-à-vis des MST (maladies sexuellement transmissibles : tréponème de la syphilis, virus du
SIDA).
- Le diaphragme est le préservatif féminin. C’est un dôme de latex qui doit être positionné dans le vagin de manière à
coiffer le col de l’utérus.
- Le stérilet est un objet en plastique de forme variable auquel est associée parfois de la progestérone qui rend la
muqueuse utérine impropre à la nidation.
- Les spermicides…
 Contraception hormonale féminine
- contraceptifs oraux traditionnels  Voir document « trois familles de pilules »
Les premiers contraceptifs oraux mis au point ont été des hormones de synthèse destinées à bloquer,
par rétrocontrôle négatif, l'axe hypothalamo-hypophysaire, et donc le fonctionnement ovarien. Il existe plusieurs types
de pilules qui ont au moins l'un des trois effets suivants :
- supprimer l'ovulation par blocage de la maturation folliculaire ;
- rendre l'endomètre inapte à la nidation ;
- bloquer la pénétration des spermatozoïdes au niveau de la glaire cervicale.
L’œstrogène et le progestatif sont administrés soit ensemble (pilule combinée), soit successivement (pilule
séquentielle). Les progrès ont porté sur la diminution des doses efficaces, afin d'éviter les effets secondaires. La
micropilule contient uniquement un progestatif qui modifie la qualité de la glaire cervicale.
Le problème majeur des pilules réside dans leurs effets dits «secondaires». En effet, si elles sont très efficaces 0 à 1 %
d'échecs à condition qu'il n'y ait pas d'oubli, leurs hormones sont relativement toxiques pour les cellules du foie et
agissent sur la paroi des vaisseaux sanguins, sur la coagulation du sang, sur le métabolisme des sucres et des lipides.
Les risques cardio-vasculaires sont essentiellement dus aux oestrogènes qui provoquent une hypercholestérolémie
Rem : il existe des pilules normodosées biphasiques : 11 pilules (50 μg éthinylœstradiol et 1000 μg d’un progestatif)
puis 10 pilules (50 μg éthinylœstradiol et 2000 μg d’un progestatif).
- « Contraception d’urgence » (contragestion) : la pilule du lendemain
Il s'agit d'une contraception à effectuer après un rapport sexuel susceptible d'être fécondant. (Rapport non ou mal
protégé, rupture de préservatif, viol, accident, oubli de 2 pilules ou plus pendant les 7 premiers jours d'une plaquette).
C'est une contraception devant être d'exception, c'est à dire à ne pas renouveler après chaque rapport. C'est une
contraception efficace mais malheureusement pas à 100%.
En outre son efficacité dépend de la précocité de sa réalisation après le rapport supposé suspect. Deux produits (pilules)
sont actuellement commercialisés dont l'un récemment en vente libre dans les pharmacies, sans ordonnance et donc
sans consultation d'un médecin au préalable.
Ce sont :
- Le NORLEVO (nouveau traitement)
Commercialisé par les Laboratoires Besins-Iscovesco, il s'agit de deux comprimés de 0,750 milligrammes de
levonorgestrel. Il faut prendre le premier comprimé dans les 72 heures suivant le rapport non protégé, puis le deuxième
12 à 24 heures plus tard. Il est ensuite absolument nécessaire en cas de nouveaux rapports, de prendre des précautions
supplémentaires (préservatif, spermicides...) jusqu'à la survenue des règles. Les règles surviennent dans la grande
majorité des cas à la date prévue.
A partir d'un retard de 5 jours par rapport à la date prévue des règles, il est nécessaire de consulter un médecin et de
faire un test de grossesse. En vente libre dans toutes les pharmacies sans prescription médicale. Prix: 8 euros environ.
Non remboursé par la Sécurité sociale.
- Le TETRAGYNON (ancien traitement)
Commercialisé par les Laboratoires Scherring, il s'agit de 4 comprimés composés de d'Ethynil oestradiol et
levonorgestrel. Il faut prendre 2 comprimés dans les 72 heures suivant le rapport non protégé, puis les 2 autres 12 à 24
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heures plus tard. Il est ensuite absolument nécessaire en cas de nouveaux rapports, de prendre des précautions
supplémentaires (préservatif, spermicides...) jusqu'à la survenue des règles.
Cette prise de comprimés peut occasionner des nausées, des tensions mammaires et des petits saignements. En vente
dans les pharmacies sur prescription médicale (ordonnance exigée). Prix: 4 euros environ. Remboursé à 65% par la
Sécurité sociale.
Mécanisme d'action : Plusieurs mécanismes d'action semblent s'associer : perturbations de l'ovulation
(inhibition ou post-pausée), inhibition du transport de l’œuf ou du sperme dans la trompe, interférence avec la
fertilisation, modifications de la muqueuse utérine. Dans tous les cas, ce type de contraception d'urgence
intervient avant l'implantation de l’œuf dans l'utérus, donc ne cause pas un avortement.
- Contragestion (suite), une pilule abortive : le RU 486 (mifépristone)
C’est une antihormone, semblable à la progestérone avec laquelle il entre en compétition en se liant à ses récepteurs et
en les bloquant. La muqueuse utérine devient impropre à la nidation de l’embryon, qui est expulsé. Le RU 486 peut être
pris jusqu’à 6 semaines au maximum après fécondation. Son utilisation, sous surveillance médicale obligatoire, ne peut
être qu’exceptionnelle, car peut entraîner des hémorragies importantes.
 Contraception chimique masculine (encore au stade expérimental)
- Le gossypol (extrait de l’huile de coton) altère la mobilité des spermatozoïdes. Expérimenté en Chine
depuis plusieurs années, il pose problème, d’une part pour son dosage (quant à la réversibilité du traitement) et, d’autre
part, pour son effet hypokaliémiant (fuite de potassium dans les urines) pouvant entraîner des paralysies.
- Contraception hormonale : utilisation de dérivés de la testostérone (principe du rétrocontrôle négatif). Cette
méthode présente des inconvénients importants : les androgènes de synthèse ne peuvent être pris par voie orale à cause
de leur toxicité hépatique. On doit donc les utiliser en injection. Les recherches actuelles s’orientent vers des
associations de l’androgène avec un progestatif.
 IVG (Interruption Volontaire de Grossesse)
L’IVG consiste à éliminer l’embryon par aspiration pratiquée en milieu hospitalier. Elle doit légalement intervenir
avant la douzième semaine d’aménorrhée (absence de règles) sauf en cas d’avortement thérapeutique.
B. Aide médicalisée à la procréation
 Voir document pma
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