LE COMMUNISME , UN IDEAL PLUS QUE JAMAIS A LA PORTEE

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LCR Formation 72
LE COMMUNISME, UN IDEAL PLUS QUE JAMAIS A LA
PORTEE DE L’HUMANITE MODERNE
On voit tous, autour de nous, chaque jour, de nombreux fléaux sociaux, des ravages économiques qui touchent
des pays entiers et qui enfoncent des millions de gens dans des situations indignes d’une société aussi moderne et aussi
riche que la nôtre. En Afrique par exemple, la famine est quasi-permanente, alors qu’ici, en France, éclate la colère des
agriculteurs qui sont forcés, devant le racket des grandes surfaces qui imposent des prix toujours plus bas, de jeter une
grande partie de leur production, faute de pouvoir être vendue. Dernièrement, est réapparue, dans certaines régions du
globe des épidémies comme la peste ou la tuberculose dont on pourrait aisément prévenir l’apparition si on s’en donné les
moyens puisqu’aujourd’hui les vaccins existent . On se souvient du raz-de-marée qui a eu lieu au Honduras il y a un an,
qui a causé des milliers de victimes et où les grandes puissances y ont envoyé des moyens ridicules alors que dans le
même temps, ils bombardaient le peuple irakien grâce aux techniques les plus modernes. Dernier exemple, en Turquie, le
tremblement de terre a entraîné la mort ou la disparition de plus de 40'000 personnes alors qu’on a aujourd’hui les
moyens de connaître à l’avance l’arrivée de ces catastrophes et de les prévenir en construisant des immeubles antisismique. Ces situations sont totalement irrationnelles du point de vue du bien-être de l’humanité. Et cette écart, entre
les possibilités matérielles de la société et les désastres économiques et sociaux qu’elle engendre, ne fait que s’accentuer.
Aujourd’hui, il suffirait de prendre la fortune des 7 personnes les plus riches du monde pour permettre à prés d’un
milliard et demi de personnes qui ne disposent même pas d’un dollar par jour, à accéder à une vie digne. Bref, alors que
les progrès réalisés depuis trente ans dans les domaines de la science et de la technique, l’augmentation de la productivité
du travail permettraient sans peine d’éradiquer de la planète la misère, la famine, les maladies, c’est toute l’humanité qui
s’enfonce dans la barbarie. Toutes ces catastrophes naturelles, ces famines, ces maladies pourraient être vaincues mais
pourtant elles ne le sont pas et cela simplement parce que notre société ne fonctionne pour satisfaire nos besoins et
répondre à nos attentes mais pour assurer l’enrichissement d’une poignée d’industriels et de financiers qui dirigent en
réalité la planète. C’est donc bien, aujourd’hui plus que jamais, de ce système capitaliste que l’humanité est malade.
Comme les sociétés romaines ou grecques avaient leurs esclaves qui travaillaient pour servir et enrichir leurs
maîtres, comme la société féodale avaient ses serfs qui assuraient l’enrichissement des seigneurs, la société capitaliste a
une classe d’homme, qui vivent exclusivement de leur travail, qu’il soit intellectuel ou manuel, qu’une minorité de
possédants exploitent. La différence avec les sociétés antérieures, c’est que les antagonismes de classe se sont grandement
simplifiés : la société se divise en 2 vastes camps ennemis : d’un côté, ceux qui n’ont rien, ceux qui sont obligés de se
vendre pour survivre, les travailleurs et de l’autre, ceux qui possèdent les capitaux, les usines, les machines et qui font
travailler la majorité de la population pour perpétuer leur domination économique et politique sur l’ensemble de la
société, c’est ce qu’on appelle la bourgeoisie ou les capitalistes. De fait, même si l’exploitation n’est pas aussi visible que
lors de l’esclavage ou du servage où le paysan devait passer un certain nombre de jours par semaine à travailler
gratuitement et exclusivement pour le compte du seigneur, l’exploitation, dans notre société, on s’en rend compte tous les
jours, existe bel et bien et il n’y a que ceux qui défendent le capitalisme qui peuvent nier cette réalité. Cette exploitation,
elle réside dans le fait que dans notre société tout est marchandise y compris ce que Marx appelait la force de travail
c’est-à-dire notre capacité à travailler. Et cela se confirme d’autant plus aujourd’hui où les capitalistes se servent de la
pression du chômage pour abaisser la masse salariale et augmenter d’autant plus leur profit. Car évidemment, plus notre
salaire est bas, plus le profit réalisé par le patron est élevé.
Cette société capitaliste, en même temps qu’elle repose sur l’exploitation de milliards de salariés a été, depuis
qu’elle est née c’est-à-dire il y a à peu près 150 ans, traversée par des crises économiques plus ou moins profondes. La
crise que l’on connaît à l’heure actuelle, qui a éclaté en 1974 avec le choc pétrolier, est l’expression du pourrissement du
mode de fonctionnement de l’économie capitaliste et comme à chaque crise qu’a connu le système, c’est une crise de
surproduction. Dans les sociétés qui ont précédé le capitalisme, les crises étaient des crises de sous-production,
correspondant à un niveau insuffisant de production. Leurs causes, c’étaient la plupart du temps quand la nature se
retournait contre l’homme : c’étaient par exemple des crues qui détruisaient les récoltes, des famines ou bien des
épidémies. Les crises de l’économie capitaliste sont donc bien différentes :elles éclatent non pas à cause d’une destruction
de la production mais lorsque la société a créé trop de richesses. Et c’est l’aberration d’un tel système qui a amené d’un
côté des progrès techniques considérables et qui de l’autre voit des millions d’hommes plongés dans la misère. Et ceci
tout simplement parce que le moteur du système capitaliste, c’est le profit et que le but de la production, c’est la vente. La
crise intervient lorsqu’il n’y a pas assez de gens pour acheter des produits dont le nombre augmente sans cesse. Dés lors,
il y a surproduction et on assiste à chaque crise à la destruction de cette surproduction. Par exemple, lors de la crise de
1929, pour détruire le surplus de café, on le faisait brûler pour faire avancer les locomotives, on payait aussi des hommes
pour garder les champs, laisser pourrir les récoltes et éviter que les hommes affamés ne viennent se servir. Aujourd’hui,
c’est la mise en stock de surplus de viande, de lait, la mise en jachère des terres et on assiste à cette injustice criante où on
stocke des produits de 1ère nécessité alors qu’il y a la faim dans le monde. C’est l’absurdité la plus criante de ce système :
l’abondance engendre la pénurie. En plus d’être des crises de surproduction, ces crises sont inhérentes au ce système
capitaliste. Ce système est basé sur la propriété privé des capitalistes c’est-à-dire qu’un ou quelques patrons s’approprient
le travail de milliers d’ouvriers. De fait la production ne se fait pas pour satisfaire nos besoins mais pour enrichir celui qui
détient les produits. La production est nécessairement aveugle puisque, soumise à la concurrence, elle est destinée à un
marché dont il est impossible à prévoir les limites. La vérification comme quoi la production trouvera acheteur ne peut se
faire qu’après coup. La concurrence pousse les capitalistes à vendre plus et à produire plus alors que le marché des
consommateurs est limité. Lorsque la production dépasse les capacités de consommation, le marché est saturé, une partie
de la production reste invendue, les capitaux se retirent du secteur et c’est la crise. Voilà pourquoi le système capitaliste
ne peut survivre sans connaître de crise, sans, périodiquement plongé l’humanité dans des situations dramatiques.
A cela s’ajoute de nos jours l’avènement de la Bourse où les gros actionnaires jouent au casino sur le dos des
travailleurs. Car depuis quelques années s’enfle une bulle financière qui envahit toute la production, avide de capter la
moindre parcelle de travail humain pour le compte des capitalistes. On en arrive à des situations aberrantes et révoltantes
où l’annonce de licenciements par les dirigeants d’un trust est aussitôt accompagnée par la hausse du cours de ses actions
à la Bourse, tandis que la baisse du chômage, qui met les travailleurs en meilleur position d’obtenir des salaires un peu
plus élevés, provoque le mouvement inverse. Le dernier exemple en date, ce n’est pas plus tard qu’aujourd’hui où
Michelin a vu le cours de ses actions gonfler de 11 % en quelques heures après avoir annoncé l’augmentation de ces
profits de 20 % et en même temps 7500 licenciements.
A la faveur de la crise et de l’avènement de la Bourse, la logique est inévitable : la richesse se concentre dans
les mains d’une minorité toujours plus infime de la population. Le monde est aujourd’hui dirigé par moins de 300 trusts
derrière lesquels se cachent les titulaires de grosses fortunes, qui ne joue aucun rôle dans la production ou la distribution
des marchandises. Cette concentration se fait bien sûr au prix de l’appauvrissement de l’ensemble de la population. Selon
un récent rapport, les 3 personnes les plus riches au monde possèdent autant que 600 millions de personnes. Même dans
les pays les plus riches, le chômage exclue de la vie sociale une fraction de la classe ouvrière, avec rien que pour
l’Europe, 20 millions de chômeurs, 3 millions de personnes qui n’ont pas de logement, 7 millions de personnes en France
vivant avec moins de 3000 francs par mois. Et la misère touche maintenant aussi ceux qui travaillent, tellement les
capitalistes ont imposé des salaires bas et des emplois précaires et à temps partiel. Cette volonté de la part des capitalistes
de toujours plus augmenter leurs profits pèsent sur toute la société. Aujourd’hui, on voit chaque jour la dégradation des
services publics : fermeture d’hôpitaux, classes surchargées dans les lycées et collèges, tous les services utiles à la
population se délabrent tout simplement parce que l’Etat capte tout l’argent possible pour gonfler le porte-monnaie des
financiers. Cette dégradation de nos conditions de vie, elle s’explique par le fait qu’aujourd’hui nous sommes dans une
nouvelle période où les patrons, à la recherche de la moindre parcelle de l’économie pouvant générer des profits,
s’attaquent à tous ce que les travailleurs avaient obtenu par leurs luttes : remise en cause de la Sécurité Sociale, du SMIC,
des services publics. Aujourd’hui, le libéralisme triomphe à l’échelle de la planète et entraîne son cortège de souffrances
pour tous les peuples. Nous sommes dans la période de mondialisation, où le capitalisme a envahi pratiquement tous les
recoins de la planète pouvant drainer de l’argent et où les gouvernements mènent des politiques anti populaires,
exclusivement dictées par la recherche de profits pour les riches.
De fait, la dégradation de nos conditions de vie est la conséquence directe des attaques du patronat et des différents
gouvernements à leur service. La bourgeoisie ne peut maintenir ses profits que par une aggravation constante de
l’exploitation et c’est toute la société qu’elle tire en arrière. Parallèlement à ce pouvoir économique, le pouvoir politique
se concentre, tend à éliminer toute possibilité de contestation et à échapper au moindre contrôle démocratique. Les
patrons seront amenés, à plus ou moins long terme, à remettre en cause les élément démocratiques que les luttes et la
pression du monde du travail avaient introduit dans la société bourgeoise. Pire, pour maintenir sa domination, pour faire
taire toute remise en cause de son pouvoir, les capitalistes seront conduits à faire appel au fascisme. Si bien qu’il ne reste
à l’humanité qu’une seule alternative : soit une révolution permettant d’instaurer une société où la majorité aura le
pouvoir, soit la continuation de cet ordre barbare et l’enfoncement de la planète dans des chaos sociaux qui risquent d’être
terribles.
Pour empêcher ces ravages, il n’y a donc pour nous qu’une seule solution : il faut que l’ensemble des
travailleurs contrôle toute l’économie et la vie sociale. Pour imposer nos volontés et notre refus de vivre dans cette société
où l’argent est roi, nous aurons dans les luttes à venir, non seulement à faire céder les patrons sur nos revendications mais
aussi à se donner les moyens de contrôler l’économie de façon permanente. Les capitalistes ne sont qu’une minorité, ils
ne jouent aucun rôle dans l’économie et pourtant ce sont eux qui la dirigent ; Par leur nombre, parce que ce sont eux qui
font tourner la société, les travailleurs ont plus de moyens qu’eux s’ils en ont la volonté et s’ils se fixent l’objectif de
contrôler l’activité économique et de la faire fonctionner dans le sens de leur intérêts. Il faudra qu’on s’organise pour
pouvoir contrôler, imposer nos choix et ainsi décider de notre propre vie. Voilà la véritable démocratie Exercer ce
contrôle, c’est à la portée des travailleurs à condition qu’ils en est conscience et qu’ils mettent en commun leurs
compétences et leurs informations, pour rendre possible une véritable transparence de l’économie. Les comptes des
patrons, ce sont les travailleurs qui les contrôlent, dans les banques, à la sécurité sociale, aux impôts. Dans tous les
organismes financiers, il y a des travailleurs par qui tout passe, y compris la gestion des grandes fortunes et des transferts
de capitaux, qui ont les moyens de créer les conditions d’une véritable démocratie, celle qui met tout sur la place publique
et permet à la collectivité de contrôler, de débattre et de décider de sa propre existence. Cela est largement à notre portée,
le développement des ces dernières décennies a mûri les bases matérielles pour construire une société communiste,
débarrassée de l’exploitation et des nombreuses oppressions qui minent la société actuelle. Le capitalisme apparaît de
plus en plus comme un système social qui a épuisé toute ses possibilités, sans perspectives progressistes, et qui engendre
la misère et la violence. Abattre ce système, seuls les travailleurs en sont capables, ce sont leurs luttes qui ont arraché
dans le passé à la bourgeoisie tous les éléments de progrès sociaux dont les libertés et les droits démocratiques. Ce sont
les travailleurs qui font tourner toute la société, c’est eux qui ont le rôle économique fondamental et si on prend
conscience que sans nous la société est paralysée, alors on atteindra aussi la conscience que l’on peut nous même bâtir
une société libre, fraternelle, réellement démocratique, où les progrès et la production permettront de satisfaire les besoins
de tous.
Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, cette société n’est pas immuable et il est à notre portée dés
aujourd’hui de la changer. Si on regarde l’histoire de l’humanité, on voit qu’elle a été jalonnée de révoltes et de
révolutions menées par les opprimés qui ont combattu pour changer leur sort. Aujourd’hui, c’est le rôle des opprimés
modernes, des travailleurs de poursuivre le combat, d’abattre le capitalisme et d’instaurer une société juste. Et ceci est
d’autant plus possible maintenant que le capitalisme a entraîné un développement sans égal des techniques.
Si bien qu’il serait possible de nos jours d’assurer une production de tous les biens de consommation à grande
échelle, et non plus pour permettre l’enrichissement de quelques uns mais pour s’adapter à la demande et ainsi de
répondre aux besoins de l’humanité. La seule chose qui aujourd’hui fait obstacle, c’est le fait qu’un minorité de
privilégiés s’accaparent le travail de millions de personnes et toutes les richesses créées par eux. Une autre société est
possible, où l’on remplacerait l’anarchie de la production telle qu’elle est à l’heure actuelle par une planification de cette
production. En développant par exemple des organismes de statistiques, il serait possible de recenser les besoins des
hommes pour une multitude de produits et ajuster la production suivant les besoins. On voit chaque jour les profits
records des entreprises qui affichent leur bilan, des milliards sont partagés entre quelques mains, l’Etat utilise une grande
partie des impôts en aides, subventions, exonérations de charges pour ces mêmes entreprises. Il est urgent de
réquisitionner ces sommes colossales qui atterrissent dans les porte-monnaie d’un poignée de gros actionnaires et qui sont
créés par le travail de millions d'individus, pour les mettre au service de la collectivité. Développer les services sociaux,
utiles à la population, mettre les moyens nécessaires pour minimiser le plus possible les conséquences de catastrophes
naturelles pour éviter par exemple le drame de la Turquie, mettre les moyens aussi dans la recherche scientifique pour
permettre par exemple de trouver de nouveaux vaccins, dans la recherche technique pour améliorer la productivité du
travail et permettre à tous de travailler moins et de profiter à part entière de la vie, tout cela serait dés aujourd’hui possible
dans une société débarrassée de la course au profit.
Pour cela, il faut inverser la logique économique de la société, c’est-à-dire en créer une nouvelle. Et ceci
suppose évidemment de contester le pouvoir politique de la bourgeoisie car si les patrons détiennent les rênes de
l’économie, les gouvernements ne peuvent être que les défenseurs zélés de leur intérêts. Les travailleurs à travers une
révolution devront prendre le pouvoir politique. Non seulement en mettant en place leur propre gouvernement, mais aussi
en désorganisant l’appareil d’Etat de la bourgeoisie qui, avec sa justice, sa police, son armée, sa haute administration, est
entièrement au service des classes dominantes. A l’inverse, Il nous faudra construire notre propre Etat, bâti avec une
démocratie la plus large, la plus directe et au service de la collectivité. Cet Etat, contrôlé de fait par toute la population,
dirigera dans un premier temps la société, aura pour tâche notamment de recenser les besoins, d’y répondre, en un mot
d’exprimer publiquement et de satisfaire la volonté de la majorité. La construction d’un tel Etat est une étape nécessaire
vers une société enfin libérée de l’exploitation de l’homme par l’homme.
Mais on ne se bat pas seulement pour en finir avec l’exploitation qu’exercent les capitalistes envers les
travailleurs. L’évolution historique crée la possibilité d’en finir avec toute forme d’oppression, donc avec la division de la
société en classe et avec l’Etat qui en est le résultat. Les travailleurs en détruisant la propriété privée des capitalistes, en
abolissant le salariat, créeront les conditions de l’avènement d’une société sans classe et sans Etat. Car l’Etat bâti par le
monde du travail sera simplifié à l’extrême dans la mesure où les tâches seront exercées dans le sens de la collectivité.
Simplifié, il sera destiné à disparaître au fur et à mesure que la démocratie s’élargira, que chacun s’habituera à agir en
respectant les règles de la vie sociale, utile à lui-même comme aux autres. Le développement de la production selon un
plan discuté et conscient permettra de supprimer rapidement les mesures de contrainte et l’Etat n’ayant plus de raison
d’être, se fondra dans une société devenue maîtresse de son destin.
Dés lors, lorsque la société aura changé de bases, il pourra y avoir un développement harmonieux de
l’économie. On connaîtra un monde sans crise, sans possibilité d’enfoncer des pans entiers de la population dans la
misère, le chômage et l’indigence. Aujourd’hui, on produit pour vendre et faire du profit, demain, ce sera pour assurer
notre épanouissement et on ne sera plus obligé de travailler 10 heures par jour pour un patron alors qu’à côté il y a des
millions de chômeurs. On pourra partager le travail entre tous, en mettant ainsi un terme au chômage, à l’exclusion car
tout le monde pourra travailler et en plus se sentira utile car son travail permettra le bien-être de la collectivité et non la
richesse d’un patron. Ce partage du travail amènera la plénitude de chacun, où on pourra utiliser son temps libre à se
cultiver, à se donner à ses passions et ainsi être réellement des acteurs émancipés de toute contrainte ou oppression et
conscients que le libre épanouissement de chacun est la condition de la progression de la société. Dans un tel système
débarrassé de la domination d’une minorité, il pourra de fait se développer des plans, des politiques qui aujourd’hui sont
impensables parce qu’il existe des intérêts privés : on pourra par exmple faire en sorte d’étendre la gratuité à tous les
services sociaux comme la construction de logement, les soins, l’eau, le chauffage, la nourriture, bref peut-être dans un 1er
temps à des services de consommation courante puis ensuite à tous les biens simplement parce que la production pourra
être tellement importante grâce aux progrès techniques que non seulement on travaillera peu mais en plus il y aura de tout
en abondance. A ce niveau, il ne s’agira plus de lutter et de travailler dur pour survivre mais bien de consommer de ce que
l’on a besoin ou envie. Si bien que ce nous connaissons aujourd’hui, comme l’individualisme, l’égoïsme, toutes ces tares
qui sont nées avec les sociétés de classe et la concurrence entre hommes ne seront que de lointains souvenirs. Enfin, les
problèmes insolubles à l’heure actuelle pourront être résolus. La protection de l’environnement par exemple sera un
problème qu’il faudra prendre en charge et qu’on aura la possibilité de résoudre : par le développement à grande échelle
des transports collectifs, par la mise en place d’énergies se substituant au pétrole ou au nucléaire, recherches qui sont
rendus aujourd’hui impossibles par la puissance des trusts pétroliers et de l’énergie atomique, par la recherche de
substituts aux bombes aérosols qui détruisent la couche d’ozone… bref les problèmes qui sont les plus inextricables dans
cette société seront, dans une société débarrassée des intérêts privés, à notre portée et trouveront des solutions.
Ainsi, on vivra en harmonie les uns avec les autres, émancipés de tous un tas d’oppression que l’on connaît
actuellement. Et il ne faut pas croire que cela soit lointain ou utopique. Dans ce cadre, nous avons notre propre rôle à
jouer, celui de préparer les bases de cette société en militant pour qu’éclate une révolution qui sera simplement l’acte
démocratique par lequel les travailleurs prendront le pouvoir économique et politique et qui est l’étape la plus importante
vers la constitution d’une société sans classe et épanouissante pour l’humanité.
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