L`agressivité et la violence en milieu hospitalier

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L’agressivité et la violence en milieu hospitalier
Une enquête a été réalisée en Basse Normandie de mai à Octobre 2002. L’étude portait sur la
violence des patients envers le personnel hospitalier. Des questionnaires ont donc été
distribués dans quinze hôpitaux de cette région(publics et privés) tirés au sort.
1512 questionnaires au total ont été distribués, 1357 ont répondu et 1050 ont été traités par
une équipe du CHU de Caen.
Les résultats de l’étude se sont faits sur trois axes :
 La violence à l’hôpital : Constats
48,7 % du personnel des hôpitaux sont victimes de violence.
Les femmes représentent 50.7% de celles-ci contre 41.6% pour les hommes.
Les catégories de personnels soignants les plus touchés sont en premier lieu les infirmiers
(72%) puis les aides soignants et soignants spécialisés (60%).
Plus le personnel est présent auprès du patient plus il est exposé à un risque de violence
 Lieux
Le service le plus exposé est celui des urgences : 89.4% de victimes dont 49,2 % représente
de la violence physique. Ce pourcentage élevé s’explique par le nombre important de
passages de patients chaque jour, aux crises nombreuses, à l’attente, au stress…
Le service de psychiatrie : 62% victimes dont 62.2% d’entre elles de violence physique
La psychiatrie est un service difficile confrontée à la violence verbale quotidiennement. Les
patients sont parfois désorientés et difficile à cause de leur maladie.
Le service de gériatrie et de convalescence : 55.1% du personnel dont 37.7% de violence
physique
Les services de Médecine et Chirurgie : 55.2% victimes dont 26.4% de violence physique
 Causes et Facteurs favorisants de la violence
Organisation du travail : 67.5% donc la première cause est le manque de personnel (77.2%)
Travail dans le stress et/ou dans l’urgence : 41.5%
Moyens insuffisants : 23.1%
Accueil non adapté : 17.8% « souvent » 64.9% « parfois »
Attente : 59.2%
Insatisfaction des soins : 36.6
Information insuffisante : 31.6
Insatisfaction de l’accueil : 17.5
52,7 % des victimes pensent que la violence est « souvent » en rapport avec une pathologie
agressive
 Réaction des soignants face à cette violence
86,2 % des victimes essaient de gérer les conflits
9 % se retirent de la situation
1,2 % se disent agressifs
 Sentiments engendrés par la violence
Insécurité : 52% victimes
Culpabilité : 18.6% des victimes
 Conséquences
Epuisement et démotivation : 40.8 (contribue au burn out)
Stress/anxiété : 31.5
Stress post traumatique : 2.7
baisse des capacités de travail, une démotivation, une altération des relations interpersonnelles
et une augmentation des accidents de travail.
Ecoute et soutien des collègues : 71.9
Présence des représentants hiérarchiques présents sur le lieu de l’agression : 2.8
Déclaration en accident de travail : 12.2
Suivi médical et psychologique : 8.1% groupe de parole , 8.8 par médecin traitant 1.5 a 3.2par
médecine du travail
Il est donc légitime de considérer la violence comme un risque professionnel pour le
personnel soignant
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