Chapitre 3 : La Production Economie Générale La production joue un rôle très important dans le circuit économique. Sa mesure est complexe, et ses composantes sont évolutives. On retiendra pour mesurer la richesse, la notion de valeur ajoutée plutôt que celle de production. Enfin nous verrons les limites de cette production. I_ La notion de production A) L’activité de production La production peut être définie au sens large comme l’activité humaine qui crée des biens et services visant à satisfaire des biens individuels ou collectifs. Toutefois la Comptabilité Nationale à préciser les contours de la production. En effet, si on retient cette première définition, on peut étendre l’activité humaine au travail domestique et à l’économie souterraine. Ainsi pour éviter ces aspects, la comptabilité nationale indique que la production est « l’activité économique socialement organisée, consistant à créer des biens et des services à partir de facteurs de production acquis sur le marché ». Facteurs de production : travail et capital En revanche la production de l’économie souterraine donne bien naissance à des revenus (bien que non déclaré) et fait l’objet d’une estimation. B) Les trois types de production La Comptabilité Nationale distingue donc trois types de production : Production marchande : tout ce qui est produit dans les entreprises de biens et service Production pour emploi final propre : personnel, autoconsommation, comme le jardin. Production non marchande : bénévolat par exemple dans les associations, les choses subventionnées. II_ Valeur ajoutée et mesure de la richesse A) Notion de valeur ajoutée 1) Somme de toutes les prod/an/pays. Le PIB est aussi la somme des valeurs ajoutées/an en France. 2) On comptera plusieurs fois les éléments qui sont entrés dans la production de biens et services 3) CA-Conso intermédiaires = Valeur ajoutée (richesse créée par l’entreprise) 4) Le bénéfice : VA-Rémunération des salariés-charges financières-impôts et taxes-intérêts versés aux préteurs. Il est partagé entre dividendes et Epargne. 5) Elle se fait à partir des coûts de production et l’essentiel est la rémunération des personnels 6) PIB marchand + PIB non marchand = PIB ENTREPRISE COMMERCIALE : achat de marchandise pour les revendre ENTREPRISE INDUSTRIELLE : achat de matières premières pour vendre un produit fini. Chapitre 3 : La Production Economie Générale Répartition de la valeur ajoutée : VALEUR AJOUTEE Salaire du Personnel Épargne de L'entreprise =autofinancement Charges Sociales Impôts et taxes Intérêts Dividendes Des actionnaires Aujourd’hui, en 2012, les actionnaires sont plus forts que le reste. La tendance s’est inversée. Pour ne pas comptabiliser plusieurs fois les mêmes éléments, la production d’une entreprise se calcule par rapport à sa VA. La VA est la différence entre la valeur des biens ou services produits par une entreprise et celle des biens et services utilisés pour leur production, dite consommation intermédiaire. VA = PRODUCTION – CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES B) Mesure de la richesse par les agrégats (permet de faire des calculs) Les agrégats de la Comptabilité Nationale sont des grandeurs synthétiques qui mesurent et comparent dans l’espace et dans le temps les résultats de l’activité économique d’une nation. Deux d’entre eux sont très significatifs, le PIB (Produit Intérieur Brut). Il mesure la richesse créée par les différentes unités résidentes de ‘économie (entreprise en France), unités qui effectuent des opérations économiques sur le territoire national depuis au moins un an. PIB = ∑ VA Actuellement en 2012, 1997 milliards d’€, € constant, c'est-à-dire qu’on a enlevé l’inflation. Le taux de croissance du PIB mesure la croissance économique en volume, sans inflation, donc en € constant. Taux de croissance = PIB n – PIBn-1 x 100 PIBn-1 En 2011, le taux de croissance de la France est de 1,7%. En 2012 celui de la Chine est le 8,2%. On utilise l’argumentation du PIB/hab pour mesurer la croissance du niveau de vie de la population. Le PIB peut être exprimé en PPA (Parité de Pouvoir d’achat) : ça permet d’éliminer les différents ciels d’inflation, et permet de faire des comparaisons entre différents pays. Revenue national brut disponible (RNBD). Revenu du travail (salarié et non salariés : prof libérales) et le revenu du K (de la propriété = loyer, dividendes) et les revenus de l’entreprise non distribués. Chapitre 3 : La Production Economie Générale III_ Les limites de la mesure de la production A) Le PIB, l’intérêt de sa mesure Le PIB constitue souvent l’indicateur principal du progrès dans nos sociétés, il donne des indications sur l’état d’un pays : importance des différents secteurs d’activité, poids de l’activité non marchande (apporté par l’Etat) et marchande, répartition de la richesse entre le capital et le travail, répartition entre la consommation et l’investissement, mesure des richesses qui arrivent de l’extérieur. Mais constitue-t-il un bon indicateur du bien être ? Non ! B) Le PIB, les limites de sa mesure Le PIB présente des limites dans la mesure de la production : - Il ne renseigne pas sur les inégalités de répartition au sein de la populaire Il ne comptabilise que ce qui est monétaire et ne prend pas en compte les services rendus entre amis, ceux produits au sein de la famille, les activités associatives Les besoins de sécurité, s’ils sont satisfaits par des policiers ou des caméras de surveillance, accroissent le PIB alors qu’une société apaisée serait moins « riche » Il ne prend pas en compte les atteintes à l’environnement (ex : polluer puis dépolluer accroît le PIB) Le travail clandestin (10% du PIB) comme la fraude discale ne sont pas pris en compte La production non marchande est évaluée à ses coûts de production C) La richesse d’une société La richesse d’une société ne se réduit pas à son PIB. Il faut prendre en compte son patrimoine (naturel, physique, humain, social et culturel) pour assurer un développement durable. On estime que l’agrégat du PIB sous-évalue, dans le cas de la France, la richesse créée d’environ 5 10% par an. Un accroissement du PIB n’est pas systématiquement synonyme d’élévation du bien-être. Mesure de l’IDH : Mesure dans trois dimensions - Longévité et santé (espérance de vie à la naissance = indice de longévité) Instruction et accès au savoir (taux d’alphabétisation des adultes + indice de scolarisation = indice de niveau d’instruction) Vie décente (PIB par habitant = indice de PIB)