Procréation

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PROCREATION
Chapitre 1 : Du sexe génétique au sexe phénotypique
Introduction : La méiose et la fécondation sont apparues au cours de l’évolution en parallèle
de la reproduction sexuée et de la sexualité. L’alternance de ces deux mécanismes cellulaires
permet une grande variabilité des génomes. La méiose et la fécondation ne sont possibles que
si les organismes sont capables de produire des gamètes mâles ou femelles. Cela sous-entend
la présence d’appareils génitaux différents pour chacun des sexes.
Quels sont les phénomènes permettant la mise en place d’appareils génitaux fonctionnels
différents selon le sexe génétique ?
Bien que la reproduction sexuée soit apparue avec les premiers unicellulaires eucaryotes,
l’exemple traité se limitera aux Mammifères placentaires (présence d’un placenta pendant la
gestation et viviparité). Pour ce groupe les structures et fonctions des appareils sexuels mâle
et femelle sont acquises au cours de 4 étapes au cours du développement de l’individu.
I. PREMIERE ETAPE : STADE PHENOTYPIQUE INDIFFERENCIE.
TP1 : Detsex
Même si le sexe de l'embryon est déterminé génétiquement dès la fécondation, la première
ébauche de gonade n'apparaît, dans l'espèce humaine, qu'à la cinquième semaine de
développement. Elle est formée à partir d’un lot de cellules embryonnaires qui donneront la
lignée germinale : les cellules germinales primordiales. Ces cellules forment une structure
particulière dans l’embryon : la crête génitale. A partir de cette crête, un appareil génital tout
d’abord indifférencié (même structure quel que soit le sexe génétique) se met en place. Ce
stade indifférencié perdure jusqu’à 7-8 semaines de développement.
Le stade indifférencié comporte :
- structures internes : deux gonades accolées aux reins embryonnaires, deux canaux de
Wolff (proches gonades), deux canaux de Müller, les quatre canaux sont reliés au
sinus uro-génital.
- structures externes : tubercule génital, sillon uro-génital, tubercule labio-scrotal.
L’apparence de l’appareil génital est le même quel que soit le sexe génétique
II. DEUXIEME ETAPE : DU SEXE GENETIQUE AU SEXE GONADIQUE.
A. Comparaison du sexe phénotypique et du caryotype.
Le caryotype XX conduit pour l’espèce humaine à la différenciation femelle de l’embryon et
le caryotype XY conduit à une différenciation mâle dans la grande majorité des cas. Il existe
cependant des anomalies qui ne respectent pas cette règle.
Caryotype
XX
XY
Maladie
sujet femelle normal
sujet mâle normal
Caractéristiques
Femelle fertile
Mâle fertile
Fréquence
XXY
syndrome de
Klinefelter
XXYY,XXXY,XXXXY
ou mosaique XXX/XY
XXX
pseudo-Klinefelter
XYY
triple X (les deux X
supplémentaires sont
inactivés)
sujet mâle normal
XO
syndrome de Turner
YO
Létal
XX
Homme XX
XY
Femme XY
XX et XY (XX/XY)
Hermaphrodite vrai
mâle stérile (testicules différenciés
1/700 hommes
mais réduits, absence de
spermatogonies, grande taille,
gynécomastie développement
excessif des seins chez
l’homme, virilisation incomplète)
mâle stérile, syndrome apparenté au rare
Klinefelter
femme fertile, gonades et phénotypes 1/500 femmes
normaux dans la majorité des cas
mâle fertile, différenciation des
gonades et phénotype normaux
femme stérile (agénésie gonadique
(régression des ovaires après leur
différenciation), petite taille, ainsi
que problèmes de pigmentation,
rénaux, squelettique, auto-immuns,
variables selon les individus)
l'absence de X est incompatible avec
le développement du zygote
mâle stérile (testicules sans
spermatogonies)
femme stérile (ovaires
dysgénésiques)
stérile (tissu testiculaire et ovarien
dans les gonades)
1/500 hommes
1/2700 femmes alors
que la probabilité est
de 1/500 (avortement
spontané dans 99%
des cas)
1/20 000 naissances
1/10 000 naissances
1/30 000 naissances
Les anomalies de caryotype au niveau des autosomes conduisent généralement à une stérilité
de l’individu accompagnée d’une perturbation plus ou moins importante des caractères
sexuels secondaires et de la structure de l’appareil génital.
Chez certains individus (ci-dessus en grisé) le phénotype sexuel ne correspond pas aux
chromosomes sexuels, ces individus sont dits intersexués (présentent une inversion
sexuelle), et c'est l'étude de leurs chromosomes qui a permis en grande partie de déterminer
les gènes impliqués dans la détermination du sexe.
Comment peut-on expliquer ces phénotypes anormaux ?
Hypothèse : les phénotypes des individus présentant une inversion sexuelle sont dûs à la
présence sur le chromosome X d’un ou plusieurs gènes du chromosome Y et vice-versa. Ce
ou ces gènes serai(en)t responsables de la masculinisation ou de la féminisation de l’embryon.
B. Chromosome Y et masculinisation.
Autour de 7-8 semaines de développement, la différenciation de l’appareil génital
embryonnaire commence. Le premier évènement est la transformation de l’ébauche de gonade
en testicule (sexe génétique XY) ou en ovaire (sexe génétique XX).
Grâce aux individus présentant des inversions sexuelles, il a été possible d’identifier les gènes
responsables de cette différenciation.
Doc 3, 4 et 5 p273 : sonde moléculaire SRY
SRY : Sex determining Regiono Y chromosome = gène
TDF : Testicule determination factor : protéine.
La présence d’un seul gène de Y (résultat déduit de la transgenèse du doc 5), le gène SRY
suffit pour la masculinisation de l’embryon. La protéine qu’il fabrique, le facteur de
détermination testiculaire oriente la différenciation des cellules germinales primordiales en
spermatogonies. L’absence de ce gène conduit à la différenciation des cellules germinales
primordiales en ovogonies.
Comment le gène agit-il ?
C. SRY : un gène architecte.
Ce gène est situé sur le bras court du chromosome Y humain. La protéine produite à partir du
gène SRY possède un domaine, permettant sa liaison à l'ADN, nommé HMG. Ce domaine lui
permet d’agir sur des gènes d’une même famille appelé gènes SOX (SRY-related HMG-box)
qui interviennent dans de nombreux processus du développement.
Le domaine HMG permet au TDF de se fixer sur l’ADN et d’activer ou d’inactiver d’autres
gènes (c’est-à-dire de lancer ou stopper la production des protéines issus des gènes de la
famille SOX).
La chronologie de l'expression de SRY coïncide avec la période de détermination du sexe, il
s'exprime chez la souris de 10,5 à 12 jours post coïtum, spécifiquement dans les cellules
somatiques de la crête génitale mâle, ce qui correspond aux jours qui précèdent la
détermination testiculaire. On trouve des transcrits (ARNm) de ce gène dans le testicule
adulte murin et humain.
Des individus qui développent un phénotype femelle malgré la présence d'un Y (46,XY)
présentent une mutation dans le gène SRY, le rendant non fonctionnel.
Des individus XX développant un phénotype mâle sont porteurs de SRY sur le bras court
d’un des X.
La protéine (TDF) du gène SRY en agissant sur une cascade d’autres gènes conduit à la
masculinisation de l’embryon. Elle active notamment le gène SOX 9 dont le produit active le
gène et la production d’AMH dans les futures cellules de Sertoli.
SRY est donc responsable de l'établissement du sexe gonadique. Il est exprimé dans les
cellules somatiques de la crête génitale mâle (futures cellules du testicule). Il oriente la
différenciation des cellules germinales primordiales en spermatogonies.
Bilan II. Ainsi le sexe génétique est déterminé à la fécondation, selon le chromosome
sexuel apporté par le spermatozoïde. L'établissement du sexe gonadique est sous
contrôle génétique et dépend de la présence du gène SRY. Suite à l'action du gène SRY,
une cascade d'autres gènes est activée dans le testicule. Tandis qu'en l'absence de SRY et
en présence de deux chromosomes X, la gonade se différencie en ovaire. Cette période de
différenciation gonadique se réalise chez l'homme entre la 5ème et 8ème semaine de
gestation.
Le gène SRY influence-t-il aussi la différenciation du reste de l’appareil reproducteur ?
III. 3EME ETAPE : DU SEXE GONADIQUE AU SEXE PHENOTYPIQUE DIFFERENCIE
Voir Detsex.
A. Expérience de castration.
1) Chez l’adulte
La castration chez l’adulte ne provoque pas de dédifférenciation de l’appareil génital. La
différenciation sexuelle est donc un processus définitif.
2) Chez l’embryon
La castration chez l’embryon mâle ou femelle conduite à la mise en place d’un appareil
génital femelle. La différenciation de l’appareil génital n’est donc pas sous contrôle génétique
mais sous le contrôle des gonades. La différenciation de l’appareil génital femelle se fait par
défaut, en absence de testicule.
Comment le testicule contrôle t-il le développement des autres organes ?
B. Expérience de greffe
1) Greffe d’un testicule
La greffe d’un testicule à un embryon castré, quel que soit le sexe génétique conduit à la
différenciation d’un appareil génital mâle. La présence d’un testicule greffé est donc
suffisante pour la masculinisation de l’embryon. Le contrôle du testicule sur la différenciation
se fait nécessairement par voie hormonale (libération d’une molécule véhiculée par le sang
jusqu’aux organes cibles) puisque la greffe n’interrompt pas cette propriété.
2) Greffe d’un ovaire
La greffe d’un ovaire conduit à la différenciation d’un appareil génital femelle. Etant donné
que c’est le même résultat après castration, on peut dire que la présence d’un testicule impose
la masculinisation de l’appareil génital et son absence conduit à une différenciation femelle
par défaut (qui se réalise même sans aucune gonade).
Quelles sont les hormones qui contrôlent ce développement ?
C. Expérience d’implant ou d’injection hormonale
Afin d’identifier les hormones responsables de la masculinisation de l’apapreil génital, on
réalise des implants de cristaux contenant des hormones ou bien des injections continues de
ces substances.
L’injection de testostérone chez un embryon castré mâle ou femelle conduit au maintien des
canaux de Wolff et de Müller.
L’injection d’AMH a un embryon castré mâle ou femelle conduit à la disparition des deux
types de canaux.
L’injection de l’AMH et de testostérone en continue à un embryon castré conduit à la
régression des canaux de Müller et au maintien des canaux de Wolff. Ces phénomènes
correspondent observés lors de la masculinisation de l’appareil génital indifférencié sous
l’influence des hormones produites par la gonade XY, le testicule.
Le testicule produit donc 2 hormones : l’AMH et la testostérone qui ont respectivement pour
cible les canaux de Müller et les canaux de Wolff. L’action de ces hormones conduit a la
différenciation d’un appareil génital mâle avec des testicules liés par les canaux de Wolff au
sinus uro-génital. L’AMH est produite par les cellules de Sertoli et la testostérone parles
cellules de Leydig.
L’absence de testicule et donc de ces hormones conduit au maintien des canaux de Müller et à
la régression spontanée des canaux de Wolff. Cela correspond à la différenciation femelle de
l’appareil génital où les ovaires sont liés au sinus uro-génital par les canaux de Müller.
L'établissement du sexe phénotypique mâle à la fin de la vie embryonnaire se réalise
sous l'effet des hormones sécrétées par les testicules ; l’absence de ces hormones conduit
à la différenciation d’un appareil génital femelle.
A la naissance, l’appareil génital n’est pas fonctionnel, quels sont les phénomènes qui
permettent sa maturation ?
IV. QUATRIEME ETAPE : LA PUBERTE, ACHEVEMENT DU PHENOTYPE SEXUEL.
A. Les transformations de la puberté.
Le passage de l'état d'enfant à celui d'adulte se caractérise par une série de transformations d'ordre
physique, sexuelles et psychoaffectives. La puberté correspond à la maturation des organes génitaux
(caractères sexuels primaires) et l'apparition de particularités spécifiques au sexe (caractères sexuels
secondaires). Ces transformations mettent plusieurs années à s'accomplir. L'âge du début des
modifications morphologiques et la vitesse de passage d'un stade de développement au suivant varient
beaucoup d'un enfant à l'autre. Cependant, une fois initiés, ces changements pubertaires
(développement des organes génitaux externes et des caractères sexuels secondaires) se réalisent selon
une séquence chronologique bien établie. Chez la fille, la puberté débute vers 10 ans. Elle est plus
tardive chez les garçons (12 ans). Les caractères touchés par ce phénomène sont les caractères sexuels
secondaires (caractères en dehors de l’appareil génital différents suivant le sexe) et la maturation de
l’appareil génital.
1) Chez la fille
L'ovaire, est, dès la naissance, un organe relativement mature. Dès la fin du 8e mois de gestation
l'ovogenèse est en effet terminée. La maturation des ovaires va conduire à la reprise de la méiose et à
la production d’un ovule fécondable tout les mois. Le premier signe de puberté est en général,
l'apparition des seins suivie 6 mois plus tard d'une pilosité sur les grandes lèvres, puis sur le pubis. La
pigmentation des mamelons apparaît un an plus tard. La pilosité axillaire se développe rapidement, en
général entre le moment du pic de croissance maximal et l'apparition des règles. L’apparition des
règles est un événement tardif de la puberté (âge moyen de 13 ans, plus ou moins 4 mois selon les
populations) mais n'en marque pas la fin. En effet, les premiers cycles menstruels sont anovulatoires et
il se passe environ 5 ans avant qu'un taux de fécondité normal soit atteint (vers 18 ans).
Stades de développement des seins (S1 à S5), et de la pilosité pubienne (PP1 à PP5),
en rapport avec l'âge chronologique, chez la fille
S1 < 9 ans
Pas de sein, petite élévation éventuelle du mamelon.
S2 = 1011 ans
(limites usuelles entre 9 et 13.3 ans)
Apparition du bourgeon mammaire, surélévation du
mamelon par du tissu glandulaire.
S3 = 1112 ans
Apparition de la pigmentation du mamelon et de
l'aréole, élargissement et saillie de l'aréole et de la
glande mammaire.
S4 = 1213 ans
Projection de l'aréole et du mamelon en avant de la
glande mammaire.
S5 = 1415 ans
Sein adulte: retour de l'aréole dans le plan de la surface
du sein, sillon sous-mammaire distinct (stade 5 pas
toujours individualisé et régression du stade 5 au stade
4 parfois observée).
PP1 < 9 ans
Absence de poil, simple duvet.
PP2 = 1012 ans
(limites usuelles entre 9.6 et 14 ans)
Quelques poils épais, longs, clairsemés, sur les grandes
lèvres.
PP3 = 1112 ans
Poils plus fournis, bouclés, s'étendant au dessus de la
symphyse pubienne (Mont de Vénus).
PP4 = 1213 ans
Pilosité de type pratiquement adulte (triangle à base
horizontale), moins étendu.
PP5 = 1314 ans
Pilosité pratiquement adulte, extension à la partie
interne des cuisses.
2) Chez le garçon
Au contraire de l’ovaire, la quasi-totalité de la croissance des testicules se réalise pendant la phase
pubertaire. Le premier signe pubertaire est l'augmentation de volume des testicules. Ensuite la pilosité
pubienne apparaît, le scrotum se pigmente et le pénis grandit. Le développement des testicules est
souvent asymétrique. L'apparition de la pilosité faciale et corporelle est plus tardive: duvet de la lèvre
supérieure vers 15 ans, sur les joues vers 16 ans, puis sur le menton. La pilosité thoracique ne sera
complète que plus tard encore (25 à 35 ans). Le développement du larynx est plus important que chez
la fille. La mue de la voix commence en général vers 13 ans et demi et se termine environ un an plus
tard. Les premières éjaculations interviennent vers 14-15 ans.
Stades de développement des organes génitaux externes (G1 à G5) et de la pilosité
pubienne (PP1 À PP5),
en rapport avec l'âge chronologique, chez le garçon
PP1 < 11ans
Absence de poil, simple duvet semblable à celui du reste
du corps.
G2 = 11-12 ans
PP2 = 13-14 ans
Croissance du scrotum et des testicules, peau
Quelques poils légèrement pigmentés, droits, allongés, en
scrotale plus rouge, mince et rugueuse. Le pénis n'a général à la base du pénis, parfois seulement sur le
pas grandi.
scrotum.
G3 = 1213 ans
PP3 = 1314 ans
Croissance du pénis en longueur, allongement du
Poils pigmentés, bouclés, limités à une petite zone autour
scrotum et augmentation de volume des testicules. de la base du pénis.
G4 = 1314 ans
PP4 = 1415 ans
Le pénis continue de grandir, le contour du gland
Poils de type adulte mais peu fournis, ne s'étendant pas audevient visible. Pigmentation plus marquée du
delà des plis inguinaux.
scrotum.
PP5 = 1516 ans
Pilosité pratiquement adulte, extension à la partie interne
G5 = 14-15 ans
des cuisses, mais peu ou pas sur l'abdomen (la partie haute
Organes génitaux adultes.
de la pilosité en "losange" s'observe ensuite chez 80% des
hommes).
G1 < 10 ans
Testicule, scrotum et pénis de taille prépubère
A quoi sont dus ces changements ?
B. L’origine de la puberté
Les mécanismes initiateurs sont multiples; certains sont génétiques, d'autres sont liés aux
conditions socio-économiques, au niveau nutritionnel, au degré d'activité physique. D'autres
ont une influence plus aléatoire: poids corporel, relation masse grasse/masse maigre.
Chez le garçon comme chez la fille, la puberté coïncide avec une augmentation du taux
plasmatique d’hormones sexuelles.
1) Chez les filles, l’oestradiol (famille des oestrogènes) la production d’oestradiol augmente
depuis l’age de 9 ans jusqu’à un pallier atteint vers 17 ans. L’augmentation du taux
d’oestrogènes provoque le début de la puberté dès que le taux a atteint un seuil (en moyenne
vers 10 ans et demi. Une fois la puberté enclenchée le taux continue d’augmenter jusqu’à
atteindre une valeur observable chez l’adulte mature. Les premières règles marquent la
maturité de l’appareil génital. Il y a alors production d’une autre hormone : la progestérone
dont le taux augmente lentement avec l’age.
Si les oestrogènes ne sont pas produits par la jeune fille, il n’y a pas de maturation de son
appareil génital, ni de développement de caractères sexuels secondaires femelles.
2) Chez le garçon, le début de la puberté coïncide avec l’augmentation du taux plasmatique de
testostérone. A partir d’un seuil situé entre 12 et 13 ans, la puberté est déclenchée. Les
premières éjaculations marquent la maturité de l’appareil génital. La testostérone atteint une
valeur maximale autour de 17 ans, valeur que l’on retrouve chez l’adulte mature.
Si la testostérone n’est pas produite en suffisamment grande quantité la maturation de
l’appareil génital n’est pas complète et les caractères sexuels secondaires mâles.
Distribution poly appareil génital femelle et mâle
Bilan IV : LA puberté permet l’acquisition de la capacité de procréation. Ce sont des
hormones sexuelles (testostérone et oestrogènes) qui permettent la maturation des
appareils génitaux différenciés mis en place pendant la vie embryonnaire.
Bilan Chapitre : La détermination sexuelle chez les humains passe par 4 grandes
étpaes :
- un stade phénotypique indifférencié
- mise en place d’une gonade différente suivant sexe génétique XX ou XY
- mise en place d’un appareil génital différent suivant la présence ou l’absence de 2
hormones (AMH et testostérone)
- maturation et acquisition de la capacité de procréation lors de la puberté sous
l’effet d’hormones sexuelles (testostérone et oestrogènes).
Testostérone et oestrogènes sont présentes dans le sang chez l’adulte mature : comment
est régulé le taux de ces hormones pour permettre la réalisation de la fonction de
reproduction ?
TDF : testis determinating factor
Chapitre 2 : La régulation hormonale de l’activité testiculaire chez l’homme
Légender schéma app génital
Intro : Après la puberté, l’appareil génital mâle est mature et est capable de produire des
gamètes : les spermatozoïdes. Quelles sont les structures responsables de leur production et de
la régulation de cette production ?
Préambule
Appareil
Rôle(s) des éléments anatomiques constitutifs
les glandes sexuelles * (les gonades) :
- les testicules assurent la production (dans la paroi des tubes
séminifères) et l'émission des gamètes (cellules sexuelles) mâles
mobiles : les spermatozoïdes.
- ils assurent aussi la production et la sécrétion de l'hormone
sexuelle mâle :
la testostérone.
* * * Génital
les voies génitales * :
- chaque épididyme contient un conduit sinueux dans lequel les
spermatozoïdes subiront une maturation et deviendront mobiles.
- les canaux déférents (spermiductes) conduisent les
spermatozoïdes vivants de l'épididyme jusqu'à l'urètre.
- l'urètre est un conduit qui permet à la fois le passage de l'urine et
du sperme (urospermiducte).
- les glandes annexes (les vésicules séminales, la prostate dont la
sécrétion active les spermatozoïdes) élaborent le liquide séminal qui
constitue le sperme avec les spermatozoïdes.
l'organe d'accouplement *: le pénis.
- une paire de petites glandes sécrètent un fluide qui prépare l'urètre
au passage du sperme lors de l'éjaculation.
* Urinaire
les reins fabriquent l'urine et participent à l'élimination des
déchets du métabolisme et des substances chimiques étrangères à
l'organisme, par filtration du sang (ils ont d'autres fonctions...).
les uretères conduisent l'urine vers la vessie, lieu de son stockage.
l'urètre est le conduit qui permet le passage de l'urine qui sera
éliminée au niveau de l'orifice uro-génital.
I. L’ACTIVITE TESTICULAIRE.
A. La production des spermatozoïdes.
1) Production massive de cellules sexuelles très spécialisées.
Le premier signe du fonctionnement de l’appareil génital masculin est les premières émissions
de sperme. Doc p 292/293
De quoi est constitué le sperme ? (phrase + schéma légendé de la cellule reproductrice mâle)
Le sperme est un liquide de couleur blanchâtre émis en faible quantité (3 à 5 mL), il contient
des spermatozoïdes (50 à 100 millions par cm3) produits par les testicules ainsi que des
substances nutritives nécessaires à leur survie et à leur maturation produites par les vésicules
séminales et la prostate.
Schéma légendé
Quelles sont les particularités de cette cellule ?
Comparée à une cellule eucaryote type, le spermatozoïde apparaît spécialisé : cytoplasme très
réduit, acrosome contenant des enzymes nécessaires pour pénétrer le gamète femelle, flagelle
+ mitochondrie, noyau haploïde
Les spermatozoïdes sont les gamètes mâles. Chez l’homme la production de
spermatozoïdes est continue de la puberté jusqu’à la mort de l’individu.
2) Production continue dans la paroi des tubes séminifères.
Le testicule humain a la taille d'une amande de 2 à 4 cm de long). Chacun des deux testicules
est contenu dans un sac scrotal de part et d'autre du pénis.
Un testicule contient des tubes pelotonnés, les tubes séminifères. Entre les tubes séminifères
: des amas de cellules constituant le tissu interstitiel. Les Tubes séminifères actifs (en section
transversale) : ils sont constitués d'une paroi (en rose) et d'une lumière (en blanc) où l'on
distingue des flagelles de spermatozoïdes. La paroi est constituée de cellules = les cellules
germinales (dont on distingue les noyaux).
Cette paroi est le siège de la gamétogenèse (spermatogenèse + spermiogenèse) : la production
des spermatozoïdes.
- Les spermatogonies, cellules souches diploïdes situées à la périphérie des tubes
séminifères se multiplient très activement par mitoses (ce qui permet de maintenir
constant un grand nombre de cellules souches), alors qu'un nombre important de
spermatogonies se transforment en spermatozoïdes, par méioses, en progressant dans
la paroi cellulaire vers la lumière des tubes. Il faut 27 jours pour passer d’une
spermatogonie au spermatocyte I. Ce stade perdure 23 jours (croissance et poursuite
de méiose). Le stade spermatocyte II est très transitoire (1 jour). Puis la transformation
des spermatides en spermatozoïdes, prend environ 23 jours. Soit environ 75 jours
depuis le début de la méiose. Le début des divisions dans les spermatogonies est
asynchrone, ce qui permet une production continue de spermatozoïdes.
Remarque : les spermatozoïdes ne sont pas encore fonctionnels
- Chaque cellule diploïde donne naissance à quatre cellules haploïdes (les spermatides):
c'est ce qu'on appelle la spermatogenèse.
- Les spermatides se différencient en spermatozoïdes : c'est la spermiogenèse. Les
spermatozoïdes sont ensuite libérés dans la lumière des tubes séminifères ; ils gagnent
ensuite l'épididyme où ils sont stockés et acquièrent leur mobilité.
- Il n’y a pas que les cellules germinales dans la paroi des tubes séminifères sont
associées à d'autres grandes cellules (non germinales), les cellules de Sertoli qui
interviennent de façon complexe dans la spermatogenèse (rôle nourricier, rôle de
soutien...).
Bilan : Les gonades mâles, les testicules produisent en continu des spermatozoïdes. Cette
production est massive (plusieurs millions par jour)
B. La production hormonale.
Activité p 296/297
Par autoradiographie (avec anticorps radioactifs anti-enzyme de chaîne de production de
testo), mev de la production de testostérone par des cellules interstitielles du testicule :
cellules de Leydig. La testostérone ainsi produite est déversée dans les capillaires sanguins à
proximité. On sait que la testostérone permet l’achèvement de la maturation de l’appareil
génital mâle et l’apparition des caractères sexuels secondaires à la puberté. D’après doc3 , la
testostérone permet de maintenir la fonction de procréation à l’age adulte ainsi que les
caractères sexuels secondaires et certains caractères primaires (glandes annexes). En cas de
castration, la procréation est impossible et les caractères sexuels secondaires régressent.
Des injections de testostérone peuvent corriger ces troubles (sauf sptz si castration).
Bilan : La production de testostérone est indispensable au maintien de la capacité de
procréation de l’homme adulte.
C. Un dysfonctionnement testiculaire : la cryptorchidie.
Les testicules pour fonctionner correctement doivent être maintenus à une température de
32°C. C’est pour cette raison qu’ils doivent descendre dans le scrotum au cours de la mise en
place de l’appareil génital.
Parfois, la descente est absente ou incomplète. La température trop élevée du corps (37°C) est
responsable d’un dysfonctionnement de la gonade qui ne produit alors pas de gamètes. Les
tubes séminifères ne contiennent pas de spermatozoïdes (on ne voit aucun flagelle). C’est une
cause d’infertilité
Bilan : les testicules ont une double fonction : la gamétogenèse avec la production de
spermatozoïdes et un rôle de glande endocrine avec la production d’une hormone, la
testostérone par les cellules de Leydig contenues dans le tissu interstitiel des testicules.
II. IMPORTANCE DE LA CONSTANCE DU TAUX DE TESTOSTERONE.
A. L’homéostat de la testostéronémie.
Homéostat : constance de la concentration, du taux d’une molécule donnée dans un liquide
donné (ex homéostat de la glycémie : stabilité de la concentration de glucose dans le sang à
env 1g/L)
Doc 4 p 297 :Mesure de Testostéronémie (taux plasmatique de testostérone)
La libération de testostérone dans le sang par les cellules de Leydig n’est pas continue mais
pulsatile. Malgré les fluctuations, la concentration plasmatique de testostérone (la
testostéronémie) n'est variable que dans un intervalle de faible amplitude. Cette
concentration résulte de l'intensité de deux phénomènes permanents : la sécrétion de
l'hormone et sa dégradation. On peut considérer que le taux plasmatique de testostérone est
"globalement constant" : on parle d’homéostat de la testostéronémie. Des études récentes ont
révélé que le mécanisme de sécrétion de la testostérone est comparable chez l'homme, mais
ne présente pas de variations saisonnières comme chez le Bélier.
Rmq : photopériodisme
Chez l''homme adulte, le taux plasmatique de testostérone varie d'un individu à l'autre en
fonction de l'heure, de la période de l"année, de l'activité physique, du stress, de l'âge... antre
2 et 10 ng/L de sang
B. Homéostat et fonctionnalité de l’appareil génital.
1) Testostérone et maintien des caractères adultes de l’appareil génital.
Ablation des testicules (castration)
Protocole
ablation des testicules (= castration)
d'un Rat adulte
Résultats observés
- un arrêt de la production de testostérone
- une atrophie de l'appareil
génital
- une disparition plus ou moins rapide des
différents aspects du comportement sexuel
- une régression des caractères sexuels
secondaires
- une augmentation de la sécrétion de LH
hypophysaire
2) Testostérone et comportement sexuel.
Le comportement sexuel mâle est largement influencé par la testostérone. En son absence
(exemple souris), la présentation d’une femelle réceptive ne donnera lieu à aucun
comportement sexuel chez la mâle. Par contre, avec une testostéronémie normale, le mâle
s’accouplera avec la femelle.
Bilan
Un taux constant de testostérone est indispensable au bon fonctionnement de l’appareil
sexuel male. Il est donc nécessaire de maintenir la testostéronémie (concentration
plasmatique de testostérone) à une valeur stable par l’intermédiaire d’un système de
régulation.
Comment est contrôlé l’homéostat de la testostéronémie ? Régulation obligatoire pour
maintenir la constance du taux.
III. LE CONTROLE DE LA PRODUCTION DE TESTOSTERONE.
A. Le rôle de l’hypophyse : contrôle des testicules.
1) Comparaison des taux plasmatiques des hormones hypophysaires et de la testostérone
L’hypophyse est une glande située sous le cerveau. Sa partie antérieure ou antéhypophyse
produit des hormones LH et FSH
Doc 4 p 299.
La sécrétion de ces hormones est également pulsatile. Si on superpose la courbe des pulses de
LH avec celle des pulses de testostérone, on voit que les pulses de LH précèdent de peu les
pulses de testostérone. La LH provoquerait donc la libération pulsatile de testostérone dans le
sang.
2) Hypophysectomie
L’ablation de l’hypophyse permet de vérifier le rôle des hormones hypophysaires sur la
sécrétion de testostérone.
Ablation de l'hypophyse
Protocole
Résultats observés
ablation
de
l'hypophyse
entière
(hypophysectomie)
ou
seulement
de son lobe antérieur chez un Rat adulte
une
atrophie
des
testicules
- un arrêt complet de la production de
testostérone et
des
spermatozoïdes
- une régression des caractères sexuels
secondaires
Les effets d’un hypophysectomie sont les mêmes que ceux de la castration ou l’arrêt de
production de testostérone. Le facteur induisant la libération de testostérone est donc bien
produit par l’hypophyse.
La LH régule la sécrétion de testostérone en agissant sur les cellules de Leydig. La FSH a un
rôle plus complexe : elle agit sur les cellules de Sertoli (soutien) qui permettent de maintenir
un taux élevée de testostérone à proximité des tubes séminifères. La testostérone stimule la
spermatogenèse.
Bilan : La production de spermatozoïdes et de testostérone est stimulée par la
production continue d’hormones hypophysaires FSH, LH qualifiées de
gonadostimulines (elles stimulent le fonctionnement des gonades).
Comment est contrôlée la production de FSH et LH ?
B. Le rôle de l’hypothalamus : contrôle de l’hypophyse.
1) Hypothalectomie
Ablation de l'hypothalamus
Protocole
Résultats observés
- un arrêt de la libération de FSH et de LH
par l'hypophyse antérieure
une
atrophie
des
testicules
ablation
de
l'hypothalamus (hypothalatectomie) qui consiste à détruire
certains noyaux gris d'une région de - un arrêt de la production de testostérone
des
spermatozoïdes
l'hypothalamus (amas de neurones colorés en et
vert sur le schéma) chez un Rat adulte
- une régression des caractères sexuels
secondaires
Remarque : des lésions dans d'autres
régions de l'hypothalamus (amas de
neurones colorés en blanc sur le schéma)
sont sans effet.
L’ablation des noyaux gris de l’hypothalamus provoque les mêmes effets que ceux de la
castration et de l’ablation de l’hypophyse, avec en plus un arrêt de production des deux
hormones hypophysaires (LH et FSH) responsables de la synthèse de testostérone et de la
spermatogenèse. Donc l’hypothalamus contrôle la sécrétion des gonadostimulines par
l’hypophyse qui elles même contrôlent la sécrétion de testostérone et la spermatogenèse.
2) Nature de la communication entre l’hypothalamus et l’hypophyse
Suppressions de connexions nerveuses entre l'hypothalamus et l'hypophyse
Protocole
chez un Rat adulte : on
réalise
la
déconnexion
nerveuse entre l'hypothalamus
et l'hypophyse antérieure, à
l'aide d'une fine lame de téflon
insérée transversalement dans
la tige hypophysaire
Résultats observés
- une chute, puis une
annulation de la sécrétion
des hormones hypophysaires
FSH et LH
- une atrophie des testicules
- une chute, puis un arrêt
complet de la production des
spermatozoïdes
par
le
testicule
- une chute, puis une
annulation de la sécrétion de
la
testostérone
par
le
testicule
Suppressions de connexions sanguines entre l'hypothalamus et l'hypophyse
Protocole
Résultats observés
chez un Rat adulte : on
interrompt les connexions
vasculaires
entre
l'hypothalamus et l'hypophyse
antérieure en intercalant un
papier paraffiné dans la tige
hypophysaire au niveau des
veines portes
- une chute, puis une
annulation de la sécrétion
des hormones hypophysaires
FSH et LH
- une atrophie des testicules
- une chute, puis un arrêt
complet de la production des
spermatozoïdes
par
le
testicule
- une chute, puis une
annulation de la sécrétion de
la
testostérone
par
le
testicule
La communication entre l’hypothalamus et l’hypophyse est à la fois de neutre nerveuse et de
nature hormonale. On parle de communication neurohormonale.
Stimulations électriques de neurones hypothalamiques
Protocole
chez un Rat adulte : on bloque l'activité
hypophysaire par l'action de barbituriques,
puis on réalise des stimulations électriques des
neurones (neurones colorés en vert sur le
schéma) de l'hypothalamus
Résultats observés
- une sécrétion par les neurones stimulés
d'une neurohormone (la GnRH) ;
- suivie par une augmentation brutale de
la libération de FSH et de LH par
l'hypophyse
antérieure.
Remarque
:
des stimulations électriques de neurones
d'autres régions de l'hypothalamus
(neurones colorés en blanc sur le
schéma)sont sans effet.
barbituriques * : famille de médicaments sédatifs ayant notamment un effet anticonvulsivant
et tranquillisant
La stimulation des neurones hypothalamiques conduit à la libération dans le système sanguin
d’une neurohormone : la GnRH (Gonadotropin releasing hormone). La GnRH véhiculée par
le système porte hypothalamo hypophysaire stimule les cellules sécrétrices de LH et de FSH
ce qui conduit à un pulse de sécrétion de ces hormones, elles mêmes induisant un pulse de
testostérone.
D’après le document 2 p 301, la sécrétion de GnRH est elle-même pulsatile. Elle est soumise
à une régulation.
Bilan : L’hypothalamus via la libération d’une neuro-hormone (GnRH) régule la
libération de FSH et de LH par les cellules antéhypophysaires. La libération de GnRH
est elle-même pulsatile. Comment est contrôlée l’activité des neurones hypothalamiques?
IV. LE CONTROLE DE LA TESTOSTERONE SUR LE SYSTEME HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE.
1) Rétrocontrôle de la testostérone
Doc 2 p 302. Le document met en évidence qu’une forte concentration de testostérone conduit
à un arrêt des pulses de GnRH. Les neurones hypothalamiques sont donc sensibles à la
testostérone. Des récepteurs à la testostérone ont été identifiés sur ces neurones. La fixation de
la testostérone amenée par les capillaires sanguins sur ces récepteurs provoque une diminution
de la libération de GnRH par la terminaison axonique des neurones hypothalamiques.
La production de testostérone en aval étant régulée par l’hypothalamus, et cette hormone
régulant en retour la production de GnRH en amont de la chaîne de régulation, on parle de
rétrocontrôle.
D’autres neurones extra-hypothalamiques peuvent agir sur la sécrétion de GnRH : des
facteurs environnementaux peuvent donc également influer sur la sécrétion de cette neurohormone et donc sur celle de testostérone.
2) Bilan schématique
Bilan :
Le maintien de la testostéronémie à une valeur stable résulte d’une rétroaction négative
exercée par l’hormone elle-même sur les différents niveaux du complexe hypothalamohypophysaire (axe gonadotrope): la testostérone contrôle sa propre sécrétion.
La testostéronémie doit être détectée en permanence par des récepteurs du complexe
hypothalamo-hypophysaire: il joue le rôle de capteur.
Le fonctionnement de ce système de régulation peut être modulé par des messages de
l’environnement externe intégrés par les neurones hypothalamiques.
Chapitre 3 : La régulation du taux des hormones sexuelles chez la femme.
Légender app génital
A la puberté l’acquisition de la capacité de procréer est marquée par l’apparition des règles à
intervalle régulier. Comment peut-on expliquer le fonctionnement cyclique de l’appareil
génital chez la femme ?
I. LE FONCTIONNEMENT COORDONNE DES ORGANES GENITAUX DE LA FEMME. TP4
A. Fonctionnement cyclique de l’utérus.
La paroi de l’utérus est composée de deux tissus : le myomètre qui correspond à une couche
musculeuse et l’endomètre qui est une muqueuse. L’épaisseur de cette dernière varie au cours
du cycle sexuel de la femme marqué par l’apparition des règles tous les 28 jours environ. Le
premier jour des règles marque le début d’un nouveau cycle.
1) Avant l’ovulation : (au cours de la phase folliculaire)
A la fin des règles, l’endomètre n’a qu’une faible épaisseur (environ 0,5 mm). Jusqu’à
l’ovulation (14 jours), l’endomètre se reconstitue progressivement à partir des restes de
glandes du précédent cycle. Des vaisseaux sanguins sont également mis en place. La
multiplication cellulaire conduit à un épaississement de la muqueuse jusqu’à environ 3 mm
d’épaisseur (soit x6). Cette muqueuse contient des glandes en tube immatures.
Cette phase d’épaississement est appelée phase proliférative. Elle correspond à la phase
folliculaire observée au niveau de l’ovaire.
L’ovulation a lieu le quatorzième jour du cycle et provoque un certain nombre de
changements dont une modification de l’aspect de l’endomètre
2) Après l’ovulation : (au cours de la phase lutéale).
La prolifération cellulaire devient moindre. Des modifications destinées à augmenter les
chances d’implantation de l’embryon (nidation) sont alors observables.
En parallèle de la spiralisation des vaisseaux sanguins qui permet de meilleurs échanges
endomètre/sang, les glandes deviennent très contournées dans tout l’endomètre. Cela permet
une augmentation de la surface de contact entre la cavité utérine où va arriver le zygote et la
muqueuse utérine. Les glandes deviennent fonctionnelles et sécrètent du glycogène. Cette
molécule (enchaînement de glucose) va subvenir aux besoins du zygote dans les premières
semaines de grossesse, avant la mise en place du placenta. L’endomètre est alors qualifié de
dentelle utérine (visible au microscope).
Cette phase est appelée phase proliférative. L’épaisseur de la muqueuse est maintenue
jusqu’aux règles du cycle suivant : la menstruation n’a lieu qu’en absence d’implantation d’un
embryon.
3) Menstruation : (fin de phase lutéale).
Des changements hormonaux provoquent la dégénérescence de l’endomètre. La grande
vascularisation de la muqueuse conduit à des saignements qui s’écoulent par le vagin : ce sont
les règles ou menstruation. Ce phénomène dure environ 5 jours. La femme possède un cycle
menstruel, à la différence d’autres espèces ne présentant pas de saignements où le cycle est
oestrien.
Bilan : Le fonctionnement de l’utérus de la femme est cyclique : il présente une phase
proliférative pré-ovulatoire et une phase sécrétoire post-ovulatoire.
Rmq : au cycle utérin correspond un cycle cervical (du col de l’utérus), la glaire cervicale ne
permet aux sptz de passer qu’en phase sécrétoire (p320).
B. Fonctionnement cyclique des ovaires.
Les ovaires sont les gonades femelles. Bien que le stock de follicules ovariens soit constitué
pendant la vie embryonnaire. Leur maturation s’effectue également cycliquement ; elle dure 5
mois dont le dernier correspond à un cycle. Plusieurs follicules primordiaux (4-5)
commencent leur maturation en même temps. Après 4 mois de maturation, seul le plus gros
entre dans la phase de maturation finale et subira l’ovulation. Les autres dégénèrent. Le début
de la maturation se fait de manière asynchrone, ce qui permet d’avoir un follicule ovarien mûr
à chaque cycle. Les ovaires fonctionnent généralement en alternance (sauf faux jumeaux).
1) Avant l’ovulation
Au premier jour du cycle, le follicule ayant eu la croissance la plus rapide est un follicule
cavitaire jeune ; il est qualifié de dominant et va conduire à la dégénérescence des follicules
primaires n’ayant pas atteint ce stade. Le follicule cavitaire poursuit sa croissance avec une
augmentation de la cavité folliculaire et du nombre de cellules de la granulosa. Les cellules de
la thèque interne et de la granulosa sécrètent de l’oestradiol (un œstrogène).
2) L’ovulation.
Les cellules folliculaires et le liquide contenu dans la cavité folliculaire permettent d’expulser
l’ovocyte au travers de la fine paroi de l’ovaire. L’ovocyte est ensuite collecté par les franges
des pavillons des trompes de Fallope. C’est la fin de la phase folliculaire du cycle ovarien.
Les cellules folliculaires restent en place dans l’ovaire.
3) Après l’ovulation.
Le follicule ovarien voit sa structure changée. Un nouveau tissu se met en place à l’intérieur
du follicule : il devient un corps jaune (ce tissu sécrète de la progestérone). Sa durée de vie est
limitée à 14 jours s’il n’y pas de nidation. C’est la phase lutéale du cycle ovarien.
Bilan :
C. Hormones et coordination du fonctionnement de l’appareil reproducteur.
1) Hormones produites cycliquement (p314)
Des hormones ont été identifiées comme ayant une sécrétion cyclique. Ce sont les oestrogènes
(dont l’oestradiol) et la progestérone qui sont des hormones produites par l’ovaire. Ces
hormones sont des stéroïdes dérivant du cholestérol.
Les oestrogènes sont produits par les cellules de la granulosa et de la thèque interne, la
progestérone est sécrétée par le corps jaune. Le corps jaune se désintègre s’il n’y a pas de
grossesse et cesse donc de produire des hormones.
a) Oestrogènes
En phase folliculaire: seuls les oestrogènes sont fabriqués par les follicules en croissance. Le
taux sanguin augmente progressivement puis assez rapidement en fin de phase. Ce pic
d’œstrogènes est dû à l’augmentation de l’activité et du nombre de cellules du follicule
dominant. Ces hormones permettent le maintien des CSS chez l’adulte, elles induisent la
prolifération de l’endomètre, elles agissent sur la mauvaise qualité de la glaire cervicale.
b) Progestérone
En phase lutéale: oestrogènes et progestérone sont produits en quantités importantes par le
corps jaune. La progestérone renforce l’action des œstrogènes sur l’endomètre et inhibe les
contractions du myomètre. Elle induit le contournement des glandes de la muqueuse, elle
permet une bonne qualité de la glaire cervicale, elle fait proliférer les cellules sécrétrices des
glandes mammaires (acinus) et provoque une légère augmentation de la température
corporelle.
En fin de cycle: le corps jaune régresse en quelques jours si aucune fécondation n’est
intervenue. Cette régression entraîne la chute du taux plasmatique d’hormones ovariennes.
Les règles en sont la conséquence directe.
EXPERIENCES
Animal témoin
Activité cyclique de l’appareil C’est
génital (ovaires, utérus, vagin)
témoin.
CONDITIONS
EXPERIMENTALES
l’expérience
RESULTATS
CONCLUSION
Cycles ovariens maintenus
L’utérus et le vagin
n’interviennent donc pas
dans le cycle ovarien
Les ovaires sont donc
Atrophie de l’endomètre et de nécessaires
au
l’épithélium vaginal
fonctionnement cyclique
de l’utérus et du vagin.
Les ovaires agissent sur
Développement
cyclique
de les cycles du vagin et de
l’endomètre et de l’épithélium l’utérus
par
vaginal.
l’intermédiaire
d’hormones
Vérification
de
la
Développement cyclique identique
conclusion précédente à
de l’utérus en place et du fragment
laquelle on peut ajouter
greffé.
‘‘seulement’’.
Les extraits ovariens sont
Développement de l’endomètre et sans effet sur les cycles
de l’épithélium vaginal sans utérins et vaginaux s'ils
variations cycliques.
sont introduits à doses
constantes.
L’ovaire agit sur l’utérus et le vagin par l’intermédiaire d’hormones (oestrogènes et
progestérone)
2) Coordination des cycles ovarien et utérin.
Les deux cycles sont synchronisés afin d’accueillir un éventuel embryon dans des conditions
optimales.
En début de cycle menstruel, lorsque la muqueuse utérine se reconstruit après les règles, des
follicules entrent en croissance. Vers l’ovulation, la muqueuse utérine est apte à abriter un
embryon et le passage des spermatozoïdes est possible au niveau du col de l’utérus. En fin de
cycle, le corps jaune fonctionne et contribue au maintien de l’endomètre. Les œstrogènes sont
à l’origine du développement des caractères sexuels, de l’utérus, de l’ouverture du col, et ils
provoquent la sécrétion de glaire cervicale. Ils stimulent la phase proliférative utérine. La
progestérone prépare l’implantation de l’œuf dans l’utérus et régule les oestrogènes. Elle
active la phase sécrétoire.
Bilan : L’appareil génital de la femme présente un fonctionnement cyclique ; ce cycle est
nommé cycle menstruel. Il dure 28 jours pendant lesquels on observe une production
cyclique d’oestradiol et de progestérone qui sont des hormones ovariennes.
Contrairement à l’homme, il n’y a pas d’homéostat du taux plasmatiques des hormones
ovariennes. Comment peut-on expliquer ce fonctionnement cyclique des ovaires ?
II. LE CONTROLE DE LA PRODUCTION DES HORMONES OVARIENNES.
A. Contrôle de l’ovaire par l’hypophyse.
1) Sécrétion cyclique de LH et FSH
P 316. FSH : (Follicle stimulating Hormone) et LH (Luteinizing Hormone) présentent un
cycle de sécrétion de 28 jours. Un fort pic de sécrétion de ces deux hormones est observable
au jour 14 qui correspond à l’ovulation. En analysant plus finement la courbe de sécrétion de
FSH et LH, la sécrétion apparaît pulsatile comme chez l’homme.
Des anomalies de sécrétion des gonadostimulines notamment à cause de tumeurs
hypophysaires sont responsables d’anomalies du cycle génital.
Ces deux hormones doivent donc exercer un contrôle sur la production d’hormones
ovariennes.
2) Hypophysectomie
L’hypophysectomie conduit à une atrophie des ovaires et à un taux plasmatique nul des
hormones ovariennes. L’absence d’hypophyse conduit à un arrêt du cycle de l’appareil
génital.
Si on injecte à une femelle hypophysectomisée une forte dose de FSH alors il y a maturation
et croissance de nombreux follicules ovariens. L’injection massive de LH conduit à
l’ovulation, au développement du corps jaune et à une augmentation du taux plasmatiques des
hormones ovariennes.
Donc FSH et LH exercent un contrôle positif sur l’ovaire. FSH agit surtout dans la phase
folliculaire en stimulant la production d’oestradiol de part la croissance et la maturation des
follicules. LH agit surtout en phase lutéale et permet le développement et le maintien du corps
jaune qui produit de la progestérone et des oestrogènes. C’est le pic de LH qui induit
l’ovulation et la formation du corps jaune.
Bilan : Les gonadostimulines ont pour organe-cible l’ovaire. FSH stimulent la croissance
et la maturation des follicules alors que LH provoque l’ovulation, le développement et le
maintien du corps jaune.
B. Contrôle de l’hypophyse par l’hypothalamus.
Une hypothalectomie produit les mêmes effets qu’une hypophysectomie c’est-à-dire atrophie
des ovaires et à un taux plasmatique nul des hormones ovariennes. La sécrétion des hormones
hypophysaires est donc provoquée par une substance issue de l’hypothalamus. En l’absence
de cette substance, il n’y a pas de sécrétion de gonadostimulines.
En injectant du GnRH de façon pulsatile à une femelle hypothalectomisée, on restaure des
taux sanguins normaux de FSH, de LH et d’oestradiol et de progestérone. La substance
libérée par l’hypothalamus et ayant pour organe-cible l’hypophyse est donc le GnRH qui est
une gonadolibérine.
Comme chez le mâle, la sécrétion de GnRH est pulsatile. (p 317). La sécrétion est également
cyclique. On note une nette augmentation de l’amplitude et la fréquence des pulses de GnRH
au quatorzième jour du cycle et une augmentation conséquente de LH correspondant au pic
ovulatoire.
Bilan : Le cycle sexuel est donc gouverné par une production cyclique de GnRH qui
impose une cyclicité de production d’hormones hypophysaires, elles mêmes responsables
de la production cyclique d’oestradiol et de progestérone. Comment expliquer le
caractère cyclique de la production de GnRH ?
C. Rétrocontrôles exercés par les hormones ovariennes.
Lors d’une ovariectomie les taux sanguins de LH et de FSH augmentent fortement. Des
substances produites par l’ovaire contrôlent donc la production des hormones hypophysaires.
Des expériences d’injection d’oestradiol montrent que la sécrétion de GnRH par
l’hypothalamus est également soumise à un contrôle des hormones ovariennes. P 318
Le contrôle en retour des hormones ovariennes sur le complexe hypothalamo-hypophysaire
est soit négatif soit positif suivant le moment du cycle.
1) En début de cycle.
2) Avant l’ovulation.
3) En phase lutéale.
Schéma bilan et Tableau
La sécrétion des hormones ovariennes (œstrogènes et progestérone respectivement par les follicules
ovariens et le corps jaune) est cyclique de la puberté à la ménopause, elle entraîne le fonctionnement
cyclique des organes cibles (utérus, col de l’utérus).
Les modifications structurales et fonctionnelles de l’utérus permettent l’implantation de l’embryon
(nidation).
Comme chez l’homme, le taux des hormones sexuelles est sous le contrôle de l’axe gonadotrope mais son
fonctionnement est plus complexe car il est cyclique.
Le cycle est marqué par un événement majeur: l’ovulation encadrée par la phase pré ovulatoire (phase
folliculaire) durant laquelle la FSH permet la croissance et la maturation du follicule ovarien et la phase
post ovulatoire (phase lutéinique ou lutéale) durant laquelle se développe et régresse (s’il n’y a pas
fécondation) le corps jaune.
Au cours de sa maturation le follicule ovarien sécrète de l’œstradiol qui, à faible concentration en phase
folliculaire, exerce un rétrocontrôle négatif sur l’axe hypothalamo-hypophysaire; à forte concentration, en
fin de phase folliculaire, il exerce un rétrocontrôle positif sur ce complexe et produit le pic de LH
provoquant l’ovulation et la mise en place du corps jaune.
Pendant la phase lutéinique, le corps jaune secrète à la fois de l’œstradiol et de la progestérone qui
exercent un rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire.
En fin de cycle, la chute des concentrations d’œstrogène et de progestérone due à la régression du corps
jaune, diminue le rétrocontrôle négatif et permet le redémarrage du cycle.
La régulation des hormones sexuelles féminines présente donc un processus de base identique à celui de
l’homme mais fait intervenir un mécanisme de régulation où se succèdent des phases de rétrocontrôles
positif et négatif mettant en jeu un pilotage permanent du taux des œstrogènes (on parle de
servomécanisme :.système contrôlé automatiquement par des ajustements fréquents comparant l'état d'un
dispositif et l'état prévu (valeur de référence)).
Chapitre 4 : Rencontre des gamètes et début de grossesse
Intro : Etude de tests de grossesse pour poser les pb.
Les tests de grossesse sont disponibles sans ordonnance en pharmacie. Ils permettent de
confirmer un début de grossesse. Ces tests détectent une hormone : l’HCG (Gonadotrophine
Chorionique Humaine) produite par l’embryon. Elle a une structure proche de LH (famille des
gonadotrophines = gonadostimulines). Le test s’effectue généralement après une semaine de
retard des règles.
La présence d’un embryon va bouleverser l’équilibre hormonal et donc le cycle sexuel.
Quels sont les processus biologiques qui permettent d’aboutir à une grossesse ?
Comment assurer le bon déroulement de la grossesse ?
Comment éviter une grossesse ?
Pourquoi et comment y remédier ?
I. LES PROCESSUS BIOLOGIQUES ABOUTISSANT A UNE GROSSESSE.
A. Comportement reproducteur.
1) Chez les mammifères non hominidés.
Chez la plupart des espèces sauvages, les comportements sexuels sont saisonniers. Il existe
une à deux périodes de rut et des périodes sans aucun comportement sexuel (Cerfs, Ovins…).
Cela conduit généralement à la naissance des petits au début du printemps quand les
conditions climatiques sont moins rudes (brame à l’automne et naissance des faons à partir
d’avril).
Chez le mâle cela se traduit par une augmentation de la masse testiculaire et à une
augmentation de la production de testostérone. La forte concentration de cette dernière pousse
le mâle à rechercher une femelle pour s’accoupler. Cela provoque aussi des comportements
plus ou moins violents vis-à-vis des autres mâles (combats…).
Chez la femelle (le cycle est alors oestrien), il y a une ou deux périodes où elle est réceptive
(chaleurs), cela coïncide avec la période ovulatoire. La recherche du mâle est également
conditionnée par les hormones sexuelles.
2) Chez les Hominidés.
Le comportement sexuel est indépendant du fonctionnement des gonades. L’apparition d’un
comportement sexuel coïncide avec la puberté mais par la suite, l’Homme est (plus ou moins)
capable de dissocier son activité sexuelle des variations hormonales.
Bilan : Le comportement reproducteur dans le monde animal est conditionné par les
variations hormonales souvent saisonnières (photopériodisme). L’Homme fait exception
puisque les comportements sexuels sont indépendants des saisons et des taux
hormonaux.
Quel est le parcours des spermatozoïdes, quels obstacles rencontrent-ils ?
B. Rencontre des gamètes.
1) Glaire cervicale et passage des spermatozoïdes. P320
Le col de l’utérus produit une sécrétion qui constitue la glaire cervicale. Ce bouchon à l’entrée
de l’utérus présente une évolution cyclique. En période ovulatoire, la consistance de la glaire
est filante (maillage lâche) et permet le passage des sptz. En dehors de cette période, le
bouchon muqueux est imperméable aux gamètes mâles.
Le passage des sptz dans l’utérus n’est possible que lors de l’ovulation.
2) La fécondation (j18-21)
L’ovule n’est fécondable que 6 à 24 h après l’ovulation. Les sptz ne peuvent être fécondants
plus de trois jours dans les voies génitales femelles.
L’ovule descend passivement du pavillon dans la trompe grâce à des micromouvements
produits par des franges utérines. Les sptz nagent activement à la rencontre de l’ovule. Ils sont
attirés chimiquement parce que l’ovule émet certaines substances (chimiotactisme). Ces
substances permettent également l’achèvement de leur maturation (capacitation). Les sptz les
plus rapides atteignent l’ovule. Ils libèrent les enzymes contenus dans leur acrosome afin de
percer la membrane autour de l’ovule : la membrane pellucide. Le premier arrivé fusionne
avec la membrane plasmique et provoque une série de réaction dans l’ovule qui conduisent à
la formation d’une membrane de fécondation insensible aux enzymes acrosomales et
imperméables aux sptz (ceci afin d’éviter les zygotes polyploïdes). Cela conduit à l’expulsion
du GP2 (achèvement de la méiose et n K à une Kide) puis une digestion des composants
cellulaires du sptz laissant libre un noyau nommé pronucléus. La caryogamie (union de ce
pronucléus avec le noyau de l’ovule) a lieu quelques heures après.
3) De la fécondation à la nidation.
La première mitose s’achève vers 36 h (stade 2 cellules) puis la multiplication cellulaire
continue. Vers 5 jours, une différenciation des cellules est visibles : cellules embryonnaires ss
et cellules qui donneront les annexes embryonnaires (chorion, amnios et placenta).
Le trajet de l’ovule prend environ une semaine pour descendre dans l’utérus proprement dit et
l’embryon met encore une semaine à s’implanter. La nidation s’achève donc à j28, ce qui
normalement est la fin du cycle. L’embryon produit déjà de l’HCG. Or en présence d’un
embryon, le cycle suivant ne démarre pas (pas de règles).
Comment expliquer le maintien de la muqueuse utérine durant la grossesse ?
Hypothèse : Maintien du corps jaune et de la production de progestérone
C. Hormones et début de grossesse.
1) Hormones ovariennes.
3p323. Au cours de la grossesse, les taux plasmatiques d’hormones ovariennes sont en
augmentation et très élevés. Il n’y a pas de variations cycliques observables.
Comment est contrôlée la production accrue d’hormones ovariennes ?
2) HCG et maintien du corps jaune.
L’HCG agit sur le corps jaune : elle empêche sa régression et conduit au maintien de la
sécrétion de progestérone et d’oestradiol. Cette hormone court-circuite le rôle de FSH et LH
produites par l’hypophyse. Le rôle d’HCG est très important au premier trimestre de
grossesse. Le placenta, une fois fonctionnel, produira de la progestérone et des oestrogènes en
grande quantité et prendra donc le relais de la fonction endocrine de l’ovaire.
Nouveau schéma de régulation
Bilan : La rencontre des gamètes et l’implantation de l’embryon résulte d’une
synchronisation parfaite entre plusieurs événements :
- accouplement autour de la période ovulatoire (rut et chaleurs)
- perméabilité de la glaire cervicale aux sptz
- acquisition de la capacité de féconder des sptz dans l’utérus (capacitance)
- ovulation et présence d’un ovule fécondable dans la trompe de fallope
- migration efficace des sptz jusqu’à l’ovule
- fécondation
- migration passive de l’œuf dans l’utérus
- nidation dans la muqueuse du tiers supérieur de l’utérus, alors constitué de
dentelle utérine richement irriguée et fournissant suffisamment de glycogène à la
survie de l’embryon
Rmq : La femme ne se rend compte qu’elle est enceinte (au mieux) que 14 jours après la
date de la fécondation, soit le premier jour de retard des règles. L’absence des règles est
qualifiée d’aménorrhée. La chronologie de la grossesse est comptée en semaines
d’aménorrhée (n) ou bien en semaines de grossesse (n+2). La grossesse dure 39 semaines
d’aménorrhée.
F + 30h
F + 4 jours
6-7 jours
II. LE SUIVI DE LA GROSSESSE.
A. Les examens sanguins de la mère.
- confirmation de grossesse par recherche de HCG dans une prise de sang
- examens sérologiques avec recherche d’une immunisation de la mère contre la toxoplasmose
et la rubéole. Ces maladies bénignes peuvent avoir de graves conséquences sur le
développement du bébé.
- test de dépistage du sida (non obligatoire), maladie du charbon, hépatite B et C,
- glycémie à jeun
- détermination du groupe sanguin et du rhésus afin de prévenir à la naissance d’éventuelles
incompatibilités (mère - / enfant +, cela conduit à une immunisation de la mère contre
d’éventuels futurs embryons)
Suivant les antécédents de la mère, la prise de poids, les résultats d’analyse d’urine, il est
possible qu’un test d’absorption de glucose soit prescrit pour mettre en évidence un diabète
gestationnel, on peut aussi rechercher la présence d’albumine, d’une anémie…
En plus de ces examens, un dosage des marqueurs sériques de la mère permet d’évaluer le
risque pour l’embryon d’être porteur de la trisomie 21. Cet examen n’est pas obligatoire et
n’est pas infaillible. Le seul vrai dépistage de la trisomie 21 se fait dans un premier temps lors
de la première échographie en mesurant la clarté nucale (épaisseur du cou trop forte lors T21).
B. Les échographies.
Au nombre de 3 obligatoires, les échographies de surveillance permettent de suivre le
développement du fœtus.
La première échographie Elle a lieu entre les 10e et 12e semaines de grossesse (12e et 14e
semaines d'aménorrhée) et donne une image globale de l'embryon. Elle sert à déterminer le
nombre d'embryons, à dater précisément la grossesse, à vérifier la vitalité du futur bébé (par
les battements cardiaques), à localiser le placenta et à détecter d'éventuelles anomalies.
La deuxième échographie
Elle est pratiquée entre les 20e et 22e semaines de grossesse (22e et 24e SA). Sa date ne peut
être avancée car elle correspond à la période où les organes peuvent être bien observés. Le
spécialiste vérifie la croissance du foetus grâce aux mesures du diamètre et du périmètre du
crâne, de l'abdomen et à celle de la longueur des fémurs. Il passe en revue les différents
organes afin de détecter une éventuelle anomalie : le crâne, la face, la colonne vertébrale, le
thorax, le coeur, l'abdomen et les membres. Il observe son comportement: bouge-t-il ?
Déglutit-il ? Son rythme cardiaque est-il normal? Il étudie également l'épaisseur du placenta,
le volume du liquide amniotique et le cordon ombilical, grâce à l'examen Doppler qui permet
de vérifier que les échanges entre le foetus et la mère sont de bonne qualité.
La troisième échographie
Elle se déroule entre les 30e et 32e semaines de grossesse (32e et 34e SA). Elle permet de
s'assurer que tout va bien avant la naissance. Le spécialiste contrôle la croissance de l'enfant
en mesurant le diamètre de sa tête, de son abdomen et la longueur de ses fémurs. Il réalise un
examen morphologique aussi complet qu'au deuxième trimestre car certaines anomalies ne
sont visibles qu'à cette date. Il examine la position du placenta. Placé trop près du col, il serait
source d'éventuelles hémorragies et demanderait une surveillance très stricte. Il effectue un
examen Doppler, évalue la quantité de liquide amniotique et étudie la présentation du bébé
(tête en bas ou siège). Le plus souvent, celle-ci ne changera pas jusqu'à la naissance.
Lorsque des doutes subsistent à l’échographie sur une anomalie, des prélèvements peuvent
être effectués soit dans le liquide amniotique soit dans le cordon ombilical. Ces examens ne
sont pas anodins puisqu’une aiguille va percer les différentes annexes embryonnaires, les
risques d’infection et de fausse couche suite à ces prélèvements ne sont pas négligeables
(1%).
C. Le prélèvement de cellules fœtales.
Amniocentèse : elle est systématiquement prescrite chez les femmes de 38 ans et plus. Elle
permet de faire un caryotype des cellules flottants dans l’amnios et qui ont le même
patrimoine génétique que le fœtus (prélèvement par seringue au travers de la peau de la mère
et des annexes embryonnaires). Elle est réalisée à partir de la 14ème semaine de grossesse (17
semaines SA)
Choriocentèse : La choriocentèse consiste à prélever des cellules chorioniques (cellules du
futur placenta), on parle également de prélèvement des villosités choriales par les voies
naturelles et en perçant l’amnios.
On part du principe que les cellules choriales ont la même origine que les cellules du fœtus,
qu'elles possèdent donc les mêmes caractéristiques génétiques. Le prélèvement est effectué
avant la 12e semaine de grossesse (L'amniocentèse se pratique entre la 14e et la 20e semaine
de grossesse), la choriocentèse constitue donc un examen très précoce.
À l'issue du prélèvement, comme pour l'amniocentèse, les cellules prélevées seront analysées
en laboratoire pour établir le caryotype. Après 2 jours de préparation et de mise en culture, le
généticien procède à l'analyse. Les résultats sont disponibles en 4 à 7 jours pour confirmer ou
infirmer un diagnostic de maladie génétique.
Polycopié
III. LA REGULATION DES NAISSANCES.
A. La contraception.
1) « La pilule ».
2) Les autres méthodes contraceptives.
B. La contragestion.
1) La pilule du lendemain.
2) Le RU 486.
IV. L’ASSISTANCE MEDICALISEE A LA PROCREATION : AMP.
A. L’infertilité et ses causes.
B. Une technique d’AMP : la FIVETE.
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