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La Presse Canadienne
Actualités nationales, jeudi, 24 avril 2008
L'impact des changements climatiques dans l'Arctique serait plus
grave que prévu
La Presse Canadienne
TORONTO - Les changements climatiques ont un impact plus
marqué que prévu dans l'Arctique, affirme une nouvelle étude
réalisée par le Fonds mondial pour la nature (WWF).
L'étude a été rendue publique, jeudi en Norvège, lors d'une
rencontre de l’Arctic Council, un forum intergouvernemental de
nations arctiques.
Le WWF affirme que la nouvelle étude brosse le portrait le plus
complet jamais réalisé de la situation, depuis la publication en
2005 de l'Évaluation de l'impact du changement climatique dans
l'Arctique.
L'étude a conclu que la fonte du glacier continental groenlandais
et de la glace marine de l'Arctique "s'accélère de manière grave".
La situation est tellement inquiétante que les scientifiques
essaient maintenant de déterminer si le point de basculement a été
atteint- le point à partir duquel les systèmes naturels peuvent subir
des changements soudains, rapides et possiblement irréversibles.
La fonte des calottes glaciaires de
l’Arctique canadien représente 25 km3
de glace par an entre 1995 et 2000. La
banquise diminue à un point tel qu’elle
aura complètement disparu dans 15 ans
si la tendance persiste.
Qu’est-ce qui a modifié ainsi le climat
de l’Arctique ces dernières années?
Comment la fonte des glaciers affectet-elle l’écosystème de l’Arctique?
Quels impacts ces changements aurontils sur le reste de la planète? Quelles
actions devrons-nous entreprendre
pour rétablir l’équilibre planétaire?
L'étude affirme notamment qu'en 2007, la glace arctique a fondu
et atteint un niveau inférieur de 39 pour cent à sa moyenne d'entre
1979 et 2000, soit le niveau le plus bas atteint pendant le 20e
siècle.
Wikimedia Commons
Cette situation d’apprentissage et d’évaluation a été conçue par un comité d’enseignants de la Commission scolaire des Affluents
sous la supervision du Service des ressources éducatives.
1
CONTENU DE FORMATION
UNIVERS VIVANT




UNIVERS TERRE ET ESPACE








Étude des populations
Dynamique des communautés
Perturbations
Dynamique des écosystèmes
 STE: Écotoxicologie
Cycle du carbone
Facteurs influençant la distribution des biomes
Biomes aquatiques : Biome marin
Biomes terrestres : Toundra
Pergélisol
Glacier et banquise
Effet de serre
Flux d’énergie émis par le soleil
Axe de développement : Connaissance de l’environnement
Comment la tâche va permettre de prendre conscience des problématiques liées au dgf ciblé :
- L’élève pourra prendre conscience de l’interdépendance de l’environnement et de l’activité humaine en explorant
les causes et les effets des changements climatiques. De plus, cette SAE demande qu’il propose des gestes
individuels qui pourraient contribuer à atténuer les impacts des changements climatiques.
Identifier les ressources disponibles
Mener la tâche à terme
malgré les difficultés
Mobiliser les
ressources requises
Comment je vais la rendre explicite :
En donnant à l’élève plusieurs sources d’information qui peuvent guider à la compréhension du phénomène.
L’élève devra donc utiliser, identifier les informations pertinentes, les comprendre et les vulgariser.
REPÈRES CULTURELS POSSIBLES
Recul des glaciers depuis 1850
Le recul des glaciers depuis 1850, mondial et rapide, affecte :
l'accès à l'eau douce pour l'irrigation et pour l'utilisation
domestique, les loisirs de montagne, les animaux et les plantes qui
dépendent de la fonte des glaciers, et à plus long terme, le niveau
des océans. Étudié par les glaciologues, la coïncidence temporelle
du recul des glaciers avec l'augmentation mesurée des gaz à effet
de serre atmosphériques est souvent citée comme preuve du
réchauffement climatique.
Le petit âge glaciaire est une période entre environ 1550 et 1850
où le monde a connu des températures relativement fraîches
comparées à maintenant. Plus tard, jusqu'environ 1940, les
glaciers autour du monde ont reculé pendant que le climat se
réchauffait. Le recul glaciaire a ralenti et s'est même inversé, dans
beaucoup de cas, entre 1950 et 1980, car un léger refroidissement
climatique s'est produit. Cependant, depuis 1980, un
réchauffement climatique significatif a conduit à un recul des
glaciers de plus en plus rapide et dans le monde entier, au point
que beaucoup de glaciers ont disparu et que l'existence d'un grand
nombre d'autres glaciers restants dans le monde est menacée.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Recul_des_glaciers_depuis_1850
Année polaire internationale
L'Année polaire internationale est un évènement récurrent de
collaboration internationale dans le domaine de l'étude des
régions polaires (Arctique et Antarctique). Ce « label » a été créé
suite au constat que l'observation scientifique des phénomènes
géophysiques et climatologiques ne pouvaient se faire
efficacement que par le biais d'une coordination internationale,
non plus seulement par des nations seules. La première édition a
été imaginée par Karl Weyprecht, un officier de la marine austrohongroise qui n'a jamais vu le projet se réaliser de son vivant, en
1882-1883. Les années 2007 à 2009 sont celles de la quatrième
édition.
Chili: à la recherche du lac disparu La Presse 12 avril 2008
Martin, Claire
Santiago - Est-ce un phénomène divin ou de la sorcellerie? C'est ce que
certains habitants de la Patagonie, région à la pointe sud du Chili, ont dû se
demander à leur réveil en début de semaine. Un important lac baptisé
Cachet 2 avait carrément disparu. Parti sans laisser d'adresse. À l'exception
d'un indice de taille: le matin suivant sa disparition, l'immense rivière Baker,
située dans la même région, a laissé les habitants des villages à l'entour
bouche bée. Elle a d'un seul coup débordé de son lit sur plus de quatre
mètres. Puis, durant deux bonnes heures, elle s'est mise à couler en sens
inverse!
Certains natifs d'Aysen, cette région de Patagonie isolée au sud du Chili,
semée de fjords, de glaciers et de rivières, ont pu croire à un châtiment
divin. La cause de ce phénomène impressionnant est un peu plus
scientifique
Étrange tache blanche
Jonathan Leidich, responsable de l'entreprise touristique Patagonia
Adventure Expeditions, a survolé la région. À plusieurs kilomètres au sudouest de Coihaique, il aperçoit une tache blanche étrange, dans l'une des
plus importantes zones glacières du Chili, le champ de glace Nord. Les
glaciologues Andrés Rivera et Gino Casassa les comparent aux images
satellites. Ils sont formels: la tache correspond au lac glaciaire Cachet 2.
Sauf qu'il n'a plus d'eau. En moins de 12 heures dans la nuit de lundi à
mardi, ce lac - qui correspond en volume à la moitié du lac Saint-Louis au
sud-ouest de Montréal - a disparu! La faute à qui? "Au réchauffement
planétaire", explique le glaciologue Andrés Rivera. L'été vient de se
terminer au Chili. "On a connu des records de chaleur, précise-t-il. La région
sud de la Patagonie n'y a pas échappé." Le glacier Colonia, qui borde le lac
Cachet 2, a fondu. Le lac a tellement gonflé qu'il a fini par faire flotter en
partie le glacier de 333 km2 (la densité de l'eau étant supérieure à celle de
la glace). Les 250 millions de m3 se sont alors engagés dans ce tunnel
formé entre la glace et la roche. L'eau a cheminé dans ce tunnel sur plus de
8 km jusqu'à déboucher sur le lac Colonia, puis sur la rivière Baker, dans
laquelle il se déverse.
"La Patagonie fait partie des régions qui subissent les bouleversements les
plus rapides de la planète du fait du réchauffement climatique", souligne
Andrés Rivera. "Chaque année, certains glaciers régressent de plusieurs
centaines de mètres."
Au cours de ses conférences, l'ex-vice-président américain Al Gore insiste
généralement sur le cas du glacier chilien Marinelli. Proche du détroit de
Magellan, il a diminué de plus de 4 km en deux ans.
Les experts prévoient une augmentation de ces phénomènes. Ils sont
inquiets. Au Chili, les GLOF ne poseraient pas de danger direct pour la
population, les glaciers étant généralement loin des zones habitées. Mais
l'impact de la fonte des glaciers du Chili sur l'élévation du niveau de la mer
dans le monde menace l'équilibre écologique de la planète.
Des volontaires pour poser nu sur un glacier ?
Greenpeace cherche des centaines de volontaires prêts à poser nu sur un glacier des
Alpes suisses le temps d'une séance photos destinée à sensibiliser sur la question du
réchauffement climatique. L'organisation écologiste espère qu'un maximum de volontaires
se proposeront pour poser sous l'œil du photographe américain Spencer Tunick, célèbre
pour ces clichés de foules nues pris au Mexique, en Allemagne ou encore en Espagne.
L'installation doit "symboliser la vulnérabilité des glaciers et la fragilité du corps humain",
explique Greenpeace dans un communiqué.
Wikimedia Commons
RESSOURCES
Encyclopédies, livres, revues…
Sites WEB
-
http://www.radio-canada.ca/actualite/decouverte/reportages/2004/06-2004/27-glaciers.htm
www.cyberpresse.ca/article/20051124/cptechno/511240335/0
www.rfi.fr/actufr/articles/059/article_31680.asp
http://www.msc.ec.gc.ca/crysys/education/crysys_education_f.cfm?
Site très complet et en français
- http://la.climatologie.free.fr/rechauffement/rechauffement3.htm
Arctique, un écosystème
http://www.thearctic.is/articles/overviews/ecosystem/franska/index.htm
http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-3244,54-1038217@51-853716,0.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9chauffement_climatique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bilan_Carbone_Personnel
Les changements climatiques dans l’Arctique
http://www.greenfacts.org/fr/changement-climatique-arctique/foldout-changement-climatique-arctique.pdf
Excellente source d’informations
http://www.greenfacts.org/fr/changement-climatique-arctique/
http://ipy-api.gc.ca/intl/fs/gwam_f.html
PRÉPARATION
Activités préalables
Questionnement et présentation de la problématique
Après avoir pris connaissance de la mise en situation, l’élève complète dans son journal de bord la section
intitulée « Je dois ». C’est à cette étape qu’il cerne son problème. Ensuite, la section « Ce que je sais » est
utilisée pour faire émerger ses connaissances antérieures. Finalement, la section « Ce que je dois savoir »
permet à l’élève de comparer l’énoncé du problème à l’état de ses connaissances. C’est à ce moment qu’il
devrait formuler des questions lui permettant de combler les informations manquantes nécessaires à la
résolution de la problématique. Les questions qui suivent pourraient avoir été dégagées par les élèves.
Toutefois, il est possible que dans le contexte ouvert d’une situation d’apprentissage et d’évaluation, les
élèves suggèrent un éventail trop large de pistes de résolution ou inversement, en suggèrent trop peu. Il sera
donc préférable que l’enseignant fasse une mise en commun de cette première étape de la résolution du
problème avant de procéder à la réalisation : il profite alors de l’occasion pour élaguer les suggestions des
élèves qui les écartent trop de la problématique et pour suggérer certaines pistes qui auraient pu leur
échapper
Quelles sont les caractéristiques du climat Arctique et de son écosystème?
Quels seront les impacts du réchauffement de l’Arctique sur ses biomes terrestres et aquatiques ainsi que sur
la taille, la densité, la distribution et les cycles biologiques des populations?
Que sont les biomes?
Qu’est ce que l’effet de serre et quels sont les gaz impliqués?
Quelles sont les sources de carbone dans la lithosphère, l’hydrosphère et l’atmosphère?
Quel est le rôle du cycle du carbone?
.
Quels
sont les effets de la disparition de la calotte glacière Arctique? Température moyenne terrestre, albedo
Conceptions fréquentes chez les élèves : (Thouin, Marcel, Explorer des sciences et des techniques, éditions MultiMondes, 2003) :
Il n’y a pas de rapport entre la composition chimique de l’atmosphère et la température
L’effet de serre est un phénomène nouveau et anormal
Le climat de la Terre a toujours été et sera toujours le même.
La Presse
Forum, dimanche, 20 juillet 2008, p. A12
environnement /// sauvons la planète!
Les oubliés du climat perdu
Lemire, Jean
Collaboration spéciale
On aime les ours polaires de l'Arctique, tout comme les drôles de manchots de l'Antarctique. On
s'inquiète devant les conséquences des changements climatiques aux pôles, ces avant-postes qui nous
renseignent sur la gravité des bouleversements climatiques en cours.
Les grands mammifères comme l'ours polaire, le caribou ou certaines espèces de baleines qui vivent en
Arctique suscitent la fascination, voire même une certaine admiration du public. Le phénomène est
identique en Antarctique avec les manchots.
Si je vous apprenais que les rats de nos villes étaient menacés par les changements climatiques, votre
réaction serait sans doute tout autre. Il y en aurait même pour encenser les changements climatiques,
tellement leur appréhension pour ce petit rongeur est presque viscérale.
Nous ressentons tous une émotion particulière si un bel oiseau heurte mortellement une fenêtre de
notre maison. Nous réagissons unanimement pour sauver une bande de dauphins qui s'échoue sur une
plage. Les comportements kamikazes d'un groupe d'araignées ou de couleuvres sur notre balcon
risquent de susciter une réaction de dégoût ou, à tout le moins, d'indifférence. Nous sommes sélectifs
dans nos émotions et dans nos sentiments.
Si je vous parle des conséquences des changements climatiques sur les éponges de mer, les poissons de
glace ou encore les étoiles de mer, ça passe encore. Mais si je vous dis que des espèces comme les
ascidies, les arthropodes, les échinodermes, les bryozoaires, les cnidaires ou les vers de mer sont
menacées, vous ne pleurerez pas toutes les larmes de votre corps. Ces espèces déclenchent rarement un
élan de compassion déraisonnée. Et pourtant...
L'ensemble de la vie marine est régi par un principe établi depuis très, très longtemps: la stabilité de
l'habitat. En Antarctique, par exemple, certaines espèces disparaîtront sans doute rapidement dans le
calendrier planétaire. En mer, la hausse récente observée de la température de l'eau de surface atteint
déjà 1°C, ce qui représente un changement important pour la majorité des organismes qui vivent dans
un habitat d'une grande stabilité.
En laboratoire, certains organismes marins montrent d'importantes difficultés d'adaptation à partir
d'une augmentation de 2°C. Si la tendance se maintient, le seuil thermal de survie de ces animaux
pourrait bien être atteint d'ici une cinquantaine d'années. Vous n'allez sans doute pas pleurer pour ce
pauvre ver marin ou cet isopode aux allures de pou géant. Mais souvenez-vous que chaque organisme
fait partie d'une grande chaîne où tout est finement lié, imbriqué, du plus petit au plus grand, du plus
laid au plus beau.
Les animaux que l'on aime, que l'on filme et que l'on trouve charmants dépendent bien souvent des
moins connus, des plus laids, des oubliés. Quand le crustacé planctonique étouffe sous une chaleur
nouvelle et qu'il voit ses populations diminuer, personne ne s'en inquiète trop. Après tout, ce n'est pas
très émouvant comme scène. Mais si une pauvre baleine est retrouvée morte, amaigrie, flottant en
surface, on alerte aussitôt l'opinion publique. Pourtant, la situation du plus petit explique bien souvent
celle du plus grand. L'absence du krill, ce petit crustacé planctonique qui constitue la nourriture
préférée de plusieurs mammifères marins, pourrait bien être à l'origine de la mort de la baleine.
J'ai souvenir encore d'une plage recouverte de carcasses de jeunes manchots papous. Les journaux ont
rapidement rapporté l'incident, photos à l'appui. La nouvelle a fait le tour du monde. Cette même
année, un chercheur américain publiait ses conclusions sur l'impact des changements climatiques sur la
production de krill, nourriture essentielle aux manchots, aux baleines, aux phoques et à toute une
communauté d'organismes marins.
Il établissait une corrélation directe entre la mort de ces manchots et cette inquiétante diminution de
krill. Les manchots étaient morts de faim et d'épuisement, incapables de trouver leur nourriture à
proximité de leur colonie. Mais la véritable histoire, la plus importante, celle qui aurait dû susciter une
réelle mobilisation, reposait sur ce déclin inquiétant d'une sorte de crustacés miniatures. Personne n'en
a parlé, à part quelques revues scientifiques spécialisées.
Le drame avec les changements climatiques repose, en grande partie, sur la perception que nous avons
de la problématique. Si un ours polaire meurt sur une banquise en déclin, on publie en première page, à
condition que la photo soit belle et puissante. Il s'en suit souvent une dérive de l'information, alimentée
par une machine médiatique qui recherche la nouvelle à sensation.
Vous ne verrez pas de photo de vers marins dans cette chronique. Mon iceberg est beaucoup plus beau
et accrocheur. Mais souvenez-vous quand même qu'au-delà des apparences, les véritables victimes des
changements climatiques sont souvent ces animaux que l'on ne voit pas, ceux qui représentent la base
de la grande pyramide de la vie, les premiers maillons d'une chaîne alimentaire qui permet aux
animaux que nous connaissons et aimons de survivre dans un monde de grand bouleversement
climatique.
On en parle peu, mais ce sont les oubliés du climat perdu.
RÉALISATION
On devrait rappeler aux élèves qu’ils auront souvent à revenir à l’étape du questionnement. En effet, chercher des réponses ou des solutions à des
problèmes un processus dynamique qui nécessite souvent des retours en arrière. Ces deux étapes sont aussi des moments privilégiés pour observer
la compréhension de l’élève. Il faudrait donc en faire prendre conscience aux élèves.
On devrait faire réaliser aux élèves que les paroles du personnage qui l’accompagne dans le journal de bord sont liées aux critères d’évaluation
et, par conséquent, des pistes qui l’aideront à développer sa compétence.
Matériel




Étapes importantes et pistes pour accompagner les élèves dans la construction de leurs savoirs
Cours 1 :
- Présentation de la mise en situation et recherche sur Internet et dans des livres placés à la disposition des élèves
(2 cours)
- Mise en commun d’idées
Cours 2 :
- Effet de serre
- Mouvement des marées
- Climatologie
Cours 3 :
- Élaboration de la réponse + petits exercices de contenus
(1 cours ou plus)
Laboratoire 1: Étude des échanges carbonés entre l’atmosphère et les océans
L’absorption du gaz carbonique de l’atmosphère par les océans pourra jouer un rôle majeur dans les
changements climatiques futurs mais l’importance quantitative de ce phénomène reste une grande
inconnue. Cependant, une conséquence nocive de cette absorption se fait déjà sentir : l’acidification
des océans. Les questions de départ possibles sont :
1.
2.
3.
4.
Existe-t-il des échanges gazeux entre l’atmosphère et les océans ?
Est-ce que ces échanges gazeux sont dépendants de la température ?
Est-ce que ces échanges gazeux sont les mêmes en tout point du globe ?
Existe-t-il des conséquences sur les océans à l’augmentation de la concentration en gaz
carbonique de l’atmosphère ?
Protocole
En remplissant plus ou moins un récipient avec de l’eau de mer, en modifiant la concentration en gaz
carbonique de cette eau ou de l’air la recouvrant, puis en isolant hermétiquement ce récipient, il est
possible d’étudier les échanges carbonés entre l’air et l’eau de mer. Les concentrations en gaz
carbonique dans les deux milieux peuvent être mesurées par des sondes, mais ce n’est pas nécessaire. Il
est plus intéressant de placer une sonde à pH dans l’eau de mer.
Comme premier montage, nous proposons ceci : un pot de confiture rempli à moitié d’eau de mer, une
bougie flottante allumée posée sur l’eau. Le pot est clôt hermétiquement. En quelques secondes, la
bougie s’éteint, par manque d’oxygène. Le pH de l’eau de mer est ensuite mesuré régulièrement, ou
après un certain temps, si on n’a pas réussi à obtenir un système permettant une mesure tout en gardant
le récipient hermétique. On remarque alors que l’eau s’acidifie régulièrement.
Ainsi, l’eau de mer absorbe bien le gaz carbonique en excès dans l’atmosphère, mais ce phénomène est
limité (l’utilisation d’une sonde à gaz carbonique est alors conseillée) et provoque surtout une
acidification. Les conséquences de cette acidification peuvent aussi être explorées en ajoutant des
coquilles d’organismes marins (palourdes, coques…) ou du corail (plus difficile à trouver) dans l’eau
de mer. Une coquille de coque laissée dans une eau de mer maintenue à un pH légèrement acide
(pendant le protocole décrit ci-dessus, par exemple) se décalcifie et cette décalcification est observable
à l’œil nu après une semaine.
Il est ensuite intéressant de réaliser le protocole cité en exemple à différentes températures. Mais
comme pour les pistes précédentes, il est important que l’idée vienne des élèves et non du professeur.
Ces montages simples permettent d’élaborer un grand nombre de protocoles différents. Les élèves
peuvent aussi explorer la voie inverse : on enrichit l’eau de mer en gaz carbonique (par exemple, en
soufflant dans l’eau par l’intermédiaire de pailles), on clôt l’enceinte et on observe si l’air s’enrichit en
gaz carbonique. On vérifie si la vitesse des échanges dépend de la température.
Prolongements
Les élèves pourront chercher des articles dans la presse sur l’acidification des océans et les
conséquences sur les chaînes alimentaires.
http://cycleducarbone.ipsl.jussieu.fr/content/view/7/5/
INTÉGRATION
Objectivation
 Au niveau du domaine général de formation
Discuter des changements climatiques observables ou anticipés pour la région d’où proviennent les
élèves. Les comparer à ceux que vivent les habitants du Grand Nord. À cet effet, une collaboration
pourrit être envisagées avec des élèves de cette région du Québec pour permettre aux élèves du sud de
prendre connaissance des impacts au quotidien des changements climatiques.
Explorer davantage les propositions des élèves au sujet des habitudes à adopter pour contribuer à la
réduction des émissions de gaz à effet de serre. On peut procéder à une campagne d’information, réaliser
un sondage sur les habitudes des élèves, des parents, des adultes de l’école. Parmi les gestes à
envisager : adopter le transport en commun, choisir des véhicules qui consomme moins de carburant,
raccourcir le circuit du producteur au consommateur, s’assurer que les habitations consomment d’énergie
(appareils performants, isolation adéquate), respecter les 3RV (réduire, réutiliser, recycler et valoriser les
matières résiduelles).
 Au niveau de la compétence (Retour avec les élèves)
À partir des productions des élèves, présenter des textes qui illustrent en quoi les explications fournies
sont cohérentes, établissent des liens entre les différents concepts, ou justifient adéquatement les
explications. Ainsi, on peut amener l’élève à une compréhension plus approfondie de ce qui est attendu
en termes de production d’explications. On lui demande alors d’évaluer sa production en fonction de
l’exemple présenté et de la grille de correction de la compétence 2, et d’apporter les correctifs nécessaires
à ses explications.
 Au niveau du contenu
Faire un retour sur l’ensemble des concepts prescrits traités dans cette situation d’apprentissage et
d’évaluation.
Activités de structuration
 Faire compléter aux élèves des exerciseurs qui permettront de consolider les concepts tels que : l’effet de
serre, le cycle du carbone, l’énergie émis par le soleil, pergélisol, Étude des populations, dynamique des
communautés, perturbations, dynamique des écosystèmes
 STE: Écotoxicologie
ÉCHELLE DESCRIPTIVE DU DEGRÉ DE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES
Mettre à profit ses connaissances scientifiques et technologiques
UTILISER SES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES OU TECHNOLOGIQUES
PROBLÉMATIQUE SCIENTIFIQUE ACCOMPAGNÉE D’ENJEUX
GRILLE DE L’ENSEIGNANT
Production
d’explications ou de
solutions pertinentes
Indices observables
démontrant une compétence
acceptable
Niveau 1
Niveau 2
Formule un questionnement adéquat
Formule
un
approprié, mais
certaines lacunes
Justifie son explication provisoire
par des connaissances antérieures
pertinentes
Propose une explication provisoire
qui décrit avec justesse un
phénomène naturel ou un enjeu
éthique et ses répercussions et qui
oriente sa démarche de résolution de
la problématique
Indices observables
démontrant une
compétence peu développée
Niveau 3
questionnement
qui comporte
Niveau 4
Formule
insuffisant
un
Indices observables
démontrant une
compétence très peu
développée
Niveau 5
questionnement
Formule un questionnement sans
lien apparent avec la problématique
Propose une première explication
qui permet de cerner les aspects
essentiels de la problématique
Sa première explication cerne en
partie les aspects essentiels de la
problématique
Sa première explication cerne un
seul aspect de la problématique
Énumère la majorité des concepts
Choisit uniquement les concepts
évidents
Choisit un seul des concepts
évidents
Produit des explications ou des
solutions rigoureuses enrichies par
des éléments complémentaires aux
concepts clés de la situation
Produit des explications ou des
solutions cohérentes en s’appuyant
sur des concepts clés
Produit des explications ou solutions
partielles en s’appuyant sur certains
concepts
Produit des explications ou solutions
peu cohérentes intégrant certains
concepts
Produit des explications sans faire
appel aux concepts
Établit des liens pertinents entre des
concepts, des lois, des modèles ou
des théories dépassant parfois les
données de la situation
Établit des liens pertinents entre des
concepts, des lois, des modèles ou
des théories dans le contexte de la
situation
Établit des liens avec la situation,
mais sans chercher à les approfondir
Établit des liens plus ou moins
pertinents entre eux
Établit peu ou pas de liens peu
pertinents entre certains concepts
dans le contexte de la situation
Supporte ses explications, justifie
ses solutions ou défend ses opinions
en s’appuyant sur les concepts, lois,
modèles et théories pertinents
dépassant parfois les données de la
problématique
Justifie
adéquatement
ses
explications, ses solutions ou ses
opinions en s’appuyant sur les
principaux concepts, lois, modèles et
théories pertinents
Justifie
partiellement
ses
explications, ses solutions ou ses
opinions en utilisant des concepts,
lois, modèles et théories pertinents
Justifie ses explications, ses
solutions ou ses opinions de façon
peu appropriée.
Se
satisfait
d’émettre
des
explications, des solutions ou des
opinions sans les justifier
Énumère
tous
les
concepts
pertinents; ajoute parfois des
éléments superflus
Justification
adéquate des
explications,
des solutions ou
des décisions
Indices observables
démontrant une compétence
assurée
Formule un questionnement complet
parfois enrichie d’éléments connexes
liés à la problématique
Utilisation
Formulation d’un
pertinente questionnement approprié
des
concepts,
lois, modèles
et théories de
la science et
de la
technologie
Critères
d’évaluation
Indices observables
démontrant une
compétence marquée
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