Approches socio-économiques de la croissance PARTIE 2 : Les sources de la croissance I. Les conditions de possibilité de la croissance économique A. Les facteurs de production et leur combinaison La croissance de la main d’œuvre L'accumulation du capital 1. 2. a) b) 3. La hausse de la productivité a) b) 4. Précision 3 : la notion de productivité Le progrès technique La standardisation Quelles ont été les sources de l’étonnante croissance des « 30 glorieuses » en France ? Les déterminants de l’investissement B. II. Définition et formes de l'investissement L’impact de l’investissement sur la croissance 1) A court terme, l'investissement favorise la croissance en augmentant la demande de biens et services Précision 1 : l’effet multiplicateur de l’investissement 1) A moyen terme, l'investissement favorise la croissance en augmentant les capacités de production Précision 2 : La fonction de production néoclassique Le rôle des agents économiques dans le processus de croissance. A. Le rôle des entrepreneurs Précision 4 : L’entrepreneur Schumpetérien B. Le rôle de l'Etat : 1. 2. 3. Réguler les marchés Gérer les externalités positives produites par les biens publics À court terme, la politique économique influence la croissance C. Le rôle des intermédiaires financiers D. Le rôle de l'environnement socio-culturel *** I. Les conditions de possibilité de la croissance économique A. Les facteurs de production et leur combinaison 1. La croissance de la main d’œuvre CHRONOLOGIE de la réduction du tps de travail • 1841 : loi limitant le temps de travail des enfants à 12 heures par jour de 12 à 16 ans, et à 8 h par jour de 8 à 12 ans. • 1892 : loi limitant à 11 h le temps de travail des femmes et des enfants de 16 à 18 ans. 1 • 1906 : loi instituant la semaine de six jours (avec un jour de repos hebdomadaire). • 1916 : loi limitant à 10 h la journée de travail des jeunes filles âgées de 18 à 21 ans. • 1919 : loi instituant la semaine de 48 h et la journée de 8 h. • 1936 : loi instituant la semaine de 40 h. • 1982 : loi instituant la semaine de 39 h. • 1986 et 1987 : lois introduisant la possibilité de déroger par accords de branche, puis d’entreprises, à certaines dispositions légales. • 1992 et 1993 : lois incitant à la réduction du temps de travail et au développement du temps partiel. • 1995 : accords interprofessionnels organisant la répartition annuelle du temps de travail. • 1996 : loi Robien offrant des allègements de charges patronales en contrepartie de réduction du temps de travail. • 1998 et 2000 : lois Aubry instituant la semaine de 35 heures. • 2003 : loi Fillon modifiant le plafond légal des heures supplémentaires qui passe de 130 à 180 par an. • 2005 : création du compte épargne temps : les heures sup deviennent monétisables. • 2007 : loi qui encourage fiscalement les heures supplémentaires. 2. L'accumulation du capital a) Définition et formes de l'investissement b) L’impact de l’investissement sur la croissance 1) A court terme, l'investissement favorise la croissance en augmentant la demande de biens et services Précision 1 : l’effet multiplicateur de l’investissement (on suppose c = 0,8) Il s’agit de partir tout simplement de l’idée du circuit économique vue précédemment (ici on commence par I, donc par la dépense) : La dépense d’I va entraîner de la production qui générer des revenus. 2 Investissement dans la construction 1 000 000 000€ ↑ de la PRODUCTION 1 000 000 000€ 1ère vague de dépense 1ère vague de production ↑ revenu des salariés et des propriétaires des entreprises du BTP 1 000 000 000€ 20% 80% ↑ C et I 800 000 000€ ↑ de la PRODUCTION 800 000 000€ ↑S 200 000 000€ 2e vague de production ↑ revenu des salariés et des propriétaires des Entreprises 800 000 000€ 20% 80% ↑ C et I 640 000 000€ ↑ de la PRODUCTION 640 000 000€ 1ère vague de revenu 2e vague de revenu ↑S 160 000 000€ 3e vague de production Etc. Lecture : - Investir 1 milliard d’€ consiste à acheter des équipements et donc à payer des entreprises pour 1 milliard d’€. - Ici, les entreprises du BTP (bâtiments travaux publics) doivent répondre à la demande d’investissement en produisant pour 1 milliard d’€. Elles touchent donc 1 milliard d’€ (les dépenses des uns sont les revenus des autres). - Les agents qui travaillent dans ces entreprises et leurs propriétaires gagnent donc 1 milliard d’€ qu’ils vont dépenser à hauteur de 80% en consommation (c’est notre hypothèse de départ, c=0,8), les 20% restants étant épargnés. - Idem, cette consommation va générer 800 000 000 € de revenus dont 80% vont être dépensés et 20% épargnés. Et ainsi de suite. 3 Tableau récapitulatif du multiplicateur keynésien (on suppose que c = 0,8) ∆I public =100 ∆PIB ∆ Revenu disponible ∆Épargne ∆Consommation 1ère vague 2e vague 3e vague 100 80 64 etc. → → → 100 80 64 → → → 20 16 12,8 → → → 80 64 51,2 => Hausse du PIB = 100 + 80 + 64 +… 1) A moyen terme, l'investissement favorise la croissance en augmentant les capacités de production CONCLUSION SUR 1) & 2) : I a double impact : à CT ↑ D des E Dell à MT/LT ↑ O des E Dell I ex : ↑ O d’ E ≠ Intel → L’I d’1 E fait croître cash l’O d’autres E Dell → l’I d’1 E fait croître à LT ses propres capacités de production Précision 2 : La fonction de production néoclassique 3. La hausse de la productivité Précision 3 : la notion de productivité a) Le progrès technique b) La standardisation Standardisation → prod de masse → éco d’échelle [si coûts fixes] → gains de prodté = ↓ CM 4