1 - Informatique et Gestion

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LE SYSTEME D’EXPLOITATION
1.
Évolution des architectures informatiques
Période
Début des années 70
Systèmes
Systèmes centraux et terminaux passifs
Milieu des années 70
Systèmes départementaux
Années 80
Années 90
Ordinateurs personnels (PC …)
Systèmes réseaux (client-serveur)
Caractéristiques
Traitements centralisés (grandes organisations, entreprises …)
Multi-utilisateurs.
Gère les informations d’une petite entreprise, ou d’un service (département) d’une
grande entreprise. Systèmes multi-utilisateurs.
Systèmes mono-utilisateurs puis multi-utilisateurs, travaux individuels.
Travail en groupe, à distance, cohérence des informations, sécurité
2. Définition
Un système d'exploitation est un logiciel qui gère les composants matériels d'un ordinateur et rend possible leur utilisation. C'est
un ensemble structuré de logiciels ou de programmes qui sert d'interface entre la machine et l'homme, entre l'ordinateur et son
utilisateur.
Le système d'exploitation est le premier logiciel lancé au démarrage de l'ordinateur. Il initialise les composants matériels et en
verrouille l'accès. Tous les autres programmes devront passe par cet interface qu'offre le système d'exploitation pour accéder
au matériel. Il s'agit d'un modèle en couches :
3. Les ressources du système d'exploitation
La partie matérielle (voir les chapitres étudiés en AMSI)
- L'unité centrale, l'unité de commande (unité de contrôle), l'unité de calcul (unité arithmétique et logique)
- Les mémoires (registres, mémoire cache, RAM, ROM …)
- Les périphériques (contrôleurs, interfaces, échange d’informations par ports d’entrées / sorties …)
4. Les fonctions d'un système d'exploitation
4.1 Démarrage de l'ordinateur (de boot de l'ordinateur)
Entre la mise sous tension et le moment où l'utilisateur peut travailler, il s'écoule un certain laps de temps pendant lequel le
système d'exploitation assure l'initialisation physique des composants matériels en exécutant le programme BIOS ( basic input
ouput system ) situé en ROM.
4.2 Gérer les ressources
Quand l'utilisateur saisit une commande au clavier ou la sélectionne avec la souris, cette commande a pour effet le plus
souvent de demander l'exécution d'un programme situé sur le disque dur. Le système d'exploitation lit la demande pour charger
le programme en mémoire centrale. Ensuite le SE demande son exécution au processeur ( Unité de cde, unité de calcul . Le
programme devient alors un processus. L'accès aux données et aux résultats est géré par le SE. Un SE qui peut confier
l'exécution des processus à plusieurs processeurs fonctionne en multi traitement.
4.2.1 Gestion du processeur
Elle consiste à distribuer le processeur entre les différentes tâches à effectuer.
Le superviseur assure la surveillance générale du déroulement du travail. Il a deux fonctions principales :
- gérer les tâches à accomplir en sélectionnant les fonctions de programmes à exécuter
- affecter les ressources aux tâches à accomplir ( processeur, MC, périphériques)
Ex :
Attente
|
PROG A
|
@
|
PROG B
@
|
@
Exécution @
Dans le cas d'un SE multi-tâche, le processeur doit être partagé entre plusieurs processus.
4.2.2 Gestion de la mémoire
Gérer la mémoire, c'est l'affecter au mieux entre les différentes tâches et s'assurer de la non violation de l'espace mémoire par
des programmes non autorisés. Cette fonction est assurée par l'allocateur. Un programme est chargé en mémoire par un
programme du SE, le chargeur, qui initialise les registres de base à partir desquels sont calculés les adresses de chaque
instruction.
La mémoire virtuelle : ce mécanisme utilise les fichiers d'échange qui sont stockés sur le disque dur
Avec une mémoire virtuelle, certaines parties d'une application sont stockées en mémoire vive et d'autres peuvent se trouver
temporairement dans le fichier d'échange. Lorsque les informations échangées sont à nouveau demandées, le SE les envoie
vers la mémoire vive et échange d'autres informations avec le fichier d'échange si nécessaire.
Le gestionnaire de mémoire virtuelle gère ces échanges et détermine quelles sont les pages devant être stockées dans le
fichier d'échange.
La mémoire virtuelle
Il s’agit d’une autre mémoire dont l'ordinateur se sert très souvent. Son but est également d'accélérer le fonctionnement de la
machine.
La RAM étant très chère, la mémoire virtuelle a été inventée pour faciliter le travail des programmeurs.
On doit découper le programme en plusieurs parties et gérer leur chargement en mémoire lors de son exécution. Ce découpage
est géré au niveau du système d’exploitation et l'opération est transparente pour l'utilisateur.
Il y a donc un adresse logique (ou virtuelle) utilisée par le programme et une adresse physique permettant d'accéder réellement
à l'information.
Le processeur fournit l'adresse virtuelle et le système ( matériel + logiciel ) l'adresse physique.
La correspondance est réalisée en temps réel par le système.
La gestion de la mémoire virtuelle utilise deux techniques :
- la segmentation : manipulation de blocs variables
- la pagination : zone de mémoire fixe
La segmentation découpe la mémoire en zones de tailles variables appelés segments.
EX : Sous Windows NT une bibliothèque dynamique ( dynamic link library ) sera chargée dans un segment. Quand un segment
est libéré dans la mémoire un autre prend sa place sauf si il est plus grand. Dans ce cas, il faudra attendre que le système
réorganise la mémoire pour utiliser les zones non utilisées. Pour pallier à cet inconvénient, on utilise la pagination
La pagination découpe la mémoire en zones de tailles fixes.
L'espace mémoire virtuelle est découpé en pages de tailles fixes ( 4Ko à 16 KO) et chacune des pages est identifiée par un
numéro de pages virtuelle VPN
( Virtual Page Number ).
La mémoire physique est également découpée en pages identifiées par un numéro de page physique PFN ( Page Frame
Number ).
La mémoire virtuelle est une association entre VPN et PFN. Le système d'exploitation gère le déplacement des pages vers le
disque lorsqu'il faut libérer l'espace mémoire ( swapping ).
La correspondance entre adresse virtuelle et adresse physique est gérée dans une table de pages. Chaque entrée d'une table
contient des informations sur une page. : l'identification du propriétaire de la page, le VPN, l'adresse de la page : PFN, un bit de
validité de la page, un bit indiquant si la page a été modifiée et des bits d'attributs ( écriture, lecture etc..).
Le système utilise ces informations pour gérer sa politique de remplacement des pages. Le calcul de la correspondance coûte
du temps car les tables se trouvent en mémoire.
4.3 Gestion des Entrées sorties
Cette fonction est assurée par le gestionnaire d'entrées sorties qui prend en charge le transfert des informations entre l'unité
centrale et les périphériques. Les différence de vitesse entre le processeur et les périphériques étant très importantes, les
périphériques disposent d'unité d'échange ( mémoire tampon ), capable de gérer les transferts. Ainsi, un processeur peut
travailler pendant que s'effectuent les opérations d'entrées sorties.
4.4 Gestion des fichiers
Système de fichier : structure générale selon laquelle les fichiers sont nommés, stockés et organisés par le système
d’exploitation. Le système de gestion de fichiers (SGF) prend en charge les opérations accessibles sur les fichiers et gère le
stockage des fichiers sur les périphériques de stockage.
SGF ( FAT16,FAT32,NTFS)
Les fichiers sont associés à des répertoires et chacun d’entre eux possède un nom et un droit d’accès.
Le SGF gère également la sécurité des données en permettant l'attribution de permissions d'accès aux utilisateurs.
Système de fichier FAT ( Table d'allocation de fichiers) mémorise l'emplacement des fichiers sur le disque. Utilisé dans les SE
comme DOS, Windows 95/98. DOS utilise une FAT 16 bits et Windows 95/98 une FAT 32 bits. La FAT32 n'autorise pas de
partition inférieure à 512Mo.
Système de fichiers NTFS (New Technology File System) pour la gamme Windows NT et Windows 2000. Il est dit robuste car il
est capable de se reconstruire en cas de problème. Les opérations de lecture/écriture sont consignées dans un journal.
Il offre un mécanisme de sécurité fondé sur la propriété des fichiers. Il est possible d'autoriser ou d'interdire aux autres
utilisateurs du réseau de lire, écrire ou exécuter ses propres documents.
NTFS est plus sûr que FAT.
4.5 Gérer le dialogue avec les utilisateurs
La communication entre l'utilisateur et la machine s'effectue par l'entrée de commandes par l'utilisateur et l'envoi de messages
du système. On appelle langage de commande l'ensemble des ordres qu'un SE peut interpréter et exécuter.
On distingue deux façons d'utiliser un langage de commande via :
- un interface en mode caractère : saisie d'une commande terminée par la ouche entrée.
- une interface en mode graphique : on utilise la souris pour manipuler des objets graphiques appelés icônes.
4.6 Fournir des services d'accès aux ressources.
A l'aide du SE, on exécute des logiciels appliqués à la réalisation d'une tâche particulière (texteur, tableur, etc…), on parle alors
de logiciels applicatifs ou d'applications.
Un SE a une partie externe visible : son interface avec l'utilisateur et une partie interne : son interface avec les applications.
Ces applications utilisent des services du SE pour lire ou écrire un fichier sur disque, pour imprimer ou connaître une date.
L'ensemble des services qu'un SE est capable de rendre à des applications est appelé API (Application Programming
Interface). Il s’agit de l’ensemble de fonctions propres au SE qu'il est possible d'appeler dans un programme afin d'obtenir des
services de la part du SE.
Une application ne fonctionne que dans le contexte d'un SE particulier puisqu'elle utilise des API de ce système.
Ex :
Oracle pour Windows, Oracle pour Unix. Certaines applications fonctionnent sur plusieurs SE, on parle d'applications
portables.
5. L'Architecture des systèmes d'exploitation
5.1 Les modes de fonctionnement
5.1.1 Le SE multiutilisateur
Un système d'exploitation est multi-utilisateurs s'il peut traiter simultanément les travaux de différentes personnes. Quand il n'y
a qu'un seul processeur, il n'y a pas vraiment simultanéité, le plus souvent, le système d'exploitation partage le temps de
traitement entre les utilisateurs. On parle de système en temps partagé. A fortiori, ces systèmes sont multitâches, c'est-à-dire
capables d'exécuter plusieurs travaux simultanément pour différents utilisateurs ou pour un seul.
5.2.2 Le SE multiposte
Avec un tel système, plusieurs postes de travail (ensembles clavier/écran ou terminaux) peuvent être reliés à un même
ordinateur. Un système multipostes est nécessairement multi-utilisateurs et donc multitâches. Les systèmes centraux et
départementaux sont multipostes. Les systèmes pour poste de travail ne le sont généralement pas. Tous les traitements pour
tous les utilisateurs se font sur l'ordinateur central (mainframe) qui est le seul à disposer de capacités de traitement
5.2.3 Les systèmes d'exploitation réseaux
Les systèmes d'exploitation pour réseau local (NOS - Network Operating System) ont pour vocation principale de fédérer les
ressources d'un réseau local (ordinateurs, imprimantes) pour les proposer à tous les utilisateurs du réseau de façon la plus sûre
et la plus simple possible. Les systèmes réseaux sont donc multiutilisateurs.
De tels systèmes ne sont pourtant pas forcément multipostes, ils dialoguent avec les autres ordinateurs par le biais du système
de câblage du réseau. Chaque utilisateur dispose d'un ordinateur et accède aux ressources mises à sa disposition sur d'autres
ordinateurs. En fait, c'est un ensemble d'ordinateurs qui assure la gestion du réseau, chacun possédant ses propres
compétences. Les systèmes d'exploitation de ces ordinateurs savent coopérer pour assurer la continuité du service auprès des
utilisateurs, même en cas de défaillance d'un équipement.
Serveur de fichiers : le système d'exploitation réseau rend accessibles les disques (disque durs, cd-rom) du serveur aux
utilisateurs. Pour eux, tout se passe comme si le disque était situé dans leur propre station.
Dans ce cas, les traitements sont effectués sur chaque station.
Serveur d'impression : le système d'exploitation réseau rend accessible les imprimantes connectées au serveur ou connectées
directement sur le câble du réseau. Pour les utilisateurs tout se passe comme si l'imprimante était branchée sur leur propre
station.
Serveur d'application : le système d'exploitation réseau permet à des applications exécutées sur les stations de solliciter les
services d'une application exécutée sur le serveur. L'utilisation la plus courante de ce principe en informatique de gestion
concerne les systèmes de gestion de bases de données (SGBD). On parle de dialogue en mode client-serveur.
Il existe également des architectures mixtes ou hétérogènes dans lesquelles différents serveurs utilisant différents systèmes
d'exploitation peuvent cohabiter sur un même réseau local.
5.2.5 Les réseaux étendus et Internet
La plupart des grandes ou moyennes entreprises possèdent plusieurs établissements répartis dans un pays, un continent ou
dans le monde entier. Leurs réseaux sont alors " étendus " pour relier leurs réseaux locaux (LAN - Local Area Network) et
former un réseau plus vaste (WAN - Wide Area Network) à l'échelle de l'entreprise. Les principes énoncés ci-dessus restent
valables, seuls les équipements matériels changent.
Le cas du réseau des réseaux Internet est significatif. Sur Internet, la plupart des serveurs sont des machines Unix, mais
d'autres systèmes comme Windows NT participent à la vie du réseau. Pour l'instant, on y trouve essentiellement des serveurs
de fichiers, mais les serveurs d'applications ne devraient pas tarder. Internet peut être utilisé pour relier des réseaux locaux
entre eux (on parle d'Extranet : exemple communication entre les réseaux locaux d’une entreprise et de son fournisseur ) ou
pour servir de mode de communication au sein d'un réseau local, on parle alors d'Intranet.
5.3 Les modes de traitement
Un système est multitâches quand il est capable de piloter l'exécution de plusieurs programmes à la fois. Chaque programme
en cours d'exécution sur un ordinateur est appelé processus. Si l'ordinateur ne dispose que d'un processeur, celui-ci est
partagé entre les différents processus. Ceux-ci s'exécutent l'un après l'autre, à intervalles de temps réguliers, mais à une
vitesse telle que le ou les utilisateurs ont une impression de simultanéité. Le temps d'exécution est partagé entre les processus,
on parle de système d'exploitation " en temps partagé ".
On dit qu'un système multitâche est préemptif quand le système d'exploitation a la possibilité d'interrompre l'exécution d'un
processus pour attribuer le processeur à un autre processus. Dans un système non préemptif, ce sont les processus qui doivent
libérer volontairement le processeur d'où un risque d'accaparement du processeur et donc de blocage. Les versions 3 de
Windows sont non préemptives alors que les versions 95 et NT le sont.
Un processus peut être décomposé en unité d'exécution plus petite appelée "thread".
Un système " multithread " permet de décomposer les processus en tâches
élémentaires capables, elles aussi, de s'exécuter simultanément Un tel procédé permet dans un texteur, par exemple, d'opérer
des sauvegardes automatiques régulières ou d'assurer un contrôle orthographique instantané en cours de frappe. Ce contrôle
orthographique est assuré par un " thread > qui s'exécute concurremment à un autre " thread " qui se charge de la saisie du
texte.
Si l'ordinateur sur lequel s'exécute le système d'exploitation dispose de plusieurs unités de traitement (de plusieurs
processeurs), ce dernier peut travailler en multitraitements et répartir la charge de travail sur les différents processeurs. On
parle de multitraitement symétrique (Symmetric MultiProcessing - SMP) quand le système d'exploitation répartit équitablement
la charge de traitement entre les processeurs: l'augmentation du nombre de processeurs conduit à une augmentation presque
proportionnelle de la capacité de traitement de la machine. On parle de multitraitement asymétrique (ASMP) quand un
processeur maître coordonne plusieurs processeurs " esclaves ".
5.3 Les modes d'exploitation
Les modes d'exploitation d'un système d'exploitation désignent la façon de soumettre des travaux à ce système. On parle de
mode interactif, différé ou temps réel.
Le mode interactif consiste à saisir une commande au clavier ou à l'aide de la souris et à obtenir immédiatement une réponse. II
y a dialogue interactif entre l'utilisateur et la machine.
Quand le dialogue entre l'utilisateur et l'ordinateur ne se fait pas ligne par ligne mais plutôt écran par écran, on parle de
traitement transactionnel. Dans ce contexte, l'utilisateur complète un écran de saisie, puis l'envoie à l'ordinateur, le traitement
d'une telle requête s'appelle une transaction et le logiciel qui gère les transactions s'appelle un moniteur transactionnel. Ce
moniteur se charge de la saisie des écrans et libère le système d'exploitation qui gère uniquement les traitements. Le traitement
en mode transactionnel est surtout utilisé sur les systèmes centraux quand un grand nombre de terminaux sont reliés (comme
dans le secteur bancaire par exemple).
Le mode différé consiste à rédiger une liste de commandes qui seront exécutées ensemble plus tard à la manière d'un
programme. On parle aussi de traitement par lot de commandes (batch processing). D'où, par exemple, l'extension " .BAT "
(pour BATCH) associée aux fichiers de commandes MS-DOS.
En mode temps réel, le système d'exploitation doit toujours pouvoir capter les informations au rythme où elles lui parviennent, et
y répondre quasi instantanément. Ces systèmes sont surtout utilisés dans le secteur industriel pour piloter des robots ou suivre
des processus de fabrication. Dans le domaine de la gestion, les temps de réponses sont moins critiques. Par abus de langage
on dira qu'une information saisie sur ordinateur dès son apparition est " disponible en temps réel ". C'est le cas des cours de la
bourse ou des cotations des devises toujours disponibles sur Minitel, par exemple.
5.4 Le support des configurations matérielles
Un logiciel est formé d'un code exécutable pour un processeur précis ou pour une famille de processeurs compatibles. Un
système d'exploitation n'échappe pas à cette règle, mais il peut exister en différentes versions, une version pour chaque type de
processeur. On dira alors que le système fonctionne sur différentes plates-formes.
Les logiciels d'applications sont écrits pour un couple processeur/système d'exploitation. Si le processeur change, le logiciel doit
être recompilé (traduit dans le code du processeur cible). Si le système d'exploitation change, le logiciel doit être adapté (on
parle de portage) puis recompilé. La compilation consiste à produire du code exécutable à partir d'un programme écrit dans un
langage de programmation.
Un système est toujours vendu pour fonctionner avec une configuration matérielle précise qui s'exprime le plus souvent en
termes de type de processeur, taille mémoire et capacité disponible sur disque.
On parle de systèmes 32 bits pour désigner ceux d'entre eux qui utilisent toutes les possibilités des processeurs capables de
travailler avec des mots de 32 bits. Ces processeurs qui gèrent efficacement la mémoire, sont conçus pour le multitâche et,
parfois, pour le multitraitement.
6. Les principaux produits du marché
6.1. UNIX (HP, Sun Solaris …)
Unix est certainement le système d’exploitation multiutilisateurs le plus répandu dans le monde. Les standards issus du monde
Unix sont nombreux (les protocoles Internet par exemple) et tous les grands constructeurs proposent une version d’Unix.
Unix a été créé en 1969 par Ken Thompson des laboratoires Bell. D’abord défini à l’aide d’un langage assembleur, Unix a été
finalement presque entièrement réécrit en langage C au début des années 70. D’ailleurs Denis Ritchie, le créateur de ce
langage est considéré comme le co-auteur du système. Ceci a fait de Unix le premier système dont le code source était public,
ce qui a permis de le porter assez vite sur différentes machines.
Unix fonctionne sur tous les types de matériel, du micro-ordinateur (Macintosh ou PC) jusqu’au super-calculateur. Il est
disponible en de très nombreuses versions, il existe quasiment une version d’Unix par fournisseur, certaines sont propriétaires
(comme AIX d’IBM) d’autres sont quasi gratuites (comme Linux).
Il y a trois grandes familles de systèmes Unix : ceux de l’université de Berkeley (BSD 1.0 en 77, BSD 4.4 en 92), ceux de BELLLABS nommés V1 à V8 (en 86) et ceux de ATT nommés System III (83) à System V release 4 (89). Récemment, Novell
(l’éditeur du système Netware) a acheté la licence Unix d’ATT qui est devenu le produit UnixWare.
L’offre Unix sur le marché est donc pour le moins plurielle et pléthorique.
Unix est un système multiutilisateurs, multitâches et multipostes, certaines versions sont multi-processeurs. Il est structuré
autour de trois éléments :
Le noyau (Kernel) qui assure les services essentiels d’un système d'exploitation multi-utilisateurs : gestion de la mémoire et des
processus. Le shell qui est le langage de commande qui sert d’interface en mode caractères avec l’utilisateur. Enfin, le système
de fichier (File system) qui gère le stockage et la sécurité des fichiers.
Sur le plan de la gestion des réseaux, Unix est le système ouvert par excellence, sont protocole de prédilection est TCP/IP.
L’essentiel des ordinateurs qui participent au réseau Internet fonctionnent sous Unix.
Le shell est un véritable langage de programmation qui permet de créer des fichiers de commandes sophistiqués qui rendent
l’interface utilisateur parfaitement adaptable. Il existe plusieurs versions du Shell qui représentent autant de langages différents
dotés de fonctionnalités particulières : Bourne shell (sh), C shell (csh), TC shell (tcsh), Korn shell (ksh), Bourne Again SHell
(bash). L eplus souvent Shell peuvent d’ailleurs être disponibles sur un même système, chaque utilisateur choisit le sien !
Unix est présent chez presque tous les constructeurs. Ceci fait d’ailleurs sa faiblesse : la compatibilité entre les systèmes Unix
n’est jamais totale. Les méthodes et outils d’administration peuvent être différents d’un fournisseur à l’autre. Le portage d’une
application Unix vers un autre système Unix n’est jamais simple.
6.2. Novell Netware
Présent sur le marché des réseaux depuis 1983, Novell avec son produit Netware possède certainement le système
d’exploitation pour réseau local le plus répandu dans le monde.
La version 3.12 du système, réputée fiable et relativement simple d’emploi, a connu un important succès. Cette version est
surtout appréciée comme serveur de fichiers sur un réseau local. Cependant, Netware peut aussi être serveur d’applications,
une version du SGDR Oracle est par exemple disponible.
La version 4.1 du système sait se comporter comme une version 3.12 mais cherche à étendre ses compétences vers
l’administration répartie d’un ensemble de réseaux.
Depuis sa version 3.12, Netware est un système 32 bits multitâches. Il fonctionne sur un micro-ordinateur dédié de type PC à
base de processeurs Intel. Le fait que l’ordinateur soit dédié signifie que le poste de travail sur lequel s’exécute Netware ne peut
être utilisé que pour administrer ce système. La version 4.1 du système supporte le multitraitement symétrique sur plusieurs
processeurs (SMP). Le protocole de transport conçu par Novell pour ses systèmes Netware est IPX/SPX, cependant, la plupart
des protocoles du marché, dont TCP/IP, sont également supportés.
Le système d’exploitation MS-DOS (version 3.1 ou supérieure) est nécessaire pour démarrer Netware. On démarre le système
comme un programme MS-DOS avec la commande Server. Toutefois, une fois chargé, Netware est parfaitement autonome et
n’utilise pas les services DOS, il possède son propre système de gestion de fichiers.
Novell ne dispose pas de système d’exploitation pour un poste de travail du réseau, aussi travaille-t-il avec la plupart des
systèmes disponibles : MS-DOS, Windows, Macintosh, OS/2. Un logiciel appelé « client Netware » est fourni par Netware pour
chaque système d’exploitation de station de travail et doit être installé sur chaque poste pour que celui-ci puisse utiliser, voire
administrer, les ressources gérées par le serveur Netware.
Netware, depuis la version 4.1, est administré sur une station cliente sous DOS ou Windows. L’administration, est structurée
autour de la notion de services d’annuaire (NDS - Netware Directory Services). Un service d’annuaire est une base de données
de toutes les ressources disponibles sur le réseau. Ces ressources sont vues comme autant d’objets (utilisateur, ordinateur,
volume disque, imprimante...) possédant certaines propriétés. Ce modèle permet de définir une vue logique des éléments du
réseau qui est indépendante de son implantation physique. Il est possible de gérer globalement les ressources du réseau et les
utilisateurs peuvent accéder, à l’aide d’une seule connexion, aux ressources gérées par différents serveurs.
6.3. Les applications Windows (serveurs)
Windows NT (NT pour New Technology) est le dernier arrivé des systèmes d'exploitation réseaux ce qui ne l’a pas empêché de
rencontrer un assez vif succès. Il est aujourd’hui un concurrent direct de Netware et, dans certains cas, des systèmes Unix.
Les solutions réseau de Microsoft ont connu différentes évolutions : NetBIOS est une extension réseau qui offre des services
réseaux élémentaires aux applications MS-DOS (qui sont basées sur le BIOS). LAN Manager est un système d’exploitation
réseau développé au départ pour OS/2. Windows NT, enfin, apparu en 93 a connu une évolution rapide.
La version 4.0 de Windows NT, apparu en septembre 96 utilise l’interface de Windows 95 et supporte la plupart des services
que l’on peut attendre d’un système d'exploitation réseaux. Windows NT est à la base de l’architecture réseaux de Microsoft et
de sa gamme de logiciels d’application serveurs : nommée Backoffice. Cette gamme est le pendant (côté serveur) de la gamme
Office (côté client).
Windows 2000 (apparu en 2000 !) introduit des concepts fondamentaux : annuaire (Active Directory), gestion de quotas disque,
système de fichier distribué (DFS) qui permet de voir dans une seule arborescence les dossiers et fichiers d’un ensemble
d’ordinateurs, une meilleure prise en charge des protocoles TCP/IP (DNS notamment).
Si l’utilisation de Windows 2000 est identique à celle des autres systèmes Windows de Microsoft, son architecture interne est
totalement différente. Windows 2000 est un système mono poste, multiutilisateur, multitâches, multithreads et multiprocesseurs
(SMP). Il est disponible sur toutes les plates-formes à base de processeur Intel. Il existe en deux versions : serveur de réseau
(Windows 2000 Server) et station de réseau (Windows NT Workstation).
Le système d'exploitation utilise la même interface graphique que les autres systèmes Windows. Son utilisation et son
administration se font essentiellement à l’aide de cette interface. L’ordinateur sur lequel fonctionne Windows NT Server n’est
pas dédié à cette tâche, il peut être utilisé avec d’autres applications comme un poste Windows habituel.
Windows 2000 peut exécuter des applications MS-DOS et Windows dans toutes ces versions. Ses applications natives (écrites
pour lui) sont écrites avec l’API Win32 en mode 32 bits. Windows NT et Windows 9x savent exécuter ces applications.
L’architecture réseau de Windows NT et 2000 est structurée autour de la notion de domaine. Un domaine est une unité
administrative qui rassemble des ressources (ordinateurs, périphériques) et des utilisateurs.
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