Proposition de stage de M2 Année 2006-2007 Titre du stage : Clonage des gènes de type sexuel chez un champignon phytopathogène et analyse phylogénétique de leur évolution dans le complexe d’espèces Laboratoire d’accueil : Intitulé du laboratoire : Ecologie, Systématique et Evolution Intitulé de l’équipe : Génétique et Ecologie Evolutives Responsable du stage : Nom : GIRAUD Tatiana, CR1 CNRS (ESE, Orsay) Tél : 01 69 15 56 69 Fax : 1 69 15 46 97 Email : [email protected] Références dans le domaine : Bakkeren, G. and J. W. Kronstad (1994). "Linkage of mating type loci distinguishes bipolar from tetrapolar mating in basidiomycetous smut fungi." PNAS 91: 7085-7089. Kronstad, J. W. and S. A. Leong (1990). "The b mating type locus of U. maydis contains variable and constant regions." Genes & Development 4: 1384-1395. Kronstad, J. W. and C. Staben (1997). "Mating type in filamentous fungi." Annual Review of Genetics 31: 245-276. Description du stage Les types sexuels gouvernent la compatibilité sexuelle chez les champignons : deux souches ne peuvent se croiser que si elles portent des allèles différents au locus de type sexuel. Ces locus comportent en général de nombreux gènes, dont des phéromones, des récepteurs de phéromones, des gènes impliqués dans la pathogénicité, etc... L’évolution de ces locus de type sexuel est très intéressante à plusieurs niveaux. (1) Au niveau intra-espèce, de la sélection fréquence-dépendante est souvent détectée, car un allèle rare, donc compatible avec tous les types sexuels existants, doit être avantagé. (2) Au niveau inter-espèces, la suppression de recombinaison a souvent évolué plusieurs fois entre espèces proches, et la comparaison de l’organisation des locus permet de comprendre l’émergence des chromosomes sexuels dimorphes et dégénérés, comme le sont les chromosomes X et Y. (3) A un niveau plus large de comparaison inter-espèces, la conservation ou non de certains gènes au sein du locus de type sexuel permet d’étudier les mécanismes évolutif du sexe et de la pathogénicité. Le but de ce stage est de cloner en entier et d’étudier l’évolution des gènes de types sexuels chez le champignon Microbotryum violaceum. Il s'agit d'une maladie sexuellement transmissible des caryophyllacées: chez les plantes infectées, les spores du champignon sont produites dans les anthères à la place du pollen et sont transmises par les pollinisateurs. Microbotryum violaceum est depuis longtemps une espèce-modèle en écologie théorique et expérimentale, en génétique, en étude de la transmission des maladies et des changements d'hôtes. Les souches présentes sur différentes plantes hôtes constituent des espèces différentes, il s’agit donc en fait d’un complexe d’espèces jumelles. Plusieurs EST correspondant à des récepteurs de phéromones de type sexuel ont été identifiées dans banques d’ADNc de M. violaceum. Le but de ce stage est de cloner le locus entier du type sexuel par marche sur le chromosome, et de le séquencer dans plusieurs populations d’une espèce, ainsi que dans plusieurs espèces du complexe, afin de déterminer son évolution intra- et inter-espèces. L’organisation du locus sera également comparée aux espèces de champignons plus éloignées pour étudier son évolution à plus grande échelle. Ce stage peut-il se poursuivre par une thèse : OUI