Pour en finir avec l`arrogance humaine

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Texte TD2
Pour en finir avec l’arrogance humaine :
Nos ancêtres les bactéries
par Stephen Jay Gould
Thèse centrale de S.J. Gould
Notre espèce est un minuscule rameau secondaire qui ne
repousserait jamais si on laissait l’arbre de l’évolution repartir de
sa graine initiale.
Problématique :
La vision ancienne du début de l’Humanité la faisait coïncider avec
celui de la Terre : celle-ci avait pu être créée à notre intention. Le
Créationnisme considère « la vie humaine comme la raison de
l’existence de la Terre »
Argument 1 : « temps humain dérisoire / temps géologique »
La découverte de la longueur du temps géologique, et le fait
que l’histoire des hommes ne représente qu’un « clin d’œil de ce
temps immense » rend beaucoup plus difficile de défendre un point de
vue finaliste.
Argument 2 : « pas de loi générale aux changements opérés par
l’évolution »
Aspect aléatoires des changements au cours de l’évolution : « aucune
loi générale applicable à tous les changements majeurs de
l’évolution »
Exemple du Cambrien (- 530 millions d’années) où il y eut une
explosion particulièrement importante de la diversité des espèces et
des formes : ne s’est jamais reproduit à ce degré.
Argument 3 : « L’erreur téléologique »
Le processus du vivant n’anticipe pas ses conséquences : « Le cerveau
humain n’a pas doublé de volume pour que l’Homme puisse
construire des villes et des ordinateurs »
Nous avons une vision pyramidale déformée, faussée, de l’évolution.
Les poissons par exemple sont les vertébrés qui ont le mieux réussi en
terme de nombre d’espèces. Cette tendance est due au fait que nous
avons une vision linéaire : « Nous désirons vraiment voir l’histoire de
la vie conduire de manière prévisible ou au moins logique vers la
conscience humaine. ». La déformation de l’évolution provient de la
volonté de considérer l’histoire de la vie comme une longue
préparation de notre arrivée. « Le sens est un besoin humain, l’univers
ne recherche pas le sens »
Argument 4 : « la bactérie, forme de vie la mieux adaptée »
Les organismes les plus nombreux sur terre et ceux qui existeraient
peut-être sur d’autres planètes sont des bactéries : « Les bactéries
forment la racine même de l’arbre de la vie. Les fondations
bactériennes soutiennent cette superstructure mineure qu’est la vie
multicellulaire dont nous sommes un rameau secondaire. » Elles
s’adaptent à tous les environnements même extrêmes.
Argument 5 : « place contingente de l’homme sur terre »
Nous ne sommes pas responsable de la planète : elle peut continuer à
vivre sans nous.
Argument 6 : « L’homme n’est important que par rapport à un seul
critère : la conscience »
Sur le plan de la diversité les bactéries sont meilleures que nous.
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